Dès le 7 août 1914, une première offensive française entre en Alsace (donc en territoire allemand depuis 1871, je le rappelle). La région est peu défendue. Les troupes françaises passent les cols des Vosges en direction de Mulhouse, premier objectif. La ville est brièvement occupée mais bientôt abandonnée devant la réaction de l'armée allemande.
Du 19 au 25 août , dans une nouvelle offensive sur Mulhouse, les français réoccupent la ville , mais sont obligés de se retirer dans les montagnes vosgiennes à nouveau.
Durant cet épisode, les cols vosgiens, en particulier le Hartmannswillerkopf, renommé côté français "Vieil Armand" au col du Linge, feront l'objet de très durs combats. On y verra survenir une première guerre de tranchées, sur un minuscule territoire pentu et boisé, jusqu'en 1915 qui fera plus de 15 000 morts de part et d'autre (la Bataille du Linge).
Un hommage des présidents français François Hollande et allemand Joachim Gauck a du reste été rendu le 3 août dernier autour du mémorial construit sur le site.
source textuelle : Petite Chronologie de la Grande Guerre - Vincent Bernard - éditions Sud-Ouest 2014.
Jusqu’au XIXe siècle, drapeaux et étendards constituent des points de repère pour chaque armée et lui permettent d’identifier ses unités. S’emparer des emblèmes de l’ennemi est un moyen de prouver qu’on l’a emporté sur lui. Ce sont des trophées que l'on exhibe fièrement, d'autant plus que ces drapeaux sont souvent fort beaux et richement ornés.
Pendant la première guerre mondiale, si les emblèmes existent toujours, ils ne sont plus guère utilisés sur le champ de bataille, surtout après la fin de la guerre de mouvement qui intervient, sur le front franco-allemand, en novembre-décembre 1914.
Le premier a été pris le 15 août 1914 *, à Saint-Blaise dans les Vosges, au régiment d’infanterie allemande n°132, IVe bataillon, par le 10e bataillon de chasseurs à pied français. Arrivé le 18 septembre 1914 aux Invalides, il faisait la une du journal L’Excelsior un mois plus tôt. Ces emblèmes, symboles de victoire, ont été abondamment photographiés et leur image largement diffusée dans la presse, ainsi que sous la forme de belles cartes postales (en noir et blanc, parfois même en couleurs).
Ces emblèmes furent transférés au salon d’honneur des Invalides le 19 février 1915.
source textuelle : http://actualites.musee-armee.fr
(*) la date varie d'une source à l'autre : allant du 15 au 17 août . Mais le 15 est la plus probable , du moins c'est celle qui est imprimée le plus souvent sur les documents d'époque.
Du 19 au 25 août , dans une nouvelle offensive sur Mulhouse, les français réoccupent la ville , mais sont obligés de se retirer dans les montagnes vosgiennes à nouveau.
Durant cet épisode, les cols vosgiens, en particulier le Hartmannswillerkopf, renommé côté français "Vieil Armand" au col du Linge, feront l'objet de très durs combats. On y verra survenir une première guerre de tranchées, sur un minuscule territoire pentu et boisé, jusqu'en 1915 qui fera plus de 15 000 morts de part et d'autre (la Bataille du Linge).
Un hommage des présidents français François Hollande et allemand Joachim Gauck a du reste été rendu le 3 août dernier autour du mémorial construit sur le site.
source textuelle : Petite Chronologie de la Grande Guerre - Vincent Bernard - éditions Sud-Ouest 2014.
armoiries du "Reichsland Elsäss-Lothringen", l'état allemand d'Alsace-Lorraine en 1914 dessin original signé Hugo Gerhard Ströhl (1851-1919) |
Jusqu’au XIXe siècle, drapeaux et étendards constituent des points de repère pour chaque armée et lui permettent d’identifier ses unités. S’emparer des emblèmes de l’ennemi est un moyen de prouver qu’on l’a emporté sur lui. Ce sont des trophées que l'on exhibe fièrement, d'autant plus que ces drapeaux sont souvent fort beaux et richement ornés.
Pendant la première guerre mondiale, si les emblèmes existent toujours, ils ne sont plus guère utilisés sur le champ de bataille, surtout après la fin de la guerre de mouvement qui intervient, sur le front franco-allemand, en novembre-décembre 1914.
Le premier a été pris le 15 août 1914 *, à Saint-Blaise dans les Vosges, au régiment d’infanterie allemande n°132, IVe bataillon, par le 10e bataillon de chasseurs à pied français. Arrivé le 18 septembre 1914 aux Invalides, il faisait la une du journal L’Excelsior un mois plus tôt. Ces emblèmes, symboles de victoire, ont été abondamment photographiés et leur image largement diffusée dans la presse, ainsi que sous la forme de belles cartes postales (en noir et blanc, parfois même en couleurs).
Ces emblèmes furent transférés au salon d’honneur des Invalides le 19 février 1915.
source textuelle : http://actualites.musee-armee.fr
(*) la date varie d'une source à l'autre : allant du 15 au 17 août . Mais le 15 est la plus probable , du moins c'est celle qui est imprimée le plus souvent sur les documents d'époque.
Le régiment prussien "Unter-Elsässisches Infanterie-Regiment Nr.132" est un des quatre régiments d'infanterie qui étaient stationnés en Alsace-Lorraine. Il était placé sous les ordres de la 39e Division d'Infanterie stationnée à Colmar.
Le drapeau du 132e régiment d’infanterie avait été hissé au-dessus de l’entrée centrale du ministère de la Guerre, à la fenêtre du premier étage. Ce drapeau appartenait au XVe corps d’armée ; ce corps qui tenait garnison à Strasbourg. C’était un régiment alsacien : depuis que l’Alsace-Lorraine était représentée au Conseil fédéral, il y avait aussi des régiments alsaciens, comme états confédérés qui avaient leur drapeau particulier.
Ce drapeau, le premier que les troupes françaises arrachèrent à l’ennemi, était le drapeau inventé par l’Empire allemand pour les provinces qu’il détenait depuis quarante-quatre ans (1871). C'était un drapeau alsacien, symbolique présage dans ce premier exploit des armées françaises en Alsace !
Une grande croix de Saint-André toute blanche sépare ce drapeau en quatre triangles rouges ; la croix s’élargit au centre d’un ovale : une aigle prussienne, couronnée et armée d'une épée s’y éploie. Dans chacun des triangles est une grenade brodée d’or ; aux quatre angles du drapeau, un monogramme rouge surmonté d’une petite couronne, également dorés ; une cordelière et un gland d’argent pendent à la hampe qui se termine par un fer de lance.
photo montrant le drapeau hissé sur le balcon des orgues de l'église Saint-Louis des Invalides à Paris. |
tant de victoires – et entre dans la grande cours des Invalides.
Le gouverneur des Invalides, le général Niox, est là en uniforme. Derrière lui, les dix Invalides en tunique bleue à boutons d’argent ; reste des guerres passées, leurs jambes brisées, les années de victoire et de sacrifice et la médaille militaire sur la poitrine.
On remet au doyen des Invalides, Pierre Dupont, dont la jambe coupée s’appuie sur un pilon de bois, le drapeau conquis en Alsace. Il a vu Sébastopol, Solferino, 1871, ce vieux sergent ; de grosses larmes tombent sur ses moustaches blanches, lorsqu’il reçoit ce drapeau qui vient de la terre alsacienne. La Marseillaise retentit, puis le drapeau est porté dans la chapelle, à côté des drapeaux pris autrefois sur l’ennemi ; il y manque ceux de Sedan et de Metz, suspendus et captifs dans la garnison Kirche.
Arsène Alexandre et Messiny du Figaro - source textuelle : http://jnmasselot.free.fr/Histoire 6/1914 Le premierdrapeau.pdf
les unités de Chasseurs à pied sont rassemblées sous un seul drapeau : celui de la France avec la mention de l'Unité. |
source textuelle : http://fr.wikipedia.org
Herald Dick