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7 décembre 1815-2015 : bicentenaire de la mort de Michel Ney, maréchal et prince d'Empire

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 Aujourd'hui, nous commémorons de nouveau, après Joachim Murat en octobre dernier, la fin tragique d'un autre grand soldat des campagnes militaires de Napoléon Ier. Il se couvrit de gloire sur de nombreux champs de bataille. Les deux hommes, au sommet de leur gloire, et par l'excèsde leurs egos, se sont au final entraînés dans la chute réciproquement à Waterloo : après quoi, l'un a été déporté dans une île anglaise de l'Atlantique sud, et le second a fini fusillé par des français royalistes, pour trahison.

armoiries de Michel Ney, maréchal d'Empire,
 prince de la Moskowa
 "D'or bordé d'azur, en cœur un écu du second, chargé
 d'un orle du champ, accosté de deux mains adossées,
 vêtues de sable, tenant des badelaires d'argent ;
au chef des ducs de l'Empire brochant".
portrait de Michel Ney peint par Charles Meynier (1804)
(avec ses armoiries dans le coin supérieur droit)
musée du Château de Versailles - France


Michel Ney

(• Sarrelouis 1769 - † Paris 1815)

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :

la maison natale de Michel Ney à Saarlouis ( Allemagne - land de Sarre)  avec en façade : ses armoiries pavoisées du drapeau français
 et une plaque commémorative rédigée en allemand,  se terminant par : "Napoléon l'appelait " le brave des braves".


 Michel Ney, maréchal d'Empire, duc d’Elchingen, prince de la Moskowa.
• né à Sarrelouis, village-frontière fortifié de la Lorraine, français à l'époque (aujourd'hui : Saarlouis, ville du land de Sarre, en Allemagne), le 10 janvier 1769.
• mort fusillé à Paris, place de l'Observatoire, le 7 décembre 1815.

armoiries successives de Ney, maréchal d'Empire, Duc d'Elchingen et prince de la Moskowa -  extraits de l'Armorial du premier Empire
(planche n°86) - auteurs Vicomte Révérend et Comte E. Villeroy - éd. H. Champion - Paris (1911)
  Né à Sarrelouis le 10 janvier 1769, Michel Ney fut général de brigade à vingt-sept ans. Il s'illustra à la tête de l'armée française en Suisse (1802), puis fut élevé au rang de maréchal d'Empire (1804). L'année suivante, Ney fut vainqueur à Elchingen et conquit le Tyrol. Il se distingua également à Iéna et pendant les campagnes de Prusse et de Pologne, et la victoire de Friedland (1807) lui valut le surnom de « brave des braves ». Napoléon Ier le fit duc d'Elchingen en 1808.

le Maréchal Ney soutenant l'arrière-garde de la Grande Armée pendant la retraite de Russie (1856) -
la scène se situe aux portes de Moscou en flammes dans le fond - peinture de Adolphe Yvon (1817-1893) -
 Manchester Art Gallery (Royaume-Uni)

À l'issue de la campagne de Moscou (1812), Napoléon récompensa sa conduite glorieuse en le titrant prince de la Moskowa. Puis, après l'abdication de Napoléon, vaincu une première fois, le 14 avril 1814, Ney se rallia aux Bourbons. A la première Restauration, le roi Louis XVIII et sa cour le nommèrent "pair de France" et le chargèrent d'arrêter Napoléon de retour de l'île d'Elbe : il se déclara alors, avec son armée, pour l'empereur (13 mars 1815). Le 16 juin 1815, Ney fut vaincu à Quatre-Bras, mais manifesta une incroyable bravoure en dirigeant les charges de la cavalerie à Waterloo.

timbre émis en 1947 par la Sarre (en Allemagne),
 alors dans la zone d'occupation française et
reconnue indépendante pendant quelques années.
armoiries de Michel Ney, maréchal d'Empire,
duc d'Elchingen
 "D'or bordé d'azur, en cœur un écu du second, chargé
 d'un orle du champ, une bande d'argent sur le tout,
 accosté de deux mains adossées, vêtues de sable,
 tenant des badelaires d'argent ;
au chef des ducs de l'Empire brochant".



Proscrit, il se cacha puis fut arrêté : traduit devant un conseil de guerre, Ney fut ensuite jugé devant la Chambre des pairs pour avoir trahi les Bourbons. Condamné à mort, il fut fusillé à Paris le 7 décembre 1815.
l’exécution du Maréchal Ney dans le quartier de l'Observatoire, à Paris , le 7 décembre 1815 - carte postale vers 1900



             Herald Dick
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Héraldique médiévale : le Grand Armorial Équestre de la Toison d'Or - 5e épisode

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 (archivage d'un précédent onglet consacré aux images du Moyen-âge)

Armes du duc de Bourgogne Philippe le Bon -
manuscrit "La Fleur des histoires", de Jean Mansel, tome II, f°175v
 France (1454) - BNF Arsenal Ms 5088 réserve
  Nous reprenons la destination du XVè siècle en Bourgogne ducale, à l'époque du Duc Philippe III , le Bon (1396-1467). Rappelons que la particularité de cet armorial est de mêler des pages d'écus armoriés rangés en 5 rangs de 5 ou 4 écus par page,  avec des planches où sont figurés les grands princes et seigneurs, montés à cheval, parés pour le tournoi en tenue héraldique complète y compris le harnachement de l'animal : absolument exceptionnelles de beauté !
  Des inscriptions en lettres gothiques ou simple cursives permettent d'identifier à coup sûr les personnages y compris sur bon nombre d'esquisses.
  L'auteur présumé,  Jean Lefèvre de Saint-Rémy (1395 -1468), était Roi d'Armes de la Toison d'Or à la cour du Duc de Bourgogne.  En tout : 167 folios de papier très épais , avec les marges un peu rognées ou dégradées parfois, nous dévoilent  890 écus venant de l'Europe entière et  80 figures équestres , plus 23 esquisses inachevées. Le manuscrit est,  c'est très dommage, incomplet pour certains royaumes:  en Espagne, Portugal, Italie et la partie sud-ouest du Royaume de France. Mais il n'en demeure pas moins un extraordinaire recueil de la chevalerie de la première moitié du XVè siècle.
Source iconographique : BnF, Bibliothèque de l'Arsenal, Ms. 4790 - PARIS



l'Empereur des Romains * - folio N°1
"d'or à l'aigle de sable"
 heaume à grille, couronne d'or fermée ornée de pierres précieuses,
lambrequins d'or, cimier: une aigle de sable éployée,
étoffes à doublure rouges - cheval noir.
inscriptions du haut en cursives :
 " Lan peureur - Lenpereur - Imperator Roman. semper Augustus."
( L'empereur des Romains, toujours auguste)
cachet de la Bibliothèque de l'Arsenal avec l'aigle impériale du secondEmpire français

  (*) Durant la première moitié du XVe siècle, cinq titulaires se succèdent sur le trône impérial : Robert de Bavière (1400-1410); Josse de Moravie (1410-1411) ; Sigismond de Luxembourg (1411-1437) ; Albert II d'Autriche (1438-1439) et Frédéric III d'Autriche (1440-1493). C'est sous l'empereur Sigismond que l'aigle bicéphale devient l'emblème de l'empereur, tandis que l'aigle monocéphale désigne le roi des Romains. C'est donc cette dernière représentation que nous avons sous les yeux. Les inscriptions rajoutées dans le haut de la page ont été faites à plusieurs époques successives et postérieurement à la date du manuscrit.
  C'est donc le titre de monarque le plus prestigieux de l'Europe médiévale, qui, depuis le règne de Charlemagne, au IXe siècle, se prévaut de l'héritage de l'Empire romain d'Occident, mais aussi de l'Église chrétienne, avec le sacre à Rome par le Pape.  C'est pour ces raisons qu'il est représenté en premier dans le manuscrit.
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :

l'Archevêque de Mayence *folio N° 2
 "de gueules à la roue de six rais d'argent"
 chapeau de fer (appelé chapel de Montauban), incrusté de pierres précieuses, 
pommeté d'or, bavière couvrant le nez, la bouche et la gorge,
 mître rouge,ornée de perles  portée par un chérubin de couleur lilas.
bannière aux armes - étoffes doublées d'hermines - cheval gris foncé
inscription du haut en cursives :
 "Archiep. Moguntius Sacri. Rom. Imperii. El. et Archicancell. per German."
(Archevêque de Cologne,Électeur du Saint Empire Romain 
et Archichancelier de Germanie)


(*) durant la première moitié du XVe siècle, trois hommes se sont succédé sur le trône de L'Archevêque de Mayence : Jean de Nassau (1397-1419), Conrad de Duna (1419-1434),  et Théodore d'Erbach (1434-1459). Tous sont morts au cours de leur mandat. Ce très haut personnage de l'Empire était un des sept puissants Princes Électeurs du Saint Empire :  trois princes de l'Église (avec les archevêques de Cologne et de Trèves), et quatre laïcs (le roi de Bohême, le duc de Saxe, le Comte Palatin de Rhénanie et le Margrave de Brandebourg). Ils avaient entre autres la charge de désigner l'Empereur quand le siège devenait vacant, car la couronne n'était pas héréditaire et pouvait revenir à n'importe quel grand Prince d'Europe. 




marches d'Autriche - folio N° 19vo
descriptif ci-dessous


  • (le seigneur de )  ..eelkinghe  (Zelking)   | cette ancienne famille
  • (le seigneur de )  Zeelkinghe  (Zelking)   | était subdivisée 
  • (le seigneur de ) Zeelkinghe  (Zelking)   | en plusieurs branches
  • (le seigneur de ) Sachs ( Sachsen)
  • (le seigneur de )  Stubenperg (Stubenberg )

    • (le seigneur de )  Haek (Aek)
    • (le seigneur de )  Maberger
    • (le seigneur de )  Tufel (Teufel)
    • (le seigneur de )  Perenstorfer (Pernstörfer)  ) les meubles sont des segments de roues
    • (le seigneur de )  Perenstorfer (Pernstörfer)  ) de charrette, avec une variante pour le second       

    • (le seigneur de )  Taechpeg ( Dachpeck )  
    • (le seigneur de )  Hohenveker (Hohenfeld)
    • (le seigneur de )  Frusle ( Fröschl von Martzel) armes parlantes ( Frosch = grenouille) 
    • (le seigneur de )  Tamperg   (Tannberg)
    • (le seigneur )      Pelgrin Wacker  ( Wacker)               

    • (le seigneur)   ..olf von Onescha ( Wolf von Ontschena ?)  attribution incertaine              
    • (le seigneur de )  Pusiner (Pusiner ou Puschinger )                 
    • (le seigneur de )   Reybeinez (Reibnitz)      famille de Silésie
    • (le seigneur de )   Panhalff ( Panhahn) 
    •     sans nom                          (Ebersbach)  armes parlantes ( Eber = sanglier mâle)famille de  Franconie et de Bade

    •      sans nom                          (Wartenberg)     famille originaire  de Bohême
    •      sans nom                          (Kammerer)      famille originaire  de Bavière  
    •      sans nom                         non idenditifié , plusieurs possibilités en Bavière            
    •      sans nom                          (Kerschberger)  
    • (le seigneur )   Jorge Graser (Georges Grasser)


    le Duc de Limbourg *  - folio N° 31
    "d'argent au lion de gueules, couronné, armé et lampassé d'or"
     heaume à grille, lambrequins d'argent, chapel rouge doublé d'hermines 
    cimier: un lion assis de gueules, couronné et lampassé d'or
    étoffes à doublure bleue - cheval marron
    inscription du haut en gothique :
     "..e_duc_de_limbeurch"

    (*) Le Limbourg était un petit territoire à cheval sur les Pays-Bas et la Belgique actuels, où des provinces portent d'ailleurs toujours ce nom. Le dernier Duc de Limbourg en titre s'est éteint en 1279, sans héritier mâle. C'est le Duc de Brabant qui s'est emparé de ses possessions suite à la bataille de Worringen (1288). De la même manière, en 1430, le duché de Brabant-Limbourg, sans descendance mâle, échoit au Duché de Bourgogne.


    marches d'Autriche - folio N° 20


    • (le seigneur de )  Veispeiacher  (Weisspriach) 
    • (le seigneur de )  Manpeg (Mansberg)
    • (le seigneur de )  Trauewirter 
    • (le seigneur de)   Clingen( Kling ou Klingel)
    • (le seigneur )  Hanneich Crak... (Krackau)   famille originaire de Silésie


    • (le seigneur de )  ..ckersaw (Eckardsau)
    • (le seigneur de )   Ebser (Ebser von Ebs)  famille originaire de Bavière
    • (le seigneur de )   Peelher (Pielacher)
    • (le seigneur de )   Rosenharst (Rosenhart)
    • (le seigneur de )  Eysingher (Eitzing)  famille originaire de Bavière
                     

    • (le seigneur de )   Hauser 
    • (le seigneur de )   Scerhenhanner  (Schermerhorner)  l'animal est une taupe
    • (le seigneur de )   Caudauwer ( Kadauer)
    • (le seigneur de )   Harpergher (Harperberger)  
    • (le seigneur de )   Darhalt                  le meuble est un fer d'aiguillon

    •      sans nom                 (Thumb von Neuenburg)  famille originaire  de Souabe                 
    •      sans nom                 (Dachsner von Dürnbach)               
    •      sans nom                 (Königsberg)   
    •      sans nom                 (Hoheneck)  famille originaire  de Bavière
    •      sans nom                 (Reinsberg)  

    • (le seigneur de)     Potinger ( Pottinger von Persing)
    • (le seigneur de )    Papeller  ( Kaeppeler ou Capell)
    •     sans nom                   non idenditifié , plusieurs possibilités 
    •      sans nom                   (Nenningen)  
    •      sans nom                   (Bruckner)   armes parlantes, Bruck = pont


    le Duc de Berg *  - folio N° 41 vo
    "écartelé aux 1 et 4 : d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules (de Juliers);
     aux 2 et 3 :et d'argent au lion de gueules, couronné et armé d'or, lampassé d'azur (de Berg);
     sur le tout : écusson chevronné d'argent et de gueules (~ de Ravensberg)  "
    heaume à grille,  couronne de gueules avec fleurons, incrustés de perles et de saphirs,
    lambrequins d'or,  cimier : une queue de paon.
     étoffes à doublure rouges - cheval noir
    inscription du haut en gothique :
     "le_duc_des_mon"


    (*) En français on disait à l'époque " le duc des Monts", traduction de l'allemand "berg" ou du flamand "berghen", pour "les montagnes". Un pays qui n'a pourtant rien de montagneux, situé dans la plaine rhénane autour de la ville du Düsseldorf qui est sa capitale. Le comté de Berg passa en 1348 de la maison de Limbourg à celle de Juliers et fut érigé en duché en 1380. En 1423, les deux duchés sont réunis. Adolphe Ier de Juliers était jusqu'à sa mort en  1437 : comte de Ravensberg, duc de Berg et de Juliers, voilà pour expliquer le blasonnement que nous voyons. Toutefois, en principe : le blason de Ravensberg est "d'argent à trois chevrons de gueules" et non pas chevronné ...


    marches de Hollande - folio N° 34vo


    • (le seigneur de )  Zitwinde  (Zydewint) 
    • (le seigneur de )  Weiburghe (Weyburgh)
    • (le seigneur de )  Amstel
    • (le seigneur de)   Bot Dezeme(Both van der Eeme)  armes parlantes : bot = plie
    • (le seigneur de )  Poroye     (Poderoye)


    • (le seigneur de )  Herlem (Haerlem)
    • (le seigneur de )  Mere (van der Meer) 
    • (le seigneur de )  Linscote 
    • (le seigneur de )  Were (van der Werve)
    • (le seigneur de )  Eemskerke (Heemskerke)               

    • (le seigneur de )  Spanghen (Spangen)
    • (le seigneur de )  Heemstede
    • (le seigneur de )  Hoiepyl  (Hodenpijl)
    • (le seigneur de )  Zenevelt (Sonnevelt )  
    • (le seigneur de )  Tettoden (Tetrode)

    • (le seigneur )   Baudevin de Zueten (Zwieten)   les meubles sont des violes (musique)                
    • (le seigneur de )  Arze                                      à nouveau des violes              
    • (le seigneur de )   Sou de la Warde (Uiterwaard)
    • (le seigneur de )   Oestghet ( Oostkamp ) 
    • (le seigneur de )   Zassenem ( Sassenheim)

    • (le seigneur de )   Rosenberch ( Rosenborgh)
    • (le seigneur de )   Zutwut   ( Zutwik)
    • (le seigneur de )  Lint'scoten (Lockhorst )
    • (le seigneur de ) t'Zemchuelt (Sonnevelt)
    • (le seigneur de ) Liestvelt  (Liesvelt)



    l' Evêque de Langres, duc*  - folio N° 48 vo
    "d'azur semé de fleurs de lis d'or, à la croix de gueules en sautoir brochant"
     heaume à mésail en bec de moineau, ouvert, laissant apparaitre le visage 
     sans cimier - mître rouge, ornée de perles et d'émeraudes, portée par un chérubin de couleur lilas.
    bannière d'azur plain, étoffes damassées, à doublure d'hermines - cheval bai brun
    inscription du haut en gothique en lettres rouges :
     "levesque♦de♦lengres_duc"

     (*) parmi les Pairs de France, outre les grands Princes du Royaume, figuraient six ecclésiastiques: archevêque et évêques, qui certains avaient le titre de Ducs (Reims, Laon, Langres), et les autres de Comtes (Beauvais, Noyon, Châlons). La particularité du diocèse de Langres était qu'il incorporait à l'époque la partie originelle du Duché de Bourgogne, avec sa capitale : Dijon. Et à la cour de France, surtout pour les sacres, l’évêque de Langres avait de fait le privilège de préséance sur son supérieur hiérarchique : l'archevêque de Lyon, primat des Gaules.


    marches de France - folio N° 55



    • Mons(sieur)    d Amont (Aumont)
    • (le seigneur )  Sauvage des Boves
    • Mes(sire)       Hustin le Baveus (Hustin le Baveux)
    • Mons(sieur)   des Essars(des Essarts)
    • Mons(sieur)   de Inville(Oinville)

    • Mons(sieur)   de La Riviere (Bureau de La Rivière)
    • Mons(sieur)   de Gournay
    • Mons(sieur)   de Lagrange
    • Mes(sire)       Prunequin
    • Mons(sieur)   de Pressy (Précy)          

    •                               plusieurs esquisses ou contours d'écus

    • Mons(sieur)  de la Goutte - écu rajouté postérieurement sur le manuscrit (XVIe/XVIIe s.)
    •    sans nom    possesseurnon idenditifié - écu inachevé, rajouté postérieurement sur le manuscrit (XVIe/XVIIe s.) 


    • sans nom   possesseur non idenditifié - écu rajouté postérieurement sur le manuscrit (XVIe/XVIIe s.)

    • ..... La Brosse Cadier  écu rajouté postérieurement sur le manuscrit (XVIe/XVIIe s.)




    le Duc d'Aquitaine * - folio N° 51 vo
    "de gueules au léopard d'or (armé et lampassé d'azur)"
    salade à crête dentée entourée d'un turban à bandes bleues,blanches et pourpres,
     bavière cachant le nez, la bouche et la gorge ,incrustés de perles
    banniière aux armes - étoffes à doublure verte - cheval bai brun
    inscription du haut en gothique en lettres rouges:
    "le♦duc♦daquitaine"
    (*) À cette époque, le Duché d'Aquitaine est une province anglaise. En effet, l'ancien et puissant Duché n'existe plus en tant que tel depuis l'union d'Aliénor en 1152 avec le Roi d'Angleterre Henri II. Dès lors, le Duc est toujours un Prince de sang royal. Le fameux Prince Noir, fils du roi Édouard III, a été l'un d'entre eux (1362-1372).  La guerre entre le Royaume d'Angleterre et le Royaume de France est toujours d'actualité pendant l'établissement du manuscrit. Ce n'est qu'en 1453, avec la bataille de Castillon que l'Aquitaine reviendra française. Le territoire est davantage connu sous le nom de Guyenne, dérivé du nom en gascon "Aguiaina" pour désigner l'Aquitaine..


    marches de Normandie - folio N° 65vo



    • le s(eigneur)   de Neufborch  (Le Neufbourg)
    • (le seigneur )  Jeh. de Clere (Jean de Clères)  ... fasce de sinople, "paillée" d'or
    • (le seigneur )  Jeh. de Clere le jone (Jean de Clères le jeune)  fils du précédent   
    • (le seigneur ) Jehan de Tornebu (Jean de Tournebu)
    • (le seigneur )  Gui de Tornbu (Guy de Tournebu)


    • (le seigneur )  Guill. de Tornbu (Guillaume de Tournebu)
    • (le seigneur ) Jeh. de S.Denis (Jean de Saint-Denis)
    • (le seigneur )  Th. Pagniel (Paynel)
    • (le seigneur ) Jeh. de Bigon (Jean des Bigars)
    • (le seigneur ) Jeh. de Bigon le jone (Jean des Bigars le jeune)  fils du précédent     

    • (le seigneur ) Jeh. de la Ferte (Jean de La Ferté-Fresnel)  Maréchal de Normandie
    • le s(eigneur)  de la Potire(La Poterie)
    • (le seigneur ) Jeh. de Quenoville (Jean de Quenonville ou Canouville)
    • (le seigneur )   Raou Tesson ( Raoul La Roche-Taisson )  
    • (le seigneur )   Guill. Tesson ( Guillaume La Roche-Taisson ) 

    • (le seigneur )   Rechrt de Villiers (Richard de Villiers)                  
    • (le seigneur )   Rob. de Tiville  (Robert de Thiéville)       
    • (le seigneur )   Guill. Charbonel ( Guillaume Carbonnel)
    • (le seigneur )   Richart Charbonel ( Richard Carbonnel)
    • (le seigneur ) Jeh. de Monfort (Jean de Montfort)  de Montfort-sur-Meu, en Bretagne

    • (le seigneur ) Oliv_ir de Monfor (Olivier de Montfort) 
    • (le seigneur ) Nicollaus de Seine (Nicolas de Saâne)
    • (le seigneur ) Pire de Corcy (Pierre de Courcy)
    • (le seigneur ) Guill. de Villiers (Guillaume de Villiers du Hommet)
    • (le seigneur ) Jeh. de Donville (Jean de Douville)



    le duc de Bretagne* - folio N° 69
    "d'hermines plain"
    heaume à grille d'or, lambrequins d'argent, sommé d'un tortil du même
    cimier : un cygne d'argent becqué de gueules.
    étoffes à doublure rouge - cheval blanc
    inscription du haut en gothique :
    "le_duc_de_bretai_gne"
    (*) À l'époque du manuscrit , le Duc de Bretagne est Jean V dit "le Sage" (règne 1399-1442). Les célèbres armes "d'hermines plain" sont ici très récentes (début du XIVe siècle). Auparavant le Duché portait les armoiries des comtes de Dreux (échiqueté d'or et d'azur, au franc-canton d'hermines, à la bordure de gueules". Les hermines n'étaient donc qu'une brisure avant d'être prises en compte comme armes plaines sous le règne de Jean III en 1316. La dynastie des Montfort qui a gagné la Guerre de Succession de Bretagne, en 1364, a perpétué les hermines. Elles sont devenues par la suite le symbole de l’identité bretonne celtique, alors qu'elles sont en réalité d'origine capétienne, donc franque !


    marches de Flandre - folio N° 72


    • le s(eigneur)   de Lanoy ( Jean de Lannoy)
    • Mes(sire)       Huede Lanoy (Hughes de Lannoy)
    • Mes(sire)       Ghelghebertde Lanoy (Gilbert de Lannoy) frère du précédent
    • (le seigneur )  le beghe de Lanoy( Baudoin de Lannoy, dit le Bègue) frère des précédents
    • Mons(sieur)   d Aine (Jean de Boncourt, seign. d'Eine)

    • Mes(sire)       de Rokeghem (Jean de Rockeghem)
    • (le seigneur de )  Oestkerke (Oostkerke)
    • Mons(sieur)   de la Cappelle(Jacques de Visch, seign. de Capelle)
    • Mes(sire)     Phylpe de la Cappelle(Philippe de Vischde Capelle) frère du précédent
    • Mons(sieur)   Jeh. de Po_telle (Jean de Potelles)       

    • Mons(sieur)   de Morkerke(Moerkerke)
    • Mes(sire)       Jeh. Wietton(Jean Wittoen)
    • (le seigneur )   Louich Wieton ( Louis Wiettoen)  frère du précédent
    • Mons(sieur)   de Mulem(Mullem)
    • Mes(sire)       Phy.de Mulem (Philippe van Mullem) fils du précédent

    • Mes(sire)       Baudin de Vos(Baudouin de Vos)                       
    • (le seigneur)  Jeh. de Vos(Jean de Vos)   frère du précédent           
    •     sans nom                   (Geldorf van der Gracht) 
    •     sans nom                   (Jean van der Gracht)  fils du précédent
    •     sans nom                   (Baudoin van der Gracht) frère du premier

    •     sans nom                   (Jean van de Walle) 
    •     sans nom                   (Pierre van de Walle) fils du précédent
    •     sans nom                   (Guillaume van de Walle) frère du précédent   
    • Mons(sieur)   de Borclozue de Lous  (Tollin)  écu resté vide 
    •                  .... Jeh.  so f...  (Jean Tollin, son fils)   fils du précédent  - écu resté vide




    le Roi de Portugal *  - folio N° 105
    "d'argent à cinq écussons d'azur posés en croix, chacun chargés de cinq besants
     mis en sautoir; à la bordure de gueules chargées de châteaux d'or et de quatre
     demies-fleurs de lis de sinople, aux centres du chef, des flancs et en pointe".
     heaume à grille et à la couronne d'or fleuronnée, lambrequins du même,
     cimier : un dragon naissant d'un vol d'or, étoffes à doublure verte - cheval noir
    inscription du haut en cursives majuscules : "Le Roy De Portugal"
    sur le bas de la housse du cheval, un petit texte en latin faisant référence à Alphonse Ier :
    "Alphons regis filii, in scudo cœruleo S. minora scuta atque 
    30 numi. obs. devictos R. uno prœlio"  ainsi
    qu' une autre inscription au-dessous du cavalier en cursives :  "roy de portugal."
    (*) À l'époque du manuscrit, le roi du Portugal est soit Jean Ier (règne 1385-1433) , soit Édouard Ier (1433-1438) ou encore Alphonse V (1438-1481), de la maison d'Aviz. 
      Les quatre demi-fleurs de lis sont la marque (extrémités d'une croix fleurdelisée de sinople) de l'Ordre d'Aviz, un ordre religieux et militaire typiquement portugais créé en 1146 et réorganisé par le roi Alphonse Ier en 1162, institué au cours des guerres de reconquête contre les occupants maures. C'est à ce roi que l’inscription fait référence, un blasonnement en latin dont la traduction est à peu près celle-ci : "Alphonse, fils de roi, six écussons d'azur et trente besants rappellent les rois vaincus dans un seul combat". Effectivement les "quinas", ces petits écussons, portaient au début six besants, réduits plus tard à cinq. La légende veut qu'ils perpétuent le souvenir de la victoire de Ourique, en 1136, du premier souverain du Portugal Alphonse Ier sur cinq rois Maures. Le terme "fils de roi" se rapporte au fait que les précédents Comtes du Portugal qui étaient d'origine bourguignonne et capétienne, avaient comme aïeul Hugues Capet, roi de France (reg. 987-996).



    marches d' Artois - folio N° 76vo


    • (le seigneur de )  ...oreul  ( Moreuil ) 
    • Mons(sieur)   de Maircourt ( Méricourt )
    • Mons(sieur)   Lerdanvieller  ( Mailly-Auvillersles 2 et 3 sont de Longueval, mais il n'y pas eu d'alliance connue entre ces familles , sans doute est-ce là un blason erroné *.
    • Mons(sieur)   de Mouchy ( Monchy )
    • (le seigneur)  Phil. de Saucourt  ( Philippe de Saucourt ou Soyecourt)


    • (le seigneur de)  ...e d Aule ( Aubigny )
    • (le seigneur de)  Hamme let  ( Hamelet )
    • Mons(sieur)   de Donmarc ( Domart )
    • (le seigneur de )  Bussus
    • Mons(sieur)   de BessyBetisy (thisy)            

    • (le seigneur de )  ...onsy ( Le Châtelain de Beauvais) 
    • (le seigneur )   Troulart de Mau_creu ( Maucreux )
    • Mons(sieur)   de Mouy (Moy)
    • (le seigneur)   le sau. de Muig ( Demuin )  
    • (le seigneur de )  Waregines ( Wargnies )

    • (le seigneur de )  ...astel ( Castel )                        
    • (le seigneur )  Antone de Fresencourt ( Fressancourt ) 
    • (le seigneur de )   Simen court ( Simencourt )
    • (le seigneur de )   le Hausoye ( La Houssoye) 
    • Mes(sire)       de Ryvery  (Rivery)   

    • (le seigneur de)     ...nkere ( Encre )  Encre ou Ancre est l'ancien nom de la ville d'Albert, dans la Somme, avant 1620.
    • (le seigneur de )   Bosincourt  ( Bouzincourt )  le nom : Vermandois est inscrit sous l'écu.
    • (le seigneur de )  Bertangle ( Bertangles )
    • (le seigneur de ) Molencourt  ( Morlancourt)
    • (le seigneur de ) Quire  Quierieu  (Querrieux)

    (*) selon recherches de Michel Popoff et Michel Pastoureau , historiens et héraldiqtes.



    le Roi de Suède *  - folio N° 130
    "d'azur à trois couronnes d'or"
     heaume à grille , lambrequins d'or,
     cimier : deux bras d'hermines, avec larges manches du même, s'élevant pour soutenir
     une couronne d'or sommé d'un diadème de plumes d’autruche d'argent.
    étoffes damassées à doublure d'hermines - cheval blanc
    inscription du haut en cursives ornées : "Le Roy De Suede"
    inscription au-dessous  en cursives :  " suède."
      (*) Depuis 1397, l'Union de Kalmar réunit sous une seule couronne, le Danemark, la Norvège et la Suède. Elle est dirigée par Éric Ier de Poméranie (reg. 1396-1439) qui porte le nom d'Éric XIII en Suède. 
     D'après les spécialistes, ce dessin aurait été réalisé plus tard que les précédents dans le manuscrit, à la fin du XVe siècle ou même au début du XVIe siècle.



    marches d' Angleterre - folio N° 80


    • .. s(eigneur)   de Say  
    • le s(eigneur)  de Dudle (Dudley)
    • le s(eigneur)  de ~~..(Le Strange)
    • le s(eigneur)  de Hasting (Hastings)   meuble : manche mal taillée
    • le s(eigneur)  de ~~...        possesseur non identifié


    • (le seigneur)  de Ginney (Gorney)
    • le s(eigneur)  de Wayn (Fitz-Warin)
    • le s(eigneur)  de Montagu  (Montague ou Montacute)
    • le s(eigneur)  de Buhn (Bohun)   attribution incertaine
    • le s(eigneur)  de Symon (Fitz-Simon)   

    • (le seigneur)  de Boune (Bohun)
    • le s(eigneur)  de Hugem (Fitz-Hugh)
    • le s(eigneur)  de Redman  
    • le s(eigneur)  de West 
    • le s(eigneur)  de Haret... (Harcourt)   de la célèbre famille originaire de Normandie.

    • (le seigneur)  ..Erpingem (Erpingham)
    • le (seigneur)  de Blont (Le Blount)
    • le s(eigneur)  de Mondeht  (Mauduit)
    • le s(eigneur)  de Buton (Burton)
    • le s(eigneur)  de Calve.. (Calverley)  armes parlantes :  Calf= veau

    • (le seigneur)  ..Grif  (Greef ? )  attribution incertaine
    • le (seigneur)  de Bourchyr (Bourchier)   armes parlantes : bourses
    • le s(eigneur)  de Hastink  (Hastings)
    • le s(eigneur)  de Bauzyr (Bourchier)
    • le s(eigneur)  de Wateton (Waterton)



    Jean de Vergy *  - folio N° 142
    "de gueules à trois quintefeuilles percées d'or"
    heaumeà grille d'or -  collier de la toison d'or autour du cou
     cimier : une tête d'aigle de sinople becquée d'or,
     au milieu d'un vol d'hermines
    étoffes damassées - cheval noir - 
    inscription  en cursives à gauche :  "Messire Jean de Vergi 1433 Dijon "
     autre inscription à droite :"Mess. Jehan de Vergy à Dijon "

    (*) Jean IV de Vergy, seigneur de Saint-Dizier, de Pont-sur-Saône, Vignory et Fouvans, fut maréchal et gouverneur de Bourgogne à la fin de sa vie ( † 1460). Il a été reçu dans l'ordre de la Toison d'Or en 1433 à Dijon, comme le montre l'inscription. 
     La maison de Vergy était une des plus anciennes familles de la noblesse française remontant aux temps des rois mérovingiens. Leur fief d'origine : Vergy, où ne subsistent que quelques pierres de l'immense château, se trouve à quelques kilomètres de Nuits-Saint-Georges et Gevrey-Chambertin, dans la Côte-d'Or.

    marches de Pologne - folio N° 120vo


    •  (le seigneur)  Petermo Cirrolb (Pierre de Kurow)
    •  (le seigneur de)  Scelt  (Wczele)
    •  (le seigneur de)  Pomyanow (Pomian)
    •  (le seigneur de)  Mandrustky (Madrostki)

    • (le seigneur de) Szelygy (Szeliga)
    • (le seigneur de) Nauinna  (Nowina)
    •      sans nom                   possesseur non identifié
    •  (le seigneur)  Jeh. de Nowaczerc.. (Nowa Cerkiew)

    •  (le seigneur)  Nicolay de Kynyky (Nicolas de Kiniki)
    •    sans nom                   (Glaubicz)
    •     sans nom                   (Grzymala)
    •     sans nom                   (Klepzig)

    •      sans nom                   (Doliwa)
    •      sans nom                   (Protwic)
    •  (le seigneur)  Nicolaus de Sceymbliald  (Nicolas de Schönblatt) seigneur non polonais
    •  (le seigneur)  Nicolaus d... h..    possesseur non identifié, sans doute non polonais

    •  (le seigneur)  Jeh. Ras polla (Jean Rasp)
    •      sans nom                   (Korczbok)
    •      sans nom                   (Zaremba)



    marches de Pologne - folio N° 121


    • (le seigneur)  Martin de Wroczymhow (Martin de Wrocimowice)   une rencontre d'âne
    •    sans nom                   (Janina)
    •     sans nom                   (Korczak)
    •     sans nom                   (Drya)

    •     sans nom                   (Pirzchala)
    •             ..... OKSZA     (Okza )  inscription rajoutée postérieurement sur le manuscrit
    •   Mons(sieur)  de la Goutte - écu rajouté postérieurement sur le manuscrit (XVIe/XVIIe s.)


      
    Jean de Croÿ *  - folio N° 143 vo
    "écartelé aux 1 et 4 d'argent à trois doloires de gueules, les deux premières adossées
     (de Renty), aux 2 et 3 d'argent à trois fasces de gueules (de Croÿ) ; 
    sur le tout : un écusson  écartelé aux 1et 4 d'or au lion [contourné] de sable
     (de Flandre), aux 2 et 3, losangé d'or et de gueules (de Craon) 
    heaumeà grille d'or, couronné d'or  - couronne à fleurons incrustée de pierres précieuses -
     cimier : une tête de lévrier de sable colleté de gueules, cloutés d'or , à un anneau du même
    au milieu d'un vol d'argent - collier de la toison d'or autour du cou
    étoffes à doublure  rouge - cheval bai brun -inscriptions  en cursives :
    "le Seigr de la Tour sur Marne" - "Mess. Jehan de Croy" -
     "Messire Jean de Croy. Seigr de la Tour sur Marne  à Bruges 1429."

     (*) Frère cadet d'Antoine de Croÿ, qui est lui aussi présenté dans l'armorial (il fera l'objet d'un futur épisode), Jean de Croÿ fut conseiller et chambellan de Bourgogne, gouverneur du duché de Luxembourg, grand bailli de Hainaut. Le blason de la famille représenté ici inversé, à cause de la position contournée du cheval, associe plusieurs familles : les Croÿ, qui ont gagné la seigneurie de Renty, et les Craon par la mère d'Antoine et Jean.  Cette grande famille de l'aristocratie européenne, très présente en Belgique : fiefs à Chimay, Beaumont, Havré, Aerschot, entre autres, et qui existe encore de nos jours, a pour origine un petit village de Picardie : Crouy-Saint-Pierre. D'ailleurs, le nom de Croÿ se prononce "croui" .

    Roland d'Uutkerke *  - folio N° 150 vo
    "d'argent à la croix de sable chargée de cinq coquilles oreillées d'or"
    heaume portant un cimier à tête de lévrier d'argent, colleté de sable, clouté et annelé d'or -
    collier de la toison d'or autour du cou -  deux briquets d'azur aux pierres à feu de sable,
     dont un est allumé et lance des flammèches rouges sont disposés de part et d'autre du 
    cavalier - étoffes à doublure rouge -
     cheval gris pommelé -inscriptions en gothique, lettres rouges :
    "mess_roland_duutkerke" et en cursives : " Seigneur d' Hemsrode.  à Bruges 1429."


    (*) Principal conseiller flamand de Philippe le Bon, Roland d'Uutkerke, seigneur d'Heesteert et d'Hemsrode, en Flandre ( † 1442), gouverneur de Haarlem et de Hollande, fit partie de la première promotion de l'ordre de la Toison d'Or de 1429 à Bruges. Les briquets font parties de l'ornementation du collier et sont un des nombreux symboles du duché de Bourgogne.

    Jean de Villiers *  - folio N° 153
    "d'or au chef d'azur, chargé d'un dextrochère d'hermines paré d'un brassard 
    du même, brochant sur la partition"
    heaumeà lambrequins d'argent, couronne d'or , sertie de pierres précieuses -
     cimier : une tête de coq d'argent crêté, barbé et becqué de gueules
     cheval brun -inscription  en cursives majuscules : 
     "Mess. Jean de Villers seigneur de Lisle Adam -  Bruges 1429."

    (*) Ce grand seigneur d'Île-de-France, au blason si particulier, fut Maréchal de France et conseiller auprès du Duc de Bourgogne. Jean Villiers de l'Isle-Adam a participé ardemment à la lutte contre les Armagnacs dans Paris même. Après avoir combattu les Anglais après 1435, pour le compte du roi de France Charles VII, cette fois, il finira tragiquement, massacré dans les révoltes de Bruges en 1437, où il accompagnait Philippe de Bourgogne, avec lequel il est resté fidèle.
     

     Pour les toutes autres pages de ce magnifique manuscrit, que j'ai utilisées dans mon blog,vous pouvez  les visionner ici :
     


     A bientôt, pour d'autres extraits... (n'oubliez par l'onglet "Toison d'Or" tout en haut de cette page pour le tout dernier volet, non archivé)...   
       

             Herald Dick    
    .

    L'héraldique galactique dans l'univers de Star Wars

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     Il est enfin arrivé, attendu par des millions de fans à travers la planète Terre. La sortie mondiale du film "Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force"était programmée pour le 18 décembre 2015, une date qui a été judicieusement choisie par les producteurs, The Walt Disney Company, pour les fêtes de fin d'année. En France c'est la date du 16 décembre 2015 qui a été choisie, car les films sortent traditionnellement en semaine, le mercredi.  
    Voici donc le septième volet du monstre cinématographique intergalactique : 

    symbole de l'Ordre des Jedi



     Alors, rassurez-vous : non, je ne vais pas faire ici la promotion inutile de cette industrie lourde du divertissement, avec ses produits dérivés à l'infini, car ils n'ont pas vraiment besoin de moi pour engranger les millions de dollars prévus. 

     Toutefois, j'ai été autrefois moi-même un grand fan des premiers volets de "la Guerre des Étoiles"(1977) au "Retour du Jedi" (1983) en passant par "L'Empire contre-attaque" (1980), la fameuse "Trilogie" de George Lucas. C'était
    à l'époque tellement novateur dans le domaine de la science-fiction et ducinéma, avec des personnages charismatiques et multiformes, auxquels s'identifier on pouvait, ou bien les autres détester on préférait. Et puis il y avait ces effets spéciaux et ces décors à couper le souffle qui ont fait rêver plusieurs générations d'ados et de jeunes adultes dont j'étais. Sans oublier la musique magistrale de John Williams (tin, tin, tin, tintintin ! ) que tout le monde conserve quelque part dans sa vieille discothèque, et le grondement des sabres-lasers (wwwoooong ! ), ou le cliquetis du robot R2-D2 . 

     Aujourd'hui, si je regarde encore la suite de la trilogie initiale avec plaisir, j'ai bien du mal à suivre les intrigues, les stratégies géopolitiques complexes, les batailles : mais qui se bat contre qui, déjà ? Sans compter l'explosion insensée du nombre de nouveaux personnages, humains ou non humains, venant de tel ou tel système, ou de telle ou telle galaxie. Bref je suis un peu... largué dans l'hyper-espace, propulsé dans le côté brumeux de la Force !
    symbole de l'ancienne République galactique
    symbole de l'Empire galactique qui a renversé la République
    emblème du Sénat galactique
    (visible dans l'extrait vidéo ci-dessous)
        Alors nous arrivons maintenant à la raison qui justifie la présence de cet hommage indirect au blockbuster de l'année, dans ce blog consacré à l'héraldique.  Comme dans de nombreux mondes imaginaires, littéraires ou cinématographiques, qui sont régis par des pseudo-nations, des royaumes ou des clans, les scénaristes ont besoin que l'on puisse identifier les protagonistes par des symboles simples à mémoriser. Les légendes médiévales du cycle arthurien et des Chevaliers de la Table Ronde utilisaient le code des blasons de l'héraldique traditionnelle (voir mes sujets → ICI ). D'autres genres, plus récents, comme les super-héros de Marvel Comics (Superman, Batman, etc..),  Harry Potter ou Game of Thrones emploient une symbolique dérivée de l'héraldique de la chevalerie, mais avec des modèles graphiques un peu différents (voir → ICI). Le but en est le même : marquer par le symbole,son appartenance à une même famille, à une même tribu, à une même nation, etc...
    pilote de l'Alliance rebelle de l'Épisode VII , avec un symbole sur son casque et un autre sur son épaule gauche
     Dans la saga Star Wars, il parait évident que la symbolique qui a été choisie est inspirée directement par l'héraldique japonaise (voir → ICI), aussi ancienne que notre héraldique occidentale, et pourtant si étonnante par son graphisme avant-gardiste ! Les "mons", c'est leurs noms en japonais,étaient donc les armoiries des clans et des seigneurs japonais. Ils sont en effet si proches visuellement de nos logosmodernes qu'on peut prétendre que nos cabinets de graphistes n'ont vraiment rien inventé. Les illustrateurs de Star Wars les ont ainsi adaptés à leurs besoins pour leur monde virtuel. En voici donc un petit échantillon parmi les plus connus des principales organisations politiques et militaires de la série.
    symbole de l'Alliance rebelle ou Alliance
     pour la restauration de la République galactique
    (il représente un phénix stylisé)

    symbole de la Confédération des Systèmes
    Indépendants (C.S.I)  regroupant des organisations et des
     planètes voulant s'affranchir de la République galactique.

    symbole de l'Ordre des Jedi
    guerriers œuvrant pour la paix de l'Univers
    emblème des Seigneurs Noirs des Sith, ennemis jurés des Jedi 
    emblème de l'Empire Sith
    emblème de l'Empire Sith durant la guerre civile des Jedi
    emblème de l'Alliance galactique ou
    Fédération Galactique des Alliances libres
    emblème de la Fédération du Commerce
     (Trade Federation) consortium membre des C.S.I.
    emblème de la nouvelle République galactique
    emblème du nouvel Ordre des Jedi
    les "Stormtroopers", soldats de l'Empire devant un édifice portant un nouveau symbole héraldique. 
    Image extraite du teaser : http://www.starwars.com/films/star-wars-episode-vii-the-force-awakens (cliquer sur l'image)
    le nouvel emblème du Nouvel Empire "Premier Ordre"
     dans l'"épisode VII : Le Réveil de la Force"
     Ce n'est qu'un tout petit échantillon de l'ensemble très nombreux des emblèmes répertoriés dans la longue suite de Star Wars et de ses dérivés, notamment pour la télévision : The Clone Wars. Pour ceux qui voudraient approfondir l'exploration de ce thème, qui est alimenté par les inconditionnels de la saga Star Wars, ils existe quelques sites spécialisées dont certains m'ont permis de me guider dans la complexité des méandres de cet univers  :
       Wookieepedia chez Wikia (en anglais) 
       • Star Wars Wiki chez Wikia (en français et autres langues possibles)
       • Star Wars site officiel (en anglais)  
    Ce bloc philatélique et la série de neuf timbres précédents ont été mis en vente par la poste du Royaume-Uni (Royal Mail)
    depuis le mois d'octobre 2015 (cliquer sur l'image pour l'agrandir et voir les détails) .
    Royal mail (UK) : collection de produits philatéliques sur le thème Star Wars .
    .
    .
    .        Her2 - Di2 
      . QUE LA FORCE SOIT AVEC VOUS !...   et bon film ...  

    La Quête du Graal dans les manuscrits français - Chapitre #03 : Galaad, Perceval et autres chevaliers à la Table Ronde

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    Galaad, agenouillé, jure sur les Évangiles de s'acquitter de sa mission
     jusqu'au bout dans la Quête, en compagnie des autres chevaliers,
      au premier plan de gauche à droite : Bohort, Lancelot, Gauvain,
     Yvain, Lionel , la reine Guenièvre à côté du roi Arthur;
     au second plan, masqués, on peut encore deviner :
     Blanor, Tristan à gauche et Perceval à droite.
    Nous poursuivons cette "Quête du Graal" virtuelle en mode documentaire, par l'exploration de quelques importants manuscrits et premiers livres imprimés français relatifs au cycle arthurien. Je vous invite à revoir le premier chapitre (voir ici → ) qui résume toute la démarche initiale. Du moins nous privilégions ceux dont la légende est illustrée par de pures merveilles que sont les enluminures et plus spécialement les dessins ayant un intérêt du point de vue de l'héraldique.

    Voici donc le troisième volet de la série Je rappelle que j'ai pris comme base référentielle deux armoriaux manuscrits :  celui coté "Français 5233" de la Bibliothèque Nationale de France (Paris) daté du XVIe siècle, et le manuscrit coté  "Ms 5024" de la Bibliothèque de l'Arsenal (Paris), du XVe siècle. C'est le premier qui décide de l'ordre de présentation des chevaliers, précédés d'un chiffre romain. 
    Vous pouvez aussi revenir au chapitre précédent : → #02



    • Les blasons :
    1.  Messire Galaade/ Galaad
    2.  Percheval de galles/ Perceval de Galles
    3.  Galehault  / Galehaut 
    4.  Leduc de clarence le Duc de Clarence
    5.  Messire Lamoral/ Lamorat de Galles
    6.  Blanoir de Gannes/ Blanor de Gaunes
    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :

    X. Galaad

    Galaad  est le fils de Lancelot du Lacet d'Elisabel, la fille du roi Pellés, le roi Pêcheur. Il est aussi neveud'Hector des Mares, petit-cousin de Bohort, Lionel, Blanor etBliobéris. Son nom vient du gallois Gwalchaved: « faucon d'été». Il est le plus jeune chevalier de la Table ronde. Il est le bon chevalier, le seul qui puisse s'asseoir à la droite d'Arthur sur le siège périlleux, comme prédit par Merlin qui l'avait présenté à la cour du roi Arthur. Il accomplit la quête du Saint-Graal accompagné de Perceval et de Bohort, qui sera celui qui versera le sang du Christ qui se trouvait sur la lance du soldat romain l'ayant blessé au côté (la Sainte Lance ou la Lance qui saigne). Galaad sera le seul, au terme de la quête, à pouvoir regarder à l'intérieur du Graal. Il mourut d'ailleurs juste après car avec ce qu'il avait vu, il ne pouvait plus vivre. Son père Lancelot était lui aussi à l'origine destiné à la quête du Graal mais il en fut détourné par l'amour qu'il portait à Guenièvre.

    miniature illustrant les aventures de Galaad ;  il est présent deux fois dans l'image pour évoquer deux séquences successives du même évènement : au centre il se fait remettre par un vieillard les clés du Château des Pucelles (à gauche ), après combattu et vaincu seul sept chevaliers, tous frères (à droite) qui voulaient l'empêcher d'accéder au château maudit et le tuer.
    Armes : d’argent à la croix de gueules.
    Cimier :  une tête de jeune fille au naturel, chevelée d’or
    Supports :  deux licornes d’argent.
    Devise :  O L’AIDE DIEV

    • Bam ! cela commence plutôt mal avec ce manuscrit Fr. 1437 : l'écu centralest différent: "d'or à une croix pattée de gueules" ! cela arrive parfois, on pourrait appeler cela des variantes artistiques ... nous sommes dans l'imaginaire, faut-il le rappeler.Les ornements extérieurs sont par contre corrects.


    • On pourra maintenant aussi s'étonner des diverses orthographes utilisées par les auteurs : Gallad, Gullat... la liste est longue. Mais l'important est de pouvoir identifier le personnage grâce, justement, à ses armoiries!



    Galaad et Perceval réunis, fragments du feuillet du Ms Fr 5024, déjà vu dans le chapitre #01


    XI. Perceval

    Perceval le Gallois est comme Galaad, un des chevaliers les plus illustres de la légende liée à la Quête du Graal. Il est le fils du roi Pellinor de Listenois et de la Veuve Dame, neveu de Lamorat de Listenois, frère de Mélodiam, Alain, Dorian, Agloval et Lamorat de Galles, demi-frère de Tor.  Il meurt en ermite après avoir achevé la quête du Graal.

    Dans sa "quête", Perceval combat un serpent-dragon en se protégeant les yeux avec son bouclier car la bête crache du feu et
     peut-être du venin. Derrière lui (partiellement masqué par le bord de l'image) on voit le lion dont il a pris la défense car le
    serpent avait capturé son petit pour le dévorer. Le lion se montrera reconnaissant après la mort du serpent en n'attaquant pas
     le chevalier et se laissera même caresser par Perceval.  Belle métaphore sur la lutte du bien contre le mal .
    Armes : de pourpre semé de croisettes d’or.
    Cimier :   une croix d’or.
    Supports :  deux griffons d’argent.
    Devise :  CRVX CHRYSTI




     • Comme pour les armes de Gauvain, vues dans le volet précédent, les enlumineurs ont du mal à donner une teinte précise à l'émail pourpre. Encore une fois les nuances vont du gris au marron ! 
    • En remontant sur le feuillet tout au début du sujet , vous aurez remarqué que la blason de Perceval porte un franc-quartier d'argent chargé d'une molette de sable.Il pourrait s'agir d'une brisure, mais je n'ai pas trouvé sa justification dans ma documentation.


     



    XII. Galehaut

    Galehaut, le Haut Prince est le fils de Brunor et de la Belle Géante, oncle de Galehodin, il est le seigneur de Sorelois et des Isles Lointaines. Il aime la Dame de Malohaut (veuve de Danain le Roux) et se laisse mourir de langueur et de chagrin en croyant à la mort de Lancelot du Lac, dont il est permis aujourd'hui de penser qu'il était secrètement amoureux.


    Armes :  d’argent semé d’étoiles d’azur, au lion de gueules armé et lampassé de sinople brochant.
    Cimier :   une tête de lion de gueules, lampassée de sinople
    (ci-dessus : un panache de plumes de sinople).
    Supports :  deux lions de gueules, armés et lampassés de sinople.
    Devise :  DE ISLE EN ISLE






    XIII. Galescin, le duc de Clarence

    Galescin, le duc de Clarence est le fils du roi Nantres et Blasine, neveu du roi Arthur et cousin de Dodinel, de Gauvain et ses frères, d'Yvain, d'Alain (sénéchal de Clarence) et son frère Achalain (connétable de Clarence).
    .

    Armes :  d’azur à une ville d’or, maçonnée de sable.
    Cimier :   une ville d’or (ci-dessus : un panache de plumes de gueules).
    Supports :  deux anges papelonnés au naturel.
    Devise :  BRITANIA BRITANIA




    "Le duc de Clarance estoit homme fort petit mais gros et entassé estoit  les cheveux eust noir et grant plante en avoit le visage eust presques blanc..." 

    • Il a bien existé dans le monde réel du royaume médiéval d'Angleterre un titre de duc de Clarence, dont l'origine se situe à Clare, une petite ville dans le Suffolk. Ce titre a été porté par plusieurs membres de la famille royale anglaise, puis britannique, de manière honorifique, suite à l'extinction de la descendance des premiers ducs qui l'ont porté en titulaires jusqu'au XVe siècle
     .



    XIV. Lamorat de Galles

    Lamorat de Gallesest fils du roi Pellinor et de la Veuve Dame, frère de Mélodiam, Alain, Dorian, Agloval et Perceval, demi-frère de Tor, et neveu de Lamorat de Listenois. Il est tué par Gauvain avant la quête du Graal.


    Armes :  de pourpre semé de croisettes d’or, au léopard d’or brochant.
    Cimier : une tête de léopard d’or 

     (ci-dessous : un buste de jeune femme naissant, au naturel, chevelée d'or, habillée de gueules).
    Supports :  deux léopards d’or.
    Devise :  SOIS SEVR

    Lamorat, peinture sur parchemin, XVe siècle

    Joute entre Palamède (aux armes "échiqueté d'argent et de sable"), Tristan (aux armes
     "de sinople au lion d'or, armé et lampassé de gueules") et Lamorat de Galles, qui est vaincu,
    au premier plan. Il est ici représenté avec des armes "de pourpre semé de croisettes d'argent"
     sur les housses de son cheval.  Dans le fond apparait, poursuivie par des chiens courants
     "la Bête glatissante" (c'est écrit dans le texte en rouge au-dessus) :  un monstre qui terrorisait
     les populations et qui a fait l'objet d'une "quête" spécifique de certains chevaliers tels que Palamède.
     La "quête"étant entendue comme une mission d'intérêt général ou une épreuve, souvent dangereuse.



    XV. Blanor

    Blanor de Gaunes est le fils de Nestor de Gaunes, le frère de Bliobéris, le neveu de Ban de Bénoïc et de Bohort de Gaunes, cousin de Lancelot du Lac, Hector des Mares, Bohort et Lionel, et père du Chevalier Sot-Sage. Certains armoriaux le font curieusement périr avant la quête du Graal, alors qu'il est cité comme participant à cette aventure dans plusieurs textes.
    .

    Armes : d’argent semé de croissants de sable, à trois bandes de gueules brochantes.
    Cimier :   une chauve-souris de sable (plus bas : un panache de plumes de sinople).
    Supports : deux griffons d’azur, becqués, membrés et armés de gueules.
    Devise :  PETRAZO ou QVOY ESSE



     • La plupart des armoriaux, comme on peut le vérifier ici, lui attribuent les mêmes armes qu'à son frère, Bliobéris«d’argent semé de croissants de sable, à trois bandes de gueules brochantes». Et comme pour Bliobéris, on retrouve les mêmes erreurs sur le placement des croissants : chargeant ou empiétant sur les bandes de gueules. 
     • Dans certains textes on mentionne des armes propres à Blanor, comme un "semé de tourteaux de sable"à la place des croissants. Effectivement dans la toute première miniature montrée au début de ce sujet (Galaad prêtant serment), un chevalier de l'arrière-plan porte un tabard avec des tourteaux de sable sur fond argent et des bandes de gueules. Il pourrait donc être identifié comme étant Blanor.
     Par ailleurs, notre manuscrit de référence : "Français 5233" dont le feuillet complet débute aussi cette page, lui attribue non pas des croissants, mais des "cors de chasse" de sable !  
     • Ces petits détails ou divergences notoires nous démontrent que les experts auto-désignés doivent réfléchir avant d'affirmer que tel ou tel blasonnement est le bon, et pas un autre, parce qu'ils l'ont décidé ainsi. En réalité, on peut seulement prétendre qu'il s'agit de celui qui est statistiquement le plus représenté ... tout en n'excluant pas bien sûr les erreurs manifestes, commises par les enlumineurs et les auteurs des manuscrits. Mais, plus de 600 après les faits il y a prescription et les responsables ne peuvent plus se défendre ! 

     • Dans l'armorial ci-dessus c'est le nom du chevalier qui apparait étrangement erroné : "Brunor de Gaunes" au lieu de Blanor. Il existe dans les récits et les armoriaux deux personnages portant le nom de "Brunor", et même deux "Brunor le Noir"que nous aurons l'occasion de retrouver plus tard, mais pas de "Brunor de Gaunes".
    Combat à l'épée entre Tristan, à l'écu : "de sinople au lion d’or, armé et lampassé de gueules"
    et Blanor qui représente le Roi d'Irlande, un des personnages couronnés à l'arrière-plan.
    armoiries de Bertrand du Guesclin
    (1320-1380) , connétable de France

    Sur cette dernière miniature, Blanor qui tombe au sol, porte curieusement un bouclier "d'argent à l'aigle de sable et une cotice en bande de gueules, brochant sur le tout". C'est à quelque chose près le (vrai) blason de Bertrand du Guesclin !  
    Celui-ci ayant été un moment rajouté à la liste du thème des "Neuf Preux" , il n'est pas exclu qu'une connexion entre les deux grandes légendes médiévales de la chevalerie se soit glissée par l'intermédiaire des enlumineurs.


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      Vous pouvez consulter tous les armoriaux et manuscrits cités dans les infos bulles accompagnant les images (en passant votre souris dessus) en vous connectant aux réserves numériques des bibliothèques nationales ou municipales, ou des serveurs où ils sont stockés, tels que :


    Enfin, je vous recommande de visiter ces réalisations modernes en dessins vectoriels de très grande qualité  :

       
             à bientôt.....

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    Spécial Noël : petit armorial de lieux et de villes en rapport avec la Nativité

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     Cette année encore, la fête de Noël mérite un sujet original. Mais on manque parfois d'inspiration pour l'illustrer par le thème de l'héraldique, pour ne pas refaire encore une fois les armoiries imaginaires du Père Noël, ou son ancêtre Saint Nicolas alias Santa Claus pour les peuples anglo-saxons. Exit encore les sapins, déjà traités, et même le renne, conducteur professionnel de traîneau volant, que j'ai proposé l'an passé, en trois volets.
      Le 25 décembre est une tradition et une fête familiale, qui, pour une majorité des gens, n'a pas ou plus grand-chose à voir avec une pratique religieuse. Si ce jour de festivités est devenu universel dans notre époque de mondialisation, surtout celle des affaires et du commerce, on ne peut pas s'affranchir complètement du fait que Noël est avant tout, à l'origine, une fête religieuse chrétienne. Pour beaucoup de familles, elle a toujours une grande importance spirituelle.
      Le 25 décembre est la date admise par l'Église pour fêter la naissance de Jésus-Christ. Avec Pâques, c'est la fête la plus importante du calendrier chrétien. Les Évangiles ne faisant mention d'aucune date, et il n'existe pas de certitude quant au jour exact de la naissance du Christ ; celui-ci ne fut fixé officiellement que vers 336, les autorités religieuses choisissant d'incorporer, plutôt que de les ignorer, les anciens rites païens (en particulier les saturnales qui célébraient le solstice d'hiver, ou la fête romaine duSol Invictus). C'est pourquoi la fête de Noël n'est pas véritablement le jour anniversaire de la naissance du Christ, qui est et demeurera parfaitement inconnue, mais la célébration de "la venue sur terre du Sauveur".
    enluminure : Pèlerins à Bethléem devant la crèche après la Nativité - Liber peregrinationis. Le Livre des Merveilles (v. 1410-1412),
    manuscrit Français 2810 - f° 272 -  auteur : Ricard de Montcroix, traducteur Jean le Long -  départements des manuscrits -
     Bibliothèque Nationale de France  - Paris

      Je rassure les non-croyants et les non-pratiquants, ne cherchez pas de volonté de prosélytisme chez moi dans ce sujet. Personnellement, je suis athée, mais les religions m'intéressent à divers titres, notamment celui de l'Histoire, et celui de l'iconographie et des symboles, largement présents dans l'héraldique.

      Voici donc quelques lieux illustres du christianisme et d'autres en provenance du monde entier, qui nous rappellent le thème de la Nativité, soit par leur nom, soit par leur représentation symbolique, évidente ou cachée, et cela qu'elle repose sur l'héraldique ou pas.  


    les lieux saints originels

    La date de naissance de Jésus de Nazareth est fêtée par les chrétiens le jour de Noël, qui tombe le 25 décembre. Pour l'Église russe et les anciennes Églises d'Orient qui utilisent toujours le calendrier julien, le 25 décembre julien correspond au 7 janvier du calendrier usuel (calendrier grégorien). Elle marque en principe le début de l'ère chrétienne. Ni le jour ni l'année ne sont en fait connus avec précision, et la date du 25 décembre précédant l'an 1 a été fixée au début du VIe siècle par le moine Denys le Petit. Les principales sources sont les récits de l'enfance de Jésus, que l'on trouve au début des évangiles de Matthieu et Luc, dont l'historicité globale est douteuse et qui donnent des indications chronologiques imprécises et contradictoires. Compte tenu de ces difficultés et incertitudes, les historiens estiment généralement que la naissance de Jésus a vraisemblablement eu lieu dans les dernières années du règne d'Hérode Ier le Grand, mort en 4 av. J.-C.
    emblème de la ville actuelle de Bethléem / Bethlehem
    en Cisjordanie - État de Palestine (ancienne Judée)
    l'étoile est bien sûr celle symbolisant la Nativité de Jésus
    emblème de la ville actuelle de Nazareth
    dans le District nord d'Israël (ancienne Galilée)
    le motif représente le Puits de Marie, la mère de Jésus,
     où elle puisait sûrement l'eau pour sa famille. 
    emblème de la ville actuelle de Tibériade / Tiberias
    dans le District nord d'Israël (ancienne Galilée)
    les vagues symbolisent le célèbre Lac de Tibériade,
    lieu cité de nombreuses fois dans les livres saints  

    carte de la Palestine au temps de Jésus-Christ
    armoiries de la ville de Jerusalem
    Israël et Palestine (ancienne Judée)
    (ce blason est l'emblème de la partie israélienne)
    le lion est le symbole de la Tribu de Juda 
    le mur est le "Mur des Lamentations
    les branches d'oliviers figurent la paix
    le nom de la ville en hébreu surmonte le tout



    les lieux portant un nom lié à la Nativité

    emblème de la ville de Belém (Brésil - Estado do Pará)
     le nom de la ville qu'elle a reçu à sa fondation en 1616 signifie "Bethléem"
    en portugais.  Dans le quatrième quartier de l'écu : l'âne et le bœuf
     sont les références à la Nativité selon la légende de la Crèche.

    emblèmes (seal et logo) de la ville de Bethlehem(Pennsylvanie - U.S.A)
     ce ne sont que quelques-unes des nombreuses localités des États-Unis qui portent le nom de Bethlehem :

     emblèmes (seals) de la ville de Bethlehem(Connecticut - U.S.A) et la commune deBethlehem(New Jersey - U.S.A)
    emblème (seal) de la ville de Bethlehem(état de New York - U.S.A)
    la scène n'a rien de biblique et se rapporte à la découverte du site
     de la future ville de New-York par l'explorateur anglais Henry Hudson.

    armoiries de la ville de Natal (Brésil - état duRio Grande do Norte)
     le nom de la ville qu'elle a reçu à sa fondation en 1599 signifie "Noël, Nativité"
    en portugais. L'étoile d'or, caudée d'argent est celle qui guida les Rois Mages .
    armoiries de l'ancienne province de Natal à gauche (1907-1994), et l'actuelle province de KwaZulu-Natal (Afrique du Sud)à droite.
     le nom de cette partie de l'Afrique est d'origine portugaise, donné par le grand navigateur Vasco de Gama qui voguait au large des côtes sud-africaines durant la période de Noël 1497, en route vers les Indes. La seule référence héraldique pourrait être l'étoile à cinq branches d'argent des armoiries modernes, mais rien ne permet de l'attester avec certitude ( voir → ICI). En tout cas il n'y avait ni gnou, encore moins de lion dans l'étable de Bethléem !!

    emblème de la ville de Navidad(Chili - région
     del Libertador General Bernardo O'Higgins)
     le nom de la ville signifie "Noël" en espagnol depuis
    le XVIe siècle avec les implantations religieuses dans la région
    Le toponyme est illustré par la silhouette des Rois Mages suivant
     l'étoile de Bethléem, révélant la naissance du Roi des Juifs.
    armoiries de l'île de Christmas
      (territoire extérieur de l'Australie)

    Cette île, très isolée dans l'océan Indien, fut découverte par
     les marins britanniques au XVIIe siècle, elle fut baptisée le
    25 décembre 1643 par le capitaine anglais William Mynors,
    le jour de Noël (en anglais : Christmas), évidement .
    Les étoiles surmontant les vagues forment la constellation
    australe de la Croix du Sud, l'opposé de notre Étoile Polaire.
    .

    les lieux en relation avec le thème des Rois Mages


    armoiries de la ville de Cologne / Köln
      (Allemagne - land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie)

    La célèbre cathédrale de Cologne abrite la châsse des Rois Mages
    sensée contenir les reliques des vénérables Melchior, Gaspard
     et Balthazar. Ils sont représentés par les trois couronnes d'or.

    armoiries de la ville deLima, capitale du Pérou
    l'étoile et les trois couronnes pour les Rois Mages, rappellent que la fondation de la ville par Francesco Pizarro a commencé aux fêtes de l’Épiphanie de 1535.


    armoiries de la localité deGarbeck 
    (municipalité de Balve)
      (Allemagne - Rhénanie-du-Nord-Westphalie)

    L'église paroissiale catholique de ce village est
     dédiée au culte des Rois Mages (les trois couronnes)
    .
    armoiries de la localité deMargrethausen
    (municipalité de Albstadt)
      (Allemagne - land de Bade-Wurtemberg)

    Les trois couronnes en chef rappellent les Rois Mages,
    qui sont les saints patrons de l'ancien monastère
    franciscain  Kloster Margrethausen.

     Les blasons précédents présentent une certitude sur la référence avérée au culte des Rois Mages. Mais attention, tous les blasons utilisant trois couronnes, et ils sont nombreux à travers le monde : celui du Royaume de Suède, l'ancienne province de Galicie (Europe de l'Est), la province de Munster (Irlande), l'Université d'Oxford, la ville de Kingston-upon-Hull (Royaume-Uni), les communes de Plogonnec (Bretagne), de Huningue (Alsace), l'île de Saint-Barthélémy (Antilles) etc...  n'ont pas nécessairement de rapport avec les vénérables visiteurs de Béthléem ! malgré quelques théories ou hypothèses hasardeuses. Et puis il y a une autre légende, celle du roi Arthur de Bretagne, personnage à qui on a attribué également un blason d'azur à trois (ou plus) couronnes d'or.

    armoiries de la commune desBaux-de-Provence
      (France - département des Bouches-du-Rhône)
    D'après une légende succédant à celle des Évangiles, en revenant de Palestine, le roi Balthazar se serait fixé aux Baux-de-Provence, dans le sud de la Gaule romaine. Les seigneurs des Baux le tenaient pour leur ancêtre, ils portaient à ce titre, dans leur blason "de gueules, une étoile (une comète à l'origine) d’argent à seize rais", et leur cri de guerre était : " Au hasard, Balthazar " (voir → ICI et surtout → ICI ).


    Bien évidemment ce petit divertissement,  élaboré en quelques coups de clics, n'est pas une "Bible" de l’héraldique thématique,  et de nombreux autres exemples auraient pu être rajoutés et développés. Par bonheur, il y a une fête de Noël chaque année, à laquelle on peut joindre celle de l'Épiphanie, qui est aussi la fête de la Nativité pour les chrétiens orthodoxes, donc encore beaucoup d'autres possibilité de sujets à venir pour compléter le thème ....


    Herald Dick vous souhaite un ...



    l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de l'Ile-de-France - Bailliage de Senlis et du Valois

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     S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies  à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier !  Voir la description initiale : →

    Nous poursuivons avec la découverte du Gouvernement Général de l'Ile-de-France. Nous avons vu les fois précédentes, que cette entité administrative de l'époque, équivalente de nos régions actuelles, était découpée en 7 subdivisions : une prévôté, celle de Paris et six bailliages. Ces entités étaient administrées par un prévôt ou un bailli nommés par le roi, équivalent de nos préfets de nos jours. Dans l'Ancien régime, l'Île-de-France couvrait un territoire bien plus étendu que celui que nous connaissons actuellement. En effet dans sa partie nord, les limites incluaient le pays de Beauvais, de Noyon, de Senlis, le Valois et le Soissonnais, qui avec la création des départements de l'Oise et de l'Aisne en 1790, ont été rattachés à la Picardie. Au 1er janvier 2016, ce sera même la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
    Nous poursuivons avec le chapitre 4 consacré au Bailliages regroupés de Senlis et du Valois.

        Revenir à l'épisode précédent →


    Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un an, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
     Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir





     Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent (quand il existe) dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.)


    (*)   Armorial Général de France - volume XXV -  Généralité de Paris
          Armorial Général de France - volume XXXII -  Généralité de Soissons  (BNF Paris) 



    Senlis(Oise)

    Une nouvelle preuve de belle constance dans le temps avec cet exemple éloquent. Mais j'ai trouvé un dessin coloré, antérieur, extrait d'un armorial du XVIè siècle montrant pour la ville de Senlis un blason "d'azur au pal d'or" que je mettrai en ligne bientôt, en compagnie de nombreuses autres villes de France.

    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :

    Compiègne(Oise)

    Même remarque que précédemment : sauf peut-être la langue et les griffes du lion qui semblent être du même métal que la couronne et les lys chez le père de La Planche, bien qu'il ne les mentionne pas dans son blasonnement. Les armoiries furent concédées à la ville de Compiègne en 1218 par le roi de France Philippe Auguste, en récompense du courage et de l'audace des archers compiégnois lors de la bataille de Bouvines en 1214.





    Pontoise(Val-d'Oise)

    Notre père jésuite a dessiné une tour donjonnée plutôt qu'un château pour rappeler la présence d'une forteresse royale, qui a malheureusement été démolie entre 1740 et 1744, car abandonnée depuis un siècle et restée sans entretien. C'est certainement un choix artistique personnel, car c'est bien un château à trois tours sommant le pont qui représente la cité, si l'on remonte à l'époque des sceaux médiévaux ( voir → ICI).
     Les armes enregistrées dans l'Armorial Général de France "d'argent au pont de gueules, surmonté de trois fleurs de lys de sinople" ne sont pas à proprement parler celles de la ville et de ses échevins, mais concernent plutôt l'administration royale : le bailliage, qui serait l'équivalent de la "préfecture" de nos jours.






    Beaumont - sur - Oise (Val-d'Oise)

      Le château médiéval de Beaumont que l'on voit représenté symboliquement sur les armoiries "modernes"était une seigneurie tenue depuis le XIe siècle par les comtes de Beaumont qui portaient : "d'azur au lion d'or". Le blason de La Planche nous montre un blason très ressemblant "d'azur au lion d'argent" et chargé de rais d'escarboucle fleurdelisés d'or, avec une quartefeuille du même en cœur brochant.
     Le blason de l' Armorial Général de France semble illustrer des armes parlantes : " beau+mont" sur un champ de vair.




    Pont - Sainte - Maxence(Oise)


     Maxence était une princesse écossaise, récemment convertie au christianisme, qui se réfugia en Gaule pour échapper à un prétendant: un prince barbare et païen auquel sa famille l'avait promise en mariage. Celui-ci parviendra néanmoins à la retrouver où elle s'était réfugiée. Maxence, persistant dans son refus, fut assassinée par son persécuteur, près de Senlis, en Ile-de-France, vers la fin du Ve siècle. Elle est considérée comme martyre chrétienne et une église lui est dédiée dans la ville de Pont sur l'Oise qui prit également son nom en devenant Pont-Sainte-Maxence.
    Nous voyons donc son buste émergeant du donjon, sur le manuscrit. Dans le blason postérieur elle n'est plus visible, la tour représentant un ancien château seigneurial détruit par les inondations, au bord de l'Oise et en aval du pont la traversant.   
     La salamandre, symbole personnel du roi de France François Ier, rappelle qu'une charte signée de sa main, donna à Pont le titre de "ville".






    Crépy - en - Valois(Oise)


    Il est bien surprenant ce lion d'or sur champ de gueules que nous propose ce manuscrit. Car sur le même armorial du XIVè siècle dont j'ai parlé plus haut, la ville de Crépy y est aussi mentionnée avec un blason "d'or au lion passant de sable". Son origine est toutefois inconnue. Le lion est devenu "rampant", toujours sur champ d'or et il a été à certains moments surmonté d'un chef de France : "d'azur à trois fleur de lys d'or".





    La Ferté - Milon (Aisne)



      Il n'est pas magnifique ce crocodile ?  Et si rare en tant que figure héraldique dans les armoriaux, mis à part bien sûr celui de la ville de Nîmes.  Quel dommage que la municipalité ait oublié son existence pour nous proposer à sa place un banal château. Celui-ci symbolise la forteresse bâtie sur les hauteurs de la ville par Louis d'Orléans, duc de Valois (1372-1407), mais restée inachevée après son assassinat à Paris, sur ordre du Duc de Bourgogne Jean sans Peur. Il conserve encore de nos jours de très belles ruines majestueuses et ornementées.
      Mais où donc La Planche est-il allé chercher cette bête, dont il n'est d'ailleurs pas sûr de la nature : crocodile ou dragon à quatre pieds ! mystère...  Dans sa "France illustrée", édition de 1862,  le géographe Victor-Adolphe Malte-Brun donne à la ville ces armes encore plus bizarres (voir → ICI): "d'azur au crocodile à quarante pieds passant d'argent"!  Quarante pieds ? c'est presque un mille-pattes ! Mais Malte-Brun était cartographe et géographe, pas héraldiste, ni zoologue ... un élément de l'anatomie des reptiles a dû lui échapper.  En tout cas ni le premier, ni le second auteur ne donnent de renseignements sur l'origine de ce blason étrange et c'est bien dommage.




    [_)-(_]


    D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte sans blason ni mention s'y rapportant :
    l'Abbaye de la Victoire à Senlis, le château de Chantilly, Béthizy (-Saint-Pierre), Verberie, l'Abbaye du Val (Notre-Dame-du-Val)à Mériel, l'Abbaye de Royaumont, Creil, Chambly, Villers-Cotterêts, Nanteuil (-le-Haudouin), l'Abbaye de Chaalisle château royal de Verneuil (à Verneuil-en-Halatte, disparu), le château de Liancourt.

     # cependant, quelques années plus tard, d'autres lieux (en gras, ci-dessus) ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France :






    A bientôtpour une nouvelle série ... →


    Crédits :
    les blasons "modernes" sont empruntés  à :
    http://armorialdefrance.fr/




      Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly :  http://www.bibliotheque-conde.fr/


                 Herald Dick  

    Top 10 des plus grandes villes du Danemark avec leurs blasons

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    Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.


     Nous allons cette fois à la rencontre d'un petit pays discret du nord de l'Europe : le Danemark.


    Zone métropolitaine de la capitale Copenhague, avec la localisation de 
    quatre des villes citées dans le sujet (cliquer pour agrandir)

     Le Danemark est divisé depuis 2007 en cinq régions : Jutland du Nord (Nordjylland), Jutland central (Midtjylland), Danemark-du-Sud (Syddanmark), Hovedstaden et Sjælland. Voici donc les 10 plus grandes villes en terme de population, en-dehors des agglomérations (chiffres de 2015). La communauté urbaine de Copenhague concentre à elle seule plus de 1,2 millions d'habitants, soit un peu plus de 1/5 de la population totale du pays.




    1 - COPENHAGUE / København

    capitale du royaume de Danemark, et de la région de la Capitale (Region Hovedstaden), dans l'île de Sjælland - 580 180 habitants.


    armoiries d'origine sigillaire (1296), accordées en 1661
    par le roi du Danemark Frederik 3 - version du dessin: 1950


    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :


    2 - AARHUS / Århus

    ville la plus peuplée de la région de Jutland-Central (Midtjylland) - 261 570 habitants



    armoiries d'origine sigillaire (1250),
     plus ancienne présence sur un document : 1356.





    3 - ODENSE

    ville la plus peuplée de la région du Danemark-du-Sud (Syddanmark), dans l'île de Fionie (Fyn) - 173 810 habitants.


    armoiries anciennes d'origine sigillaire (1460)
    officialisées par la municipalité en 1930





    4 - AALBORG / Ålborg

    capitale de la région du Jutland du Nord (Nordjylland) - 110 500 habitants.



    armoiries anciennes d'origine sigillaire (1421)
    officialisées en 1938, dessin actuel 1998.




    5 - FREDERIKSBERG

    municipalité enclavée dans la communauté urbaine de Copenhague, région de la Capitale (Region Hovedstaden), dans l'île de Sjælland - 103 190 habitants.



    armoiries accordées par décret royal en 1899






    6 - GENTOFTE

    municipalité de l'agglomération de Copenhague, région de la Capitale (Region Hovedstaden), dans l'île de Sjælland - 74 930 habitants



    armoiries en usage depuis 1903






    7 - ESBJERG

    ville de la région du Danemark-du-Sud (Syddanmark) - 72 060 habitants.



    armoiries officielles depuis 1904




    8 - GLADSAXE

    municipalité de l'agglomération de Copenhague, région de la Capitale (Region Hovedstaden), dans l'île de Sjælland - 67 350 habitants.



    armoiries officielles depuis 1948






    9 - RANDERS

    ville de la région de Jutland-Central (Midtjylland) - 61 660 habitants.



    armoiries anciennes d'origine sigillaire (1250)
    en usage sous cette forme depuis 1524
     (remplacées par un logo depuis 2007)




    10 - KOLDING

    ville de la région du Danemark-du-Sud (Syddanmark)  - 58 760 habitants.
     

    armoiries anciennes d'origine sigillaire (1250)
    dessin ci-dessus: 1950 (remplacées par un logo depuis 2007)







     • En terme d'héraldique municipale, la palette de styles est très large et ouverte au Danemark (voir quelques exemples classés par région → ICI).  On a du très classique dans la tradition de l'héraldique européenne, avec une similarité de figures assez frappante avec celles utilisées dans les pays d’Europe centrale : beaucoup de tours, de murailles, de châteaux, d'églises. Mais il était logique à l'époque médiévale, pour les villes nouvellement affranchies du pouvoir seigneurial de se faire représenter sur leurs sceaux par ce qui caractérisait le mieux leur aspect : leur "paysage urbain" comme on le dirait de nos jours : des fortifications, des douves en eau, des ponts et des édifices religieux pour la plupart. Ce sont naturellement les plus anciennes villes du pays qui sont pourvues de ces éléments.

    • Le pouvoir royal et le pouvoir religieux sont symbolisés dans les armes de :
    - la ville n° 1 (ancien château épiscopal d'Absalons Borg, avec le chiffre du roi du Danemark Frederik 3 [F3] sur la tour centrale, au-dessus de la porte, protégée par un garde royal en armure),
    - la ville n° 2 (tours de la vieille cathédrale romane, effigies de Saint Clément et de Saint Paul avec leurs attributs respectifs: l'ancre et l'épée),
    - la ville n° 3 (le roi Knut IV de Danemark, avec les symboles de son pouvoir royal, couronne, armure, oriflamme et globe, mais qui est aussi un saint chrétien pour les églises catholique, anglicane et orthodoxe; il est accompagné de deux églises).  

    •  Le Danemark est un pays maritime, composé d'une grande presqu'île et d'un archipel d'îles, donc une multitude de ports:  et cela se voit dans les blasons, avec les ondes pour les villes n° 1, 2, 4, 6, 9 et 10  ou des ancres marines (villes n° 2 et 7). Le blason de la ville n°6 exprime précisément un lever de soleil sur le détroit d'Øresund, le bras de mer séparant le Danemark de la Suède.

    logo actuel de Kolding :
    le perroquet est devenu
    un rapace : le graphiste
    est parfois un ignorant...
    ou alors mal documenté.
    • Toujours côté nature, on voit beaucoup de tilleuls : dans les blasons 5, 6 et 7, et un arbre à fleurs exotique non identifié dans le n° 10. Les oiseaux sont là, avec des faucons de chasse pour la ville n° 5, une hirondelle en 8 et ... non, ce n'est pas un(e) aigle, mais un perroquet, en 10 ! c'est une figure qui provient d'un vieil emblème d'une Guilde locale, équivalent de nos anciennes corporations de métiers ou de marchands.

     • Depuis l'avènement de l'ère du numérique, comme pour de nombreux pays, les blasons du Danemark se sont mués en logos, souvent caractérisés par un trait très épuré à la limite de l'abstraction et l'usage fréquent de la monochromie, ceci tout en gardant la forme d'écus, de boucliers, ce qui peut être trompeur sur sa vraie nature. Certaines des 10 villes ci-dessus ont choisi pour leur image cette voie graphique transitoire entre blason et logo, mais je ne les ai pas suivies, préférant garder l'image des armoiries historiques.




    Si vous désirez en savoir plus sur le pays : leDanemark et ses emblèmes, c'est →ICI


    A bientôt, pour un nouveau pays ...
    Et pour revoir le pays précédent ...  → ICI




              Herald Dick
     








    Kobenhavn Arhus Alborg Byvåben

    ANNO MMXVI

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    de gauche à droite, et de haut en bas, nous avons les vraies armoiries des villes ou villages de  :

    Benkovce (Slovaquie)
         Angrogna (Italie)
    Owen (Allemagne)
         Nack Allemagne)
    Novedrate (Italie)
    ÖstriNgen (Allemagne)
    Nercillac (France- Charente)
         Elgorriaga (Espagne)
    Eiterbach (Allemagne) 
         Etrépagny (France - Eure)





    via GIPHY



    Avec tous mes meilleurs vœux... je vous souhaite une grande et heureuse année 2016 ! 
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    Herald Dick

    Le Rallye du Dakar 2016 illustré par les blasons des villes étapes

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    Il  a commencé le 2 janvier 2016, au départ de Buenos Aires, la capitale de l'Argentine et le trophée sera remis au vainqueur, sur le podium, le 16 janvier, à Rosario, qui est la 3ème ville du pays.
       Le Rallye du Dakar, qui a gardé le nom de la capitale africaine alors que la course ne se déroule plus en Afrique depuis 2007 est une des épreuves de sport automobile les plus prestigieuses et médiatisées dans le monde. Motos, quds, voitures et camions vont en découdre dans la pampa, les grandes prairies et les dunes en Argentine, les chemins escarpés des contreforts de la Cordillère des Andes, et le désormais mythique salar d'Uyuni, en Bolivie. Adrénaline garantie pour les concurrents, spectacle et paysages à couper le souffle pour les suiveurs et les spectateurs.


    armoiries nationales de l'Argentine, à gauche et de la Bolivie à droite

      Ce Dakar 2016 devait à l'origine partir de Lima, la capitale du Pérou, et parcourir plusieurs étapes  au Pérou et en Bolivie, avant de terminer la seconde semaine en Argentine ! (voir tout en bas de cette page, la carte du projet initial) ! Malheureusement, les conditions climatiques engendrées par le phénomène El Niño, avec des prévisions extrêmement violentes et un niveau de risque de catastrophes naturelles élevé pour le mois de Janvier ont forcé les autorités péruviennes, le 24 août 2015, à annuler la course sur son territoire, afin de concentrer tous leurs moyens sur l’assistance aux populations sinistrées en cas de nécessité. Le Chili ayant décliné lui aussi la proposition pour les mêmes raisons, les organisateurs, Amaury Sport Organisation (ASO), pour ne pas annuler totalement l'épreuve, se sont rabattus sur un plan B, avec un double parcours aller et retour en Argentine et en Bolivie.
    .
     ○     Voici les 13 étapes du parcours :

    02/01/2016 prologue : Buenos Aires RosarioARGENTINE
    03/01/2016 Buenos Aires Villa Carlos PazARGENTINE
    04/01/2016 Villa Carlos PazTermas de Rio HondoARGENTINE
    05/01/2016  Termas de Rio HondoSan Salvador de JujuyARGENTINE
    06/01/2016 San Salvador de JujuySan Salvador de JujuyARGENTINE
    07/01/2016 San Salvador de JujuyUyuniARGENTINE - BOLIVIE
    08/01/2016   UyuniUyuniBOLIVIE
    09/01/2016 Uyuni SaltaBOLIVIE - ARGENTINE
    10/01/2016       -----------              Repos             -----------                    ARGENTINE
    11/01/2016SaltaBelén ARGENTINE
    12/01/2016Belén  BelénARGENTINE
    13/01/2016  BelénLa RiojaARGENTINE
    14/01/2016La RiojaSan JuanARGENTINE
    15/01/2016San JuanVilla Carlos PazARGENTINE
    16/01/2016Villa Carlos PazRosarioARGENTINE


    Et maintenant le déroulement du parcours (héraldique) à partir des armoiries et divers autres emblèmes des villes-étapes.


     • Buenos Aires 
         capitale fédérale de l'Argentine

      Le premier blason connu remonte à l'année 1580, lors de la fondation de la colonie espagnole de la "Santísima Trinidad y Puerto de Santa María del Buen Ayre" . Il était totalement différent et montrait une aigle avec quatre aiglons, tenant une croix dans sa serre dextre. Mais il n'a pas été maintenu.
      Le blason suivant fit son apparition au XVIIe siècle avec une partie des éléments actuels : la baie, la colombe et l'ancre, puis il a évolué progressivement vers  cet écu en forme d'ellipse montrant la baie du Río de la Plata, deux vaisseaux de guerre espagnols au mouillage qui protègent la ville, une étrange ancre flottant à la surface de l'eau pour symboliser le port : "el Puerto de Santa María del Buen Ayre", et une colombe en vol aux ailes déployées dans le ciel entourée de rayons lumineux, représentant le saint Esprit dans la Trinité pour la religion catholique et qui protégeait l'ancienne ville de "la Santísima Trinidad".




              • Villa Carlos Paz
                  province de Córdoba - Argentine

     Les épées mises en sautoir symbolisent la bataille de San Roque, livrée le 22 Avril 1829, lors de la guerre civile, entre les forces commandées par les généraux en lutte pour le pouvoir de la province de Córdoba:  Juan Bautista Bustos et José María Paz, dont descend le fondateur de la ville (Carlos Paz); les fasces d'argent ondées symbolisent les trois rivières qui se jettent dans le lac San Roque et les tours symbolisent les pionniers et les autres hommes qui ont fondé et peuplent Carlos Paz.




     Termas de Río Hondo 
          province de Santiago del Estero - Argentine

     C'est une station thermale, comme son nom le laisse deviner ainsi que les divers symboles qui composent cet emblème qui n'est qu'un logo en forme d'écu.
     Les inscriptions dans la bordure : "YACU RUPAJ" et "INTI YACU" sont des termes de quechua de l'Argentine, la langue d'origine des Incas. Les mots signifient respectivement : "eaux chaudes" et "eaux du (dieu) soleil".




              • San Salvador de Jujuy 
                    province de Jujuy - Argentine

    Le blason est formé d'un écu français d'or, chargé des armes provinciales et entouré d'une banderole aux couleurs nationales placée en bordure avec l'inscription de la devise de la capitale. Les armoiries de la province peuvent être considérées comme inchangées depuis qu'a été établi le sceau de l'Assemblée générale constituante de 1813. La forme de l'écu est appelée ici également "normand" par les héraldistes argentines, mais il est difficile de reconnaître cette forme dans ce bouclier très aplati. Deux quartefeuilles roses ornent l'extrémité des fentes courbes. Le bonnet phrygien est on le sait, une référence au mouvement des Jacobins de la Révolution française dont les valeurs ont inspiré les libérateurs argentins.

    le salar d'Uyuni , désert de sel - photo de Vladimir Minakov


    • Uyuni 
       province d'Antonio Quijarro - Bolivie

    L'écu est divisé en trois quartiers : en 1 un caducée, symbole du pouvoir de Mercure, en 2 une masse et un burin pour le commerce et l'activité minière ; en 3 un paysage composé d'une montagne : " el cerro de Cosuña", l'altiplano et le salar et à droite une locomotive à vapeur, symbole de progrès (sic !). Au centre un écusson rond montrant la montagne : "el cerro rico de Potosí" , origine des richesses de la Bolivie.
      Antonio Quijarroétait un homme politique célèbre de la région qui a donné son nom à la province. L'écu est timbré du soleil "inti" des Incas et d'une couronne de laurier et encadré aussi de laurier et d'une palme; le ruban est aux couleurs du drapeau de la Bolivie.



     • Salta
         province de Salta - Argentine


    Il est bien étrange, ce conquistador seul en armure avec son chien (il avait jadis un indien face à lui, qui a été supprimé).  A noter également la mention récurrente dans les armoiries des (anciennes) villes d'Espagne : "la Muy noble y muy  leal ciudad de .." (La très noble et très fidèle ville de ...)  qui est la marque de reconnaissance du statut de ville d'Espagne par le souverain en titre, devise qui remonte à la Reconquista et à la période des Rois catholiques.


    vue panoramique de la ville de Belén et du río Belén dans le fond au pied des Andes - photo de Gonzalo Martinez

         Belén
             province de Catamarca - Argentine

    Ce dessin qu'on pourrait penser être l’œuvre d'un enfant de 8 ans est à ce jour le seul emblème existant, mais indigne pour représenter cette petite ville de la Catamarca. Une image qui est à mille lieues de ce qu'on peut attendre d'un vrai blason héraldique municipal.
      L'écusson central représente, sur un fond de montagnes andines, le sanctuaire de "Nuestra Señora de Belén", en français : l'église de Notre-Dame de Béthléem, qui a donné son nom à la ville. Au premier plan, sont placés deux avant-bras nus joints rappelant ceux des armoiries nationales (voir plus haut), mais ici ils tiennent une croix, en signe de dévotion à ce lieu.
      Dans chaque canton sont placés des objets divers pour représenter les traditions et les ressources de la région.   Au premier on devine des livres et d'autres objets non identifiables, au deuxième ce sont deux flèches et un bonnet indigène, au troisième nous avons un métier à tisser et une quenouille, et au quatrième des fruits et des épis de céréales. Les flèches et le bonnet sont un hommage aux premiers habitants. La ville de Belén est reconnue comme étant un des berceaux de la fabrication artisanale des ponchos, ces vêtements typiques des populations sud-américaines, qui est symbolisée par le métier à tisser. 
    Ornements extérieurs : un ruban aux couleurs du drapeau argentin, noué au sommet et deux branches de laurier ou d'olivier à la base.



           

      La Rioja
          province de La Rioja - Argentine

    Écu français : d'or à la bande d'azur chargée d'une cotice d'argent, accompagnée d'un bicorne "faluche" de sable et d'une croix latine d'azur; chef d'azur à la silhouette d'une ville devant une chaîne de montagnes le tout d'argent, surmontée d'un soleil d'or décalé à senestre". Support : une clé d'or en pal, le panneton en bas, contourné.
    La chaîne de montagne dominant La Rioja s'appelle "el Velazco".



      
     San Juan
           province de San Juan - Argentine

    Ces armoiries sont basées sur celles du fondateur de la ville:  Don Juan Jufré (échiqueté azur/argent, à dextre) et avec l'image du saint patron de la ville : Saint Jean Baptiste à senestre. En cimier : soleil rayonnant et bonnet phrygien, des constantes de la symbolique argentine.








     


           • Villa Carlos Paz (second passage)
                  province de Córdoba - Argentine

    "Écu espagnol de sinople à deux épées d'argent posées en sautoir, soutenues par trois fasces ondées du même; à la bordure de gueules chargée de huit tours d'or ajourées de sables ; écu sommé d'un soleil naissant d'or".








    Rosario
        province de Santa Fe - Argentine

     Comme pour beaucoup d'armoiries argentines, l'écu est de forme ovale.Elles datent de 1862. Le blason est coupé, avec un soleil levant rayonnant à l'horizon au centre une  rivière, le río Paraná , avec des bateaux a voile et à vapeur et des îles; à droite un bastion militaire armé de canons avec un bras démesuré agitant le drapeau national (C'est ici, dans le bastion de la Liberté que le général Belgrano, héros de l'indépendance, aurait fait hisser pour la première fois le futur drapeau de l'Argentine, en 1812, quatre ans avant la déclaration d'Indépendance de Tucumán).
    Au premier plan:  plusieurs objets pour symboliser l'agriculture: faucille, charrue, gerbes de blé et de maïs, et une ancre pour la navigation.

    .



    Voici la carte du premier parcours Dakar 2016 prévu au départ de Lima avec quatre étapes au Pérou, avant le forfait du Pérou, bien compréhensible : dommage, ce sera pour une autre année !
    et le logo initial : Pérou-Bolivie-Argentine 2016 :  non utilisé et donc collector.


    Voilà ! c'est terminé pour cette édition 2016, j'espère que vous avez appris quelques petites choses sur ces magnifiques pays et je vous donne rendez-vous en 2017 ...

    ¡ Hasta pronto ! amigos...

    • vous pouvez également suivre le résumé des étapes sur la chaine TV France 4 tous les jours à partir de 18h40 et en replay sur Internet, sur le site de http:// pluzz.francetv.fr



    crédits :
    logo, cartes : site officiel : www. dakar.com
    armoiries et textes d'origine :
    es.wikipedia.org
    heraldicaargentina.com.ar/2-Comienzo.htm
    heraldicaargentina.blogspot.fr




                          Herald Dick
     

    Les blasons de la mythologie et de l'histoire antique #05 : Priam, Anchise et Memnon

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     Suite de la série consacrée aux personnages de la mythologie : grecque, romaine, moyen-orientale, asiatique, etc... ainsi qu'aux acteurs ou héros de l'Histoire antique et du haut Moyen-Âge (période antérieure à l'an 1000) auxquels ont été attribué des armoiries dans les manuscrits ou armoriaux médiévaux et renaissance. Revoir l'épisode précédent  →

    Le Blason des Armoiries par Hiérosme / Jérôme de Bara (extrait) - édition : Barthelemi Vincent, 1581 -
    Google Books (https://books.google.fr/)


    • Le Roi PRIAM :
    - blason selon Jérôme de Bara : "De gueules à un lion d'or"


    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :
      Dans la mythologie grecque, Priam (en grec ancien Πρίαμος / Príamos) est le roi mythique de Troie au moment de la guerre de Troie. Il est fils de Laomédon et de la nymphe Strymo ou de Zeuxippe et a pour épouse Hécube.

    Priam fut tout d'abord connu sous le nom de Podargé ou Podarcès. À la suite de la prise de Troie par Héraclès et Télamon, il est le seul fils mâle de Laomédon à être épargné. Pour ne pas devenir esclave, il est racheté par sa sœur Hésione, qui venait d'être sauvée par le héros  en donnant le voile d'or. C'est ainsi que Podarcès prit le nom de Priam, qui veut dire "racheté " mais c'est une étymologie assez douteuse, et succéda à son père.

    Il rebâtit Troie ruinée par Héraclès. Il étendit son royaume et il régna sur la Troade, la Phrygie, Lesbos et les îles voisines. Sa richesse était proverbiale mais il fut le dernier roi de Troie.

    De ses diverses concubines et de son épouse Hécube, il eut cinquante fils, dont Hector, Pâris, Déiphobe, et plusieurs filles, dont Cassandre, Créuse, Polyxène. Avec la nymphe Alexirrhoé il eut le devin Aesacos. Avec Laothé, fille d'Altès, il conçut Lycaon.


    Dans l'Iliade Homère le dépeint comme un homme équitable et doux, mais faible et indulgent envers Pâris et Hélène. Lors du siège de Troie, Priam était trop vieux et ne put combattre lui-même. Il assista au combat et à la mort d'Hector, dont il alla réclamer le corps à Achille. Lors de la prise de Troie, il fut égorgé par Néoptolème (aussi appelé Pyrrhus), le fils d'Achille, devant l'autel de Zeus près duquel il priait.

    le roi Priam à genoux priant Achille de lui rendre le corps de son fils Hector - bas-relief d'Antonio Giaccarelli (1799-1838)
     Gallerie dell'Accademia -  Venise (Italie)




    ANCHISE :
    - blason selon Jérôme de Bara : "D'or à une aile de pourpre"


    Dans la mythologie grecque, Anchise (en grec ancien Ἀγχίσης / Ankhísês) est le fils de Thémithé et de Capys. Il est le père d'Énée, qu'il eut avec la déesse Aphrodite. Il est un des descendants de Tros, le fondateur de Troie. Son grand-père est Assaracos.
     Selon la tradition, il fut remarqué par la déesse alors qu'il gardait un troupeau sur le mont Ida. Pour parvenir à ses fins, Aphrodite lui fit croire qu'elle était une mortelle. Elle ne révéla sa véritable identité qu'après s'être unie avec Anchise : elle lui annonça alors qu'elle lui donnerait un fils qui serait élevé par les nymphes jusqu'à l'âge de cinq ans, âge auquel elle le remettrait entre ses mains. Elle lui fit également promettre de taire cette union contre nature.

    Mais un jour qu'Anchise était ivre, il oublia la parole donnée et se vanta de son aventure. Zeus, pour le punir, le frappa d'un éclair, mais Aphrodite détourna le coup, qui ne fit que l'effleurer, et le rendit boiteux.

    Bien plus tard, Anchise se retrouve mêlé à une des scènes les plus fameuses de la prise de Troie, qui voit Énée fuir la ville emportant son père sur ses épaules. Il s'embarque alors avec ses dieux pénates et ce qu'il possède de plus précieux. Il vivra ensuite jusqu'à l'âge de quatre-vingts ans et sera enterré sur le mont Ida selon Homère ou, selon Virgile, à Drépane, en Sicile, où son fils lui élèvera un tombeau.


    Énée portant son père Anchise sur les épaules afin de fuir la ville de Troie en flammes -
     tableau de Leonello Spada (1576-1622), vers 1615 -  collection de Louis XIII
     Musée du Louvre - Paris

    Le Blason des Armoiries par Hiérosme / Jérôme de Bara - page 116 recadrée -  édition : Rolet Boutonné, 1628 - Google Books (books.google.fr/)
    Avec nos connaissances actuelles sur la date d'apparition des armoiries au  milieu du XIIe siècle, on pourra s'amuser aujourd'hui,
    du commentaire de l'auteur qui prétend, en haut de cette page, tout en étant très prudent sur le choix de ces armoiries, que celles-ci
    remonteraient au temps de l'antique ville de Troie ! mais il ne donne pas de sources précises (...plusieurs Historiens et infinité d'autres... ).


    MEMNON , Prince des Indiens et des Éthiopiens, neveu de PRIAM :
    - blason selon Jérôme de Bara : "D'argent à la fasce en devise de pourpre, accompagnée de trois têtes de papegay de sinople, becquées de gueules, à la bordure ondée d'or et d'azur"

    ♦ Remarques sur le blasonnement : 
       - les termes "...à la fasce en devise de.. "  pourrait être simplifié par "... à la devise (ou divise)de ..." .
       - Le papegay ou papegaiest l'ancien nom en vieux français du perroquet.
       - La description de la bordure mériterait cette précision"... à la bordure ondée entéed'or et d'azur." 

    Dans la mythologie grecque, Memnon (en grec ancien Μέμνων / Mémnôn, « celui qui tient bon ») est le fils d'Éos (l'Aurore) et de Tithonos. Il aura la peau sombre, comme son frère Emathion car ils passeront leur enfance avec leur mère à côté d'Hélios.

    Memnon deviendra roi d’Éthiopie et Emathion celui d’Égypte. Il s'emparera de Suse à l'issue d'une campagne en Perse. Il viendra au secours de son oncle Priam, roi de Troie, pendant la dixième année de la guerre, à la tête d'une armée d’Éthiopiens. Revêtu d'une armure forgée par Héphaïstos, il tuera Antiloque, le fils de Nestor et l'ami d'Achille. Il affrontera ce dernier pendant que leurs mères, toutes deux déesses, plaideront leur sort devant Zeus. Memnon succombera lors du duel avec Achille. Sa mère, Eos, obtiendra que Zeus lui accorde l'immortalité, selon certains auteurs. D'autres prétendent que des oiseaux naîtront de la fumée dégagée par son bûcher. Les volatiles, divisés en deux groupes, s'affronteront. Les oiseaux morts tomberont dans le feu, en offrandes à l'Ombre du héros. Ces oiseaux, appelés les Memnonides, s'assembleront sur la tombe de Memnon chaque année pour accomplir ce même rituel de mort. 


    Son nom a été donné sous l'Antiquité au colosse de Memnon, une statue monumentale située près de Thèbes en Égypte, qui représente en réalité le pharaon Aménophis III.


     Memnon avec un bouclier orné d'un serpent, encadré par deux Éthiopiens. Face A d'une amphore attique à figures noires, vers 510 av. J.-C. -  provenance : cité antique étrusque de Vulci (Italie) -  collection du musée Staatliche Antikensammlungen à Munich (Allemagne)


    - sources textuelles : fr.wikipedia.org ou mythologica.fr


    Personnages suivants : →



                heraldos  dicos








    Argentine : ses divisions administratives, ses blasons et emblèmes - 3ème partie : Buenos Aires, la Patagonie et la Terre de Feu

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        L'année passée, j'avais proposé ce sujet en marge de l'évènement du Rallye automobile du Dakar avec deux premières parties. Nous en étions restés la dernière fois en 2015 dans le centre du pays (voir → ICI). Il est temps de finir l'exploration des régions d'Argentine avec cet ultime volet. Ces articles ont pour but de compléter mes fiches "pays" que vous pouvez toujours consulter en permanence dans l'onglet ci-dessus "Emblèmes pays", avec cette fois les emblèmes des provinces.
    armoiries, drapeau et localisation
    de l'Argentine
    .

      L'Argentine, dont le nom officiel est la République argentine, est limitée au nord par la Bolivie et le Paraguay, à l’est par le Brésil, l’Uruguay et l’Océan Atlantique, et à l’ouest par le Chili. Par sa superficie, 2 780 400 km², l’Argentine est le deuxième plus grand pays d’Amérique du Sud, après le Brésil.

    Sa forme rappelle celle d’un triangle, sa base étant située au nord et son sommet au cap Dungeness, à l’extrémité sud-est du territoire continental. Le pays, qui s’étend sur 3 700 km du nord au sud, et sur plus de 1 300 km d’est en ouest, présente un relief très varié : aux grandes plaines de l’est s’opposent les chaînes montagneuses de l’ouest et les plateaux rocheux du sud. 
      Le territoire de la Terre de Feu (Tierra del Fuego), qui comprend la moitié orientale de la Grande île de la Terre de Feu et plusieurs îles contiguës, dont l’île des États (Isla de los Estados), fait partie de l’Argentine. Le pays revendique, par ailleurs, les îles Malouines (Falklands Islands en anglais) et plusieurs îles de l’Atlantique Sud, administrées par le Royaume-Uni, ainsi qu'un large territoire sur le continent Antarctique.
      Les provinces forment plusieurs régions géographiques et depuis 1999, elles sont regroupées en quatre grandes Régions Intégrées, auxquelles il faut rajouter une cinquième unité économique : la Province autonome de Buenos Aires et la Ville autonome de Buenos Aires. Ces entités ont un rôle réel de décideurs dans le développement économique et social du pays. C'est ce découpage que j'ai pris comme modèle de référence pour mes sujets.



     Je poursuis le voyage virtuel avec les 7 dernières provinces du Sud du pays, considérées comme les plus "sauvages" de l'Argentine, exceptée la province de Buenos Aires qui est à l'inverse la plus peuplée du pays, et de loin, d'autant plus qu'elle abrite la capitale, mais qui forme une entité administrative autonome à part.  Sur la carte précédente figurent ces provinces, en couleur rose pastel, repérées par les chiffres de 1 à 7, ainsi que les capitales de chacune d'entre elles en toutes lettres, qui seront détaillées au fur et à mesure.


    Ville autonome de Buenos Aires :

    logo actuel de la ville de Buenos Aires
    drapeau de la  Ciudad Autónoma de Buenos Aires 
     (depuis 1995)
    ◘ Le drapeau adopté en 1995 pour la ville autonome, donc indépendante de la province éponyme, du point de vue gouvernance, est constitué d'un fond entièrement blanc, au centre duquel sont reproduites les premières armoiries adoptées par la ville (ci-contre), à l'occasion de sa seconde fondation par le conquistador espagnol Juan de Garay, en 1580. On y voit sur un champ d'argent une aigle de sable couronnée d'or, la tête contournée, lampassée de gueules, tenant à dextre une Croix de Calatrava du même et sous elle quatre aiglons de sable, becqués de gueules. La croix était l'emblème de l'Ordre militaire de Calatrava, en Espagne.
    Le drapeau a un ratio de 9:14, donc presque 2:3 mais pas tout à fait ! (c'est pour les spécialistes en vexillologie).

      • Quant aux armoiries de la capitale, je reviendrai sur leur évolution au cours des siècles, plus longuement et plus tard, dans ma série consacrée aux capitales du monde, car naturellement il y a eu beaucoup de modifications depuis leur création en 1580 comme on peut le voir sur ce tableau récapitulatif, mais non exhaustif, ci-dessous, provenant du site : www.heraldicaargentina.com.ar :


    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :



    Province n° 1 : Buenos Aires

    armoiries de la province de Buenos Aires


    drapeau de la Province de Buenos Aires 
     (depuis le 12 août 1997, modifié en 2007)
    ◘ Le drapeau a été créé en 1997, à partir d'un dessin lauréat d'un concours pour la sélection duquel, la communauté éducative de la province a participé. Le soleil et le laurier représentent "la gloire de la province". La ligne rouge de l'horizon symbolise "l'esprit fédéral". Le vert se réfère à la pureté de la campagne. La bande bleue du haut représente "l'immensité des rivières et de l'océan", se prolongeant en bas par une demi-roue dentée, symbole de l'industrie. Au centre le demi-cercle du soleil est accolé à une demie fleur de tournesol, symbole le l'agriculture. Le drapeau a lui aussi un ratio de 9:14.

     • Les armoiries de la province ont été adoptées par une loi en 1935. Elles sont basées sur celles de l'emblème national, dont l'origine date de 1813, officialisé par l'Assemblée générale constituante des Provinces Unies du Río de la Plata, réunie à Buenos Aires. Elles sont quasiment identiques à celles des armoiries nationales (voir au début de cette page), à un petit détail près : les rameaux entourant le bouclier central sont : une branche de laurier à dextre et une branche d'olivier à senestre, liées par un ruban aux couleurs du drapeau argentin, frangé d'or.

    emblème de la capitale : La Plata
    L'écu de forme elliptique représente un tableau paysager
    de la fin du XIXe siècle (1882) que les spécialistes situent
    géographiquement entre le río Santiago et le río de la Plata.
    On voit au premier plan un paysage pastoral avec mouton, 
    cheval et bœuf, et des arbres. Au centre : une confluence de 
    rivières avec deux bateaux à vapeur de cabotage et une ancre 
    curieusement plantée dans le sol. Le soleil se reflète dans les eaux.
    Dans le fond , un soleil naissant avec 24 rayons sur la baie de la Plata 
     avec d'autres bateaux, sur un fond de ciel bleu et un halo d'argent, 
    chargé de quelques oiseaux blancs.
    ______________________________
    Histoire de la Province de Buenos Aires
    .
    le sceau de l'Assemblée généraleconstituantede 1813, 
    des Provinces Unies du Rio de la Plata
    il est à l'origine des armoiries de la province de Buenos Aires
     mais aussi des armoiries nationales de l'Argentine
    drapeau de l’état indépendant sécessionniste de Buenos Aires (1852-1861),
    né de la révolution du 11 septembre 1852, déclenchée en réaction
    à la mise en place de la Confédération argentine, dans laquelle s’étaient
     unies les autres provinces du nord de l'Argentine. Le conflit se terminera par
     la réunification des deux parties, la restauration de la province de
    Buenos Aires et la formation de la République d'Argentine,
     avec Buenos Aires comme capitale.

    drapeau provincial proposé en 1991 : jamais officialisé
    drapeau en service de 1997 à 2006 : les feuilles sont
     attachées aux branches de laurier et légèrement décalées
     l'une par  rapport à l'autre en vis-à-vis.

    .

    Province n° 2 : La Pampa

    "armoiries" de la province de La Pampa


    drapeau de la Province de La Pampa 
     (depuis le 3 décembre 1993)
    ◘ Le drapeau basé sur le drapeau national avec deux bandes bleues  et une bande blanche "celestey blanco" est chargé au centre des armoiries provinciales.


    gauchos dans la pampa: la version originale !
    • Les armoiries actuelles ont été officialisées en 1964, mais le dessin original remonte à 1910 quand la province n'était encore qu'un territoire non intégré. L'écu en tiers-point est coupé d'azur (pour le ciel pur) avec un arbre endémique des plaines de l'Argentine: el caldén (Prosopis caldenia) de sinople futé de sable, et de sinople (pour la plaine de la pampa) avec la silhouette d'un cavalier indigène armé d'une lance, de sable.
    L'écu est soutenu par deux épis de blé d'or, noués par un ruban aux couleurs de l'Argentine et deux lances  d'or mises en sautoir, munies d'un panache de gueules; et il est sommé d'un soleil naissant d'or, figuré de sable.
    .
    .
    emblème de la capitale : Santa Rosa
    En dépit de sa forme en écu, c'est un logo. 
    Dans la partie inférieure: le contour géographique de la
     province et la localisation de sa capitale avec le point noir. 
    A noter les branches bizarres qui encadrent l'écu : 
     fusionnant laurier et épis de blé de façon stylisée.

    ______________________________
    Histoire de la Province de La Pampa
    .
    drapeau de la nationRanquel, population autochtone de la province et à droite le symbole de la communauté
     des "indiens"Mapuches.

    En 1951, la province est rebaptisée "Province Eva Perón", du nom de l'épouse du Président
    de la République argentine en titre à l'époque: Juan Perón, de 1946 à 1955.
    De nouvelles armoiries sont crées à cette occasion où l'arbre et le gaucho sont remplacés  par deux
     avants-bras tenant une torche brochant sur le profil en ombre d'Eva Duarte Peron (1919-1952),
    surnommée "Evita", célèbre pour son engagement politique envers les plus démunis.
    La province retrouvera son nom de "La Pampa" et son ancien blason en 1955.



    Province n° 3 : Neuquén

    "armoiries" de la province de Neuquén
    Le nom de la ville et de la province provient de celui de la rivière Río Neuquén qui est d'origine mapuche et qui signifie "l'eau qui a de la force".
    drapeau de la Province de Neuquén (depuis 1989)

    ◘ Ce drapeau presque carré, avec un ratio de 4:5 reprend les couleurs du drapeau national "celeste y blanco", mais avec des bandes verticales. Au centre un motif reprend les éléments des armoiries provinciales, de façon simplifiées et circulaires, sans les mains, mais avec une étoile à huit branches rouge : l'étoile "fédérale". Les deux : drapeau et armoiries ont d'ailleurs le même auteur, son nom est Mario Aldo Mástice .

    le volcan Lanín, cône presque parfait haut de 3 747 mètres, qui est en sommeil
    Au premier plan, un bosquet d'araucarias, ces arbres appelés en langue
    mapuche"pehuenes"et qui sont endémiques de la Cordillère des Andes
    • Les armoiries, résultat d'un concours lancé en 1958, sont composées d'un écu à la forme d'un hexagone asymétrique, élargi au sommet, bordé d'une filière d'or.
      Sur un fond bleu ciel : le volcan Lanín, chargé d'un pehuén (Araucaria araucana), de deux mains aux paumes accolées ouvertes vers le ciel recevant une cascade d'eau, le tout au naturel et sommé de 16 étoiles d'or disposées en arc de cercle et représentant les 16 départements de la province. L'écu est timbré d'un soleil naissant d'or et soutenu par deux branches de laurier très stylisées.


    emblème de la capitale : Neuquen
    L'écu en forme d "écu français" ne peut pas être considéré
     comme héraldique, car il emploie deux nuances de bleu.
    Sur un fond de ciel bleu avec au centre un soleil rayonnant d'or, 
    on a au centre sur un champ triangulaire bleu foncé une pyramide 
    blanche, enveloppée d'un ruban aux couleurs nationales, ainsi qu'une
     flèche et un sabre d'or mis en sautoir derrière ce monument commémoratif 
    de la fondation de la ville, posé à la confluence de deux rivières : 
    les ríos Limay y Neuquén.  Dans la partie inférieure de couleur blanche,
    sont posées deux branches de laurier au naturel liées par un ruban aux
     couleurs nationales.  L'écu est soutenu d'une banderole avec le nom de la ville.

    .

    Province n° 4 : Río Negro


    "armoiries" de la province de Río Negro
    drapeau de la Province de Río Negro (depuis le 4 juin 2009)
    ◘  Comme pour les provinces voisines, ce drapeau a fait l'objet d'un concours pour son élaboration. Il reprend les couleurs de l'ancien drapeau du Royaume d'Araucanie et de Patagonie de 1861 (voir historique, plus bas), en leur donnant des vertus réactualisées : le bleu pour la justice, les eaux des lacs et des rivières, etc... ; le blanc l'union de toutes les couleurs; le vert pour l'espérance, les forêts et l'agriculture, etc... Un canton de couleur noire, s'identifiant de manière parlante au nom du "Río Negro" a été adjoint sur la bande bleue à gauche, avec un cercle de treize étoiles blanches symbolisant les 13 départements qui subdivisent la province.
    motifs  traditionnels de tissages mapuches

    • L'emblème provincial, créé en 1966, mais jamais mis en service à cause du coup d'état militaire du 28 juin 1966 et l'avènement de la dictature en Argentine, a été finalement adopté en 2009. Il est en forme de bouclier arrondi au sommet. Il montre une torche allumée, surmontée d'un disque bleu sur lequel est placé le contour de la province en blanc avec le tracé du cours du Río Negro en noir. Le tout est encadré d'une couronne de laurier vert, brochant sur les bandes du drapeau argentin et souligné par une bande de motifs artistiques semblables à ceux des tissus des  mapuches.
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    .


    emblème de la capitale : Viedma (en date de 2012)
    L'écu de forme générale arrondie à la base n'est encore pas
    respectueux des codes de l'héraldique, toujours en raison 
    de l'usage de nuances de couleurs (trois pour le bleu !).
    La partie supérieure représente le phare côtier de "El Cóndor".
    Au centre, le Río Negro est figuré par la divise ondée.
    La partie inférieure montre le viaduc ferroviaire de Viedma.
    à la base se trouvent un perroquet et une otarie pour la faune locale
    Sur les côtés sont placés deux oriflammes aux armes de l'Espagne
    en l'honneur du fondateur de la ville, Francisco de Biedma y Narváez.
    En timbre, le traditionnel "Sol de Mayo", le soleil argentin.

    _______________._______________
    Histoire de la Province de Río Negro
    .
    deux versions du drapeau de l’éphémère et réel Royaume d'Araucanie et de Patagonie (1860-1862),  puis du "gouvernement
    en exil" dont le premier souverain était un aventurier français du nom d'Orélie Antoine de Tounens , proclamé "Roi de Patagonie"
      sous le nom Orélie-Antoine Ier
    armoiries du Royaume d'Araucanie et de Patagonie (1860-1862)

     
    armoiries de la province de Río Negro en service de 1982 à 2009 :
    sur un rocher un indigène Mapuche appuyé sur une lance scrute l'horizon.
    Il représente les anciens habitants des lieux appelés "Comahue".
    Les treize étoiles symbolisent les 13 départements
    de la province. Le képi et la croix sous l'écu représentent les
    autorités militaires et religieuses qui ont conquis le pays.
     drapeau non officiel, bien qu’utilisé par le gouvernement provincial
    (2007-2009). Il combine l'ancien drapeau du Royaume d'Araucanie
     et de Patagonie de 1861 avec quelques éléments des armoiries
    provinciales décrites au-dessus, mais avec 16 étoiles au lieu de 13.



    .

    Province n° 5 : Chubut

    "armoiries" de la province du Chubut
    Le nom de la province vient de celui du fleuve "río Chubut", nom d'origine tehuelche (Gününa yajich pour être précis) et serait basé sur le cri d'un oiseau vivant dans les plaines, la femelle d'un engoulevent : el pájaro dormilón en espagnol (Systellura longirostris) qui fait «chüüüwüüüt, chüüüwüüüt» !

    drapeau de la Province du Chubut (depuis le 6 janvier 2005)

    ◘ Voici un drapeau aux proportions inhabituelles de 1:2. Il est lui aussi le gagnant d'un concours, sélectionné parmi 180 propositions, par un jury afin de représenter la province en 2005. De couleur bleu ciel "celeste", il est traversé par trois lignes, au centre une ligne jaune pour les rivières de la région, au-dessus une ligne blanche en zig-zag représente la Cordilière des Andes et dans la partie basse, une autre ligne blanche ondulée symbolise l'Océan Atlantique, qui bordent le pays à l'ouest et à l'est. Au centre une roue d'engrenage pour l'industrie, un épi de blé pour l'agriculture, la silhouette du barrage hydroélectrique "el Dique Florentino Ameghino", inauguré en 1963, qui est l'ouvrage d'art emblématique de la province. Un soleil naissant d'or surmonte le tout avec 15 rayons pour les 15 départements que compte la province. Ces trois derniers éléments proviennent des armoiries provinciales.

    • Les armoiries datent de 1964, la forme de l'écu est dite "espagnol ancien". Sur un champ d'azur,  un filet d'or au centre, chargé d'un épi de blé du même, soutenu par une image au naturel du barrage décrit ci-dessus, le nom de la province en lettres majuscules d'argent brochant l'épi en chef. L'écu est timbré d'un soleil naissant d'or et soutenu par deux branches de laurier de sinople liées par un ruban aux couleurs du drapeau national, "celeste y blanco".


    emblème de la capitale : Rawson
    un sceau rond qui nous rappelle ceux, très nombreux des États-Unis d'Amérique.
    Il montre un paysage de collines ocres avec une rivière azur au centre, 
    une tour conique blanche et un petit village à gauche, un troupeau de moutons
     à droite et dans le fond un soleil couchant à longs rayons d'or sur fond de ciel bleu.
    La tour est un phare sur la côte atlantique, le cours d'eau est le fleuve Chubut 
     qui a donné son nom à la province. 

    __________________
    Histoire de la Province de Chubut
    .
    drapeau (datant de 1987) de l'ethnie Tehuelche, population autochtone de la
    province de Chubut, et un des groupes de la population mapuche de Patagonie

    .

    Province n° 6 : Santa Cruz


    "armoiries" de la province de Santa Cruz

    drapeau de la Province de Santa Cruz (depuis le 12 octobre 2000)

    ◘  Encore un drapeau résultant d'un concours, en 2000, mais basé sur les armoiries de conception antérieure (1955). Sur fond de ciel bleu , un soleil naissant d'or contient l'image au naturel du cerro Chaltén, son nom local donné par les anciens habitants : les Aonikenk,  maisplus connu par les alpinistes du monde entier sous le nom de Pic de Fitz Roy (3 405 m.), extrêmement spectaculaire et  difficile à escalader. La chaîne de montagne est accompagnée par les quatre étoiles de la constellation de la Croix du Sud  et le tout est soutenu par une bande ondée bleu foncé et deux petites bandes blanches représentant l'océan et les cours d'eau de la province.
    la chaîne de montagne du Fitz Roy, à l'aube, superbe, versant argentin donc, sinon on aurait un coucher de soleil  - photo Scott Tansey

    • Les armoiries, qui datent de 1955, sont basées, par leur forme elliptique et les ornements extérieurs sur les armoiries nationales. Dans l'écu coupé, nous retrouvons en chef sur un champ bleu ciel, notre chaîne de montagne du cerro Chaltén ou Fitz Roy déja décrite avec le drapeau et la Croix du Sud ; en pointe sur champ d'argent  : un soleil d'or figuré: "el Sol de Mayo", soutenu par une banderole de pourpre portant le nom de la province.
     Bizarrement : l'image de la montagne semble inversée sur les armoiries et le drapeau par rapport à la photo: serait-ce une vue côté chilien  qui a servi de modèle ? car la montagne marque la frontière entre les deux pays. Dans ce cas, il a été un peu maladroit d'avoir sélectionné ce dessin et persisté à le maintenir, si les argentins ne peuvent pas le voir ainsi ! Je n'ai pas trouvé de commentaires à ce sujet dans les sites du pays.
    emblème de la capitale : Río Gallegos
    L'écu de forme français est d'azur à un navire à voiles et à vapeur
     d'argent accompagné dans le canton senestre de quatre étoiles
     de la Croix du Sud du même; une champagne du même chargée 
    du nom de la ville RIO GALLEGOS en lettres capitales du champ;
    bordure sommée d'un soleil naissant d'or.
    le bateau est un vapeur argentin célèbre : le Villarino  qui
    assurait le transport sur les voies maritimes de Patagonie
    il a en particulier en 1880 ramené de France le corps du héros 
    national argentin : le général José de San Martín ,
     mort en 1850 en exil à Boulogne-sur-Mer.
     .

    Province n° 7 :  Tierra del Fuego, Antártida e Islas del Atlántico Sur
    Terre de Feu, Antarctique et Îles du Sud 

    "armoiries" de la province de Tierra del 
    Fuego, Antártida e Islas del Atlántico Sur


    drapeau de la Province de   Tierra del Fuego,
     Antártida e Islas del Atlántico Sur (depuis 1999)

    ◘ Le drapeau adopté en 1999 après un concours, est à la fois simple, original et beau. Coupé en diagonale par la silhouette stylisée d'un albatros blanc en vol, il est partagé avec une moitié supérieure de ciel bleu et dans le canton droit la constellation de la Croix du Sud blanche et une moitié inférieure orange qui représente le feu, d'après le nom de l'île et approximativement le contour de la province dans l'archipel de Terre de Feu, partagé avec le Chili.


    Manchots royaux (Aptenodytes patagonicus) qui sont présents
    dans l'archipel de Terre de Feu, à ne pas confondre avec le manchot
     empereur, présent exclusivement sur le continent Antarctique.
    • L'emblème provincial, comme la province elle-même ont été créés en 1992. Avant ce n'était qu'un territoire national dépendant directement du gouvernement argentin. Dans un écu elliptique, la partie supérieure est composée d'un champ bleu ciel, une montagne au sommet enneigé et un soleil levant aux 10 rayons d'or ; la partie inférieure montre quatre manchots, deux regardant à dextre, les deux autres la tête tournée vers senestre, posés devant sur un morceau de banquise, bordée par la mer où se reflète la montagne, le tout "au naturel". L'écu est encadré par une forme elliptique rouge constituée de flammes et le tout brochant sur la silhouette stylisée d'un albatros de couleur bleue, à la tête contournée, les ailes déployées (essorant).
    emblème de la capitale : Ushuaia
    L'écu de forme de plastron ou de cuirasse de couleur verte est chargé
     d'un écusson elliptique de couleur blanche avec deux branches de laurier
    vert en sautoir, barrées d'un ruban aux couleurs du drapeau argentin ,
    accompagnées de trois étoiles jaunes et le nom de la municipalité en noir ;
    un chef d'azur chargé d'un albatros en vol blanc sur fond de montagnes
    également blanches ombrées de noir, avec un soleil naissant à 23 rayons
     d'or, le tout surmonté d'un étoile jaune.
    ____________
    Histoire de la Province de Terre de Feu, 
    de l'Antarctique et des Îles du Sud  

    armoiries dites de "Julius Popper "  du nom d'un ingénieur
    et aventurier d'origine roumaine (1857-1893) qui institua une
    dictature dans la région de Terre de Feu et contribua
    à un génocide sur la population autochtone.
    blason apposé sur une carte géographique (détail, original
    visible au Museo Mitre - Buenos Aires) - il montre
    une carte du ciel austral avec la constellation Croix du Sud ;
    bordure avec les mots en latin :
    MELIOR. MARCULUS. QUAM INCUS.
    en cimier : un indien agenouillé bandant son arc.
    soutiens: deux masses en sautoir et deux ancres opposées en fasce;
    pendu à la pointe : le symbole de l'Ordre de la Toison d'Or
    Ancien insigne héraldique de la base navale en Antarctique
    Base Orcadas, dans les iles Orcades du Sud.
    L'Argentine possède une vingtaine de bases scientifiques en Antarctique
     dont six permanentes. Comme de nombreux pays, dont la France,
    elle revendique aussi des territoires, mais le processus est bloqué par le Traité
    de l'Antarctique (1959) afin de protéger le continent de toute exploitation
     militaire, minière ou  industrielle  (voir → ICI).
    logo actuel avec blason de la Base Esperanza
    (située à l'extrémité de la pointe nord de la Terre de Graham)


    Propositions d'armoiries argentines (vers 1966) pour les îles Malouines (les Falkland Islands britanniques), las islas Malvinas en espagnol, revendiquées depuis toujours par l'Argentine (voir ce lien en espagnol → ICI),  avec également les archipels de Géorgie du Sud et les îles Sandwich du Sud britanniques, tous situés dans l'Océan Atlantique sud.
    On se souvient du grave conflit de 1982 déclenché par la junte militaire argentine et son leader le général Galtieri,
     appelé la "Guerres des Malouines" qui opposa les marines de guerre argentines et britanniques. 
    Propositions de particuliers (anecdotiques et sans caractère officiel) de drapeaux territoriaux argentins pour
    las Islas Malvinas (îles Malouines )



    Cette exploration de l’Argentine héraldique est maintenant terminée .

    Je vous donne rendez-vous très bientôt pour découvrir de la même manière un autre pays.   


    Crédits :
    en passant votre souris sur les photos et quelques autres images vous pouvez avoir la référence du document,
    si ce n'est pas le cas alors : 
    les blasons ou les drapeaux sont empruntés essentiellement aux sites :
    es.wikipedia.org/wiki
    heraldicaargentina.com.ar
    heraldicaargentina.blogspot.fr
    et quelques sites locaux : provinces ou municipalités
    que je salue et remercie chaleureusement...


                        Heral dico



    .

    l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de l'Ile-de-France - Bailliages de Beauvais, de Clermont et du Vexin français

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     S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

     Nous poursuivons avec la découverte du Gouvernement Général de l'Ile-de-France. Nous avons vu les fois précédentes, que cette entité administrative de l'époque, équivalente de nos régions actuelles, était découpée en 7 subdivisions : une prévôté, celle de Paris et six bailliages. Ces entités étaient administrées par un prévôt ou un bailli nommés par le roi, équivalent de nos préfets de nos jours. Dans l'Ancien régime, l'Île-de-France couvrait un territoire bien plus étendu que celui que nous connaissons actuellement. En effet dans sa partie nord, les limites incluaient le pays de Beauvais, de Noyon, de Senlis, le Valois et le Soissonnais, qui avec la création des départements de l'Oise et de l'Aisne en 1790, ont été rattachés à la Picardie. Depuis le 1er janvier 2016, c'est devenu même la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
    Nous poursuivons avec le chapitre 5 consacré au Bailliages réunis de Beauvais, Clermont et du Vexin français.

        Revenir à l'épisode précédent →


    Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un an, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
     Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir
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    Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent (quand il existe) dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.)

    (*) Armorial Général de France - volume XXV -  Généralité de Paris
         Armorial Général de France - volume XXI  - Généralité de Rouen - Normandie (BNF Paris)

    .
    Beauvais (Oise)

    A plusieurs moments de son histoire, comme nous le constatons ici dans le manuscrit de La Planche , le "pal", pièce héraldique de premier ordre, s'est transformé en "pal alésé et fiché", et même en meuble figuratif comme l'élément de défense assimilé aux pieux de bois qu'on plantait pour défendre une ville ou une place assiégée, une technique connue depuis l'Antiquité. Certains historiens ou héraldistes tels que Robert Louis ont affirmé que ce pal/pieu aurait été donné comme symbole à la ville par le roi de France Louis XI en souvenir du siège de Beauvais, mené par le Duc de Bourgogne en 1472. Mais c'est une erreur, car le blason au pal était certainement en service bien avant cette date. Et parmi les documents conservés dans les archives de l'Hôtel de Ville, aucune trace prouvant l'intervention de Louis XI à ce sujet n'a été trouvée pour confirmer la première hypothèse.




    Clermont (Oise)

      La simple tour a remplacé le château visible dans ce manuscrit qui fait référence au château médiéval des premiers Comtes de Clermont dont d’importants vestiges : donjon, remparts sont encore existants dans la petite cité de l'Oise. Le Comté de Clermont sera vendu à la couronne de France en 1218 et deviendra par la suite un apanage donné aux princes de sang royal, puis un titre honorifique.
    C'est sûrement pour cette raison que le blason porte en chef l'azur semé de fleur de lys, réduit par la suite à trois fleurs de lys. 





    Gerberoy (Oise)


    Ce sont des armes parlantes. L'émail du champ a varié de l'azur aux gueules plusieurs fois au cours des siècles, comme on peut le constater ici. C'est un phénomène très fréquent dans l'héraldique municipale française, et presque exclusivement avec ces deux couleurs de champ. Une variation qui est assez perturbante pour les héraldistes et les autres qui aiment bien que les choses soient définies de façon pérenne...




    Chaumont - en - Vexin 
    (Oise)

      Nous voyons ici les deux blasons successifs que la petite ville a porté au cours de son histoire.
    Dans le texte accompagnant les armoiries, le Père de La Planche, une fois n'est pas coutume donne quelques débuts d'explication sur la bannière (plutôt qu'un oriflamme) aux armes de la couronne de France et le bras qui la tient.
       Le second blason, validé en 1701 dans l'Armorial Général de France, constitué d'après l'édit royal de 1696, a donc rangé aux oubliettes le précédent, puisque c'est celui-là que la commune a conservé aujourd’hui. Ce sont des armes parlantes : "chaud + mont", le terme "chaud"étant illustré par le rayonnement du soleil ! Reste à savoir si ce sont les échevins de la ville qui ont choisi ce jeu de mots ou plutôt les assistants de Charles d'Hozier, responsable de l'Armorial Général de France, ou lui-même, comme c'est le plus souvent le cas...






    Magny - en - Vexin 
     (Val - d'Oise)

    Ces armes enregistrées à l’Armorial général de d’Hozier (XXVI - 753) réunissent celles de France à celles de la familles de Neufville de Villeroy: "D'azur au chevron d'or accompagné de trois croisettes ancrées du même", et sont chargées au coeur d’un écusson avec l’emblème de François Ier, monarque auquel la concession des armes est attribuée (extrait du livre : “Les Armoiries des Communes de Seine et Oise” tome I, chef lieux de Canton MCMXLIV).
     Françoise Waro dans “Magny-en-Vexin des origines à 1914” date le blason à l’époque à laquelle Magny prend le titre de ville, c'est-à-dire entre 1539 et 1547*.
    source texte : site de la commune : www. magny-en-vexin.fr
    (*) le blason montré par le manuscrit de La Planche avec ce blason qui combine deux fleurs de lis de France et une croix ancrée des Neufville de Villeroy seulement, prouve qu'il a évolué depuis son origine estimée par Mme Waro.



    [_)-(_]


    D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte sans blason ni mention s'y rapportant :
    Bulles, Saint-Just (-en-Chaussée), Mouy, Merlou (Mello), Méru, le château de Rebetz (à Chaumont-en-Vexin), l'Abbaye de Gomerfontaine ( à Trie-la-Ville, disparue), Marines, La Roche-Guyon, Saint-Clair (-sur-Epte).

     # cependant, quelques années plus tard, un lieu : l'ancienne Abbaye de Gomerfontaine (en gras ci-dessus), démolie après la Révolution, figure dans l'Armorial Général de France, enregistrée dans le volume affecté à la Généralité de Rouen, Normandie :



    A bientôtpour une nouvelle série ... →


    Crédits :
    les blasons "modernes" sont empruntés  à :
    armorialdefrance.fr/




      Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly : www.bibliotheque-conde.fr/


                 Herald Dick  

    Philatélie et héraldique : rétrospective Gabon - 2e partie

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      Si vous avez apprécié cette manière originale de visiter un pays,
    avec le précédent épisode (voir → ICI), alors nous restons en Afrique, pour poursuivre le voyage dans ce qui est certainement le pays le plus prolifique sur le thème de l'héraldique sur timbres:
    le Gabon

     Deuxième partie : années 1975/1979

    Nous avons déjà parcouru dans le premier volet 14 villes parmi les plus importantes du pays et une première région ou province, par le biais de leurs armoiries, ainsi que les emblèmes d'état que nous allons encore retrouver plusieurs fois et sous d'autres formes.
    Ce voyage virtuel nous a permis de faire le point sur les principales ressources, la nature, les traditions, l'histoire de ce petit pays d'Afrique, sans occulter son long passé colonial. Cette approche confirme et justifie encore le sous-titre de mon blog : l'héraldique est une passerelle spatiotemporelle, etc...

      Nous allons poursuivre ce voyage dan un ordre chronologique à travers les timbres émis sur le sujet des armoiries, avec 3 nouvelles provinces et de 12 nouvelles villes ou districts.

      La structure territoriale, le découpage administratif du Gabon sont assez compliqués. Le pays est en effet composé de :
    - 9 provinces -  50 départements - 152 cantons - 50 communes -  26 arrondissements -  26 districts -  3 483 villages et groupes de villages.
    source infos : www. stat-gabon.org
     Les seules entités qui ont hérité d'armoiries sont : les provinces, certaines communes et certains districts. Cela explique que quelques noms déjà cités dans le premier volet vont être à nouveau évoqués cette fois et la suivante : comme par exemple Oyem, mentionnée avec la commune la dernière fois et remise en scène avec le district, cette fois. Mais allons voir cela sans plus attendre...
    .

    Villes et région du Gabon - série V

    année 1975
    N° 338 YT (ordre et numérotation du catalogue Yvert & Tellier)
    N° 551 MI (ordre et numérotation du catalogue allemand Michel)

    Armoiries de la province d'Ogooué-Ivindo
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "De gueules semé d'abeilles d'or, au pairle d’argent brochant sur le tout". Timbre: couronne d'or antique à pointes de lance des provinces gabonaises.

    • Le champ "semé d'abeilles" symbolise la "Forêt des abeilles" sur la rive gauche du fleuve Ogooué, au sud de Booué, une zone de biodiversité exceptionnelle.
    • Le pairle identifie la confluence de l'Ogooué et de son affluent : l'Ivindo.


    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :

    année 1975
    N° 339 YT
    N° 552 MI

    Armoiries de Moabi
     (ville de la province de Nyanga)
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "De sable au palmier fruité d'or, mouvant de la pointe, mantelé dentelé du même à deux papegais affrontés de sinople, becqués et membrés de gueules".

    • Les palmiers à huile sont la richesse naturelle du district.
    • Le trait en dent scie rappelle l'exploitation forestière.
    • Les perroquets (papegais en ancien français) comptent quelques espèces vivant au Gabon. Le plus connu est le "gris du Gabon" (Psittacus erithacus), un beau parleur. Celui du blason : avec plumage vert, pattes et bec rouges ne semble pas être identifiable à une espèce vivant en Afrique.


    année 1975
    N° 340 YT
    N° 553 MI

    Armoiries de Moanda
     (ville de la province de  Haut-Ogooué)
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "D'argent à l'aigle de sable, lampassée de gueules, posée sur un tourteau au sommet fendu en pointe du même".

    • Le tourteau de gueules éclaté rappelle l'exploitation de mines d'uranium entre Moanda et Franceville, et symbolise la fission d'un noyau atomique . L'aigle figure l'énergie considérable qui en ressort.



    Villes et région du Gabon - série VI

    année 1976
    N° 365 YT
    N° 606 MI

    Armoiries de la province de Nyanga
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "D'azur à la cotice d'argent dentelée sur le haut, accompagnée de deux poissons tarpons du même, celui de la pointe contourné; chef ondé d'or, chargé d'un lion passant de gueules, armé et lampassé d'azur". Timbre: couronne d'or antique à pointes de lance des provinces gabonaises.

    • Le bleu/azur du champ et les poissons tarpons (Megalops atlanticus) représentent la façade maritime de la province, et le trait de partition ondé symbolise le fleuve Nyanga.
    • La cotice dentelée, comme une lame de scie, rappelle encore ici l'exploitation forestière.
    • Le chef d'or rappelle la savane, le lion au sommet signifie : "je monte la garde à la frontière".


    année 1976
    N° 366 YT
    N° 607 MI

    Armoiries de Mandji
     (ville et district de la province de Ngounié)
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "De gueules aux trois lances d'or posées en faisceau, chapé de sinople, au chevron d'or dentelé sur le haut, brochant sur le chapé".

    • L'or et le sinople évoquent la richesse des forêts du district. Et nous avons encore ici le dentelé de la scie pour rappeler l'exploitation du bois.
    • Le chevron symbolise les deux rivières Doubandji et Ovighi autour desquelles vivent trois tribus de l'ethnie Eschira représentées par les sagaies (lances).



    année 1976
    N° 367 YT
    N° 608 MI

    Armoiries de Mékambo
     (ville et district de la province d' Ogooué-Ivindo)
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "D'or à deux marteaux de sable posés en sautoir, accompagnés de quatre flammes de gueules ".

    • Les flammes et les marteaux représentent les forges de Mékambo.









    Villes du Gabon - série VII

    année 1977
    N° 377 YT
    N° 625 MI

    Armoiries de Omboué
     (ville et district de la province d' Ogooué-Maritime)
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "D'or au crocodile de sinople denté de gueules, au franc-quartier de sinople ".

    • Le crocodile évoque les lagunes dont celle de Fernan-Vaz près d'Omboué, qui tient son nom de celui d'un navigateur portugais qui la découvrit au XVe siècle.
    • Le franc-quartier symbolise la réserve de faune et les forêts du Parc National de Loango.


    année 1977
    N° 378 YT
    N° 626 MI

    Armoiries de Minvoul
     (ville et district de la province de Woleu-Ntem)
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "De sinople au poisson-chat d'argent chapé de gueules, au chevron d'argent brochant sur le chapé".

    • Les couleurs rouge et blanc évoquent la culture du café et le vert la forêt.
    • Le poisson-chat africain ou silure (Clarias gariepinus)  représente une des principales ressources de la pêche dans la région.
    • Le chevron symbolise les deux routes menant à Minvoul.


    année 1977
    N° 380 YT
    N° 627 MI

    Armoiries de Mayumba
     (ville et district de la province de Nyanga)
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "De gueules à la croix de Malte d'argent, flanquée à senestre d'un dauphin ployé d'or, allumé de sable".

    • Le dauphin rappelle que la commune est située sur la côte de l'Océan Atlantique.
    • Le champ de gueules et la croix évoquent le blason de l'Ordre souverain de Malte qui a établi dans ce lieu une léproserie.  




    Emblème d'État


    année 1977
    N° 388 YT
    N° 636 MI

    Armoiries de la République du Gabon (50 F bleu)
    - créées par Louis Mühlemann
    - timbre dessiné par C. Halley
    - imprimeur : pas d'information
     
    • Les armoiries figurant sur les quatre timbres suivants, monochromes, sont conformes aux conventions de l'héraldique, qui substitue aux couleurs un système normalisé de hachures ou de points (malheureusement peu lisibles en raison de la taille du timbre, et de la qualité de la reproduction)
     La description complète des armoiries a été réalisée dans le premier volet,  voir → ICI





    année 1977
    N° 381 YT
    N° 637 MI



    Armoiries de la République du Gabon (60 F orange)
    - créées par Louis Mühlemann
    - timbre dessiné par C. Halley
    - imprimeur : pas d'information



    année 1977
    N° 379 YT
    N° 638 MI



    Armoiries de la République du Gabon (80 F rouge)
    - créées par Louis Mühlemann
    - timbre dessiné par C. Halley
    - imprimeur : pas d'information





    année 1977
    Aérogramme  AE1 (YT)
    détail du timbre postal préimprimé sur le support servant d'enveloppe.




    Armoiries de la République du Gabon
    - créées par Louis Mühlemann
    - timbre dessiné par Combet
    - imprimé par Edila






    .

    Villes du Gabon - série VIII


    année 1978
    N° 403 YT
    N° 676 MI

    Armoiries d'Oyem (district)
      (chef-lieu de la province de Woleu-Ntem)
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "D'argent à trois tourteaux de gueules posés en pal, accostés de deux pals ondés de sinople; au chef de gueules chargé de trois cabosses de cacaoyer d'or en bande".

    • Les pals ondés évoquent le fleuve Woleu et la rivière Nyé.
    • Les couleurs gueules et argent symbolisent la culture du caféier (fruit et fleur du café), le sinople représente la forêt.
    • Si les cabosses sont les fruits du cacaoyer, les tourteaux évoquent aussi les baies rouges du caféier.

    année 1978
    N° 404 YT
    N° 677 MI

    Armoiries d'Okondja
     (ville et district de la province du Haut-Ogooué)
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "De gueules à deux sagaies d'argent posées en sautoir accompagnées de quatre têtes de léopard d'or, lampassées d'azur".

    • Les couleurs gueules et argent symbolisent la culture du caféier.
    • Les lances et les léopards symbolisent la défense et la vigilance .

    année 1978
    N° 405 YT
    N° 678 MI

    Armoiries de Mimongo
     (ville et district de la province de Ngounié)
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "D'azur au bongo d'or, zébré de sable, au chef émanché d'or ".

    • Le champ d'azur et l'émanché évoquent le paysage lointain bleuté des collines de Mimongo.
    • Le chef d'or symbolise l'exploitation de ce métal. 
    • Le bongo (Tragelaphus eurycerus) est une antilope discrète des forêts du Gabon.




    le bongo (Tragelaphus eurycerus) magnifique antilope des forêts du Gabon, dont l'habitat est très menacé


    Blasons série I / Villes du Gabon - série IX

    année 1979
    N° 412 YT
    N° 691 MI

    Armoiries de la province d'Ogooué-Maritime
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "De sable à trois flammes d'or, 2 et 1, à la champagne fascée-ondée d'argent et d'azur de quatre pièces".
    Timbre: couronne d'or antique à pointes de lance des provinces gabonaises.

    • Les couleurs or et sable (noir), les flammes évoquent l'or noir, le pétrole, les hydrocarbures exploités en majorité en offshore, sur le littoral de la province. Les ondes symbolisent naturellement l'océan.


    année 1979
    N° 413 YT
    N° 692 MI

    Armoiries de Lastoursville
     (ville et district de la province d' Ogooué-Lolo)
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "D'azur au masque Bakota d'or orné de gueules et du champ, accosté de deux défenses d'éléphant d'argent, au chef du même chargé de deux pagaies de gueules posées en sautoir".

    •Le masque Bakota et les pagaies des Adoumaévoquent la vie et les traditions des principaux groupes ethniques du district.
    • Les défenses rappellent aussi malheureusement la tradition de production de l'ivoire et donc indirectement la contrebande et le massacre intolérable des éléphants.
    • Le champ d'azur symbolise le fleuve Ogooué.



    année 1979
    N° 414 YT
    N° 693 MI

    Armoiries de Mbigou
     (ville et district de la province de Ngounié)
    - auteur/dessinateur : pas d'information
    - imprimé par Delrieu

    "De gueules à une étoile à huit rais d'or, quatre rais en croix lancéolés et quatre rais en sautoir flamboyants, un écusson d'argent sur le tout, chargé d'une tête humaine de sable".

    •  La couleur rouge du champ rappelle le fruit du caféier.
    •  Les rayons évoquent les mines de diamants.
    • L'écusson et la tête évoquent les réalisations artistiques, notamment les sculptures faites à partir de la pierre de Mbigou,  de la stéatite grise à reflets verts ou grenat, réputée depuis des décennies par les artistes sculpteurs et artisans locaux.




    Pour l'anecdote, on trouve aussi des armoiries dans les marges de ce bloc-feuillet commémoratif :

    année 1979  -  Bloc-feuillet  BF 33 YT  -    SB 37  MI

    Exposition Philexafrique 2 à Libreville en 1979 - 5 timbres : fleurs du Gabon et logo
    ornements extérieurs : petites armoiries de la République du Gabon
    - armoiries créées par Louis Mühlemann
    - imprimé en lithogravure


    ○------------------------------------------○


     Pour finir, voici quelques enveloppes philatéliques utilisant ces beaux timbres et complétant la collection :

     




    • source informations et textes :

    www. philagabon.com
    qui est LA référence mondiale en ce qui concerne la philatélie du Gabon :
    http://www.philagabon.com/
      Je remercie encore M. Rousseau et son webmaster, sans lesquels ce sujet n'aurait pas pu voir le jour, avec autant de détails introuvables par ailleurs. Je vous conseille vivement de visiter son site qui est une vraie mine d'or pour ce qui touche au Gabon, même si vous n'êtes pas collectionneur (cliquer sur le lien ou le bandeau ci-dessus). 

    • images timbres, lettres : 
    www. timbres-afrique-francophone.com
    colnect. com/fr
    www. delcampe.net


    À bientôt pour le troisième et dernier volet de ce thème  ... 



                     Herald Dick 
    .



    (Mini) Zoo héraldique #19 : l'Araignée, passion ou répulsion... et sur blasons

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    armes de la maison Webber of Coldmoat
     (Tyssier de Froide-Douve en français) à Westeros
    blason imaginaire des personnages des romans
    "Le Trône de Fer" de George R.R. Martin - ce sont
     des armes parlantes: web = la toile (d'araignée)
     Avec leurs huit pattes, leur corps velus, et leurs yeux multiples, les araignées n'ont pas un physique qui plait à tout le monde. Elle sont même souvent détestées, voire craintes, et vont même jusqu'à créer chez certains des névroses appelées "arachnophobie".

     Pourtant, il s'agit d'un animal, ou plutôt une famille de plus 44 000 espèces différentes à travers le monde, tout à fait fascinantes. Certaines ont un mode de vie tout à fait étrange, il y en a même qui vivent dans l'eau (voir un des timbres plus bas) !   Elles ont donc aussi leurs secrets et elles sont en tous cas indispensables dans la chaîne du vivant, en tant que prédateurs insatiables.   Sans elles nos journées seraient absolument invivables avec des nuées d'insectes qui pulluleraient dans les airs et sur les murs de nos maisons. Pensez-y avant de faire l'erreur de les tuer pour calmer votre propre frayeur ! La grande majorité sont inoffensives, sinon peu nocives. Mais il y a tout de même quelques belles dangereuses, comme la fameuse "veuve noire" (dernier timbre tout en bas).

    Mal aimée, elle l'est aussi en héraldique. Elle demeure en effet très peu utilisée comme meuble dans les blasons ou même dans les ornements extérieurs des armoiries : elle est tout simplement rarissime. Mais comme tout ce qui est rare est par nature précieux, alors j'ai pris ma tête chercheuse de perles, et je vous offre le résultat de ma chasse.
     La bestiole n'est pas facile à dénicher et elle sait se faire oublier pour mieux nous surprendre, comme la vraie dans la nature.D'ailleurs un bon nombre d'autres spécimens m'ont certainement échappé.

    • Dans les armoriaux et les manuscrits il faut semble-t-il attendre le XVIIe siècle pour voir ses premières apparitions remarquées.
    Blason avec une araignée dans sa toile décrit dans le traité d'héraldique  "A Display of Heraldry"édité à Londres en 1610
    et écrit par le maître d'armes anglais  John Guillim (~1565/1621) - fragment de la page 151 du livre (visible en lecture sur
     Google-Books →ICI). L'auteur attribue ce blason à "the Weavers Company" qui était une guilde de tisserands, à Londres certainement.

    • La contribution de Charles-René d'Hozier (1640-1732) à cette thématique des petites bêtes, avec la confection de l'Armorial Général de France, établi à partir de l'édit royal de 1696, est incontestable. Il s'agit souvent d'armoiries attribuées d'office à des personnes ou des communautés qui n'en avaient pas. Dans ce cas les armes sont très fréquemment parlantes, basées sur le nom ou le métier de ces personnes, avec parfois des jeux de mots très approximatifs, voire désobligeants ou de mauvais goût.
    armes parlantes attribuées au sieur Arente - Armorial Général de France , registre n°29 - Généralité de Provence -
     volume I, page 953.
    armes parlantes attribuées à "la fille"Raignier - Armorial Général de France , registre n°28 - Généralité de Poitiers -
     volume II, page 922.
    armes parlantes attribuées à l'épouse de Maximilien de Croix, seigneur de Malannoy :  Marie-Anne-Josèphe  Eraniet
     (et non pas Eramet) - Armorial Général de France , registre n°26 - Picardie - Généralité d'Amiens, page 511 (merci Jacques).

    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :

    • C'est à partir du XIXe siècle qu'on devient davantage certains de leur authenticité et ce grâce notamment au travail de documentation titanesque du généalogiste et héraldiste néerlandais Jean-Baptiste Rietstap (1828-1891) et son "Armorial Général", qui a recensé et décrit près de 100 000 blasons et armoiries familiales existant en Europe. Les illustrations en planches noir et blanc qui ont été réalisées à partir de cet "Armorial Général" et éditées plus tard, notamment par Victor et Henri Rolland, au début du XXe sont de facture très sommaire, réalisées en noir et blanc avec le code des hachures. Elles ont le mérite d'exister et sont très recherchées par les amateurs de généalogie. En voici trois extraits, qui ont été coloriés ultérieurement.
    Lang (barons) - Autriche  : "d'argent à une chouette au
    naturel posée sur une terrasse de sinople, le champ chapé-
    ployé, à dextre de sable à l'aigle d'or, à senestre d'azur
    à une araignée d'or chargée d'une croisette d'argent,
    surmontée d'une étoile à six branches du même".
    (d'après armorial J.B Rietstap, dessins de Victor et 
    Henri  Rolland coloriés par Lionel Sandoz et HD)
    Ragnina (de Raguse) : armes parlantes
    "de gueules à la fasce diminuée d'argent,
    accompagnée en chef de trois araignées de
    sable et de trois bandes d'argent en pointe".
    o---o
    (d'après armorial J.B Rietstap, dessins de Victor et 
    Henri  Rolland coloriés par Lionel Sandoz )
    Rukoff : "tiercé en barre, au 1 de sinople à une araignée
    dans sa toile au naturel; au 2 à un dragon à deux pattes de
     sable, ailé de gueules; au 3 losangé d'argent et d'azur à un
     dragon pareil au 2, brochant sur le losangé".
    (d'après armorial J.B Rietstap, dessins de Victor et 
    Henri  Rolland, coloriés par Lionel Sandoz et HD)
    • Les nombreux auteurs de traités d'héraldique, en répertoriant scrupuleusement tout le bestiaire utilisé dans les figures des blasons n'ont pas manqué de nous signaler les diverses bestioles atypiques que l'on pouvait trouver ici ou là, dans les armoiries d'une modeste famille ou ailleurs. Le britannique Arthur-Charles Fox-Davies (1871-1928) en fait partie.
    superbe ex-libris de Charles Wright Macara, 1st baronet of Ardmore (Royaume-Uni, Écosse) :
     "d'hermine au chêne arraché au naturel posé en bande, une épée d'azur, garnie d'or, posée en barre
    et brochant, sommée à senestre en chef d'une couronne de gueules; au chef d'or à une araignée
    de sable accostée de deux chardons au naturel".  Ces armes sont une brisure de celles du clan McGregor,
    avec ce chef rajouté en augmentation pour la branche cadette de Macara ou McAra, car les Macara
     possédaient des filatures de coton en Écosse. On retrouve ainsi le symbole provenant de la mythologie
     grecque : la jeune femme Arachné qui excellait dans l'art du tissage et qui a donné son étymologie
    à la famille des araignées : les Arachnides (Arachnida). 
    ( illustration tirée du livre " The Art of Heraldry, an encyclopædia of armory "(1904), page 159, par A-C. Fox-Davies).



    • Il y a encore ces belles créations, très récentes, que nous proposent les artistes héraldistes d'Europe de l'est, pour des municipalités, des organisations et aussi des particuliers comme les trois suivantes en provenance de Slovaquie. C'est parmi tant d'autres choses, une des belles conséquences de "la chute du rideau de fer" .
    armoiries familiales de Jusufa Zulbearoviča (Slovaquie, 2003)
    extraites de l'armorial en 8 volumes : "Heraldický register Slovenskej
     Republiky" vol. V - auteurs : Peter Kartous et Ladislav Vrteľ
    armoiries familiales de Mariána Tkáča (Slovaquie, 1999)
    dans  "Heraldický register Slovenskej Republiky", vol. II
     de Peter Kartous et Ladislav Vrteľ
    armoiries familiales de Josefa Kriššáka (Slovaquie, 2000)
    dans "Heraldický register Slovenskej Republiky", vol III
     de Peter Kartous et Ladislav Vrteľ


    logo de la ville d'Arañuel (Espagne)
    • Passons maintenant à l'héraldique civique ou associative. Autant dire tout de suite que le résultat de la chasse est très pauvre ! Mais elle n'en est pas moins attractive et... courageuse. En effet, telle municipalité, ou telle communauté, choisit comme symbole représentatif, un ou des éléments que le citoyen, le membre vont reconnaître comme pertinents et le visiteur accueillants. Alors comment justifier et mettre en valeur, parmi la faune locale, ces bêtes qui font fuir presque tout le monde ! En toute logique, le choix est fait par certains, en puisant dans le thème des armes parlantes.



    armoiries du municipio d'Arañuel / Aranyel
    ( Espagne - Communauté Valencienne)
     ce sont des armes parlantes : araña (espagnol)
     ou aranya (valencien) = l'araignée
    armoiries de la localité d'Aasiaat 
     (Groenland) - ce sont aussi des armes parlantes :
    aasiak = l'araignée en groenlandais
    mais la bête est absente dans sa toile !
     peut-être pour ne pas effrayer les visiteurs ? 



    emblème du club sportif de rameurs du quartier
     de La Araña à Malaga( Espagne - Andalousie)
     araña  = l'araignée en espagnol
    .

    armoiries du municipio d'Els Plans de Sió
    ( Espagne - Catalogne - province de Lleida)
     ce sont encore des armes parlantes car l'un des
    villages composant le municipio s'appelle : L'Aranyó
    armoiries de la freguesia d'Alvito
    ( Portugal - sous-région du Bas-Alentejo)
    ici notre bête provient d'une légende dans laquelle
    une énorme araignée gardait l'entrée d'une
    grotte et terrorisait les villageois.
    ( source documentaire : www. freguesias.pt )


    • On peut rendre aussi plus discrète notre arachnide, tapie dans un coin du tableau, comme elle sait bien le faire dans la nature :

    armoiries de la province d'Agrigento
    ( Italie - région de Sicile)
    le troisième quartier montre ce qui semble être
    une araignée et est blasonné comme tel dans les
    armoriaux, c'est en fait un crabe des rivières
    (Potamon fluviatile) qui apparait  plus clairement
     dans les armoiries de la commune de Bivona
    qui occupent ce quartier des armes provinciales. 
    armoiries de la commune de Paillart
    ( France - département de l'Oise)
    le troisième quartier fait sans doute référence à une
    légende locale qui mériterait des explications.
    (source documentaire : armorialdefrance .fr )
    C'est à ma connaissance le seul blason municipal
    de France où apparait une araignée !
     et elle est plutôt amusante ici ... 

    • et maintenant hors d'Europe, on peut trouver encore quelques beaux spécimens atypiques et exotiques :




    armoiries de la ville dePuente Alto
    ( Chili - région métropolitaine de Santiago)
     ce sont à nouveau des armes parlantes :
    au XIXe siècle ce n'était qu'un village nommé
     "el Pueblo de las Arañas", "le village des araignées",
    car il était infesté par ces bestioles qui proliféraient
     dans les maisons des paysans construites en adobe.
    armoiries du municipio deTocatlán
    ( Mexique - état de Tlaxcala )
    encore des armes parlantes, car tocatlánse traduit de
     la langue nahuatl par "le lieu des araignées".
    on notera que ces armoiries sont issues de glyphes,
    les signes provenant de l'écriture des anciennes
     langues autochtones: aztèques, mayas, etc...




    • Pour terminer ce sujet, on pourra encore aborder l'héraldique militaire dans sa diversité: sous formes d'armoiries, de badges, d'insignes, de patchs, d'écussons, etc... à travers le monde.
      L'araignée, tapie dans un coin de sa toile, ou plus souvent en-dehors, reliée par une soie attachée à la patte et attendant les proies dans son piège symbolise parfaitement la vigilance, la patience, la barrière infranchissable, la chasseà l'affut, les réseaux de transmissions, etc...  C'est certainement dans cette catégorie que notre mal-aimée est le mieux mise en valeur pour ses qualités:

    armoiries de l'Unité des Transmissions du Commandement 
    de l'Artillerie Antiaérienne ( site : UTMAAA)
    ( Espagne - Armée de Terre, bases à Madrid et à Séville )
    badges d'unité des 58e et 127e escadrillesde la Royal Air Force(site : RAF  Museum)
    ( Royaume-Uni - Royal Air Force )

    badge du8th Space Warning Squadron
    (États-Unis - U.S.Air Force, basé à Buckley, Colorado)
    armesdu2 Satellite Radar Station
    (Afrique du Sud - South African Air Force,
     basée à Ellisras, province de Limpopo)




    C'est l'Araignée de la fin, car elle file... Il n'est si bonne compagnie qui ne se quitte, comme dit le dicton.
    Mais je vous le promets, je reviendrai bientôt avec d'autres créatures du même genre et leurs alter ego héraldiques. Même pas peur !!

    A bientôt...



                    Spiderdick







    Spécial fête nationale de l'Australie - Panneaux routiers - Australia day - Road signs

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    attention, traversée d'échidnés !!!
    La signalétique routière permet à l'observateur d'intégrer en une fraction de seconde un ou plusieurs niveaux d'avertissements ou d'information. Elle utilise un fonctionnement intellectuel apparenté aux principes du blason mais sans le langage héraldique complexe. Elle nécessite néanmoins de connaître trois valeurs pour associer un sens aux formes, aux couleurs et aux figures qui composent le signal, le panneau, comme le fait un écu d'armes. Ces blasons de la vie quotidienne, qui nous informent ou qui nous protègent, nous les voyons tous les jours, et sans réfléchir, la plupart du temps, nous connaissons leur signification car l'image est convertie automatiquement par notre cerveau exercé en un message clair. De la même façon qu'un écu blanc avec une croix bleue : c'est la ville de Marseille, un panneau triangulaire jaune bordé de rouge avec une croix en sautoir noire : c'est l'annonce d'une intersection !
       Parfois juste un nombre, avec une unité de mesure : poids, distance, vitesse, ou quelques mots courts pour apporter une indication supplémentaire remplacent tout un texte qui nécessiterait plusieurs phrases d'instructions à lire. A ce compte là, l’automobiliste, le cycliste, le piéton, pour prendre le temps de lire et comprendre ce texte, serait déjà confronté ou victime du danger que le message était sensé lui faire éviter !

    Les trois niveaux de lecture d'un panneau routier sont détaillés avec le Code la route par  : 

     • une forme définie qui a une signification conventionnelle nationale ou internationale : cercle, hexagone (interdiction, obligation, prescription), triangle, losange (danger, priorités), carré, rectangle (indications, réglementations, informations), etc...
    • des couleurs dont certaines aussi standardisées pour l'international, et d'autres plus spécifiques à chaque pays. Le rouge vaut pour l'interdiction, le jaune pour le danger, le bleu pour la prescription, le blanc pour l'information, etc...
    • des figures et des inscriptions très simples, silhouettes faciles et rapides à comprendre pour tout observateur, même étranger... enfin presque, car il y a dans certains endroits du monde des cas très insolites qui font la joie des photographes et des collectionneurs. En voici quelques beaux spécimens.


      Les plus remarquables et les plus convoités en Australie sont bien évidemment ceux qui mettent en garde contre la présence de la faune locale.  Mais ici, dans ce sujet, ce ne sont que de vrais panneaux officiels, pas des copies et contrefaçons, avec d'autres animaux plus singuliers, comme en trouve dans les boutiques pour abuser les touristes :
    kangourous
    chameaux sauvages
    émeus
    diables de Tasmanie

    koalas
    wombats
    chevaux sauvages

    lézards à collerette (Territoire du Nord)
    casoars à casque (Queensland)

    un classique : bétail, bovins ou ovins
    assez répandu dans le monde entier :
     la famille de canards
    attention au bilby :  introuvable ailleurs qu'en Australie !
    tortues : prendre le temps !

    un petit assemblage hétéroclite : kangourous , taureaux, "bobtails" et serpents
     ( Australie occidentale)
    une curiosité : le crabe des cocotiers de Christmas Island ( territoire australien dans l'Océan Indien)


    Bien évidemment ce n'est qu'un tout petit échantillon de ce que nous réserve l'immense territoire de l'Australie. Je ferai peut-être de ce thème péri-héraldique un sujet récurrent, si vous appréciez ...

    Happy national day, Australia !


                      Herald sign


    Top 15 des plus grandes villes d' Italie avec leurs blasons

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    Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.


     Nous restons en Europe pour parcourir un des pays avec lequel nous partageons une frontière: l' Italie.





    En terme de population urbaine, l'Italie est riche de près de 150 villes de plus de 50 000 habitants (un peu plus que la France, à titre de comparaison) et parmi elles 16 villes ont plus de 200 000 habitants (13 pour la France). 
     Voici donc les 15 villes les plus peuplées du pays, en dehors des agglomérations (chiffres : 2015)... et illustres aussi, de par leur réputation dans le monde entier.





    1 - ROME / Roma

    capitale de la République italienne et de la région du Latium (Lazio) - 2 864 680 habitants




    Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur les blasons napoléoniens

    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :


    2 - MILAN / Milano

    capitale de la région de Lombardie (Lombardia) - 1 344 110 habitants




    Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur les routes du Tour cycliste d'Italie →


    3 - NAPLES / Napoli

    capitale de la région de Campanie (Campania) - 975 260 habitants






    4 - TURIN / Torino

    capitale de la région du Piémont (Piemonte) - 892 400 habitants



    Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur les blasons napoléoniens 
    mais aussi sur les routes du Tour cycliste d'Italie →



    5 - PALERME / Palermo

    capitale de la région de Sicile (Sicilia) - 674 830 habitants







    6 - GÊNES / Genova

    capitale de la région de Ligurie (Liguria) - 587 590 habitants





    Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur les blasons napoléoniens
    mais aussi sur les routes du Tour cycliste d'Italie →


    7 - BOLOGNE / Bologna

    capitale de la région d'Émilie-Romagne (Emilia-Romagna) - 386 130 habitants








    8 - FLORENCE / Firenze

    capitale de la région de Toscane (Toscana) - 382 470 habitants





    Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur les blasons napoléoniens



    9 - BARI

    capitale de la région des Pouilles (Puglia) - 327 020 habitants



    Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur les routes du Tour cycliste d'Italie →



    10 - CATANE / Catania

    ville de la région de Sicile (Sicilia), chef-lieu de la Province de Catane - 315 600 habitants



    Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur le thème de l'éléphant



    11 - VENISE / Venezia

    capitale de la région de Vénétie (Veneto) - 264 020 habitants








    12 - VÉRONE / Verona

    ville de la région de Vénétie (Veneto), chef-lieu de la province de Vérone - 259 070 habitants








    13 - MESSINE / Messina

    ville de la région de Sicile (Sicilia), chef-lieu de la province de Messine - 238 840 habitants







    14 - PADOUE / Padova

    ville de la région de Vénétie (Veneto), chef-lieu de la province de Padoue - 210 490 habitants







    15 - TRIESTE

    capitale de la région de Frioul-Vénétie julienne  (Friuli-Venezia Giulia) - 204 590 habitants







    Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur les routes du Tour cycliste d'Italie →



     Près de trois millénaires d'histoire sont visibles dans les symboles à travers  cette petite sélection d'armoiries municipales.

    emblème alternatif de Rome
    (début XXe s.) avec la louve
    capitoline (lupa capitolina)
     • En premier lieu, la République de Rome suivie de l'Empire romain qui ont couvert près de mille ans d'existence et de prépondérance géopolitique en Europe et sur le pourtour méditerranéen.
    Les traces les plus évidentes sont les lettres S.P.Q.R  (Senatus PopulusQue Romanus en latin) déjà présentes entre autres supports, sur les vexillum romainset qui signifient « Le sénat et le peuple romain », la devise de Rome. La même devise est déclinée pour Palerme (S.P.Q.P) et Catane (S.P.Q.C). Pour l'aigle de Palerme on n'est pas absolument certain que la référence soit l'aigle impériale romaine. Elle était l'emblème des Hohenstaufen, souverains de Sicile aux XIIe-XIIIe s., mais on a des représentations de cette aigle à Palerme, contemporaines au règne précédent des normands de Hauteville.
     • Autre référence au monde antique, via la martyrologie chrétienne, avec la ville n°15 : le fer de la lance de saint Serge, ou le A majuscule de sainte Agathe pour la ville n° 10 et le célèbre lion ailé de saint Marc, tenant le livre des Évangiles selon lui-même, emblèmes indissociables de Venise.

     • De très nombreuses villes du nord de l'Italie sont pourvues d'un blason composé d'une simple croix (villes n° 2-6-7-12-14). Au Moyen-âge, ces cités riches et puissantes se sont révoltées contre le pouvoir de l'Empereur germanique (les Hohenstaufen) dans la péninsule italienne, afin d'obtenir leur indépendance. Ce sont les Ligues lombardes (XIIe et XIIIe siècles), qui de fait, se sont tournées vers une alliance avec le Pape (le parti guelfe), ennemi de l'Empereur (le parti gibelin). Les armées de ces deux clans politiques se sont fait longtemps la guerre. Certaines villes, partagées politiquement, ont parfois changé de camp. La référence chrétienne catholique, évidente, avec ces croix, la plupart de couleur rouge sur fond blanc, les couleurs attribuées à saint Georges, font évidemment penser à la Croisade, dans le sens du combat de l'Église contre les païens (les barbares du monde germanique en l’occurrence) et les hérétiques. La devise "Libertas", "liberté" en latin (ville n°7) fréquente également, se rapporte aussi aux velléités d'indépendance de ces villes du nord.
     • Pour la ville n°13, Messine, en Sicile, qui n'est pas donc une ville du nord, rien à voir avec ces villes du nord liguées. Ce serait selon la légende, une référence à l'Empire byzantin qui occupait la Sicile durant le haut Moyen-âge. La croix jaune sur fond rouge découlerait alors des bannières de l'Empire byzantin, mais sans les quatre lettres bêta (B) dans les cantons. Or et gueules sont aussi les couleurs du royaume d'Aragon qui a régné sur la Sicile à partir des "Vêpres siciliennes" en 1282.

    • Outre les références aux anciens Empires, quelques autres célèbres couleurs dynastiques sont visibles : les villes n°3 et n°13 (cf paragraphe ci-dessus) avec l'or et les gueules du royaume d'Aragon quand il régnait sur les "Deux Siciles"; la ville n°7 avec le "capo d'Angio" (ci-contre), le chef aux armes d'Anjou (champ d'azur, fleur de lis d'or, lambel de gueules) du royaume médiéval de Naples.

    • Nous avons aussi un joli cas d'armes parlantes avec la ville n° 4, et le taureau furieux pour le mot italien "toro" et même son diminutif "torino", le petit taureau. Toutefois l'origine du nom de Turin n'a rien à voir avec l'animal. C'est en en fait une ancienne tribu celto-ligure, les "Taurini" qui a donné son nom à la capitale piémontaise.

    • La diversité des formes est assez étonnante : écus français ancien (1-8-15), français moderne (2-5-9-12), anglais (3), suisse (4-6-11), italien en tête de cheval (13), elliptique (7-10-14).  

    • Pour les ornements, si les couronnes civiques (murales) des villes sont majoritaires, on trouve encore beaucoup d’armoiries timbrées de couronnes princières ou royales (villes n°1, 10, 14) , comtales (ville n°4), ducales ( villes n° 6 et 11) avec les particularités spécifiques des anciennes Républiques indépendantes de Gênes (couronne ducale avec cimier à la tête du dieu Janus sensé être le fondateur de la cité) et de Venise (corne ducale des doges, les dirigeants élus de la République).

    • La presque totalité des dessins de ces armoiries proviennent de l'excellent site :  www. araldicacivica.it  et qui sont largement réutilisés par de nombreux sites généralistes, tels que Wikipedia !  Et moi-même j'en fais un usage fréquent pour les sujets thématiques ou relatifs à l'Italie.
    Merci infiniment (grazie mille !) à Bruno, Massimo, et les autres collaborateurs ....



    Si vous désirez en savoir plus sur le pays : l'Italie et ses emblèmes, c'est → ICI


    A bientôt , pour un nouveau pays ...
    Et pour revoir le pays précédent ...  → ICI



              Herald Dick
     








    l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de l'Ile-de-France - Bailliages de Laon et de Soissons

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     S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

     Nous poursuivons avec la découverte du Gouvernement Général de l'Ile-de-France. Nous avons vu les fois précédentes, que cette entité administrative de l'époque, équivalente de nos régions actuelles, était découpée en 7 subdivisions : une prévôté, celle de Paris et six bailliages. Ces entités étaient administrées par un prévôt ou un bailli nommés par le roi, équivalent de nos préfets de nos jours. Dans l'Ancien régime, l'Île-de-France couvrait un territoire bien plus étendu que celui que nous connaissons actuellement. En effet dans sa partie nord, les limites incluaient les pays de Beauvais, de Noyon, de Senlis, de Laon et le Soissonnais, qui avec la création des départements de l'Oise et de l'Aisne en 1790, ont été rattachés à la Picardie. Depuis le 1er janvier 2016, c'est devenu même la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
    Nous terminons avec les chapitres 6 et 7 consacrés aux derniers Bailliages de Laon et de Soissons. Et nous en aurons terminé avec l'Île-de-France.

        Revenir à l'épisode précédent →


    Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un an, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
     Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir



    Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent (quand il existe) dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.)

    (*) Armorial Général de France - volume XXXII -  Généralité de Soissons (BNF Paris)


    Laon (Aisne)
    La ville de Laon a des armoiries très anciennes dont on ignore la réelle signification : “d’argent à trois merlettes de sable, deux et une, au chef d’azur chargé de trois fleurs de lis d’or”.
     Il semblent que les merlettes aient été d'abord d'émail "gueules", car un autre manuscrit datant du XVIe siècle les représentent aussi de cette couleur. Bizarrement, La Planche parle de "cannettes" dans son blasonnement. Les canettes sont pourvues de pattes et d'un bec.
     Les merlettes, oiseaux imaginaires sans bec ni pattes, donc, symboliseraient selon certains les chevaliers laonnois partis à la Croisade et dont beaucoup revinrent estropiés ; et selon d’autres, c'est pour évoquer les bourgeois laonnois révoltés en 1112 contre leur évêque et seigneur, qui iront jusqu'à l'assassiner. Celui-ci étant un des pairs ecclésiastiques du royaume de France, le roi réprima durement les insurgés.
     A noter que Charles-René d'Hozier a refixé les membres perdus des merlettes : bec et pattes, en les dessinant comme de vraies canettes !
    Les fleurs de lis rappellent que la ville a toujours été dans le domaine royal. Durant le règne des Carolingiens, elle fut même une de leurs capitales.

    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :



    Noyon (Oise)
    Le voyage dans le temps parfait, il n'a pas bougé !  Sur les planches du même manuscrit datant du XVIe siècle (1501/1600) dont je parle plus haut, et que je mettrai bientôt en ligne, ce blason est déjà peint avec ces mêmes couleurs. On peut supposer qu'elles sont encore plus anciennes en tant que blason municipal.
    Car, comme Laon, plus haut, et Beauvais, la dernière fois, Noyon était le siège d'un puissant évêché et les comtes-evêques de Noyon étaient "pairs du royaume de France". A ce titre ils portaient des armoiries propres à leur titre : "D'azur, semé de fleurs de lys d'or, à deux crosses d'argent, adossées, brochantes sur le tout".




    Chauny (Aisne)





    Coucy-le-Château - Auffrique 
    (Aisne)

      La ville porte le nom de la célèbre maison de Coucy qui y avait fait construire une énorme forteresseà partir du XIIIe siècle. Ce sont également les armes de cette famille dont les principales lignées sont éteintes depuis des siècles, que la commune porte désormais par transfert et sans brisure.
     Le manuscrit du XVIIe siècle nous montre à l'inverse, un blason coupé avec la moitié supérieure seulement des armes des Coucy en chef, mais avec les émaux des cloches de vair inversés et une fleur de lys d'or brochant. La pointe du blason au champ d'azur est chargée d'une tour donjonnée d'argent, référence évidente à l'énorme donjon qui a perduré jusqu'en 1917 et que l'armée allemande a détruit à l'explosif. La tour est accostée d'un gantelet d'armure d'argent et un lion d'or.
    Quant à l'Armorial Général de France, il a tout faux avec ce vairé de gueules et d'argent !





    Soissons (Aisne)

      Avant la Révolution, le blason de Soissons était "de gueules à la fleur de lis d'argent". Avec la Restauration (1815), les représentants de la ville s'intéressent à la reprise des anciennes armes historiques. Mais il se trouve que la ville de Lille a exactement les mêmes et ceci peut générer des confusions et des conflits entre les deux cités. Un notable de la chancellerie le fait savoir et propose au maire de changer exceptionnellement l'émail du champ en "azur". L'initiative est validée et les nouvelles armes "d'azur à la fleur de lis d'argent" sont officialisées par lettres patentes du roi en 1819. source documentaire :  Société archéologique historique et scientifique de Soissons ( voir → ICI)





    Vailly - sur - Aisne (Aisne)

     On a frôlé la parfaite constance dans le temps, d'un cheveu ! La faute à cette initiale V qui est passée malencontreusement de l'argent à l'or ...  Je trouve d'ailleurs la version de La Planche plus logique et plus esthétique du point de vue héraldique : sur un champ uni, il convient mieux pour mettre en valeur deux figures distinctes, de leur donner un émail ou un métal distinct, même s'il n'y a pas de règle fondamentale pour appuyer cette proposition.  Hélas ici, c'est la version "Armorial Général de France" avec tout en or, qui a prévalu, dommage...




    [_)-(_]



    D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte sans blason ni mention s'y rapportant :
    Liesse (-Notre-Dame), Corbeny, l'Abbaye de Prémontré,  Folembray, Crépy (-en-Laonnois), Craonne, Braine, Pierrefonds.

     # cependant, quelques années plus tard, une de ces villes (en gras, ci-dessus) a été enregistrée et blasonnée dans l'Armorial Général de France, ce blason est toujours associé à la commune  aujourd'hui.





    A bientôtpour une nouvelle série et ..
    une nouvelle région (Gouvernement)  ... 




    Crédits :
    les blasons "modernes" sont empruntés  à :
    armorialdefrance.fr
    labanquedublason2.com ( dessins de Jean-Paul Fernon) 
    armoiries.free.fr/accueil




      Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly : www.bibliotheque-conde.fr/


                 Herald Dick  

    Nouvel an chinois - 2016 农历新年猴Année du Singe

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    新年快樂 !  - Happy new year ! - Bonne année !

    mon (blason japonais) représentant
    de façon stylisée un singe accroupi
    idem : avec trois singes en cercle 
    Le 8 février à 00h00 en France, mais déjà quelques heures plus tôt en Extrême-Orient, à cause du décalage horaire, nous passons de l'année lunaire de lachèvre (ou du mouton)à l'année  du singe.
    monnaie commémorative en argent émise par la Chine - 2016
    avec singe en couleurs et emblème national sur le revers (à droite)
    timbres chinois 2016

    monnaie commémorative en or émise par la Chine - 2016
       Comme chaque année, j'ai choisi d'illustrer cet évènement du nouvel an chinois, devenu très populaire dans de nombreux pays non asiatiques mais où les communautés originaires d'Asie orientale sont fortement implantées.
      Avec le thème de la représentation du singe dans les emblèmes héraldiques, la tâche peut sembler ardue au premier abord, mais il n'en est rien, bien au contraire. Néanmoins, etcontrairement aux années précédentes, où l'héraldique municipale et territoriale a contribué à apporter beaucoup de matière première, cette année-ci, il faudra explorer d'autres sources : celles des armoiries familiales. A ce jeu, nous allons le vérifier, c'est la petite aristocratie des pays germaniques qui fournit la plus grande récolte à partir desmanuscrits les plus prestigieux.
    ↑ le doodle spécial "lunar new year 2016" de Google ↑

    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :
    timbres néo-zélandais émis pour l'année lunaire du singe 2016 avec à gauche l'idéogramme chinois 猴 signifiant "singe".
     "Singe costumé pour la danse du Nouvel An"- estampe japonaise de Ryuryukyo Shinsai, actif de 1799 à 1823,
     un disciple du grand Hokusai  - Japon - Cette composition a été probablement conçue pour les célébrations
     du Nouvel An de l'année du singe (1812 ou 1824)
    groupe de macaques japonais (Macaca fuscata).
    c'est le singe vivant le plus au nord dans le monde et jusque
    dans des régions avec des hivers très rigoureux.


    mon japonais imitant un groupe social
    de macaques comme sur la photo ci-contre



    "d'argent au singe de gueules
    enchaîné et colleté d'or à la taille"
    blason de démonstration, colorié, extrait
    du livre d'Arthur Charles Fox-Davies :
     "A complete guide to heraldry"
     page 215 (édité en 1909)
    Le singe en héraldique

      Les seuls singes vivant en Europe dans leur milieu naturel sont les magots ou macaques de Barbarie (Macaca sylvanus) du rocher de Gibraltar, enclave britannique dans le sud de l'Espagne. Autant dire que ce n'est pas cette présence anecdotique qui a pu fournir aux européens des raisons de mettre cet animal dans leurs armoiries. Il faut chercher l'origine et la symbolique ailleurs.

    le dieu égyptien "Thot"à la forme exceptionnelle
     de babouin ( le plus souvent il a une tête d'ibis).
    Le singe figure déjà dans les représentations littéraires et artistiques depuis l’Antiquité, en particulier autour du culte des singes dans l’Égypte ancienne. Par exemple le dieu Thot, représenté soit par un ibis, soit par un babouin, était doté d’une grande intelligence. Il était considéré comme le dieu de la science, de l’écriture, de l’art et de la sagesse.
     

     Le singe a occupé une place importante dans l’imaginaire occidental, en particulier dans les bestiaires. À la fin du Moyen Âge, en raison de son apparence quasi-humaine, il inquiète et se trouve souvent associé au démon dans l’iconographie religieuse. On le rencontre  notamment dans la statuaire, illustrant la symbolique chrétienne de l’homme déchu. Il devient plus familier dans l’imaginaire burlesque de la Renaissance. Dans l’art profane, il n’apparaît plus que comme un animal irrévérencieux et comique.
    singe porté en cimier d'armoiries
       À la Renaissance, le singe fait l’objet de diverses investigations scientifiques : éveillant la curiosité des cosmographes lors de la découverte du Nouveau Monde et de ses créatures étranges, il inspire aussi quantité d’études naturalistes. Enfin et surtout, symbole de notre humanité par l'image qu'il nous renvoie, le singe manifeste tantôt le triomphe de l’humanisme (surtout lorsqu’on le représente enchaîné), tantôt le double ironique et cynique de l’homme. On le voit souvent représenté assis, plus précisément : accroupi, se regardant dans un miroir, ou tenant une boule, un fruit rond dans la main et devant son visage. Cet accessoire fait penser à la grue héraldique, avec "sa vigilance" : la pierre qu'elle tient dans sa patte levée.

    .

    I - Le singe comme figure du blason des armoiries
    (je réserve un prochain sujet pour les singes présents uniquement dans les ornements extérieurs, ils sont très nombreux)

    certainement une des plus anciennes représentations héraldiques connues :  les armes d'une ancienne famille
    d'Affenstein dans l'armorial "Zürcher Wappenrolle", le Rôle d'armes de Zurich, en français (daté v. 1330/1345)
    Ce sont des armes parlantes : le singe se dit en allemand "Affe" -  et donc : Affenstein : le rocher (ou château)
    du singe - document Schweizerisches Nationalmuseum à Zurich (Suisse) - consultable en ligne → ICI
    à droite une reproduction réalisée au XIXe siècle.
     Au XVIIe siècle, l’intérêt pour cet animal connaît cependant un essor nouveau : les singes prolifèrent dans les fables et les représentations allégoriques, devenant figures du double trompeur et images satiriques de la vanité humaine. La mode des chinoiseries à la fin du XVIIe siècle vient renforcer la vogue des représentations picturales de singes, avant que le XVIIIe siècle ne s’enthousiasme pour les singeries.  Et les singes deviennent des animaux de compagnie fort prisés au milieu du siècle, en particulier les petits sapajous (ou sajous), saïs et capucins (Cebus sp. ou Saimiri sp.). Ils étaient les NACs (nouveaux animaux de compagnie) de l'époque !
    illustration d'un sajou (genre Cebus) - extraite de  "Histoire naturelle des mammifères" (1819)  par Étienne Geoffroy Saint-Hilaire et Frédéric Cuvier - BNF - Paris

    armoiries de la famille d'Affolter, originaire de Soleure,
     et plus anciennement de Zuchwil  (Suisse)
    ici encore des armes parlantes : racine "Aff.."
    extrait de "Wappen der Bürger von Solothurn", 1937
    armoiries de Ladislaus Prager, XVIe siècle
    fresque murale dans l'église d'Altenburg bei Windhaag
    district de Perg, land de Haute-Autriche 
    voici une autre superbe illustration des armoiries de "Herr Laßla von Prag",
    manuscrit "Sammelband mehrerer Wappenbücher" (v 1530)  -
    BSB Cod.icon. 391. Bibliothèque d'État de Munich (Allemagne)
    la représentation du singe presque humaine est étonnante, voire dérangeante.
    armoiries comportant des singes des familles patriciennes de Geggenhofer en Silésie, de Sponfelderà Ratisbonne (Bavière)
     et de Koetzelà Nuremberg (Bavière) -
      trois dessins extraits du manuscrit "Siebmachers Wappenbuch"  - 1701/1703 - Nuremberg (Allemagne)
    à noter la symbolique particulière pour identifier les émaux, non pas avec des hachures ou des points  mais avec des lettres initiales :
    w = weiss (argent);  b = blau (azur); r = rot (gueules); g = gelb (or)  et aussi : gr = grün (sinople), par contre le noir (sable) est
    représenté normalement, en noircissant les espaces !
    vitrail armorié avec les armes de Jörg Ketzel et Roth von Auerbach, immortalisant un pèlerinage fait à Jérusalem (la croix), ornant une chapelle funéraire de l’Hôpital Saint-Esprit à Nuremberg, donation datée de 1453 - peinture sur verre v. 1510/1530
    personnages du carnaval de Nuremberg (Bavière) - parmi les armoiries des familles représentées sont celles des Kötzel,
      montrant un singe assis sur un mont tenant une pomme -  extraits recadrés du manuscrit
      'Das Nürnbergische Schönbartbuch" (v. 1600)
     conservé à Hambourg SUB, cod. 55b  (Allemagne) - une copie rééditée du manuscrit est visible à Düsseldorf  → ICI
    (cliquer sur les images et les agrandir pour voir les détails) 

    détail des armoiries de la famille Kötzel (ici Wolff Kötzel)  extraites du manuscrit  'Das Nürnbergische Schönbartbuch".
     "d'azur au singe au naturel assis sur un mont d'or, enchainé à la taille du même et tenant devant ses yeux une pomme d'or"
    folio d'un autre manuscrit " Das Nürnbergische Schönbartbuch"  (XVIe s.)
     Coll. 170. Ms. 351 - page 89, conservé par the University of California Library -
     Los Angeles (Californie) -  trois armoiries, dont celles de la famille Kötzel au centre
    manuscrit visible en ligne → ICI - on admirera les costumes des personnages.
    détail des armoiries de la famille Kötzel au centre (inversées), extraites du
     manuscrit "Schoenbartbuch"  Coll. 170. Ms. 351, page 87
    les émaux sont un peu différents, comme une brisure des précédentes.
    armoiries de la famille patricienne von Eppe
    (Westphalie - Allemagne centrale)
    blason "d'or au singe assis de sable tenant un bâton du champ
     sommé d'une rose de gueules pointée de sinople"
    ce sont encore des armes parlantes :  Affe (singe) →Ape→Eppe
    armoiries de Georg Aff, der Alte (l'ancien) ( • ? - †1574)
    bourgmestre de la ville impériale de Heilbronn de 1572 à 1574
    originaire d'une famille patricienne installée depuis le XVe s.
    à Heilbronn  (Wurtemberg - Allemagne du sud)
    armes 100% parlantes : Aff = singe en allemand.
    armoiries de la famille  von Merkatz , originaire de Silésie  - dessin du Pr. Ad. M. Hildebrandt (1770)  -
    "Wappen- und Handbuch des in Schlesien (einschliesslich der Oberlausitz)  landgesessenen Adels",
     par Alfred Freiherr von Krane - Goerlitz 1901 - 1904.
    enluminure représentant les armes de la famille hongroise Sánkfalvy (1455)

    armes de la famille Cavalcanti (brisure) -  Florence
    "Blasoni delle famiglie toscane "
    par Enrico Ceramelli Papiani
     Archivio di Stato di Firenze - Florence - Italie
    famille Bertuccio - Messine, en Sicile (Italie)
    "Notizie e stemmi relativi alle famiglie nobili
     siciliane" (1912) - Palerme - Sicile
    blason de la famille Dorigati , originaire du Tessin, façade de
    l'église Santa Maria Maggiore - Trente (Italie)
    blason de la famille de Simoni, Bormio ( Lombardie)
    d'après l' Armorial Général de Johannes Battist Rietstap:
     illustration de l' Institut Héraldique Universel -1903/1926
     Directeur: F. Bender et V. Rolland - Paris
    apparemment ce sont des armes parlantes : le singe se
     traduit par "scimmia" en italien
    sapajou ou saï capucin (Cebus capucinus) , appellations actuelles -  détail d'une planche extraite de "Histoire naturelle des singes et des makis" par Jean-Baptiste. Audebert - an VIII républicain (1799-1800) - BNF Paris

     Toujours dans l'inépuisable mais très récréatif réservoir des armes parlantes, qui sont un peu le squelette de la structure de nombreux blasons, voici les incroyables impertinences de Charles-René d'Hozier, juge d'armes du Roi de France Louis XIV, quand il attribua des armoiries "d'office" aux sujets du royaume, dans son énorme Armorial Général de France ( 1696/1711).

    armes parlantes (la guenon est la femelle des singes) attribuées au sieur Guenon, échevin de la ville de Saintes -
     Armorial Général de France , registre n°31 - Généralité de La Rochelle -  page 130.
    armes parlantes attribuées au sieur Guenon, chanoine de l'église de Poitiers - Armorial Général de France , registre n°27 -
    Généralité de Poitiers-volume I -  page 669.
    armes parlantes attribuées au sieur Guenon, de Beaulieu (Deux-Sèvres) - Armorial Général de France , registre n°28 -
    Généralité de Poitiers - volume II -  page 881.


    armes parlantes "pauvres" (de magot) attribuées au sieur Marot, greffier de la paroisse de Pamproux (Deux-Sèvres)-
    Armorial Général de France , registre n°28 - Généralité de Poitiers - volume II -  page 754.
    armes parlantes indirectes (de singe → capucin→moine)  attribuées au sieur Monin, écuyer (?) -
    Armorial Général de France , registre n°6 - Généralité de Bourgogne (duché) -  page 194.
     
    armes parlantes (très approximatives, un panier pour Mannier !) attribuées au sieur Mannier, directeur de la monnaie à Nantes
    et ... à sa femme (le singe, donc) !!!  Monsieur d'Hozier connaissait-il personnellement le ou les titulaires ?
     Armorial Général de France, registre n°09 - Généralité de Bretagne - volume II -  page 1777.


     Nous terminons cette page avec un sourire et de la compassion pour cette pauvre femme. 
    Mais ce n'est pas terminé, il reste encore beaucoup de choses à découvrir autour du petit animal sympathique. Je dis bien "petit",  car à ma connaissance, les grands primates que nous connaissons : gorilles, chimpanzés, babouins, etc... n'ont pas obtenu la même gloire, ni de représentation même modestedans de quelconques emblèmes, mis à part les logos de marques, mais c'est un autredomaine. 
      Toutefois, il existe dans des contrées lointaines d'Asie, des paysdont la religion a donné à une de leurs divinités l'apparence du singe et j'en ferai un prochain épisode qui devrait vous passionner par son exotisme.
      Doncà bientôt pour d'autres emplois du singe dans les armoiries et plus spécialement les ornements extérieurs : supports et cimiers (comme ci-contre) ...  

    Nous avons toute l'année pour en parler.


    Alors,  bonne année... et ... bonne santé !!!


    le doodle spécial "lunar new year 2016" de Google, uniquement pour le Viêt Nam

    Recueil d'armoiries de villes de France peintes au XVIe siècle - chapitre #01 - Parlement de Paris

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    blason de la ville de Senlis (Ile-de-France)
    avec une surprenante version "azur et or" 
     fin du XVIe siècle - manuscrit Fr 17256
    "D'azur au pal d'or,  écu soutenu d'un
    lis de jardin à trois fleurs, d'argent "
    (la couleur or a très mal vieilli sur ce manuscrit,
    presque effacée, prêtant confusion avec l'argent)
    J'ai quelquefois évoqué ce présent manuscrit, depuis quelques semaines, notamment dans mes commentaires autour de celui qu'on appelle "l’Armorial de la Planche". En effet : je pensais que ce dernier, daté officiellement de l'an 1669, mais dont la rédaction a en fait débordé sur au moins une bonne décennie après 1669, était l'un des plus anciens manuscrits conservé, répertoriant des armoiries de villes de France, peintes en couleurs.
      Eh bien, j'ai découvert, en triant parmi les nombreuses œuvres numérisées proposées à la consultation en ligne par les bibliothèques publiques, un manuscrit plus ancien de presque un siècle avec de surprenantes planches d'armoiries concernant pas moins de 135 villes de France, bien cachées à la fin d'un armorial consacré à l'Ordre des Hospitaliers, ainsi qu'à de grandes maisons et dynasties européennes. C'est ce petit trésor oublié de l'héraldique municipale française que je voudrais vous faire partager. Nous allons découvrir, page par page, des choses qui pourraient peut-être bien remettre en question pas mal d'hypothèses ou d'affirmations d'experts et autres auteurs de livres d'héraldique, à propos des dates d'apparition et de la composition des armes de certaines villes.

       Ce manuscrit qui ne porte pas de titre général (il est identifié sommairement par l’appellation "Recueil de blasons peints") mais porte celui de "Chevaliers de S. Jean de Jérusalem" sur la tranche de la reliure en cuir. Il est référencé: cote "Français 17256"à la Bibliothèque Nationale de Paris. Il est daté du XVIe siècle, donc entre 1501 et 1600, ce qui manque cruellement de précision! Mais certains contenus et la présence de certaines armoiries vont permettre de le dater beaucoup plus finement, nous allons le vérifier très rapidement. Toutefois il faut comprendre que ces manuscrits étaient commencés à une certaine époque, puis ils étaient alimentés, augmentés, rectifiés, au fil de l'eau, et au cours du temps. Cela pouvait durer plusieurs années, parfois plusieurs décennies avant qu'ils soient finalement "arrêtés" et reliés pour le bénéfice de leur propriétaire, un personnage de haut rang dans la société en général, un prince, un aristocrate, un bourgeois ou un ecclésiastique haut placé. Son dernier possesseur identifié est Henri-Charles du Cambout, duc de Coislin (1665-1732) qui a été évêque de Metz de 1697 à sa mort. L'illustrateur, qui a peint les armoiries est identifié et porte le nom de Séguier, mais on n'en sait pas davantage sur lui. 
    ancienne étiquette d'identification du manuscrit, rédigée en latin, sur la page de garde
    armoiries du Grand Maître Aloph de Vignancourt (aussi orthographié : Alof
    de Wignacourt) - la date (1500,1 16) indiquée à droite est étrange  - folio 22v.
      Ce manuscrit armorial comporte plusieurs sections, et pour commencer une très intéressante et belle présentation illustrée et armoriée de l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et de ses Grands Maîtres, depuis sa fondation à Jérusalem vers 1080, puis exilé successivement dans l'île de Chypre, puis à Rhodes et enfin à Malte. Le dernier Frère cité dans l'ordre chronologique du manuscrit, avec ses armes (ci-contre) est Aloph de Vignancourt (1547-1622), élu Grand Maître de l'Ordre en 1601, dans l'île de Malte.
     1601 :  voici donc une première date importante pour se rapprocher de la date finale du "bouclage" du manuscrit. On est au tout début du XVIIe siècle (durant le règne du roi de France et de Navarre: Henri IV)
     Les sections suivantes du manuscrit comprennent dans l'ordre : des armoiries peintes pour illustrer la généalogie de différentes grandes familles françaises et étrangères : dont les Vendôme, Guise, Dreux, Sully, Savoie, Ventadour, Choisy, Larchant, Gênes, les Treize Cantons Suisses et leurs alliés, de grands noms d'Espagne, d'Anjou, des compagnons de Guillaume le Conquérant, des maisons de Provence, de Paris  et tout à la fin: une série de villes de France et quelques grandes abbayes ou évêchés. C'est cette dernière section que je vais détailler dans mes pages.

      Comme je le fais pour l’Armorial de La Planche, je propose à titre indicatif et comparatif, placées en dessous de chaque page, les armoiries actuelles de chaque ville mentionnée. Cela permet ainsi au lecteur de se rendre compte de l'évolution ou de la constance du blason dans le temps en un peu plus de cinq siècles.

    folio 105 r. (recto) :  Paris (Premier parlement de France)

    PARIS

    • Un Parlement était, sous l'Ancien Régime, dans le royaume de France, une cour de justice de dernier ressort, dite aussi cour souveraine, puis cour supérieure à partir de 1661, qui rendait la justice au nom du roi, dans un territoire délimité (voir liste des parlements et carte des zones d'autorité → ICI)

     • Voir l'évolution du blason de Paris, un siècle plus tard, avec La Planche (après 1669) ou d'Hozier (après 1696): → ICI

    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :

    folio 105 v. (verso) : Lyon / Limoges / Poitiers / Angers / Bourges / Le Mans
    .
    Lyon
    Poitiers 
    Limoges 
    Angers 
    Le Mans
    Bourges


    • Vous pouvez vous exercer au petit jeu des différences et constater que seul le blason de Lyon n'a pas varié. A noter le blason d'Angers avec un chef à trois fleurs de lis, ce qui est assez exceptionnel, mais peut-être fautif de la part de l'auteur. Pour Le Mans, les trois chandeliers sont plus authentiques que les quatre actuels, en raison de la légende de saint Julien .

    • Voir l'évolution des blasons un siècle plus tard, avec La Planche (après 1669) ou d'Hozier (après 1696):
     Limoges → ICI      Poitiers → ICI    Angers → ICI    Bourges → ICI    Le Mans → ICI



    folio 106 r. : Tours / Amboise / Orléans / Chartres / Vendôme / Blois
    .

    Tours
    Orléans
    Amboise
    Chartres
    Blois
    Vendôme

    • Juste quelques petites différences avec les blasons postérieurs et actuels :
    - Champ d'azur au lieu de sable pour Tours, ainsi que des tours, non couvertes et sans girouettes, rajoutées plus tard.
    - Champ d'or à deux pals de gueules pour Amboise, au lieu de palé d'or et de gueules provenant de la maison d'ancienne noblesse des Amboise.

    • Voir l'évolution des blasons un siècle plus tard, avec La Planche (après 1669) ou d'Hozier (après 1696):
     Tours et Amboise → ICI        Orléans → ICI         Chartres →ICI          Vendôme et Blois → ICI


    folio 106 v. : Angoulême / Loudun / La Rochelle / Pontoise / Magny-en-Vexin / Meulan
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    Angoulême
    La Rochelle
    Loudun
    Pontoise
    Meulan
    Magny-en-Vexin

    • On pourra s'étonner de la  ressemblance entre le blason de La Rochelle avec celui de Paris, à l'époque ! Seuls, le semé de fleurs de lis de Paris, à l'opposé des trois fleurs de La Rochelle, et l'émail de la coque du navire, en or, permettent de les différencier... Ce n'est que plus tard que la mer est devenue verte (sinople).. à La Rochelle.

    • Voir l'évolution des blasons un siècle plus tard, avec La Planche (après 1669) ou d'Hozier (après 1696):
     Angoulême et La Rochelle → ICI   Loudun → ICI   Pontoise → ICI   Magny → ICI   Meulan → ICI



    folio 107 r. : Mantes / Montfort-l'Amaury / Dreux / Bellême, du comté du Grand Perche / Étampes / Nemours

    .
    Mantes-la-Jolie
    Dreux
    Montfort-l'Amaury
    Bellême
    Nemours
    Étampes


    • Sur ce folio 107 , quatre des six villes citées ont emprunté leurs armes à celles pleines, de grandes maisons de l'aristocratie qui ont y possédé à l'époque des fiefs, ou encore des apanages princiers qui leur étaient attribuées : le duché de Bretagne pour Montfort-l'Amaury, avec une couronne de surcroît, la maison de Dreux pour la ville de Dreux, le duché d'Alençon avec la ville de Bellême, dans le Perche et enfin la maison de Savoie-Nemours pour Nemours (pour plus de détails, visiter les liens ci-dessous).

    • Voir l'évolution des blasons un siècle plus tard, avec La Planche (après 1669) ou d'Hozier (après 1696):
    Mantes, Montfort-l'Amaury et Dreux → ICI    Bellême → ICI    Étampes → ICI      Nemours → ICI




    folio 107 v. : Montargis / Provins / Melun / Meaux / Senlis / Crépy-en-Valois
    .

    Montargis
    Melun
    Provins
    Meaux
    Crépy-en-Valois
    Senlis

    • On remarque la présence des initiales L F pour les mots : "Le Franc", placées sous l'écu de Montargis qui ont été associés un moment à la dénomination de la ville (Montargis-le-Franc). Les initiales ont par la suite migré et intégré le blason lui-même comme on peut le voir sur les armes actuelles (voir détails dans le lien ci-dessous).

    • Parmi les quelques changements et augmentations qui ont affecté les armoiries de cette page, le plus remarquable est certainement celui de Senlis avec ce champ d'azur qui est étonnant. On connait parfaitement bien le blason de Senlis, inchangé depuis des siècles avec un champ de gueules au pal d'or. Et encore plus fort sont ces lis de jardin supportant l'écu, mis comme ornements parlants (sent-lis)! 


    • Voir l'évolution des blasons un siècle plus tard, avec La Planche (après 1669) ou d'Hozier (après 1696):
     Montargis → ICI   Melun → ICI     Senlis et Crépy-en-Valois → ICI 




    C'est tout pour cette fois. Nous reviendrons très rapidement avec la suite de ce manuscrit très intéressant pour l'histoire de l'héraldique municipale de la France.
     C'est un témoignage jusque là peu connu, sauf  certainement par quelques érudits : historiens, chercheurs ou universitaires qui détenaient le privilège exclusif d'accéder et de pouvoir consulter ces trésors de notre Bibliothèque Nationale de France. Heureusement, l'excellente initiative opérée il y a quelque années maintenant de numériser les manuscrits et autres documents dormant dans les fonds des bibliothèques et archives publiques, dans le monde entier, permet maintenant à tous d'admirer ces merveilles, tranquillement installé dans son canapé de salon et de plus : gratuitement !



     Crédits :
    - Le manuscrit complet "Français 17256" est  consultable en ligne sur le site : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8528582x/
    - Les blasons "modernes" proviennent tous du site incontournable :  armorialdefrance.fr
    sauf celui de Montfort-l'Amaury qui vient de :  armoiries.free.fr
    Je les remercie chaleureusement pour l'occasion.




              Herald Dick



    Philatélie - février 2016 (archives)

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    Nouvelle synthèse à propos des thèmes associés de l'héraldique et de la philatélie: voici un récapitulatif, que je ne prétend pas être exhaustif, des derniers timbres et autres produits philatéliques parus ou signalés au cours de l'année 2015, tous pays confondus. 



    Roumanie : 130e anniversaire de la reconnaissance de l'Église Orthodoxe roumaine comme "autocéphale" ( indépendante ) - armoiries ( détail ci-dessous) - produits philatéliques divers
     

    armoiries du Patriarcat de l'Église Orthodoxe roumaine

    blason de la région roumaine 
    de Moldavie
    Roumanie :  série touristique : découverte de la région de Moldavie - armoiries (détail ci-dessus) ensemble de produits philatéliques ci-dessous

    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :
    Roumanie : suite de la série touristique : découverte de la région de Dobrogée (ou Doubroudja) 
     armoiries (détail plus bas) - ensemble de produits philatéliques ci-dessous
    blason de la région de Dobrogée
    Grande Loge nationale de Roumanie

    Roumanie : 135e anniversaire de la Grande Loge maçonnique de Roumanie, emblèmes et 
    armoiries (détail ci-dessus ) - blocs-feuillets et enveloppe Premier Jour

    Serbie : championne du monde 2015 de football des moins de 20 ans, en Nouvelle-Zélande - emblème et drapeaux
    Bulgarie : 100 ans du club de football  PFC Marek de Dupnitsa - emblème du club
    Saint-Marin : club de foot de la Juventus
     de Turin,champion d'Italie 2014/2015.
     emblèmes et armoiries de Saint-Marin, de Turin.
    Italie : club de foot de la Juventus  de Turin,champion d'Italie 2014/2015.
     emblème au milieu d'un flash-code ouvrant un contenu multimédia sur smartphone
    Kazakhstan : 20e anniversaire de la 
    Constitution - emblème national au centre
    Kazakhstan : bloc-feuillet : 20e anniversaire de la Constitution
    Estonie : suite de la série des villes : Paide 


    Jersey :  Sark (Sercq), fief de la Couronne britannique depuis 450 ans - armoiries de la famille de Carteret, premiers seigneurs de Sercq de 1563 à 1720

    Philippines : 75e anniversaire de la ville de 
    San Pablo (détail emblème ci-dessous)



    Honduras : forteresse San Fernando de Omoa,
     armoiries en bas-relief du roi d'Espagne Ferdinand VI
     (timbre extrait d'une série de 4)

    Brésil : relations diplomatiques avec l’Azerbaïdjan (armoiries des deux pays)

    Cuba : hommage à un agent de la Sécurité Intérieure - emblème  (sceau ci-dessous)



    Russie : armoiries de la ville de Kazan et de la République du Tatarstan
    Russie : la Poste russe, entreprise d'état - emblème
    Russie : la Poste russe, entreprise d'état - enveloppe premier jour
    L.N.R (République populaire de Lugansk) : premiers timbres émis en feuillet par l'état autoproclamé pro-russe en Ukraine de la "Nouvelle-Russie"(non reconnu à l'international sauf par la Russie) - détail des armoiries de la ville ci-dessous
    Louhansk / Lugansk
    D.N.R (République populaire de Donetsk) : 
     la poste du Donbass, armoiries
    D.N.R (République populaire de Donetsk) : poste du Donbass, enveloppe Premier Jour avec
     en bas à gauche les armoiries officielles de l'oblast ukrainien de Donestsk : mélange très curieux !
    D.N.R (République populaire de Donetsk) : 
     journée mondiale de la poste (armoiries)
    D.N.R (République populaire de Donetsk) : gloire aux mineurs du Donbass , carte, drapeaux, armoiries.
    D.N.R (République populaire de Donetsk) : 72e anniversaire de la libération du Donbass (armoiries de l'état fantoche pro-russe et de la ville de Donetsk sur les côtés)
    ville de Donetsk
    D.N.R (République populaire de Donetsk) : premier timbre émis
     par l'état autoproclamé pro-russe en Ukraine de la "Nouvelle-Russie"
    (non reconnu à l'international sauf par la Russie)
     portraits de deux héros du mouvement séparatiste
     sur fond du drapeau des rebelles et armoiries à droite

    les armoiries de l'état pro-russe de la R. P. de Donetsk
    D.N.R (République populaire de Donetsk) :  enveloppe Premier Jour du premier timbre avec
    en bas à gauche les armoiries officielles de l'oblast ukrainien de Donestsk.

    P.M.R (Transnistrie) : 25e anniversaire de l'indépendance
     (non reconnue à l'international), armoiries/emblèmes
     du pays et des principales villes
    P.M.R (Transnistrie) : 25e anniversaire de l'indépendance : mini-feuille et FDC
    Biélorussie : suite de la série des armoiries des villes : Shchuchyn, bloc-feuillet et timbre isolé ci-dessous


    Îles Marshall : emblème national
    Îles Marshall : symboles nationaux , série complète

    Îles Marshall : anciens symboles, objets postaux et emblèmes de différents pays du monde , (cliquer sur le bloc-feuillet pour agrandir l'image)
    Monaco : Automobile Club de Monaco, bloc commémoratif, emblème héraldique ci-dessous.

    .
    Antigua & Barbuda : drapeau et armoiries nationales
    Liban : emblème des Forces de Sécurité nationales
     
    Tunisie : enveloppe premier Jour : Hommage aux martyrs de l'armée tunisienne, emblème sur le
     timbre, plus net sur l'enveloppe.


    Turquie : 95e anniversaire du parlement turc - détail de l'emblème ci-dessous

    Parlement de Turquie
    Turquie : 100e anniversaire de la Cour d'Appel militaire,
     logo commémoratif et emblème à droite ci-dessous

    Indonésie :série de 8 timbres "tourisme" sur la province du Nord Kalimantan (Île de Bornéo)
    avec un des timbres montrant les armoiries, voir détail à droite

    La série complète ↑ et les enveloppes Premier Jour ci-dessous ↓


    Micronésie : rencontre entre le Prince William du Royaume-Uni et Barack Obama, emblèmes nationaux respectifs (détails ci-dessous).
    Malaisie : intronisation du sultan de Perak, un des 13 états de la fédération malaise : Nazrin Muizzuddin Shah , 35e sultan en compagnie de son épouse - divers produits philatéliques - détail armoiries plus bas



    Malaisie : Couronnement du sultan de Johor, un autre des 13 états de la fédération malaise : Ibrahim Ismail,  en compagnie de son épouse - divers produits philatéliques - détail armoiries personnelles ci-dessus




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                Phila Dick
     
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