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Capitales du monde : Banjul

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 nous restons en Afrique, pour découvrir une nouvelle capitale, dont on ne sait pas grand chose, de même pour le pays qu'elle représente : la Gambie. Nous allons donc tenter d'en savoir davantage.





   Le blason de Banjul se décrit ainsi : "coupé de gueules à deux canons d'argent, posés en fasce et de sable au poisson également d'argent et une fasce ondée d'argent brochant sur le coupé, chargée d'une fasce ondée d'azur; au chef d'argent à une croix enhendée de gueules, accostée de deux croissants tournés de sinople".


Sur des timbres de la poste gambienne (voir plus bas), figurent des armoiries complètes avec des ornements extérieurs : un heaume à lambrequins et un cimier représentant une barque à voile, ainsi que des supports : un éléphant et un bélier rampants, sur une terrasse
"zébrée" .

 Peu de documents sont disponibles sur ses origines : la date d'adoption d'abord, inconnue,  mais il est sûr que ces armoiries de facture britannique, ont été établies pendant la période coloniale (1889-1965). La Gambie indépendante depuis 1965 a gardé cet emblème pour sa capitale, elle a juste changé son ancien nom colonial de Bathurst en Banjul, plus tard en 1973.  
Chrysichthys nigrodigitatus

Pour ce qui de la symbolique, on peut affirmer que la fasce ondée d'azur représente le fleuve "Gambie", qui borde la ville et le poisson est probablement du type Chrysichthys  très commun sur les côtes africaines.

canon du début du  XIXe siècle déposé au Musée de Banjul
  


Les deux canons rappellent les batteries côtières qui défendaient l'accès au fleuve et le territoire de la Gambie. 
 Enfin la croix et les croissants figurent les symboles des religions les plus courantes du pays: Islam et Christianisme.

ancienne carte postale montrant une batterie de canons




24 - Banjul


Banjul est la capitale de la Gambie, c'est un port sur l'Océan Atlantique, à l'entrée de l'estuaire de la Gambie, sur une ancienne île.

Population  :  31 356   hab. (2013) , agglomération : 357 240 hab.


  Banjul est située sur une péninsule sablonneuse, à la pointe de l'île de Banjul (anciennement île Sainte-Marie), reliée artificiellement à la terre ferme. La plus grande partie de la ville est regroupée sous le nom de Kanifing Municipal Council, qui avec Banjul, sont les deux districts formant l'agglomération de Greater Banjul Area.
Banjul tire son nom du peuple Mandé (ou Mandingue) qui tissaient des fibres spécifiques sur l'île, et qui ont été utilisés dans la fabrication de cordes. Bang Julo est le mot mandingue (ou mandé) pour des fibres de corde. La prononciation déformée a conduit au mot : Banjul.

En 1816, les Britanniques fondèrent Banjul comme comptoir commercial et base et pour leur servir de base dans leur campagne d'abolition de la traite des esclaves. La ville fut d'abord nommée Bathurst en l'honneur de Henri Bathurst, secrétaire du Colonial Office. Il reste ensuite sous leur contrôle comme partie intégrante de la colonie britannique de la Sierra Leone, avant de devenir la capitale de la colonie et protectorat britannique de la Gambie en 1889. La ville reste la capitale du pays après son indépendance en 1965 et prend son nom actuel huit ans plus tard, en 1973. Ses infrastructures portuaires ont été agrandies et modernisées dans les années 1970.

 Ville moderne au plan régulier, elle est le principal centre économique du pays (exportation d’arachides et d’huile de palme ainsi que conserveries de poisson). Ses activités comprennent aussi la joaillerie et le tissage des fibres textiles, destinés à une industrie touristique en plein essor.
les toits de Banjul, la mosquée King Fahad, et l'estuaire du fleuve Gambie au fond.
timbre de Gambie (1966) célébrant le 150e anniversaire de la fondation de Bathurst / Banjul, par les britanniques en 1816,
avec le contour des armoiries de la ville au centre.
série complète des timbres commémoratifs du 150e anniversaire de 1966.
autre série, datant cette fois de 1973, émise pour marquer le changement officiel de nom : Bathurst  devient Banjul,
 qui est le vrai toponyme de la capitale gambienne, avec le même contour d'armoiries qu'en 1966.

armoiries de l'agglomération prolongeant à l'ouest la cité de Banjul
 portant le nom de Kanifing et qui héberge la plus grande partie
 de la population de la capitale. Ce blason porte en cimier les armoiries
 nationales de la Gambie en ombre verte.







capitaleprécédente →   Bangui
capitalesuivante     →     B...







Le Beaujolais nouveau est arrivé ! et pour l'ancien, remontons à sa source...

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le pays de Beaujolais
  Comme le disent les lyonnais, en forme de boutade :  à Lyon, il y a trois fleuves qui convergent : le Rhône, la Saône ... et le Beaujolais ! D'où le titre de cette page.
 • Le beaujolais nouveau est prétexte à la fête. Cette année encore, des milliers de personnes vont célébrer aujourd'hui le 20 novembre 2014, l’arrivée de ce célèbre vin en France, mais aussi dans de nombreux pays à travers le monde ! Une coutume imposée davantage par le marketing, le commerce et la grande distribution, que par des traditions populaires profondes et ancestrales. Et par ailleurs, les grands spécialistes : œnologues, maîtres sommeliers et théoriciens en matière de vins ont tendance à snober cette manifestation trop populaire, et même mettre en doute la qualité des produits. Ils ont eu raison à certaines époques où on a vendu n'importe quoi aux gens dans un bel emballage, uniquement dans le but de faire du profit facile et rapide.                                                   
emblème de la célèbre confrérie des Compagnons du Beaujolais → Site

 Comment le phénomène est-il apparu ? flash-back :
 Le 8 septembre 1951, un arrêté paru au Journal Officiel stipule que les vins d'appellation d'origine ne peuvent être vendus qu'à partir du 15 décembre. Cependant, suite aux réclamations des syndicats viticoles, une note du 13 novembre 1951 précise « dans quelles conditions certains vins peuvent être commercialisés dès maintenant sans attendre le déblocage du 15 décembre». C'est cette note qui de fait a créé l'appellation « beaujolais nouveau». En 1967, la date de commercialisation de ces vins répondant aux critères précis de 1951 est fixée au 15 novembre. En 1985, la date est encore modifiée et les amateurs de beaujolais nouveau peuvent désormais le découvrir à compter du 3è jeudi du mois de novembre. Cette date est étudiée pour correspondre au calendrier français ; le choix pour le 3è jeudi du mois permet en effet que l’arrivée du beaujolais nouveau ne survienne jamais un week-end et que cet événement soit relativement espacé de la fête du 11 novembre.
  Bref, il faut bien comprendre que s'agissant de vins primeurs, juste sortis de la fin du processus de vinification, ils sont destinés à être consommés immédiatement, pour la fête. Les vrais amateurs de bon vin iront chez les nombreux producteurs, garants de la qualité et du professionnalisme issus d'une grande tradition viticole, qu'ils soient situés dans les grands crus ou pas.
carte postale (vers 1946), éditeur Barré et Dayez, illustrateur E. Naudy - n° 1187F
  Grâce à la décision réglementaire de 1951 autorisant les mises en marchés anticipées d'une part, et fort des caractéristiques du Gamay noir à jus blanc favorisant de goûteux vins primeurs d'autre part, le beaujolais nouveau a rapidement pris une dimension internationale. Le beaujolais nouveau peut être rouge ou rosé. Il représente aujourd'hui plus de la moitié de la consommation de beaujolais à l’étranger, toutes appellations confondues.
  Aux premiers rangs des pays importateurs, se trouvent le Japon, les États-Unis et l’Allemagne. Fruit de la volonté des viticulteurs et de négociants avisés pour développer le vignoble, mais aussi par l’engagement d'ambassadeurs professionnels et d'amateurs attachés à la convivialité d'un vin populaire, le beaujolais nouveau est aujourd'hui un événement planétaire. Dès lors, le monde entier se donne rendez-vous chaque année le troisième jeudi de novembre, à 00h00, pour l’unique grande fête populaire internationale dédiée au vin : et c'est donc aujourd'hui !
étiquette de vin de beaujolais (le nom du producteur a été volontairement rendu illisible)

carte du vignoble de Beaujolais

 • Le Beaujolais, pays de France, et grande région viticole, est situé dans l'est du Massif central, entre la vallée de la Loire, à l'ouest, et celle de la Saône, à l'est, entre les monts du Mâconnais, au nord, et les monts du Lyonnais, au sud, dans le département du Rhône, dans la région Rhône-Alpes, avec une petite enclave (11 communes) dans le département de la Saône-et-Loire, dans la région Bourgogne.


 • Le Beaujolais est une région de forêts, de montagnes, et de vignobles. Dans la « montagne », à l'ouest, dominent la polyculture et l'élevage. Au nord-ouest se trouvent les monts du Beaujolais, où le massif de Saint-Rigaud culmine à plus de 1 000 mètres.
carte postale (années 1940-1950), série blasons des régions,
 éditeur Barré et Dayez
 Au sud-ouest, les monts de Tarare ont vu se développer un artisanat textile dominé par Lyon, notamment à Thizy, Bourg-de-Thizy, Amplepuis et surtout Tarare.
 À l'est, autour de Villefranche-en-Beaujolais, la "côte" est un pays de vignoble, qui compte des vins rouges renommés : juliénas, chiroubles, régné, chénas, saint-amour, morgon, moulin-à-vent, fleurie, brouilly, côtes de brouilly. Le beaujolais nouveau, fer de lance de l'appellation, doit son succès à une efficace campagne de promotion : les médias sont sur le pont chaque année pour donner l'avis des amateurs : arômes de noisette, de banane, de mûre, et j'en passe ! 

• Pour ce qui est des références aux grands crus de beaujolais : à ma connaissance, seule la commune de Chiroubles est pourvue d'un blason, avec, c'est heureux, une référence à la vigne et aux coteaux ensoleillés !
Commune de Chiroubles
 (Rhône)


Sires de Beaujeu dans l'Armorial de
 Bellenville (XVe siècle) - f°2r  (BNF Ms Fr 5230 )
 • Le pays de Beaujolais fut un fief qui appartint à la maison de Beaujeu du Xe au XIIIe siècle. La seigneurie de Beaujeu se situait au nord de la ville de Lyon et certains de ses seigneurs, originaires du Mâconnais, ont marqué de leur empreinte l'histoire de France. Le titre de seigneur de Beaujeu fut en usage du Xe siècle au XVIIIe siècle. Il fut cédé en 1400 à la maison de Bourbon. Il revint par la suite à la maison d'Orléans, avant d'être rattaché à la couronne de France.
 Ses armes sont "D'or au lion de sable armé et lampassé de gueules, brisé d'un lambel de cinq pendants du même" et sont répertoriées dans les plus anciens armoriaux.
 Nous savons que le lambel est un meuble, qui, placé en chef est utilisé comme brisure par les enfants cadets dans les grandes maisons. Or les seigneurs de Beaujeu font exception à double titre, car il s'agit d'armes pleines en titre et de plus, le lambel est très souvent placé vers le centre de l'écu plutôt qu'en chef.
reproduction des armoiries peintes sur la voûte de
la Salle héraldique de la Diana  (XIVe siècle)
 à Montbrison (Loire)
 Une théorie émise par certains historiens et héraldistes prétend que peut-être le blason initial de la maison de Beaujeu avec le lambel à cinq pendants correspond à une brisure ajoutée sur le blason du comté de Flandre. En 1196, Guichard IV de Beaujeu dit "le Grand" avait épousé Sibylle de Hainaut, fille de Baudoin V  "Le Courageux" de Hainaut, comte de Flandre.
blason de Flandre
   Guichard aurait donc adopté les armoiries de sa femme comme cela se faisait parfois quand le statut et la notoriété de la famille du mari était très inférieure à celle de l'épouse, ce qui était le cas en l’occurrence.
fragment extrait du manuscrit de "La Description des provinces et des villes de France" ou Armorial de Pierre de La Planche, volume II, 1669 - collection des manuscrits du Musée du Château de Chantilly ( Oise)
la ville de Beaujeu est évidemment le berceau de la famille éponyme, éteinte à la fin du XIIIe siècle et a donc repris ses armes pleines. 
 • Pour terminer ce petit sujet à multiples facettes, j'ai encore une fois réalisé une petite étude de type "Géo héraldique" que j'affectionne. Selon mon concept d'association de l'histoire, de la géographie, et de l'héraldique, par analogie avec la Géopolitique,
j'ai donc recensé un certain nombre de blasons de communes, qui ont adopté des armoiries en reprenant totalement, partiellement (brisures) ou par suggestion (couleurs, éléments) les blasons de Beaujeu ou du Beaujolais.  Cette liste n'est certainement pas exhaustive, et elle peut être complétée à tout moment par de futures créations, comme je l'espère sincèrement. Tant de communes sont "vierges" d'identité visuelle dans cette belle région !
  La plupart de ces bourgs sont situés dans le département du Rhône, aussi bien dans le Beaujolais viticole que dans le Beaujolais vert de la mi-montagne. Mais quelques-unes se trouvent aussi dans le département voisin de la Loire car l'ancien pays de Beaujolais s'étendait jadis jusqu'au fleuve de la Loire à l'ouest, avec de l'autre côté : Roanne et le Forez, comme on peut le voir sur cette carte à droite. Les couleurs délimitent ou identifient les départements actuels et les pointillés marquent les limites des anciens pays ou fiefs.

Commune de Beaujeu 
 (Rhône)
Commune d'Amplepuis 
 (Rhône)
Commune de Salles-
Arbuissonnas-en-Beaujolais
 (Rhône)
Commune de Lamure-sur-
Azergues  (Rhône)
Commune de Monsols
 (Rhône)
Commune de Corcelles-
en-Beaujolais (Rhône)
Commune de Chenelette
 (Rhône)
Commune de Belleroche
 (Loire)
Commune de Cuinzier
 (Loire)
Commune du Coteau  (Loire)
à senestre : armes de la province
 du Forez
Commune de Perreux
 (Loire)
Commune de Moire
 (Rhône)

Commune de Joux
 (Rhône)

On peut rajouter à la liste, pour être complet encore ces deux-là :

le Département du Rhône
 (d'après projet de Robert Louis dans les années 1950)
à dextre : armes de l'ancienne province du Lyonnais
le pays du Beaujolais 
 (blason non officiel, variante observée)
à dextre  : armes de Villefranche-en-Beaujolais


Allez, tchin, à votre santé ! et dégustez avec modération ....






              Herald Dick 

Philatélie - novembre 2014 (archives)

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Nouvelle synthèse à propos des thèmes associés de l'héraldique et de la philatélie: voici un récapitulatif, que je ne prétend pas être exhaustif, des timbres et autres produits philatéliques parus ou signalés en cours d'année 2014, tous pays confondus.

Russie  : centenaire de la ville de Kyzyl (République autonome de Touva)
timbre, détail armoiries,  cachet et bloc_feuillet



Russie : armoiries de la ville et du kraï de Krasnodar
Russie  : 100e anniversaire de la République autonome
 de Touva , sujet fédéral de la Russie
timbre isolé et feuillet ci-dessous
 
Russie : ville de Serguiev Possad



Israël  : l'agglomération de Tel-Aviv, détail de l'emblème sur la vignette et sa vraie représentation



Estonie  : blason de la commune de Saue 
et enveloppe premier jour (ci-dessous)



Aurigny :  25 ans d'émissions de timbres pour Aurigny, armoiries et drapeaux


Aurigny :  proposition d'achèvement de la Tapisserie de Bayeux par un atelier artistique d'Aurigny
 (feuillets, enveloppe premier jour et timbres isolés) voir le dossier →  





Monaco :  série des anciens fiefs de la maison Grimaldi en France : le Cantal
Monaco :  carnet de timbres d'usage courant

Monaco :  bicentenaire du Traité de Paris rétablissant la souveraineté
 et fixant les frontières de la Principauté après l'annexion française 
sous la Révolution et le 1er Empire

Cuba :  110e anniversaire des relations entre Cuba et Haïti

Portugal et Mexique : émissions conjointes pour la célébration des relations entre les deux pays






Ile de Man  :  Millénaire de la bataille de Clontarf (1014) : victoire des irlandais du roi Brian Boru sur les Vikings , légende de la création de la bannière au corbeau.
enveloppe Premier Jour ci-dessous


Uruguay : 185e anniversaire du Batallón Florida , 
formation militaire d'Infanterie
Pays-Bas : bloc-feuillet : 10e participation à la Coupe du Monde de football ;
 les pays-Bas sont représentés par le lion couronné extrait des armoiries nationales.
Saint-Marin : football, le club de la Juventus de Turin champion d'Italie 2013-2014 , emblème incorporant le blason de Turin

Italie : 100e anniversaire du Comité Olympique
 National Italien

Italie et Saint-Marin : 75e anniversaire du traité d'amitié entre l’Italie
 et la République de Saint-Marin

Saint-Marin : châteaux de la République de saint-Marin avec leurs armoiries
Ordre souverain militaire de Malte : nouveaux timbres d'usage courant

Azerbaïdjan: 65e anniversaire de la ville de Sumgayit, emblème a droite

Bolivie : 100e anniversaire du club de 
football de La Paz

France : bloc-feuillet : les Grandes de l'Histoire de France : anniversaires de la naissance de Saint -Louis  et de la bataille de Bouvines :1214  (voir détails des timbres ci-dessous).


Guinée : 1er anniversaire du pontificat du Pape François, bloc-feuillet avec ses armoiries
Togo : 1er anniversaire du pontificat du Pape François, 
bloc-feuillet avec ses armoiries
Burundi : les papes François et Benoit XVI, blocs-feuillets avec leurs armoiries
Bequia (Saint-Vincent-et-Grenadines) : rencontre du pape François et de la reine Elizabeth II,
blocs feuillets avec armoiries respectives

Espagne  : hommage au pape Jean-Paul II
emblème et drapeau du Vatican.



Malte  : bloc-feuillet, canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II


 
Roumanie  : célébration de la ville d'Arad (détail des armoiries, ci-dessous)






Estonie  : blason de la commune de Võru


Espagne :  la marque "Espagne" , feuillet , timbre isolé ci-dessous


Espagne :  millénaire de la ville (du royaume) de Badajoz (Estrémadure)

Andorre :  timbres d'usage courant : armoiries de la Principauté, en feuillet


Hongrie : hommage aux Œuvres 
de l'Ordre de Malte



 
Royaume-Uni : anciennes locomotives de la compagnie Great Western Railway ( dont l'emblème était formé des blasons de Londres et de Bristol , détails ci-dessous)




Arménie : ancien royaume arménien de Cilicie (en Turquie de nos jours) - XIIe/XIVe siècles
Arménie : rois Levon III et Keran d'Arménie - monnaies et fond carte ancienne avec armoiries.




Vous pouvez consulter les dernières nouveautés →


ASAP

          Phila Dick 

 

Hommage à Henri de Toulouse-Lautrec

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Aujourd'hui le 24 novembre 2014, on célèbre le 150e anniversaire de la naissance du célèbre peintre et illustrateur français, qui immortalisa la vie des cabarets montmartrois et les nuits parisiennes de la fin du XIXe siècle :

http://daniel.derigal.free.fr/Oxygene%202014/asc927.htm
 Écartelé : aux premier et quatrième de gueules
à la croix vidée, cléchée et pommetée d’or (Toulouse) ;
 aux deuxième et troisième de gueules au lion d'or (Lautrec).
portrait de Toulouse-Lautrec, photo

.

 Henri de Toulouse-Lautrec

 (• Albi 1864 - † Saint-André-du-Bois 1901)

Henri Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa
• né à Albi le 24 novembre 1864 
• mort au château de Malromé (propriété familiale), en Gironde, le 9 septembre 1901


Comtes de Toulouse
maison de Lautrec
Fils du comte Alphonse de Toulouse-Lautrec-Monfa (1838-1913) et d'Adèle Tapié de Celeyran (1841-1930), il a grandi entre Albi, le château du Bosc (demeure de ses grands-parents) et le château de Celeyran. Henri de Toulouse-Lautrec est né dans l'une des plus vieilles familles de France, descendant en effet en droite ligne des comtes de Toulouse, qui furent jusqu'au XIIIe siècle parmi les plus puissants féodaux du royaume. Cependant, cette branche cadette, malgré son nom illustre, ne vit que comme une famille aisée de la noblesse de province.
Double portrait de H. de T-L , photo-montage
signé Maurice Guibert, vers 1900
premier timbre de la Poste française émis en 1958

affiche signée H. de T-L  pour le Cabaret
 d'Aristide Bruant -1892
En 1878, deux accidents, dus en fait à une malformation osseuse, arrêtèrent sa croissance et le laissèrent difforme. C'est à cette époque qu'il commença à peindre et à dessiner, suivant les conseils de René Princeteau et de John Lewis Brown, peintres amis de la famille. En 1882, il vint étudier à Paris auprès des peintres académiques Léon Bonnat et Fernand Cormon, chez qui il rencontra Vincent Van Gogh. Il visita également les expositions impressionnistes, s'intéressa aux estampes japonaises, alors en vogue à l'époque, et devint un admirateur inconditionnel d'Edgar Degas. Vers 1885, il commença à fréquenter le Mirliton, cabaret d'Aristide Bruant — dont il illustra les plus célèbres chansons — et devint bientôt le peintre de la vie nocturne parisienne. L'univers factice et animé des cabarets et du music-hall — en particulier du Moulin-Rouge —, des théâtres et des maisons closes, constitua en effet l'essentiel de son œuvre. Usant de déploiements d'arabesques et d'aplats colorés, de contre-plongées et de cadrages particuliers, Lautrec n'eut pas son pareil pour saisir la gaieté d'un soir des cafés-concerts (l'Entrée de la Goulue, 1892, musée Toulouse-Lautrec, Albi), les paillettes factices des danseuses (Jane Avril entrant au Moulin-Rouge, 1892, Courtauld Gallery, Londres), ou la vie misérable des filles des maisons-closes (Au salon de la rue des Moulins, 1894, musée Toulouse-Lautrec).

autre affiche célèbre de H. de T-L (1896)
monogramme,  signature de  H. de T-L 






 
Au Moulin Rouge : "dressage des nouvelles" par Valentin le Désossé , tableau de H. de T-L ( 1890/1891)

deuxième timbre de la Poste française émis en 1965:
 tableau : «L´anglaise du Star au Havre» (1899)
Passionné par l'expression humaine, par le trait vrai qui révèle tout l'être, doué d'une pénétration d'analyse et d'une sensibilité exacerbée, Lautrec sut saisir dans chacune de ses œuvres, peintures, dessins, caricatures, illustrations ou affiches, le secret de l'âme humaine. Il immortalisa ainsi les grandes vedettes de l'époque, Valentin le Désossé et Marcelle Lender, la Goulue, et Yvette Guilbert. Mais, à partir de 1895, sa santé devint de plus en plus fragile, sans cesse agressée par de constants abus d'alcool. En 1901, il subit une attaque paralysante à laquelle il succomba à l'âge de trente-sept ans. Créateur prolifique, Toulouse-Lautrec laissa un nombre considérable de tableaux, de dessins, de gravures, de lithographies et d'affiches que sa mère offrit à la ville d'Albi pour constituer le musée Toulouse-Lautrec.


.
troisième timbre de la Poste française émis en 2001
pour le centenaire de la mort de Toulouse-Lautrec :
 tableau : «Yvette Guilbert chantant "Linger, Longer, Loo"» (1894)
carte postale illustrée signée Lauprêtre représentant le département du Tarn, avec ses monuments, ses ressources et ses célébrités
 et notamment Toulouse-Lautrec au centre à côté de la cathédrale d'Albi, et le blason d'Albi - détails ci-dessous


Une commune française de la région d'origine de la famille : le Tarn, a choisi d'honorer le grand artiste dans ses armoiries en 1987 :   

armoiries de la commune de Montfa (Tarn) : 
"De gueules au château de Montfa d'or ajouré et flanqué à dextre et
 à senestre de deux tours couvertes, au lion du même (qui est de Lautrec)
issant du toit du château et tenant dans ses pattes une croix évidée,
 cléchée et pommetée d'or (qui est de Toulouse) au canton dextre du chef,
 le château posé sur un coupeau de sinople (le Mont Fa) chargé du monogramme
du peintre de Toulouse-Lautrec de sable".
Soutiens : deux sauvages avec leurs massues, rinceaux, pampres de vigne
Cimier : le château troubadour de Montfa qui a appartenu à la famille
 de Toulouse-Lautrec, branche Montfa.



• Site du Musée Toulouse-Lautrec, à Albi : → ICI
• autre site intéressant pour découvrir l'artiste
et visiter son œuvre :  → ICI





                      Herald, le désossé


Histoire parallèle : 26 novembre 1914-2014 - les symboles des alliés de la France

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N ous allons aujourd'hui faire un nouveau point sur  les emblèmes utilisés dans la propagande patriotique au cours de la Première Guerre Mondiale  (1900/1920).

  Le conflit, nous l'avons vu s'est étendu au-delà de l'Europe, mais aussi sur la plupart des continents et sur les océans, à travers les empires coloniaux des grandes puissances de l'époque. La propagande est diffusée par le biais de l'image imprimée qui est le seul média populaire disponible à l'époque. Elle est sensée exalter le sentiment patriotique des familles. Les textes dans les journaux, les livres, les discours politiques, sont davantage destinés aux gens aisés, du moins instruits. 

   Voici une nouvelle petite série d'images réunissant à ce jour, les sept nations autour de l'ex-Triple Entente :  France +Royaume-Uni +Russie, à l'origine , auxquelles il faut rajouter la Serbie, le Monténégro, la Belgique et le Japon.

"arbre généalogique" de la Triple Alliance, de bas en haut : 1er niveau : Russie, France,
Royaume-Uni, 2e niveau : Serbie, Belgique, 3e niveau : Japon et Monténégro ,
tous représentés par leur symboles nationaux.
carte anglaise : " les drapeaux des alliés et amis qui se battent pour la liberté" (à noter : l'absence injuste du Monténégro)

carte russe avec armoiries, intitulée "На нужды воиновъ" (Besoin de soldats)
avec les drapeaux et uniformes des mêmes six nations que la carte anglaise au-dessus
les sept nations et leurs chefs d'états : six monarques et un président de la République
carte britannique , traduction : " Unis pour la défense  du droit" - les alliés réduits à cinq nations, portrait du roi George V.
porte-cigarettes d'un soldat britannique qui a participé à la Bataille de la Somme
collection de l' Imperial War Museum - Londres (Royaume-Uni)
carte humoristique italienne ( l'Italie est observatrice en l’occurrence !) : Empires centraux contre Alliés,
représentés par les chefs d'états aux couleurs de leur pays, et au tir à la corde.
carte anglaise, traduction :  "le Droit est Force"
carte satirique française, toute l'Europe en guerre, avec comme texte: une parodie de fable de La Fontaine
carte française avec un texte ou poème patriotique en vers de Paul Déroulède,
écrivain et farouche nationaliste,  mort en janvier 1914
carte anglaise, traduction :   "Les Alliés - En avant pour la Victoire".
pendentif ( Musée de Besançon - France)
carte britannique :  "l'Unité c'est la force", le premier drapeau représente probablement l'Empire britannique ou l'Inde.
carte avec texte en français et en anglais
moineaux patriotes : trop mignons !  mais en vrai, ce sont de drôles d'oiseaux qui sont sur les champs de bataille
alliés, sur les mers, aussi ...
(avec des pavillons de marine erronés pour le Japon et la Russie)
carte géographique anglaise montrant les forces en présence
Et pour terminer : une couverture de publication pour évoquer les dominions de l'Empire britannique rassemblés, traduction  :
 "Nos drapeaux - l'Union fait la Force, pour la Foi, le Roi et l'Empire".



                 Herald Dick

29 novembre 1314-2014 - 700e anniversaire de la mort du roi de France Philippe IV le Bel

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sceau des Templiers , XIIe siècle
 Pour l'histoire littéraire : c'est le premier des "Rois Maudits",
selon son auteur Maurice Druon, a subir les conséquences de
l'affaire de l'Ordre du Temple.
 Rappel des épisodes précédents : emprisonné depuis sept ans,
le 18 mars 1314, Jacques de Molay, dernier Grand Maître du Temple, après avoir contesté le jugement de la commission pontificale du Pape Clément V, devant Notre Dame de Paris, est cette fois déclaré relaps (coupable de retour à l'hérésie qu'il avait d'abord abjurée ) devant la justice séculaire : celle du roi Philippe IV.  Le piège politique élaboré depuis plusieurs années par Philippe le Bel à l'encontre des Templiers, afin de s'emparer de leur trésor, détenu au Temple de Paris et anéantir leur puissance, se referme !  Le soir même, Jacques de Molay est emmené de force sur l'île aux Juifs, tout au bout de l'île de la Cité, où il mourra sur le bûcher en compagnie d'autres dignitaires Templiers.

le Grand Maître du Temple, Jacques de Molay amené sur le bûcher
C'est alors que, commençant à brûler vif, il se serait écrié : "Pape Clément, Roi Philippe, avant un an je vous cite à comparaître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races".
Certains chroniqueurs précisent même : "Toi Clément à 40 jours, et toi Philippe dans l'année".
 Cette invocation a-t-elle été vraiment prononcée, personne ne peut plus en attester. Mais c'est en tout cas le point de départ d'une fantastique légende qui va passionner toutes les générations qui suivront et parmi eux: historiens, écrivains, peintres, cinéastes, pendant des siècles jusqu'à aujourd'hui encore à la télévision ou dans les jeux vidéo.

La première "victime" désignée par Molay dans les flammes,  le Pape Clément V,  est décédée le 20 avril soit 33 jours seulement après la sentence de mort ! Et voici que la prédiction se réalise à nouveau de manière inattendue : le roi Philippe le Bel meurt plusieurs jours après une mauvaise chute de cheval à la chasse. Les historiens n'ont jamais pu déterminer quelle maladie avait pu l’affaiblir pendant plusieurs semaines avant l'accident. Mais naturellement, ce fait historique inexpliqué par les médecins de l'époque, alimenta la légende de la malédiction lancée sur le bûcher quelques mois auparavant.

Philippe IV de France dit"le Bel"


blason de France ancien :
 "d'azur semé de fleurs de lis d'or".
Philippe IV  (•1268 - †1314),
Roi de France (1285-1314).

portrait de Philippe IV le Bel peint par Jean-Louis Bezard
(milieu XIXe s.) - Musée du Château de Versailles.















Né au château royal de Fontainebleau,  Philippe IV, fils et successeur du roi Philippe III le Hardi, est l'un des principaux artisans d'une monarchie puissante et centralisée. Son règne fut marqué par l'accroissement considérable de l'autorité royale, obtenu grâce à l'affranchissement de la tutelle pontificale et au développement de l'administration.
enveloppe premier jour pour le timbre émis par la Poste française en 1968 pour commémorer Philippe IV dans la belle série Histoire
 de France,  le timbre représente la réunion des États Généraux, une institution très importante de la monarchie française, pour traiter les grandes affaires de l'état, qu'il a créé en 1302.

En 1284, par son mariage avec Jeanne Ière de Navarre, Philippe acquit la Champagne et la Navarre. Il accéda au trône le 5 octobre 1285, à l'âge de dix-sept ans. Pour gouverner, il s'entoura de « légistes », spécialistes du droit romain et ardents défenseurs de l'autorité royale ; les plus connus sont Pierre Flote, Guillaume de Nogaret et Enguerrand de Marigny. Fort de leur appui, le roi poursuivit la centralisation monarchique qu'avait amorcée Louis IX. Les fonctions judiciaires devinrent le monopole d'une commission qui, peu à peu, se transforma en Parlement, organisé par le règlement de 1303. La même année vit le partage des fonctions financières entre l'ancienne Chambre aux deniers et une nouvelle Chambre des comptes, dont l'importance ne fera que croître. Confronté à d'incessantes difficultés d'argent, Philippe le Bel tenta d'établir une imposition directe et, ayant échoué dans cette entreprise, eut recours à divers expédients. Il confisqua notamment les biens des marchands lombards et des Juifs, avant de les faire arrêter puis expulser (les premiers en 1277, 1291 et 1311, les seconds en 1306). Avec l'aide de ses conseillers, il procéda à diverses altérations monétaires ; celles-ci, en frappant lourdement le petit peuple, provoquèrent des émeutes (Paris, 1306), qui furent durement réprimées. Toujours en quête d'argent, Philippe le Bel s'attaqua aux Templiers, dont il convoitait les biens (1307). Tous les chefs de l'ordre, dont le grand maître Jacques de Molay, furent arrêtés et remis au pape Clément V (1308) qui, sous la pression de Philippe le Bel, condamna un certain nombre d'entre eux au bûcher (1310) et supprima l'ordre (1312). En 1314, Philippe le Bel fit périr comme hérétiques les derniers dignitaires.
Le 5 juin 1286, quelques mois après son couronnement, Philippe le Bel
 reçoit au palais du Louvre l'hommage de ses feudataires, dont le plus puissant :
Édouard Ier, qui est à la fois son vassal en tant que duc d'Aquitaine,
et son égal en tant que roi d'Angleterre - enluminure de
 Jean Fouquet - Grandes Chroniques de France (XVe s.) - BNF Paris

Soucieux d'obtenir le soutien de son peuple, notamment par des subsides, Philippe le Bel convoqua à plusieurs reprises des assemblées qui regroupaient des représentants de la noblesse, du clergé et de la bourgeoisie urbaine, et qui préfiguraient les futurs états généraux.

Voulant clore les hostilités avec Édouard Ier d'Angleterre, Philippe IV promit sa fille, Isabelle de France, au futur Édouard II d'Angleterre, et ce, malgré sa victoire militaire en Guyenne (1294-1299). Puis il tenta d'annexer la Flandre, dont il emprisonna le comte, Gui de Dampierre (1300), pour lui substituer Gui de Châtillon. Le comté se souleva et des officiers capétiens furent massacrés à Bruges. Après la défaite de Courtrai, à la bataille des Éperons d'or (1302), il remporta celle de Mons-en-Pévèle (1304) et acquit Lille, Douai et Béthune au traité d'Athis-sur-Orge (1305).

extrait d'une enluminure médiévale  montrant la famille royale de Philippe IV  au centre avec à sa gauche la reine Jeanne,
 avec sa robe aux armes de Navarre, entourés de leurs enfants :  Isabelle de France, couronnée avec une robe aux armes d'Angleterre
 (de gueules à trois léopards d'or) en tant que reine consort, épouse d'Édouard II d'Angleterre, et les trois fils : Louis (à droite,
avec un lambel de gueules sur la poitrine), Philippe et Charles de France (à gauche), qui seront tous les trois futurs rois de France,
 successivement : Louis X, Philippe V et Charles IV, et les derniers des rois capétiens directs.
Opposé à l'ingérence pontificale dans les affaires du royaume, Philippe le Bel entra en conflit avec le pape Boniface VIII pour avoir tenté de lever des impôts sur le clergé. Par la bulle Clericis laicos (1296), le pape interdit aux clergés français et anglais le versement de subsides à un pouvoir laïque. Philippe le Bel répliqua alors en prohibant l'exportation de pièces d'or et d'argent, privant ainsi le pape des revenus français. En 1301, l'arrestation par le roi de l'évêque de Pamiers, Bernard Saisset, raviva le conflit un temps apaisé et suscita le rappel par Boniface VIII, de la suprématie pontificale (bulle Ausculta fili, 1301) et la convocation d'un concile. Philippe le Bel, quant à lui, réunit une assemblée des trois états (1302) qui assurèrent leur souverain de leur soutien et empêchèrent les évêques de se rendre au concile. Par la bulle Unam sanctam, le pape rappela sa suprême autorité et s'apprêtait à excommunier le roi, lorsqu'il fut fait prisonnier dans son palais d'Anagni, le 7 septembre 1303, par Guillaume de Nogaret et les Colonna, ennemis du pape (voir attentat d’Anagni). Délivré par ses partisans, le 9 septembre, Boniface mourut à Rome le 11 octobre. Le conflit ne prit véritablement fin qu'en 1305, lorsque Philippe le Bel imposa un Français à la tête de l'Église, Clément V, qui le déclara innocent des événements d'Anagni et annula toutes les décisions qu'avaient prises Boniface VIII à son encontre. Achevant d'assujettir la papauté à la tutelle monarchique, Philippe le Bel décida son installation à Avignon (1309, voir papauté en Avignon). Cette mesure, voulue à titre provisoire, devait se prolonger jusqu'en 1377.
Le 3 décembre 1314, le corps de Philippe le Bel mort à Fontainebleau
le 29 novembre, est inhumé dans la basilique de Saint-Denis  -
 enluminure de  Jean Fouquet - Grandes Chroniques de France (XVe s.) - BNF Paris
Philippe le Bel mourut le 29 novembre 1314 à Fontainebleau, à la suite d'un accident de chasse. Son corps repose dans la crypte de la basilique de Saint-Denis, près de la tombe de son aïeul Louis IX. Ses trois fils, Louis X le Hutin, Philippe V le Long et Charles IV le Bel gouvernèrent successivement après lui.
carte postale héraldique signée Robert Louis montrant l'arbre généalogique restreint de
 Philippe le Bel ( sceau au centre aux armes de France) , et par les blasons : ses deux frères ,
son épouse et ses trois fils.



                        Herald Dick
 

Héraldique médiévale : le Grand Armorial Équestre de la Toison d'Or - 4e épisode

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 (archivage d'un précédent onglet consacré aux images du Moyen-âge)

gravure du XIXe siècle montant la remise du collier de l'Ordre de la Toison d'or par le Duc de Bourgogne en son palais.

  Nous reprenons la destination du XVè siècle en Bourgogne ducale, à l'époque du Duc Philippe III , le Bon (1396-1467). Rappelons que la particularité de cet armorial est de mêler des pages d'écus armoriés rangés en 5 rangs de 5 ou 4 écus par page,  avec des planches où sont figurés les grands princes et seigneurs, montés à cheval, parés pour le tournoi en tenue héraldique complète y compris le harnachement de l'animal : absolument exceptionnelles de beauté !
  Des inscriptions en lettres gothiques ou simple cursives permettent d'identifier à coup sûr les personnages y compris sur bon nombre d'esquisses.
  L'auteur présumé,  Jean Lefèvre de Saint-Rémy (1395 -1468), était Roi d'Armes de la Toison d'Or à la cour du Duc de Bourgogne.  En tout : 167 folios de papier très épais , avec les marges un peu rognées ou dégradées parfois, nous dévoilent  890 écus venant de l'Europe entière et  80 figures équestres , plus 23 esquisses inachevées. Le manuscrit est,  c'est très dommage, incomplet pour certains royaumes:  en Espagne, Portugal, Italie et la partie sud-ouest du Royaume de France. Mais il n'en demeure pas moins un extraordinaire recueil de la chevalerie de la première moitié du XVè siècle.
 
Source iconographique : BnF, Bibliothèque de l'Arsenal, Ms. 4790 - PARIS

Vous pouvez revoir le précédent épisode →  ICI


 
Le Comte de Charolais*  - folio N° 149 vo
"écartelé, aux 1 et 4 : d'azur semé de fleurs de lis d'or, à la bordure
 componnée  de gueules et d'argent (Bourgogne moderne);
 au 2 : parti , bandé d'or et de gueules de six pièces à la
 bordure de gueules (Bourgogne ancien) et de sable au lion d'or,
armé et lampassé de gueules (Brabant); au 3 parti de Bourgogne
 ancien et d'argent au lion de gueules, armé et couronné d'or,
 lampassé d'azur, à queue fourchue passée en sautoir (Limbourg) ;
sur le tout : écusson d'or au lion de sable armé 
et lampassé de gueules (Flandre) un lambel d'argent sur le tout .
(les armoiries sont peintes ici inversées, sur la cape du cavalier et sur la housse du cheval
car l'ensemble cheval et cavalier sont contournés, comme dans un miroir)
heaume à mésail en pointe, d'azur fleurdelisé d'or,
 bourrelet d'argent et de gueules - cimier : double fleur de lis d'or avec rubis
collier de l'ordre de la Toison d'or (sur la nuque et les épaules) -
cheval gris pommelé -inscription du haut en cursives majuscules :
 " LE COMTE de__ CHAROLOIS - 1433"

(*) Le Comte de Charolais était le second personnage le plus important de Bourgogne. Le titre de Comte de Charolais est l'équivalent de celui du Dauphin de France, par le fait qu'il était attribué à l'héritier des États de Bourgogne, comme le Dauphin était l'héritier de la couronne de France. La date de 1433 sur le manuscrit qui a été rajoutée postérieurement correspond à l'année de naissance de Charles de Bourgogne. Il s'agit ici de Charles, surnommé d'abord "le Hardi" puis plus connu après sous le surnom de "Charles le Téméraire" (1433-1477), fils de Philippe III le Bon et qui deviendra le futur et dernier Duc de Bourgogne en titre à la mort de ce dernier en 1467. Il fut un des plus grands chefs de guerre de son époque, et sa brutalité est devenue légendaire dans la répression qu'il mènera sur ses terres du nord, contre les révoltes des flamands et des liégeois en particulier, au début de sa carrière. Légendaire également la haine qu'il vouait au futur roi de France Louis XI (règne 1461-1483) et contre qui il faillit gagner la guerre et prendre la vie à la Bataille de Montlhéry en 1465. Plus tard, il fera de la Bourgogne un état indépendant de la souveraineté de la France mais sa soif d'expansion et son arrogance démesurée lui coûteront de sérieux revers, en Suisse notamment avec deux grosses défaites militaires (Grandson et Morat, en 1476) et surtout en Lorraine où il trouvera la mort en 1477 au siège de Nancy. Sans héritier mâle, ce sera la fin des États de Bourgogne, qui seront partagés et rattachés par moitié (le Duché de Bourgogne) au Royaume de France et le reste (Pays-Bas et Franche-Comté) à l'Empire des Habsbourg d'Autriche et d'Espagne.

 
l'Archevêque de Trèves *folio N° 2 vo
 "d'argent à la croix de gueules"
 heaume fermé incrusté de pierres précieuses, pommeté de sinople, sans cimier 
 mître rouge, ornée de perles et d'émeraudes,
 portée par un chérubin blond habillé de couleur lilas.
bannière aux armes - cheval noir - inscription du haut en cursives :
 "Archiepis. Trevirensis. Sacri. Ro. Imp. 
Elector. et Archicancell. per Gall."
(Archevêque de Trèves, Électeur du Saint Empire Romain 
et Archichancelier de France {des francs} )

(*) durant la première moitié du XVe siècle, quatre hommes se sont succédé sur le trône de L'Archevêque de Trèves : Werner von Falkenstein (1388-1418), Otton von Ziegenhain (1418-1430), Raban von Helmstadt (1430-1439) et Jacques de Sierck (1439-1456). Tous sont morts au cours de leur mandat. Ce très haut personnage de l'Empire était un des sept puissants Princes Électeurs du Saint Empire :  trois princes de l'Église (les archevêques de Cologne, Mayence et Trèves), et quatre laïcs (le roi de Bohême, le duc de Saxe, le Comte Palatin de Rhénanie et le Margrave de Brandebourg). Ils avaient entre autres la charge de désigner l'Empereur quand le siège devenait vacant, car la couronne n'était pas héréditaire et pouvait revenir à n'importe quel grand Prince d'Europe. Ainsi le roi de France François Ier a échoué de peu en 1519 à l'examen face à Charles Quint, beaucoup plus malin que lui dans sa communication ! Eh oui, le clientélisme en politique ce n'est pas nouveau ! et il fallait au minimum parler un peu l'allemand ! ce que François ne savait pas faire du tout.

marches d'Autriche - folio N° 19
descriptif ci-dessous

  • (le seigneur de )  Kranenperg  (Kranenberg) armes parlantes ( Kranich = grue)
  • (le seigneur de )  Storrenperg (Stahrenberg)
  • (le seigneur de )  Lossenstain (Losenstein)
  • (le seigneur )    Steck de Walde ( Scheck von Walde)
  • (le seigneur de )  Hazelaw (Haselau )


    • (le seigneur de )  Dost (von Doss)
    • (le seigneur de )  Neidecker (Neydeck)
    • (le seigneur de )  Truner (von Traun)
    • (le seigneur de )  Floitt
    • (le seigneur de )  Rappach                 

    • (le seigneur de )  Gradener ( Gradner )  armes parlantes ( Grat = arête de poisson)
    • (le seigneur de )  Friszestorfer (Friezendorfer)
    • (le seigneur de )   Missinger ( Missingdorf)
    • (le seigneur de )   Idemspuger ( Idungspeugen )  
    • (le seigneur de )   Zebech (Seebach)NB : seul seigneur non autrichien mais originaire de Thuringe

    • S. (le seigneur )   Ote de Ratmansdorf ( Otton von Rattmansdorf )                          
    • (le seigneur de )  Swinberg (Schweinpeck ) armes parlantes ( Schwein = porc)                
    • (le seigneur de )   Drochzes (Truchsess von Reichersdorf)
    • (le seigneur de )   Poltendorff ( Poltendorf ) 
    • (le seigneur de )   Beueringer ( Beuerling) armes parlantes ( Biber = castor)

    • (le seigneur )       ...rge Rateler ( Jorge Rateler)
    • (le seigneur de )   Woilzesdorf   ( Willisow)
    • (le seigneur de )  Roerpach ( von Rohrbach )
    • (le seigneur de ) Peÿser (Peisser)
    • (le seigneur de ) Kreyer  (von Kreigh)


    le Duc de Saxe *  - folio N° 15
    "burelé d'or et de sable au crancelin de sinople en bande sur le tout"
     heaume fermé de joute avec plaques rondes latérales, sans cimier;
    bannière aux armes, hampe rouge - étoffes à doublure rouge -
     cheval gris focé - inscription du haut en gothique et en bleu :
     "le_duc_de_saxen"
     application malencontreuse d'un cachet de l'Empire
    pour répertorier le manuscrit

    (*) Le Duché de Saxe dont le souverain est électeur du Saint Empire depuis 1356 subit un changement dynastique important au cours du début du XVe siècle, en 1422 exactement, donc à l'époque précédant la confection du manuscrit. La branche ancienne des Saxe-Wittenberg s'éteint et laisse l'héritage du duché à la maison de Wettin, également connue comme Margraves de Misnie, du nom d'une très ancienne principauté de la région. Pendant quarante-deux ans le territoire du duché, réuni par les possessions des deux maisons est sous placé sous le règne du Margrave de Misnie, Frédéric Ier le Belliqueux (1422-1428), puis de son fils Frédéric II le Bon (1428-1464). Après la mort de ce dernier le Duché sera scindé en plusieurs entités.

     
    le Duc de Luxembourg*  - folio N° 40 vo
    "burelé d'argent d'azur au lion de gueules, la queue fourchue,
     nouée, posée en sautoir, couronné, armé et lampassé d'or"
    heaume à grille  sans cimier , armure d'acier damasquinée d'or
    étoffes à doublure rouges - cheval gris pommelé
    inscription du haut en cursives majuscules : 
    " Le DUC de LUXEMBOURG ."
    au-dessus de la croupe du cheval, en petites cursives : "Lusenbourc"
    tout en bas dans la partie verte : "Luchelemborch"


    (*) Le duché de Luxembourg est constitué en 1354, mais ici encore un changement dynastique interrompt la lignée de la maison de Limbourg, sans héritiers mâles, en 1437. Le Duché passe un temps aux mains de la maison d'Habsbourg puis en 1453, il est vendu à la Bourgogne de Philippe lII le Bon.  Après quoi il sera intégré dans l'Empire des Habsbourg d'Autriche et d'Espagne, lors du partage de la Bourgogne, après la mort de Charles le Téméraire (voir plus haut).

    marches de Flandres - folio n° 71 vo


    • (le seigneur)   ...de..s ..mere  (Saint-Aubin) 
    • (le seigneur de ) Vavry (Wavrin)
    • Mons (..seigneur de ) Mamines(Cysoing) NB : erreur d'identification sur le manuscrit
    • Sr(le seigneur) de Robais( Roubaix)
    • (le seigneur de ) Masmines (Mamines)

    • Mons (..seigneur )  de Prat (Praat)
    • (le seigneur de )  Ouelle (Heule)
    • (le seigneur de )  Jehan de Oulle (Jean de Heule) frère du précédent.
    • (le seigneur de )  Rogyer de Oulle  (Roger de Heulle) frère du précédent.
    • Mons (..seigneur )de Grachat (van der Gracht)                      

    • (le seigneur )  Vaut de Hallewin (Wautier de Halewyn)
    • (le seigneur )  Percheval de Hallewin (Perceval de Halewyn) frère du précédent.
    • (le seigneur )  Josse de Hallewin (Josse de Halewyn) frère du précédent.
    • (le seigneur )  Ector Vilain  (Hector Vilain)
    •   sans nom               certainement le frère du précédent : Philippe Vilain

    • Mes (..sire )   Ghy de Gistelle (Guy de Ghistelles)
    • (le seigneur)  Ector de Voront ( Hector de Voorhoote)
    •     sans nom           écu inachevé : certainement un bâtard de Flandres
    • (le seigneur)  Jan van Drinckkem (Jean de Drincham)  écu resté blanc
    • (le seigneur de)  Equlbeke (Esquelbecq) - en fait un seigneur de Ghistelles - écu resté blanc

    • (le seigneur de )  ..edekerke (Liedekerke) écu resté blanc
    • (le seigneur)  Louis de Balguwel (Louis de Bailleul)
    • (le seigneur)  Phly de Lonpre (Philippe de Longpré)
    • (le seigneur)  Phly de Hafcker (Philippe de Haveskerke)
    • (le seigneur)  Louis del Vichte ( La Vichte ) 



     
    le Roi de France *  - folio N° 47 vo
    "d'azur semé de fleurs de lis d'or "
     le roi dont on aperçoit les yeux, est équipé d'une cervelière couvrant la nuque 
    et d'une bavière couvrant le nez, la bouche et la gorge, avec un chapeau de fer 
    (appelé chapel de Montauban), et une armure d'acier le tout damasquiné
     d'or et incrusté de pierres précieuses, coiffé d'une couronne d'or fleuronnée
     et incrustée de pierres précieuses, 
    il est encadré de deux chérubins blonds habillés de couleur lilas, celui de gauche 
    tenant le heaume de joute avec couronne et cimier en double fleur de lis d'or, 
    le tout incrusté  de pierres précieuses, celui de droite portant l'écu de France :
    "d'azur à trois fleur de lis d'or"-étoffes à doublure d'hermines - cheval bai brun
    inscription de part et d'autre du cavalier,  en lettres gothiques rouges :
     "le ♦ Roy ♦ de ♦___France"
    inscription tout en haut également en lettres gothiques rouges : "Monjoÿe"

    (*)il s'agit là d'une vision idéalisée du souverain du royaume de France. A l'époque du manuscrit il peut s'agir d'une représentation de Charles VII (règne 1422-1461). Comme chacun sait "Monjoie" ou plus exactement depuis le XIIe siècle : "Monjoie Saint-Denis" est le "Cri" des Capétiens, qu'ils soient rois ou princes.  Il ne faut confondre le cri et la devise, le premier est toujours placé au-dessus de l'écu, la seconde est placée sous l'écu. Le cri est un mot ou un groupe de mots exprimés dans un but de ralliement pour une offensive, un tournois ou une joute ou bien une communion dans la préparation d'un combat ou d'une décision importante. La devise est davantage une qualification des vertus, des hauts faits, de la piété ou de caractéristiques personnelles liées à la maison qui l'adopte. Cela peut être un simple jeu de mots comme les armoiries parlantes..


    marches d' Artois - folio n° 76

      • (le seigneur de )Helay  (Heilly)  
      • Mons(..seigneur de ) Mally (Mailly)  
      • Mons(..seigneur) de Varengnez (Varennes) 
      • Mons(..seigneur) de Longeval (Longueval)  
      • Mons(..seigneur) de Reu.... (Rubempré) 

      • Mons(..seigneur) de Moy
      • Mons(..seigneur) de Dours 
      • Mons(..seigneur) d Obigny (Aubigny) 
      • Mons(..seigneur) de Mailly
      • Mons(..seigneur) d Autuil (Authuille)  

      • Mons(..seigneur) de    sans nom    (Autheux)                                                 
      • Mons(..seigneur) de Jumelles 
      •   sans nom              (Moy) 
      •   sans nom              (Vadencourt) 
      • Mons(..seigneur) de Montouiller (Montonvillers)  

      • Mons(..seigneur) d Monssures (Monsures) 
      • Mons(..seigneur) d Auelines (Avelin) 
      • Mons(..seigneur) de Hangait (Hangard)  
      •    sans nom              non identifié -   NB : l'écusson dans le canton est de Crèvecœur.
      •    sans nom              (Maucourt)   

    •    sans nom              (Fouilloy) 
    • Mons(..seigneur) de Maissieres (Maizières) 
    • Mons(..seigneur) de Myrau_mont (Miraumont) 
    • Mes(..sire )         gis de Honcourt  (Haucourt) 
    • Mons(..seigneur) de Ve...  (Vers) 
    La plupart de ces familles viennent des départements actuels du Pas-de-Calais, de la Somme et aussi de l'Aisne ou de l'Oise et ont fourni la base à d'innombrables blasons pour les communes de ces départements, lesquelles portent même encore leurs noms patronymiques où l'inverse...



     le Comte de Champagne *  - folio N° 53
     "d'azur à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices
     potencées et contre-potencées d'or "
     le comte dont on aperçoit le visage, est équipé d'un heaume avec semble-t-il
     la visière relevée (ou bien c'est une cervelière) et un chapeau de fer 
    (appelé chapel de Montauban) incrusté de pierres précieuses. 
    mantelet et bannière aux armes - étoffes à doublure rouge -
     cheval noir - inscription du haut en lettres gothiques rouges :
     "♦le ♦ conte ♦ de ♦ champaigne ♦"

    (*) à cette époque, il n'y a plus de Comte de Champagne en titre. Le Comté a été rattaché à la couronne de France en 1361. Ce dessin est donc une reconstitution purement artistique et un rappel historique.


    le Royaume d'Angleterre - folio n° 79


    • ...omte de(le comte de ) Sufolk (Suffolk)
    • le Comte de  Neville (Nevill)
    • le Comte de d Ocsenbore (Oxford)
    • le Comte Pemm (Pembroke)
    • le Comte de Anger..  non identifié

    • ...t de(le comte de ) Beumont (Beaumont)
    • le Comte de  Norantan (Nothampton)
    • le s (seigneur)de Maorves    non identifié
    • le s (seigneur)de Fehus (Fitz-Hugh)
    • le s (seigneur)de Talbot (Talbot)

    • (le seigneur)  de Fywater(Fitz-Walter)
    • le s (seigneur) de Lyle(Lisle)
    • Sire Jeh(an) Fastol(John Falstolf)
    • le s (seigneur) de la Ware  (La Warre ou La Warde)
    • le s(seigneur) de d Einkou (Eincourt ou d'Eincourt)

    • (le seigneur de) ...obbem (Cobham)
    • le s (seigneur)de Spenzyr (de Spencer ou Le Despencer)
    • le s (seigneur)de Soutse(La Zouche)
    • le s (seigneur)de Wylby (Willoughby)
    • le s (seigneur)de Hongerf... (Hungerford)

    • (le seigneur de)  Dersy (d'Arcy)
    • le s (seigneur)de Graby (Ferrers of Groby)
    • le s (seigneur)de Rochevelde(Grey of Rotherfield) 
    • le s (seigneur)de s. Johan(Saint John)
    • le s (seigneur)de Hilton (Hilton ou Hylton)



    le Roi d'Angleterre *  - folio N° 78
    "écartelé aux premier et quatrième d'azur semé de fleurs de lis d'or, 
    aux deuxième et troisième , de gueules à trois léopards d'or,
     l'un sur l'autre, armés et lampassés d'azur"
     heaume à grille , lambrequins de gueules, avec un chapeau de gueules doublé d'hermines
     et surmonté d'un cimier représentant un léopard assis couronné d'or.
    étoffes à doublure d'hermines - cheval blanc - inscription du haut en lettres gothiques :
     "..e_roy_d'angleterre ~"

     (*) Le roi d'Angleterre est à l'époque du manuscrit Henri VI (règne 1422-1471). Il a aussi été couronné Roi de France à Paris en 1431, succédant à son père Henri V , lorsque l'Angleterre a pris la régence de la couronne de France à la suite du Traité de Troyes en 1420. Depuis le règne d’Édouard III (1327-1377), petit-fils du roi de France Philippe IV le Bel, les armes d'Angleterre sont écartelées avec celles de France.

    le Royaume d'Angleterre - folio n° 79 vo


    • e.. ( le seigneur) de Penmes  (Poynings ou Poynes)
    • le s(seigneur) de Persy(Percy)
    • le s(seigneur) Robert Canole (Robert Knolles ou Knowles)
    • le s(seigneur) de Kamers (Camoys)
    • le s(seigneur) de Grestoc(Greystoke)

    • (le seigneur)  de Forneval(Neville of Furnivall)
    • le s(seigneur) de Lunel(Lovell)
    • le s(seigneur) d Atry(d'Acre ou Dacre)
    • le s(seigneur) de Harington (Harrington)
    • le s(seigneur) de Crombwel(Cromwell)

    • (le seigneur)de Clinton(Clinton)
    • le s(seigneur) de Fersse Ferres (Ferrers)
    • le s(seigneur) S Hamant(Saint Amand)
    • le s(seigneur) de Cobain(Cobham)
    • le s(seigneur) de Sommerset(Somerset)

    • (le seigneur)de Bouseres (Bourchier)
    • le s(seigneur) de Wanwilton (Grey of Wilton)
    • (le seigneur de )  Lestrop(Scroop ou Le Scrope)
    • le s(seigneur)de Soute (La Zouche))
    • le s(seigneur) de Caninghe (Everingham)

    • (le seigneur) de Lile( de L'Isle)
    • le s(seigneur)d Astelle ( Astley ou Estley)
    • le s(seigneur)de Manle(Mauley ou Mawley) 
    • le s(seigneur) de Pulimley(Lumley)
    • le s(seigneur)de Lestrop(Scropp ou Le Scrope)

     
    Jean de Créquy*  - folio N° 155
    "d'or au créquier de gueules"
    heaume de joute avec un cimier composé de deux cous de cygnes 
    affrontés d'argent , becqués de gueules tenant un anneau d'or serti d'un rubis, 
    le heaume est sommé d'une boule de gueules et de lambrequins d'or.
    le collier de la Toison d'or autour du cou -étoffes à doublure rouge - cheval bai brun.
    inscription  en cursives : 
     "Jean seigneur de Crequi _ Bruges 1429."


     (*) Jean V de Créquy ( ~1395 † 1474), était seigneur de Créquy, de Canaples et de Fressin. Il est issu d'une très ancienne famille de la région, avec des fiefs en Artois et en Picardie durant le Moyen-Âge. Il a fait partie de la première promotion de l'ordre de la Toison d'Or de 1430. Au début chef de guerre et grand spécialiste de joutes, très cultivé, il sera également plus tard homme de cour, et ambassadeur du Duc de Bourgogne, en Espagne ou en France. Cette illustre famille est très connue pour ses armes parlantes presque exclusives avec la figure du créquier. Il s'agit d'un arbre imaginaire, arraché, formé de sept branches avec des feuilles identiques à celles du tilleul et dont le nom vient d'un mot picard: le  "créquier", une sorte de prunellier sauvage et épineux donnant un fruit appelé "crèque". Cet arbuste épineux donnera également le thème du cri de la maison de Créquy : "Nul ne s'y frotte", complété parfois par un porc-épic sur certaines représentations.

    les marches d'Écosse - folio n° 131


    •  le Comte deMer(Mar) - inscription postérieure du XVIIe s.(devise) :Ie pense plus
    •  le Comte de Stratheran(Strathearn)
    •  le Comte de Crafford(Crawford) - inscription (devise) : Induit furthe
    •  le Comte de Ros(Ross)

    •  le Comte Miatecht(Mentheit) - inscription (devise) : Ryt de reasone
    •  le Comte de Catuis(Caithness) - inscription (devise) : Comit yay wark to god
    •  le Comte Douglais(Douglas)
    •  le Comte de Feif (Fife)

    •  ...e vyconte d Angus(vicomte d'Angus)
    •  le marechal d Escosse (le maréchal d'Écosse) - blason de William Keith - inscription (devise) :veritas vincit
    •  le conestable d Escosse (le connétable d'Écosse) - blason de William Hay of Erroll - inscription (devise) :serva iugum 
    •  le s (seigneur)de Gordon(Gordon) - inscription rajoutée au XVIe siècle :[Bidand]

    •  (le seigneur) Cumnalde (Cumbernauld)
    •  (le seigneur)Patry de Dombar (Patrick Dunbar)
    •  le s(seigneur)D Irlton (Dirleton)
    •  le s(seigneur) Dalket (Dalkeith)

    •  le s(seigneur) de Sterlin (Stirling)
    •  s(seigneur) Jeh(an) Forster (John Forrester)
    •  le s(seigneur) de Corstorfen (Corstorphine)
    •  (le seigneur) Heryng  (Herring)



      
    Jean de Melun*  - folio N° 142 vo
    " d'azur à sept besants d'or, au chef d'or"
    heaumeà grille d'or, bourrelet d'argent et de gueules, 
     cimier : un cou de taureau d'or - lambrequins d'or, 
    le collier de la Toison d'or autour du cou.
    étoffes à doublures rouges - cheval noir -inscriptions  en cursives : 
    à gauche : "Mons de Melun sgr....1432 à Bruges" 
    puis  "Mons. d'Anthoing 1432"
      puis "Messire Jean de Melun
     seigneur d'Antoin.1432 "


    (*) La seigneurie d'Antoing dans le Hainaut (en Belgique de nos jours), est passée de la famille d'Antoing (de gueules au lion d'argent) sans héritier mâle, par mariage, à celle de Melun, au cours du XIVe siècle. C'est une branche secondaire de la grande maison de Melun qui a donné beaucoup de grands serviteurs de la couronne de France durant toute son histoire. Jean de Melun (~1397- †1481) a eu la charge de gouverneur de Douai et de connétable de Flandre pour le compte du Duc de Bourgogne.

    Guillaume de Vienne*  - folio N° 149
    " de gueules à l'aigle d'or"
    heaume surmonté d'un cimier composé d'un buste de maure habillé d'hermines 

    avec un collier et une boucle d'or, il est coiffé d'un bonnet pointu également 
    d'hermines, les bords retroussés de gueules, surmonté d'un plumet de sable
     (qui a presque disparu sur le bord supérieur du feuillet rogné).
    étoffes à doublures vertes - cheval noir - inscriptions  en cursives : 
    à gauche :  "Messire Guillaume de Vienne -
             Seigneur de St Georges. Bruges 1429"
             à droite presque illisible :"Mons de Sainjorge".


    (*) Guillaume de Vienne (~1360 - †1434)était seigneur de Saint-Georges (près de Nuits), de Sainte-Croix, de Seurre et de Montpont, en Bresse bourguignonne. Lui aussi fait partie de la première promotion de l'Ordre de la Toison d'Or nommée en 1430. Il a participé à beaucoup d'opération militaires à travers l'Europe et a la particularité d'avoir servi à tour de rôle aussi  bien le roi de France que le Duc de Bourgogne, et au cours de la guerre entre Armagnacs et Bourguignons. En effet il a été ambassadeur du Duc de Bourgogne à Milan,  Grand Chambellan du roi de France, gouverneur du Dauphiné, du Languedoc,  puis conseiller et chambellan au service du duc Philippe III, Capitaine Général de la Bourgogne et membre du Conseil Étroit des États de Bourgogne.

     
    Thibaud de Neuchâtel* - folio N° 157
    " de gueules à la bande d'argent"
    heaumeà mésail pointu surmonté d'un cimier composé d'un vol aux couleurs

    et lambrequins de gueules. Le collier de la Toison d'or autour du cou.
    étoffes damassées, à doublures violettes - cheval bai brun
    inscriptions  en cursives :" 1435 # Dijon"
    presque illisible :  "Mes. Tibault de Nefchastel"
    puis en dessous  : "Mess. Tibauld Seigneur

     de Neuf-Chastel."     

    (*) Thibaud VIII de Neuchâtel (1387-1459) était seigneur de Neuchâtel, près de Montbéliard, en Franche-Comté et de Châtel-sur-Moselle en Lorraine, près de Nancy. Il fut conseiller et Grand Maître de France entre 1418 et 1422, pendant la régence du roi d'Angleterre Henri V. Il devint par la suite un bon diplomate au service du Duc Philippe III le Bon.
     

     Pour les toutes autres pages de ce magnifique manuscrit, que j'ai utilisées dans mon blog,vous pouvez  les visionner ici :  Archives Toison-d'Or


     A bientôt, pour d'autres extraits... (n'oubliez par l'onglet "Toison d'Or" tout en haut de cette page pour le tout dernier volet, non archivé)...   
       

             Herald Dick    
     

    2 décembre 1814-2014 : bicentenaire de la mort du Marquis de Sade

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      Aujourd'hui, le 2 décembre 2014, on célèbre le 200e anniversaire de la mort du célèbre écrivain et philosophe subversif français, libertin et débauché, dont l’œuvre sulfureuse a longtemps été censurée. Il a été surnommé "le divin Marquis"  :

    blason de la maison de Sade : 
    "De gueules à l'étoile à huit rais d'or chargée
     d'une aigle bicéphale éployée de sable,
    membrée, becquée, onglée, diadémée de gueules".
    esquisse de portrait (supposé) de Donatien de Sade
    par le peintre Charles-Amédée-Philippe van Loo
    (on n'a en fait pas de portrait authentifié) 


    Donatien Alphonse François de Sade

     (• Paris 1740 - † Charenton-le-Pont / Saint-Maurice 1814) 

    armoiries de Sade : couronne de comte, en tant que chef  de famille
      (et non de marquis, titre provisoire qui ne durait qu'en tant que fils aîné) ;
    tenants : un griffon et un lion rampants d'or lampassés de gueules posés sur des rinceaux
     de sable;  banderole avec devise en latin "OPINIONE DE SADO" (l'Opinion de Sade).


    • né à Paris le 2 juin 1740
    • mort à l'asile psychiatrique de Charenton, près de Paris, le 2 décembre 1814


    © http://jean.gallian.free.fr


    le blason de la maison de Sade, ornement
    du château de Saumane-en-Vaucluse
    qui a appartenu à la famille
     La Maison de Sade est une famille noble française d'origine provençale. Elle a eu un rôle important dans l'exercice de hautes fonctions en Provence, dans le Comtat Venaissin, auprès de la papauté d'Avignon, et en France (hommes de lettres, hommes politiques, magistrats, évêques, militaires…). Son membre le plus connu est le Marquis de Sade.
     Parmi ses aïeux figurent : Louis de Sade, gouverneur d'Avignon en 1177 qui a entrepris la construction du premier pont de cette ville, le célèbre pont Saint-Bénézet. 
     Paul a reçu en 1316 le pape Jean XXII lors de son arrivée en Avignon.
     Hugues III dit le jeune, député de la ville d'Apt, père d'Elzéar, échanson du Pape Benoît XII, fut autorisé par l’empereur Sigismond, lors de sa visite à Avignon en 1416, à ajouter à ses armes l'aigle bicéphale.
    Le comte de Sade, père du marquis, est militaire, diplomate, poète, philosophe et .... libertin. Ses frères : Jean-Louis-Balthazar fut commandeur de l’ordre de Malte, puis bailli et grand prieur de Toulouse, et Jacques-François fut abbé commendataire d’Ébreuil. Quatre sœurs vivent en religion.

    armoiries d'un évêque de la maison de Sade, peinture murale
     de la Cathédrale de Cavaillon (Vaucluse)
    gravure du XVIIIe s. : branche des Sade,
     seigneurs d'Eyguières (Bouches du Rhône)
    blason d'une branche des Sade à Tarascon ( Bouches du Rhône) - Armorial Général de France (d'Hozier, 1696/1711) -
    Généralité de Provence - volume I - page 397 ( BNF Paris) - ici l'étoile est d'argent et non pas d'or, est-ce une brisure, ou une erreur ? 
    maison de Sade (armorial JB Rietstap)
      ici l'aigle est entièrement de sable

    Né à Paris le 2 juin 1740, aristocrate d'ancienne noblesse, le marquis de Sade, de son nom complet : Donatien Alphonse François de Sade, débuta par une brillante carrière militaire. Démobilisé en 1763 avec le grade de capitaine de cavalerie, il s'installe dans le château familial de Lacoste, dans le Vaucluse, où il épouse Renée-Pélagie de Montreuil dont il eut deux fils et une fille et qui, dans l’adversité, se montra une épouse fidèle et dévouée. Peu de temps après son mariage commença la longue série de ses incarcérations, dues principalement à des actes de débauches retentissants : sur les soixante-quatorze années que dura son existence, Sade en passa ainsi près de la moitié en prison. Entre deux incarcérations, ou à la faveur d’évasions, il vécut dans son château de La Coste en Provence. Condamné à mort par le parlement d'Aix-en-Provence, il se réfugie en Italie, puis il est arrêté de nouveau en 1777, incarcéré à Vincennes, puis à la Bastille (1784-1789). En 1789, il fut libéré de la Bastille où il était incarcéré par lettre de cachet et participa brièvement aux actions de la Révolution française (1790). Considéré arbitrairement comme fou à partir de 1804, il finit ses jours interné à Charenton, le 2 décembre 1814.

    Condamné à un isolement prolongé, Sade composa un nombre impressionnant de romans, de contes, de pièces de théâtre et de traités philosophiques. Beaucoup de manuscrits (pièces de théâtre entre autres) furent détruits par la police et une grande partie de ce qui est resté ne fut publié que bien après sa mort.

    édition originale de Justine ou les malheurs de la Vertu , publié en 1791 en Hollande
    caricature du XIXe siècle montrant un portrait peu
    flatteur du Marquis de Sade 

     Les romans de Sade se présentent souvent comme une succession de tableaux d’une cruauté presque insoutenable, alternant avec les longues dissertations morales ou métaphysiques que l’auteur place dans la bouche de ses héros. L’art romanesque reste dans la continuité de l’époque : c’est en effet davantage par la nature de son propos que Sade a rompu avec toute tradition.

    C’est le cas en particulier de la Nouvelle Justine ou les Malheurs de la Vertu, suivie de l’Histoire de Juliette, sa sœur (1797), dont le premier volet fait suite à une première Justineécrite avant 1790, et dont le second est plus connu sous le titre Juliette ou les Prospérités du Vice. Les deux récits, parfaitement complémentaires, mettent en scène deux sœurs dont la première, Justine, ne connaît que des expériences terribles par son obstination à rester vertueuse. En revanche, sa sœur Juliette s’adonne au vice sans remords ni souci de morale, cherchant à satisfaire tous les désirs que lui dicte sa nature, et sort victorieuse de toutes les situations.

    Autre ouvrage également célèbre : les Cent Vingt journées de Sodome (écrit avant 1789 et publié pour la première fois en 1931-1935), que Jean Paulhan désigna comme « l’Évangile du mal ». Dans ce récit presque insoutenable qui emprunte quelques-uns de ses traits au roman gothique, quatre bourreaux, tous de haute naissance, font subir en toute impunité d’infinis supplices à un groupe de jeunes femmes prisonnières dans leur château isolé. Les descriptions minutieuses des sévices physiques infligés aux victimes se suivent avec une régularité accablante dans ce qui fait figure d’inventaire quasi exhaustif des perversions sexuelles. Ce roman inspirera plus tard le cinéaste italien Pier-Paolo Pasolini qui l'adapta pour son dernier film très controversé "Salò ou les 120 Journées de Sodome" (1976), transposant l'histoire dans l'Italie fasciste en 1943.
    gravure explicite mais très soft (par rapport à d'autres) du même livre :
     "La Nouvelle Justine ou Les Malheurs de la vertu" (édition début XIXè s.)

       Si la violence des scènes est subversive, les questions philosophiques posées le sont plus encore. Aline et Valcour ou le Roman philosophique (1795), le plus classique de ses ouvrages sur le plan romanesque, et la Philosophie dans le boudoir (1795) en témoignent. Attaquant les tabous fondateurs de la civilisation occidentale, Sade, radicalement athée, entraîne le lecteur dans un vertigineux renversement des valeurs et pose comme principe absolu l’obéissance aux seules lois de la nature, qui impliquent pour lui la recherche du plaisir des sens et la liberté totale de l’individu.
       Sade est de nouveau transféré à Charenton en 1803, organisant des représentations théâtrales avec les pensionnaires, rédigeant ses derniers romans : les Journées de Florbelle (1804-1807), l'Histoire secrète d'Isabelle de Bavière (1813), la Marquise de Gange (1813). Mort à 74 ans, un an après avoir entamé une liaison avec une jeune fille de 16 ans, il est enterré religieusement, contrairement aux souhaits formulés dans son testament.


    Tout au long du XIXe siècle, son œuvre, pourtant connue et admirée de Sainte-Beuve, Baudelaire et Flaubert, demeura interdite. Guillaume Apollinaire et les surréalistes contribuèrent par la suite à sa progressive réhabilitation.


    http://www.laurentgranier.com/
     armoiries de la maison de Sade, interprétées par Laurent Granier, artiste héraldiste, avec son aimable autorisation
    ici, l'écu est timbré d'une couronne de marquis 
     © Laurent Granier 2001 - www.laurentgranier.com

     
      Pour l'étymologie, le patronyme de Sade a fourni, à la fin du XIXe siècle au psychiatre austro-hongrois Richard Freiherr von Krafft-Ebing (1840-1902) un terme pour décrire ces graves troubles mentaux et diverses perversions, avec l'invention des mots de "sadisme" et "sadique" et aussi le "sado-masochisme".
      La définition du sadisme est la recherche de plaisir dans la souffrance (physique ou morale: domination, contrôle) volontairement infligée à autrui (éventuellement un animal). Même si le sadisme peut exister indépendamment des activités sexuelles, il y est fréquemment associé.
    le château de La Coste (commencé au XIe s.), ancienne possession des Simiane,  puis des Sade, et le village de Lacoste, dans le Lubéron (dépt du Vaucluse)


    Au moins deux communes de Provence ont repris les armes (anciennes, sans les aigles) de la maison de Sade dans leurs armoiries. Ces deux communes et leurs châteaux respectifs ont été à un moment donné un fief de la famille.

    Commune de Lacoste  (Vaucluse)
    "Écartelé: aux 1er et 4e d'or à la tour d'azur ouverte du champ
     (de Simiane), aux 2e et 3e de gueules à l'étoile à huit rais
    d'or (de Sade); à la croix de huit pointes pommetées de sable
     chargée en cœur d'une colombe descendante d'argent
    (croix huguenote ou du Saint-Esprit), brochant sur la partition.
     © Daniel Juric - http://armorialdefrance.fr/
    Commune de Saumane-de-Vaucluse
     (Vaucluse)
    "De gueules à l'aigle couronnée d'or (famille
    d'Astouaud),  accompagnée au premier canton d'une étoile à huit rais du même (de Sade)".
      © Daniel Juric - http://armorialdefrance.fr/








    pour compléter votre information :
    Site généraliste : Wikipedia
    Site intéressant sur le bicentenaire : ICI
    Et aussi un  blog : ICI


     

               Herald Dick

    Armorial des îles et des territoires enclavés #13 :la Mer des Caraïbes, les Petites Antilles du Sud

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    A  près une très longue absence,  je suis très heureux de reprendre la visite des îles que nous avions laissées dans le Golfe de Gênes, en Méditerranée  → voir ICI . Il est temps de reprendre le large vers de nouvelles terres à découvrir  et de terminer l'année dans des climats plus accueillants que le nôtre, à l'approche de cet hiver, à l'endroit où nous avions fait escale dans les Antilles, en Martinique, voici maintenant deux ans  → voir ICI  :

                      Barbade                    -         Saint Vincent et Grenadines      -        Trinidad-et-Tobago             -                 Aruba        



    Les îles du Vent (3e partie) et les îles Sous-le-Vent


       Certaines armoiries que je vous propose de découvrir ou redécouvrir sont pour la plupart détaillées, avec d'autres informations sur l’identité du pays, dans le dossier "Emblèmes pays" que vous pouvez retrouver dans le deuxième onglet en haut de cette page.  Elles correspondent aux états indépendants et aux territoires d'outre-mer autonomes quand elles sont accompagnées du signe :  ▲.  
      Pour les autres îles, c'est donc la première fois que nous les abordons, et uniquement pour les plus significatives, car ce sont des centaines d'îles et d'ilots, souvent inhabités, qui composent cet immense archipel antillais.  
       Pour certaines nationalités, dont nous faisons partie, la localisation des "îles du Vent" commence à Porto-Rico et s'arrête à la Trinité, et les suivantes (de la Trinité à Aruba) portent l’appellation "d'îles Sous-le-Vent", termes venant de la marine à voiles, naturellement. Les britanniques ont un autre classement, plus complexe, entre Leeward Islands , Windward Islands et Leeward Antilles !  Dans ce sujet, pour les anglophones, sont concernées les deux dernières catégories. 

    ▲ armoiries de  Sainte-Lucie / Saint Lucia
     État indépendant membre du Commonwealth.
    "D'azur aux deux bâtons de bambou, coupé et mis chargés d'un tabouret 
    africain, d'or, cantonnés au 1er et 4e d'une rose d'or au cœur de gueules,
    boutonnée d'or et aux 2e et 3e d'une fleur de lys du même".
    Deux perroquets de Sainte-Lucie (Amazona versicolor), oiseaux endémiques 
    de l'île, au naturel, tiennent l'écu. 
    Timbre : heaume d'acier, tortil et lambrequins d'azur et d'or.. 
    En cimier : un poing s'élève vers le ciel, tenant une torche enflammée,
     symbole de progrès, avec deux feuilles de canne à sucre en sautoir derrière le poing. 
    Sur une banderole d'or on peut lire la devise officielle du pays: 
    "The Land. The People. The Light" (La terre, le peuple, la lumière).


    ▲ armoiries de la Barbade / Barbados
    État indépendant membre du Commonwealth.
    "un écu d'or chargé d'un figuier arraché, au naturel, accompagné en chef de
     deux fleurs de flamboyants de gueules, aux étamines de sable terminées d'or". 
           le figuier sauvage ( Ficus citrifolia ) était un arbre très commun dans l'île au 
    moment où les portugais aperçurent l'île pour la première fois ;
     le magnifique flamboyant (Caesalpinia pulcherrima) est l'arbre national de la Barbade.
    Timbre : un heaume d'acier avec lambrequins et tortil d'or et de gueules. 
    Cimier : un bras nu d'homme tient dans le poing fermé deux tiges de canne à sucre 
    formant une croix de Saint André ( le saint chrétien du jour de la fête nationale), 
    le tout au naturel. Les supports sont à dextre un dauphin héraldique d'azur d'azur, 
    lampassé, barbé, crêté, loré, peautré, et allumé de gueules, et à senestre un pélican
     (Pelecanus erythrorhynchos), posés sur une banderole d'argent au revers de gueules
    portant la devise nationale : "PRIDE AND INDUSTRY" (Fierté et Travail).
     Le dauphin/poisson symbolise les activités de la pêche à la Barbade, 
    et le pélican représente l'ancien îlot du Pélican (Pelican island) au large de la baie 
    de Bridgetown, aujourd'hui disparu.


    ▲ armoiries de  Saint-Vincent et les Grenadines /  
    Saint Vincent and the Grenadines
     État indépendant membre du Commonwealth.
    "Écu d'argent deux femmes, habillées "à la romaine" avec une robe de couleur
     azur, sur une terrasse sinople, entourées d'un cadre d'or. 
    L'une d'elles, debout, porte un rameau d'olivier, l'autre est agenouillée face
     à la première, devant un autel et tient le plateau d'or d'une balance.
     Ce sont les allégories de la Paix et de la Justice. Le tout est surmonté 
    par un plant de coton en guise de cimier. Sur une banderole d'argent on peut
     lire la devise officielle du pays “Pax et Justitia” (Paix et Justice).


    drapeau non officiel de l'île de Bequia (Grenadines)
    logo du site balnéaire privé (resort en anglais) 
    de l'île de Moustique (Grenadines)
    logo du resortde l'île de Canouan (Grenadines)
    logo du resort de l'île de Carriacou (Grenadines)


    ▲ armoiries de  Grenade / Grenada
     État indépendant membre du Commonwealth.
    "Écartelé en 1 et 4 de gueules chargé d'un léopard d'or et 2 et 3 de sinople
     chargé d'un croissant d'or sommé d'un lis de jardin d'argent ; 
    une croix d'or brochant sur l’écartelé chargée en abîme d'un navire au naturel
     équipé d'argent à la croix pattée de gueules".
      Timbre : un heaume royal d'or doublé de pourpre est chargé d'une étoile
     du même.  Cimier : sept roses, représentant les sept paroisses et placées entre
     deux branches de bougainvilliers, la fleur nationale.
      L'écu est posé dans une vallée entre deux montagnes, avec au centre une forêt 
    luxuriante et un lac (Grand Etang Lake National Park). Au premier plan presque cachés
     par la banderole : une cabosse de cacaoyer et une noix de muscade feuillées.
     Les supports sont, à gauche, un tatou (ou armadillo), et sur la droite, la colombe 
    de Grenade (Leptotila wellsi), espèce endémique très menacée, le tout représentant
     la faune sur les îles. Les deux animaux sont placés devant un plant de maïs avec fleur
     et cabosses au naturel à gauche, et un plan de bananier avec fleur et fruits immatures,
     à droite. Sur la banderole est inscrit la devise : Ever conscious of God we aspire,
     build and advance as one people” (Toujours conscients de dieu, nous aspirons,
     construisons et progressons comme un peuple uni).


    ▲ emblème actuel de l'Assemblée de l'île de Tobago
    "Tobago House of Assembly "

      ▲ armoiries de Trinité-et-Tobago  / Trinidad and Tobago
     État indépendant membre du Commonwealth.
    "Écu de gueules chargé de trois caravelles d'or posées 1 et 2 (mal ordonnées)
     celle du chef un peu plus grande que les deux autres, habillées d'argent avec 
    une croisette du champ ; mantelé de sable à deux colibris d'or en vol, affrontés ;
     au chevron d'argent, brochant sur la partition". Les navires sont sensés représenter 
    la Santa María, La Niña et La Pinta : les trois navires de Christophe Colomb
     utilisés lors de son voyage au "Nouveau Monde". Les deux oiseaux rappellent que la Trinité 
    est parfois appelée le "Pays des oiseaux-mouches" parce que plus de seize espèces 
    différentes de colibris ont été enregistrés sur l'île. "Lere, le pays des oiseaux-mouches"
     est également supposé avoir été le nom amérindien pour la Trinité.
     Timbre : un heaume royal d'or, avec tortil et lambrequins d'argent et de gueules. 
    Cimier : un cocotier de sinople fruité au naturel, chargé d'une barre de gouvernail d'or.
      Supports: à dextre un ibis rouge (Eudocimus ruber) et à senestre un "cocrico" ou 
    ortalide à ventre roux (Ortalis ruficauda), oiseaux endémiques et symboles du pays,
     les deux au naturel, éployés, posés sur des collines ou des rochers avec les vagues
     de l'océan au premier plan, le tout au naturel. Les trois collines à dextre, représentant
     les Trinity Hills dans le sud de l'ile, qui, croit-on, auraient incité Christophe Colomb
     à nommer l'île ainsi, d' après la Sainte Trinité. L'île émergeant des eaux sous le cocrico
     représente Tobago. Dans la partie inférieure, sur une banderole d'or, on peut lire la 
    devise officielle du pays en anglais : "Together we aspire, together we achieve"
     (Ensemble nous aspirons, ensemble nous accomplissons).


    localisation des principales îles composant les Dépendances Fédérales du Venezuela, la plupart sont inhabitées ou sont des terres réservées pour l'Armée ou la Marine du Venezuela.
    armoiries des Dépendances Fédérales du Venezuela /  
    Dependencias Federales de Venezuela

    drapeau des Dépendances Fédérales du Venezuela
    un groupe d'îles proches de la côte orientale du Venezuela :
    Margarita, la plus grande, Cubagua et Coche, les plus petites,
     forment le seul état insulaire du pays : el Estado Nueva Esparta

    armoiries de l'État de Nueva Esparta
     un des 23 états composant la République fédérale du Venezuela
    " Coupé de gueules à la barque de pêche "flechera" embarquant huit rameurs,
     sur des ondes le tout au naturel, et d'azur au collier de perles 
    à cinq pendants d'argent, l'écu et la partition bordés d'une filière d'or".
    Timbre : un bonnet phrygien de gueules sur une pique entouré d'une couronne 
    de laurier au naturel, le tout brochant sur des rayons de sable.  
    Supports : un aviron et un trident de pêcheur au naturel mis en sautoir, 
    une ancre et un triton au naturel issants de la pointe
    soutiens : une branche de corail et une branche d'algue, tous les deux d'or.

     drapeau de l'État de Nueva Esparta
    armoiries du municipio de Tubores 
    situé en partie sur l'île de Margarita
    auquel est rattaché la totalité de l'île de Cubagua
    armoiries du municipio de Villalba
    composé uniquement de l'île deCoche

    armoiries supposées de la Isla Caribe y Los Lobos
    (ile située près de côte de l'État de Sucre, au Venezuela, ayant environ 
    50 habitants) - je doute un peu du caractère officiel de ces armoiries


    ▲ armoiries de  Bonaire
     Commune des Pays-Bas caribéens (depuis le 10-10-2010)
    "écu d'azur timbré d'une couronne, chargé d'une barre de 
    gouvernail d'or, elle-même chargée d'un écusson d'argent à
     l'étoile à six branches de gueules inscrite dans un cercle de sable
     munis de pointes aux points cardinaux, symbolisant un compas 
    (boussole) de marine. L'étoile à six branches rouge représente
     les six villages d'origine de Bonaire - Antriol, Nikiboko, Nort Salina,
     Playa Rincon et Tera Kora.


    ▲ armoiries de  Curaçao
     État autonome du Royaume des Pays-Bas.
    "Parti, au premier d'argent à un vaisseau au naturel portant
     un pavillon des Pays-Bas et voguant sur une mer d'azur,
     au second d'argent au citronnier laraha (Citrus aurantium 
    currassuviencis) terrassé de sinople, fruité au naturel ;
     sur le tout de gueules au pal de sable chargé de trois flanchis 
    d'argent (qui est le blason de la ville d'Amsterdam)".
     Timbre : couronne royale des Pays-Bas. 
    Le bateau symbolise le commerce avec la Compagnie néerlandaise
     des Indes occidentales. Le citronnier local, appelé aussi 
    en français bigaradier ou orange amère est une essence utilisée
     en parfumerie ou composant des alcools et liqueurs,
     comme la fameuse liqueur de curaçao bleu colorée
     avec du bleu de méthylène. Le blason d'Amsterdam, 
    rappelle le nom d'un fort construit sur l'île par les Hollandais
     qui lui ont donné le nom de Fort Amsterdam.

    ▲ armoiries de Aruba
     État autonome du Royaume des Pays-Bas.
    "Écu écartelé chargé d'une croix d'argent; cantonnée au premier :
     d'azur à la plante d'aloès d'or, au second d'or à la montagne
     de sinople mouvant d'un burelé ondé de six pièces d'azur
     et d'argent, au troisième d'or à la foi de gueules mouvant 
    des flancs, au quatrième de gueules à une roue de moulin 
    à six rayons d'argent".
     Cimier : Un lion de gueules couché. 
    Soutiens : deux branches d’olivier au naturel liées 
    à la base par un ruban de sinople.


    Fin du voyage dans les Caraïbes , après deux ans d'escales, on est loin du record du monde de vitesse ! Mais nous reprendrons la barre sur d'autres mers pour découvrir de nouvelles terres, tel un James Cook de l'héraldique...


    Crédits :
    certaines images sont empruntées aux sites :
    http://fr.wikipedia.org - commons-wikimedia.org
    http://hubert-herald.nl/
    les autres : sites divers, municipaux, associatifs, philatéliques.


                             Herald Dick
     

    Histoire parallèle : 8 décembre 1914-2014 - victoire de la Royal Navy à la bataille navale des Falklands

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     Nous continuons le voyage parallèle dans le temps avec un évènement naval très important, qui s'est déroulé à l'autre bout du monde et qui a sans doute fait totalement basculer les prétentions de  l'Allemagne à faire régner la terreur sur toutes les mers du globe. Une terrible tragédie qui provoqué en une journée la disparition de 1871 marins allemands et 215 prisonniers contre 10 morts seulement côté anglais et 19 blessés. 
    Comme d'habitude je m'efforce d'illustrer les dossiers avec un maximum de documents et d'emblèmes d'époque.

    pavillon de guerre de la marine allemande en 1914
    pavillon des navires de guerre de la marine britannique
     en 1914

    drapeau colonial britannique du Territoire des îles Malouines
    ou Falkland Islands , en 1914, avec le badge d'époque


















    • 8 décembre 1914:   Au large des îles Malouines (ou Falkland Islands en anglais), l’escadre allemande des croiseurs basés dans le Pacifique, aux ordres du vice-amiral Maximilian von Spee, victorieux le mois précédent à la bataille de Coronel ( voir → ), est anéantie par les forces de l’amiral Frederick Charles Doveton Sturdee. Cette victoire écrasante de la Royal Navy met fin à tout espoir allemand de menacer la navigation commerciale dans l’Empire britannique, autrement qu’avec ses sous-marins. ( Le résumé de la bataille →)

    série de timbres émis en blocs par les Îles Falkland en 2004
    nouvelle série de timbres émis par les Îles Falkland en 2014
    portrait du vice-amiral Maximilian von Spee
     (1861-1914)

    armoiries des comtes Graf von Spee
    portrait de l'amiral Sir Frederick Charles Doveton Sturdee
     (1859-1925)



    badge du croiseur HMS Invincible ,
     navire de commandement de l'escadre des Falklands


    l'escadre au complet des cinq croiseurs allemands de la bataille, de gauche à droite  : le Nürnberg (coulé), le Dresden (le seul
     qui parviendra à s'enfuir, mais sera coulé en mars 1915), le Scharnhorst (coulé), le Gneisenau (coulé) et le Leipzig (coulé)


    marin allemand en détresse sur la coque du Nürnberg retourné, en train de couler
    carte détaillée de la Bataille
    carte géopolitique du monde  montrant la localisation de la bataille navale dans l'Atlantique Sud

    Les croiseurs de bataille HMS Inflexible et HMS Invincible en action contre les SMS Scharnhorst et Gneisenau dans le lointain.
    Le HMS Kent envoie une chaloupe de sauvetage vers le SMS Nürnberg qu'il vient d'achever, un superbe voilier curieux passe à proximité



    timbres commémoratifs émis par les Îles Falkland en 1964




                      Herald Dick

    La Macédoine va adopter de nouvelles armoiries pour en finir avec l'époque de la Yougoslavie

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    Voici un scoop que je relaie pour vous d'après un article lu sur le net et confirmé par les sites officiels du pays : 


    Владата на Република Македонија усвои нацрт-закон за нов државен грб.
    soit :
     "Le gouvernement de la République de Macédoine a proposé un projet de loi pour adopter de nouvelles armoiries nationales".

    peut-être les futures armoiries de la République de Macédoine :
    "d'or au lion de gueules , timbré d'une couronne murale d'or ".
    Voici l'annonce sur le portail officiel du Gouvernement de la République ( http://vlada.mk/) :


      L’idée de remplacer l'emblème datant de l’époque yougoslave ne date pas d’hier dans l’esprit du VMRO-DPMNE ( → ), le parti politique au pouvoir dans le pays. En 2009, déjà, le gouvernement précédent avait essayé, sans succès. Cette fois, il a réussi à obtenir le soutien de son partenaire : le parti albanais. Le futur blason pourrait être un lion rouge sur fond or, mais il faudra le faire valider par le Parlement.
     Le partenaire albanais de la coalition gouvernementale, le BDI, a déclaré que ses ministres avaient voté pour cette proposition. "Nous acceptons qu’un lion figure au centre du blason national. D’abord, parce qu’il est représenté sur les blasons des très vieilles grandes familles albanaises, mais aussi parce qu’il figure sur le blason de la ville de Tirana. La couronne est elle aussi acceptable car elle représente la vieille forteresse de Skopje", indique le parti. Il faut rappeler que la communauté albanaise est très importante dans ce pays , comme dans le Kosovo voisin.

    L'emblème de l'ancienne République de Macédoine
    dans la Fédération de Yougoslavie, maintenu
     après l'indépendance de 1991 jusqu'en 2009 !

    l'emblème de la République de Macédoine actuel
    après modification en 2009 : suppression de l'étoile rouge,
    seule concession pour répondre à  la volonté de rompre
    avec le passé !

      Le gouvernement justifie son initiative par un retour « à des repères historiques », mais également le fait que la Macédoine est avec la Biélorussie « encore l’un des rares pays d’Europe ayant un symbole héraldique soviétique ». Le lion de gueules se base sur des blasons historiques, médiévaux . La couronne murale d'or ornée de perles et de rubis est censée symboliser l’organisation républicaine du pays. 
      En 2009, le VMRO-Parti populaire avait déjà proposé la même initiative auprès du Parlement, mais à l’époque, le BDI avait estimé qu’il n’était pas acceptable et que le moment n’était pas venu pour ce genre de modification. La seule modification apportée par le gouvernement fut le retrait de l’étoile rouge.

      Je pense avoir trouvé le document original qui a inspiré le ou les dessinateurs héraldistes, car l'attitude du lion "en colère", le port de sa queue en "s" retourné et les couleurs, y compris le dégradé sur son dos ! tout est absolument identique :
    un des plus célèbres macédoniens de l'Histoire : 
    Alexandre le Grand, extrait du recueil  : 
    " Le Blason des Armoiries" de Jérôme de Bara (1579)
     - armoiries imaginaires, partie consacrée 
    à la légende des Neuf Preux.
    ( ouvrage conservé à la BNF-  Paris)


    blason au XVIe s.

    ancien blason (1595) - Београдски грбовник II
    (Armorial de Belgrade II )- début XVIIe s.

    Planche regroupant un certain nombre d'armoiries de la Macédoine prises dans divers armoriaux européens du XVIe au XVIIIe siècle

    Alors que la proposition de loi n'est pas encore votée, elle le sera prochainement, voilà que les bulgares voisins émettent déjà des protestations. Sofia a dénoncé une fois de plus «l’usurpation de l’un de ses symboles historiques », alors que les dirigeants macédoniens ont pris le soin d'inverser les couleurs du blason pour parer à cette objection ! 

    Anciennes armoiries du Second Empire bulgare
     Armorial de Belgrade II - début XVIIe s.
    armoiries simples actuelles de la Bulgarie
     
    l'annonce à la une du journal bulgare "Telegraf " du 7 -12-2014 :
    En gros titre : " La Macédoine nous vole notre blason "

     La pauvre Macédoine avait déjà provoqué un conflit avec la Grèce pour avoir tenté de mettre le "soleil de Vergina" sur son drapeau national et avait été contrainte par la même Grèce de rajouter à la dénomination officielle du pays "Ancienne République yougoslave de Macédoine" pour se différencier de la province de Macédoine grecque (voir ma fiche sur le pays → ICI)

     sources textuelles :
     http://balkans.courriers.info/article26171.html
     http://vlada.mk/
     http://daily.mk/makedonija/noviot-grb-umetnichko-delo-heraldicharite
     http://www.sitel.com.mk/bugarski-telegraf-makedonija-ni-go-krade-grbot-od-bugarskoto-carstvo







    Albums à vignettes Sanka #08 : la Normandie

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    Cet article constitue la suite de ma base d'archives de ma rubrique "Sanka" que vous pouvez consulter dans les onglets en haut ce la page d'accueil . Je rajouterai au fil de l'eau de nouvelles séries, région par région , mais afin de ne pas générer un temps de chargement trop long sur votre ordinateur , je mettrai l'accès aux anciennes pages par un lien vers ces archives , voilà pour le procédé ...

     


    Pour rappel , ces albums de vignettes héraldiques étaient une création des célèbres Cafés Sanka qui ont démarré vers 1933 et duré jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Cette marque était une filiale de la firme allemande Café Hag , fondée en 1906 . Seulement 6 albums intitulés "la France Héraldique" ont été édités pour la France, alors que 40 étaient prévus initialement, mais la guerre a malheureusement mis fin au projet .





    Huitième volet de cette thématique nostalgique (voir tout en bas de cette page pour accéder aux anciennes séries). Nous allons découvrir  les feuillets qui correspondent à la région Normandie.  Ou plutôt deux régions administratives : Haute-Normandie (avec les départements de la Seine-Maritime et de l'Eure) et Basse-Normandie (départements du Calvados, de la Manche et de l'Orne). Mis à part le pays du Perche, provenant de l'ancienne province du Maine et rattaché plus tard à l'Orne, elles correspondent globalement à la province historique, héritière elle-même de l'ancien Duché de Normandie.
     Les albums Sanka ont évolué au fil des années et ils y a eu plusieurs rééditions de l'Album N°I, d'où sont extraites ces pages. J'en en trouvé deux différentes et je vous les livre pour comparer les dessins légèrement remaniés d'une édition à l'autre. Chaque page rassemble les blasons de neuf villes les plus représentatives de chaque département (de l'époque). Je n'ai pas mis le texte des pages intermédiaires qui donne une description succincte de chaque ville, sans intérêt pour l'héraldique.  Chaque page rassemble les blasons de neuf villes les plus représentatives de chaque département. Je n'ai pas mis le texte des pages intermédiaires qui donne une description succincte de chaque ville, sans intérêt pour l'héraldique.






    La plupart de ces blasons sont toujours en vigueur à quelques petits détails près.
    Toutefois quelques  évolutions et changements sont visibles (cliquer sur les noms des villes) :
    • Le Tréport : la mer est de sinople, astres d'or avec rajout d'une lune (croissant).




    Presque un sans faute  :
    • Bernay : l'écu est parti de gueules et d'azur.






    Presque un sans faute également :
     





    Quelques  évolutions et changements ont eu cours  :
    • Le Mont-Saint-Michel : celui représenté correspond à l'Abbaye du Mont , la municipalité utilise désormais un autre blason.
    • Mortain : une variante d'origine dynastique est utilisée







    Et un presque sans faute pour terminer...





      Pour d'autres régions  revenir à la page d'origine : Sanka


            HD 



      Rouen Bolbec Dieppe Elbeuf Fécamp Gournay en Bray Le Havre Le Tréport Neufchâtel en Bray Evreux Bernay Brionne Conches en Ouche Gisors Les Andelys Pont Audemer Verneuil sur Avre Vernon Caen Bayeux Condé sur Noireau Dives sur Mer Falaise Honfleur Lisieux Pont l'Evêque Trouville St Lô Saint Lo Avranches Cherbourg Granville Le Mont Saint Michel  Le Mont St Michel Mortain Pontorson Torigni sur Vire Valognes Alençon Alencon Argentan Bellême Carrouges Domfront Flers Laigle Sées Mortagne au Perche

      Championnat d'héraldique des clubs de football #11 - la Liga d'Espagne 2014 - 1ère partie

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      ancienne carte Panini
          La saison de football 2014-2015 bat son plein en France et il en de même chez nos amis et voisins espagnols... On a même dépassé le milieu de la compétition en Espagne (14e ou 15e journée sur 20). Mais il n'est jamais trop tard pour faire le point sur les emblèmes de ses grands clubs.
        Le championnat professionnel espagnol est de grand niveau  et il attire un grand nombre de stars du football mondial.  Il passionne tous les amateurs bien au-delà de ses frontières. Avec le satellite ou Internet c'est maintenant très facile de suivre "un Real-Barça" depuis Smolensk ou Johannesburg, comme si on y était !

         Pour revenir à notre domaine de prédilection, nous l'avons vu déjà, l'héraldique est toujours très présente dans de nombreux domaines et activités humaines. Même si le logotype (logo) a pris largement le relais du blason, on retrouve néanmoins, très souvent dans sa forme et son graphisme, le prolongement et l'influence des codes du blason.
      Le sport, lui-même qui est une forme moderne des joutes et tournois de chevalerie, est en quelque sorte la version apaisée des combats et duels guerriers. Les fanions, bannières, objets portant des emblèmes, écussons sur les maillots des joueurs, et aussi ceux des supporters, ne sont rien d'autre qu'une perpétuation du port des armoiries par des groupes appartenant à une même "maison" ou une communauté, comme dans le passé.


          Le championnat de football majeur en Espagne s'appelait "la Primera División" entre 1928 et 2008, puis a été renommée comme un peu partout en Europe : "Liga BBVA" depuis 2008. Dans le langage courant, le terme de « Liga » est souvent utilisé pour désigner la compétition, bien que liga signifie simplement ligue en espagnol. L'antichambre de cette élite a pour nom "Liga Adelande (ex Segunda División)". Le sigle BBVA se rapporte au sponsor principal : une banque du Pays Basque: la "Banco Bilbao Vizcaya Argentaria" (BBVA).


       Voici pour la présentation, voyons la carte de localisation des 20 clubs de Liga maintenant :


        On remarque d'emblée que les clubs d'élite se concentrent sur cinq grands "bassins" : la Communauté de Madrid, la capitale au centre avec 4 clubs ; la côte catalane et valencienne : 6 clubs ; le Pays Basque : 3 clubs, l'Andalousie : 5 clubs et enfin la Galice avec 2 clubs. Certaines grandes régions : Asturies, Castille, Estrémadure, Aragon, Baléares et Canaries n'ont pas de représentant, c'est ainsi. Mais d'une année à l'autre, un de leurs clubs peut émerger et s'intégrer au groupe présent.

          Comme pour la France ou l'Angleterre, les dernières fois,  je mettrai en parallèle logos de clubs et blasons des "villes hôtesses", pour établir les liens quand ils existent, qui expliquent l'origine de certains symboles, mais pas tous et pas toujours.
         J'ai renouvelé le système du classement alphabétique par les noms des villes, qui est le plus naturel, le plus impartial, et aussi le plus pratique car trois d'entre elles comportent plusieurs clubs. Voici  les 7 premiers clubs pour débuter :









      U.D. ALMERIA  -  UNIÓN DEPORTIVA ALMERIA
       

        Le nom et l'emblème de la UD Almería découlent de la fusion du Almería CF et du Polideportivo Almería (logos ci-dessous), en 2001. A cette occasion, l'ancien emblème qui était très proche des armes de la ville (ci-dessus à droite) a été abandonné et le nouveau logo a été simplifié. Mais paradoxalement il a gagné sur le plan symbolique.
         En effet : la figure principale est cette silhouette humaine qui "partitionne le chef", couverte d'un demi-cercle, n'est pas anodine : et ce n'est pas un footballeur. Il s'agit de la représentation graphique d'un pétroglyphe, gravure ou peinture rupestre préhistorique nommée "el Indalo", datant du Néolithique qui est  dans l'Abrigo de las Colmenas  (Abri des Ruches) et aussi dans la grotte de los Letreros, dans le municipio de Vélez-Blanco, près d'Almería. Elle représente une figure humaine avec les bras étendus et un arc en ciel sur ses mains.
         Les bandes verticales rouges et blanches sont aux couleurs du maillot des joueurs à domicile, le bleu et le blanc sont celles utilisées à l'extérieur.


      el Indalo, gravé ou peint sur la roche









      F.C. BARCELONA   -  FUTBOL CLUB BARCELONA  (Barcelone) 
       

         Voici certainement un des clubs les plus prestigieux et les plus titrés dans le monde du football professionnel. Il a été créé en 1899 et il est couramment appelé "le Barça". Son emblème est le plus reconnaissable parmi tous les autres.  Et pour cause, c'est un des plus anciens qui existent, inchangé dans son aspect général, depuis 1910, pour remplacer le blason (ancien) de la ville, avec juste quelques petites différences minimes au cours de son histoire (voir ci-dessous).
         Les quartiers supérieurs reprennent ceux du blason de la ville (ci-dessus à droite), c'est-à-dire la croix de Saint-Georges et les quatre pals de gueules sur champ d'or de la Catalogne.
      Le quartier inférieur est aux couleurs du maillot du Barça, rayé de bleu et de grenat (blaugrana en catalan) depuis 1900.
      évolution du blason, selon le site : http://lafutbolteca.com









      R.C.D. ESPANYOL - REAL CLUB DEPORTIVO ESPAÑOL DE BARCELONA - REIAL CLUB DEPORTIU ESPANYOL DE BARCELONA  (Barcelone) 
       
           C'est l'autre grand club de Barcelone, et rival historique du Barça depuis sa création en 1900  !  Son nom qui comporte la qualification "Espanyol" rappelle que, contrairement aux autres clubs de cette époque, qui comportaient souvent des formateurs et des joueurs d'origine étrangère, des anglais en général, la "Societat Espanyola de Foot-ball", précurseur du club, était animée par une majorité de catalans et de quelques autres joueurs tous originaires de régions d'Espagne.
        Les couleurs bleu et blanc du logo sont celles du maillot des joueurs. Elles avaient été choisies en 1910 en hommage à Roger de Llúria, d'après son blason. Ce célèbre amiral de la flotte aragonaise qui vécut entre la seconde moitié du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle s'illustra notamment au cours de la guerre des Vêpres siciliennes, et au service de différents princes ou rois. En 1912, le roi d'Espagne Alphonse XIII concéda au club le titre de "Real" (royal) et le droit d'arborer la couronne royale sur son blason.

      évolution du blason, selon le site : http://lafutbolteca.com
      on remarquera la suppression de la couronne royale pendant la République Espagnole (1931-1939)









      ATHLETIC CLUB BILBAO  - BILBOKO ATHLETIC KLUBA ( Bilbao)
       

      C'est un des plus prestigieux parmi les clubs basques espagnols, fondé en 1898 à Bilbao. Le club a pour spécificité de ne compter dans son effectif que des joueurs basques, ou des joueurs nés au Pays basque inter-frontalier (y compris le Pays basque français, ou la Navarre), ou bien formés dans un club basque.
       Le club opte en 1910 pour des rayures verticales rouges et blanches. Plusieurs raisons sont citées pour expliquer ce changement, la plus naturelle étant un hommage rendu aux couleurs des clubs anglais de Sunderland AFC et Southampton FC, d'où venaient les joueurs fondateurs du club, issus parmi les ouvriers anglais des chantiers navals basques. Nous retrouvons ces couleurs sous forme de pals d'argent et de gueules sur l'écu taillé, emblème du club accompagné d'une représentation non héraldique du blason de la ville de Bilbao (ci-dessus à droite, version héraldique) :  l'église et le pont médiéval de San Antón, sur le rió de Bilbao, les deux loups (avec la croix et le chêne en plus) des seigneurs de Biscaye (blason ci-dessus au centre). 


      évolution du blason, selon le site : http://lafutbolteca.com
      On remarquera le nom hispanisé "ATLETICO" qui a tendance a persister de nos jours, par confusion avec l'Atlético
      de Madrid -  D'ailleurs, l'emblème lui-même a été à certains moments très semblable a celui de Madrid (ci-dessous),
      mais c'est normal, les deux clubs ayant une histoire commune dans leur origine, nous verrons plus tard.
      blason de l'Atlético de Madrid












      CÓRDOBA C.F. -   CÓRDOBA CLUB DE FÚTBOL (Cordoue)
       

         Le club de la grande ville andalouse a ressurgi en Liga(Primera División) cette année 2014 après 42 ans d'absence, où il était relégué en Segunda División ! Sa fondation remonte à 1954, à la suite de la disparition du Club Deportivo San Álvaro , créé en 1951.
      Les couleurs et les rayures blanches et vertes sont celles du maillot des joueurs (los blanquiverdes). Outre le ballon de football version cuir très fréquent, l'emblème porte le blason stylisé de la ville de Cordoue. C'est en réalité son ancien blason historique (ci-dessus à droite), car depuis 1983, la municipalité a "cédé" son blason à la Province de Cordoue et a adopté un autre emblème, historique lui aussi mais non héraldique, découlant d'un sceau ancien, que je n'ai pas représenté mais que vous pouvez revoir → ICI.

      évolution du blason, selon le site : http://lafutbolteca.com












      S. D. ÉIBAR - SOCIEDAD DEPORTIVA ÉIBAR -  EIBAR KIROL ELKARTEA
      (Eibar)
       

      Ce club basque du Guipúzcoa, créé en 1941, accède pour la première fois en Liga (Première Division) cette année, en 2014. Son emblème a peu changé depuis l'origine, à part l'inversion des couleurs: blanc, bleu et rouge, la croix de Saint-André seulement restant toujours rouge. Bleu et rouge sont les couleurs du maillot. La croix est appelée un sautoir alésé en héraldique et provient du blason de la ville, comme nous pouvons le vérifier.  San Andrés (saint André ) est en effet le saint patron de la cité, dont l'église paroissiale du XVIe est évidemment dédiée à Saint-André. La devise en basque inscrite dans la bordure, se traduit à peu près par : "Eibar, une ville vraiment exemplaire "









      ELCHE C.F. - ELCHE CLUB DE FÚTBOL - ELX CLUB DE FUTBOL 
      (Elche) 
       

      Le  club fondé en 1922 , était nouveau promu en Liga en 2013 , mais avait connu plusieurs années en Primera División auparavant dans son histoire.
      Leblason de la ville d'Elche(à droite) est unécu ovale : "coupé degueules, chargé d’une portede villefortifiée àdeux toursd'or ; en deuxième au champ d'azur, un auteld'oravec les lettres gravées :SAL  AVG, accompagné à dextredeslettresC et I, età senestre les lettresI etA, toutesen argent ; une bordure en or chargée de la légende  de sable"IlliceAugusta - ColoniaIulia". Lebouclier est sommé d'unefigure féminine, de carnation, habilléeà la romaine en bleu, avec une palmed'or danssa main droite. Desbranches de laurier, d'olivieret de palmede sinople soutiennent l'écu. Tout cela rappelle l'ancienne cité iberico-romaine d'Illici découverte dans le site archéologique de La Alcudia (voir photos ci-dessous).
        L'emblème (à gauche) reprend la majeure partie des éléments et les couleurs du blason municipal avec quelques modifications : l'autel romain ressemble a un édifice sur pilotis, la porte fortifiée s'est changée en tour donjonnée, et la dame romaine (une matrone) est devant un livre ouvert devant elle, tenant sa palme ou peut-être une plume.

      ruines de la cité ibérique puis romaine de "Illici"à La Alcudia près d'Elche ,
      c'est ici qu'on a découvert le célèbre buste de la "Dame d'Elche" (ci-dessous)






      Coup de sifflet pour la première mi-temps. Mais le foot, ça revient !

      Reprise du jeu dès que possible → 2e partie


      A bientôt...


      Crédits :
      passer la souris sur les images pour voir leur origine
      - pour l'essentiel :
      • logos  : 
      Wikipédia , clubs  ou sites de fans/supporters
      • les blasons : 
      commons.wikimedia.org



                                  Herald Dick




      Histoire parallèle : 15 décembre 1914-2014 - les symboles des alliés de l'Allemagne

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      N ous allons aujourd'hui faire encore un nouveau point sur  les emblèmes utilisés dans la propagande patriotique au cours de la Première Guerre Mondiale. On pourra la mettre en miroir de la précédente édition voir → ICI qui  était consacrée aux alliés de la France.
       
      Voici donc une nouvelle série d'images illustrant les pays alliés ennemis déclarés à ce jour: les deux Empires de l'ex-Triple Alliance ou Triplice : Allemagne et Autriche-Hongrie, auxquels il faut rajouter désormais l'Empire Ottoman ...

      "arbre généalogique" de l'alliance des Empires : de bas en haut : l'Autriche-Hongrie,
      l'Allemagne et la Turquie (Empire Ottoman), tous représentés par leur symboles nationaux.
      Le sommet de l'arbre est décapité par un obus du fameux "canon de 75" , fierté de la
       technologie militaire française à l'époque.  

       carte allemande en écriture (typographie) de type "fraktur" , traduction : "Unis dans la lutte".
      l'empereur Guillaume II pour l'Allemagne, le sultan Mehmed V pour la Turquie, et François-Joseph, empereur d'Autriche et roi de Hongrie.
       carte en langue allemande de style "Art Nouveau", légende en écriture "fraktur",
      traduction : "Alliance à plusieurs contre un monde d'ennemis "
      affiche en allemand et en turc, calligraphié en caractères arabes, traduction : " Unis dans la fidélité"
      carte en allemand , traduction " Justice et la Vérité,
      seront la victoire apportée par ces drapeaux".
      carte en allemand , traduction " L'Union fait la Force"

      carte patriotique allemande , traduction :
      La Vistule reste allemande, le Rhin reste allemand
      Malheur à nous, nous sommes menacés !
      Nous sommes aussi durs que le minerai et la pierre
      Et fidèles jusque dans la mort . 

       carte en langue allemande de style "Art Nouveau" , traduction :  "Le Danube sentinelle,  la sentinelle du Rhin, ils devraient être nos protecteurs".

       carte en langue allemande, traduction : "Nous voulons être un peuple de frères"
       carte en langue allemande : la Triple Alliance

      Carte en langue tchèque , avec inscription en latin : "la force de l'esprit"
      "Le loup et le héron", fable de Ésope (ou "le loup et la cigogne" de Jean de La Fontaine) :
      carte postale anglaise (Tucks Post Card Oilette)  - illustrateur : F.Sancha
      Un loup, ayant avalé un os, allait partout cherchant qui le débarrasserait de son mal.
       Il rencontra un héron, et lui demanda moyennant salaire d’enlever l’os. 
      Alors le héron descendit sa tête dans le gosier du loup, retira l’os, puis réclama
       le salaire convenu.  « Hé ! l’ami, répondit le loup, ne te suffit-il pas d’avoir retiré
       ta tête saine et sauve de la gueule du loup, et te faut-il encore un salaire ? »
      -o-
      Cette fable montre que le plus grand service qu’on puisse attendre de la
       reconnaissance des méchants, c’est qu’à l’ingratitude ils n’ajoutent pas l’injustice.


      carte en langue allemande , pouvant se traduire "J'étais là, permettez moi, s'il vous plait , d'être le troisième dans votre alliance"

      carte allemande pour les fêtes du Nouvel An (1915)
      autre carte de vœux allemande : " tendres remerciements, doux souvenirs"


      les trois empereurs ci-dessus, version italienne " La brute Triplice" caricature signée Golia,
       pseudonyme de l'artiste italien Eugenio Colmo (1885 - 1967)




                       Herald Dick



      Capitales du monde : Basseterre

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       non, non ! pas la Basse-Terre avec un trait-d'union, en Guadeloupe ! ce n'est pas une capitale... juste un chef-lieu de département et de région française. C'est d'une petite ville homonyme pas très éloignée dont il s'agit : Basseterre en un seul mot et elle est bien la capitale d'un état indépendant, celle-ci !





        
        Hélas ! j'ai cherché vainement un blason pour cette ville de Basseterre sans succès, alors que "notre Basse-Terre" de Guadeloupe en possède un, c'est énervant ! Et non plus aucun logo ni le moindre petit (vermi) sceau à se mettre sous la dent...  frustration.
       Alors par substitution, je remplace le vide par les armoiries de l'état de Saint-Christophe-et Niévès que nous voyons ci-dessus :
       - Écu "d’argent au chevron de gueules, accompagné de deux fleurs de flamboyants de gueules et d’un bateau à voile au naturel, et un chef d’azur chargé en fasce, d’une fleur de lys d’or, d’une tête de caribéen du même et d’une rose d’argent au cœur de gueules, boutonnée d'or, pointée de sinople". 
       -Timbre : un heaume d'acier, lambrequins d'azur et d'argent, sommé d'une couronne murale, et d'une torche brandie par deux bras, au naturel. 
       - Supports : deux pélicans , un palmier et un plan de canne à sucre, le tout au naturel.
       - Devise sur une banderole d'argent :  "Country Above Self" (La nation au-dessus de nous).





      25 - Basseterre


      Basseterre est la capitale de la fédération de Saint-Christophe-et-Niévès (St Kitts and Nevis en anglais) ; c'est un des principaux ports commerciaux des Petites Antilles du Nord.

      Population  :  15 500  hab. ( estimation 2005).

         Basseterre a été fondée en 1627 par les Français, sous la responsabilité du sieur Pierre Belain d'Esnambuc. Elle a servi de capitale à la colonie française de Saint-Christophe, qui se composait des extrémités nord et sud de l'île (le centre avait été cédé à la Grande-Bretagne). Lorsque Philippe de Longvilliers de Poincy est devenu le gouverneur français de Saint-Christophe en 1639, la villes'est transformée enun grandport prospère, régulant le commercedes Caraïbes orientaleset de la colonisation. DePoincyfit rapidementde Basseterre la capitalede l'ensemble des colonies françaisesdes Antilles, qui comprenait lesîles de la Guadeloupeet de la Martinique, et le restajusqu'à sa morten 1660.La villeest devenue la capitale del'ensemble de l'île de Saint-Kittsen 1727, à la suite de l'expulsiondes françaisde l'île, passée sous contrôlebritannique à part entière.
         La ville de Basseterre possède une histoire des plus tragiques de toutes les capitales des Caraïbes, détruite à plusieurs reprises par les guerres coloniales, les incendies, les tremblements de terre, les inondations, les révoltes et les ouragans. Malgré tout cela, un nombre considérable debâtiments bienrestaurésexistent encoredans le centre deBasseterre, qui conserve un beau patrimoine colonial.
        La ville est composée de deux paroisses, cellede SaintGeorgeBasseterreau nord et la partie sudest la paroisse deSaintPeterBasseterre.

      Vue du ponton de débarquement et du quartier portuaire de la ville de Basseterre


      timbres commémoratifs de l'indépendance (1983) : armoiries et drapeau nationaux

      The Circus : place emblématique de la ville avec sa fontaine-horloge qui est en fait un mémorial : The Berkeley Memorial, construiten l'honneurde ThomasB.H.Berkeley,un ancien présidentdu Conseil législatifgénéraldans les années 1880
      Sous l'horloge et sur les quatre faces sont disposées ses armoiries (détail ci-dessous)




      capitaleprécédente →   Banjul
      capitalesuivante     →     B...?



      Championnat d'héraldique des clubs de football #12 - la Liga d'Espagne 2014 - 2e partie

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      patch en tissu
      Nous continuons la revue des emblèmes des clubs de football d'élite de la Liga Española commencée il y a quelques jours → .
       Je suis désolé pour les amateurs exclusifs de sport : ils ne trouveront pas ici, ni les résultats, ni statistiques et aucun commentaire sur leurs équipes favorites !  Mais s'ils veulent en savoir plus sur le logo qu'elles arborent, qu'ils ne sachent pas déjà, alors qu'ils restent encore un peu .... 

         Car en effet, de nombreux emblèmes sportifs se référent encore aux codes et à la discipline du blason et de l'héraldique, par l'entremise des armoiries de la ville ou de la province d'où provient le club.  L'Espagne est assez exemplaire dans l'utilisation de cette transposition graphique du blason. 
        Et si je peux faire aimer le foot aux passionnés de blasons, via cette discipline, j'en serais ravi !  Et vice et versa...
        
       Le championnat de football du plus haut niveau en Espagne s'appelait "la Primera División" entre 1928 et 2008, puis a été renommée comme un peu partout en Europe : "Liga " depuis 2008. Dans le langage courant, le terme de "Liga " est souvent utilisé pour désigner la compétition, bien que liga signifie simplement ligue en espagnol. L'antichambre de cette élite a pour nom "Liga Adelande (ex Segunda División)". 

       Voici pour la présentation, voyons la carte de localisation des 20 clubs de Liga maintenant :


         Comme les précédentes fois,  je mets en parallèle logos de clubs et blasons des "villes hôtesses", pour établir les liens quand ils existent, qui expliquent l'origine de certains symboles, mais pas tous et pas toujours.
         Je continue le  classement alphabétique par les noms des villes, qui est le plus naturel, le plus impartial, et aussi le plus pratique car trois d'entre elles comportent plusieurs clubs. Voici donc les 6 clubs suivants :




        
























      GETAFE C.F. -  GETAFE CLUB DE FÚTBOL  (Getafe)
       

         Le club actuel a été créé en 1983, dans une importante ville de l'agglomération madrilène, située a 15 km au sud de la capitale espagnole. Getafe est également connue pour sa base aérienne militaire, l'une des plus anciennes d'Espagne. Le pionnier de l'aviation espagnole: Juande la Cierva y a fait évoluer ses célèbres autogires, appareils combinant avion et hélicoptère, dans les années '1920,  et ainsiGetafeest considéréecomme le «berceaude l'aviationespagnole». Voici pour l'explication du spectaculaire "champ de sinople (couleur des pelouses de l'aérodrome) semé d'avions d'argent", visible à senestre de l'écu. 
         La partie dextre est "de gueules à la croix latine d'or, chargée au croisement du Sacré-Cœur de Jésus du champ ceint de la couronne d'épines de sinople (parfois d'or)". Ce symbole se réfère à la colline sacrée du Cerro de los Ángeles, située à proximité de Getafe. C'est un sanctuaire catholique dédié à Nuestra Señora de los Ángeles (Notre-Dame des Anges) depuis le XIVe siècle et au Sagrado Corazón (Sacré-Cœur) de Jésus depuis 1919. Cette colline est aussi considérée comme le centre géographique de la péninsule ibérique.
        L'emblème du club a repris assez fidèlement l'image du blason municipal, en substituant juste la couronne royale par un ballon de football. Le cercle bleu est aux couleurs du maillot des joueurs. Le terme "S.A.D." est là seulement pour désigner le statut juridique du club : Sociedad Anónima Deportiva (une Société Anonyme Sportive*).

      (*) En France, le Paris-Saint-Germain Football est une S.A.S.P ( Société Anonyme Sportive Professionnelle)

      exercice sur la base aérienne de Getafe affectée au Transport militaire.
      Emblème de la Base Aérienne de Getafe - Ala n° 35







      GRANADA C.F. -  GRANADA CLUB DE FÚTBOL  (Grenade) 
       

        Le club est né en 1931. Les couleurs sont le rouge et le blanc, tout comme le logo qui n'a pratiquement pas changé dans son aspect général, depuis les débuts du club. Son style graphique minimaliste, pourrait être assimilé au style "Art Déco", très en vogue entre les deux Guerres mondiales. Pour le lien avec l'héraldique locale, il faut chercher dans la pointe de l'écu : une grenade avec tige et feuilles, très stylisée. 
        Le fruit héraldique, outre les armes parlantes qu'il évoque avec le nom de la ville, était le symbole du royaume de Grenade (ci-dessous) reconquis par la Castille en 1492, après avoir chassé les derniers souverains arabes de la région et de la péninsule ibérique. Il figure indéfectiblement depuis cette date, en pointe, sur les armoiries de l'Espagne. Mais nous le trouvons aussi en bonne place dans les armes de la ville (ci-dessus à droite), en compagnie des "rois catholiques", les vainqueurs de la Reconquista : Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille, en majesté sur leurs trônes.

      la grenade :  à gauche, le fruit naturel du grenadier (Punica granatum)
       ou à droite : grenade héraldique (Royaume de Grenade conquis par la Castille) :
      "D'argent à la grenade d'or ouverte de gueules, tigée et feuillée de deux pièces de sinople".










       DEPORTIVO DA CORUÑA -   REAL DEPORTIVO DE LA CORUÑA 
      (La Corogne) 
       

        Il figure parmi les plus anciens clubs d'Espagne, fondé en  1906. Son nom était initialement "Club Deportivo de la Sala Calvet" jusqu'en 1912. Il a alterné plusieurs périodes en Première et en Deuxième Divisions. Les couleurs du maillot sont des rayures verticales bleues et blanches. L'emblème qui a très peu changé depuis 1912, est formé de deux éléments : une ceinture fermée en cercle et un drapeau triangulaire, un pennon pour être précis, dont la pointe passe à travers le cercle principal ; le tout est surmonté d'une couronne royale.
      Le drapeau représente  les couleurs de la Galice, la région de La Corogne et la ceinture est un emblème original provenant du Sala Calvet Gymnasium. Par contre aucune référence ne provient directement des symboles utilisés par la ville de La Corogne dans ses armes  (ci-dessus à droite) .
        

      évolution du logo, selon le site : http://lafutbolteca.com










      REAL MADRID -  REAL MADRID CLUB DE FÚTBOL  
       

        Avec le Barça, son grand rival catalan dans le fameux "clásico", et que nous avons vu lors du dernier volet, c'est un des clubs les plus prestigieux et les plus titrés en Espagne et dans le monde du football professionnel en général. 
        Créé en 1902, il n'a jamais quitté la Première Division et a été élu meilleur club du XXe siècle par la FIFA (Fédération Internationale de Football Association), c'est dire le niveau très élevé de son jeu, avec une constante : former ou recruter des joueurs exceptionnels, parmi les meilleurs du monde. Le mot Real figurant dans son nom signifie "royal" en espagnol, titre accordé au club par le roi Alphonse XIII d'Espagne en 1920. Le maillot des joueurs est traditionnellement entièrement blanc.
       L'emblème a souvent changé au cours de sa longue histoire (voir ci-dessous), il est basé sur  le monogramme mêlant les lettres M-C-F (initiales de Madrid Club de Fútbol) inscrites dans un cercle et traversé par une bande bleue (ou de pourpre à certaines époques) en diagonale. La couronne royale découle du titre accordé par le roi d'Espagne en 1920. Elle avait été naturellement supprimée pendant la période républicaine (1931-1939). A certaines époques, l'emblème a incorporé le blason (l'ancien, voir plus bas) de la capitale espagnole, mais ce n'est plus le cas depuis 1940.


      évolution du blason, selon le site : http://lafutbolteca.com
      on remarquera la suppression de la couronne royale pendant la République Espagnole (1931-1939)

        Le sponsor principal du Real est la compagnie aérienne Fly Emirates. En 2012, le club signe un accord avec les Émirats Arabes Unis afin de construire un parc thématique dont l'inauguration aura lieu en 2015 sur une île artificielle, le Real Madrid Resort Island. Afin de ménager les sensibilités des partenaires et de la clientèle locale de confession musulmane, le club espagnol a alors choisi de supprimer la croix sommant la couronne, symbole chrétien qui figure sur son blason. Cette modification a suscité beaucoup de polémiques en Espagne et ailleurs (voir →), voyant ici un crime de lèse-majesté à l'encontre des institutions de l'Espagne. Mais il faut relativiser l'affaire : cela ne concerne à priori que le logo transposé et utilisé dans les Émirats (image ci-dessous), et non pas pas celle du club espagnol sur son propre sol !


      ancien blason de Madrid (de 1842 à 1967), azulejos








      ATLÉTICO MADRID  -   CLUB ATLÉTICO DE MADRID 
       

         Deuxième grand club de la capitale, mais non moins prestigieux, c'est son principal rival dans le cœur des supporters de la métropole. Le club est fondé en 1903 en tant que "Athletic Club de Madrid" par trois étudiants basques qui vivaient à Madrid. Ils voyaient ce nouveau club comme une branche de leur équipe d'enfance, l'Athletic Bilbao. Cette filiation basco-madrilène se remarque dans l'aspect des emblèmes et ce depuis le début, ainsi que dans la couleur des maillots : rayés de blanc et de rouge, seule la couleur des shorts et des bas les différencie : bleus pour Madrid, noirs pour Bilbao. En 1939 , après la guerre civile espagnole, en grande difficulté d'effectifs et financière, le club fusionne avec celui des aviateurs de l'Aviación Nacional,  ce qui a donné de curieux emblèmes "ailés" jusqu'en 1947.  
        Dès lors l'emblème de l'Atlético est un vrai blason héraldique parfaitement "blasonnable"  :
      "Taillé , au premier d'argent à l'arbousier (madroño en espagnol) de sinople, fruité de gueules, fûté au naturel, supporté par un ours (oso en espagnol) rampant de sable à senestre, à la bordure d'azur chargée de sept étoiles du champ (de la ville de Madrid); au deuxième palé d'argent et de gueules de huit pièces". A certaines époques l'arbousier  était terrassé comme sur le blason/logo municipal actuel de Madrid (ci-dessus à droite), et le quartier inférieur était plutôt "de gueules à trois pals d'argent" au lieu de "palé d'argent et de gueules".
       

       "El Oso y el Madroño", sur la Puerta del Sol de Madrid
      symbole héraldique de la ville, bronze du sculpteur Antonio Navarro Santafé (1966)
      évolution du blason, selon le site : http://lafutbolteca.com

      ancien blason de l'Athletic Bilbao










      RAYO VALLECANO DE MADRID  ( Madrid, quartier de Vallecas
       

       C'est le troisième club madrilène, le moins célèbre des trois, sans lui faire offense. Il a été fondé en 1924 sous le nom de "Agrupación Deportiva El Rayo de Vallecas". Vallecas était à l'époque une petite ville des environs de Madrid,  qui a été fusionnée avec elle en 1950, devenant donc un quartier du sud-est de la capitale. Ce sont ses anciennes armoiries simplifiées (voir ci-dessous) : "écu de gueules, au râteau et à la fourche de sable mis en sautoir, timbré d'une couronne royale d'or, soutenu de deux branches d'olivier de sinople", qui sont placées dans le canton gauche du logo. L'emblème n'a pas changé dans sa forme générale depuis la création du club, mis à part les lettres initiales correspondant aux différentes appellations qu'a reçu le club. L'éclair rouge qui traverse l'écu d'argent symbolise le terme de "Rayo", le rayon en espagnol. Les couleurs du maillot des joueurs sont le blanc avec une bande diagonale rouge barrant la poitrine.

       armoiries de l'ancienne ville de Vallecas

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      Coup de sifflet pour la deuxième mi-temps. Mais il y aura des prolongations !

      Reprise du jeu dès que possible → 3e partie


      A bientôt...


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      l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Guyenne - Sénéchaussée de Saintonge

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       S   uite de la visite du plus ancien manuscrit répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies  à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier !  Voir la description initiale : →

      Nous poursuivons avec la découverte du Gouvernement Général de Guyenne. Nous l'avons abordé les dernières fois, il est composé de nombreux anciens duchés ou comtés rattachés les uns après les autres au royaume de France, le tout dernier étant le Béarn, acquis en 1620 par un Édit de Louis XIII.  Ces entités administratives du royaume sont découpées en généralités et en sénéchaussées (pour le sud du pays).  Nous allons découvrir la huitième de ces sénéchaussées : l'ancienne province de Saintonge. Il apparait donc qu'en 1669, la Saintonge était rattachée administrativement et militairement au Gouvernement de Guyenne. Ce découpage du royaume de France en 12 Gouvernements était sur le point d'être réformé (déjà à l'époque!) par la scission, la création et le regroupement de nouvelles entités : militaires : Saintonge + Angoumois (Gouvernement) ou fiscales : Saintonge + Aunis (Généralité de La Rochelle, qui deviendra globalement le futur département de la Charente-Maritime).

        Revenir à l'épisode précédent →
       
        
      Armorial Général de France - volume XXXI - Généralité de La Rochelle - page 339 ( BNF Paris)

       Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un an, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
       Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir

      Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume II :


      Saintes (Charente-Maritime)

         Le curieux pont fortifié du blason de Saintes a la particularité de n'aboutir nulle part ! en tout cas pas sur l'autre rive de la Charente qui est sensée être la rivière traversée. Naturellement, ce n'est pas le cas dans la réalité, et le texte ci-dessus décrit ce fameux édifice, avec tous les détails. Le vieux pont médiéval a été démoli au XIXe siècle. On a juste sauvegardé l'arc romain nommé "Arc de Germanicus" qui était placé sur le pont vers l'est ( "la grosse tour quarrée" du texte, et figurée aussi sur le blason moderne) et qui a été déplacé non loin sur la berge. Cet arc-porte romain était encore au début du Moyen-âge situé a l'entrée du pont fortifié. Mais le lit de la Charente s'était considérablement élargi et il a fallu le rallonger. De fait, notre arc qui n'a pas bougé de place, s'est retrouvé sur le pont, presque au tiers de sa longueur.
      source textuelle : http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Saintes/Saintes-Musee-archeologique.html. 
      et  http://mediolanum-santonum.fr/les-remparts-de-le-civitas.html


      Saint - Jean - d'Angély
       (Charente-Maritime)

        La légende raconte qu'un moine, Félix, et son compagnon reçurent en songe l'ordre de se rendre à Alexandrie, d'y prendre la tête (on dit "le chef") de Saint-Jean le Baptiste et de s'embarquer sur un petit bateau. Miraculeusement, le périple réussit et Félix aborda à Angoulins (au sud de La Rochelle) en 817 où le roi Pépin, qui était parti chasser des envahisseurs venus de la Mer, fut averti en songe de l'arrivée de la précieuse relique. Pépin la reçut avec ferveur et, nouveau miracle, les guerriers francs morts au combat ressuscitent. Le Chef du Saint fut alors apportée à Angeriacum, où un monastère fut fondé quelques années après. Au cours d'un pillage effectué par les Vikings, au IXe s., la relique disparait. Puis elle réapparait miraculeusement en 1010 ! La relique sera cependant à nouveau perdue à l'occasion des Guerres de Religion de la fin du XVIe siècle et des pillages de l'Abbaye. Saint-Jean-d'Angély était une place forte de la Réforme protestante. Aujourd'hui encore la question de savoir si la relique de Saint-Jean d'Angély était bien authentique,  demeure, car d'autres villes (Cathédrale d'Amiens, Grande Mosquée des Omeyyades de Damas...) lui en dispute le privilège. Mais il en est de même pour de nombreuses et supposées reliques à travers le monde.
        source textuelle : http://www.saintonge.online.fr/ 
        En relation avec cette fameuse légende, le blason porte sur un écu d'azur semé de fleur de lis d'or, le chef du Saint d'argent sur une coupe d'or, placé dans un franc-canton de gueules. Il apparait déjà comme tel lors de la restauration des armoiries de la ville accordée par lettre patente en 1820 (source : Archives Nationales - Paris ).  Mais au temps de La Planche :  pas encore de franc-canton.




      Pons (Charente-Maritime)

      Le blason attribué à la ville de Pons par l'auteur du manuscrit, et qui persiste encore à tort de nos jours dans de nombreuses publications est en réalité celui des "Sires de Pons". Ces puissants seigneurs féodaux d'origine saintongeaise étaient tantôt alliés des rois de France ou des rois d'Angleterre, selon le cours des guerres, et la conquête ou la perte des territoires entre les deux parties. Dans la dynastie des Pons, figurent beaucoup de Renaud de Pons, leurs fiefs s'étendaient jusqu'en Guyenne et aux confins du Limousin ou de l'Auvergne.
        Durant le Ier Empire, la ville de Pons s'est vue attribuer en 1812, ce joli blason avec armes parlantes, au titre des villes de Seconde Classe de l'Empire. Elle fait aujourd'hui partie des rares villes qui ont conservé ce blason napoléonien, avec son canton senestre de gueules et la caractéristique initiale N, surmontée d'une étoile rayonnante.
      (source : Archives Nationales - Paris ).





      Barbezieux (Charente)

      Là encore, nous avons un blason d'origine seigneuriale. La châtellenie de Barbezieux passa toutefois aux mains des La Rochefoucauld à la fin du XIVe siècle par les mariages et transferts de biens.




      Royan (Charente-Maritime)

        Cette fois encore cette partie du manuscrit comporte un certain nombre d'écus vides sans qu'on sache si le Père de La Planche n'a pas eu le temps d'achever son œuvre ou s'il attendait une information qu'il n'a pas obtenue.
        Le blason de Royan comporte deux quartiers rappelant le nom des familles célèbres : en premier les Coëtivy ("fascé d'or et de sable"), maison d'origine bretonne, qui furent au XVe siècle les Seigneurs de Royan. En 1501 la seigneurie de Royan passa, par mariage, de la maison de Coëtivy à celle des La Trémoïlle, et fut érigée en marquisat (1592). C'est donc cette illustre famille d'origine poitevine de La Trémoille qui est figurée par le deuxième quartier ("d’or au chevron de gueules accompagné de trois aiglettes d’azur becquées et membrées de gueules"). Le vaisseau d'or en pointe rappelle le caractère maritime de la ville.
      source textuelle : http://www.ville-royan.fr





      D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant :

      - avec un contour de blason vide (comme Royan, ci-dessus), sans description  :Brouage.

       - sans blason ni mention s'y rapportant : Talmont, Coutras (Dépt de la Gironde), Cosnac (château à Saint-Thomas-de-Conac), Tonnay-Charente, Tonnay-Boutonne, Soubise, Taillebourg, Marennes, Île d'Oléron, le Château-d'Oléron, Dolus, Saint-Denis-d'Oléron.



      A bientôtpour une nouvelle série ... →


      Crédits :
      les blasons "modernes" sont empruntés  à :
      http://labanquedublason2.com/ (dessins :  Jean-Paul Fernon) 

      http://www.armorialdefrance.fr/


        Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly :  http://www.bibliotheque-conde.fr/


                   Herald Dick  


      Zoo héraldique #14 : spécial Noël - le Renne, version eurasiatique

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        Comment illustrer les fêtes de Noël de manière originale à l'aide de l'héraldique ? et en ne tombant pas dans le travers du  "marronnier" avec les armoiries imaginaires de Jésus ou des Rois Mages. Chaque année est donc un défi pour les blogueurs et je vous propose cette fois un petit divertissement exotique qui devrait plaire...
         Parmi les symboles de Noël, il en est un qui mérite davantage de considération, car souvent moqué, passablement méprisé, et pourtant sans lui, son maître, le héros barbu des enfants, en houppelande rouge ne pourrait pas effectuer son tour du monde : c'est le renne

        Mais heureusement l'héraldique civique a beaucoup pensé à lui, alors que son patron, le Père Noël donc, c'est bien de lui dont il s'agit, dans le même domaine (le blason, bien sûr !), n'existe pas vraiment (exceptées quelques fantaisies →ICI).

      -o-O-o-
      Tazovsky raïon - 1977
       Russie (Iamalo-Nenetsie)
      Severo Evenksky raïon -
       Russie (Magadan oblast)
        Le renne appartient à la famille des cervidés, de l'ordre des artiodactyles.
       Il a pour nom latin Rangifer tarandus. Il n'existe qu'une seule espèce de par le monde. Son cousin, le caribou d'Amérique du Nord et du Groenland est la même espèce.
         C'est un mammifère ruminant proche du cerf, originaire des régions subarctiques et arctiques d'Europe et d'Asie.
         Contrairement aux autres cervidés, aussi bien le mâle que la femelle du renne portent des bois. Les bois du mâle sont longs, fourchus et légèrement aplatis au sommet ; les andouillers frontaux sont bien développés. Les bois de la femelle sont plus petits et plus simples.
      En Laponie finlandaise, vous pouvez croire au Père Noël et même prendre sa place pour exercer son métier , voir →
      Grand danger, sur 50 km ! c'est ce que dit ce panneau en Finlande;
      le renne peut tuer ... accidentellement ! 
      en Norvège aussi ...

        Les rennes sont des animaux robustes aux pattes courtes. Leur pelage brunâtre est foncé en été et clair en hiver. Les longs poils sous le cou, la fourrure juste au-dessus des sabots et la région autour de la queue sont presque blancs. Le mâle mesure en moyenne 1,8 m et sa hauteur au garrot est d'environ 1,2 m ; la femelle est un peu plus petite. Ces animaux ont de larges sabots leur permettant de marcher dans la neige. Ils se nourrissent de végétaux, herbes, feuilles, mousses et lichens, qu'ils trouvent en grattant la couche de neige avec leurs bois et leurs sabots.

        Il ne faut pas confondre le renne avec l'élan, ou orignal (Alces alces), autre cervidé beaucoup plus grand, mais dont seuls les mâles portent des bois énormes (à gauche sur le blason ci-dessous) et il n'est plus domestiqué depuis longtemps !
      Revda - Russie (Mourmansk) - 1992
      un élan à dextre affrontant un renne à senestre :
      mais les proportions des animaux sont trompeuses
      renne (Rangifer tarandus) - caribou - reindeer - Северный олень
      élan ( Alces alces) - orignal - elk - moose - Лось

      Le renne en héraldique 


         Bien entendu, les pays où il est le plus présent dans la nature ou comme animal domestiqué, sont ceux où l'on trouve les blasons lui rendant hommage. En premier vient la Russie, et de très loin, devant le Canada, et à moindre échelle, les pays scandinaves : Norvège, Suède et Finlande. Et encore quelques autres, de manière anecdotique...
       

         Je vous propose donc d'admirer la plus grosse concentration de rennes sur blasons, rassemblée sur mon blog. Parmi les plus beaux, la majorité, qui sont russes, sont apparus après la chute de l'Union Soviétique, en 1990. Leur qualité graphique est absolument impeccable, et les compositions héraldiques à la fois simples et originales. Ils mêlent agréablement la belle silhouette de l'animal avec des partitions classiques et d'autres plus rares, des motifs traditionnels des régions subarctiques ou des animaux endémiques des régions polaires, des poissons, des astres, des aurores boréales, des montagnes, des rivières. 
       Il est parfois difficile de ne pas confondre les rennes avec les classiques cerfs très fréquents également en héraldique. Les artistes russes et scandinaves, très respectueux des règles de base de l'héraldique, ont pris le soin de ne pas les montrer "au naturel", car dans la nature leur robe est très variée en couleurs : du noir au blanc en passant par le beige et le brun. Sur les armoiries, ils sont donc de couleur unie : argent ou plus rarement d'or ou de gueules, et ont un port de tête majestueux, comme le cerf ! ce qui ne facilite pas l'identification, car dans la réalité le renne n'a pas un port de tête très haut (voir photo plus bas). Toutefois, la forme des bois, bien caractéristique, la zone géographique de provenance... et un bon traducteur permettent de les identifier sans trop d'erreurs. 
        Outre la Scandinavie, en Russie , nous allons parcourir des contrées partant de la péninsule de Kola, en Europe du Nord, longer l'Océan Arctique et jusqu'à la péninsule de Kamtchatka, baignée par l'Océan Pacifique, et aussi de la Carélie à la Sibérie, en passant par l'Oural. Cela devrait nous faire tous rêver, je n'en doute pas ? Tout en fin de page, j'ai rajouté une carte géographique pour se situer globalement. Bon voyage....

      Viliouïsk 
       Russie (Yakoutie)
      Longyugan
       Russie (Iamalo-Nenetsie)
      Koriakie, ancien raïon -
      Russie (Kamtchatka)
      District autonome de Iamalo-Nenetsie, okroug et sujet fédéral de Russie
       le renne est accompagné au canton senestre de l'Étoile Polaire


      Ostrovnoy (Gremikha)

      Russie (Mourmansk)
      le renne est surmonté d'une
       aurore boréale d'or
      Kola raïon (version 2007)
      Russie (Mourmansk)
      le renne est surmonté d'une
       aurore boréale d'argent













      .




      Tromsø - Norvège


      Province de Västerbotten -
      Suède
      Kuusamo - Finlande
      le renne est surmonté d'une
       aurore boréale d'or

















      Vågå - Norvège
      Porsanger  - Norvège

      Les rennes sont des animaux domestiques ou semi-domestiques dans leur habitat d'origine, qui s'étend de la Norvège au nord de l'Asie. Ils sont entraînés à porter des harnais et à tirer des traîneaux. Outre leur force, leur rapidité et leur endurance, ils sont également prisés pour leur lait, leur chair et leur peau. Introduits en Alaska en 1887, ils y ont si bien prospéré qu'ils furent implantés par la suite au Labrador et au nord de Terre-Neuve où on les nomme caribous.
      aire de répartition des rennes ou des caribous ; à noter la présence d'animaux introduits par l'homme à la fin du XIXe siècle dans les
       archipels subantarctiques :  Îles de Géorgie du Sud et Sandwich du Sud et aussi sur l'île de Kerguelen (points oranges) .
      Ces animaux étaient utiles aux chasseurs de baleines quand cette pêche industrielle était en pleine expansion dans les mers du sud.
      armoiries du Territoire britannique d'outre-mer de la
      Géorgie du Sud et desÎles Sandwich du Sud
      la rencontre improbable d'un renne de l'hémisphère nord avec
      une otarie et un manchot de l'Océan Antarctique !
      Anadyr raïon
      Russie (Tchoukotka)
      sous "la glace" : deux saumons
      Timanski selo
      Russie (Nenetsie)
      Ovgort selo
      Russie (Iamalo-Nenetsie)

      Khorey-Ver  selo
      Russie (Nenetsie)
      Beloyarsky 
       Russie (Khanty-Mansi)
      Kola raïon (actuel)
      Russie (Mourmansk)

      Kystatyam  selo
       Russie (Yakoutie)
       dans la rivière : deux esturgeons
      Talnakh
       Russie (Krasnoïarsk)
      Malozemelskiselo
      Russie (Nenetsie)
        deux saumons

      Palana - Russie (Kamtchatka)
      Olenekskii ulusraïon
      Russie (Yakoutie)
      Tomponsky  raïon
      Russie (Yakoutie)
      Allaikhovsky  raïon
      Russie (Yakoutie)

      Olenogorsk 
      Russie (Mourmansk)
      district rural deKuyvozovskoe
      Russie (Leningrad oblast)
      Izhemsky raïon
      Russie (République des Komis)
      Halyasaveyselo
      Russie (Iamalo-Nenetsie)
      Bystrinsky raïon
      Russie (Kamtchatka)
      Dudinka
       Russie (Krasnoïarsk)


      Magadan
       Russie (Magadan oblast)
      Antipautaselo
      Russie (Iamalo-Nenetsie)
       le renne est accompagné au canton
       dextre de l'Étoile Polaire et 
      une branche d'aulne à senestre
      Tyndinsky raïon
      Russie (Amour oblast)

      Samburgselo
      Russie (Iamalo-Nenetsie)
      au canton dextre : l'Étoile Polaire

      Ust-Ienisseï raïon
       Russie (Krasnoïarsk)
      Novyj Port
       Russie (Iamalo-Nenetsie)
      Lazo
       Russie (Khabarovsk)

      Smirnykh okroug
       Russie (île de Sakhaline)
      Distict nord (Severnyy)
       Russie (Saint Petersbourg)
      Tuguro-Chumikanskiy raïon
       Russie (Khabarovsk) 
      deux rennes affrontés sur un bouclier
       d'or chargé d'une flèche de gueules

      Vorkouta - Russie (Rép. des Komis) 
      une ville minière pour l'exploitation du charbon
      Izhma - Russie (Rép. des Komis) 


      Pour vous y retrouver dans la très compliquée Russie administrative, voici une carte (en anglais) sur laquelle j'ai rajouté un point rouge devant le nom des régions ou des républiques mentionnées sous les blasons cités .
      Les termes russes "kraï, okroug, oblast, raïon, selo" sont des divisions inférieures, les autres lieux sont des villes.


      Le sujet n'est pas terminé ! je vous propose la prochaine fois de changer de continent,
      nous partirons en Amérique du Nord pour admirer quelques autres beaux spécimens locaux.



      Crédits :
      les blasons proviennent de :
      http://commons.wikimedia.org/wiki/
      https://ru.wikipedia.org/wiki/
      http://no.wikipedia.org/wiki
      http://en.wikipedia.org/wiki/ 
      http://fi.wikipedia.org/wiki/ 
      http://fr.wikipedia.org/wiki/
      http://sv.wikipedia.org/wiki/
      http://www.ngw.nl/heraldrywiki/
      http://geraldika.ru/regions/
      http://www.heraldicum.ru/index.htm
      http://vector-images.com/


      cliquer sur le lien sous l'image
      des surprises vous attendent :
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                                                                         JOYEUX NOËL !!!!


      Tromso Vaga Vasterbotten

      Histoire parallèle : 25 décembre 1914-2014 - premier Noël sur les fronts

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        Il y a 100 ans, à la même date : beaucoup de sapins n'étaient pas richement décorés comme cette année. Beaucoup en fait étaient à terre, hachés par les obus, enterrés avec les cadavres et les gravas des maisons sous des tonnes de terre soulevées par les explosions ou carbonisés, vaporisés par les incendies.
       Cette guerre qui ne devait durer que quelques semaines, s'installe dans le temps et on s'enterre dans le sol de toute l'Europe. Mais Noël c'est Noël, et les hommes sont ainsi, le cœur est parfois plus fort que la testostérone ! parfois, pour quelques heures. Un peu de chaleur, dans la nuit glaciale, les odeurs de pétrole, de tabac, d'alcool, d'éther et de crasse, les pieds dans la boue avec la neige mêlée de sang gelé ramenée du no man's land. Demain l'acier et la poudre reparleront.

      meilleurs vœux de Noël côté allemand
      Stille Nacht, heilige Nacht   (douce nuit, sainte nuit)
      miracle de Noël 1914 dans les tranchées allemandes
      carte de Noël des soldats hongrois
      une allusion à l'étoile de la Nativité et aux Rois mages (ici la Victoire) adaptée aux circonstances

      Les drapeaux déployés pour la glorieuse liberté - Avec les meilleurs vœux pour Noël et que l'avenir vous apporte le succès.
      Embrassons-nous sous le Gui ! au bout du canon ... Joyeux Noël !!!
      Quelques cas de trêves non officielles et de fraternisations entre soldats ennemis, ici allemands et britanniques sur le front
      en Belgique, ont eu lieu cet hiver là.
        Les soldats du front occidental étaient épuisés et choqués par l'étendue des pertes humaines qu'ils avaient subies depuis le mois d'août. Au petit matin du 25 décembre, les Français et les Britanniques qui tenaient les tranchées autour de la ville belge d'Ypres entendirent des chants de Noël (Stille Nacht) venir des positions ennemies, puis découvrirent que des arbres de Noël étaient placés le long des tranchées allemandes. Lentement, des colonnes de soldats allemands sortirent de leurs tranchées et avancèrent jusqu'au milieu du no man's land, où ils appelèrent les Britanniques à venir les rejoindre. Les deux camps se rencontrèrent au milieu d'un paysage dévasté par les obus, échangèrent des cadeaux, discutèrent et jouèrent au football le lendemain matin. Un chanteur d'opéra, le ténor Walter Kirchhoff, à ce moment officier d'ordonnance, chanta pour les militaires un chant de Noël. Les soldats français ont applaudi jusqu'à ce qu'il revienne chanter.

        Ce genre de trêve fut courant là où les troupes britanniques et allemandes se faisaient face, et la «fraternisation » (il s'agit plus d'une trêve de fait qu'une fraternisation volontaire) se poursuivit encore par endroits (notamment on prévient l'autre camp de se protéger des bombardements d'artillerie ou on pratique des trêves pour pouvoir enterrer ses morts) pendant une semaine jusqu'à ce que les autorités militaires y mettent un frein.

      Il n'y eut cependant pas de trêve dans les secteurs où seuls des Français ou des Belges affrontaient des Allemands: les crimes de guerre commis par des Allemands en Belgique et en France occupée n'inspiraient pas le désir de chanter des cantiques avec l'ennemi.
      source texte : http://fr.wikipedia.org

      encore une image de la trêve entre allemands et britanniques embarqués dans la même galère de la folie humaine
      Ces agissements jugés anti-productifs par les commandements militaires des deux côtés ont été sévèrement réprimés et
       interdits. Les États-majors feront donner l'artillerie pour disperser les groupes fraternisant les jours suivants et feront
      déplacer les unités « contaminées » sur les zones de combat les plus dures.




                        Herald Dick

      Zoo héraldique #15 : spécial Noël - le Caribou, version nord-américaine

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      Il y a deux jours, nous avons parcouru les steppes et les toundras glacées de la Sibérie et de la Laponie (voir → ), à la découverte d'un animal bien sympathique et très apprécié à cette époque de l'année dans toutes les familles du monde entier.  Cette fois nous allons rejoindre les forêts et les toundras du Canada et de l'Alaska pour un autre voyage passionnant à la recherche de son cousin d'Amérique :

        Le caribou (reindeer en anglais) appartient à la famille des cervidés de l’ordre des artiodactyles. Il a pour nom latin Rangifer tarandus. C'est la même espèce que le renne européen et asiatique.

        Le caribou d'Amérique du Nord a une hauteur au garrot de 87 à 140 cm et son poids est de 60 à 318 kg. Les mâles et les femelles ont des bois, ceux des femelles étant plus petits et plus simples. On compte deux groupes principaux : le caribou de la toundra, ou de l'Arctique, et le caribou des forêts.

         Sur certains dessins, comme sur ce panneau routier à droite, vous verrez qu'on a parfois rajouté un point rouge sur son museau. Ce n'est pas qu'une farce, il s'agit de la référence à un célèbre conte pour enfants : celui de Rodolphe, le petit renne au nez rouge. 
        Rudolph ou Rodolphe est le neuvième renne du traîneau du Père Noël qui, grâce à son nez rouge d'une luminosité incroyable, va le guider en éclairant le chemin, durant sa distribution de cadeaux, la nuit de Noël. Ce conte a inspiré des chansons de Noël et des films cinéma (tels que Rudolph the Red-Nosed Reindeer, U.S.A. - 1998)
      .


      Le Caribou en héraldique 

      municipalité de Lac-Etchemin - Canada (Québec)
       Écu d'argent au caribou de gueules, au franc-quartier d'azur à 
      senestre chargé d'une fasce d'or, accompagnée de six besants du 
      même rangés en fasce, trois en chef, trois en pointe.
      Soutiens : deux branches d'érable feuillées de sinople.
      Devise : MAJOR VIRTUS QUAM : « Plus de valeur que d’éclat ».
        Le caribou de la toundra du Canada, du Groenland et de l'Alaska est lié à l'histoire des Inuits, qui dépendaient de cet animal pour leur survie et utilisaient chaque partie de son corps comme aliment, outil ou vêtement. Ce caribou vit habituellement en petits troupeaux de femelles et de jeunes accompagnés de quelques mâles. La plupart des mâles plus âgés restent entre eux, sauf pendant la saison du rut, et se déplacent en bordure des troupeaux migrants. L'accouplement a lieu en septembre et en octobre, et les petits naissent en mai ou juin. En hiver, les caribous de la toundra forment de grands troupeaux qui migrent au sud vers les forêts canadiennes plus chaudes, voyageant parfois sur 5 000 km, puis retournent au nord au printemps. Leur régime de base se compose de lichens, mais ils mangent également de l'herbe, des arbustes, des pousses d'arbre et des champignons.

      Le caribou des forêts présente un intérêt économique moindre. Il est plus sombre et plus trapu et possède des bois plus lourds que le caribou de la toundra. Autrefois, très répandu, il a été exterminé dans la plus grande partie des États-Unis.
      commune de Maniitsoq - Groenland  
      D'azur à la pointe d'argent chargé d'une rencontre 
      de caribou brochant de l'un en l'autre

      Deux grands territoires canadiens présentent des armoiries comportant des caribous : 


      région continentale du Labrador
      Canada (province de Terre-Neuve-et-Labrador)
      Écu coupé-denché d'argent et de sinople, à la champagne ondée d'argent 
      chargée de deux fasces d'azur, au chef emmanché du même, chargé d'une 
      étoile à sept branches d'or décalée à senestre entre deux pointes.
      Supports : deux caribousau naturel posés sur une terrasse de lichens
       (herbes à caribous) et de fleurs de thé du Labrador (Rhododendron groenlandicum) 
      Cimier : un harfang des neiges (Bubo scandiacus) au naturel perché sur
       un bourrelet d'or et de gueules.
      Devise en latin : MUNUS SPLENDIDUM MOX EXPLEBITUR :
       "La tâchesplendidesera bientôtremplie"
      Territoire fédéral du Nunavut - Canada
      le caribou au naturel est accompagné d'un narval (Monodon monoceros) en tant que supports 
      une description très détaillée des armoiries est disponible → ICI et encore ICI 

      Voici maintenant des armoiries et des symboles de municipalités ou districts municipaux (boroughs en Alaska), pas toujours très "héraldiques" pour les premiers, je vous le concède :


      borough de Northwest Artic - Alaska
      les inévitables "seals" (sceaux) américains
      borough de North Slope - Alaska
      comme semble le suggérer ce chasseur Inuit
      le jeu est : chercher le caribou !
      borough de Denali - Alaska
      le Mont Denali est le nom local du Mont McKinley,
       point culminant de l'Amérique du Nord (6 194 m.)

      municipalité de Boileau - Canada (Québec)
      les supports sont deux caribous d'or pour des "armoiries"  un peu sommaires
      et peu héraldiques avec ces couleurs orangé et vert pour rappeler les belles
      couleurs de l'automne canadien et celle des forêts de conifères :
      la croix représente les différentes églises catholique et méthodiste
      dans les quartiers figurent les symboles des origines familiales des habitants :
      l'edelweiss pour les allemands, la rose pour les anglais, le chardon pour les écossais, 
      le trèfle pour les irlandais et en pointe la fleur de lis pour les français et le Québec
      la terrasse représente la nature de la région : montagnes, forêts, rivières, prairies
       et la devise en latin NULLI SECONDO signifie que "Personne n'est second "
       tous les hommes sont égaux.  source : http://grandquebec.com

      municipalité de Notre-Dame-du-Mont-Carmel - Canada (Québec)
       Écu divisé en chevron de sinople et d'or, la cime du chevron se terminant en une croix celtique,
       au pal de l’un en l’autre, à deux feuilles d’érable en chef et à une fleur de lis en pointe,
       le tout de l’un à l’autre;
      Les soutiens sont deux caribous posés sur un monticule herbeux orné de kalmias à feuilles
       étroites (Kalmia augustifolia), le tout au naturel; au cimier figure une "tourte" 
      (Ectopistes migratorius) nom local d'un gros pigeon d'une espèce aujourd'hui éteinte, 
      anciennement très présente sur le territoire de la municipalité, notamment sur 
      l’Île-aux-Tourtes, située tout près, Elle symbolise le devoir de mémoire de la municipalité 
      et également son souci de préserver son territoire pour les générations futures. 
      Devise en français : DIVERSITÉ • HARMONIE • UNITÉ 
      source : http://reg.gg.ca/heraldry/


      ville de Fermont - Canada (Québec)  
      L'écu est coupé-gironné de six pièces d'argent et de sable au signe de Mars d'or,
       la pointe de la flèche vidée, encerclant une fleur de lis du même en abîme;
       Le signe est le symbole du fer,  car à l'origine le nom de Fermont provient 
      d'un vaste centre minier d'où l'on extrait des minerais de fer. 
      Les soutiens sont deux caribous au naturel chacun portant sur l'épaule un fermail d'or;
      Le cimier porte une perdrix des neiges (Lagopus lagopus) dans sa tenue hivernale posée
       sur un monticule de tenné où poussent des linaigrettes, ou joncs des marais 
      (Eriophorum angustifolium) en fleur, le tout au naturel; 
      Devise en français : FAIRE • FRONT • FAIRE • FACE.
      source : http://reg.gg.ca/heraldry/


      ville de Grand Falls-Windsor (île de Terre-Neuve)
      Canada (Terre-Neuve-et-Labrador)
         Écu de gueules à une bande ondée d'argent chargée de deux bandelettes ondées d'azur
       et accompagnée en chef de deux rouleaux de papiers au naturel, passés en sautoir 
      et liés d'un ruban d'azur, et en pointe d'une étoile à six rais d'or rayonnante du même et 
      de gueules au chef d'argent chargé d'une croix de gueules (croix de saint Georges);
      Les soutiens sont deux caribous au naturel ramés d'or, colletés du même, suspendu 
      à chacun de leur collier un tourteau d'azur chargé d'une bande ondée d'argent surchargée
      de deux bandelettes ondées d'azur, debout sur un monticule herbeux ;
       Le cimier est une représentation de la tour ronde du château de Windsor au naturel 
      mouvante d'un cercle de feuilles d'érable de gueules et d'épinettes de sinople;
      La municipalité est née de la fusion de deux villes :
      Grand-Falls (grande cascade en français) 
      symbolisée par la rivière, la bande ondée et de Windsor figurée par la référence au célèbre
       château royal d'Angleterre et la croix de Saint-Georges. 
       Devise en latin : E SILVA SURREXI : « J'ai surgi de la forêt ».  source : http://reg.gg.ca/heraldry/
      district de Tumbler Ridge - Canada (Colombie Britannique)  
       L'écu est coupé-flammé de gueules et d'or, à une rencontre de wapiti 
       (Cervus canadensis) d'or en chef, à trois losanges de sable en pointe;
      Les losanges de sable font référence à l'exploitation des mines de charbon et autres hydrocarbures.

      Les soutiens sont à dextre un caribou , à senestre un grizzly (Ursus arctos horribilis)
      coupés-flammés d'or et de tenné debout sur un promontoire de roc au naturel,
       l'ours tenant une hampe d'où flotte à senestre la bannière du district aux armes;
       Le cimier est une représentation d'une montagne d'argent semée de losanges de sable 
      chargée entre ses deux pics d'un pal ondé d'azur portant deux filets en pal ondés d'argent,
       le tout mouvant d'une couronne "érablée" de gueules;
       Devise en latin : INVITATIO PROSPERITATI : « Invitation à la prospérité ».  
       source : http://reg.gg.ca/heraldry/
      ville de Creston - Canada (Colombie Britannique) 
      L'écu est coupé d’azur et d'argent, à deux pointes de l’un en l’autre mouvantes d’une
       champagne burelée-ondée d’azur et d’argent; il figure les montagnes et les rivières
      Les soutiens sont deux cygnes trompettes (Cygnus buccinator) d’argent, essorants de profil,
       becqués et membrés de sable, ailés d’or, debout sur un monticule de blé et de branches de conifère
       fruitées, le tout au naturel; Le cimier est un demi-caribou de montagne d’azur, ramé et onglé d’or, 
      son sabot dextre reposant sur un baril du même; Le caribou de montagne rappelle le petit et rare 
      troupeau qu’on trouve encore dans les montagnes  environnantes. 
      Le baril souligne le rôle central de la brasserie Columbia Brewing dans l’économie de Creston.
      Devise en anglais :VALLEY OF THE SWANS  du nom du lieu avant la fondation
       de la ville de Creston : «la Vallée des Cygnes » .   source : http://reg.gg.ca/heraldry/


      Nous passons maintenant aux armoiries et aux  symboles d'administrations, organisations civiles ou militaires, établissements ou services publics ayant repris l'image du caribou :


       pompiers de Kotzebue - Fire Department
      (Northwest Artic borough) - Alaska
      patch en tissu
      Administration d'état de la Chasse 
      et de la Pêche -  Alaska
      encore un seal (sceau, emblème américain)

       police de Kotzebue
      (Northwest Artic borough) - Alaska
       police de Noorvik
      (Northwest Artic borough) - Alaska


      Royal Newfoundland Regiment
       Régiment royal de Terre-Neuve de l'armée canadienne
       Canada (Terre-Neuve-et-Labrador)

      De gueules à une tête et col de caribou au naturel encadré
       de feuilles de laurier d’or, le tout sommé de la couronne royale au
       naturel et soutenu d’un listel d’azur inscrit :
       ROYAL NEWFOUNDLAND REGIMENT en lettres d’or;
      La tête de caribou est reprise de l’insigne du
      Royal Newfoundland
      Regiment
      de la Première Guerre mondiale, qui était similaire 
      à l’insigne des
      Newfoundland Highlanders, un corps de cadets 
      paramilitaires formé en 1907. Le fond rouge était l’une des couleurs 
      de l’uniforme du régiment durant la Première Guerre mondiale.
       source : http://reg.gg.ca/heraldry/

      Royal Saskatchewan Museum  
       Musée royal de Saskatchewan - Regina
       Canada (Saskatchewan)
       
       Écu est burelé de sinople et d'or de douze pièces, au chef d'or dentelé en forme de feuilles
      de peuplier et chargé du "cercle de la vie" de sinople;
       Chez certains Amérindiens, tout est vu et décrit comme un cercle. Les étapes de la vie,
      le monde et les objets sont perçus de cette façon. Les grandes forces du monde,
       la terre, le ciel et les étoiles forment un cercle.

       Les soutiens sont à dextre un bison (Bison bison) d'or, à senestre, un caribou du même,
       portant chacun comme pendentif une clé de sable suspendue par son anneau à un collier
       de perles anciennes de gueules, debout sur un mont de granite alluvial;
       Le cimier est une aigle essorante d'or, issante d'une couronne composée de quatre gerbes
       de blé d'or soutenues d'un cercle du même orné de joyaux de gueules; 
      Devise en anglais : SERVING THROUGH STEWARDSHIP :« Servir par intendance »
      source : http://reg.gg.ca/


      University of Northern British Columbia
       Université du Nord de la Colombie-Britannique - Prince George
       Canada (Colombie-Britannique)
       
      Écu de sinople à un conifère arraché d'or, au chef du même chargé d'un livre ouvert au naturel
       relié de sable accosté de deux corbeaux affrontés du même;  
      Les supports sont une ourse de Kermode (Ursus americanus kermodei) d'or
       à la poitrine d'argent colletée de branches de conifère de sinople et de cônes d'or;
       à senestre, un caribou des forêts d'or portant le même collier, les deux supports debout sur un 
      monticule parti, à dextre, de pics de montagne d'argent mouvants d'une forêt de sinople,
       à senestre, d'un champ d'épis de blé d'or garnis de sinople, le tout soutenu d'un burelé-ondé
       d'argent et d'azur chargé d'un épaulard représenté à la manière des dessins amérindiens
      Le cimier est une vague d'azur mouvante d'un cercle de feuilles d'érable, de flocons de neige
       et de fleurs de cornouiller alternés, le tout sommé d'un saumon sautant ; 
      Devise en langue athapascane : 'EN CHA HUNÁ : « Respecter toutes formes de vie »
      source : http://reg.gg.ca/


          Nous atteignons maintenant une étape supplémentaire dans la symbolique utilisant l'image de notre caribou. Comme il arrive souvent dans l'art et les légendes, les hommes ont besoin de s'inventer des créatures imaginaires improbables, chimères et autres hybrides, comme si la nature n'en avait pas assez créé et alors qu'on a bien du mal à sauvegarder celles qui existent dans leur habitats naturels.     
         Voici donc une spécialité canadienne : le "caribou mariné" qui n'est pas ici une recette de cuisine et aussi le caribou ailé ! allons-y et pourquoi pas des pumas ailés tant qu'on y est ? eh bien si, c'est possible aussi...   
        Certains sont des "esprits", dans le sens admis par les anciennes croyances animistes et chamaniques des amérindiens.
      The Royal St. John's Regatta committee
       organisation sportive de courses de bateaux à St. John's (Terre-Neuve)
       Canada (Terre-Neuve-et-Labrador)
       
      L'écu est burelé-ondé d'azur et d'argent chapé du même chargé de la coque d'une embarcation
       (ainsi qu'utilisée lors de la régate de St. John's) telle que vue d'en haut, sa proue en chef, 
      son gouvernail en pointe, munie de sept sièges fixes, le tout au naturel;
      Les supports son deux esprits nommés "Quidi vidi" qui se composent de l'avant-train 
      d'un caribou d'azur ramé et onglé d'or mariné de la queue d'une truite brune au naturel colletés 
      chacun d'une couronne "érablée" d'or d'où pend un besant du même arborant la couronne royale
       au naturel, le tout soutenu d'un affleurement de rocs mouvant de vagues d'azur à crêtes d'argent;
      Le cimier est un agneau passant au naturel coiffé d'une couronne composée d'un cercle rehaussé
       de rayons de soleil, onglé et portant sous sa patte antérieure dextre et sur l'épaule une rame,
       le tout d'or, debout sur un roc au naturel mouvant d'un cercle de croix de Saint-Jean d'argent 
      et de fleurs de la sarracénie pourpre au naturel;
       Devise en latin : CERTAMEN TRADITIONE REGATUR
      « Que le concours soit gouverné par la tradition ».  source : http://reg.gg.ca/

      The Federal Court of Canada
      Cour Fédérale - Ottawa - Canada (Ontario)
       Écu d'or au pal élargi de sable chargé en chef de trois rouleaux d’or, deux passés en sautoir, 
      un en pal, liés d’un ruban échiqueté d’or et de sable
      Les soutiens sont  un mâle (à dextre) et une femelle caribous marinés d’or, ailés de sable, 
      aux tarses du même, debout sur une étoffe échiquetée d’or et de sable, soutenue d’une burèle ondée d’or;
       Le cimier est une balance mouvante d’une couronne de feuilles d’érable et de fleurs de lis, 
      sommée d'une feuille d’érable , le tout d’or;
       Devise en anglais : EQUITY • DROIT • ADMIRALTY « Équité ∙ Droit ∙ Amirauté »
      Le caribou mariné et ailé est une créature mythique représentant la participation de la Cour Fédérale 

       au règlement de questions ayant trait aux terres, aux eaux maritimes et autres, ainsi qu’à l’espace aérien.
       Le motif de damier symbolise la Cour de l’Échiquier du Canada, qui a précédé  la Cour Fédérale.
      source : http://reg.gg.ca/


      Organization of Military Museums of Canada
      Organsition des Musées militaires du Canada (OMMC)
       Ottawa - Canada (Ontario)
      Écu burelé-ondé d'argent et d'azur à une feuille d'érable de gueules, au chef d'or bordé-crénelé,
       chargé d'une clé en fasce entourée d'un orle, le tout de gueules; 
      Les supports sont à dextre un caribou, à senestre un couguar (Puma concolor), les deux d'or et ailés 
      de bleu céleste et debout sur un monticule herbeux de sinople soutenu d'un burelé-ondé d'argent et d'azur;
      Le cimier est un dextrochère armé d'argent tenant une clé d'or;
      Devise en latin : SERVANDO RESERARE : « Rendre accessible en préservant »
       
      source : http://reg.gg.ca/

         Toutes ces belles armoiries canadiennes (sauf celles de Lac-Etchemin et du Labrador, au début), dont on reconnait aisément la touche très britannique de type "College of Arms", ont été réalisées par des artistes héraldistes de grand talent et sous le contrôle de l'Autorité Héraldique du Canada, dirigée par le Gouverneur Général du Canada.   Quiconque au Canada, toute personne physique, société privée, entreprise publique, ou collectivité locale, souhaite créer ou confirmer un blason et des armoiries dans les règles de l'art peut, se doit même, de faire appel à cet organisme d'État pour l'enregistrer dans le Registre public des armoiries, drapeaux et insignes du Canada, en vigueur depuis la création  de l'Autorité en 1988.  
         Voir le site internet → http://www.gg.ca 




      Crédits :
      les autres blasons ou emblèmes proviennent de :
      http://commons.wikimedia.org/wiki/ 
      http://www.ngw.nl/heraldrywiki/
      http://grandquebec.com/ 
      http://kotzpdweb.tripod.com/  


           JOYEUSES FÊTES !!!!
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