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Hommage à William Shakespeare

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Aujourd'hui le 23 avril 2014, on célèbre le 450e anniversaire de la naissance, et aussi le 398e anniversaire de la mort, du grand poète, dramaturge et écrivain de la culture anglaise et auteur d'une des plus grandes œuvres de la littérature universelle :
 

William Shakespeare


tableau de Louis Coblitz (milieu du XIXe siècle)
Musée national des châteaux de Versailles et du Trianon
"d'or à la bande de sable chargée d'une lance de tournoi du
 champ, ferrée d'argent"; timbré d'un heaume avec lambrequins
 surmonté d'un cimier avec un tortil portant un faucon tenant de
 sa serre dextre une lance de tournoi en pal ".


armes de la ville de Stratford-upon-Avon
(Warwickshire - Royaume-Uni)
"d'or au chevron d'azur accompagné de trois
 têtes de léopard de gueules allumées d'argent"

William Shakespeare 
• né à Stratford-upon-Avon le 23 avril 1564 
• mort à Stratford-upon-Avon le 23 avril 1616


On possède peu de renseignements précis sur la vie de William Shakespeare. Il serait né un 23 avril 1564, à Stratford upon Avon, dans le comté de Warwick. Il était le troisième enfant de John Shakespeare, un paysan récemment enrichi et devenu un notable local, et de Mary Arden, issue d'une famille catholique de riches propriétaires terriens. On suppose qu'il fut élève à l'école de Stratford mais, son père ayant eu des revers de fortune, il quitta sa ville natale avec, semble-t-il l'intention de s'établir à Londres. C'est grâce à son activité de dramaturge qu'il aurait, plus tard, rétabli la fortune familiale. En 1582, âgé seulement de dix-huit ans, il épousa la fille d'un fermier, Anne Hathaway, de huit ans son aînée, et dont il eut trois enfants.


Installé à Londres vers 1588, après des années de pérégrinations dont on ne sait presque rien, il jouissait dès 1592 d'une certaine renommée en tant qu'acteur et auteur dramatique. Peu de temps après, il s'assura la protection du Comte de Southampton, auquel il dédia ses premiers poèmes, Vénus et Adonis (1593) et le Viol de Lucrèce (1594), deux longs poèmes narratifs composés dans le goût de l'époque, qui privilégiaient la poésie amoureuse et élégiaque. On date également de cette période un recueil poétique, les célèbres Sonnets, dont le dédicataire masculin, jeune homme paré de toutes les beautés et de toutes les vertus, est resté inconnu, et qui ne seront publiés qu'en 1609. Ces quelque cent cinquante poèmes raffinés, écrits dans une langue précieuse, sont une des plus belles réussites d'une époque féconde en poésies amoureuses. Ils présentent des considérations sur le désir, la jalousie, la hantise de la vieillesse et de la mort ainsi qu'une analyse très fine du sentiment amoureux.

Shakespeare devint actionnaire de la compagnie théâtrale des « Lord Chamberlain's Men», qui, après la mort de la reine Élisabeth Ière, prit le nom de « King's Men». Les représentations avaient lieu habituellement au Globe Theatre puis, à partir de 1608, au Blackfriars, mais Shakespeare eut l'occasion de représenter ses pièces à la cour d'Élisabeth plus souvent qu'aucun autre dramaturge. En 1612, après une vingtaine d'années passées au théâtre, William Shakespeare revint définitivement à Stratford, où il avait acheté des biens ; il y mourut le 23 avril 1616.  
le Globe Theatre (reconstruit) à Londres, Southwark.
monument funéraire de Shakespeare dans l'église :
 Holy Trinity-Church - Stratford-upon-Avon (Comté de Warwick)
armoiries du Warwickshire County council
(Comté de Warwick)
avec la devise empruntée à celle
de Shakespeare : "Non Sanz Droict"




 

Il n'aura échappé à personne que les armoiries de Shakespeare sont des armes parlantes : "shake spear" signifiant en anglais "agiter une lance". Elles seraient nées d'un croquis griffonné sur un bout de papier en 1596 (ci-dessus). Le nom de Shakespeare a été anobli (son père) par la reine Elizabeth Iere , lui-même étant moins intéressé par les honneurs du titre. Les armes ont été par la suite enregistrées et codifiées par le célèbre College of Arms de Londres. Sa devise "Non sanz droict" est du vieux français (normand) : "pas sans droit". Cette devise est devenu celle du Comté de Warwick où il vécut une grande partie de sa vie.

vitrail ornant une fenêtre du Royal Shekespeare Theatre
à  Stratford-upon-Avon
armoiries surmontant le monument funéraire de Shakespeare -
église :  Holy Trinity-Church à Stratford-upon-Avon
Les principales pièces de Shakespeare  sont :
    Henry VI       1590
    Richard III     1592 – 1593
    La Comédie des erreurs   1592
    Titus Andronicus    1593
    La Mégère apprivoisée    1594
    Peines d’amour gagnées   1594
    Les Deux gentilshommes de Vérone 1595
    Peines d’amour perdues   1595
    Roméo et Juliette    1596
    Richard II     1596
    Le Songe d’une nuit d’été   1596
    Le Roi Jean     1597
    Le Marchand de Venise    1597
    Henry IV     1597
    Henri V     1598
    Jules César     1599
    Beaucoup de Bruit pour rien   1599
    Comme il vous plaira    1599
    Les Joyeuses Commères de Windsor   1600
    Hamlet     1601
    La Nuit des Rois     1602
    Troïlus et Cressida    1602
    Tout est bien qui finit bien   1603
    Mesure pour Mesure     1604
    Othello ou le Maure de Venise   1604  
    Le Roi Lear    1605      
    Macbeth     1605
    Antoine et Cléopâtre    1606
    Coriolan    1607
    Timon d'Athènes    1607
    Péricles, prince de Tyr   1608
    Cymbeline     1609
    Le Conte d'hiver    1610
    La Tempête    1611      
    Henri VIII (probablement écrit en collaboration avec John Fletcher)   1612
    Cardenio (écrit en collaboration avec John Fletcher)   1612 (pièce perdue)
    Les Deux Nobles Cousins (écrit en collaboration avec John Fletcher) 1612




Merci à...  Liebig !  pour les charmantes chromos du début du XXè siècle qui m'ont permis d'illustrer ce thème, avec même quelques armoiries : le Danemark pour Hamlet ou l'Angleterre pour le Roi Lear, ci-dessus !
 Crédits :
http://www.culture.gouv.fr/documentation/joconde/fr/pres.htm
http://en.wikipedia.org/
http://www.civicheraldry.co.uk/

              Herald Dick
 

25 avril 1214 - 2014 : 800ème anniversaire de la naissance de Louis IX de France

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Figure majeure du Moyen Âge, Louis IX a joui d’une considérable popularité de son vivant et est passé à la postérité — sous le nom de Saint Louis — comme la personnification même du «roi chrétien », du « roi justicier », du « roi pacificateur » et du « roi croisé ».

 

 

 

Louis IX ou Saint Louis



Louis IX ou Saint Louis (•1214 - †1270),
Roi de France (1226-1270).

Poissy (Ile-de-France - Yvelines)
 "d'azur au poisson d'argent posé en fasce
 accompagné de deux fleurs de lys d'or,
 l'une en chef et l'autre en pointe, adextré
 d'une autre fleur de lys défaillante du même
 mouvant du flanc"
fragment remanié : Armorial de La Planche (1669)

Né au château royal de Poissy, ville située 30 km à l'ouest de Paris, très probablement le 25 avril 1214, Louis n’a que 12 ans à la mort de son père, le roi Louis VIII le Lion. Sa mère, Blanche de Castille, fille d’Alphonse IX de Castille, assume la régence jusqu'à sa majorité. Énergique et austère, Blanche sait s’appuyer sur une équipe de remarquables administrateurs ainsi que sur le légat du pape, Romano Frangipani, qui devient son conseiller le plus proche. Dès le début de la régence, elle doit faire face à l’hostilité des grands féodaux qui s’opposent à un gouvernement féminin. Aussi, afin d’annihiler toute velléité d’indépendance des barons, le premier geste politique de la régente est de faire couronner Louis à Reims, le 29 novembre 1226.
Naissance de Louis IX - Blanche de Castille, sa mère.
 Grandes Chroniques de France de Charles V (1370-1379)
MS français 2813 - BNF Paris

Appuyée par Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, et Henri III d’Angleterre, elle parvient à mater une première révolte qui se conclut par la signature du traité de Vendôme, mais doit bientôt affronter une seconde coalition (1228-1229). Elle réprime également la révolte des Albigeois en Languedoc — conférence de Meaux et traité de Paris (1229) — et, grâce à sa victoire sur le comte Raymond VII de Toulouse, impose une alliance entre le frère de Louis IX, Alphonse II, et l’héritière du comté, préparant ainsi le rattachement définitif du territoire à la Couronne (1271).

portrait du peintre Achille Leboucher (début XIXe siècle)
Musée Louis-Philippe , château d'Eu (Normandie)
Le 25 avril 1234 est proclamée la majorité de Louis IX qui épouse, en mai de la même année, Marguerite de Provence (fille de Raymond Bérenger V) avec laquelle il aura onze enfants. Néanmoins, Blanche de Castille reste associée au pouvoir et dirige les affaires du royaume jusqu’en 1244. De nouveau, les barons de l’Ouest et du Midi se soulèvent et, en 1242, Louis IX vainc leur allié Henri III d’Angleterre à Taillebourg et à Saintes.

À cette date, le roi jouit d’un prestige et d’une autorité indiscutables, que ses victoires successives et sa personnalité, sa bonté, sa justice et sa très grande piété ont contribué à forger. Attentif au sort de chacun de ses sujets et notamment des plus humbles, il est l’objet d’un véritable culte et ses vertus de thaumaturge sont déjà louées de son vivant.
la Bataille de Taillebourg (1242) - bataille de la première Guerre de Cent ans contre les rois Plantagenêts (1159-1259) -
reproduction sur faïence de Sarreguemines - fin XIXe siècle - collection de la manufacture de Sarreguemines
gravure du XIXe siècle 
Musée Danicourt - Péronne

 Louis IX, le roi croisé


Roi pieux et chrétien, Louis IX confie de nouveau le gouvernement à sa mère et, en août 1248, se croise contre les musulmans. Septième du nom, cette croisade part d’Aigues-Mortes pour l’Égypte, que le roi atteint le 5 juin 1249. Quatre jours plus tard, le 9 juin, il prend Damiette mais est vaincu et fait prisonnier à Mansoura (6 avril 1250). Après avoir été libéré contre une rançon et la restitution de Damiette, il séjourne quatre ans en Syrie, où il établit des camps fortifiés et rachète un très grand nombre de captifs. En 1252, la mort de Blanche de Castille le contraint à rentrer en France.
La septième Croisade - prise de Damiette (1249), ville située aujourd'hui en Égypte - Le roi Louis IX est accompagné du Seigneur de Joinville (d'azur à trois broyes d'or, et chef d'or au lion de gueules issant) , de ses frères Robert d'Artois à gauche, et Charles d'Anjou à droite au pied des murs, et du Duc de Bretagne, au second plan. 
La Vie de Saint Louis , manuscrit MS 13568 (~ 1360) texte écrit par Jean de Joinville - BNF Paris.

enluminure représentant Louix IX sur le trône
encadré par deux anges - manuscrit du XVe siècle -
 Trésor de la Sainte Chapelle à Paris
Louis IX ou la consolidation du pouvoir royal

sceau de Louis IX
Malgré l’échec de la croisade et la destruction de son armée, le roi n’a rien perdu de sa grandeur. Conseillé par de nombreux clercs (franciscains et dominicains), il affirme de plus en plus son pouvoir, aussi bien dans les limites du royaume qu’à travers l’Europe. Par le traité de Corbeil (1258), il reçoit du roi Jacques Ier d’Aragon la Provence et le Languedoc en échange de la Cerdagne et du Roussillon. L’année suivante, il met un terme à la longue lutte entre Capétiens et Plantagenêts par le traité de Paris : il échange avec l’Angleterre le Quercy, le Limousin et le Périgord contre la Normandie, le Maine, l’Anjou, la Touraine et le Poitou, réglant ainsi durablement un conflit engagé depuis Philippe II Auguste et Jean sans Terre ; Henri III redevient alors l’homme lige du roi de France en tant que duc d’Aquitaine. En janvier 1264, le roi arbitre d’ailleurs (« mise d’Amiens ») en faveur de ce dernier dans un différend qui l’oppose aux barons anglais révoltés.
Saint Louis et son page, tableau de El Greco
 fin du XVIe siècle - Musée du Louvre - Paris

À l’intérieur du royaume, l’œuvre de Louis IX n’est pas moins remarquable. Son règne est marqué par un développement du pouvoir royal et par l’émergence d’un État qui se veut au service de tous, comme en témoignent les célèbres Enquêtes de 1247 et l’ordonnance de réformation de 1254. Son action en matière judiciaire contribue également au prestige de Louis IX, qui institue la « Quarantaine-le-Roi », imposant aux belligérants un délai de réflexion propice à l’ouverture de négociations afin de limiter, voire supprimer, les guerres privées. En conséquence, l’ordonnance de 1260 substitue à certaines coutumes médiévales des formes de justice plus modernes et plus équitables. D’autre part, Louis IX introduit la possibilité, pour tous les justiciables, d’en appeler au roi. Le monopole et la puissance des féodaux en sont amoindris d’autant.
Statue de Saint Louis (sculpteur Adolphe Mony, 1906)
devant les murs et les fossés du château de Vincennes
à l'endroit où la légende veut qu'il rendait la justice,
 sous un grand chêne.



De fait, il est peu de domaines dans lesquels Louis IX n’est pas intervenu. Les ordonnances de 1263 et 1266 assurent la diffusion de la monnaie royale sur tout le territoire. Le roi réforme aussi l’antique cour féodale en dissociant sa fonction de règlement des affaires judiciaires de celle de contrôle de la gestion des officiers et de tenue de la comptabilité. Il est ainsi à l’origine du Parlement et de la Cour des comptes. Enfin, par l’intermédiaire de la nomination d’Étienne Boileau à la prévôté de Paris en 1261, il favorise l’organisation et la codification des métiers de la capitale.




 





Louis IX et la huitième croisade ou la mort à Tunis

Le roi Louis IX en route pour Tunis lors de la Huitième Croisade ,
miniature extraite du manuscrit " Comment le Roi de France
Louis alla la seconde fois outre-mer" du Maître de Cambrai
 ( entre 1332 et 1350) - British Library - Londres
Pour venger le fiasco de la septième croisade et contrer la puissance des mamelouks égyptiens, Louis IX engage une nouvelle campagne contre la Tunisie en 1270. Dès le 24 mars 1267, il prend la décision de se croiser et, durant trois ans, déploie dans les préparatifs la même activité inlassable que lors de la précédente expédition. Cette fois, l’objectif visé est Tunis afin, semble-t-il, de venger la défaite de Mansoura. Le 2 juillet 1270, les croisés embarquent à Aigues-Mortes et arrivent le 17 devant Carthage, qui ne tarde pas à se rendre. Mais, plutôt que de s’acheminer en direction de Tunis, le roi préfère attendre les renforts de son frère Charles d’Anjou. À la fin du mois de juillet, la peste se déclare dans les rangs de l’armée et Louis IX meurt le 25 août, avant l’arrivée de son frère. Son fils aîné lui succède sous le nom de Philippe III le Hardi.



Huitième Croisade - La mort de Saint Louis à Tunis (1270) - enluminure de  Jean Fouquet -
 les Grandes Chroniques de France (~.1455-1456)  - manuscrit de la BNF Paris
La mort de Saint Louis , fenêtre de l'église Saint-Médard de
Thouars (Deux-Sèvres)


De Louis le neuvième à Saint Louis,
pour la postérité.

Le 11 août 1297, Louis IX, monarque et chrétien fervent, est canonisé par le pape Boniface VIII. Entre 1305 et 1309, quelque trente ans après la mort du roi, Jean de Joinville rédige une hagiographie de celui que le peuple a vénéré de son vivant pour sa noblesse et sa sainteté. Dans cette Vie de Saint Louis au récit empli de vénération, de nombreux épisodes favorisent la popularité du roi — le roi rendant la justice sous le chêne, lavant les pieds aux lépreux, etc. — et font du souverain un mythe fondateur de l’histoire de France.




De fait, l’époque de Saint Louis représente incontestablement un apogée dans l’histoire médiévale française. Après les révoltes seigneuriales du début de son règne, le roi a su trouver un équilibre quasi parfait entre la monarchie et l’organisation féodale. Ses réalisations, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du royaume, ont été subordonnées à une exigence de modération et de justice.
La mort de Saint Louis , un des vitraux de la collégiale Notre-Dame de
Poissy (Yvelines), conçus au XIXe siècle à la manière du Moyen-âge.

Par charité, il a fait construire l’hospice des Quinze-Vingts à Paris en faveur de trois cents aveugles. Par piété, il s’est engagé à corps perdu dans les croisades, ce en quoi il demeure la personnification du « roi croisé ». Cette conviction religieuse l’a également amené à écraser les cathares languedociens (1229), à introduire le tribunal de l’Inquisition dans son royaume (1231), et à manifester une extrême rigueur à l’encontre des communautés juives.
estampe fin XVIIIe ou début XIXe siècle - collection du  MUCEM de Marseille

Saint Louis , vitrail moderne de l'église Saint-Louis
de Brest (Finistère)
Le règne de Louis IX coïncide avec une certaine plénitude de l’art : construction de la Sainte-Chapelle (1257) — dont les vitraux retracent la vie de Saint Louis —, sculptures de la façade de la cathédrale de Reims, édification ou rénovation des grandes cathédrales (Paris, Rouen, Amiens, Beauvais, Auxerre, Bourges, Clermont, etc.), toutes réalisations auxquelles le roi a apporté une attention personnelle. C’est enfin durant son règne qu’est fondée l’université de la Sorbonne par Robert de Sorbon (1257), que saint Thomas d’Aquin enseigne à Paris, que Guillaume de Lorris rédige la première partie du Roman de la rose, et que Vincent de Beauvais publie l’encyclopédie Speculum majus.

Saint Louis , vitrail de la cathédrale Saint-Louis de
Versailles (Yvelines)
Tableau de Émile Signol (1839) - Musée du Château de Versailles




Pour compléter votre information :
le site du jubilé Louis IX à Poissy :  saintlouis.airgames.fr

la Poste française a également émis un timbre qui est officiellement mis en service ce jour : 25 avril 2014.
voir le site : Ville de Poissy.









Je vous donne rendez-vous bientôt pour la célébration d'un autre grand monarque français,  dans quelques mois ...









                       Herald Dick
                     

Ukraine : ses divisions administratives, ses blasons et emblèmes - 2ème partie : oblasts de l'Ouest

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 A  lors que la pression des pro-européens se maintient dans la capitale Kiev, des nuages très sombres venant de l'est s'accumulent sur le pays. Il est fort à craindre qu'une guerre civile puisse avoir lieu en Ukraine et même un conflit plus grave encore, avec l'intervention du voisin russe.
  Le futur président de l'Ukraine qui sera élu prochainement le 25 mai devra être un homme (ou une femme) de grande valeur, ainsi que son gouvernement, pour trouver une sortie de crise et un compromis acceptable, et sans bain de sang ! 
 Mais ce blog n'est pas une tribune politique. J'ai fait quelques petits rappels historiques lors du volet précédent  →   pour tenter de comprendre, par la symbolique, la structure complexe de ce pays en mutation.

Nous poursuivons maintenant avec la zone Occidentale, composée de 8 oblasts où la population est d'origine ethnique mélangée et très diverse. Mais malgré cette mixité, le calme apparent règne. Seulement en apparence, car des groupes minoritaires mais organisés, en Ruthénie, par exemple, demandent l'autonomie voire l'indépendance au gouvernement central ukrainien , voir .



Je remets aussi la carte linguistique qui permet de mieux comprendre la composition de la société ukrainienne:






Région n° 1 -Oblast de Volhynie  - Волинська область 

drapeau de l'oblast de Volhynie (depuis 1997)
armoiries de l'oblast de Volhynie
 (depuis 1997)

Le blason "de gueules à la croix pattée d'argent" provient de celui de l'ancienne Principauté de Volhynie (voir plus bas). On pourra regretter que les récentes armoiries de l'oblast ressemblent trop à celles de Savoie, en choisissant une croix entière non pattée. Mais elles sont calquées sur une représentation du XVIe siècle.   

armoiries de la capitale : Lutsk / Луцьк ;  en russe : Луцк ; en polonais :Łuck
"de gueules à Saint Nicolas d'argent, nimbé d'or, portant une étole du même disposée en pairle
 et chargée de quatre croix latines d'argent,tenant une crosse patriarcale dans la main droite
 et les évangiles dans la main gauche, également d'or";  à droite : une première version datée de 1997.
Ce blason a été adopté en 2007 et est retour aux origines, car auparavant le blason a montré longtemps
 une Vierge dans une barque, ou un soldat armé sur des remparts. Saint Nicolas est le saint patron de la ville.


Région n° 2 -Oblast de Rivne - Рівненська  область 

armoiries de l'oblast de Rivne 
 (depuis aout 2005 )

drapeau de l'oblast de Rivne (depuis 2005 )

 
Nous retrouvons les armes historiques de l'ancienne Volhynie, avec les couleurs du drapeau ukrainien et le tryzub (trident) en cimier.

armoiries de la capitale : Rivne / Рівне ;  en russe : Rovno / Ровно ; en polonais : Równe
"d'azurà une tourcontrebutée par deux demi-arcades abaissées, crénelée, ajourée de trois fenêtres
 et ouverte du champ, les pierres saillantes sur les arcs, le tout d'argent sur une terrasse de sinople".
Ce blason remonte à la fin du XVIIIe siècle, lorsque la Volhynie a été intégrée à l'Empire russe.
La ville a porté un autre emblème pendant la période soviétique.


_______
Histoire des oblasts de Volhynie et de Rivne

On commence à parler de la Volhynie au XIe siècle, avec une principauté, qui s'unira à la Galicie* pour former  le royaume de Galicie-Volhynie, de 1199 à 1253. Puis elle sera conquise par le royaume de Pologne. 
(*) Ne pas confondre la Galicie avec la Galice, province actuelle et ancien royaume de l'Espagne.

Principauté de Volhynie ( - ? - 1199)
Principauté de Galicie-Volhynie ( 1199-1253)
armoiries de la province de Volhynie, incorporée dans l' Union du royaume de la Pologne et du Grand-Duché
 de Lituanie, également appelée :  République des Deux-Nations (1569-1795)
armoiries du Gouvernorat de Volhynie, dans l'Empire de Russie - 1856
Après le troisième partage de la Pologne en 1795, la Volhynie est rattachée à la Russie.
Mais en 1918 , la Russie bolchévik perd la région par le traité de Brest-Litovsk,
qui sera rattachée à la Pologne reconstituée. 
armoiries de la voïvodie de Volhynie (Województwo Wołyńskie),
 région de la deuxième République de Pologne, de 1921 à 1939,
 avant le nouveau partage de la Pologne en 1939 entre l'Allemagne
 nazie et l'Union Soviétique de Staline.
Premières armoiries de l'Oblast de Rivne
(2001-2005)

Cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite du sujet :


Région n° 3 -Oblast de Lviv - Львівськаобласть

armoiries de l'oblast de Lviv
 (depuis février 2001 )
drapeau de l'oblast de Lviv (depuis 2001 )

Le lion se réfère à des armes parlantes. En effet lwy
se traduit par "lions" en polonais.
 La ville de Lviv fut fondée au XIIIe siècle par Danilo (Daniel) Ier, roi de Galicie-Volhynie, de la dynastie des Romanovitch, qui lui donna un nom dérivé de celui de son fils, Lev  : Leopol.  Elle remplaça Halytch comme la capitale de la Galicie (voir plus bas).

grandes armoiries de la capitale : Lviv / Львів ;  en russe : Lvov / Львов
en polonais : Lwów ; en allemand : Lemberg , ancienneLeopolis
"d'azurau lion passant inscrit dans la porte en ogive d'un château à trois tours crénelées,
 la tour centrale plus haute, maçonné de sable, le tout d'or".
l'écu est tenu par un lion couronné rampant (pour la Galicie) et un guerrier galicien.
 
petites armoiries de Lviv
_______
Histoire de l' oblast de Lviv


Comme on peut s'en douter, le territoire actuel est bien différent, en dimensions, et même dans sa composition de celui des anciennes provinces, dépendances ou principautés, qui ont eu successivement  Leopolis / Lwów / Lemberg / Lvov / Lviv comme capitale, et ce depuis le XIIe siècle.  Toutefois, le blason d'azur au lion d'or est une constante assez remarquable, excepté pendant la période autrichienne, où le corbeau a eu la préférence (voir plus bas).

Principauté de Galicie-Volhynie
 ( 1199-1253)
armoiries de la voïvodie de Ruthénie,
incorporée dans le Royaume de Pologne (1366-1772)
Lion + montagne donnent des armes parlantes pour le nom
 germanique de la ville : "Lemberg"  (löwen - berg)




















armoiries du Royaume de Galicie et de Lodomérie,
un des royaumes constitutifs de l'Empire d'Autriche
à partir de 1772 , puis sous la couronne réunie de
l'Autriche-Hongrie (voir plus bas).
armoiries de la République de Galicie
 dans la courte existence de la
République Populaire d'Ukraine occidentale
(1918-1919) créée  à la suite de
 l'écroulement de l'Empire d'Autriche-Hongrie.

armoiries de la voïvodie de Lwów (Województwo Lwowskie),
 région de la deuxième République de Pologne,
 de 1921 à 1939, avant le nouveau partage
de la Pologne en 1939 entre l'Allemagne
 nazie et l'Union Soviétique de Staline.



Région n° 4 -Oblast d'Ivano-Frankivsk Івано-Франківська область

armoiries de l'oblast d' Ivano-Frankivsk
 (depuis juillet 2001 )
drapeau de l'oblast d' Ivano-Frankivsk (depuis 2001 )
  La corneille est l'emblème historique de la Principauté médiévale de Halytch, du nom d'une petite ville de la région, qui s'est peu à peu transformé par latinisation en "Galicie". La Galicie après avoir été une monarchie indépendante au Moyen-âge, à été successivement rattachée à la Pologne, seule puis conjointement à la Grande Lituanie, l'Autriche-Hongrie, à nouveau la Pologne, puis l'Union soviétique et maintenant l'Ukraine...
    La bordure droite du drapeau porte les couleurs de l'Ukraine : bleu et jaune ; et la bordure gauche porte les couleurs d'un drapeau que l'on a beaucoup vu dans les récentes manifestations de la place Maïdanà Kiev : rouge et noir . Ce sont les pro-Ukrainiens de l'armée ukrainienne insurgée qui l'arborent. Des  nationalistes, comme l'Armée Insurgée Ukrainienne qui ont combattu  pendant la Seconde Guerre mondiale pour une Ukraine indépendante, tantôt contre l'Allemagne, tantôt contre l'Union soviétique. En Russie, ce drapeau est considéré comme un symbole "fasciste".

grandes armoiries de la capitale : Ivano-Frankivsk / Івано-Франківськ 
jusqu'en 1962, la ville s'appelait : Stanislav /Станіслав , en polonais :   Stanisławów , en allemand : Stanislau.
"d'azur au château à trois tours crénelées, d'argent maçonné de sable, ouvert du champ, les vantaux de la porte ouverts d'or ; dans la porte l'archange Saint Michel d'argent, nimbé d'or, tenant une épée et un bouclier".


petites armoiries d'Ivano-Frankivsk

________________
Histoire de l'oblast d'Ivano-Frankivsk

Comme pour la précédente région, c'est un territoire hérité de l'ancienne Galicie, et c'est même son berceau, puisque l'ancienne capitale : Halytch qui lui donné son nom, est de nos jours une petite ville située dans cet oblast. Le corbeau ou la corneille plus exactement, est son emblème historique, le plus souvent elle est couronnée d'or.


Principauté de Halytch / Galicie
 (1084-1199)
province de Galicie  (en polonais Galisz)
incorporée dans le Royaume de Pologne
(XIVe -XVIIIe siècles)
armoiries de la province (royaume) de Galicie (Galizien en allemand)
dans l'Empire Austro-hongrois (1867-1918)
 dessin de l'artiste autrichien Hugo Gerhard Ströhl
Après la Première Guerre mondiale, la province est rattachée à la Pologne .

armoiries de la voïvodie de Stanislav
(Województwo Stanisławowskie),
 région de la deuxième République de Pologne,
 de 1921 à 1939, avant le nouveau partage
de la Pologne en 1939 entre l'Allemagne
 nazie et l'Union Soviétique de Staline.


Région n° 5 -Oblast de Ternopil Тернопільська область

armoiries de l'oblast de Ternopil
 (depuis 2003 )
drapeau de l'oblast de Ternopil (depuis 2003 )

L'épée et la clé symbolisent la protection des terres ukrainiennes et de l'Europe contre les envahisseurs depuis les temps anciens. Les trois tours représentent la terre historique avec les trois anciennes provinces qui composent la région de Ternopil moderne : Galicie , Volhynie et Podolie, et caractérisent aussi la concentration la plus importante de châteaux forts subsistant en Ukraine .

armoiries de la capitale : Ternopil / Тернопіль
"d'azur à la forteresse d'argent essorée d'or, soutenue par une étoile
 à six branches et un croissant  d'or ". 
l'étoile et le croissant qui composent le blason historique de l'ancienne Ternopol,
sont les armes de la famille Leliv, d'origine polonaise ( Leliwa)
________________
Histoire de l'oblast de Ternopil


armoiries de la voïvodie de Tarnopol
(Województwo Tarnopolskie),
 région de la deuxième République de Pologne,
 de 1921 à 1939, avant le nouveau partage
de la Pologne en 1939 entre l'Allemagne
 nazie et l'Union Soviétique de Staline.

Premières armoiries de l'oblast de Ternopil ( 2001-2003)
le chef a été remplacé, pour respecter la règle d’association des couleurs.


Région n° 6 -Oblast de Khmelnytski Хмельницькаобласть


armoiries de l'oblast de Khmelnitski 
 (depuis mars 2001 )
drapeau de l'oblast de Khmelnitski (depuis  2002 )

Le soleil est l'emblème de la Podolie, une ancienne province historique que nous n'avons pas encore explorée et que découvrirons mieux dans le dernier volet consacré à l'Ukraine. En dessous, deux épis de blé : l'Ukraine a été longtemps et surtout pendant l'époque soviétique, connue comme le grenier à blé de l'Europe orientale. Sa production céréalière, même si elle a baissé depuis l'indépendance, en fait toujours un pays exportateur.

armoiries de la capitale : Khmelnitski / Хмельни́цький
"d'azur à trois flèches d'or, deux en sautoir pointes en haut,
 brochant sur la troisième en pal, pointe vers le bas".
la ville s'appelait jadis Proskurov / Проскуров dans l'Empire de Russie,
et le blason aux trois flèches qui date de 1796 est demeuré inchangé depuis.



Région n° 7 -Oblast de Transcarpatie Закарпатськаобласть

armoiries de l'oblast de Transcarpatie 
 (depuis décembre 1990 )
drapeau de l'oblast de Transcarpatie (depuis 2009 )

Le terme de "Ruthénie subcarpatique" est parfois préféré par les historiens pour désigner ce territoire de l'Ukraine, d'une nature totalement à part.  Il est peuplé de groupes ethniques très divers : aux côtés des Ruthènes ukrainiens, et des Houtsoules, vivent aussi des Slovaques, des Hongrois, des Roumains, des Tziganes et des Roms.
Les couleurs bleue et jaune identifient l'Ukraine et l'ours, le massif montagneux des Carpates.

armoiries de la capitale : Uzhorod / Ужгород  ; Ungvar en hongrois
"d'azur à trois ceps de vigne entrelacés, portant trois feuilles et deux grappes
 de raisins, réunis à la base, issant d'une terrasse, le tout d'or.
______________
Histoire de l'oblast de Ruthénie subcarpatique

La Ruthénie ( nom donné dans les anciens écrits occidentaux) fait référence au foyer du premier État slave oriental, fondé par des Scandinaves : la Rus' de Kiev , qui comprend entre autres l'actuelle Ukraine, et qui durant les Xe et XIe siècles fut l'État le plus vaste d'Europe et aussi, après l'Empire byzantin, le plus puissant.
La Ruthénie actuelle est une région d'Ukraine, dite Ukraine subcarpatique (près de la frontière avec la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie), dont les aléas de l'histoire ont fait qu'elle a changé plusieurs fois de mains. Elle a été un territoire constamment conquis et reconquis: elle a appartenu à l'Autriche, à la Hongrie, à la Tchécoslovaquie (1919), puis de nouveau à la Hongrie (1938), ensuite à l'URSS (1945) et enfin à l'Ukraine.

à gauche : blason de la Marmatie (Maramureș en roumain),  ancien voïvodat au Moyen-Âge (1320-1402), qui est alors une
dépendance du Royaume de Hongrie. --  à droite : le blason du Comitat du Maramaros  (Máramaros en hongrois), nouvelle entité qui lui a succédé, toujours dans le giron hongrois, de 1470 à 1918. Une grande partie (le sud) de cette région est située maintenant en Roumanie. Le nord est désormais devenu l'oblast ukrainien de Transcarpatie.
armoiries de la Tchécoslovaquie (1919 -1939), le deuxième quartier
 concerne la Ruthénie qui lui a été rattachée durant cette période entre
 deux guerres,  jusqu'en octobre 1938 précisément.
armoiries de l'éphémère République autonome d'Ukraine carpathique
 qui a vécu quelques mois entre octobre 1938 et mars 1939.
 Elle se déclara indépendante, suivant l'exemple de la Slovaquie.
 Mais elle sera annexée fin mars 1939 par la Hongrie et
enfin par l'Union Soviétique en 1945 .
Ces armoiries ont été reprises, le trident en moins,
par la région (oblast) actuelle de Transcarpatie.



Région n° 8 -Oblast de Tchernivtsi Чернівецькаобласть

armoiries de l'oblast de Tchernivtsi 

drapeau de l'oblast de Tchernivtsi (depuis décembre 2001 )

On retrouve la porte (coupée), symbole de la ville capitale ci-dessous. Les trois faines (fruits du hêtre) et les branches en couronne du même arbre, ainsi que la couleur verte symbolisent les forêts. Enfin le faucon d'argent serait inspiré d'un objet trouvé lors de fouilles archéologiques sur les rives du Dniestr et il aurait pour ce pays une valeur de sagesse, de beauté, et un effet protecteur pour la région.

armoiries de la capitale : Tchernivtsi  / Чернівці , en russe :  Tchernowitz / Черновцы ;
 en roumain : Cernăuți ; en allemand : Czernowitz ; en polonais : Czerniowce
 "de gueules à une porte de ville d'argent crénelée, maçonnée de sable, surmontée de huit billettes
d'argent ; un tryzub (trident) d'or placé dans l'arc de la porte; soutenue par deux branches
 de laurier d'or liées par un ruban d'argent".
________________
Histoire de l'oblast de Tchernivtsi


Cette petite région d'Ukraine occidentale était dans les temps anciens la partie septentrionale de la Principauté médiévale de Moldavie,  puis cédée à l'Empire austro-hongrois sous le nom de Bucovine (Bukowina en allemand) jusqu'en 1918. Après la Première Guerre Mondiale, la région de Bucovine  a été rattachée intégralement à la Grande Roumanie. Mais lors de la Seconde Guerre Mondiale, la partie nord de la Roumanie, démembrée par ses ennemis, a été annexée par l'Union soviétique. C'est pour cette raison que l'Ukraine indépendante en a récupéré la tutelle en l'intégrant dans l'oblast de Tchernivtsi. On y parle donc beaucoup le roumain dans un bon nombre de villages frontaliers. Le symbole de la rencontre de bœuf ou d'auroch, n'a pas été reconduit par les autorités ukrainiennes pour identifier l'oblast en 1991, afin d'étouffer  toute forme de revendication séparatiste ou transfert au profit de la Roumanie.
Armoiries de la province (duché) de Bucovine (Bukowina)
 dans l'Empire d'Autriche-Hongrie - (1867-1918)
 dessin de l'artiste autrichien Hugo Gerhard Ströhl
 après la Première Guerre mondiale, la province est rattachée à la Roumanie.


Second volet terminé !! ... 
Ce n'est qu'une synthèse, que certains jugeront sans doute trop réductrice. Cette zone géographique de plaines adossée au massif des Carpates a été un lieu de passages incessants, mais aussi de refuge. Des peuples slaves s'y sont installés qui sont à l'origine des futures nations d'Europe de l'Est.  Des contrées qui ont changé de mains et de souveraineté d'innombrables fois en deux mille ans. Il en résulte une mosaïque de peuples, de langues, de religions, à l'image du Caucase ! Et pourtant, cette partie occidentale de l'Ukraine fonctionne, sans gros conflit interne apparent, juste quelques revendications autonomistes de la part de minorités, ici ou là, mais comme dans tous les pays d'Europe. Rien à voir avec les régions de l'Est où le voisin et grand frère pousse ses pions sur l'échiquier de la reconquête des terres perdues de la Grande Russie (des Tsars) !
  

A bientôt pour la troisième et dernière partie de la visite héraldique de l'Ukraine  ...
до побачення ! (do pobachennya : au revoir).


 
Crédits :
www.heraldicum.ru
http://geraldika.ru
http://www.heraldry.com.ua/
http://ru.wikipedia.org/wiki


           хералд дихк

Albums à vignettes Sanka #07 : la Bourgogne et la Franche-Comté

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Cet article constitue la suite de ma base d'archives de ma rubrique "Sanka" que vous pouvez consulter dans les onglets en haut ce la page d'accueil . Je rajouterai au fil de l'eau de nouvelles séries, région par région , mais afin de ne pas générer un temps de chargement trop long sur votre ordinateur , je mettrai l'accès aux anciennes pages par un lien vers ces archives , voilà pour le procédé ...

 

Pour rappel , ces albums de vignettes héraldiques étaient une création des célèbres Cafés Sanka qui ont démarré vers 1933 et duré jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Cette marque était une filiale de la firme allemande Café Hag , fondée en 1906 . Seulement 6 albums intitulés "la France Héraldique" ont été édités pour la France, alors que 40 étaient prévus initialement, mais la guerre a malheureusement mis fin au projet .




Septième volet de cette thématique nostalgique (voir tout en bas de cette page pour accéder aux anciennes séries).
Nous allons découvrir  les feuillets qui correspondent à quatre anciennes provinces de l'est de la France : la Bourgogne, le Nivernais,  la Bresse,  la Franche-Comté, et aussi un peu la Champagne. Aujourd'hui ces provinces font partie des régions administratives Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Alpes partiellement. Et nous allons parcourir 8 départements :  Côte-d'Or, Nièvre, Saône-et-Loire, Yonne, Ain, Doubs, Jura et Haute-Saône.
 Sur la carte qui provient aussi de l'album et que j'ai délimitée et adaptée pour l'éclairage du  message, les huit départements forment un ensemble géographique et historique cohérent : la Bourgogne (Duché) et la Franche-Comté qui se nommait jadis Comté de Bourgogne pour se différencier du Duché qui était le domaine des célèbres Ducs de Bourgogne. Le Comté de Bourgogne a longtemps été sous la souveraineté du Saint Empire romain germanique avant d'être totalement rattaché à la France sous Louis XIV. Pour ceux qui se poseraient la question, Belfort ne fait partie de cette entité, car Belfort a toujours été une ville alsacienne, historiquement parlant, ce n'est qu'en 1922 qu'elle a été rattachée administrativement à la région de Franche-Comté.
 Chaque page rassemble les blasons de neuf villes les plus représentatives de chaque département. Je n'ai pas mis le texte des pages intermédiaires qui donne une description succincte de chaque ville, mais sans intérêt pour l'héraldique. En-dessous de chaque page, des liens permettent de comparer avec le blason actuel, le cas échéant.




La plupart de ces blasons sont toujours en vigueur à quelques petits détails près :
(cliquez sur le nom de la ville vous voir le blason actuel)
  • Dijon : la ville n'affiche plus sa légion d'honneur dans le blason.




Pour cette série encore, quelques changements notables :



    Pour cette série, on a là aussi presque un sans-faute.  :


      Pour cette série, quelques changements notables :
      • Gex :  ces objets bizarres, indéfinissables, devraient être des broyes.
      • Montluel  : parti d'azur et de sable , pas de bordure.





        
        Pour cette série encore, on a là aussi presque un sans-faute :
        • Donzy  : la ville utilise désormais un autre blason




        
        


        Pour cette série, des évolutions bien connues :
        • Clerval : les émaux des clés sont juste inversés, or à dextre , argent à senestre, comme le blason du Saint-Siège.
        • Montbéliard : blason remplacé.
        • Jougne : une variante a remplacé ce blason.
        • Pontarlier : la terrasse de sinople n'est plus d'actualité.


        Pour ce département , on a encore peu de changements.


          Pour ce département , des modifications d'émaux assez courantes.
          • Champlitte : champ d'azur, pioches d'or 
          • Faucogney (-et-la-Mer)  : champ de gueules en chef
          • notez également l'erreur typographique : Pesmes est bien en Haute-Saône, pas en Haute-Savoie !






            Pour d'autres régions  revenir à la page d'origine : Sanka



                  HD 






            Dijon Arnay le Duc Auxonne Beaune Chatillon sur Seine Châtillon sur Seine Nuits St Georges Nuits Saint Georges Saulieu Semur en Auxois Seurre Macon Mâcon Autun Bourbon Lancy Chalon sur Saone Saône Charolles Cluny Louhans Paray le Monial Tournus Auxerre Avallon Chablis Joigny Noyers sur Serein Sens Tonnerre Vézelay Villeneuve sur Yonne Bourg en Bresse Bugey Belley Divonne les Bains Gex Montluel Nantua Pont de Vaux Pont de Veyle Trévoux Nivernais Chateau Chinon Château Chinon Corbigny Cosne Cours sur Loire Cosne sur Loire Decize Donzy La Charité sur Loire Lormes Nevers St Pierre le Moutier Saint Pierre le Moûtier Besancon Besançon Baumes les Dames Clerval Montbéliard Jougne Ornans Pontarlier Quingey Vercel Lons le Saunier Clairvaux Conliège Conliege Dole Dôle Moirans Poligny Nozeroy Saint Claude St Claude Salins les Bains Vesoul Champlitte Faucogney et la Mer Gray Jussey Lure Luxeuil les Bains Pesmes Héricourt


            l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Bourgogne - Bailliage d'Aval en Franche- Comté

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             S   uite de la visite du plus ancien manuscrit répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies  à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier !
             Voir la description initiale : →

             Nous poursuivons cette partie qui est intitulée dans le manuscrit:  "Addition au Gouvernement de Bourgogne", correspondant à la description de la Province de Franche-Comté, anciennement nommée "Comté de Bourgogne". Une province qui n'est pas encore totalement acquise par le Royaume de France, à une date située vers 1675 (voir l'épisode précédent → ). On se rappellera que l'administration royale de l'époque divisait le pays en gouvernements puis en  généralités , elles-même composées de sénéchaussées et de bailliages. Après les bailliages du nord (Amont, Dole et Besançon), parcourus la fois précédente, nous accédons au bailliage d'Aval qui correspond de nos jours aux trois quarts sud du département du Jura ainsi qu'une partie de l'arrondissement de Pontarlier, dans le département du Doubs.

             Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un an, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre premier volet:

             Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir





            Les fragments de manuscrits proviennent du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France*  (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier,  et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

             (*) Armorial Général de France - volume VII - Bourgogne Comté - Généralité de Besançon ( BNF Paris)

            Salins -les - Bains (Jura)

            Le blason de Salins découle de celui de la célèbre maison de Chalon avec les couleurs inversées ( "de gueules à la bande d'or"). Les terres de Salins ont été conquises au XIIIe siècle par Jean Ier de Chalon pour l’intérêt que présentait l'exploitation du sel dans les sources d'eau salée, qui fera la richesse du pays et de ses propriétaires.


            Poligny (Jura)

            Par quel mystère, les gens de Charles d'Hozier ont ils dessiné un écu "parti" au lieu du "coupé" ? Le blason de Poligny a toujours été :  mi-coupé en chef du Comté de Bourgogne et d'argent plain. De plus, on a représenté le lion naissant au centre de la partition, ce qui est carrément incongru, par rapport aux armes de Franche-Comté, qui dans cette configuration devraient être pleines. Remarquez plus haut, la devise de la ville : "A Dieu plaise, Poligny " qui est très ancienne (1614) ...





            Arbois (Jura)

            Dans la symbolique chrétienne, le pélican déchirant sa poitrine pour nourrir ses petits, représente le sacrifice du Christ, qui versa lui aussi son sang pour les autres. Il est décrit dans ce cas en héraldique "un pélican et sa piété" et est assimilé à l'action de l'eucharistie.




            Nozeroy (Jura)

            Comme Salins plus haut, les armes de Nozeroy empruntent le blason de la grande maison noble franc-comtoise des Chalon, ici avec les bonnes couleurs, qui étaient seigneurs de Nozeroy. Les armoiries, qui remontent au mieux à 1530, sont donc formées des armes de la famille de Chalon, sur lesquelles ont été rajoutés un sapin et un ours debout contre lui. L'ours serait celui de Berne (les Suisses) arrêté par le sapin, car il ne sait pas grimper dans cet arbre, c'est un symbole de la résistance montagnarde comtoise. Bizarrement, si l'on enlève le sapin et qu'on agrandit la bande pour la charger de l'ours, on obtient justement les armes du canton et de la ville de Berne ! A noter, la graphie "Nozeret" sur le manuscrit et ce blason totalement différent, dont l'origine est bien obscure, avec cette croix ancrée chargée d'une fleur de lis, répertorié par Charles d'Hozier. La croix ancrée est un symbole courant dans la Bresse voisine et en Savoie pour se référer à Saint Maurice d'Agaune.
             source info partielle (sapins) :  http://jeanmichel.guyon.free.fr/monsite/histoire/lesplanches/armoiriessapin.htm



            Pontarlier (Doubs)

            Les premières armoiries de Pontarlier datent de 1565. Le pont est un symbole parlant. Quant à la tour, elle rappelle que la ville était entourée de murailles. De fait l'ensemble figure le Pont Saint Éloi, reliant la ville au faubourg Saint Étienne, franchissant le Doubs, actuel pont de l’hôpital et la tour du même nom qui assurait le passage et la défense du pont. Dans l'Armorial Général de France c'est un château qui a été pris en compte, sans explication.




            Saint - Claude (Jura)
            Comme on peut le voir, l'essence de l'arbre représenté est bien différente selon les époques. La plus ancienne représentation des armes de la ville de Saint-Claude remonte à 1593. A cette date, elles sont simplement décrites "d'argent au pin arraché de sinople". Toutefois, plusieurs modifications apparaissent sur le sceau de la ville utilisé dès 1622 : on y reconnaît très clairement la silhouette d'un épicéa arraché, sous un chef chargé d'un croissant (sans couleurs, bien sûr). L'Armorial Général de France a enregistré les armoiries en 1701 avec la description "d'or, à un arbre arraché de sinople, et un chef d'azur chargé d'un croissant d'argent". C'est donc un arbre sans spécification d'essence qui est représenté : un feuillu, pas un conifère. Plus tard, après le Premier Empire, avec le rétablissement de l'usage des armoiries, le blasonnement avec "le pin arraché" repris d'après les anciens sceaux, sera remis en vigueur par la commune. Mais en Franche-Comté, l'essence la plus présente est le sapin (ou plutôt l'épicéa), et les pins y sont très rares. C'est donc le sapin qui sera fixé définitivement sur les armoiries municipales vers le milieu du XIXe siècle, et le blasonnement modifié en conséquence "d'or au sapin de sinople....". source info partielle  :  http://jeanmichel.guyon.free.fr/monsite/histoire/lesplanches/armoiriessapin.htm



            Orgelet (Jura)

            Orgelet, ayant obtenu ses franchises de Jean Ier de Chalon-Auxonne, en mars 1267, a reçu en 1542 le statut de ville du Comté de Bourgogne et siège d'un bailliage secondaire du grand bailliage d'Aval, et pouvait donc prétendre à posséder ses armoiries. Elles lui furent accordées par Charles Quint, Empereur et Comte de Bourgogne, au XVIe siècle. Elles se présentent sous la forme d'armes parlantes, à savoir trois épis d'orge à cause du nom "Orgelet". Mais le Père de La Planche, lui, a blasonné "trois épies de bled ( de blé) "  .. il n'a pas mentionné les armes parlantes pourtant évidentes. Et il n'avait pas obtenu beaucoup d'informations pour la description de ce petit bourg jurassien, car la page est restée blanche, contrairement à son habitude !
            source info partielle  : http://www.asphor.org/


            Arlay (Jura)

            Encore une fois, nous retrouvons le blason de la maison de Chalon, mais ici c'est la lignée de Chalon-Arlay, avec cette étoile d'azur qui est une "augmentation" du blason originel. Les ruines du château médiéval d'Arlay qui couronnent  une colline du village sont toujours très impressionnantes et témoignent de la puissance de cette grande famille jurassienne. Il faut savoir que les Chalon-Arlay sont devenus plus tard Princes d'Orange, auxquels ont succédé les comtes de Nassau, stathouders de Hollande et sont indirectement parmi les ancêtres des souverains actuels des Pays-Bas (voir le lien du début du §) !



            D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, parfois avec le contour d'un blason préparé mais resté vierge, et sans mention s'y rapportant :

            Jougne, Saint-Amour, Bletterans, Lons-le-Saunier, Château-Chalon, Clairvaux.

             # cependant, quelques années plus tard, certains lieux ou villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France :







            A bientôt pour une nouvelle série... 



            parmi les blasons "modernes" certains sont empruntés à :
            http://labanquedublason2.com/ (dessins :  Jean-Paul Fernon)

             Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly :  http://www.bibliotheque-conde.fr/


                         Herald Dick
             

            Concours pour un blason "plus moderne"à Gargenville (Île-de-France)

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             Voici ci-dessous, un article du Parisien, le grand quotidien régional paraissant en
            Île-de-France et sa version sur Internet, daté du 3 mai 2014, qui m'a fait bondir sur mon canapé ! Rappelons que les récentes élections municipales viennent d'installer de nouvelles équipes dans certaines communes, et c'est le cas pour la ville citée en titre, et que, pourvues de ce nouveau mandat, elles souhaitent faire table rase du passé ! Le changement c'est tout de suite ! Et donc en premier la signalétique communale va faire les frais de ce coup de balai, évidemment. Comme si le maire nouvellement élu gérait une entreprise de 6 000 personnes à qui il faut donner une nouvelle carte de visite frappée d'un logo tout beau tout neuf !
             Pour cela la commune organise un concours ouvert à tous, en se démarquant à priori d'un grand nombre d'autres municipalités qui payent (très cher) des officines de design pour effectuer leur rebranding,  parfois dans des conditions financières obscures, voire douteuses, et dont le résultat est presque systématiquement affligeant !
             Mais le fait d'en appeler à l'amateurisme, s'il est plus correct économiquement, et participe de la démocratie directe, sera-t-il satisfaisant du point de vue artistique et héraldique, rien n'est moins sûr ! Et le jury qui va délibérer pour valider le projet définitif est-il lui même compétent dans les mêmes domaines ?


            Mais pourquoi donc les équipes municipales de ce pays veulent elles toujours "moderniser" le blason de leur ville ?  Est-ce que le patrimoine d'une commune, qu'il soit matériel ou immatériel, a besoin d'être moderne, fashion ou super hype ? C'est pour ainsi dire antinomique : le Patrimoine, par essence est un héritage immuable qui doit être soigneusement entretenu et conservé, et certainement pas une chose qu'on réadapte, qu'on reconfigure, qu'on upgradeà la mode du moment ou selon les désidératas de ceux qui, profitant de leur petit moment de pouvoir éphémère veulent tout réformer y compris ce qui est intouchable : la mémoire commune et communale !
             "D’azur au four à chaux d’argent, maçonné de sable, allumé de gueules
             et sommé d’un dôme d’argent; au chef ondé de gueules chargé de
             trois lions d’or et soutenu d’une devise ondée d’argent".
            Les belles armoiries de la commune de Gargenville (France - Yvelines)
            dessinées en 1966 par Mireille Louis, la fille du grand Robert Louis et
            que la nouvelle équipe municipale élue en 2014 veut moderniser !
               On parle ici de l’identité, des racines, de l'histoire d'une communauté humaine. Des dizaines de générations réunies dans le même lieu avec une nature, des rues, des bâtiments divers : maisons,  châteaux, forts militaires, lieux de culte, ponts, mairie, écoles, bâtiments agricoles, commerciaux, industriels, etc... qui sont le patrimoine de cette commune.
              On y rajoutera un patrimoine immatériel : l'appartenance ou le lien vers une communauté plus importante : un pays, une province, une nation communs, des traditions, une cuisine, un parler, etc.. Ce sont aussi des activités humaines spécifiques liées aux ressources naturelles, et au savoir faire des hommes originaires de cette ville ou de ce village. Ou encore des hommes qui en sont natifs et qui ont marqué à quelque niveau que ce soit, l' histoire locale ou l'histoire en général, ailleurs, y compris dans le monde entier. Et puis beaucoup de choses aussi pour lesquelles il faudrait des dizaines pages de blog pour les énumérer et les développer toutes...
            Et pour finir, en principe : le blason d'une commune , c'est un assemblage de symboles qui va exprimer un ou plusieurs éléments de ce patrimoine, matériel et immatériel, mais clairement identifiable, et qui est lui-même un élément fort de ce patrimoine.

            D'ailleurs, le site Internet de la commune de Gargenville (voir le lien  ICI ) montre que des habitants savent déjà tout cela et c'est certain, beaucoup en sont fiers et y sont attachés. Voici le texte extrait de la page web  :

            Le blason de Gargenville :

            Le blason de la Commune, réalisé en 1966, est le fruit d’un travail d’équipe: le dessin de Mme Mireille Louis, héraldiste, avec le concours de MM. Michon, chef modeleur céramiste, Legrand, ingénieur céramiste et Pargachewsky, peintre décorateur.

            Le blason comporte au centre et dans la partie basse de l’écusson, un ancien four à chaux, au foyer rougeoyant qui marque l’origine et la présence encore aujourd’hui d’importantes cimenteries dans notre commune.

            Au centre de l’écusson, une barre ondulée symbolise la Seine qui borde notre territoire.

            Au-dessus, trois lionceaux reprennent certains éléments du blason de la famille de Giffard qui a possédé la seigneurie d’Hanneucourt du XIVe au XVIIe siècle.

            Une couronne de murs surmonte cet écu, avec trois tours crénelées, évoquant un ancien château.

            L’écusson est soutenu à droite par un pampre de vigne, symbolisant celles qui occupaient nos coteaux autrefois, et à gauche par une gerbe de blés marquant l’activité agricole qui fut celle de notre village.


            Mais voilà, ce document va très certainement être prochainement remisé aux archives, pour accueillir à la place un magnifique logo aux lignes épurées, ressemblant à une marque de yaourts comme celui-ci :

              Ne hurlez pas encore, ce n'est une parodie faite de ma main, que j'ai dessinée en 3 minutes, chrono en mains ! Vous pouvez aisément la comparer aux "fantastiques" logos de nos villes françaises qui pullulent depuis vingt ans, sans y trouver à redire !  Et je peux y adjoindre en commentaires toute une page de ce que vous voulez comme bla-bla et argumentaires pour qualifier les avantages de la commune et surtout son équipe municipale, en interprétant les formes et les couleurs !
              En général, cette chose est vendue par un cabinet de consultants en design ou en infographie pas moins de 10 000 € HT ! juste en-dessous de la somme plancher exigeant la mise en concurrence obligatoire des achats dans le cadre des Marchés Publics.

             Certes, les responsables de la commune de Gargenville jouent la transparence, c'est à mettre à leur actif, et font appel au sens artistique et aux sensibilités propres des candidats, résidents dans la commune ou pas,  pour trouver le meilleur compromis. Ceci est encadré par le règlement faisant figure de cahier des charges qui est soumis aux intéressés dans le concours, à télécharger sur le portail du site de la commune, intitulé : A vos crayons ! 
             Vous lirez dans ce règlement que l'objet recherché est nommé "blason-logo". Ce mot étrange me fait douter énormément sur la finalité du projet, car soit c'est un blason, et les armoiries existent déjà qui identifient fort bien la commune depuis près de 48 ans ! soit ce sera un logo. Un logo qui n'aura rien coûté en R & D (Recherche et Développement), mais dont la reproduction future sur tous les supports: papiers, véhicules, mobiliers urbains, etc.. va elle, bien sûr, entraîner le dégagement d'un budget conséquent pour sa réalisation. Probablement pour remplacer les armoiries communales sur les mêmes supports, déjà en service !


            Alors, puisque il semble hélas, inutile de jouer davantage les Don Quichotte du blason face aux moulins du logo, attendons la clôture du concours : le 30 mai, et la publication des résultats dans le courant de l'été, très certainement. J'espère être agréablement surpris, cela m'arrive parfois en découvrant des logos communaux presque plus intéressants que leurs prédécesseurs les blasons ! C'est tout de même rarissime... Mais dans ce cas là, c'est moi qui devrai remiser mon coup de gueule aux archives !!!
             
            A suivre ....

            Crédit :
            le Parisien, journée du 3 mai 2014


             






            Capitales du monde : Bandar Seri Begawan

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             C   e n'est pas le nom d'un Jedi de la saga Starwars !
            Bandar Seri Begawan est certainement parmi les capitales d'état, une de celles que peu de gens sont capables de situer ! Alors, allons voir ...




            Il n'y a actuellement pas d'emblème spécifique pour la cité capitale du pays. Ce sont donc les armoiries du Sultanat de Brunei (Brunei Darussalam) qui sont représentées ci-dessus  sur les bandeaux des sites Internet officiels de la ville. "Jabatan Bandaran "se traduit par "Services municipaux".
            Je vous invite à revoir mon sujet précédent sorti lors de la fête nationale pour l'interprétation de la symbolique de cet emblème : →



            21 - Bandar Seri Begawan


            Bandar Seri Begawan,  ou simplement " BSB " ,   بندر سري بڬاوان  en jawi (malais écrit avec l'alphabet arabe), est la capitale du sultanat du Brunei et le chef-lieu du district de Brunei-Muara.

            Population agglomération : 140 000 hab. (2010)

            La ville qui s'appelait avant Bandar Brunei.(qui signifie : le Port de Brunei)  est renommée en 1970 Bandar Seri Begawan par Omar Ali SaifuddienIII, le père de l’actuel sultan. Sri Bhagwan, mots qui viennent du sanskrit, peut donc être traduit par « béni des dieux», ainsi « Bandar Seri Begawan » est la  donc «la ville bénie ». Elle devient officiellement la capitale du pays en 1920 et le gouvernement de l'époque s'y installe l'année suivante.
            Bandar Seri Begawan est un grand port pouvant accueillir les plus gros tonnages ainsi que la place agricole de l'arrière-pays et un centre commercial. La ville abrite les bureaux du gouvernement de Brunei et l'Université Brunei Darussalam fondée en 1985. Son palais royal Istana Nurul Iman,et sa mosquée (ci-dessous), l'une des plus grandes d'Asie, constituent ses principaux sites touristique

            la mosquée Omar-ali-Saifuddien et la barge princière au centre de la baie de Brunéi
            image : flashpackatforty.com

            deux timbres de 1972 montrant la naissance de la ville sur le site déjà occupé par des habitations sur pilotis

            emblème national sur les grilles du palais du Sultan
            emblème du Sultan régnant sur une stèle contre les grilles du Palais Istana Nurul Iman
            le même emblème sur un mur extérieur dans le Palais

            emblème de l'Université de Brunei à Bandar Seri Begawan







            capitaleprécédente →  Bamako
            capitalesuivante     →  Bangui


             



            Il Giro d'Italia 2014 - le Tour d'Italie en blasons - le départ en Irlande

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             Depuis l'ouverture de mon blog en juin 2011,  j'ai pris l'habitude de vous faire découvrir l'héraldique civique à travers les étapes des plus grands épreuves sportives en commençant par le cyclisme : le Tour de France, la Vuelta pour l'Espagne et depuis l'an dernier : le Giro d'Italie. Je sais que cet exercice rencontre beaucoup de succès chez les internautes et il a même été repris par mes collègues et amis blogueurs, à leur manière, ce qui est pour moi une forme de reconnaissance de qualité pour l'idée initiale.
              Le Giro d'Italie, né en 1909, est tout aussi difficile et passionnant que le Tour de France ou la Vuelta, avec son caractéristique et pourtant peu viril "Maillot Rose" du vainqueur ! De plus il se déroule à une saison encore précoce dans l'année, où les conditions climatiques peuvent être apocalyptiques, comme en 2013 dans les Alpes du Haut-Adige, où ,à cause des fortes chutes de neige, une étape a été annulée.
              Encore plus fantasque que le Tour de France ou la Vuelta, le tracé sort quelquefois très très loin des frontières nationales, jusqu'en Belgique, au Pays-Bas et même au Danemark ces dernières années ! Et cette année 2014, nous allons prendre le départ en Irlande avec trois étapes, qui feront abstraction de la frontière entre le sud et nord de l'île, prouvant encore une fois que le sport peut montrer l'exemple et prendre le pas sur les conflits politiques et inter-communautaires.

              Autre spécificité du Tour d'Italie par rapport à ses homologues français et espagnol, il ne se termine jamais systématiquement dans la capitale : Rome. Cette année ce sera à Trieste que le vainqueur montera sur le podium final.  L'Italie démontre ainsi que toute la nation n'est pas centrée sur sa capitale. D'ailleurs, historiquement parlant, lors de l'unification de l'Italie initiée au milieu du XIXe siècle, Rome a été une des dernières villes à intégrer le processus, en 1870.

            Voici la carte générale du parcours :




            Je vous propose donc de suivre virtuellement par l'héraldique, le parcours des coureurs avec un premier secteur au départ de Belfast jusqu'à Dublin, une capitale régionale et une capitale nationale visitées cette année, mais non italiennes, par rapport avec ce que je disais pour Rome, plus haut.




            province traditionnelle de l'Ulster



            1èreétape - Vendredi 9 Mai 2014 : Belfast - Belfast
             (étape contre la montre par équipe)
            Belfast (comté d'Antrim, Irlande du Nord)

            Belfast  : les armoiries actuelles datent du 30 Juin 1890, elles ont été créées par le Maître d'Armes d'Ulster pour le nouveau statut de "ville" de Belfast. La devise "Pro tanto quid retribuamus" vient du psaume CXVI (116),  verset 12 de la Bible. Traduit du latin, il signifie " Pour beaucoup, voilà la récompense".
            Les origines précises et les significations des symboles contenus dans les armoiries sont inconnues. Mais les images telles que la cloche, la pile de vair, le cheval mariné, le navire et le loup enchaîné ont tous été utilisés par des marchands ou armateurs de Belfast au XVIIe siècle sur ​​leurs sceaux et monnaies. Le cheval mariné, qui est utilisé deux fois, montre l'importance maritime de Belfast, de même que le navire sur une mer "au naturel"à la pointe de l'écu. Le nom de Belfast provient du gaélique "Beal Feirste", ce qui signifie embouchure de la rivière. A noter : en timbre, l'absence de heaume pourtant très fréquent dans l'héraldique civique britannique, remplacé ici par un simple bourrelet d'argent et d'azur.
             source textuelle: www.belfastcity.gov.uk




            2eétape - Samedi 10 Mai 2014 : Belfast - Belfast 
            (étape en ligne dans le Comté d'Antrim) 


            comté d'Antrim / Antrim county 
             ( Irlande du Nord)




            3eétape - Dimanche 11 Mai 2014 : Armagh - Dublin  

            comté d'Armagh / Armagh county 
             (Irlande du Nord)

            la ville d'Armagh 
             (comté d'Armagh, Irlande du Nord)


            Dublin (province de Leinster, République d'Irlande)


            province traditionnelle de Leinster

            Armagh : Les armoires ont été officiellement octroyées le 10 Décembre 1958.
            - La croix primatiale représente la fondation de la ville par saint Patrick en l'an 444 et sa position en tant que capitale ecclésiastique de l'Irlande . Elle commémore aussi le fait que depuis les premiers temps Armagh était la plus grande des écoles du savoir en Irlande, et souligne l'importance du "Livre d' Armagh"  ou "Codex Ardmachanus", le plus ancien manuscrit datable de l'époque chrétienne, compilé en l'an 807 . La bande crénelée souligne le caractère civique des armes et en particulier fait référence à la demande en 1226 du roi Henri III à l' archevêque Netterville pour un lieu dans la ville afin de construire un château, un bâtiment maintenant disparu, mais qui a donné le nom à l'une des plus vieilles rues de Armagh.
             - La harpe perpétue le sceau de la Charte accordée par le roi James (Jacques) I  en 1613 et son utilisation depuis cette date à nos jours, rappelant ainsi à tout le monde que la ville était une ville de marché réputée depuis l'année 1467 lorsque le roi Edward IV a accordé une lettre patente à l'archevêque Bole. Il s'agissait d'une confirmation de cet emblème, dont la date antérieure est maintenant inconnue.
            - La couronne des rois d'Irlande portée en cimier signifie que l'ancien territoire d'Emain Macha fut le siège des rois d'Ulster à partir de 350 avant J.C  jusqu'en 332 après J.C, et le lieu d'origine du plus célèbre Ordre de Chevalerie de l'Irlande : les "Red Branch Knights" . La couronne marque la reconnaissance également d'Armagh comme un lieu de sépultures royales à travers les siècles , en particulier Brian Boru en 1014 , et Mael Sechlainn II Mór mac Domnaill , son successeur, en 1022. 
            - la devise en latin : "In concilio concilium" signifie en gros "dans le conseil, la sagesse".
            source textuelle : http://www.ngw.nl/heraldrywiki

            Dublin : Les armoiries qui identifient la ville de Dublin sont en usage depuis au moins 400 ans. On distingue trois éléments essentiels : 
             - trois châteaux en feu, dont l'origine est incertaine; on rencontre trois théories :  
                1 / 1es châteaux étaient en fait des tours de guet avec un fanal (feu) allumé au sommet, situées  à l'extérieur des murs de la ville;
                2 / l'ancien château de Dublin répété trois fois à cause d'une signification mystique du chiffre 3 ; 
                3 / trois anciennes portes d'enceinte de ville ancienne au temps des Vikings qui ont fondé la ville au IXe siècle.
             - deux figures féminines tenant l'une une épée, l'autre une balance et ensemble un rameau d'olivier,
            qui symbolisent la Justice.
             - la devise en latin "Obedientia Civium Urbis Felicitas" qui signifie "l'obéissance des citoyens produit une ville heureuse".
            source textuelle : www.dublincity.ie

            Provinces d'Irlande : Je vous invite à revoir le sujet que j'avais réalisé pour la fête de Saint-Patrick
            a propos des emblèmes d'Irlande, Nord et Sud  : ICI


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            Lundi 12 Mai 2014 : Transfert par avion et repos à Bari, pas d'étape.

             
            Pour suivre en temps réel  la course , je vous invite à consulter le site officiel → ICI

            Rendez-vous mardi pour la suite ....


            Crédits :
            carte : www.gazzetta.it
            blasons:
            www.heraldry.ws
            commons.wikimedia.org

            merci à eux.


                                 Herald Dick
             

            Il Giro d'Italia 2014 - le Tour d'Italie en blasons : Pouilles - Basilicate - Campanie - Latium

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             Deuxième rendez-vous sur mon blog (voir le précédent épisode → ICI) pour une illustration originale de cette épreuve cycliste de printemps, commencée en Irlande, situation inhabituelle pour une épreuve organisée par l'Italie. Nous avons désormais posé les roues sur le sol italien, et tout au sud, sur les bords de la Mer Adriatique. Après quoi nous amorcerons une "remontée" vers le nord en longeant cette fois la côte opposée : celle de la Mer Tyrrhénienne pour terminer avec une étape dans un endroit mythique et chargé d'histoire : Montecassino (le Mont Cassin en français).

            Voici la carte générale du tracé et dans le cartouche : les trois étapes concernées.


            Région des Pouilles
             Regione Puglia

            4eétape - Mardi 13 Mai 2014 :Giovinazzo - Bari

            Giovinazzo : "D'azur à la figure de l'apôtre saint Thomas de carnation, vêtu d'une tunique de sinople et d'un manteau d'argent, nimbé d'or, tenant dans la main droite levée une couronne antique d'or et dans sa main gauche abaissée un compas". Une représentation inhabituelle de l'apôtre dont les attributs sont généralement une lance ou une équerre. Ici l'équerre est remplacée par le compas...

            Bari : Le blason remonte au temps des croisades: le blanc (argent) symbolise la foi pure et innocente, tandis que le rouge (gueules) représente le sang versé pour sa défense. Au Moyen-Âge, Bari était un des principaux ports d'embarquement pour le Proche-Orient et en particulier il a été utilisé pour les départs vers les Croisades.


            Giovinazzo (BA)
            la ville de Bari (BA)

            Province 
            de Bari = BA
             (Région des Pouilles)




            5eétape - Mercredi 14 Mai 2014 : Taranto / Tarente - Viggiano


            Province 
            de Tarante / Taranto = TA
             (Région des Pouilles)


            Province de Tarente : Un scorpion tenant entre les griffes la couronne de l'ancienne Principauté ionique (sur la Mer Ionienne) ; chargé sur le dos de trois fleur de lys d'or. Le Scorpion a un rapport avec les guerres de l'Antiquité et la légende du roi d'Épire : Pyrrhus ; l'origine de ce blason est parfaitement racontée sur le site web de la Province (en italien) →
            Taranto / Tarente : Dans la mythologie grecque, Phalanthos (en grec ancien Φάλανθος), chevauchant un dauphin, est le fondateur mythique de Tarente ( ancienne Táras, rappelée par l'inscription en grec :  ΤΑΡΑΣ ).

            Taranto / Tarente (BA)
            Viggiano (PZ)

            Province 
            de Potenza= PZ
             (Région de Basilicate)



            Région de Basilicate
             Regione Basilicata
            Région de Campanie
             Regione Campania




            6eétape - Jeudi 15 Mai 2014 :Sassano - Montecassino


            Province 
            de Salerne / Salerno = SA
             (Région de Campanie)

            Sassano  (SA)

            Cassino  (FR)
            Abbaye de Montecassino
            lieu d'arrivée de l'étape sur le territoire de
             la commune de Cassino (FR)  


            Montecassino : pour en savoir davantage sur l'histoire de ce lieu avec son abbaye → , et la bataille en 1944 →
            Province 
            de Frosinone  = FR
             (Région du Latium)
            Région du Latium
             Regione Lazio




            Pour suivre en temps réel  la course , je vous invite à consulter le site officiel → ICI

            Rendez-vous vendredi prochain pour la suite .... 


            Crédits :
            carte : www.gazzetta.it
            blasons (vous pouvez visualiser la provenance 
            des dessins en passant la souris sur les images):
            www.comuni-italia.it
            it.wikipedia.org
            www.araldicacivica.it (dessins de Massimo Ghirardi)
            www.cattoliciromani.com
            merci à eux.



                   Herald Dick
             

            Il Giro d'Italia 2014 - le Tour d'Italie en blasons : Latium - Ombrie - Marches - Émilie-Romagne

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            Troisième rendez-vous sur mon blog (voir le précédent épisode → ICI) pour une illustration originale de cette épreuve cycliste de printemps, commencée en Irlande, situation inhabituelle pour une épreuve organisée par l'Italie. Nous repartons maintenant du Latium, tout près de la capitale, Rome que nous allons contourner par l'est en passant le massif de l’Apennin central et nous rapprocher à nouveau de la côte de la Mer Adriatique. Puis nous remettrons le cap vers l'ouest en repassant le massif de l’Apennin septentrional, cette fois, pour finir avec un jour de repos à Modène, la ville natale du grand ténor Luciano Pavarotti.

            Voici la carte générale du tracé et dans le cartouche : les trois étapes concernées.

            Région du Latium
             Regione Lazio


            Région du Latium : l'emblèmereprend les blasons des 5 provinces composant la Région , en partant du haut à gauche, dans le sens horaire : Frosinone,  Latina, Viterbo, Rieti et Rome au centre, intercalés avec des triangles aux couleurs du drapeau italien ...

            7eétape - Vendredi 16 Mai 2014 :Frosinone - Foligno

            Province 
            de Frosinone  = FR
             (Région du Latium)

            Province de Frosinone  : la devise en latin "Ferocior ad bellandum" se traduit par "Plus féroce dans le combat" et découle d'une citation (modifiée) de l'historien Tite-Live (59 av J.C - 17 ap J.C), qualifiant ainsi le peuple des Volsques qui occupait la région dans l'Antiquité.

            Frosinone (ville) : l'inscription en latin "Bellator Frusino" qui se traduirait aujourd'hui par "Frosinone, la guerrière" est le surnom que lui avait donné le poète et politicien romain Silius Italicus au Ier siècle avant J.C. dans une œuvre sur la IIe Guerre Punique, à propos de sa résistance face à l'avancée de Hannibal sur la Via Latina vers Rome.

            Foligno : contrairement aux apparences, le blason ne fait aucunement référence à l'Ordre du Temple avec cette croix pattée de gueules sur fond d'argent, ni non plus, à la ville de Florence avec cette fleur de lis d'or "florencée" (car agrémentée de tiges et de boutons floraux). Ce blason remonterait au milieu du XVe siècle et était au départ composé de deux écus distincts accolés, qui n'en font plus qu'un désormais. source textuelle : www.comune.foligno.pg.it

            la ville de Frosinone (FR)
            Foligno (PG)


            Province 
            de Pérouse / Perugia = PG
             (Région de l' Ombrie)

            Région d' Ombrie : un logo plutôt qu'un blason, on peut le regretter, nous connaissons bien cela en France également... surtout que celui-ci est très abstrait ! et pourtant, ces formes géométriques rouges sur fond argent représentent de façon stylisée, les trois "cierges", des énormes et lourds piliers de bois supportant la statue de saints, portés lors de la procession de la Festa dei Ceri (Fête des cierges) ou Corsa dei Ceri (Course des cierges), qui est une fête religieuse renommée (devenue folklorique) se déroulant à Gubbio en Ombrie dans la province de Pérouse. Elle a lieu le 15 mai de chaque année.


            Région de l'Ombrie
             Regione Umbria


            8eétape - Samedi 17 Mai 2014 :Foligno - Montecopiolo


            Montecopiolo (PU)

            Province 
            de Pesaro e Urbino= PU
             (Région des Marches)


            Province de Pesaro et Urbino  : ce blason "parti" est composé tout logiquement par la réunion des blasons des villes de Pesaro, à gauche et d' Urbino, à droite ! une méthode de composition très répandue dans l'héraldique civique italienne, à l'image de l'emblème du Latium, déjà vu plus haut.

            Région des Marches : un logo en forme d'écu, mais c'est quand même un logo, dont le motif central montre l'initiale "M" pour Marches, avec sa jambe gauche formée par un pic stylisé (l'oiseau, un pic vert plus précisément : Picus viridis ),  oiseau totémique représentant l'ancien peuple des Picéniens qui occupait cette région à l'Âge de Fer, avant la Rome antique.

            Région des Marches
             Regione Marche


            9eétape - Dimanche 18 Mai 2014 :Lugo - Sestola



            Province 
            de Ravenne / Ravenna = RA
             (Région d'Emilie-Romagne)

            Lugo :  "De gueules à la croix latine d'argent retranchée et pommetée en chef et sur les côtés, pattée en pointe, accompagnée dans le canton dextre d'une colombe volante d'argent , un rameau d'olivier d'or dans le bec". Ce blason est à l'origine celui de l'Archevêché de Ravenne qui possédait le territoire de Lugo. La colombe représente à ce titre le Saint Esprit divin.
            source textuelle : www.rionemadonnadellestuoie.it ,  et iconographique : www.tsc4.com/archiviocapitolaremo

            Sestola : Ce village de montagne, est situé non loin du point culminant du massif de l'Apennin du Nord , le Monte Cimone (2165 m.) C'est aussi une station de sports d'hiver réputée et le vieux village est dominé par un éperon rocheux et une ancienne forteresse qui sont représentés symboliquement dans le blason.


            Lugo (RA)
            Sestola (MO)


            Province 
            de Modène / Modena = MO
             (Région d'Emilie-Romagne)

            Région d'Émilie-Romagne : encore un logo, étudié pour identifier facilement l'administration régionale, selon un des critères des commanditaires.  Dessiné par l'architecte milanais Matteo Piazza, il a été sélectionné en 1984 à la suite d'un concours. La zone verte correspond au contour géographique de la région (voir la carte ci-dessous) avec des lignes plus douces et plus épurées.  

            Région d'Emilie-Romagne
             Regione Emilia-Romagna



            Lundi 19 Mai 2014 :repos à Modène, pas d'étape


            Pour suivre en temps réel  la course , je vous invite à consulter le site officiel → ICI



            Rendez-vous mardi prochain pour la suite ....

            Crédits :
            carte : www.gazzetta.it
            blasons (vous pouvez visualiser la provenance 
            des dessins en passant la souris sur les images):
            www.comuni-italia.it
            it.wikipedia.org
            www.araldicacivica.it (dessins de Massimo Ghirardi)

            merci à eux.



                   Herald Dick
             

            Ukraine : ses divisions administratives, ses blasons et emblèmes - 3ème et dernière partie : les oblasts du Centre

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             L  e pays vit actuellement un tournant de son histoire, où sa souveraineté est mise au défi par des groupes et milices séparatistes pro-russes à l'Est et indirectement par la Russie elle-même qui excite ces rébellions nationalistes. Malgré les résultats du simulacre de référendum organisé à la va-vite le 11 mai dernier pour contrer les vraies élections qui auront lieu le 25 mai, les insurgés sans doute minoritaires, tirent la région et tout le pays irrémédiablement vers une guerre civile et un conflit international où des milliers de civils devraient encore payer de leur vie. L'Ukraine ça produit du blé, mais pas de pétrole ... N'est pas le Koweït qui veut !

             J'ai fait déjà quelques petits rappels historiques lors des volets précédent  →◙  pour tenter de comprendre, par la symbolique, la structure complexe de ce pays, qui est désormais plus qu'en mutation, mais en voie de refonte complète ou... en voie d'éclatement. 

            Nous terminons ce dossier avec la zone Centrale, composée de 8 oblasts ainsi que le district municipal de la capitale, Kiev. C'est à Kiev qu'ont eu lieu les principaux mouvements et affrontements, depuis la Révolution Orange de 2004-2005, et où la bagarre entre pro-européens et pro-russes se perpétue jusqu'à ces dernières semaines. Avec un status-quo sans vainqueur pour le moment, et une alternance politique à la tête du pays qui n'a rien apporté au peuple. En tout cas pas la paix !


            Je remets encore une dernière fois la carte linguistique qui permet de mieux comprendre la composition de la société ukrainienne:



            Région n° 1 -Oblast de Jytomyr ou Zhytomyr  - Житомирська область  

            armoiries de l'oblast de Jytomyr
            (depuis avril 2003)
            drapeau de l'oblast de Jytomyr (depuis 2003)

            Les armoiries, au champ de gueules à un filet en croix d'or, rappellent dans chaque quartier les différentes parties des anciens territoires historiques : en 1 : l'archange Saint-Michel pour la Rus' de Kiev, en 2 : le cavalier Pogonia de Polésie ou le Vytis du Grand-Duché de Lituanie, en 3 : la croix pattée de Volhynie, en 4 : le soleil de Podolie. Sur le tout en écusson : les armes de la ville de Jytomyr . L'écu est surmonté d'une couronne murale et soutenu d'une tresse végétale en forme de couronne faite d'épis de seigle, de tiges et de fleurs de lin et de cônes de houblon, les produits de l'agriculture locale.

            emblème de la capitale : Jytomyr / Житомир ; 
              en anglais : Zhytomyr  ; en polonais :Żytomierz
             "d'azur au château ouvert d'argent à trois tours crénelées"
            ce motif du château ouvert remonte à l'époque de la Russie
             impériale, en 1796.

            _______
            Histoire de l' oblast de Jytomyr


            Ce territoire était pour la plus grande partie dans l'ancienne Province de Volhynie, que nous avons déjà découvert dans le volet précédent, voir ici →

            premières armoiries de l'oblast de Jytomyr en 2002,
            cet emblème, objet de critiques sur ses qualités héraldiques,
             à juste titre, a été très vite remplacé par l'actuel en 2003

            Pour lire la suite,cliquer sur le lien ci-dessous :


            Région n° 2 -Oblast de Vinnytsia - Вінницькаобласть

            armoiries de l'oblast de Vinnystsia
            (depuis juillet 1997)
            drapeau de l'oblast de Vinnystsia (depuis 1997)
            armoiries de la capitale :Vinnytsia / Ві́нниця 
            "de gueules à l'hameçon double terminé par une croix latine d'argent, soutenu par deux sabres cosaques en sautoir
             du même métal"-ce blason à l'hameçon et aux sabres remonte lui aussi à l'époque de la Russie impériale , en 1796.
             Depuis 1993, l'écu est tenu par un guerrier lituanien à dextre et un cosaque à senestre
            _______
            Histoire de l' oblast de Vinnytsia

            Le territoire actuel de Vinnystia était jusqu'à la fin du XVIe siècle, occupé exclusivement par la Podolie dont le symbole héraldique est un soleil rayonnant. Puis, jusqu'en 1795, la Podolie a été scindée en deux pour créer la province (voïvodie) de Braclaw ( aujourd'hui Bratslav) dont le symbole héraldique est une croix pattée chargée d'un écusson avec un croissant contourné. Nous retrouvons ces meubles dans les emblèmes actuels (ci-dessus). Pendant la souveraineté de l'Empire Russe, la province de Podolie a été reconstituée et celle de Bratslav a disparu..

            Principauté de Podolie dans le
            Grand-Duché de Lituanie (1350-1434)
            armoiries de la voïvodie de Podolie dans
             l' Union du Royaume de la Pologne et
            du Grand-Duché de Lituanie (1434-1793)

            armoiries de la voïvodie de Bracław (Bratslav)
            dans l' Union du royaume de la Pologne
            et du Grand-Duché de Lituanie (1566-1795)
            armoiries du Gouvernorat de Podolie dans l'Empire de Russie - 1856
            Après le troisième partage de la Pologne en 1795, la Podolie est rattachée à la Russie.
            En 1922 elle est intégrée dans la  République socialiste soviétique d'Ukraine.
            fragment de carte de la région en 1880 avec les Provinces de la Russie impériale


            Région n° 3 -Oblast de Kiev ou Kyïv  - Київськаобласть


            armoiries de l'oblast de Kiev
            (depuis février 1999)
            drapeau de l'oblast de Kiev

             La symbolique de la région de Kiev se démarque de celle de la ville, par le fait qu'elle fait référence à la légende de Saint Georges chevalier, alors que la ville a depuis des siècles comme saint patron : Saint Michel. L'écu est timbré d'un diadème d'or à 9 médaillons portant des icônes religieuses et des effigies de princes kiévains : le Christ, le prince Vladimir, le prince Yaroslav, la princesse Olga, etc... Il est soutenu par des branches de chêne et des épis de blé entrelacés.

            armoiries de la capitale : en russe :  Kiev / Киев, 
             en ukrainien : Kyïv / Київ 
            "d'azur à l'archange Saint Michel d'argent rehaussé d'or, 
            portant une cape de pourpre, nimbé d'or, tenant dans la
             main droite une épée d'or et dans la main gauche un bouclier 
            d'argent à la croix et à la bordure d'or" - version de 1995
             L'histoire des armoiries remonte à la principauté médiévale
             de la Rus ' de Kiev, où l'Archange Michael protecteur a été
             représenté sur les sceaux utilisés par les grands princes de Kiev.


            _______
            Histoire des oblasts de Kiev et de Tcherkassy

            Monogrammes (ancien et actualisé) de la Principauté ou Rus' de Kiev,
            monarchie puissante à l'origine de la future Russie qui a dominé la région
            de 860 jusqu'au début du XIIIe siècle. C'est ce monogramme princier médiéval
            qui a donc donné ce curieux trident, emblème national de l'Ukraine.
            armoiries de la voïvodie de Kiev dans
             l' Union du Royaume de la Pologne et
            du Grand-Duché de Lituanie (1471-1793)
            l'archange Michel porte l'épée abaissée dans la main 
            droite et son fourreau dans la main gauche
            armoiries du Gouvernorat de Kiev dans l'Empire de Russie - 1856
            Après le troisième partage de la Pologne en 1795, Kiev est rattachée à la Russie.
             En 1922 elle est intégrée dans la  République socialiste soviétique d'Ukraine.


            Région n° 4 -Oblast de Tcherkassy Черкаськаобласть

            armoiries de l'oblast de Tcherkassy
            (depuis janvier 1998)
            armoiries de l'oblast de Tcherkassy (depuis 2001)
            Sur un champ d'azur, un besant ( disque solaire) entouré de trois épis de blé disposés en cercle, le tout d'or. L'écu bordé d'une filière de gueules et d'or, est soutenu par un ensemble de motifs végétaux et un plastron orné en pointe d'un sabre cosaque et d'une masse d'armes, le tout d'une couleur non héraldique: bistre. L'écu est timbré d'un médaillon octogonal de gueules chargé du portrait en négatif d'argent du grand  poète de langue ukrainienne Taras Chevtchenko (1814-1861). Cette composition, qui s'écarte un peu des règles fondamentales de l'héraldique n'en demeure pas moins globalement très réussie et spectaculaire. Les auteurs de cet emblème se nomment Alexandre et Nicolas Telezhenko.

            armoiries de la capitale :  Tcherkassy / Черкаси
            "coupé d'azur au cosaque de carnation vêtu et coiffé de gueules
            portant un fusil de sable sur son épaule droite, et un sabre d'argent
             à la ceinture, et de gueules au cheval courant, contourné, d'argent".
            Ce blason remonte à la période de la Russie impériale, mis à part 
            que le quartier supérieur était chargé de l'archange Saint Michel, 
            emblème de Kiev. Le cosaque a été un moment sur le cheval 
            (ci-dessous vers 1843) avant de remplacer en 1995 l'effigie
             de Saint Michel, tel qu'on le voit ici.




            Région n° 5 -Oblast de Kirovohrad  - Кіровоградськаобласть

            armoiries de l'oblast de  Kirovohrad
            (depuis 1998)


            drapeau de l'oblast de  Kirovohrad (depuis 1998)






            L'aigle qui figure sur ces emblèmes a pour origine une découverte archéologique : il s'agit d'un objet en or trouvé dans un tumulus (une tombe) scythe (ci-contre).
             Les Scythesétaient un peuple nomade qui occupait l'Asie centrale dans la haute Antiquité (VIIe-IIIe s. av JC).
             Dans sa symbolique actuelle, cet aigle a acquis des valeurs plus "chrétiennes" : celles du courage, de la générosité,  de la justice , du pouvoir et de  l'autorité

            armoiries de la capitale : Kirovohrad / Кіровогра́д , en russe : Kirovograd /Кировоград
            "d'or à la champagne de gueules chargé d'un pairle inversé d'azur brochant, 
            au plan de forteresse bastionnée d'or à six bastions en étoile dessinés de sable,
             chargé au cœur du monogramme "C E" de l'impératrice Catherine II de Russie, de gueules,
             l'ensemble brochant sur le tout". Tenants : deux cigognes blanches (Ciconia ciconia)
            Le plan de la citadelle est celui de Sainte Elizabeth datant de la fin du XVIIIe s.

            _______
            Histoire de l' oblast de Kirovohrad

            Le territoire de Kirovohrad était d'abord dans la province de Kiev pendant la domination polono-lituanienne (voir ci-dessus) puis après 1795, il est transféré au Gouvernorat de Kherson sous l'Empire de Russie ( voir le premier volet de cette série).
            Gouvernorat russe de Kherson - 1878


            Région n° 6 -Oblast de Tchernihiv  - Чернігівська область (ukrainien) - Черниговская область(russe)


            armoiries de l'oblast de Tchernihiv
            (depuis août 2000)
            drapeau de l'oblast de  Tchernihiv (depuis 2000)

            Les nouvelles armoiries rappellent, avec cette aigle bicéphale l'ancienne principauté médiévale (voir ci-dessous) dont le blason s'est maintenu, avec quelques changements de couleurs, pendant la domination de l'Union de la Pologne et de la Lituanie. Elles se différencient ainsi désormais du blason de la ville capitale où l'aigle n'a qu'une seule tête. Toutefois, pendant la souveraineté de l'Empire russe (voir ci-dessous), ville et province avaient le même blason : l'aigle simple tenant une croix à longue hampe. L'écusson central porte le "chiffre" ou monogramme du prince Mstislav Vladimirovitch de Tchernigov, fondateur de la principauté au XIe siècle, issu de la grande dynastie kievaine des Riourik .

            armoiries de la capitale : Tchernihiv / Чернігів
            en russe :Tchernigov / Чернигов 
            "d'argent à l'aigle de sable, becquée, membrée
            et couronnée d'or, languée et allumée de gueules,
            tenant dans sa serre senestre une croix
            de procession tréflée d'or, en bande, brochant".


            _______
            Histoire de l' oblast de Tchernihiv


            armoiries de la Principauté de Tchernigov
            (XIe s. -1401)
            armoiries de la voïvodie de Czernihów dans
             l' Union du Royaume de la Pologne et
            du Grand-Duché de Lituanie (1434-1793)

            armoiries du Gouvernorat de Tchernigov dans l'Empire de Russie - 1856
            Après le troisième partage de la Pologne en 1795, Tchernigov est rattachée à la Russie.
             En 1922 elle est intégrée dans la  République socialiste soviétique d'Ukraine.




            Région n° 7 -Oblast de Poltava  -   Полтавськаобласть (ukrainien) - Полтавская область(russe)

            emblème / armoiries de l'oblast de Poltava
            (depuis janvier 1998)
            drapeau de l'oblast de Poltava (depuis 2000)

             Je ne vais pas écrire tout le blasonnement de ces armoiries qui sont très compliquées, mais juste quelques mots sur la symbolique.
             Le diamant de pourpre porte les symboles de la capitale Poltava (ci-dessous) et le château lui, vient du blason d'une autre ville : Lokhvytsia. La croix d'or sur fond bleu était le symbole du régiment de Cosaques de cette région. Le fer à cheval et le cœur de gueules sont également des symboles en rapport avec les tribus cosaques. La gerbe de blé est là pour les traditions et les richesses naturelles de la région.
             Et pour finir l'écu est surmonté de la couronne murale, signe de l'autorité régionale et du nom "Полтавщина" pour l'origine de Poltava et soutenu par une couronne de feuilles et de baies de viorne obier (Viburnum opulus), un arbuste,   avec un ruban aux couleurs de l'Ukraine entrelacé.
            armoiries de la capitale : Poltava / Полтава
            "de pourpre à un arc et une flèche posés en pal, accompagnés
             de quatre étoiles à six branches dans chaque canton , le tout d'or". 
            Le nom de la ville en cyrillique "Полтава" surmonte l'écu.
            La pourpre était une couleur très appréciée par les cosaques pour leurs vêtements et les bannières, un signe de noblesse et de courage.

            _______
            Histoire de l' oblast de Poltava

            Le territoire de Poltava était comme le précédent une partie de la province de Kiev sous la souveraineté polono-lituanienne (voir ci-dessus) puis après 1795 , l'administration impériale russe en fera une province appelée Gouvernorat.

            armoiries du Gouvernorat de Poltava dans l'Empire de Russie - 1878
            Après le troisième partage de la Pologne en 1795, Poltava est rattachée à la Russie.
             En 1922 elle est intégrée dans la  République socialiste soviétique d'Ukraine.
            Ce tableau mystérieux au premier abord, est ce que peut appeler "un trophée d'armes"héraldique,
             un sujet assez courant en Russie. Ici, il commémore la victoire du tsar Pierre Ier le Grand
             sur les Suédois à la bataille de Poltava en 1709. On y voit donc deux épées de gueules
             en sautoir et deux bannières de sinople au monogrammes d'or de Pierre pour symboliser cette bataille;
             la pyramide de sable est là pour honorer la mémoire les morts, chargée de l'ourobouros d'or
             ( un serpent enroulé sur lui-même) qui est un symbole du renouveau ou de l'éternel cycle
             de la vie et de la mort.
            une version postérieure des armoiries du Gouvernorat de Poltava - 1878-1918



            Région n° 8 -Oblast de Soumy Сумськаобласть (ukrainien) - Сумская область(russe)

            armoiries de l'oblast de Soumy
            (depuis août 2000)
            drapeau de l'oblast de Soumy (depuis 2000)
                  Quatre symboles sont visibles dans ces emblèmes :
            - les couleurs bleue et jaune pour l'Ukraine.
            - le casque médiéval d'or et d'argent pour le rappel historique de la Rus' de Kiev, et le patrimoine qui en résulte.
            - l'épi de blé d'or pour l'agriculture, l'attachement à la terre et le travail
            - la croix tréflée d'or pour la spiritualité et sa transmission de génération en génération.

            armoiries de la capitale : Soumy / Суми 
            "d'argent à trois besaces de sable, les cordons et les boutons d'or, 
            posées 2 et 1"-Ce sont des armes  dont l'origine remonte 
            à la Russie impériale , en 1781;  les sacs représentent les besaces 
            que portaient à la ceinture les Cosaques du régiment de Soumy.

            _______
            Histoire de l' oblast de Soumy

            Le territoire de Soumy était comme les deux précédents une partie de la province de Kiev pendant la domination polono-lituanienne (voir ci-dessus) puis après 1795, il est transféré au Gouvernorat de Kharkhov sous l'Empire de Russie (voir le premier volet de cette série).
            Gouvernorat russe de Kharkov - 1878


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            Place Maïdan à Kiev : la colonne de Saint Michel Archange
            et le drapeau ukrainien - image : http://les-yeux-du-monde.fr

             Il me tenait à cœur de terminer le sujet avant les élections présidentielles ukrainiennes du 25 mai 2014.  En effet le maintien de ces élections est en lui-même un défi pour les dirigeants politiques ukrainiens car des incidents sont à craindre dans beaucoup de villes ralliées à la rébellion pro-russe.
             Et quelque soit le résultat, c'est bien après que les choses sérieuses vont vraiment se dessiner: ou bien un compromis honorable sera trouvé et un traité sera signé, ou bien ce sera le chaos. La communauté internationale plaque ses mains sur ses yeux et écarte timidement deux doigts pour jeter un regard impuissant sur ce pays, isolé, abandonné à son sort. Comme un jeune taureau inexpérimenté qui va entrer dans l'arène pour le show, susceptible d'être désintégré par son voisin surarmé et belliqueux, au moindre incident diplomatique ou militaire...  Un air de "déjà vu" en concentré, comme dans les années 1936/1939 si on y rajoute les J. O. de Sotchi à la gloire du maître de la Russie et les parades militaires gigantesques pour montrer ses muscles ! 
              

            удачіі надії ! Україна (bonne chance et bon espoir, Ukraine).


             
            Crédits :
            www.heraldicum.ru
            http://geraldika.ru
            http://www.heraldry.com.ua/
            http://ru.wikipedia.org/wiki
            http://uk.wikipedia.org/wiki


                       хералд дихк
             

            Il Giro d'Italia 2014 - le Tour d'Italie en blasons : Émilie-Romagne - Ligurie - Piémont

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            Quatrième rendez-vous sur mon blog (voir le précédent épisode → ICI) pour une illustration originale de cette épreuve cycliste de printemps, commencée en Irlande, situation inhabituelle pour une épreuve organisée par l'Italie. Nous repartons maintenant de Modène, dans l'ancienne province d'Émilie. Direction la côte ligure bordant le golfe de Gênes, en retraversant encore une fois le massif de l'Apennin et pour finir avec une étape spéciale dans la région du Piémont.

            Voici la carte générale du tracé et dans le cartouche : les trois étapes concernées.


            Région d'Emilie-Romagne
             Regione Emilia-Romagna
            10eétape - Mardi 20 Mai 2014 :Modena / Modène - Salsomaggiore Terme


            Province 
            de Modène / Modena = MO
             (Région d'Emilie-Romagne)

            Modena / Modène : le blason "d'or à la croix d'azur" porté aussi par la ville voisine de Parme, est comme on peut s'en douter avec ce graphisme très simple, d'origine très ancienne. En effet, beaucoup de villes du nord de l'Italie portent une simple croix dans leur blason : Milan, Gênes, Padoue, Mantoue, Vérone, Alessandria, Lodi, etc... Elle a pour origine un signe commun de ralliement de ces cités à la Ligue lombarde aux XIIe et XIIe siècles, qui était un mouvement politique et militaire de résistance à l'hégémonie des Empereurs germaniques sur le sol de l'Italie du Nord. La première preuve documentaire de ce blason pour Modène remonte à 1327 avec une enluminure montrant Saint Geminiano, évêque de Modène au IVe s., à cheval, celui-ci couvert d'un manteau jaune avec des croix bleues. La différence avec le blason de Parme réside dans les deux tarières (outils de perçage à deux mains) en sautoir et soutenant l'écu. Elles apparaissent, isolées, sur des sceaux de la ville à partir de 1525 avant d'être intégrées aux armoiries. La devise latine "Avia pervia" est apparue un peu plus tard en 1561. Elle signifie en gros que des lieux inaccessibles sont devenus accessibles, grâce aux tarières qui ont creusé un passage. Cette symbolique est devenue pour nous, aujourd’hui tout de même assez obscure.


            Modena / Modène (MO)
            Salsomaggiore Terme (PR)

            Salsomaggiore Terme : son nom indique que cette petite ville proche de Parme est réputée comme station thermale, connue depuis les Romains et les Celtes pour ses eaux minérales et salées (salso en italien veut dire "salé" ). La salamandre avec sa patience (les flammes) a une symbolique propre pour sa supposée résistance au feu et au sel. Or le soufre et le sel sont des composants importants des eaux de la région qui ont fait sa fortune à partir du XIXe siècle et la vogue du thermalisme pour ses vertus curatives.

            Province 
            de Parme / Parma = PR
             (Région d'Emilie-Romagne)



            11eétape - Mercredi 21 Mai 2014 : 
             Collecchio - Savona / Savone



            Collecchio (PR)
            Savona / Savone (SV)

            Province 
            de Savone / Savona = SV
             (Région de Ligurie)


            Région de Ligurie
             Regione Liguria


            Région de Ligurie :  le logo représente une caravelle génoise stylisée, la voile rectangulaire est frappée des armes de la ville de Gênes (d'argent à croix de gueules) avec quatre étoiles à six branches désignant les quatre provinces de Gênes, Imperia, La Spezia et Savone. Cet emblème rappelle que l'ancienne République de Gênes a été un empire maritime très important du XIIIe au XVe siècle, en concurrence avec sa rivale, Venise, et que sa flotte militaire et commerciale était sa principale force.




            12eétape - Jeudi 22 Mai 2014 :Barbaresco - Barolo
            (étape contre la montre individuel)

            Province 
            de Cuneo / Coni = CN
             (Région de Piémont)
            Province de Coni (Cuneo) : Ici encore , nous avons un "blason-puzzle", il est écartelé et composé des blasons de quatre villes importantes de la Province : en 1 : Cuneo (simplifié); en 2 : Alba ; en 3 : Saluzzo et en 4 : Mondovi.


            Barbaresco (CN)
            Barolo (CN)


            Région de Piémont : L'emblème de la Région du Piémont a une forme carrée avec une croix d'argent sur ​​un champ de gueules et un lambel d'azur à trois pendants. C'est malgré tout un objet héraldique.  En effet, il tient son origine de l'ancien blason d'Amédée VIII, en 1424, le premier Duc de Savoie, établi comme prince de Piémont, titre donné à l'héritier de la famille, en ajoutant le lambel (brisure la plus noble souvent utilisée comme un signe de primogéniture) en chef du blason de Savoie. Les trois pendants du lambel rappellent les grandes familles qui ont gouverné le Piémont: Anjou, Savoie-Achaïe, Savoie. Le lambel est bleu (azur), la couleur d'origine choisie par la maison de Savoie.
            Région du Piémont
             Regione Piemonte


            Pour suivre en temps réel  la course , je vous invite à consulter le site officiel → ICI

            Rendez-vous vendredi prochain pour la suite ....

            Crédits :
            carte : www.gazzetta.it
            blasons (vous pouvez visualiser la provenance 
            des dessins en passant la souris sur les images):
            www.comuni-italia.it
            it.wikipedia.org
            www.araldicacivica.it (dessins de Massimo Ghirardi)

            merci à eux.



                   Herald Dick 
             

            Le million !

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            c'était en 2012
            puis en 2013
            et bientôt  : le 16 juin 2014
            voici un petit "mur d'images" provenant de mes divers sujets, n'essayez pas de cliquer dessus elles sont rassemblées là juste pour le décor et de manière aléatoire ! pour le plaisir ....

            Il Giro d'Italia 2014 - le Tour d'Italie en blasons : Piémont - Lombardie

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            Cinquième rendez-vous sur mon blog (voir le précédent épisode → ICI) pour une illustration originale de cette épreuve cycliste de printemps, commencée en Irlande, situation inhabituelle pour une épreuve organisée par l'Italie. Nous sommes maintenant dans le Piémont, aux pieds des montagnes comme son nom l'indique. Mais nous n'allons pas vivre encore de grosses difficultés en terme d'ascension si ce n'est trois arrivées au sommet. Durant ce périple nous allons quitter le Piémont pour la Lombardie.

            Voici la carte générale du tracé et dans le cartouche : les trois étapes concernées.

            Région du Piémont
            regione Piemonte

            13eétape - Vendredi 23 Mai 2014 : 
            Fossano - Rivarolo Canavese


            Province 
            de Cuneo / Coni = CN
             (Région de Piémont)

            Fossano : Le blason " fascé de sable et d'argent" est chargé d'un écusson aux armes des Ducs de Savoie  aux XVIe - XVIIe siècles. En 1566, le duc de Savoie Emmanuel-Philibert accorde à Fossano le titre de "ville" (citta en italien) et en récompense de sa fidélité, la devise latine  "Fidelitatis insignes". Le superbe château de Fossano était la résidence des Princes d'Achaïe-Savoie au XIVe siècle.


            Fossano (CN)
            Rivarolo Canavese (TO)





            Province 
            de Torino / Turin = TO
             (Région de Piémont)
            Province de Turin (Torino) : Le blason de la province "de gueules à la croix d'argent chargé en chef d'un lambel à trois pendants d'azur" est la version héraldique  de l'emblème de la Région du Piémont qui est ( voir plus haut) un logo de forme carrée reprenant la même symbolique.  Je rappelle donc son origine  : l'ancien blason d'Amédée VIII, qui en 1424,  est le premier Duc de Savoie, et  prince de Piémont, titre donné à l'héritier de la famille, en ajoutant le lambel (brisure la plus noble souvent utilisée comme un signe de primogéniture) en chef du blason de Savoie. Les trois pendants du lambel rappellent les grandes familles qui ont gouverné le Piémont: Anjou, Savoie-Achaïe, Savoie. Le lambel est bleu (azur), la couleur d'origine choisie par la maison de Savoie.


            14eétape - Samedi 24 Mai 2014 :Agliè - Oropa


            Agliè (TO)



            Sanctuaire de Sacro Monte de Oropa
            lieu d'arrivée de l'étape sur le territoire de 
             la commune de Biella (BI)  
            Biella (BI)

            Oropa : Le Mont Sacré d'Oropa est un sanctuaire catholique localisé dans la commune de Biella, C'est un ensemble de 19 chapelles situées le long des murs du sanctuaire. Sa construction a commencé en 1617, près du sanctuaire de la Vierge Noire d'Oropa, un des plus anciens du Piémont et l'un des plus connus des Alpes → .

            Biella : La plus ancienne mention du blason de Biella remonte à 1344. L'arbre est dans certaines sources un orme, ou un bouleau, et pour d'autres un hêtre qui est une essence plus répandue dans les montagnes proches de la cité. L'ours qui a été choisi est (était) le représentant le plus "noble", féroce et courageux à la fois, du bestiaire présent dans la région, au détriment de l'aigle ou du lion plus fréquents en héraldique, le second inexistant dans la faune locale... Source textuelle : www.biellaclub.it
             Le parti pris de représenter très souvent les éléments "au naturel" est parfois regrettable, mais il faut s'y habituer. Cette vision de l'héraldique très naturaliste est très répandue en Italie, c'est culturel.
            A titre de comparaison, le blason de la Province, ci-dessous, est plus conforme aux préceptes du dessin héraldique. Nous verrons que dans la région du Trentin-Haut-Adige, l'ancien Südtirol autrichien, de culture plus germanique, tout est très différent.

            Province 
            de Biella = BI
             (Région de Piémont)



            15eétape - Dimanche 25 Mai 2014 : 
            Valdengo - Plan di Montecampione




            Valdengo (BI)
            station de montagne de Montecampione
            lieu d'arrivée de l'étape sur le territoire des
             communes de Pian Camuno et Artogne (BS) 


            Pian Camuno (BS)
            Artogne (BS)

            Montecampione  : est une station de sports d'hiver dont le domaine skiable est partagé sur le territoire des communes de Pian Camuno et de Artogne, dans la Valle Camonica (province de Brescia) .

            Province 
            de Brescia = BS
             (Région de Lombardie)
            Province de Brescia : Encore une fois nous avons un "blason-puzzle", il est écartelé avec un écusson central, et composé des blasons de cinq villes importantes de la Province : en 1 : Chiari ; en 2 : Breno ; en 3 : Verolanuova ; en 4 : Salò  et sur le tout 5 : Brescia.

            Région de Lombardie
            regione Lombardia


            Région de Lombardie :  Encore une fois, on pourra regretter l'usage de ce logo bizarre au lieu d'armoiries conventionnelles qu'un bon nombre de régions ont adopté. Mais ici, en raison de la force symbolique (insoupçonnée) de ce signe en forme de croix ronde et oblique, il faut bien admettre l'évidence quand on a l'explication, que le logo était une bonne solution.
             Ce motif vaguement floral rappelle la préhistoire de la région. La "Rosa camuna" (la rose camuna) c'est son nom, est caractéristique d'un peuple le l'Âge de fer, les Camuni (Camunni en français)  qui a été trouvée sur plusieurs gravures rupestres de la région, notamment à Nadro , dans le Val Camonica, près de Brescia . Le logo de la Rosa camuna a été réalisé par Pino Nappe, Bob Noorda, Bruno Munari et Roberto Sambonet en 1975, et est devenu le symbole de la Région de Lombardie, qui est dépositaire de la marque et réglemente son utilisation. 




            Lundi 26 Mai 2014 :repos à Ponte di Legno, pas d'étape



            Pour suivre en temps réel  la course , je vous invite à consulter le site officiel → ICI

             Rendez-vous mardi prochain pour la suite ....

            Crédits :
            carte : www.gazzetta.it
            blasons (vous pouvez visualiser la provenance 
            des dessins en passant la souris sur les images):
            www.comuni-italia.it
            it.wikipedia.org
            www.araldicacivica.it (dessins de Massimo Ghirardi)

            merci à eux.



                   Herald Dick
             

            Il Giro d'Italia 2014 - le Tour d'Italie en blasons : Lombardie - Trentin-Haut Adige - Vénétie

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            Sixième rendez-vous sur mon blog (voir le précédent épisode → ICI) pour une illustration originale de cette épreuve cycliste de printemps, commencée en Irlande, situation inhabituelle pour une épreuve organisée par l'Italie. Nous poursuivons avec une étape qui avait été programmée dans la saison 2013 du Giro (la 19ème étape : Ponte di Legno / Val Martello) et que les organisateurs avaient été obligés d'annuler le matin même en raison de conditions climatiques épouvantables : froid et importantes chutes de neige.
             Les choses sérieuses sont maintenant enclenchées avec ce parcours dans les Alpes orientales italiennes qui comprend quelques cols au-dessus de 2.500 m. d'altitude. En résumé : deux étapes de haute montagne et une étape intercalée plus "cool" sur les routes de Vénétie.

            Voici la carte générale du tracé et dans le cartouche : les trois étapes concernées.



            Région de Lombardie
            regione Lombardia


            16eétape - Mardi 27 Mai 2013 : 
             Ponte di Legno - Val Martello / Martelltal

            Province 
            de Brescia = BS
             (Région de Lombardie)


            Ponte di Legno : Le nom de cette petite commune lombarde de la Valle Camonica signifie en italien "pont de bois". Nous avons donc des armes parlantes pour ce qui est du champ de l'écu : "d'or au pont de bois au naturel". Le chef d'azur est chargé d'un lion ailé passant d'or tenant avec sa patte droite un livre ouvert sur lequel on devrait lire l'inscription "Pax Tibi Marce Evangelista Meus..."(voir plus bas le blason de la Région de Vénétie). Cette phrase en latin se traduit par "Que la paix soit avec toi, Marc, mon évangéliste ". Le lion ailé est en effet le symbole ou attribut de saint Marc l'Évangéliste et aussi celui de la République de Venise. 
             Mais pourquoi trouve-t-on alors ce symbole vénitien ici très loin de Venise, dans les montagnes de Lombardie ? Eh bien c'est l'Histoire qui nous en donne l'explication : de 1454 à 1796 la Valle Camonica a été une possession de la République de Venise. Sous la domination vénitienne, le lion de Saint-Marc avec le livre ouvert sous sa patte apparaît ainsi naturellement sur le blason de Ponte di Legno; il y est resté. source textuelle : http://www.icpontedilegno.it

            Ponte di Legno (BS) 




            vallée du Val Martello / Martelltal
            commune de Martello (BZ) 




            Province de 
            Bolzano = BZ
             (Région de Trentin-Haut Adige)

            Région autonome de Trentin-Haut Adige
             Regione autonoma Trentino-Alto Adige / Südtirol

            Région autonome du Trentin-Haut Adige : Jusqu'en 1918, elle formait les provinces autrichiennes du Südtirol (Tyrol du sud) et du Welschtirol (Trentin), avant d'être rattachées à l'Italie à la fin de la Première Guerre mondiale, qui a entraîné le démantèlement de l'Empire austro-hongrois. Peu à peu les noms de lieux ont été italianisés, surtout pendant la période fasciste, par exemple :  Bozen est devenue Bolzano, Trient  = Trento , etc... La langue allemande est encore largement utilisée et les noms de famille des habitants eux n'ont pas été italianisés ; c'est ainsi que l'on découvre dans les rencontres sportives des noms de skieurs italiens originaires de cette région qui peuvent surprendre : Peter Runggaldier, Kurt Sulzenbacher, Patrick Holzer, Christof Innerhofer, Manfred Moelgg, etc... !
            La région actuelle est formée de deux provinces, celle de Bolzano au nord et celle de Trente au sud. 
            Le blason est : "écartelé en 1 et 4 : d'argent à l'aigle de sable, bordée de flammes de gueules, becquée et membrée d'or, lampassée de gueules, chargée d'un kleestengel du même (pour Trente);  en 2 et 3 : d'argent à l'aigle gueules, becquée et membrée d'or, lampassée de gueules, chargée d'une tige de kleestengel d'or(pour Bolzano)". Le style héraldique de ces armoiries communales est lui aussi typiquement autrichien, épuré et dépourvu de tous les ornements extérieurs : couronnes, supports, devise, parfois très surchargés, dont les italiens sont très consommateurs, comme on peut le voir ci-dessus en comparant les deux styles.





            17eétape - Mercredi 28 Mai 2013 : 
             Sarnonico - Vittorio Veneto



            Province 
            de Trente / Trento = TN
             (Région du Trentin- Haut-Adige)

            Sarnonico : on peut se demander quel est cet animal dressé sur ses postérieurs : chat ou chien ?
            Voici le blasonnement traduit de l'italien qui va nous éclairer : "d'or au filet du même accosté de deux filets de gueules placés en barre, au lévrier rampant de gueules, la tête contournée, colleté de sable". Ce blason découle d'armoiries seigneuriales : celles des Morenberg (XIVe-XVIIIe s), nobles autrichiens qui avaient un château fort sur les hauteurs de ce pays, et dont il reste encore aujourd'hui quelques vestiges et un palais dans le village.  source textuelle :http://www.comunesarnonico.it  


            Sarnonico (TN)
            Vittorio Veneto (TV)
            Ceneda
            Serravalle
            Vittorio Veneto :  après  l'unification de la Vénétie au royaume d'Italie, la ville est née le 27 septembre 1866 de la réunion  des anciennes cités de Serravalle, célèbre sous la domination de la Sérénissime (Venise) pour la production d'armes et des activités connexes : laine et soie, et Ceneda, d'abord à la tête d'un duché lombard , puis d'un évêché (aujourd'hui encore). Le nom de Vittorio a été donné en l'honneur du premier roi d'Italie  Vittorio Emanuele II, qui a donné son approbation par arrêté royal du 22 Novembre 1866. Le suffixe «Veneto» a été ajouté définitivement en 1923, en mémoire de la célèbre bataille de Vittorio Veneto en octobre et novembre 1918 opposant une armée alliée contre celle de l'Autriche-Hongrie, juste avant l'armistice. 
            • Le blason "écartelé de gueules et d'azur  à la croix d'argent brochant" est le résultat de la fusion des deux blasons de Serravalle "d'azur à la croix d'argent" et Ceneda : "de gueules à la croix d'argent". On trouve encore ici la configuration des "armoiries à croix"  des villes d’Italie du Nord au temps de la Ligue Lombarde déjà abordée récemment pour la ville de Modène.

            Province 
            de Treviso / Treviso = TV
             (Région de Vénétie)

            Région de Vénétie
            regione Veneto
            Région de Vénétie :  inutile de préciser que cet emblème est celui de la ville et de l'ancienne République de Venise. Le lion ailé tenant un livre ouvert avec l'inscription "Pax Tibi Marce Evangelista Meus" est l'attribut de saint Marc l'Évangéliste, patron de Venise, dont les saintes reliques avaient été ramenées (volées) d'Égypte en 828 et autour desquelles sera bâtie plus tard la grande Basilique Saint-Marc que nous connaissons sur la Place du même nom. Le rachat ou le vol de reliques de saints (que l'Église nommait pudiquement "translation") était chose très courante au Moyen-Âge. En effet, les pèlerinages qui résultaient de leur adoration généraient des revenus considérables pour l'Église et les commerces de la ville "hôtesse". Pour donner un argument plausible à sa présence posthume à Venise, on a fait courir la légende que saint Marc était venu évangéliser la région vénitienne au Ier siècle dans un bateau et aurait fait naufrage dans la lagune qui allait donner naissance en 452 à la Sérénissime. Un ange lui serait alors apparu et lui aurait dit: « Paix sur toi Marc mon évangéliste, tu trouveras ici le repos ». Plus le mensonge est gros, plus on y croit, c'est ainsi.






            18eétape - Jeudi 29 Mai 2013 : 
             Belluno - Rifugio Panarotta (Valsugana)



            Province de Belluno : ce blason tiercé en pal est composé par la réunion des blasons des villes de
            Feltre, Belluno et du pays de Cadore.

            Belluno : blason : "d'azur à la croix d'or cantonnée en chef de deux dragons de gueules affrontés". Les dragons auraient une origine germanique, saxonne pour être précis. Des enseignes ou oriflammes en forme de dragon étaient portés en avant des armées durant le Haut Moyen-âge pour impressionner les ennemis, en général les envahisseurs venant de l'est comme les hongrois. source textuelle :  http://corrierealpi.gelocal.it

            Province 
            de Belluno = BL
             (Région de Vénétie)






            Belluno (BL)


            station de montagne de Panarotta
            dans le pays (vallée) de Valsugana
            lieu d'arrivée de l'étape après le passage dans
             la commune de Levico Terme (TN) 
            Levico Terme (TN)


            Levico Terme : cette petite ville thermale est située au bord d'un lac nommé lui aussi  Levico dans la vallée de Valsugana. Son blason est : "d'azur à trois colonnes doriques de calcaire rose au naturel placées l'une à côté de l'autre, surmontées d'un croissant montant figuré d'argent,  accostées d'une branche de laurier et une branche d'olivier, fruitées, au naturel, le tout lié par un listel d'argent, avec l'inscription «PAX» de sable". Outre les ornements extérieurs classiques, on déchiffre sur la banderole d'argent la devise latine : "DONEC AUFERATUR LUNA", extraite du psaume n°72 du Livre des Psaumes de la Bible, dédié au roi Salomon "Orietur in diebus eius iustitia et abundantia pacis donec auferatur luna" (En ses jours le juste fleurira, et la paix sera grande jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune). 


            Province 
            de Trente / Trento = TN
             (Région du Trentin - Haut-Adige)






            Pour suivre en temps réel  la course , je vous invite à consulter le site officiel → ICI

            Rendez-vous vendredi prochain pour la suite ....

            Crédits :
            carte : www.gazzetta.it
            blasons (vous pouvez visualiser la provenance 
            des dessins en passant la souris sur les images):
            www.comuni-italia.it
            it.wikipedia.org
            www.araldicacivica.it (dessins de Massimo Ghirardi)

            merci à eux.



                   Herald Dick
             



            Il Giro d'Italia 2014 - le Tour d'Italie en blasons : Vénétie - Frioul-Vénétie Julienne

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            Septième et dernier rendez-vous sur mon blog (voir le précédent épisode → ICI) pour une illustration originale de cette épreuve cycliste de printemps, commencée en Irlande, et qui va se terminer à quelques kilomètres de la frontière avec la Slovénie, dans une ville au passé prestigieux : Trieste.
             Mais avant le podium final sur une arrivée en plaine, il y a encore deux étapes avec des ascensions importantes et des arrivées au sommet,  dont une chronométrée en individuel, donc ce ne sont pas encore les vacances ni le repos pour les rescapés des trois semaines passées.  

            Voici la carte générale du tracé et dans le cartouche : les trois étapes concernées.



            Région de Vénétie
            regione Veneto

            19eétape - Vendredi 30 Mai 2013 : 
             Bassano del Grappa - Cima Grappa (Crespano del Grappa)
            (étape contre la montre individuel)


            Province de Vicence (Vicenza) : ce blason atypique est divisé en cinq quartiers représentant différents lieux de souvenir historiques, et au centre le blason du chef-lieu. Les monuments qui sont représentés dans chaque quartier ont été érigés à la mémoire des combats et des soldats tombés ici au cours de la Première Guerre mondiale. Ce sont des ossuaires qui recueillent les restes d'environ 85.000 soldats. Les montagnes de la province ont été en effet le théâtre de violents combats en particulier avec les batailles sur le plateau d'Asiago et de Pasubio, de la Strafexpedition  en 1916, de l'Ortigara en 1917 et du mont Grappa en 1918. L'écu est donc coupé ; parti de deux en chef : en 1, l'ossuaire dePasubio , en 2 : les armes de la ville de Vicence / Vicenza , en 3 : l'ossuaire de Cimone ; parti simple en pointe , en 1 : le mémorial militaire de l'Asiago , en 2 : le mémorial militaire du Mont Grappa(photo ci-dessous), séparés par une vergette d'or.


            Province 
            de Vicence / Vicenza = VI
             (Région de Vénétie)






            Bassano del Grappa (VI)

            Mémorial militaire du
            Mont Grappa /
            la Cima Grappa

            lieu d'arrivée de l'étape sur le territoire de la commune de
            Crespano del Grappa (TV)
            Crespano del Grappa (TV)




            Crespano del Grappa : dans le dernier volet on l'a déjà évoqué en tant que saint patron de Venise et de la Vénétie , représenté ici encore par son symbole ou attribut : le lion ailé couché en sphinx à ses pieds, et saint Marc lui-même en aube rouge, prêchant la bonne parole du Christ, son évangile à la main. Un blason qui a un aspect très pictural.


            Province de Treviso / Treviso = TV
             (Région de Vénétie)





            20eétape - Samedi 31 Mai 2013 :  Maniago - Monte Zoncolan


            Région autonome de Frioul - Vénétie Julienne
            regione autonoma  Friuli-Venezia Giulia

            Région autonome du Frioul-Vénétie Julienne : L'image de l'aigle provient d'un bas-relief datant du IIIe siècle, appartenant au patrimoine archéologique d'Aquileia / Aquilée. L'aigle, rappelons-le, guidait les colonisateurs romains.

            Province de Pordenone : Blason : "D'azur à la bordure d'or,  chargé de la déesse Concordia de carnation vêtue d'argent  tenant de sa main droite une branche d'olivier au naturel et dans la gauche une corne d'abondance d'or, remplie de fruits au naturel" ; sous la pointe du bouclier, sur la banderole d'azur, la devise latine en caractères romains est  "Concordia Parvae Res Crescunt" qui signifie "L'union fait la force",  une devise très utilisée à travers le monde, et ici accompagnant un personnage allégorique de la mythologie gréco-romaine.

            Province de Pordenone= PN
             (Région de Frioul-Vénétie Juilenne)
            Maniago (PN)
            Ovaro (UD)

            Ovaro : Blason : "parti dentelé d'argent et d'azur chargé d'un pont enjambant une rivière, surmonté à dextre d'un campanile du lieu brochant, à senestre un navet, le tout au naturel".  Ce petit village de la  Carnia , un petit pays de montagne frontalier avec l'Autriche montre ici ses attraits touristiques. Le navet ( rapa en italien, rape acide dans la région) est semble-t-il une culture traditionnelle locale.

            Col du Monte Zoncolan
            lieu d'arrivée de l'étape sur le territoire de  
            la commune de Ovaro (UD)

            Province de Udine= UD
             (Région de Frioul-Vénétie Juilenne)

            Province d' Udine : nous retrouvons l'aigle d'Aquileia / Aquilée, cité antique qui est localisée dans cette province.






            21eétape - Dimanche 1er Juin 2013 : Gemona del Friuli - Trieste (arrivée)


            Gemona del Friuli : Blason : le même que celui de la ville de Naples  "coupé d'or et de gueules". 
            Seule différence : la couronnemuraleest d'argent et formée de créneaux de type "guelfe" (en queue d'arondes)  alors que Naples a une couronne d'or à créneaux "gibelin" comme celle de Trieste à côté. Les guelfes et les gibelins sont deux partis (brigate ou sette) médiévaux qui s'opposèrent militairement, politiquement et culturellement dans l'Italie dues XIIe et XIIIe siècles.


            Gemona del Friuli (UD)
            Trieste (TS)

            Trieste : Blason français ancien:"De gueules à la hallebarde de saint Serge d'argent" ; timbré d'une couronne murale d'or. La première preuve de l'utilisation de la lance ou hallebarde de saint Serge dans les armoiries de Trieste remonte au XIIIe siècle. Elle est appelée ainsi en raison de saint Serge qui appartenait à la XVe Légion Appolinaris en tant qu' officier romain et qui fut cantonné à Trieste au IVe siècle. C' est ici qu' il se convertit au christianisme. Selon la tradition, lorsqu' il fut appelé à la Cour pour comparaître devant l' Empereur Maximin, les autres officiers et soldats chrétiens qui craignaient pour sa vie lui demandèrent un signe s' il venait à rejoindre "le Royaume des Cieux". Et c'est ainsi, toujours selon les récits anciens que, lorsqu' il fut décapité en Syrie en 303, une hallebarde apparut dans le ciel de Trieste au même moment. Ses compagnons comprirent alors qu' un nouveau "Témoin de la Foi" pouvait prier pour eux...
              Depuis le Moyen-Age on vénère une lance, dite "lance de saint Serge", dans la cathédrale de Trieste. L'arme d'acier est actuellement conservée dans le trésor de la cathédrale de San Giusto et est considérée comme imperméable à la rouille. Ce type d'arme est appelée plus précisément "épieu à la frioulane", une arme de hast typique utilisée dans la région au XIVe siècle. Cependant, il n'est pas possible scientifiquement d'établir pour celle de la cathédrale, ni son origine ni l'époque réelle à laquelle elle a été forgée. Sa forme particulière a fait qu'on l'a souvent confondue avec une fleur de lys, par ignorance de sa symbolique,  et d'ailleurs pendant la longue période où la ville était autrichienne on l'a dessinée comme une fleur de lys au bout d'un sceptre de couleur or, issant de la pointe de l'écu.   origine textuelle : http://it.wikipedia.org/wiki/

            Province de Trieste : le blason reprend le thème de la lance de saint Serge surmontant les murailles de la ville antique, au fond du Golfe de Trieste, l'extrémité septentrionale de la Mer Adriatique et aussi des Alpes Dinariques, côté terre. Un "bout du Monde" pour les Italiens situé à quelques kilomètres de l'Europe des Balkans.

            Province de Trieste = TS
             (Région de Frioul-Vénétie Juilenne)




            Pour suivre en temps réel  la course , je vous invite à consulter le site officiel → ICI

            Rendez-vous l'année prochaine  ....

            Crédits :
            carte : www.gazzetta.it
            blasons (vous pouvez visualiser la provenance 
            des dessins en passant la souris sur les images):
            www.comuni-italia.it
            digilander.libero.it
            www.viaggioinfriuliveneziagiulia.it/
            it.wikipedia.org
            www.araldicacivica.it (dessins de Massimo Ghirardi)

            merci à eux.



                             Herald Dick 
             

            Philatélie et héraldique : rétrospective France - 9e partie

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            Blasons "cachés" dans les timbres commémoratifs de France, entre 1970 et 1980.


            Si le premier timbre émis en France date de 1849, c'est au cours de l'année 1859 que l'Aigle impériale apparait pour la première fois comme motif héraldique sur des timbres français (voir l'épisode précédent → )  et par la suite il faut attendre l'année 1937 pour voir apparaître enfin le premier blason sur un timbre, très discret, dans un coin !...  (voir ici →)

            Nous poursuivons l'inventaire des timbres émis en France en rapport avec l'héraldique. Mais c'en est fini avec l'emblématique et superbe série des timbres dédiés aux blasons des provinces et des villes de France. Désormais, il faut chercher dans les éléments secondaires qui composent le timbre. Certains sont néanmoins bien mis en évidence, d'autres visibles seulement à la loupe ! Par bonheur, certains produits philatéliques autour du timbre permettent de compenser notre frustration ! Voyons cela ....




            N° 1622 - année 1970
            (Numérotation Yvert & Tellier)

            insigne et armoiries de
             la Gendarmerie Nationale
            hommage à la Gendarmerie Nationale

            Dessiné et gravé par Claude Haley



            Je vous invite à voir ou à revoir les sujets que j'avais réalisé sur
            les insignes et écussons portés par la Gendarmerie Nationale ,
            une des dernières institutions de la République française à utiliser
            l'héraldique traditionnelle pour son identification visuelle → .




            carte illustrée éditée pour le Premier Jour d'émission du timbre





            N° 1639  - 1970
            insigne de la 1ère armée française
            surnommée "Rhin et Danube"

            Maréchal de Lattre de Tassigny
            Anniversaire de la signature de l'acte de capitulation de l'Allemagne le 8 mai 1945 à Berlin

            Dessiné et gravé par Georges Bétemps


            insigne original en tissu de l'Armée Rhin et Danube
            (France 1944-1945)
            on reconnait les armes de la ville de Colmar (Alsace)
            pochette de disque vinyle édité en 1963 où un narrateur
            raconte toute l'histoire de l'armée Rhin et Danube









            N° 1642  - 1970
            blason de Lens (Pas-de-Calais)

            43e congrès de la Fédération des sociétés philatéliques françaises réunies à Lens

            Dessiné et gravé par Jacques Combet




            enveloppe Premier Jour éditée pour le timbre dédié au Congrès Philatélique de Lens
            carte  Premier Jour éditée pour le timbre dédié à Lens avec de superbes armoiries
            dessinées par Robert Louis




            N° 1643  - 1970

            La République, timbre d'usage courant, avec vignette attenante représentant le blason de Périgueux pour célébrer le transfert de l'Imprimerie des Timbres-Poste dans cette ville

            Timbre dessiné par Henri Cheffer,
            gravé par Claude Durrens,
            vignette : œuvre de Claude Jumelet.



            Enveloppes Premier Jour de la "Marianne de Cheffer de Périgueux"




            N° 1658  - 1970


            25e anniversaire de la création de l'Organisation des Nations Unies (O.N.U.)

            Dessiné et gravé par Albert Decaris





            Enveloppe Premier Jour



            N° 1686  - 1971

            blason de Sedan (Ardennes)
            Série touristique :
            Château fort de Sedan


            Dessiné et gravé par Pierre Bécquet






            le château de Sedan (XVe siècle) est l'une des plus grandes forteresses médiévales subsistant en Europe occidentale





            N° 1706 - 1972


            Paul de Chomedey de Maisonneuve,
            né en 1612 à Neuville-sur-Vanne (Aube),
            fonde le 17 mai 1642 Ville-Marie, l'actuelle ville de Montréal.
            Le blason figurant sur le timbre est celui de la commune de Neuville-sur-Vanne (Champagne).

            Dessiné et gravé
            par Pierre Becquet


            blason de Neuville-sur-Vanne (Aube)
            écartelé, en 1 et 4 : de Chomedey ;
            en 2 et 3 : de Québec
            enveloppe premier jour avec les armoiries de la ville de Montréal à gauche
            carte premier jour dédiée à Paul de Chomedey (1612-1676)





            N° 1744 - 1973


            une partie extraite des armes
            de la Maison de Coligny
            Gaspard de Coligny, noble et amiral français, né en 1519 et mort assassiné le 24 août 1572 à Paris, lors du massacre de la Saint-Barthélemy, en temps que leader des Protestants.

            Dessiné et gravé par Jacques Gauthier


            armoiries de Coligny
            (armorial de La Planche - 1669)












            Enveloppe Premier Jour



            N° 1799 - 1974
            armoiries de la Normandie


            30e anniversaire du débarquement allié en Normandie


            Dessiné et gravé par Claude Haley










            N° 1838 - 1975

            carte Premier Jour avec la plaque originale

            Journée du Timbre 1975 -
            Plaque de facteur sous la IIe République, conservée au Musée de la Poste, avec
            emblème et mentions  "République française - Administration des Postes - Service de Paris - E 3" -
            milieu du XIXe siècle




            Dessiné par Jean Pheulpin - héliogravé





            enveloppe Premier Jour avec une belle estampe en illustration




            carte postale Premier Jour
            N° 1907 - 1976


            Hommage à la Police Nationale - insigne d'époque.


            Dessiné et gravé par Georges Bétemps









             


            enveloppe Premier Jour - c'est Fernandel qui a apparemment servi de modèle au portrait de l'agent de police.





            N° 1916 - 1977

            armoiries de la province
             de Franche-Comté

            Série des Régions administratives françaises :
            la Franche-Comté

            Dessiné par Jean-Louis Castellano
            gravé par Cécile Guillame

            enveloppe Premier Jour avec le château de Montbéliard en fond de sujet





            N° 1943 - 1977


            500e anniversaire de la Bataille de Nancy en 1477,  qui opposa le Duc de Bourgogne Charles le Téméraire et le Duc de Lorraine René II, avec l'aide des Suisses. Les Bourguignons sont défaits et le duc, Charles le Téméraire y trouve la mort. Ce désastre précipite la fin des États de Bourgogne. 


            Dessiné et gravé par Albert Decaris.


            détail du timbre montrant les pennons chargés de la croix
             identifiant les troupes bourguignonnes








            croix de Saint André , emblème de la Bourgogne

            détail du timbre à gauche montrant la bannière de la Confédération suisse appelée aussi "Bernois",
            à droite détail d'une gravure appelée "Les Ours de Berne partant au Combat (1485)"
            monument commémoratif de la bataille de Nancy - Place de la Croix de Bourgogne à Nancy
            photo : Wikipedia



            N° 1944 - 1977



            500e anniversaire du rattachement de la Bourgogne en 1477, conséquence de la mort du Duc Charles à la bataille de Nancy.

            Carte Premier Jour - Le sceau de l'acte de rattachement
             représente un ange tenant en ses mains les armoiries
             du Royaume de France et celles de Bourgogne.


            Dessiné et gravé par Michel Monvoisin







            grand sceau équestre de Marie de Bourgogne - 1477


















            enveloppe Premier Jour avec le portrait du roi de France Louis XI.
            À la suite du mariage de Marie de Bourgogne, la fille de Charles et son héritière, avec Maximilien Ier de Habsbourg pour contrer le roi de France, le titre de duc de Bourgogne et le duché sont divisés en deux. Le roi Louis XI devient duc de Bourgogne avec la province de Bourgogne, et les Habsbourg d'Autriche et d'Espagne deviennent également ducs de Bourgogne avec les Pays-Bas bourguignons (actuel Benelux) et la Franche-Comté.



            À bientôt pour la suite de ce thème  ... 




                             Herald Dick 
             

            Géo héraldique #11 : petit armorial du D-Day, le 6 juin 1944 - Premier volet : les opérations aéroportées mémorisées dans les blasons des communes.

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            Avant de commencer , et pour comprendre mon concept de "Géo-héraldique", je vous renvoie aux explications de mon premier article : Géo héraldique #01 .
             Le thème, en ces jours de mémoire collective, est basé sur la plus grande opération de conquête militaire qui n'a jamais eu lieu, en un seul jour, dans l'Histoire: le parachutage et le débarquement de plus de 150.000 hommes et des milliers de tonnes de matériels dans la nuit du 5 au 6 et aux premières heures du matin le 6 juin 1944. Le tout est étendu sur un front d'environ 60 Kms composé en majorité de plages et de petites falaises, sous le feu de l'ennemi, surpris mais bien armé dans ses bunkers. Cette opération avait été nommée "Overlord"(Chef suprême en français) et dirigée par un commandement anglo-américain composé de 15 nationalités mais en majorité des américains, des britanniques et des canadiens. Puis s'en est suivi la bataille de Normandie, plus difficile que prévue, pendant deux longs mois, pour déloger l'ennemi de ce pays, mais qui a laissé des traces irréversibles dans le paysage et dans des milliers de familles à travers le monde entier.
            armoiries de la province de Normandie - carte postale dessinée par Robert Louis ( années '1950).
            écusson du SHAEF (Supreme Headquarters
            Allied Expeditionary Force) en 1944, dont le
             commandant en chef était le Général
            américain Dwight Eisenhower. Le SHAEF
            était basé en Angleterre, à Londres.
             Je ne vais pas retracer toute l'histoire, j'en suis totalement incapable et puis vous la connaissez certainement. De nombreux médias s'en sont chargés ces dernières semaines en vue de cette commémoration exceptionnelle avec entre autres une réunion de chefs d'États et de têtes couronnées.
            Par ailleurs, il existe une quantité phénoménale de littérature, de documentaires cinéma et télévision, y compris les fictions, sans compter la presse et internet qui cumulent des milliers d'heures de témoignages à découvrir.
             Et il y a encore les musées et les sites de mémoire eux-mêmes sur place qu'il faut avoir visité pour se rendre compte de ce qu'a été la vie d'enfer pour ces soldats; mais aussi pour les civils, durant ces quelques mois de 1944. Les civils, justement, nous qui nous plaignons facilement aujourd'hui avec nos petits problèmes de vie quotidienne et de pouvoir d'achat, pouvons nous imaginer ce qu'était de ne plus avoir de famille, de maison, de nourriture, d'eau, en une seule journée ou une seule nuit ?

            Je vous propose ce sujet pour illustrer, à ma manière, cette période de notre histoire, en recensant les traces qu'elle a pu laisser dans l'héraldique locale, en particulier celles des communes. Parallèlement, un petit condensé, non exhaustif, de quelques emblèmes d'unités militaires et autres symboles agrémenteront le parcours. Certains d'entre eux, remarquables, ne détonneront pas dans une étude consacrée aux blasons.


            Timbre de Jersey (2004) illustrant sur la carte, les deux zones
             de largages aériens dans le Cotentin à gauche et sur le flanc
            de Juno /Sword Beach à droite
            D'abord, chronologiquement parlant, nous commençons par les opérations aéroportées : ce sont les parachutages de soldats, et de matériels, ou déposés au sol à l'aide de planeurs, mais aussi les bombardements aériens ciblés d'objectifs militaires ou stratégiques en vue de préparer le terrain pour le débarquement. Certaines de ces opérations ont commencé la veille : le 5 juin. Elles faisaient partie de "l'Opération Neptune".


            écusson de la 1ère armée
             aéroportée alliée

            insignes des 101e et 82e divisions aéroportées américaines
            unités de parachutistes larguées dans le Cotentin
            les armoiries de la commune de Sainte-Mère-Église ( Manche)
            Dessinées par Robert Louis. Les parachutistes américains de la 82e et 101e Airborne sont matérialisés par une étoile soutenue par deux parachutes. L'église est là pour les armes parlantes, mais on se rappelle aussi pour l'anecdote (contestée) qu'un parachutiste du nom de John Steele est devenu un héros en loupant son atterrissage, alors que son parachute reste accroché au clocher de l'église pendant 2 heures au risque d'être repéré par des soldats allemands.
             Notez la date sur la banderole : 5 JUIN 1944 , nous sommes bien la veille du D-Day
            le parachutiste est toujours accroché au
            clocher de Sainte-Mère-Église !
            commune de Sainte-Mère-Église 
             ( Manche)


            Sainte-Mère-Église : d'azur à l'église d'argent, essorée d'or, chargée des lettres onciales de sable A à dextre, M à senestre, accostée en chef de deux parachutes aux suspenses desquels est appendue une étoile, le tout d'argent; à la champagne cousue de gueules chargée d'un léopard d'or, armé et lampassé d'azur.  ( En fait les lettres sont grecques et designent l'alpha Α et l'oméga Ω ! le début et la fin pour le Christ , ou toute chose en général)
             Commune décorée de la Croix de guerre 1939-1945.

            écussons de gauche à droite de la 8th U.S Air Force, le 9th Troop Carrier Command et la  9th U.S Air Force,
             unités aériennes américaines engagées dans la Bataille de Normandie
             Douglas C47 restaurés et repeints aux couleurs spéciales adoptées
            pour le D-Day, notamment ces cinq bandes blanches et noires.

            Une grande mission est confiée aux parachutistes américains dans le Cotentin pour sécuriser le pays, les routes, en particulier celles menant à Utah Beach, en vue du débarquement des soldats et du matériel, mais aussi les ponts et nœuds de communications pour accéder et libérer plus tard le port de Cherbourg, objectif primordial pour la suite de la bataille.  Cette zone est composée de nombreux marais et a été inondée volontairement par les allemands. Des batteries côtières allemandes doivent être neutralisées également.
            .
            commune de Chef-du-Pont  ( Manche)
            C'est par Chef du Pont que les troupes américaines
            des 507e et 508e régiment de parachutistes
            réussirent à traverser le marais, surprenant l'ennemi
            le 6 Juin, à 11 heures. Le pont est donc là symbolique
            à deux titres  : armes parlantes et Histoire.
            Point Km 0 de la Voie de la Liberté vers Paris
            (elle passe au sud de Paris) - cette borne 0 est située à
            Sainte-Mère-l'Eglise et matérialise le départ du parcours
            de la IIIe Armée américaine du Général Patton,
            qui prend fin à Bastogne, en Belgique.
            Ces bornes sont disposées à certaines points importants
            tout le long de la route. La flambeau est emprunté
            à la statue de la Liberté à New York.
            Chef-du-Pont : De gueules à la fleur de lis d'or surmontée de deux léopards du même, armés et lampassés d'azur et soutenue d'un pont droit de trois arches d'or maçonné de sable sur une rivière d'azur.


            insigne de la 6e division aéroportée
            britannique déployée dans le Calvados
             Une autre opération d'envergure similaire se déroule dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, sur l'autre flanc de la zone prévue pour le Débarquement, dans les environs de Caen. C'est "l'Opération Tonga" entreprise pour sécuriser ponts et routes, neutraliser des batteries du Mur de l'Atlantique et bloquer une contre-attaque allemande venant de l'est. Elle est menée par des soldats britanniques et canadiens surentraînés depuis deux ans en vue de ce jour. Un des objectifs célèbres est le Pont de Bénouville, sur l'Orne, qui sera renommé plus tard "Pegasus Bridge" en hommage à l'emblème de la 6e Airborne britannique : le cheval ailé Pégase, chevauché par Bellérophon.



            commune d'Amfréville  (Calvados)
            Située non loin du Pegasus Bridge, la ville fut libérée
            aux premières heures du 6 juin : la colombe et le
            parachutiste symbolisent ainsi la Liberté arrivée du ciel .
            Amfréville : Parti : au 1er d’azur à un soldat d’or suspendu à son parachute d’argent, le tout surmonté d’une colombe volante du même, au chef de gueules chargé de deux léopards d’or l’un sur l’autre ; au 2nd de sinople à une gerbe de blé d’or, au chef cousu d’azur aux deux fasces ondée d’argent et à la barque contournée de gueules habillée de même brochant sur le tout.

            planeurs Airspeed Horsa qui ont déposé en silence et au sol la plus grande partie des commandos britanniques dans la nuit du 6 juin.
            Prise du Pont de Bénouville - Pegasus Bridge- le 6 juin 1944 sur le Canal
             de Caen - on voit les planeurs Horsa abandonnés au loin dans un pré
            écusson du 1st Special Service
             Brigade britannique
             ( British Commandos)
            écussons du 1st Canadian Parachute
            Battalion et de la 6e Airborne

            la batterie allemande de Merville, dispositif impressionnant du Mur de
            l'Atlantique,  qui défendait tout le secteur de l'estuaire de l'Orne,  et menaçait de
             ses tirs les plages du débarquement (Sword Beach). C'était donc un des
            objectifs prioritaires à neutraliser par le Haut Commandement allié (SHAEF)
             avec l'aide des commandos des unités aéroportées du 6e Airborne.


            commune de  
            Fougerolles-du-Plessis (Mayenne)
              La Résistance française a contribué pour beaucoup à la préparation et à la réussite du Débarquement notamment par les renseignements sur le terrain donnés aux commandements alliés.
              Mention spéciale à une petite commune de la Mayenne située juste en limite de la Normandie et dont le blason appelle à nous conter son histoire.


            Fougerolles-du-Plessis : D'or au lion de gueules au chef d'azur chargé de 3 parachutes d'argent auxquels sont appendues trois étoiles du même.
            Décorée de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze.






            Stèle commémorative érigée sur le lieu
            des parachutages nommé "Panama"
              Avant la Révolution, Fougerolles dépendait en grande partie des seigneurs de Goué du Marchais dont les armes étaient "d'or au lion de gueules".
            Les 3 parachutes d'argent sur un fond "couleur du ciel", soutenant l'étoile -symbole des Armées Anglo-Américaines libératrices- évoquent à la fois le dévouement patriotique et les faits de résistance de ses habitants, qui, notamment en 1944, participèrent aux parachutages effectués sur le territoire de Fougerolles-du-Plessis. En une semaine, 39 tonnes d'armes furent parachutées dans le champ de Panama. Après le débarquement, le commandant britannique J. B. Hayes, dit "Eric", a été parachuté avec une mission spéciale : préparer  la percée d'Avranches après le débarquement.  Le courage héroïque de plusieurs de ses habitants sera sanctionné par l'occupant, dénoncés par la milice, ils seront fusillés par les S.S.

            Pour ces faits, Fougerolles-du-Plessis a reçu le 21 février 1950 la Croix de Guerre, étoile de bronze, avec cette citation : "Commune de la Mayenne, point de réunion d'organisations de résistance qui, de mars 1943 à août 1944, ont harcelé sans cesse l'occupant et participé à la réception de plusieurs parachutages. En dépit de sanglantes représailles, n'a jamais cessé de manifester son activité dans la lutte clandestine".                                             
            source textuelle : www.fougerolles.du.plessis.mairie53.fr



            Voilà pour ce premier volet qui n'est pas, je le répète, un récit ultra-documenté sur le Débarquement du 6 juin 1944, mais juste une petite étude thématique en marge de l'évènement, dans le domaine de l'Héraldique. En l’occurrence, on a ici réunis (sauf erreur de ma part) la totalité des blasons communaux de France qui comportent une référence au parachutisme.

            A bientôt pour la suite du dossier D-Day et Bataille de Normandie →◙


            Si vous voulez suivre sur le terrain les nombreuses festivités du 70e anniversaire du D-Day, il y en a tous les jours jusqu'au 15 juin, voici le programme →   Bonne visite....


                        Herald Dick




            Petit armorial du D-Day, le 6 juin 1944 - Deuxième volet : Le Débarquement mémorisé dans les blasons des communes de Normandie

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            La bataille de Normandie, est un épisode majeur des combats de la Seconde Guerre mondiale qui ont opposé, du 6 juin au 20 août 1944, les troupes alliées débarquées sur les côtes françaises de la Manche aux forces d’occupation allemandes en France.

            Cette opération a pour nom de code « Opération Overlord », sous les ordres du général Dwight Eisenhower. Elle consiste à prendre pied en Normandie où le «mur de l’Atlantique », fortifications érigées par les Allemands, semble le plus faible, en vue de l’offensive finale contre l’Allemagne. Elle débute le 6 juin 1944, jour J (D-Day en anglais), avec le débarquement des forces alliées en Normandie. Les forces britanniques, canadiennes et américaines débarquent sur les plages — rebaptisées dans le cadre de l’opération Utah, Omaha, Gold, Juno et Sword— entre Ouistreham à l’est, dans l’estuaire de l'Orne, et Saint-Martin-de-Varreville, dans le Cotentin, à l’ouest. La plupart de ces plages sont rapidement investies à l’exception d’Omaha Beach, où les Américains rencontrent une résistance allemande acharnée.
             
            Grâce à une supercherie britannique réussie (l'Opération Fortitude) , de nombreuses divisions blindées allemandes ont été mises en réserve dans le Pas-de-Calais, où les Allemands croient que le débarquement aura lieu et hésitent à déclencher une contre-offensive de grande ampleur. De plus, les Alliés bénéficient alors d’une écrasante suprématie aérienne et le bombardement systématique des routes et des voies ferrées dans le nord de la France impose d’importants retards dans le transport des renforts allemands vers les têtes de pont alliées. La résistance intérieure française facilite, d’autre part, la bataille.

            Plus de 100 000 hommes débarquent en ce « jour le plus long », ainsi que des tonnes de matériel, grâce en particulier à la construction d’un port artificiel devant Arromanches. Mais l’avancée des Alliés est toutefois plus longue que prévu, en raison notamment des défenses du « mur de l’Atlantique ». Les troupes britanniques et canadiennes, placées sous le commandement du maréchal Montgomery, ne parviennent qu’au mois de juillet à libérer Caen, ayant dû faire face à une résistance allemande pugnace. La ville n’est définitivement abandonnée par les Allemands que le 6 juillet après un important bombardement allié qui la détruit presque entièrement.
            patchs et cocardes de nationalité des principaux belligérants : U.S.A - Royaume-Uni et Allemagne
            cet autocollant pour touristes, sympathique au premier abord avec tous ces blasons, montre une carte totalement  fausse à propos
            de  la localisation des plages de débarquement ! elles sont  décalées trop à l'est . Et la ville de Cabourg (à droite) n'a jamais été
             concernée par les opérations du 6 juin 1944 qui s'arrêtaient à l'embouchure de l'Orne (Ouistreham) ..

            écussons des unités amphibies "Naval Amphibious Force" et "Engineer Special Brigade"
            chargées des chalands de débarquement (Landing Ship Tank - LST ) ci-dessous :

            .

            Utah Beach est la première des deux plages de débarquement attribuée aux Américains. Cette plage a été choisie par le haut commandement qui souhaitait établir une tête de pont directement dans le Cotentin afin s'emparer plus rapidement de Cherbourg et de son précieux port en eau profonde.
            écussons de la 7e Armée et de la 4e Division d'Infanterie américaine
            qui débarque à Utah Beach
             C'est la 7ème armée du Major General J. Lawton Collins qui doit se lancer à l'assaut d'Utah Beach le Jour J.Cette armée se compose de régiments de la 4ème division d'infanterie américaine.  Ces unités sont chargées de s'emparer de la plage, d'y établir une solide tête de pont et d'effectuer dans un premier temps la jonction avec les troupes parachutistes des 82ème et 101ème divisions aéroportées.
            insignes de la 7e Armée et de la 709e Division d'Infanterie de la Wehrmacht
             stationnée dans le Cotentin pour défendre Cherbourg

            les barges de débarquement à Utah Beach  faisaient la navette entre les navires de transport au large et la plage pour amener une vingtaine de nouveaux soldats à chaque vague.


            les armoiries de la commune de Sainte-Marie-du-Mont ( Manche)
            Ce village est un des tous premiers libérés par les soldats parachutés dans la nuit, puis
             par les troupes débarquées de Utah Beach : la 4th Infantery Division américaine.
            Le Croix de Guerre est là pour rappeler ces faits historiques
            (La date de 1128 se réfère à une donation de dîme par l'évêque de Bayeux). 

            Sainte-Marie-du-Mont : D'or au gousset d'azur chargé d'une épée d'argent surmontée d'un drakkar du même, la voile surchargée d'un léopard de gueules, ledit gousset accosté de deux fleurs de lys du même. Timbré d'une couronne murale curieuse avec au centre le clocher de l'église de Sainte-Marie, Décorée de la Croix de Guerre 1939-1945.




            écussons du Ve Corps d'Armée, de la 1ère Division d'Infanterie (la fameuse Big Red One) et de
            la 29e Division d'Infanterie des Etats-Unis qui débarquent à Omaha Beach le 6 juin 1944
            patch du 2e bataillon de Rangers américain qui attaque
             la grosse batterie d'artillerie allemande à la Pointe du Hoc
            Omaha Beach est le second des deux secteurs de débarquement américains. Elle se compose des localités de Vierville-sur-Mer à l'ouest, Saint-Laurent-sur-Mer au centre et les villages de Colleville-sur-Mer et Le-Grand-Hameau à l'est. Un plateau surplombe la plage et quatre valleuses permettent de rejoindre l'intérieur des terres. Le 16ème régiment de la 1ère division d'infanterie américaine et le 116ème régiment de la 29ème division d'infanterie américaine sont désignés pour attaquer cette plage Selon le déroulement de l'attaque de la Pointe du Hoc programmé au même moment, ces unités peuvent être renforcées par les 2ème et 5ème bataillons de Rangers. Ces formations militaires sont placées sous le commandement du général de division Leonard T. Gerow, commandant le Ve Corps d'Armée américain, et du général Omar N. Bradley, commandant la 1ère armée américaine. La zone de débarquement est défendue par les hommes de la 352ème division d'infanterie allemande déployée ici  très récemment par le maréchal Rommel et qui va s'avérer très efficace en retardant considérablement la progression des américains dans les terres, avant d'être anéantie quelques semaines plus tard.
            après les durs combats et beaucoup de pertes américaines sur Omaha Beach, dues à une résistance acharnée et une position intacte et avantageuse des défenseurs allemands, en dépit des bombardements préparatoires,  le matériel est enfin débarqué le 6 juin 1944. De toutes les plages du D-Day , Omaha Beach est celle qui a subi le plus gros revers en terme de morts.

            insigne de la 352e Division d'Infanterie de la Wehrmacht
             stationnée dans la région d'Isigny, face à Omaha Beach.
            la Pointe du Hoc surmontée de la fameuse batterie allemande d'artillerie lourde qu'il fallait neutraliser pour l'empêcher de tirer sur les unités débarquant à Omaha et Utah Beach. Il faudra deux jours aux Rangers américains pour en venir à bout.
            commune de Vierville-sur-Mer (Calvados)
            Ce village est situé non loin des plages d'Omaha Beach
            et les canettes ont une histoire que vous raconte Denis Joulain,
            dans la vidéo ci-dessous ( avec l'aimable autorisation
            de l'auteur et de la chaîne web TV Norman Channel  )
            Vierville-sur-Mer : d'azur à trois canettes d'argent, au chef ondé de gueules, soutenu d'une divise ondée d'argent et chargé de trois fleurs de marguerite d'or .

            Les cinq minutes de l'héraldique normande — Vierville-sur-Mer



            patchs  du XXXe Corps d'Armée et de 50e Division d'Infanterie
             (Northumbrian) britannique qui débarque le 6 juin à Gold Beach
            Gold Beach est  la première des trois zones d'invasion anglo-canadiennes. Elle est située à 24 kilomètres à l'est d'Omaha Beach. Les unités qui débarqueront en premier appartiennent à la 50ème division d'infanterie (Northumbrian) et au Commando numéro 47 de la Marine Royale. Ces deux groupements sont réunis au sein du 30ème corps d'armée britannique (sous le commandement du général de corps d'armée G. C. Bucknall), l'un des deux corps d'assaut de la 2ème armée (commandé par le général de corps d'armée Miles Dempsey). La zone de débarquement est défendue par les hommes de la 716ème division d'infanterie allemande et quelques unités de la 352e sur le flanc ouest.

            insigne de la 716e Division d'Infanterie de la Wehrmacht
             stationnée dans la région de Caen et  Villers-Bocage
             et qui s'opposera aux hommes de Gold, Juno et Sword Beaches


            épaves des bateaux de transport échoués et segments de pontons du port artificiel "Mulberry" d'Arromanches, appelé
             également "Port Winston" et qui a servi à l’approvisionnement en hommes et en matériels pendant la Bataille de Normandie.

            commune d'Arromanches (Calvados)
            L’implantation du port artificiel permettant le débarquement de juin 1944
            a fait de cette commune un des lieux mythiques de la Bataille de Normandie.
             L’étoile brisant les chaînes est américaine…
            Suite à la suggestion des services de la marine française et des hautes
             personnalités des armées britannique et américaine, l’héraldiste Robert Louis
             est l’auteur de ces armes , adoptées par délibération du Conseil
            Municipal en date du 30 juin 1947.  source textuelle : Denis Joulain.
            Arromanches-les-Bains : D'azur à l'ancre d'or et à l'étoile brochante d'argent, accompagnées de deux chaînes brisées de sable mouvant des cantons du chef vers l'étoile, au chef cousu de gueules chargé d'un léopard d'or armé et lampassé d'azur.  Décorée de la Croix de guerre 1939-1945.
            armoiries de la commune d'Arromanches (Calvados) version originale de Robert Louis sur carte postale (années '1950) - les supports sont un lion britannique (couronné) avec aux pieds : rose, chardon et trèfle pour les nations du Royaume-Uni ,  et un aigle américain (une aigle, toujours au féminin en héraldique !) tenant dans ses serres un rameau d'olivier et le faisceau de 13 flèches,
             tel qu'il est représenté dans les armoiries nationales des États-Unis.

            insigne de la 3e Division d'Infanterie
            canadienne qui débarque le 6 juin à Juno Beach
            Juno Beach est le deuxième des trois secteurs d'invasion des forces du Commonwealth : ici débarquent les Canadiens. Les plages sont situées à 1,5 kilomètres à l'est de Gold Beach et sont délimitées entre les localités de La Rivière, à l'ouest, et Saint-Aubin-sur-Mer à l'est, soit une largeur totale de près de 8 kilomètres. Les premiers soldats qui doivent débarquer sur cette plage, à l'aube du 6 juin 1944,  sont sous le commandement de la 3ème division d'infanterie canadienne, elle-même sous l'autorité du 1er corps d'armée britannique du lieutenant général John Crocker.
            La côte est défendue par des éléments de la 716ème division d'infanterie allemande, la même que devant  Gold Beach
            commune de Courseulles-sur-Mer (Calvados)
            Courseulles est une des communes bordées par le secteur
            de Juno Beach et l’étoile est américaine ... alors qu'ici
            ce sont les fantassins canadiens qui ont investi le secteur !
            Les couleurs azur et gueules du chef sont plus consensuelles
            car elles rassemblent les couleurs de toutes les nationalités
            participantes :  britanniques, canadiennes ou américaines  
            Courseulles-sur-Mer : D'or au chevron de sable chargé de trois coquilles à plomb d'argent, au chef parti d'azur et de gueules chargé d'une étoile aussi d'argent brochant sur la partition.
            Décorée de la Croix de guerre 1939-1945.

            commune de Graye-sur-Mer (Calvados)
            autre commune de Juno Beach, contigüe à Courseulles.
            Nous savons avec une grande précision que Graye-sur-Mer
            a été libérée par les soldats canadiens de la 3e division d’infanterie,
            7e brigade « Mike » composée entre autres des régiments :
             Royal Winnipeg Rifles et des Regina Rifles.
             L’insigne militaire représenté dans ces armoiries est là
             pour honorer ces unités qui ont libéré le village en juin 1944
             et pourraient être celui de la Royal Canadian Navy,
             la Marine canadienne (voir ci-contre).
              source textuelle : Denis Joulain.
            écusson de la Royal Canadian Navy
            (postérieur à la Seconde Guerre
            Mondiale)







            Graye-sur-Mer : De sinople au chevron d'or accompagné, en chef, de deux trèfles du même et, en pointe, d'un besant d'argent bordé de gueules chargé d'une ancre avec sa gumène du même.
            Décorée de la Croix de guerre 1939-1945.




            patchs de la 3e Division d'Infanterie et de la 79e Division Blindée
              britanniques qui débarquent  le 6 juin à Sword Beach
            Sword Beach  représente le troisième et dernier des secteurs de débarquement anglo-canadiens. La zone est située à l'est de Juno Beach, entre les localités de Langrune-sur-Mer et de Ouistreham ; elle représente le flanc est de l'attaque amphibie alliée en Normandie.

            insigne commémoratif du bataillon français
             des FFL participant au débarquement
            Ce sont donc les Britanniques de la 8ème brigade appartenant à la 3ème division d'infanterie et des Commandos de la 1ère brigade des services spéciaux (dont le commando numéro 4 du bataillon des 177 fusiliers marins français, commandé par le commandant Kieffer) qui débarqueront sur Sword Beach. Ces forces alliées évoluent sous les ordres du 1er corps d'armée, commandé par le Lieutenant General britannique John Crocker.
            Les plages de Sword sont défendues par les hommes de la 716ème division d'infanterie allemande, la même que pour Gold Beach et Juno Beach.


            Opérations de débarquement à Sword Beach
            armoiries de la commune de Lion-sur-Mer (Calvados)
             dessinées par Robert Louis et éditées en carte postale (années '1950) -
            le caractère maritime de cette commune  est parfaitement exprimé par le blason
            et dans les ornements extérieurs , mais la seule référence aux évènements de 1944
            est discrètement visible avec la Croix de Guerre 1939-1945 chargée d'un étoile
            qui est accrochée sous l'écu.

             Lion-sur-Mer : Burelé ondé d'argent et d'azur, à l'ancre, dont la tige retient une vergue posée légèrement en bande, surmontée d'une hune, le tout de sable, le mât pavillonné à dextre d'une flamme d'or, la vergue retenant une voile carrée de gueules chargée d'un lion d'or, attachée au bec des pattes de l'ancre; le tout brochant sur le burelé-ondé. Décorée de la Croix de guerre 1939-1945.

            commune de Colleville-Montgomery (Calvados)
            Colleville-sur-Orne a choisi son nom définitif en hommage au célèbre
             Maréchal « Monty » Montgomery et au débarquement des Alliés,
             mais le béret sur le blason n’est pas le sien : il est vert…
            Il appartient aux hommes du 4e commando franco-britannique débarqué
             devant Colleville à l’aube du 6 juin. En dessous, la construction qui
             affleure à la mer est une redoute, corps-de-garde dont il reste
             des traces encore aujourd’hui. Mais attention, elle n’appartient pas
             à la seconde Guerre Mondiale : elle fut construite en 1779
            pour surveiller les côtes et protéger l’estuaire de l’Orne
            des éventuelles incursions …anglaises. C’était aux époques de la
            Révolution et de l’Empire. En 1944, les Anglais sont bien venus,
            mais en libérateurs. Pour preuve, le navire en chef senestre,
            souvent représenté à tort comme une simple barge de débarquement,
             est en réalité le cuirassé Courbet qui fut sabordé au large :
            il était hors de question de revenir en arrière ! …Tout un symbole.
            source textuelle : Denis Joulain.
            Maréchal Bernard Law Montgomery
            (1887-1976) commandant du
            28e Groupe d'Armées regroupant
            toutes les forces terrestres alliées
            qui ont pris part à l'opération Overlord
            emblème du 28e Groupe d'Armées
            le cuirassé français Courbet, désarmé par les
            anglais a été sabordé le 9 juin 1944 au large
            de Ouistreham pour servir de brise-lames
            toute l'histoire voir  ICI 





            Colleville-Montgomery  : D’argent au chevronnel haussé de gueules accompagné en chef à dextre d’un léopard, en chef à senestre d’un navire de débarquement, le tout de sable, en pointe d’un fortin d’or maçonné et ajouré de sable, posé sur une mer d'azur et surmonté d'un visage de militaire de carnation coiffée d’un béret de sinople, chargé d'un insigne d'azur.
            Décorée de la Croix de guerre 1939-1945.


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            Trois des meilleurs films de l'histoire du Cinéma au sujet du D-Day
            Il faut sauver le soldat Ryan (Steven Spielberg)

            Pas de quoi en faire un fromage du D-Day ?
            vous plaisantez, cela a été déjà fait !
            Une pièce de 2 Euros commémorative a été frappée
             cette année pour l'occasion, par la Monnaie de Paris :
            mise en vente le 6 juin 2014




            Voilà pour ce second volet qui n'est toujours pas, je le répète encore, un récit ultra-documenté sur le Débarquement du 6 juin 1944, mais juste une petite étude thématique en marge de l'évènement, dans le domaine de l'Héraldique.

            A bientôt pour la suite du dossier Bataille de Normandie →◙
            et pour revenir sur la première partie du dossier  →


            Si vous voulez suivre sur le terrain les nombreuses festivités du 70e anniversaire du D-Day, il y en a tous les jours jusqu'au 15 juin, voici le programme →   Bonne visite....

            Et pour approfondir vos connaissances sur la Bataille de Normandie, je vous recommande ce très bon site web multilingue ( Fr-Eng-Esp) :  www.dday-overlord.com  où j'ai d'ailleurs  puisé de nombreux renseignements pour la rédaction de ce sujet.


                          Herald Dick
             

            Capitales du monde : Bandar Seri Begawan

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             C   e n'est pas le nom d'un Jedi de la saga Starwars !
            Bandar Seri Begawan est certainement parmi les capitales d'état, une de celles que peu de gens sont capables de situer ! Alors, allons voir ...




            Il n'y a actuellement pas d'emblème spécifique pour la cité capitale du pays. Ce sont donc les armoiries du Sultanat de Brunei (Brunei Darussalam) qui sont représentées ci-dessus  sur les bandeaux des sites Internet officiels de la ville. "Jabatan Bandaran "se traduit par "Services municipaux".
            Je vous invite à revoir mon sujet précédent sorti lors de la fête nationale pour l'interprétation de la symbolique de cet emblème : →



            21 - Bandar Seri Begawan


            Bandar Seri Begawan,  ou simplement " BSB " ,   بندر سري بڬاوان  en jawi (malais écrit avec l'alphabet arabe), est la capitale du sultanat du Brunei et le chef-lieu du district de Brunei-Muara.

            Population agglomération : 140 000 hab. (2010)

            La ville qui s'appelait avant Bandar Brunei.(qui signifie : le Port de Brunei)  est renommée en 1970 Bandar Seri Begawan par Omar Ali SaifuddienIII, le père de l’actuel sultan. Sri Bhagwan, mots qui viennent du sanskrit, peut donc être traduit par « béni des dieux», ainsi « Bandar Seri Begawan » est la  donc «la ville bénie ». Elle devient officiellement la capitale du pays en 1920 et le gouvernement de l'époque s'y installe l'année suivante.
            Bandar Seri Begawan est un grand port pouvant accueillir les plus gros tonnages ainsi que la place agricole de l'arrière-pays et un centre commercial. La ville abrite les bureaux du gouvernement de Brunei et l'Université Brunei Darussalam fondée en 1985. Son palais royal Istana Nurul Iman,et sa mosquée (ci-dessous), l'une des plus grandes d'Asie, constituent ses principaux sites touristique

            la mosquée Omar-ali-Saifuddien et la barge princière au centre de la baie de Brunéi
            image : flashpackatforty.com

            deux timbres de 1972 montrant la naissance de la ville sur le site déjà occupé par des habitations sur pilotis

            emblème national sur les grilles du palais du Sultan
            emblème du Sultan régnant sur une stèle contre les grilles du Palais Istana Nurul Iman
            le même emblème sur un mur extérieur dans le Palais

            emblème de l'Université de Brunei à Bandar Seri Begawan







            capitaleprécédente →  Bamako
            capitalesuivante     →  Bangkok


             



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