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Albums à vignettes Sanka #12 : Anjou, Maine, Touraine, Orléanais et Berry

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Cet article constitue la suite de ma base d'archives de ma rubrique "Sanka" que vous pouvez consulter dans les onglets en haut ce la page d'accueil . Je rajouterai au fil de l'eau de nouvelles séries, région par région , mais afin de ne pas générer un temps de chargement trop long sur votre ordinateur, je mettrai l'accès aux anciennes pages par un lien vers ces archives , voilà pour le procédé ...


Pour rappel , ces albums de vignettes héraldiques étaient une création des célèbres Cafés Sanka qui ont démarré vers 1933 et duré jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Cette marque était une filiale de la firme allemande Café Hag , fondée en 1906 . Seulement 6 albums intitulés "la France Héraldique" ont été édités pour la France, alors que 40 étaient prévus initialement, mais la guerre a malheureusement mis fin au projet .

 Onzième volet de cette thématique nostalgique (voir tout en bas de cette page pour accéder aux anciennes séries).
   Nous allons découvrir les feuillets qui correspondent à cinq anciennes provinces de l'ouest et du centre de la France: l'Anjou, le Maine, la Touraine, l'Orléanais et le Berry, qu'on nomme plus généralement les Pays du Val de Loire. Aujourd'hui ces provinces font partie des régions administratives Pays-de-la-Loire et Centre-Val-de-Loire. Nous allons détailler en tout  9 départements:  Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Eure-et-Loir, Loiret, Cher et Indre.
   Sur la carte ci-dessous, qui provient aussi de l'album et que j'ai délimitée et adaptée pour l'éclairage du sujet, les sept départements forment un ensemble géographique et historique cohérent. En effet l'Orléanais et le Berry comptent parmi les plus anciennes provinces (duchés) rattachées à la couronne de France. L'Anjou est arrivé à la fin du XVe siècle, le Maine et la Touraine à la fin du XVIe siècle. Sous la Révolution française au moment de la création des départements, en 1790, les contours de ceux-ci ont globalement suivi les limites des anciens comtés et duchés constitutifs (voir la carte ci-dessous). Exception faite de l'Eure-et-Loir composé de morceaux de Maine, d'Orléanais et d'Île-de-France, le Cher qui est un agrégat de Berry, d'Orléanais et de Bourbonnais, ou la Mayenne, la Sarthe coupées en deux de Maine et d'Anjou, etc...  
 Chaque page rassemble les blasons de neuf villes les plus représentatives de chaque département. Je n'ai pas mis le texte des pages intermédiaires qui donne une description succincte de chaque ville, mais sans intérêt pour l'héraldique. En-dessous de chaque page, des liens permettent de comparer avec le blason actuel, le cas échéant.



La plupart de ces blasons sont toujours en vigueur à quelques petits détails près :
(cliquez sur le nom de la ville vous voir le blason actuel)
  • Beaufort-en-Vallée : le lion n'est pas contourné, mais est couronné, armé et lampassé de gueules.
  • Durtal : le blason est un peu différent aujourd'hui (quartiers 2 et 3 d'azur à la barre d'argent). Le blason montré ici est celui créé par Charles d'Hozier pour son Armorial Général de France (édit de 1696).
  • Pouancé : le blason est différent aujourd'hui (quartiers 1 et 4 d'or au pal de sinople et quartiers 2 et 3 à la barre d'or), d'après celui créé par Charles d'Hozier pour son Armorial Général de France (édit de 1696).
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.
  Ce blason aux fûts de canons posés en sautoir est une version ancienne des armoiries de la province du Maine, enregistrées par Charles d'Hozier pour la constitution de l'Armorial Général de France (édit de 1696, voir → ICI). Les véritables armoiries historiques, consécutives au rattachement à la couronne de France, sont davantage connues sous leur version fleurdelisée : ICI



Pour cette série, juste une divergence notable :




Pour cette série, plusieurs différences avec les blasons actuels :
  • La Flèche : blason remplacé, mix entre le blason actuel et ceux créés par Charles d'Hozier pour son Armorial Général de France (édit de 1696).
  • La Ferté-Bernard : le chef d'azur est chargé de fleurs de lis d'or.
  • Le Lude : le blason est différent aujourd'hui (d'azur à la croix engrêlée d'argent.). Le blason montré ici est celui créé par Charles d'Hozier pour son Armorial Général de France (édit de 1696).
  • Mamers : Dans le quartier supérieur, le lion n'est pas passant mais rampant.
  • Sablé-sur-Sarthe : blason remplacé




Pour cette série, quelques changements notables :
  • Bléré blason différent, celui-ci est une variante.
  • Chinon : les châteaux et les fleurs de lis sont ordonnés différemment
  • Langeais : blason différent, celui-ci est une variante.
  • Loches : blason différent, celui-ci est une variante.
  • Tours : les tours sont "essorées" (couvertes d'un toit) de gueules.





Pour cette série encore, quelques divergences et changements :
  • Mondoubleau  :  le blason est différent aujourd'hui ( deux interprétations de la figure du monde héraldique). Le blason montré ici est celui créé par Charles d'Hozier pour son Armorial Général de France (édit de 1696).
  • Montoire : blason remplacé
  • Saint-Aignan : blason remplacé
  • Savigny-sur-Braye : blason remplacé





Pour cette série, de nouvelle différences ou modifications :





Pour cette série encore, quelques divergences et évolutions :
  • Ferrières-en-Gâtinais : blason remplacé (provient de l'abbaye de Ferrières) , celui qui est montré ici est une variante ancienne vue sur l’Armorial de la Planche (voir → ICI)
  • Gien : le chef de gueules a été supprimé, le blason qui est montré ici est une variante ancienne vue sur l’Armorial de la Planche (voir → ICI)
  • Montargis : les initiales MLF sont maintenant d'argent





Pour cette série encore, quelques divergences et changements :
  • Aubigny-sur-Nère  :  le blason est différent aujourd'hui. Le blason montré ici est celui enregistré par Charles d'Hozier dans son Armorial Général de France (édit de 1696, voir → ICI).
  • Lignières : le champ est d'or. Le blason montré ici est celui enregistré par Charles d'Hozier dans son Armorial Général de France (édit de 1696)
  • Sancerre : le champ est désormais d'azur. Le blason qui est montré ici est une variante ancienne vue sur l’Armorial de la Planche (voir → ICI)
  • Saint-Amand-Montrond : blason remplacé.
  • Vierzon : le champ est d'azur, la tour parfois penchée (en bande)





Pour cette dernière série, une seule divergence notable :

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Pour d'autres régions  revenir à la page d'origine : Sanka


      HD 


Angers  Baugé Bauge Beaufort en Vallée Vallee Cholet Durtal Montreuil-Bellay Montreuil Bellay Pouance Segré Segre Saumur
Ambrières Ambrieres Craon Ernée Ernee Evron Lassay Laval Mayenne Saint St Ouen des Toits St-Ouen-des-Toits Saint-Ouen-des-Toits




Le choc des titans de l'héraldique mondiale :Lions 🦁 vs 🦅 Aigles, 4e partie : en Asie

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🛡 Depuis le Moyen-âge en Europe, le lion et l'aigle sont les animaux les plus anciens et les plus diversement stylisés du bestiaire héraldique. Le lion s'impose en Europe occidentale, alors que l'aigle règne en Europe orientale et centrale. Je vous ai déjà présenté un premier volet mettant face à face les emblèmes nationaux actuels en Europe (voir → ICI), en Amérique (voir → ICI), en Afrique (voir → ICI). Le lion en est sorti trois fois vainqueur.

Illustration de la bataille pour la couronne entre
aigle et lion en un seul blason : armoiries de la ville
 de Capestang (France, département de l'Hérault)

  Nous allons maintenant nous déplacer vers l'immense et diverse Asie, pour découvrir si la balance penche toujours vers les lions et ses dérivés ou bien vers les aigles et ses cousins rapaces. A gauche, la colonne est dédiée aux aigles et grands rapaces apparentés et même imaginaires pour certains, à droite, la colonne rassemble les lions et quelques grands félins, que les figures soient présentes dans l'écu central, ou bien dans les ornements extérieurs : supports, cimiers, etc... Et au centre, pour certains pays, les deux figures combinées ensemble: lion et aigle, réunies dans le même emblème, donnant parfois un match nul si l'on les met en compétition .
  Il ne reste plus qu'à compter les points !

Royaume de Jordanie
ce sont aussi les armoiries du souverain, le roi de Jordanie


République de l'Inde
trois lions qui viennent du chapiteau aux lions d'Ashoka
 (en réalité ils sont quatre)

Irak
l'aigle est un symbole associé à la légende de Saladin comme
 nous l'avons déjà vu dans le continent précédent avec l'Égypte 
Sri Lanka
le lion brandissant un sabre est un ancien symbole
remontant au vieux royaume de Kandy

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.
Syrie
cette fois, ce n'est pas un(e) aigle, mais un faucon, un symbole arabe
appelé "le faucon de Quraych























État de Palestine
nouvelle version de "l'aigle de Saladin"
























Yémen















Émirats arabes unis
nous retrouvons le symbole du  "faucon de Quraych" et par ailleurs
la fauconnerie est un élément important dans la tradition
des hommes de pouvoir arabes























Kirghizistan
encore un faucon aux allures d'aigle avec des ailes largement déployées




















Ouzbekistan
ce n'est pas exactement un(e) aigle, cet oiseau légendaire
est appelé "khumo"équivalent du simurgh ou homa pour les
 perses (Iran), et proche du griffon que nous connaissons
bien en héraldique, tous originaires de ces pays d'Asie centrale 

Myanmar (Birmanie)
les lions adossés sont en fait des animaux de la mythologie bouddhique :
ils se nomment "chinthe" en birman.







































Royaume de Thaïlande
Voici un autre être imaginaire aux allures de grand rapace :
c'est le fameux "Garuda",  mot qui signifie "aigle" en sanskrit.
C'est un personnage très important dans la mythologie
de l'hindouisme et du bouddhisme
Royaume du Cambodge
ce sont aussi les armoiries du roi du Cambodge  :
en support : ces lions (singha) sont encore des animaux
mythologiques, celui de gauche porte même
une trompe d'éléphant ! 
Fédération de Malaisie
Deux beaux tigres, symboles de force et de courage, soutiennent l'écu.

















République d'Indonésie
Nous retrouvons l'animal fabuleux "Garuda" vu plus
haut, cette fois avec un aspect plus reconnaissable
d'un aigle géant, comme il est souvent représenté


République de Singapour
Si le tigre représente la Malaisie dont Singapour a fait partie
 pendant un long moment de son histoire, le lion caractérise
plus spécifiquement la ville-état indépendante de Singapour
 elle-même

République des Philippines
Le seul match nul de cette série, dans l'écu, face à face : un aigle pêcheur
 qui ressemble fortement à celui des États-Unis d'Amérique et un lion rampant
qui nous vient des armes de l'Espagne (de l'ancien Royaume de León),
qui furent les deux anciens maîtres du pays avant son indépendance.




🗺
Résultat final du match Asie en nombre de figures :               🦁 : 13↔ 🦅 : 11
Malgré sa présence dans un plus grande nombre
d'emblèmes, l'aigle est ses dérivés sont battus en terme
de quantité cumulée d'exemplaires de figures, mais de peu !


📂 Pour en savoir plus sur l'historique et la symbolique des ces emblèmes, je vous invite à revoir les fiches que j'avais réalisé en 2013, pays par pays, et que je mets à jour autant que possible, dans le dossier nommé "Emblèmes pays"→   ICI  (accessible également par le deuxième onglet en haut de cette page, sous l'en-tête)


💶 Crédits :
- images avec lion et aigle sur l'icône de fin:  fr.freepik.com, compositions graphiques de herald dick.
- armoiries nationales : commons.wikimedia.org
- armoiries de Capestang :  armorialdefrance.fr/accueil.php




                Herald Dick

l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Languedoc - Sénéchaussée de Béziers

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S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Languedoc. Après la Sénéchaussée de Toulouse, le pays de l'Albigeois et du Castrais, la Sénéchaussée du Lauragais, celle de Carcassonne, nous abordons le cinquième chapitre dédié à la Sénéchaussée de Béziers. Cette ancienne entité administrative était composée des territoires de trois diocèses : Agde, Béziers et Lodève, aujourd'hui rassemblés dans une grande partie du département  de l'Hérault.



     Revenir à l'épisode précédent →

Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir 






  Les fragments de manuscrits proviennent cette fois du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*)  Armorial Général de France  -  volume XIV  -  Languedoc 1ère partie  
       Armorial Général de France  -  volume XV  -  Languedoc  2e partie  (BNF Paris)



Béziers (Hérault)
  Bel exemple de constance à travers les siècles dans ce blason : selon la plupart des sources, ces armes "d'argent à trois fasces de gueules" (sans le chef de France rajouté plus tard, après la conquête du Languedoc) remonteraient au XIIIe siècle avec les armes des anciens vicomtes de Béziers, et en particulier la maison de Trencavel , également seigneurs d'Albi et de Carcassonne.


Agde (Hérault)

  Ici encore, la constance de cette figure est remarquable. L'ancienne cité épiscopale est située sur le petit fleuve de l'Hérault qui se jette dans le Golfe du Lion à quelques kilomètre de là, ceci expliquant les ondes d'azur.


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Lodève (Hérault)


  Pour cette autre ancienne cité épiscopale, on observe à l'inverse des précédentes, une évolution progressive du blason. Parti d'une simple croix d'or sur champ d'azur (qui seraient les armes personnelles d'un ancien évêque de Lodève, Gaucelin de Montpeyroux (1162-1187), ont été rajoutés des meubles dans les quatre cantons : étoile, croissant et les initiales L et D, tantôt d'or ou d'argent, et enfin en cœur un écusson d'azur chargé d'une fleur de lis d'or, apparu avec la restauration des armoiries, après la Révolution et le 1er Empire, le 3 février 1819, sous le règne de Louis XVIII.



Pézenas (Hérault)

  Nous retrouvons, d'une : la constance du blason dans le temps, et de deux : les armes de l'ancienne vicomté de Béziers, le champ augmenté d'un franc-quartier d'or au dauphin d'azur. Le chef d'azur aux fleurs de lys d'or daterait de 1262, date à laquelle le territoire et la ville passent dans le domaine royal, consécutivement à la Croisade des Albigeois. Le canton au dauphin a été concédé par le Dauphin Charles (futur Charles VII) en 1419, pour récompenser la fidélité de la ville à sa cause, face aux troupes anglaises, durant la Guerre de Cent ans.




Clermont -l'Hérault (Hérault)

  Très souvent, on l'a déjà vu, l'auteur du manuscrit a préparé comme ici,  un emplacement pour y dessiner les armoiries des villes pour lesquelles il a rédigé un descriptif. Mais les écus sont restés désespérément vides. Nous en ignorons la raison : manque d'information fiable, manque de temps, on ne le saura jamais. .
 Le blason utilisé actuellement est le même que celui publié dans l'Armorial Général de France, constitué d'après l'édit royal de 1696.
 A noter également  : l'ancienne dénomination oubliée de la ville : Clermont -de-Lodève.



Gignac (Hérault)


  Le blason actuel possède une similitude avec celui publié dans l'Armorial des États de Languedoc par Denis-François Gastelier de La Tour, édité en 1767 (voir → ICI).  Celui décrit par La Planche présente un château au lieu d'une tour et un chef d'azur chargé des fleurs de lis, peut être confondu avec d'autres blasons semblables de villes de la région  (Castelnaudary, Lavaur, Cordes).
  Enfin, celui provenant de l'Armorial Général de France fait partie d'une de ces interminables séries de blasons confectionnés méthodiquement et à la chaîne par Charles d'Hozier, mais ici avec une base constante: des figures losangées (pièces honorables : chefs, fasces, pals, bandes, croix, chevrons, etc... voir → ICI). Beaucoup de communes ont néanmoins conservé ces armoiries attribuées d'office, malgré leur caractère aléatoire et la confusion inévitable entre elles qu'elles entraînent ! Mais il faut savoir que les municipalités les avaient payées assez cher aux percepteurs d'impôts royaux : jusqu'à 50 livres tournois.


Montagnac (Hérault)





[_)-(_]



D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant : Canet, Saint-Guilhem-le-Désert,l'Abbaye de Valmagne(commune de Villeveyrac), Saint-ThibéryFlorensac, Marseillan, Mèze, Loupian, Murviel (-les-Béziers), Saint-Jean-de-Fos, Bédarrieux.

# cependant, quelques années plus tard, certains lieux ou villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France.  Ces blasons sont encore d'actualité, pour certains, à quelques détails près



Canet (Hérault)


Saint-Guilhem - le Désert
(Hérault)







Saint-Thibéry (Hérault)



Marseillan (Hérault)


Mèze (Hérault)


Murviel -les- Béziers
 (Hérault)


Saint-Jean-de-Fos (Hérault)



Bédarieux (Hérault)


  Un très grand nombre d'autres villages de la région, nommés "communautés des habitants" (Com. des hañs) dans les registres de l'Armorial Général de France ont été identifiés et enregistrés avec des armoiries la plupart attribuées d'office. Il serait fastidieux de les lister tous ici, d'autant que certaines localités ont été absorbées par les nouvelles communes constituées après la Révolution. Toutefois vous pouvez vous amuser à les rechercher dans les ouvrages numérisés chez Gallica, dont je donne les liens ci-dessous, et accessoirement aussi dans les très intéressantes fiches listées département par département sur le site : armorial de france.fr


A bientôt pour une nouvelle série ...


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/

les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
   . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
- Bibliothèque nationale de France à Paris : 
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111467n
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1114681



             Herald Dick  
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A propos de PyeongChang 2018 : héraldique des Jeux Olympiques d'Hiver - 1ère partie : 1924 -1976

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L es premières épreuves de sports d'hiver sont apparues en 1908 aux Jeux Olympiques de Londres avec le patinage artistique !
 A cette époque, les jeux comportaient très peu d'épreuves, et certaines pourraient paraitre fantaisistes de nos jours, telles le tir à la corde, le jeu de paume, ou le motonautisme.
 Cette année-là, les épreuves avaient même été étalées sur toute l'année : d'avril à octobre !


.
La demande de Jeux spécifiques hivernaux s'était exprimée très tôt, juste après la rénovation des Jeux par le baron de Coubertin, à la demande des membres du Comité olympique international (C.I.O.) français, canadiens et suisses, mais les pays scandinaves s'y étaient opposés, craignant une concurrence avec les Jeux Nordiques qu'ils organisaient déjà tous les quatre ans en Suède (Nordiska spelen en suédois), voir l'affiche ci-contre.
   Ces Jeux avaient été créés par un ami de Coubertin, le colonel Vickor Gustav Balk, et comportaient des épreuves de ski nordique et de patinage. Ils rencontraient une large adhésion populaire. Leur première édition eut lieu en 1901, puis tous les quatre ans jusqu'en 1913. Après la guerre, ils furent encore organisés en 1922 et en 1926 avant de disparaître au profit des Jeux Olympiques d'hiver.
   En 1924, en effet, le C.I.O. organisa la « Semaine des sports d'hiver » à Chamonix. Cette manifestation deviendra, a posteriori, les premiers jeux Olympiques d'hiver officiels, par décision du C.I.O., le 6 mai 1926 à Lisbonne. Auparavant, seules quelques épreuves sur glace, sur des patinoires par conséquent,  avaient été disputées uniquement aux Jeux de Londres et d'Anvers. Après cette date , les jeux se déroulent  tous les quatre ans de 1928 à 1936 et dans un milieu naturel approprié : montagne, neige et glace.. Ils seront ensuite interrompus par la Seconde Guerre mondiale et auront à nouveau lieu tous les quatre ans dès 1948. Les Jeux d'hiver sont organisés la même année que les Jeux d'été jusqu'en 1992. L'organe de direction des Jeux olympiques, le Comité international olympique (CIO), décide à cette date de placer les Jeux olympiques d'hiver et d'été en alternance sur les années paires d'un cycle de quatre ans.
carte des pays organisateurs des Jeux Olympiques d'Hiver depuis 1924 jusqu'en 2018.
on constate qu'aucun pays de l'Hémisphère sud n'a encore été sélectionné.




Voici donc une petite rétrospective des images et des symboles illustrant cette épopée humaine et sportive depuis son origine officielle , en 1924.


1924 - Chamonix - France

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armoiries de la commune de
 Chamonix-Mont-Blanc 
(France - Haute-Savoie)
comme souvent, la municipalité n'utilise pas
son blason pourtant très parlant, mais un logo

logo actuellement en service en 2018 : encore plus minimaliste !


la médaille remise aux vainqueurs

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.

1928 - Saint Moritz - Suisse


armoiries de la commune de
 Saint Moritz
(Suisse - canton des Grisons)
comme précédemment, la municipalité n'utilise pas
son blason , mais un logo

la médaille remise aux vainqueurs
la médaille souvenir remise aux autres participants



1932 - Lake Placid - États-Unis


armoiries * de la station de
Lake Placid 
(U.S.A - New York state)
seal commercial , usage non avéré.






















la médaille remise aux vainqueurs
la médaille souvenir remise aux autres participants


1936 - Garmisch-Partenkirchen - Allemagne


anciennes armoiries des villages de Garmisch , à gauche,  et de Partenkirchen, à droite,
les deux villages seront contraints de fusionner par la volonté d'Hitler, en 1935 en vue des J.O.

armoiries de la ville de
Garmisch-Partenkirchen
(Allemagne - land de Bavière)
emblème olympique de 1936


la médaille remise aux vainqueurs

la médaille souvenir remise aux autres participants


1940 - Sapporo - Japon (annulés)

  SECONDE GUERRE MONDIALE

1944- Cortina d'Ampezzo - Italie (annulés)



1948 - Saint Moritz (II) - Suisse


armoiries de la commune de
 Saint Moritz
(Suisse - canton des Grisons)
emblème olympique de 1948


la médaille remise aux vainqueurs
la médaille souvenir remise aux autres participants


1952 - Oslo - Norvège


armoiries de la ville de
 Oslo  (Norvège)
emblème olympique
la médaille remise aux vainqueurs

la médaille souvenir remise aux autres participants



1956 - Cortina d'Ampezzo - Italie

armoiries de la commune de
 Cortina d'Ampezzo
(Italie- région de Vénétie)
emblème olympique







la médaille remise aux vainqueurs


1960 - Squaw Valley - États-Unis




armoiries * de la station de
Squaw Valley  (U.S.A - Californie)
logo olympique officiel






















la médaille remise aux vainqueurs
la médaille souvenir remise aux autres participants


1964 - Innsbruck - Autriche



armoiries de la ville
 d'Innsbruck 
(Autriche - land du Tyrol)
logo olympique officiel

Monnaie commémorative
la médaille remise aux vainqueurs
la médaille souvenir remise aux autres participants



1968 - Grenoble - France


armoiries de la ville
 de Grenoble 
(France - Isère)
logo olympique officiel


la médaille remise aux vainqueurs
la médaille souvenir remise aux autres participants



1972 - Sapporo - Japon

logo olympique officiel








mon de la ville de Sapporo 
(Japon - Hokkaido)
monnaie commémorative
la médaille remise aux vainqueurs
la médaille souvenir remise aux autres participants



1976 - Innsbruck - Autriche


armoiries de la ville d'Innsbruck
(Autriche - land du Tyrol)
logo olympique officiel




















Monnaies commémorative
Monnaie commémorative

la médaille remise aux vainqueurs


(*) les deux faux vrais blasons des sites olympiques américains ont été pris sur une série de timbres commémoratifs émis en 1968 par le Yémen  :





La suite des jeux dans un prochain volet, dans quelques jours  ....




              Herald Dick


A propos de PyeongChang 2018 : héraldique des Jeux Olympiques d'Hiver - 2nde partie : 1980 - 2018

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 Les premières épreuves de sports d'hiver sont apparues en 1908 aux Jeux Olympiques de Londres avec le patinage artistique ! La dernière fois nous nous étions arrêtés à Innsbruck en 1976 , voir ICI .

   Les Jeux d'hiver sont organisés la même année que les Jeux d'été jusqu'en 1992. L'organe de direction des Jeux olympiques, le Comité international olympique (CIO), décide à partir de cette date de placer les Jeux olympiques d'hiver et d'été en alternance sur les années paires d'un cycle de quatre ans.



"Le drapeau olympique, on le sait, est tout blanc avec, au centre, cinq anneaux enlacés :
bleu, jaune, noir, vert, rouge ; l’anneau bleu en haut et à gauche à côté de la hampe.
 Ainsi dessiné, il est symbolique ; il représente les cinq parties du monde unies par
 l’Olympisme et ses six couleurs d’autre part reproduisent celles de tous les drapeaux
 nationaux qui flottent à travers l’univers de nos jours". C'est ainsi que le baron Pierre
 de Coubertin l'a imaginé et présenté avant sa première apparition réelle aux Jeux
 de 1920 à Anvers, en Belgique. Cet emblème est typiquement une figure héraldique,
 à la symbolique forte,  puisque le fait que les anneaux soient entrelacés, leurs couleurs
 propres et le fond blanc, évoquent un monde de diversité mais où règnent la paix,
la pureté, l'union, la fraternité entre les peuples du monde. Des notions humanistes bien
 théoriques et utopiques si l'on s'en réfère à l'actualité géopolitique et à l'Histoire
depuis un siècle. Et la dérive commerciale ou politique de l'évènement sportif
 lui-même contribue, également à poser certaines questions, mais ainsi va le monde...

Nous poursuivons donc l'énumération des sites olympiques.

carte des pays organisateurs des Jeux Olympiques d'Hiver depuis 1924 jusqu'en 2018.
on constate qu'aucun pays de l'Hémisphère sud n'a encore été sélectionné.


Voici donc la suite de la rétrospective des images et des symboles illustrant cette épopée humaine et sportive depuis son origine officielle , en repartant  de 1980 :


1980 -  Lake Placid (II) - États-Unis



logo olympique officiel

la médaille remise aux vainqueurs
la médaille souvenir remise aux autres participants 
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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1984 - Sarajevo - Yougoslavie


armoiries de la ville de Sarajevo 
(actuelle Bosnie-Herzégovine)
logo olympique officiel

monnaies commémoratives
la médaille remise aux vainqueurs

la médaille souvenir remise aux autres participants





1988 - Calgary - Canada

armoiries de la ville de Calgary 
(Canada -Province de l'Alberta)
logo olympique officiel
la médaille remise aux vainqueurs

la médaille souvenir remise aux autres participants



1992 - Albertville - France


armoiries des anciennes cités de Conflans et de l’Hôpital 
 fusionnées en 1836 dans Albertville (France - Savoie)

armoiries de la ville d'Albertville
(France - Savoie)
logo olympique officiel

monnaie commémorative
la médaille remise aux vainqueurs
la médaille souvenir remise aux autres participants




1994 - Lillehammer - Norvège

armoiries de la ville de Lillehammer
(Norvège)
logo olympique officiel


la médaille remise aux vainqueurs
la médaille souvenir remise aux autres participants


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1998 - Nagano - Japon


mon de la ville de Nagano 
(Japon)
logo olympique officiel





















la médaille remise aux vainqueurs

la médaille souvenir remise aux autres participants




2002 - Salt Lake City - États-Unis


emblème de la ville de Salt Lake City 
(États-Unis - Utah)
logo olympique officiel


monnaie commémorative
la médaille remise aux vainqueurs
la médaille souvenir remise aux autres participants



2006 - Turin - Italie

armoiries de la ville de Turin / Torino 
(Italie - Piémont)
logo olympique officiel

monnaie commémorative
la médaille remise aux vainqueurs



2010 - Vancouver - Canada


armoiries de la ville de Vancouver
(Canada - Province de Colombie Britannique)
logo olympique officiel

monnaie commémorative
la médaille remise aux vainqueurs




2014 - Sotchi - Russie

armoiries de la ville de Sotchi / Сочи 
(Russie -  région du Nord-Caucase)




logo officiel

monnaies commémoratives
monnaies commémoratives
les médailles remises aux vainqueurs 



2018 - PyeongChang - Corée du Sud


logo officiel des Jeux
les deux figures sont les initiales stylisées de la ville-hôte :
un P et un Ch dans l'alphabet officiel coréen : le hangeul
avec les couleurs des anneaux olympiques



emblème du district de Pyeongchang
 (Corée du Nord - province de Gangwon)

















plusieurs affiches ont été réalisées pour les Jeux de PyeongChang, par divers artistes, sélectionnées par le Comité d'organisation
(cliquer sur les images pour les agrandir)
diverses monnaies commémoratives
les trois médailles décernées aux 3 compétiteurs montant sur le podium - or - argent et bronze : l'avers (ci-dessus)  et le revers (ci-dessous)


Et maintenant , place aux jeux !.....




Remarque : J'ai volontairement "oublié" les diverses mascottes officielles, ces personnages ou animaux ridicules qui nous sont imposés à chaque grande manifestation sportive internationale, tels que "Soohorang" le tigre des Jeux d'hiver de PyeongChang, mais vous pouvez les retrouver → ICI, si vous êtes passionnés par ces choses, ou bien... si vous avez moins de huit ans d'âge !


• Voilà pour les Jeux olympiques d'Hiver, rendez-vous à Pékin en 2022 ! si toutefois ce blog résiste au temps ....

Crédits
images, textes :
-  fr.wikipedia.org/wiki/
-  en.wikipedia.org/wiki/
-  olympic-museum.de/
-  www.olympic.org/fr/
-  www.telegraph.co.uk/sport/olympics/
-  www.olympicartifacts.com
- www.dongtuni.com/ 



                  Herald Dick
 

Nouvel an chinois - 2018 狗的新年Année du Chien

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新年快乐 !  - Happy new year ! - Bonne année !

illustration insolite du passage de
l'année du coq à celle du chien avec ces
curieuses et authentiques armoiries
de famille : von Süssenheim (Styrie) 
Conrad Grünenberg Wappenbuch -
folio 346 - BSB Munich :
"braque rampant tenant un coq par
le cou dans sa gueule".

 • Le 16 février à 00h00 en France, mais depuis déjà quelques heures plus tôt en Extrême-Orient, à cause du décalage horaire, nous passons de l'année lunaire du coqà l'année du chien. Et plus précisément : le chien de terre, car en astrologie chinoise, outre les douze signes qui se suivent dans un ordre constant , est associé un élément, cinq au total: terre, eau, feu, bois, métal, ce qui génère un cycle sexagésimal (60 ans) pour chaque combinaison. Ce système complexe est à la base de toute une philosophie basée sur le calendrier céleste, et en fait une affaire de spécialistes depuis des millénaires dans l'Est asiatique.
série de timbres commémoratifs chinois émis pour célébrer l'année du chien
 en 2018
et aussi des monnaies commémoratives chinoise

couverture de manga japonais,  titre : "Allez Kota"
production de l'artiste Takashi Murakami
•  Le chien est considéré comme le premier animal à avoir été domestiqué. En effet, depuis la préhistoire, le chien domestique (Canis lupus familiaris) a toujours partagé l’existence des hommes. La véritable domestication du chien remonte à environ 10 000 ans (13 000 pour la Sibérie, 7 000 pour l’Anatolie), bien qu’il semble que, dans des temps plus reculés, l’homme ait pu établir un contact avec des loups, son ancêtre généralement admis. Les premières relations entre le chien et l’Homme devaient être fondées sur l’aptitude de ces animaux à la chasse, aidant les hommes à se nourrir, mais aussi les protégeant contre les prédateurs. Plus tard, quand l’homme s’est sédentarisé et a appris l’agriculture et l’élevage, le chien lui a servi de gardien de troupeau. Il semble que le chien soit apparu un peu partout dans le monde, en compagnie de l’homme, sous la forme de différentes races adaptées aux conditions climatiques et géographiques. Ceci explique en partie le nombre énorme de races de chiens (343), mais toujours en évolution, que les hommes ont produit par croisements ou sélection et ceci, à travers le Monde entier.
Un chien de type molossoïde a été représenté sur cet os il y a quelque 17000 ans. photo :  © Anne Maigret, C2RMF et MNA

La célèbre et hiératique image du chien (ou du chacal)
 empruntée par Anubis,  le Dieu funéraire égyptien
statue "Anubis sur ses secrets", coffre-chapelle portatif
trésor du roi Toutânkhamon ( Musée du Caire)
 • Dans les civilisations asiatique, égyptienne, assyrienne, grecque et romaine, les chiens étaient des gardiens et des compagnons fidèles, qui accompagnaient les hommes à la chasse et à la guerre. Les soldats sumériens disposaient ainsi de redoutables dogues qu’ils lançaient à la poursuite de leurs ennemis. L’emploi du chien dans les guerres ne s’est d’ailleurs jamais interrompu, mais, à présent, les chiens sont surtout affectés à la surveillance des installations.
 À l’opposé, certaines civilisations, en particulier égyptienne, en ont fait des dieux, à l’instar des chats : en Égypte, le dieu Seth était honoré sous l’aspect d’un lévrier et le dieu Anubis, représenté avec une tête de chacal ou de chien.



chien de race Akita inu, originaire du Japon et devenu tendance


 • Le chien tient une place importante dans l’art, et ce depuis que l’homme a commencé sa domestication. Son image se retrouve dans des fresques, des peintures, des gravures ou des sculptures. Aux Combarelles, en Dordogne, on trouve, sur des gravures rupestres datant de 30 000 ans avant notre ère, la représentation d’un chien bondissant. De même, dans les grottes d’Alpera en Espagne, une scène de chasse évoque des chiens poursuivant le gibier (- 15 000 à - 10 000 ans). Durant l’Antiquité, des chiens entrent dans la composition des mosaïques, ornent les urnes ou sont représentés sur des bas-reliefs.
  Au Moyen Âge, les représentations de chiens de chasse sont nombreuses. On reconnaît même aisément certaines races comme le lévrier (par exemple sur la célèbre tapisserie de la Dame à la licorne) ou le bichon. Pendant la Renaissance, des chiens sont représentés sur les tableaux de Bruegel, de Rubens, de Jérôme Bosch et de bien d’autres, plus tard encore...
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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🐕 Le chien en héraldique
•  Le plus ancien exemple d'un blason impliquant un chien (un lévrier) est celui attribué à Sir Perez Burdeux, dans le manuscrit anglais Walford's Roll (Harley MS. 6589, British Museum [Londres], vers 1275): "porte d'or ou ung lev'er de gules, ou le collere de sable ou le bordure de sable besante dor" c'est-à-dire: "d'or au lévrier de gueules colleté de sable, une bordure de sable besantée d'or".
 armes des chevaliers de Toggenburg et de Nuerenberg, le premier montrant un dogue dans l'écu (armes parlantes), l'autre une tête de braque en cimier, provenant du Rôle d'armes de Zurich / Zürcher Wappenrolle, entre 1330 et 1345 -  cote  AG 2760 - Schweizerisches Nationalmuseum, Zürich (Suisse).
 exemple de représentation d'un talbot : illustration
tirée du livre " The Art of Heraldry, an encyclopædia
 of armory "(1904), par A-C. Fox-Davies).
(dans le cimier est une tête de loup)

• Le chien de chasse (y compris le lévrier ) ou le dogue (chien d'attaque ou de défense), sont donc utilisés comme charges depuis très longtemps, dès les débuts de l'histoire de l'héraldique classique.
crest (cimier) sur une enseigne d'auberge "The Talbot"
à Iwerne Minster (Royaume-Uni - Dorset)
• Dans l'héraldique anglaise, des variantes couramment utilisées sont: le talbot , d'un mot français transposé en anglais (une race ancienne obsolète aujourd'hui), également blasonné comme sleuth-hound ( un genre de saint-hubert), par exemple dans les armoiries des Wolseley (voir image à droite), et aussi le lévrier, et le limier. D'autres variantes plus rarement vues sont le ratch-hound ou rache, lui aussi disparu, le mâtin, le foxhound, l'épagneul et le terrier.

armoiries de la maison de Grosvenor, ducs de Westminster, depuis 1874, titre créé par la reine Victoria
écartelé des armes de la cité de Westminster et de Grosvenor - supports : deux talbots regardant et en cimier :
un autre talbot posé sur un heaume et une couronne ducale

• L'héraldique allemande, moins complexe, distingue essentiellement trois variantes de chiens: Windhund (lévrier), Bracke (braque) et Rüde ou Dogge (dogue, mâtin).

Von Baldeck - Souabe (Schwaben) - Armorial de Scheibler- folio 76
Scheiblersches Wappenbuch, Bayerische Staatsbibliothek, Munich, Cod.icon. 312 c.

Armoiries de la famille patricienne de Baldingerà Ulm (Allemagne)
 Jenaer Stammbuch (Album amicorum) - 1743/44

blason de la ville de Brackenheim
 (Allemagne - Bade-Wurtemberg)
die Bracke (le braque), armes parlantes


blason de la ville de Hohnstein
 (Allemagne - land de Saxe)
die Hund (le chien)
 die Ryden (Rüdt von Collenberg) - Franconie - Armorial de Scheibler - folio 408
Scheiblersches Wappenbuch, Bayerische Staatsbibliothek, Munich, Cod.icon. 312 c.
armes parlantes : Rüde   =  chien de garde

 • Dans l'héraldique française, on trouve le plus fréquemment des lévriers, mais aussi des dogues, des mâtins, des braques, plus rarement des limiers. Mais il n'y a pas de restriction réglementaire : pourquoi pas un bichon, ou un labrador ! du moment qu'il est correctement représenté, et en évitant les couleurs "naturelles".
  Le lévrier est toujours représenté avec un collier (colleté) d'un émail différent; le lévrier sans collier est appelé "levron", et le lévrier femelle, c'est-à-dire un lévrier représenté sans pénis,et parfois des mamelles, est appelé "levrette". Voir ci-dessous .

blason de la commune de Wintzenheim
 (France - Alsace - Haut-Rhin)
"De sinople au lévrier rampant 
d'argent accolé et bouclé d'or"
le sexe de l'animal est apparent
blason de la ville de Charmes
 (France - Lorraine -Vosges)
"D'azur à la levrette rampante  d'argent, tenant
 entre ses pattes une croix de Lorraine d'or"
c'est une femelle ! 






















armoiries de la ville de Cagnes-sur-Mer
 (France - Alpes-Maritimes)
 Coupé: au premier d'or au levron d'azur, au 
deuxième de gueules à la barre d'argent
un lévrier oui, mais sans collier
 
armoiries de la commune de Guilers  (France - Bretagne - Finistère)
Deux lévriers de sable colletés d'argent (au sexe indéterminé) en supports
blason de la commune de Chrtníky (République Tchèque)
pour apprécier le style graphique de ces deux lévriers bondissants...
et ils portent des colliers cloutés ! insolite.  


 Le dogue porte généralement un collier de fer clouté, pour marquer son statut de chien de défense.

armoiries actuelles à gauche, et ancien blason de la ville de Saint-Malo (France - Ile-et-Vilaine) à droite.
les dogues représentent les chiens du guet qui étaient une meute de chiens de garde que l'on lâchait à la nuit tombée sur la grève entourant les remparts de Saint-Malo, afin d'en assurer la protection contre les attaques , les pillages de la ville ou des navires.



Ce sujet n'est pas terminé, il va être évolutif.  Je vous invite à revenir dans quelques jours ...



🎆 En attendant, bonne année du chien ... et ... ouaf !!!  🎇


             Herald Dog



Top 15 des plus grandes villes de Corée du Sud avec leurs blasons

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Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.

  Les Jeux Olympiques d'hiver sont presque terminés, mais dans quelques jours auront lieu les Jeux Paralympiques de Pyeongchang. C'est l'occasion de partir à la découverte d'un pays auquel on ne pense pas forcément quand on parle d'héraldique: la Corée du Sud.




 La Corée du Sud est divisée en neuf provinces (do, 도), six villes métropolitaines (gwangyeogsi, 광역시), et deux villes spéciales (teukbyeolsi, 특별시). Administrativement, les villes ont le même statut que les provinces.
  Voici donc les 15 plus grandes villes, indépendamment de leurs agglomérations, en terme de population  (chiffres : 2017, source coréenne) :


1 - SEOUL  /  Sŏul  / 서울   * 


capitale de la République de Corée du Sud et ville spéciale (teukbyeolsi) -  10 197 600 habitants.

Symbole adopté en 1996 →



(*) J'ai retranscrit les noms des villes d'abord dans la langue romanisée révisée, la plus courante, en deuxième en langue romanisée dite de McCune-Reischauer , et en dernier : dans l'alphabet Hangeul typiquement coréen.

2 - BUSAN  /  Pusan  /  부산

ville métropolitaine autonome (gwangyeogsi) -  3 474 530 habitants.






3 - INCHEON  /  Inch'ŏn  /  인천

ville métropolitaine autonome (gwangyeogsi) -  3 002 645 habitants.


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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4 - DAEGU  /  Taegu  /  대구

ville métropolitaine autonome (gwangyeogsi) -  2 475 230 habitants.







5 - DAEJEON  /  Taejŏn  /  대전

ville métropolitaine autonome (gwangyeogsi) -  1 512 190 habitants.








6 - GWANGJU  /  Kwangju  /  광주

ville métropolitaine autonome (gwangyeogsi) -  1 463 770 habitants.






7 - SUWON  /  Suwŏn  /  수원

capitale de la province de Gyeonggi (Gyeonggi-do)-  1 202 630 habitants.


Symbole adopté en 1999 →



8 - ULSAN  /  Ulsan  /  울산

ville métropolitaine autonome (gwangyeogsi) -  1 165 130 habitants.





9 - CHANGWON  /  Ch'angwŏn  /  창원

capitale de la province de Gyeongsang du Sud (Gyeongsangnam-do) -  1 057 105 habitants.




10 - GOYANG  /  Koyang  /  고양

ville de la grande agglomération de Séoul, dans la province de Gyeonggi (Gyeonggi-do) -  1 041 980 habitants.






11 - YONGIN  /  Yong'in  /  용인

ville de la province de Gyeonggi (Gyeonggi-do) -  1 004 080 habitants.






12 - SEONGNAM  /  Sŏngnam  /  성남

ville de la province de Gyeonggi (Gyeonggi-do) -  967 510 habitants.





13 - BUCHEON  /  Puch'ŏn  /  부천

ville de la province de Gyeonggi (Gyeonggi-do) -  849 360 habitants.






14 - CHEONGJU  /  Ch'ŏngju  /  청주

capitale de la province de Chungcheong du Nord (Chungcheongbuk-do) -  835 669 habitants.







15 - ANSAN  /  Ansan  /  안산

ville de la province de Gyeonggi (Gyeonggi-do) -  677 710 habitants.





ancien drapeau de Corée avec le taegeuk au centre
rappelant le symbole du yin et du yang
  Si vous suivez ce blog depuis plusieurs mois voire plusieurs années, vous avez déjà lu mes sujets sur l'héraldique japonaise (sinon voir → ICI). Nous sommes ici chez son plus proche voisin, mais c'est une culture totalement différente, même si le Japon a colonisé la Corée durant presque toute la première moitié du XXe siècle, de 1905 à 1945. On note tout de même une grande similarité au niveau des emblèmes territoriaux et municipaux actuels, et aussi jusque dans les logos des marques commerciales ou ceux des administrations. Pour commencer : les drapeaux nationaux sont très ressemblants : un fond entièrement blanc avec un symbole circulaire au centre : le mon (blason en japonais) du soleil levant pour le Japon, ou le très ancien Taegeuk pour la Corée.
divers modèles de sceaux utilisés comme signature officielle
dans la transmission de documents en Corée
  Y a-t-il une héraldique traditionnelle coréenne ? je n'en suis pas certain, je n'ai rien lu dans ce sens, contrairement à la tradition des mons ou kamons utilisés depuis des siècles par les clans familiaux japonais, plus anciens même que les armoiries occidentales. Par contre les coréens, comme les chinois, les personnes physiques comme les personnes morales : sociétés, administrations, utilisent beaucoup  et depuis très longtemps, les sceaux qui sont finement gravés au bout d'un bâton applicateur, avec de belles calligraphies, quelques fois ornés de figures décoratives (voir ci-contre). Ces sceaux monochromes  peuvent peut-être être à l'origine de certains emblèmes de formes circulaires.

  En tout cas, les symboles graphiques, adoptés et utilisés aujourd'hui par les gouvernements des cités sud-coréennes sont très récents (moins de 30 ans).
 C'est à la suite, ou en prévision des grands évènements sportifs internationaux, comme les Jeux Olympiques d'été de Séoul en 1988 puis le Mondial de football en 2002, imprimant une grande vague de création artistique et graphique, que de nombreux emblèmes sont nés. Je vous en ai livré 15 d'entre eux, dont certains, je vous le concède, s'apparentent davantage au logo. Mais comme l'a écrit Michel Pastoureau dans de nombreux ouvrages : le logo n'est-il pas un prolongement moderne de nos blasons médiévaux, et surtout ceux les plus minimalistes, les plus anciens : composés de simples figures géométriques ?
 Du point de vue de la symbolique,malgré les traducteurs en ligne très performants, il m'est difficile de donner l'interprétation des emblèmes, sauf quand ils sont évidents : fleurs ( villes n° 5 et 12) , silhouettes humaines (villes n°1,6 et 9);  mers, vagues, cours d'eaux, fontaines (villes n°3, 8, 13); paysages, monuments (villes n° 2, 4, 7). Pour le reste il y a évidemment un grande part d'abstraction qui laisse le champ libre à toute suggestion.



忤怃怣怑忧応忐念怊怩怭忾怛怹忺忛忨筂笛笹筄笻




Si vous désirez encore en savoir plus sur le pays : la Corée du Sud et ses emblèmes, c'est →ICI

A bientôt , pour un nouveau pays ...


Et pour revoir le pays précédent ...  → ICI




          Herald Dick
 







Philatélie - février 2018 (archives)

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Nouvelle synthèse à propos des thèmes associés de l'héraldique et de la philatélie: voici un récapitulatif, que je ne prétend pas être exhaustif, des derniers timbres et autres produits philatéliques parus ou signalés en fin d'année 2017, tous pays confondus.

Madagascar : série de 22 timbres émis simultanément et consacrée aux 22 régions du pays avec leurs emblèmes,
 la plupart se rapprochant vaguement de blasons héraldiques mais malheureusement ne pouvant pas être rangés 
dans cette catégorie : dommage !Il fût un temps où les blasons des villes malgaches étaient parmi les plus 
beaux réalisés dans l'art philatélique : voir → ICI 
 (passer la souris sur chaque timbre pour lire le nom de la région)

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.
Tunisie : commémoration du 60e anniversaire de l'indépendance -
 détail armoiries à droite


Égypte : 50e anniversaire de l'Union des 
Fédérations sportives, emblème

Qatar : bloc célébrant la journée des professeurs - emblème officiel en marge à droite
emblèmes du Ministère de l'Économie et du Commerce du Qatar - versions avec alphabets latin ou arabe

Malaisie : 150e anniversaire de l'Assemblée législative de l'état de Sarawak - détails des emblèmes ci-dessous
à gauche : anciennes armoiries du royaume de Sarawak - au centre : emblème de l'Assemblé législative (Dewan Undangan Negeri Sarawak) - à droite : armoiries actuelles de l'état de Sarawak dans la Fédération de Malaisie

Brunei : Jubilee (50e anniversaire) du couronnement  du sultan Hassanal Bolkiah - série de timbres - sur enveloppe premier jour et bloc-feuillet commémoratif avec emblème monarchique.



Roumanie : Bucarest capitale depuis 155 ans - blocs-feuillets et enveloppe Premier jour
 détail des armoiries plus bas
armoiries de Bucarest
Roumanie : Bucarest capitale depuis 155 ans - portrait de Alexandre Jean Cuza,
 souverain des Principautés unies de Moldavie et de Valachie (1859-1866) qui
deviendront plus tard la Roumanie

Roumanie : 750e anniversaire de la première mention écrite pour la ville de Mediaș - détail armoiries ci-dessous
Medias (Transylvanie), Roumanie

Roumanie : série de timbres consacrés à la collection d'automobiles anciennes de Ion Tiriac,
 ancien joueur professionnel de tennis devenu homme d'affaires avec la société Ţiriac Holdings 
 détails emblèmes y compris ceux de deux anciennes marques automobiles américaines : 
Duesenberg et Cord ci-dessous























Slovaquie : motif graphique inspiré des armoiries nationales (voir à droite) 
avec édifices de la capitale : Bratislava
Enveloppe Premier jour avec timbre accolé à une vignette informative ci-dessous
Slovaquie : feuille "Journées des Collectionneurs de Bratislava" avec timbres 
avec motif graphique inspiré des armoiries nationales et vignettes sans 
valeur montrant des édifices de la capitale : Bratislava
Slovaquie : feuille "Projet international de restauration des statues de 
Saint Jean Népomucène"motif graphique inspiré des armoiries nationales 
avec vignettes attenantes.

Italie : timbre commémorant le 70e anniversaire de la Police
routière, division de la Police d'État -- détails du  logo 
spécifique et des armoiries de la police ci-dessous
Polizia di Stato (Police nationale)



Polizia stradale (Police routière italienne)


Saint-Marin : le club de foot Juventus de Turin, champion d'Italie de la saison 2016-2017 pour la 6ème fois consécutive - emblème du club avec les armes de Turin - timbres émis en feuillet
 
Saint-Marin : 90ème anniversaire de la fondation du club de foot de l'A.S.Roma - emblème du club avec la louve - timbres émis en feuillet

Saint-Marin : timbre en tissu avec les armoiries
 nationales brodées émis pour le 140e anniversaire
 des premiers timbres du pays en 1877 : insolite !


Ukraine : bloc représentant divers sceaux armoriés de communautés cosaques à différentes époques

Biélorussie : suite la série consacrée aux villes biélorusses : Homiel ( en russe : Gomel) 
 détail armoiries à droite - bloc-feuillet ci-dessous

Tuvalu : Exposition internationale 2017 à Astana, capitale du Kazakhstan - emblème national du pays à gauche

Kazakhstan : 25e anniversaire des relations diplomatiques
 avec la Biélorussie
Biélorussie : 25e anniversaire des relations diplomatiques avec
le Kazakhstan - emblèmes nationaux - bloc-feuillet ci-dessous

Inde : 25e anniversaire des relations diplomatiques avec
 la Biélorussie - emblèmes nationaux - bloc-feuillet ci-dessous


Biélorussie : 25e anniversaire des relations diplomatiques avec
 l'Inde - emblèmes nationaux - bloc-feuillet ci-dessous

Russie : Comité d'enquête de la Fédération de Russie - détail de l'emblème à droite
Russie : Académie militaire de l'état-major général des forces armées de la Fédération de Russie  
 détail de l'emblème héraldique à droite

Pérou futur bicentenaire de l'indépendance -série nde trois timbres se tenant - enveloppe
 premier jour ci-dessous  et détail premières armoiries du pays créées en 1821


Costa Rica : Bloc émis pour le futur bicentenaire de l'indépendance - différents symboles rationaux - détail emblème national ci-dessous :
armoiries du Costa-Rica


Colombie :  centenaire de la Société d'aménagements paysagers de Bogota - détail logo ci-contre basé sur les armes de la ville ci-dessous)
Armoiries de Bogotá
Colombie :  feuillet commémoratif pour la création de la police nationale - détail emblème ci-dessous
sceau de la Police nationale de Colombie

Colombie - feuillet commémoratif du 500e anniversaire de l'Université nationale de Colombie - divers symboles et armoiries (détail ci-dessous)


Chili : série de 6 timbres émis pour le bicentenaire de la Marine chilienne - détail des armoiries des services logistiques plus bas - brochure souvenir éditée pour l'évènement ci-dessous


France et Russie : émission conjointe pour la célébration du Régiment de chasse aérienne "Normandie-Niémen",
 groupe d'aviateurs français de la France libre, incorporés dans l'armée de l'air soviétique, 
qui ont combattu les Allemands de 1942 à1945 pendant la Seconde Guerre mondiale
 (détail emblème ci-dessous)
escadrille Normandie-Niemen
Russie : document philatélique édité pour le premier jour du timbre émis pour honorer  le régiment de chasse Normandie-Niémen

Bulgarie : 100ème anniversaire de l'Aviation navale militaire - emblème commémoratif 


Ukraine : armoiries de la ville de Parutyne (oblast de Mykolaïv)
suite et fin de la mini-série commencée dans le précédent volet: voir → ICI

Ukraine : oblast (région) de Khmelnytsky (détail des armoiries plus bas à gauche)

oblast de Khmelnytsky





Oblast de Poltava
Ukraine : oblast (région) de Poltava (détail des armoiries ci-dessus à droite)

Montenegro : entrée du pays comme 29e membre de l'OTAN le 5 juin 2017 
 armoiries et logo


Espagne : série "Merveilles du monde moderne" - le site de Macchu Picchu - armoiries du Pérou sur le drapeau national - bloc-feuillet complet ci-dessous

République de Guinée : commémoration du 20e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine - détails des emblèmes, ancien et actuel ci-dessous
Hong-Kong territoire britannique avant 1997

Hong-Kong région chinoise depuis 1997




Vous pouvez consulter les dernières nouveautés → ICI


A bientôt...



            Phila Dick
 




Histoire parallèle : 3 mars 1918-2018 - le traité de paix de Brest-Litovsk scelle la défaite de la Russie face aux Empires centraux

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 Nous voici de retour sur les évènements géopolitiques marquant le centenaire de la Première Guerre mondiale qui sur le front Est se télescope avec un autre grand chambardement mondial: la Révolution russe qui avait débuté au printemps 1917. Et avec ce bouleversement inédit, c'est l'émergence de nouveaux états en Europe, nés ou libérés (provisoirement) du chaos de la guerre entre nations et simultanément de la guerre civile russe.

Rappels :
 • 8 mars 1917  (= 23 février du calendrier julien) : une manifestation à Petrograd à l’occasion de la Journée internationale des femmes prend un caractère politique. Début de la révolution de Février (fin le 15 mars). 
 • 15 mars 1917 : abdication du tsar Nicolas II de Russie à Pskov. Le pouvoir passe aux mains d’un gouvernement provisoire à tendance libérale constitué par des membres influents de la Douma et présidé par le prince Lvov. C'est la fin de l'Empire russe et le régime devient une République.

emblème de l'éphémère République russe qui vécut en 1917 du 16 mars
 au 8 novembre. L'aigle à deux têtes russe a perdu tous ses signes
 de pouvoirs : couronnes, sceptre, globe...
fragment d'un diplôme du Gouvernement provisoire daté du 25.10.1917
sceau contenant l'image d'une aigle à deux têtes (sans couronnes) 
apposé sur un certificat d’instruction militaire russe datant d'août 1918.
 • 6-7 novembre 1917 : Nous sommes les 24 et 25 octobre en Russie, qui utilise le calendrier julien. C'est la Révolution dite "d'Octobre rouge"qui est putsch militaire. A Petrograd (ex- Saint-Petersbourg), une insurrection armée des Soviets porte les Bolchéviks au pouvoir. Vladimir Ilitch Oulianov, dit "Lénine"  devient Premier ministre et Lev Davidovitch Bronstein, mieux connu sous le nom de Léon Trotski devient son ministre des Affaires étrangères.

carte postale soviétique illustrant la révolution d'"Octobre 1917"
idem  : avec une bande dessinée

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.
 • 11 novembre 1917 : Le dirigeant du précédent Gouvernement provisoire de la République de Russie, mis en place en mars 1917: Alexandre Kerenski est forcé de fuir Petrograd après les affrontements entre ses partisans et les bolchéviks.

le drapeau rouge de la Révolution
 utilisé comme symbole du mouvement ouvrier à partir du XIXe siècle
il est repris par les mouvements socialistes, puis communistes.
le drapeau tricolore de la  Russie est encore utilisé (sans les armoiries, naturellement) et reste drapeau d'état officiel jusqu'en
 avril 1918, mais on le voit aussi inversé, pour promouvoir le rouge (révolutionnaire) mis au-dessus.
source : livre de S.L. Lazarev, «Drapeaux et bannières de la période de la révolution et de la guerre civile à travers
 des témoins oculaires»
reproduction d'une affiche de propagande célébrant la Révolution de 1917


 • 20 novembre 1917 : Proclamation de la République populaire ukrainienne (abolie en 1921). Simon Petlioura la dirige depuis Kiev. Mais le 25 décembre, une république soviétique d’Ukraine, soutenue par les bolcheviks, est proclamée à Kharkiv.

Timbre russe surchargé en 1918 du Tryzub,
 le "trident", symbole national de l'Ukraine

sceaux des différentes entités ukrainiennes
déclarées indépendantes depuis novembre 1917

•  6 décembre 1917 : Profitant du chaos en Russie, la Finlande proclame son indépendance.

armoiries de la Finlande sur carte postale philatélique

un des timbres de la première série émise en 1917
 avec les armoiries monochromes de la Finlande
indépendante 





















différents projets et drapeaux réels mis en service entre 1917 et 1920 dans la nouvelle Finlande indépendante
double planche extraite d'une revue finlandaise :  "1917 - Tie itsenäisyyteen - erikoislehdessä" (1917-  En route pour l'indépendance).
 • 15 décembre 1917 : Un armistice d'un mois reconductible est signé par Léon Trotski, chef de la délégation soviétique en préparation d'un vrai traité de paix. Il fera ainsi traîner en longueur les pourparlers dans l'espoir du déclenchement d'une révolution socialiste en Allemagne, qu'il pensait imminente, mais n'aura pas lieu. 

• 23 décembre 1917 : Une République de Moldavie indépendante est proclamée à Kishinev (aujourd'hui : Chisinau) à la place de l'ancienne province russe de Bessarabie.

blason hérité de l'ancienne principauté
de Moldavie ornant le(s) drapeau(x)
 de la République de Moldavie en 1918


un des 3 ou 4 drapeau(x) utilisés en 1918 par
 la République démocratique de Moldavie



 • 27-28 janvier 1918 :Les Gardes rouges s’emparent d’Helsinki et établissent un gouvernement révolutionnaire. Début de la guerre civile finlandaise (fin le 16 mai).

emblème de la République Socialiste fédérative
 soviétique de Russie (R.S.F.S.R) de 1918 à 1920

 • 28 janvier 1918 :  Le 3e congrès des soviets proclame la création de la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR). C'est aussi la création de l’Armée Rouge.

premiers drapeaux de la République socialiste fédérative soviétique de Russie
  (1918-1920)
le même, mais en vrai !  ce drapeau a été pris sur le destroyer "Автроил" (Autroil)
capturé par les britanniques en décembre 1918 -il est conservé dans la collection
du National Maritime Museum  à Greenwich (Londres- UK)

 • 9 février 1918 : Paix séparée signé à Brest-Litovsk entre l’Allemagne et le gouvernement ukrainien de Kiev. L’opinion polonaise rompt avec les Empires centraux lorsque ceux-ci attribuent à l’Ukraine indépendante le pays de Chełm.

 • 10 février 1918 : Trotski annonce que le gouvernement bolchévik ordonne la démobilisation générale sans pour autant signer le projet de paix négocié à Brest-Litovsk ( « ni guerre, ni paix »).
 À cette annonce, l’Allemagne décide de reprendre la guerre contre la RSFSR le 13 février.

 • 16 février 1918 : Déclaration d’indépendance de la Lituanie.

 • 24 février 1918 : Déclaration d’indépendance de l'Estonie.

carte postale de propagande datée de 1916, éditée en France,
revendiquant la souveraineté de la Pologne, avec de belles armoiries

 3 mars 1918 :Signature de traité de paix séparée entre le gouvernement de Russie et les Empires centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie et Turquie) à Brest-Litovsk (aujourd'hui Brest, en Biélorussie).  La Russie soviétique abandonne la Pologne russe, la Lituanie, la Courlande. Elle s’engage à évacuer la Livonie, l’Estonie, à reconnaître l’indépendance de la Finlande et de l’Ukraine.
♦ Ce « honteux traité de paix » (selon les termes de Lénine) enlevait à la Russie non seulement 800 000 km² de territoires, mais aussi une part importante de ses ressources agricoles et industrielles concentrées en Finlande, en Pologne, dans les pays Baltes, en Ukraine, dans une partie de la Biélorussie ; de plus, la Russie devait livrer les villes d'Ardahan, Batoumi et Kars à la Turquie et également payer des indemnités de guerre.
 Enfin cette paix séparée permit à l'Allemagne de renvoyer sur le front de l'Ouest un grand nombre de troupes pour s'opposer aux offensives alliées.
♦  Le 13 novembre 1918, après la défaite des Empires centraux, le traité de Brest-Litovsk fut annulé par le gouvernement soviétique, qui s'attacha dès lors à reconquérir les territoires perdus. Le traité de Versailles, qui mit fin à la Première Guerre mondiale, déclara également nul le traité de Brest-Litovsk.







💁  Je rappelle le principe de cette série "Histoire parallèle- Première Guerre mondiale" : utiliser un maximum d'illustrations d'époque et proscrire les dessins créés par ordinateur.



l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Languedoc - Sénéchaussée de Montpellier

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S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Languedoc. Après la Sénéchaussée de Toulouse, le pays de l'Albigeois et du Castrais, la Sénéchaussée du Lauragais, celle de Carcassonne, celle de Béziers,  nous abordons le sixième chapitre dédié à la Sénéchaussée de Montpellier.
 Cette  circonscription administrative de l’ancien régime était composée des territoires formant actuellement la partie est du département  de l'Hérault, augmentés de quelques parties du Gard en limite du département, jusqu'à la petite Camargue et la Méditerranée.




     Revenir à l'épisode précédent →

Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir







  Les fragments de manuscrits proviennent tencore du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*)  Armorial Général de France  -  volume XIV  -  Languedoc 1ère partie  
       Armorial Général de France  -  volume XV  -  Languedoc  2e partie  (BNF Paris)


Montpellier (Hérault)

  Montpellier voit le jour en 985, quand le comte de Melgueil (Mauguio) donne à Guilhem, un seigneur installé dans la moyenne vallée de l’Hérault face au vicomte de Béziers, un manse (domaine agricole) sur le Mons Pestelarium. Les Guilhem (ou Guillaume), premiers seigneurs de Montpellier, avaient pour blason un tourteau de gueules sur champ d'argent (d'où l'écusson en pointe sur les armes de la ville). La ville fut mise sous le patronage de la Vierge, d'où sa présence dans les armoiries, assise sur un immense trône, tenant l'enfant Jésus dans ses bras et surmontée des initiales A et M (pour Ave Maria). source texte : www.montpellier.fr/
 Mention spéciale au dessin de l'Armorial Général de France avec ces armes en force de sceau, et sa belle bordure festonnée et fleurdelisée : une remarquable curiosité dans l'ensemble de l’œuvre de Charles d'Hozier.

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.

Lunel (Hérault)

   Le blason de Lunel est issu des armes des Gaucelm ou Gaucelin, anciens seigneurs de Lunel , mais brisées, semble-t-il, car affichées avec un croissant versé (pointes vers le bas). Pas d'information pour la présence de l'étoile, qui d'ailleurs est absente dans le manuscrit de La Planche.



Frontignan (Hérault)

Juste à noter : un changement d'émail , chose assez courante.


Sommières (Gard)

 Le pont de Sommières au-dessus du Vidourle fut construit au Ier siècle par l'empereur Tibère afin de relier Nîmes à Toulouse. Il était initialement constitué de plus de 20 arches pour une longueur totale de plus de 200 mètres. Ses dimensions étaient ainsi suffisantes pour enjamber le lit maximal du Vidourle et assurer la liaison entre les deux rives du capricieux petit fleuve, tenant compte de ses crues légendaires (voir → ICI). De nos jours il ne reste que 7 arches et le pont a été remanié, mais une croix orne encore son parapet en son centre comme sur le blason. Au Moyen-âge il était encadré de portes fortifiées sur chaque rive, symbolisées par les deux tours du blason. De nos jours il subsiste la porte côté ville, intégrée aux anciens remparts devenus des habitations et qui sert de beffroi communal.




Aigues - Mortes (Gard)


  Très souvent, on l'a déjà vu, l'auteur du manuscrit a préparé comme ici,  un emplacement pour y dessiner les armoiries des villes pour lesquelles il a rédigé un descriptif. Mais les écus sont restés désespérément vides. Nous en ignorons la raison : manque d'information fiable, manque de temps, on ne le saura jamais. .
 Le blason utilisé actuellement est inspiré par celui publié dans l'Armorial Général de France, constitué d'après l'édit royal de 1696.





[_)-(_]

D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte :

- avec un contour de blason vide, sans description comme pour Aigues-Mortes : Sauve


- sans blason ni mention s'y rapportant :  Maguelone (ancien village insulaire reconstruit sur le continent sous le nom de Villeneuve-lès-Maguelone), Aniane, Mauguio, Gigean.
# cependant, quelques années plus tard, certains lieux ou villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France.  Ces blasons sont encore d'actualité, pour certains, d'autres ont subi des évolutions


Sauve (Gard)


Villeneuve - lès - Maguelone 
 (Hérault)


Mauguio (Hérault)


Gigean (Hérault)



# et pour aller plus loin avec l'Armorial Général de France, on peut encore rajouter ces dernières localités qui dépendaient à priori de cette sénéchaussée, devenues aujourd'hui des communes importantes, et qui n'ont pas été mentionnées dans le manuscrit de La Planche :
Lattes, Juvignac, Saint-Martin-de-Londres, Ganges, Quissac et Aimargues.

et leurs blasons respectifs sont toujours d'actualité.

Lattes (Hérault)

Juvignac (Hérault)

Saint-Martin - de - Londres
 (Hérault)

Ganges (Hérault)

Quissac (Gard)

Aimargues (Gard)


Un très grand nombre d'autres villages de la région, nommés "communautés des habitants" (Com. des hañs) ou "communauté du lieu de.. ", dans les registres de l'Armorial Général de France ont été identifiés et enregistrés avec des armoiries la plupart attribuées d'office. Il serait fastidieux de les lister tous ici, d'autant que certaines localités ont été absorbées par les nouvelles communes constituées après la Révolution. Toutefois vous pouvez vous amuser à les rechercher dans les ouvrages numérisés chez Gallica, dont je donne les liens ci-dessous, et accessoirement aussi dans les très intéressantes fiches listées département par département sur le site : armorial de france.fr


A bientôt pour une nouvelle série ...


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/

les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
   . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
- Bibliothèque nationale de France à Paris : 
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111467n
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1114681



             Herald Dick  
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Capitales du monde : Berne

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 N  ous avons quitté, lors du dernier volet, un ours célèbre, symbole de la ville de Berlin. Hasard de l'ordre alphabétique, c'est un autre ours, un cousin et voisin, mais non moins illustre, dont nous allons maintenant suivre les traces.

  Voici les principaux emblèmes actuels de la ville de Berne : ses armoiries : "de gueules, à la bande élargie d'or, chargée d'un ours de sable, armé, vilené et allumé de gueules" et  ses logotypes officiels. Le drapeau est commun à la ville et au canton.
  La ville de Berne fut fondée en 1191 par le duc Berthold V de Zähringen.  C’est en 1224 qu’apparaissent pour la première fois les plus anciennes et célèbres armoiries de la ville. Elles arborent un ours (Bär en allemand), armes parlantes découlant du nom de Berne. La légende veut que le nom de Berne (prononcé «Bärn» dans le dialecte local) ait été attribué à la ville par le duc Berthold V de Zähringen après qu’il ait abattu un ours, première trophée d’une partie de chasse sur les terres boisées avoisinant la ville. La similarité entre le mot «Bär» et le toponyme de Berne, soulève malgré tout des doutes quant à l’authenticité de la légende.






capitale n° 29 - Berne


Berne, en allemand Bern, est une ville de l'ouest de la Suisse, chef-lieu du canton de Berne, située sur l'Aar. Elle est le siège permanent du gouvernement fédéral et du parlement suisses, et donc considérée de facto comme la capitale de la Suisse. Elle est actuellement la quatrième ville de Suisse en terme de population, en ayant dépassé de justesse Lausanne en 2017.

Population  :  142 479 hab. (chiffres 2017).

Berne fut fondée en 1191 et devint une ville libre impériale en 1218. Elle rejoignit la Confédération helvétique en 1353. La prétendue controverse de Berne entre catholiques romains et réformateurs protestants, en 1528, prépara la voie vers l'acceptation de la doctrine réformée en Suisse. L'invasion de la Suisse en 1798 par l'armée révolutionnaire française contribua au renversement du régime. Pendant le XIXe siècle, le pouvoir de l'Église fut réduit et le pays se dota d'une constitution libérale.
vue aérienne de la vieille ville de Berne enserrée dans un méandre de l'Aar. La vieille ville de Berne reste l'un des meilleurs témoins
 de l'urbanisme médiéval en Europe, et à ce titre elle est inscrite depuis 1983 au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco.
Les vieux remparts de la ville, transformés en chemins de promenade, offrent une vue magnifique du paysage alpin. L'ours est l'emblème de Berne. Ainsi, une fosse aux ours, datant de 1513, fait partie des curiosités de la ville. Les principaux édifices publics sont le Parlement, la cathédrale (en fait une collégiale) gothique, dont la construction qui débuta en 1421 s'acheva en 1611, ainsi que l'hôtel de ville, qui date de 1406. L'université de Berne (1834) possède plusieurs facultés : faculté de droit, de médecine, de philosophie, de sciences et de théologie. La bibliothèque de la ville, qui comprend désormais la bibliothèque universitaire, est riche de nombreux manuscrits et de livres rares. La ville dispose de quatre musées dont celui des Beaux-Arts qui expose une importante collection d'œuvres de Paul Klee.
Berne est avant tout une ville administrative et gouvernementale. Différentes organisations, en particulier l'Union postale universelle, ont ici leur siège. Parmi les activités industrielles de la ville, on peut citer la fabrication d'instruments de précision, de constructions mécaniques, de produits chimiques et pharmaceutiques, et de chocolat. Deux foires annuelles importantes se tiennent à Berne. La ville est également une importante place bancaire internationale.


  ⛨ Particularité suisse que l'on retrouve avec plusieurs autres villes du pays : Zurich, Soleure, Zug, Fribourg, Genève, Lucerne, etc...  le blason et le drapeau sont communs à la ville et au canton du même nom, dont elle est le chef-lieu. Historiquement, la nuance au niveau de l'héraldique entre ville et entité politique existe, mais est difficile à démêler, mais c'est le cas pour de nombreuses villes-états, anciennes ou actuelles (Gênes, Venise, Monaco, Singapour, etc..).  Une indication est toutefois visible avec la présence d'une couronne différente timbrant l’écu : couronne murale pour la ville, couronne à fleurons pour le canton. Et pour le drapeau du canton: il s'agit d'un drapeau de forme carrée, comme la plupart des drapeaux en Suisse. Voici différents symboles d'état propres au canton de Berne :





plaque d'immatriculation d'automobile dans le canton de Berne






























cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Civitas Vrsina
"La ville de l'ours" : c'est le surnom en latin qu'on peut trouver dans certains textes de manuscrits ou sur les cartes anciennes, pour désigner la cité de Berne (voir ces cartes, plus bas).

Histoire de la fondation de la ville de Berne : le duc Berchtold V. von Zähringen tue l'ours devant les remparts 
de la ville avec sur une porte un écu chargé d'un ours - enluminure extraite de la Chronique illustrée de Tschachtlan 
 (Tschachtlanchronik) - XVe siècle / Zentralbibliothek - Zürich - cote MS A 120, Abb. 2, S. 16

 
 ❶ Durant la période impériale (1218-1353)


les premiers ours : à gauche sur le sceau de la ville de Berne à partir de 1224,
 à droite sur une pièce de monnaie (XIIIe siècle)

La plus ancienne représentation colorée
 des armoiries conservée aujourd'hui, peintes
sur un bouclier du XIVe siècle
Musée historique de Berne


lettrine (intiale) I sur fond de paysage représentant la vile de Berne,
encadrée par les armes des comtes de Zähringen à gauche
et celles de Berne surmontées des armes impériales, à droite.
enluminure du frontispice de la  Spiezer Chronik de Diebold Schilling, 1484/1485
 Burgerbibliothek à Berne - cote  Mss.h.h.I.16 (voir le manuscrit → 📑 )
célèbre illustration allégorique de l'armée de Berne à la bataille de Laupen (1339) :
on y voit les ours bernois unis autour de l'étendard *, certains sont armés de vouges ou
 de lances, encouragés par un ours joueur de flûte et un autre jouant du tambour.
enluminure extraite de  Spiezer Chronik de Diebold Schilling, 1484/1485
 Burgerbibliothek à Berne - cote  Mss.h.h.I.16

armoiries impériales de Berne sur une enluminure de Michael Stettler (1580-1642)
 frontispice des "Berner Chronik"(1610) - Burgerbibliothek à Berne - cote Mss.h.h.I.46

armoiries impériales de Berne peintes sur une fenêtre de l'église de Full-Reuenthal, canton d'Argovie, Suisse (XVIIe siècle)


 ❷  la Confédération des 13 cantons (1353 -1798)
sceau de la ville de Berne en 1470
armes de Berne supportées par deux créatures étranges, inscrites dans une clé
de voûte dans le chœur de l'église collégiale Saint-Vincent (Berner Münster), datant
de 1517, voir l'ensemble extraordinaire du décor sculpté de ces voûtes ici →
la fontaine du Banneret (Vennerbrunnen) sur la place de l'Hôtel de Ville (Rathausplatz),
date de 1542. Un banneret était au Moyen Âge un officier civil responsable d'un quartier
 de la ville et de la conduite des troupes de milice. Celui-ci porte la bannière
aux armes de la ville mais aussi un ourson qui s'accroche à sa jambe droite.

carte et plan de la vieille ville de Berne , gravure sur bois datée de 1549 - cliquer sur l'image pour l'agrandir
trois "vues d'oiseau" de la ville de Berne (qu'on peut rapprocher de la photo plus haut pour comparer) -  "Civitas Ursina. Bern" (1572) -
extraite de l'atlas  "Civitates orbis terrarum" par  Georg Braun et Franz Hogenberg -  Cologne (Allemagne)
la date en chiffres romain M.CCC.LIII (1353) est la date d'entrée du canton de Berne dans la confédération suisse
on remarquera les couleurs  "exotiques" du blason sur deux versions de l'édition
cliquer sur les images pour les agrandir - voir la page de l'atlas complète ICI
autre carte illustrée de la vieille ville de Berne avec nouvelles fortifications à gauche -  gravure de Matthäus Merian, 1638 -
 cliquer sur l'image pour l'agrandir

Siebmachers Wappenbuch (Allemagne - Nüremberg)
vers 1605 - folio 222
Recueil de blasons peints.- manuscrit Français 17256 -
 Bibliothèque nationale de France  - vers 1610 - folio 67r
  Les armoiries ci-dessus et ci-dessous figurent parmi les plus anciennes représentations du blason de la ville de Berlin, reproduites dans des armoriaux anciens. On y trouve parfois des couleurs différentes  : champ de sable , bande d'argent, ours "au naturel"
 Valvasor Grbovna knjiga - Opus insignium armorumque -
Das grosse Wappenbuch (Mokronog, Slovénie) - 1687/1688 - folio 298
tableau : "Allegorie des Staates Bern"( Allégorie des états de Berne) , peinture de Joseph Werner (1682)
personnification de la "République de Berne" protégée par des ours, créée pour la décoration de la Chambre du Grand Conseil de Berne.


Le palais abbatial (Stiftsgebäude) près de la collégiale, sur la Münsterplatz , dans la vieille ville de Berne , construit entre 1745 et 1755.
 Sur le fronton de la façade, au centre sont placées de très belles armoiries (détail ci-dessous), celles de la République de Berne
(ancien nom du canton de Berne à cette époque) - ces armoiries sont timbrées de la couronne à fleurons pour symboliser l'état souverain.
photo :  Hurni Christoph - www.flickr.com

Verso d'une pièce d'1 kreuzer d'argent au nom
de la République de Berne (1774)
les deux faces d'une pièce de 1 thaler d'argent ,  avec un soldat tenant une grande épée sur l'autre face - République de Berne (1798)
armoiries de la République de Berne (1790)
(page de titre d'un projet de loi de 1790,
conservé aux Staatsarchivà Berne).

la Confédération suisse (depuis 1814)


les armoiries de Berne sur la façade du bâtiment occupé par le Commissariat de Police principal dans la vieille ville
 elles sont cette fois timbrées d'une couronne civique murale, pour représenter la municipalité, donc la ville.

dessin artistique des armoiries en forme de sceau datant de 1883
nous avons ici encore une couronne murale
Premier drapeau  de la section bernoise de l'Association médicale militaire suisse
 (Schweizerischen Militär-Sanitäts-Vereins), c'est-à-dire l'ancêtre de la Croix-Rouge
 archives de la Croix Rouge suisse à  Berne

Vitrail aux armoiries bernoises dans le bâtiment principal de l'Université de la ville de Berne - style d'époque Art Déco - date :  1935
Blason bernois sur une voiture de tramway 204
de la compagnie SVB Städtischen Verkehrsbetriebe
 Bern dans le musée du tramway (Trammuseum Bern)
couronne murale élaborée avec porte et remparts 
Blason bernois floqué sur sur le tramway  621
(ci-dessous) de la compagnie SVB Städtischen
Verkehrsbetriebe Bern (en service en 1960)
la couronne murale est simplifiée à l'extrême





🐻  Nous allons en rester là pour cette fois avec cette très succincte synthèse historique en images du blason à l'ours bernois, inchangé dans sa forme depuis près de 8 siècles mais en passant par tous les styles graphiques de chaque époque.

🐻 Mais il reste encore quelques autres petites choses à revoir ou à apprendre sur notre sympathique plantigrade helvète et sa diffusion de nombreux supports, même les plus étranges. Cela fera l'objet d'un futur dossier, encore plus ludique ....  à bientôt.


Crédits :
choix des images:
- passer votre souris sur les images pour lire les url des sites sur lesquels elles ont été empruntées




capitale précédente  →   Berlin

chapitre suivant     → ...   



 



Les blasons des métiers et corporations #15 - la Communauté des Horlogers

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blason de la corporations des horlogers de Paris
provenant d'une fenêtre de l'immense verrière
 de la grande galerie de l'Hôtel de Ville de Paris
(fin du XIXe siècle) - réalisés d'après les dessins
de l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier
Je promène à mon nouveau mon "panier d'Hozier" dans cet extraordinaire réservoir que sont les 35 registres d'armoiries de l'Armorial Général de France, constitués à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle. Je vous invite à consulter les précédents volets → ICI , afin de comprendre pourquoi on a attribué des blasons à des communautés d'hommes et de femmes en fonction de leur métier et pourquoi on les a répertoriés aussi précisément.
Le 25 mars prochain, nous allons passer de nouveau  à l'heure d'été, comme de nombreux pays en Europe le font ce dernier dimanche de mars. Alors, c'est l'occasion, dans le but de poursuivre l'inventaire héraldique des métiers et de leurs corporations, de faire le point sur le métier d'horloger.  Voici donc les armoiries de quelques corporations d'horlogers recensées par Charles-René d'Hozier, juge d'armes et généalogiste du roi Louis XIV, venant des quatre coins de la France.

🕰  Ceci dit, d'autres pays ont eux aussi, une héraldique dédiée aux guildes ou aux corporations de métiers (voir ce sujet connexe → ICI).  Je vous en donne quelques exemples ci-dessous, pour l'horlogerie, au Royaume-Uni (une organisation toujours d'actualité) et en Allemagne.
exposition d'horloges et de réveils réalisée pour le 40e anniversaire du Musée international d'horlogerie (MIH)
de La Chaux-de-Fonds en Suisse (Jura) en 2014
armoiries de la corporation "The Worshipful Company of
Clockmakers" (1671) - Clockmakers = les horlogers
dont le siège est dans la City à Londres
la devise latine : "TEMPUS RERUM IMPERATOR"
( le temps est le maître [l'empereur] de toute chose)
est illustrée par divers symboles.
Sur l'écu : une pendule sommée d'une couronne impériale
sur le heaume, le cimier : une sphère armillaire,
comme supports, à dextre : un vieillard presque nu
tenant un sablier et une faux, représentant la fin de la vie
et à senestre un empereur habillé à l'antique, tenant un sceptre. 




  die Uhrmacher = les horlogers
fragment d'une planche héraldique n° 1037b,
 extraite de l'encyclopédie Brockhaus' 
Konversationslexikon -   éditeur FA
 Brockhausà Leipzig, Berlin et Vienne,
 14eédition, 1894 à 1896 



cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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🕤 Il est temps maintenant de parcourir les pages de l'Armorial Général de France, qui nous sert de base de documentation. On notera d'abord les anciennes graphies de l'époque qui désignaient ces professionnels de la mesure du temps :  ce sont tantôt des " Orlogeurs " ou bien des " Horlogeurs ".
En fait ce n'est qu'au cours du XIXe siècle que le terme d'" Horloger " et sa définition: "Personne qui fait, qui vend, qui répare les horloges, des pendules, des montres" deviennent la norme dans la langue française. 

Nous débutons par les armoiries montrant des produits finis : pendules ou montres dites "à gousset" car on les rangeait dans un gousset : une petite poche placée dans un vêtement, au niveau de la taille ou de la ceinture :

Communauté des Horlogers de la ville de Nantes (Bretagne) - de gueules à la pendule d'or
Communauté des Horlogers d'Angers (Anjou) - d'azur à la pendule d'or accostée de deux montres d'argent suspendues
 à une chaînette d'or
Communauté des Orfèvres et des Horlogers de la ville de Saintes (Saintonge) - de sable à la pendule (murale) d'argent
Communauté des maîtres Horlogers de Paris -  d'azur à la pendule d'or accostée de deux montres d'argent
Communauté des Horlogers de Saint-Malo (Bretagne) -  d'azur à la pendule (murale) d'or accostée de deux montres d'or suspendues
 à une chaînette d'argent

👥 Vous avez remarqué que pour certaines villes, les communautés déclarées réunissent parfois plusieurs métiers, certains sont proches dans leur activité artistique ou technique, mais dans certains cas, pas du tout.

Communauté des Orfèvres, des Horlogers, des Fourbisseurs d'épée, des Arquebusiers et des Couteliers de la ville du Mans (Maine)
 écartelé au 1er d'argent au marteau de sable en pal, au 2e de gueules à la montre et sa chaînette d'or, au 3e de sable à l'épée
et au pistolet d'argent placés en sautoir, au 4e d'or au couteau de sable surmonté de deux rasoirs ouverts du même. 
Communauté des Fayenciers, des Sculpteurs et des Horlogers de Vannes (Bretagne) - d'azur à une pendule d'or au cadran
 d'argent, surmontée  de deux bustes de femmes d'argent, au chef de gueules chargé de cinq vases d'argent de formes diverses.

🕒Nous trouvons aussi,, parmi les figures employées : des parties détachées du mécanisme  des horloges : en commençant par les cadrans avec leurs chiffres romains et leurs aiguilles...

Communauté des Horlogers et des Graveurs de Rennes (Bretagne) - de sinople au cadran d'horloge d'argent, au franc-
quartier palé d'argent et de sable et au chef d'argent chargé de quatre mouchetures d'hermine de sable
(le franc-quartier et le chef ensemble rappellent le blason de la ville de Rennes)



  ... ou des parties de mécanismes d'entraînement, des rouages:


Communauté des Horlogers de la ville de Rennes (Bretagne) - d'argent semé de roues dentées d'horloge, au pal d'azur brochant,
chargé en chef d'un soleil d'or , et d'un cadran d'horloge d'argent en pointe.
Communauté des Horlogers de la ville de Rouen (Normandie) - de gueules à une roue d'échappement d'horloge d'or accompagnée
 en chef d'un soleil du même à dextre et d'un croisant de lune figurée d'argent à senestre.
Communauté des Horlogers et des Chaudronniers d'Orléans (Orléanais) - d'azur à deux roues d'échappement d'or soutenues
 par deux marteaux d'argent emmanchés d'or et posés en sautoir.
Communauté des Horlogers et des Graveurs de La Rochelle (Aunis) - d'argent à une roue pleine dentée (une roue des heures)
 de sable, percée au centre du champ.

👎 On dénote parfois de rares erreurs sur l'emploi de certains meubles, non appropriés pour représenter les métiers de l'horlogerie :

Communauté des Pâtissiers, des Rôtisseurs et des Horlogers d'Évreux (Normandie) - les trois roues à six rayons d'or sur
 champ de gueules sont manifestement des roues... de chariot ! rien à voir avec l'horlogerie y compris dans les dimensions ... 

Nous l'avons déjà observé précédemment,  certaines communautés ont décidé de faire figurer le saint patron catholique protégeant leur corporation. Pour les horlogers c'est le plus souvent saint Éloi, comme il est aussi patron d'un bon nombre de métiers liés au travail des métaux ou de la mécanique:

Communauté des Orfèvres et des Horlogers de la ville de Châtellerault (Poitou) - de gueules à  saint Éloi d'argent.


Communauté des Potiers d'étain, des Orfèvres et des Horlogers de la ville de Romorantin (Orléanais) - de gueules à
saint Fiacre d'argent.
Communauté des Sculpteurs, des Peintres, des Orfèvres et des Horlogers de la ville de Saint-Flour (Auvergne) -
 d'or à saint Louis d'azur.

  Enfin nous serons complets avec quelques partitions héraldiques abstraites, et qui pour certaines sont probablement des inventions pures de Charles d'Hozier :

Communauté des Orfèvres, des Horlogers, des Écrivains, des Sculpteurs, des Peintres, etc... de la ville de Riom (Auvergne)
  d'azur à la croix d'or , au chef du même chargé de 9 losanges de sable accolés en fasce et 3 autres aboutés en pal,
disposés en croix
Communauté des Orfèvres, des Horlogers, des Émailleurs et des Vitriers de la ville de La Charité-sur-Loire (Nivernais) -
de vair à la fasce de sinople diaprée d'or.
Communauté de divers métiers de la ville d'Abbeville (Picardie) - d'or à la fasce cannelée de sinople
Communauté des Maîtres Boutonniers et des Horlogers de la ville de Dijon (Bourgogne) -  d'argent à la fasce de gueules.
Communauté de divers métiers de la ville de Chartres (Orléanais) -  tiercé en fasce, d'argent, d'azur et de sinople
Communauté des Horlogers de la ville de Bois (Orléanais) -  tiercé en pal, d'or, de sable et d'argent.
Communauté des Horlogers et des Graveurs de la ville de Toulouse (Languedoc) -  de sinople à deux fasces d'argent.
Communauté des Orfèvres, des Horlogers et des Pintiers de la ville de Angoulême (Angoumois) -  d'argent à trois barres de sinople.

📖 Ainsi se termine cet inventaire thématique avec je le pense, la presque totalité des blasons de l'A.G.F. (Armorial Général de France) se rapportant directement (en ce qui concerne les meubles figuratifs) à l'activité horlogère, ainsi que l'ensemble des figures abstraites.
 Il est très possible qu'il existe d'autres armoiries cachées parmi ces 35 énormes registres, attribuées à des personnes physiques, donc en nom propre, au titre d'armes parlantes, très fréquentes (voir exemple ci-dessous), ou bien pour des personnes qui pratiquaient cet artisanat.

armoiries du sieur Godran (d'azur au cadran d'argent avec chiffres et aiguilles de sable) et de sa femme -
registre de Bourgogne - volume VI - page 23

📓 Je vous donne rendez-vous très bientôt, pour de nouvelles découvertes avec un autre métier, restez connectés !



timbre issu d'un carnet prestige honorant les Métiers d'art,
émis par la Poste française en 2009


💶 Crédits :
blasons : extraits de l'AGF d'Hozier sur http://gallica.bnf.fr/
images et photos autres : passer la souris sur l'image pour  lire l’information dans la bulle.



                     Herald Dick
 







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Les armes parlantes dans les blasons de nos communes #01 : la fontaine

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blason de la commune de
 Montreuil-sur-Ille (Ille-et-Vilaine)
 on admire (ou pas) la subtilité du 
calembour : le bras qui montre+l'oeil !
sans oublier la fasce ondée qui 
représente la rivière: sur l'Ille.
  e ne vais pas vous faire l'injure de vous expliquer ce que sont des "armes parlantes" en héraldique, vu que ce terme est lui-même très parlant. C'est un des mécanismes les plus anciens et très utilisé dans la composition d'un blason, basé sur l'étymologie et la langue d'origine du possesseur, en rapport avec son nom. Il fonctionne aussi bien pour les armoiries des personnes que celles des villes, villages ou territoires, sans oublier les communautés ou les sociétés, où il a été transposé jusque dans les logos.
  Il y a pour moi, trois sortes d'armes parlantes : les directes, les allusives et les abstraites.
  ➀ Les premières sont celles les plus courantes, dont les pièces ou les meubles s'identifient clairement au patronyme ou au toponyme du possesseur. Nous allons en découvrir beaucoup dans cette nouvelle série de sujets.
 ➁ Les deuxièmes sont celles qui se fondent sur un jeu de mots, un calembour, une allusion, un rébus, pas toujours subtils. Je ne résiste pas à vous montrer un exemple des plus caricaturaux (à éviter) que j'aie trouvé dans notre armorial des communes (à droite).
  ➂ Enfin il reste celles qui, beaucoup plus subtilement, ne montrent en apparence aucun lien direct au nom de la famille ou au nom du lieu, mais qui se fondent sur une anecdote, un évènement, ou qui s'appuient sur une maxime, un proverbe, une devise, etc...associé à cette famille ou ce lieu.

Et voilà donc le premier élément constitutif de nombreuses armes parlantes provenant de tous les recoins du pays que j'ai sélectionné: la fontaine. En premier lieu c'est la fontaine, en tant que construction qui permet de distribuer le l'eau courante provenant d'une source, par une ou plusieurs bouches coulant dans des vasques ou des bassins, parfois en jaillissant, constituant ainsi un élément décoratif .
  Nous allons ainsi découvrir un bon nombre de toponymes dérivés du mot fontaine ou composé avec lui et un autre nom : de lieu, de personne, etc..

blason de la commune de
 Fontenay-le-Comte
 (Vendée)
blason de la commune de
 Fontienne
(Alpes-de-Haute-Provence)
blason de la commune de
 Fontaine 
 (Territoire de Belfort)

blason de la commune de
 La Fontenelle
 (Loir-et-Cher)
blason de la commune de
 Fontan
 (Alpes-Maritimes)
blason de la commune de
 Fontenailles
 (Seine-et-Marne)



la fontaine Bartholdi gelée, en 2012 - place des Terreaux à Lyon (France)

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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blason de la commune de
Petitefontaine 
 (Territoire de Belfort)
blason de la commune de  
Trois-Fontaines-l'Abbaye
 (Marne)
blason de la commune de
Vernierfontaine
(Doubs)
blason de la commune de
Bellefontaine
(Jura)
blason de la commune de
Fontenay-aux-Roses
(Hauts-de-Seine)
blason de la commune de
Bierry-les-Belles-Fontaines
(Yonne)
blason de la commune de
Clairefontaine-en-Yvelines
(Yvelines)
blason de l'ancienne commune de
Fontanes (Naussac-Fontanes)
(Lozère)
blason de la commune de
Fontaine-lès-Luxeuil
(Haute-Saône)
blason de la commune de
Fontanès
(Hérault)
blason de la commune de
Saint-Fons
(Rhône)
blason de la commune de
Fontenay
(Seine-Maritime)
blason de la commune de
Clos-Fontaine
 (Seine-et-Marne)

Les toponymes composés à partir du mot "Font", "Fonts", "Fonds", que l'on rencontre encore dans la langue française avec le terme de "fonts baptismaux" provient du latin :  fons, fontis  qui signifie "la source" et par extension : "la fontaine".

blason de la commune de
Fontaine-Couverte
(Mayenne)
blason de la commune de
Trois-Fonds
(Creuse)
blason de la commune de
Fontaine-sur-Saône
(Rhône)
blason de la commune de
Septfonds
(Tarn-et-Garonne)
blason de la commune de
Font-Romeu-Odeillo-Via
(Pyrénées-Orientales)
blason de la commune de
Tortefontaine
(Pas-de-Calais)
blason de la commune de
Briffons(Puy-de-Dôme)

On trouvera plus rarement une version "nature" de la fontaine en tant que source, très exceptionnel :
blason de la commune de
Fontaine-le-Pin
(Calvados)

En Alsace ou en Lorraine mosellane, les toponymes sont en majorité d’origine germaniques ou plus exactement franciques. La source, la fontaine (der Brunnen en allemand) se décline dans ces régions en différents vocables : bronn, born, burre, brunn, burn. Et là aussi ils sont accolés à d'autres qualificatifs comme : Nieder (en bas), Ober (en haut), Mittel (au centre, au milieu), etc... On a également une plus grande diversité des meubles ou figures illustrant ces points d'eau.

blason de la commune d'
Oberbronn
(Bas-Rhin)
blason de la commune de
Niederbronn-les-Bains
(Bas-Rhin)
blason de la commune de
Mittelbronn
(Moselle)
blason de la commune de
Balbronn
(Bas-Rhin)
blason de la commune de
Walschbronn
(Moselle)
blason de la commune de
Morsbronn-les-Bains
(Bas-Rhin)
blason de la commune de
Burnhaupt-le-Bas
(Haut-Rhin)


Ces blasons alsaciens le démontrent, le sens premier du latin fons, fontis : la source est illustré dans les lieux où l'on a découvert des sources thermales et leurs effets bénéfiques connus depuis l'Antiquité. Elle sont elles aussi représentées très souvent par une fontaine jaillissante.

blason de la commune de
Vals-les-Bains
(Ardèche)
blason de la commune de
Néris-les-Bains
(Allier)
blason de la commune de
Pougues-les-Eaux
(Nièvre)
blason de la commune de
Bains-les-Bains
(Vosges)
blason de la commune de
Bagnols-les-Bains
(Lozère)
blason de la commune de
Saint-Alban-les-Eaux
(Loire)


🔵 Enfin, pour terminer, il existe aussi une version stylisée du terme "fontaine" dans le dictionnaire de l'héraldique. Il s'agit d'un meuble artificiel à part entière : la fontaine héraldique ou source. Et lui aussi peut être bien évidemment utilisé dans le principe des armes parlantes.
  La fontaine d'origine anglaise, classique, est représentée par un besant-tourteau fascé-ondé de 6 pièces d'argent et d'azur.  Mais sa représentation la plus courante en France est un besant d'or rempli d'azur traversé de 2 ou 3 fasces ondées appelées "sources", d'argent. Toutefois les émaux peuvent être différents. L'intérieur représente l'eau, ou un autre liquide (un besant d'argent avec des fasces ondées de sable peut symboliser le pétrole, par exemple), et la bordure du besant est le contour du bassin, vu par-dessus .

fontaines héraldiques : version ancienne, non bordée, à gauche, bordée à droite
blason de la commune de
Fontenay-sur-Vègre
(Sarthe)
blason de la commune de
Fontaine
(Isère)
blason de la commune de
Fontaine-sur-Somme
(Somme)
blason de la commune de
Fontenay-le-Fleury
(Yvelines)


Pour plus de détails sur les blasons: blasonnement complet, historique, détails sur la commune, département par département, je vous invite à consulter l'excellent site de mon ami Daniel Juric : armorial de france.fr


A bientôt pour une nouvelle série ...


Crédits :
• les blasons de communes sont donc tous empruntés  à : armorialdefrance.fr/
• photo fontaine à Lyon  et dessins fontaines héraldiques :  commons.wikimedia.org/wiki/


blason de ma signature graphique ci-dessous, bidouillé sur un emprunt de:
-  www.dorpsraadgapinge.nl/  (village de Gapinge, Pays-Bas)


        herald [canting] dick

Spécial Pâques : cherchons les 🥚œufs avec Monsieur de Linné

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  En ce jour de Pâques et selon la tradition, les🥚🥚eufs sont cachés dans le jardin quelques jours avant, pour que les enfants partent à leur recherche le dimanche de Pâques. Un rite qui se rapporte à la période du carême, instituée par l'Église catholique dès le IVe siècle, quand il était interdit de consommer viande et œufs pendant les 40 jours précédant le jour de Pâques, en respect par rapport au martyre du Christ avant sa résurrection.
  Mais ici notre défi est de chercher et trouver d'autres types d’œufs, cette fois non pas dans les jardins, mais dans les blasons héraldiques. Certes, ils sont beaucoup plus rares, mais consommables tous les jours de l'année, en tant que figures héraldiques. Et si j'ai mis en avant le nom du grand scientifique suédois Linné, c'est justement parce qu'il choisi l’œuf pour en faire un des symboles de son blason personnel !

armoiries de Carl von Linné :
"tiercé en pairle, de gueules, de sinople et de sable,
au pairle d'or brochant sur la partition, accompagné
de trois couronnes d'or posées en pairle inversé,
 à l'écusson ovale d'azur sur le tout chargé d'un
œuf (versé) au naturel"
écu en forme de cuirasse, timbré d'un heaume
portrait de Carl von Linné, lithographie de Pierre-
 Roch Vigneron (1829) - Collection Bibliothèque
 de l'Académie nationale de médecine - Paris.
timbre commémoratif émis par la Suède en 1939
pour illustrer l'Académie royale des Sciences





Carl von Linné


• né à Råshult, en Suède, un petit village dans la province de Småland,  le 23 mai 1707.
• mort à Uppsala, également en Suède, le 10 janvier 1778.

il est né Carl Nilsson (Carl, fils de Nils en suédois), puis il a choisi le nom de famille Linnaeus, en rapport au tilleul, arbre présent sur la propriété familiale. Enfin, anobli en 1757 par le roi de Suède, auprès duquel il fut médecin, il prit le nom de Carl von Linné avec une graphie à la française, très en vogue à l'époque (ce qui donne Charles de Linné pour les français et Carolus Linnæus en latin).

plaque armoriée au nom du scientifique placée dans
la Salle des Chevaliers ( Riddarhussalen ) du palais
Riddarhusetà Stockholm ( Suède) après
son anoblissement.
Carl von Linné est un grand naturaliste et médecin suédois, fondateur de la nomenclature binominale des plantes et des animaux, permettant la classification des espèces qui fait encore autorité.
La classification linnéenne des espèces devient, dès le début du XIXe siècle, le système le plus répandu. La taxinomie actuelle utilise encore largement la nomenclature binominale inaugurée par Linné ; en revanche, les critères de classification sont différents et se fondent aujourd’hui sur les relations évolutives entre les espèces déterminées par la génétique, la biochimie et la morphologie.

⛨ Explication du blason : l’écu (bouclier) est divisé en trois parties: rouge, vert et noir pour les trois règnes de la nature (respectivement l'animal, le végétal et le minéral), dans la classification de Linné; au centre est un œuf  qui symbolise la Nature, qui  "se continue et se perpétue à travers l’œuf ".
  Les trois couronnes sont celles qui figurent sur les armes traditionnelles du royaume de Suède, en hommage à son pays d'origine.
 Tenant lieu de cimier, posée sur un heaume de chevalier : une plante de linnée boréale (Linnaea borealis), la plante préférée du naturaliste, qu'il a étudiée en Laponie et qui porte son nom.
Devise:" FAMAM EXTENDERE FACTIS " qui se traduit du latin par "Étendre sa réputation par des actes".

  C’est à la fin du XVIIIe siècle que la collection botanique et la bibliothèque de Linné sont acquises par le médecin anglais James Edward Smith, après la mort du fils de Linné (1783). En 1788, Smith fonde à Londres la Linnaean Society, qui devient le siège de la collection originale de Linné et diffuse ses idées. Elle existe toujours de nos jours.
armoiries de la Linnaean Society of London , dont le blason reprend en partie celui du grand homme sans les couronnes, mais toujours avec l’œuf renversé au centre et la plante de linnée boréale en cimier.
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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  ⭖ Les œufs en héraldique

• Nous laissons Monsieur de Linné et son blason dans son siècle des Lumières et nous allons maintenant chercher au XXIe siècle quelques rares œufs cachés dans les recoins de l'héraldique civique à travers les villes et par le monde, "Urbi et orbi".

• Nous débutons avec les armoiries dont l'🥚euf est le sujet principal, constituant souvent des armes parlantes :
Par exemple, "œuf" se traduit en allemand ou en néerlandais : "Ei ", au pluriel : "Eier " ou "Eieren".
Précision : la figure est dite "versée" quand l’œuf est montré avec le petit bout en bas.

armoiries du village d'Eibergen
(Pays-Bas, province de Gueldre)
"d'azur à trois oeufs (versés) d'or"
reprises en 1816 sur les armes personnelles
d'un ancien seigneur du lieu du nom de Van Borculo






armoiries de la commune de  
Matrei am Brenner 
(Autriche, land du Tyrol)
"de gueules à trois œufs versés d'argent"
ici les historiens qui font remonter 
ces armes au XVIe siècle font 
remarquer des doubles armes parlantes
avec  "Ei" et "Drei" qui veut dire trois 


armoiries du district rural de
Holoholenskoe /
Холохоленское сельское поселение
(Russie, oblast de Tver) adoption: 2006 
"de sinople à trois œufs d'argent mal ordonnés, soutenus par trois billettes couchées d'or, également
 mal ordonnées"
Ce village est connu pour ses élevages de volaille et
son  industrie de la céramique (pour les billettes) 
la diversité des œufs, formes et couleurs, dans le règne animal : oiseaux, reptiles, poissons, insectes... 
planche illustrée par Adolphe Millot - Nouveau Larousse Illustré, publié à Paris par la Librairie
Larousse (1897-1904), volume 6 p. 473.

 • Poursuivons notre exploration avec cette fois des blasons plus complexes, mêlant diverses figures et parmi elles un ou plusieurs 🥚🥚eufs :

armoiries de la commune d'Avrainville 
(France, département des Vosges)  créées en 2015
(proposition de blason pour la commune)
une barrique accostée de deux oeufs, une lettre R
 majuscule et l'oiseau est une huppe fasciée .
 La barrique et les oeufs évoquent le collage du vin
 au blanc d’œuf pour le purifier et le rendre limpide



armoiries de la localité de Sillenstede 
(Allemagne, land de Basse-Saxe)
trois oeufs de vanneaux (voir → ICI) , 
deux anguilles et un chaudron !  





armoiries de la commune d'Izvoarele Sucevei 
(Roumanie, județ de Suceava)
la figure centrale est un œuf décoré, d'émail pourpre

armoiries du district rural d'Irtyshkoe /
Иртышское сельское поселение
(Russie, oblast d'Omsk) adoption: 2016
 des feuilles d'ortie et un œuf  


armoiries de la freguesia de Campo de Besteiros 
(Portugal, district de Viseu, région du Centre) 

armoiries de l'ancienne freguesia de Nagozela
(Portugal, district de Viseu, région du Centre)
.
armoiries de l'ancienne freguesia de Ovar 
(Portugal, district de Aveiro, région du Centre)
ici nous avons des armes parlantes, 
en portugais : "ovo" = œuf 

armoiries de la municipalité de Santa Maria de Jetibá
(Brésil, état d' Espírito Santo)
dans une champagne d'argent, un panier d'or contenant une douzaine d’œufs d'argent 

armoiries de la municipalité de Barão
(Brésil, état de Rio Grande do Sul)
c'est dans le chef de gueules, à dextre, qu'il faut chercher trois œufs d'argent couchés,
parmi tous les produits agricoles ou industriels mis en avant par cette municipalité. 



 Je v🥚us s🥚uhaite à t🥚us de 
j🥚yeuses fêtes de Pâques...



Crédits :
choix des images:
- passer votre souris sur les images pour lire les url des sites sur lesquels elles ont été empruntées



                  Easter Dick




Philatélie - avril 2018 (archives)

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Nouvelle synthèse à propos des thèmes associés de l'héraldique et de la philatélie: voici un récapitulatif, que je ne prétend pas être exhaustif,des derniers timbres et autres produits philatéliques parus ou signalés en fin d'année 2017,une année très prolifique sur divers thèmes et tous pays confondus.


Pologne : centenaire de la Cour suprême de Pologne
emblème dérivé des armoiries nationales

Ukraine : oblast (région) de Zhytomyr (Jitomir) - suite de la série de feuillets touristiques - 
détail des armoiries plus bas 
oblast de Jitomir

Suisse : 500e anniversaire des voûtes de chœur de l’église collégiale de Berne - détail des armoiries de la ville à droite
Les deux timbres ensemble et les deux blocs-feuillets  commémoratifs émis ci-dessous
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Malaisie : deux blocs intitulés "Negaraku" (= Mon pays) qui est aussi le nom de l'hymne national, avec carte,
 drapeau et les armoiries/emblèmes de 14 états de la fédération de Malaisie - voir détails ici → ICI

détail des emblèmes ci-dessous

Papouasie-Nouvelle-Guinée Programme des objectifs économiques durables - 
emblème national en ombre blanche au centre du timbre - original ci-dessous
emblème de Papouasie-Nouvelle-Guinée


Israël : hommage au président Shimon Peres:
 armoiries nationales dans la vignette attenante

Russie : Services du Trésor de  la Russie - détail de l'emblème à droite

Biélorussie : 25e anniversaire des relations diplomatiques avec
la Moldavie - emblèmes nationaux - bloc-feuillet ci-dessous

DMR  (République moldave du Dniestr / Transnistrie) - mini-feuillet commémoratif du 225e
  anniversaire de la capitale Tiraspol - armoiries soviétiques (vignette accolée au 1er timbre) -
 anciennes armoiries impériales russes (vignette accolée au dernier timbre)

Haut-Karabagh (ou République d'Artsakh) : 25e anniversaire de l'emblème d'État - voir détail ci-dessous
République d'Artsakh (Caucase)

Arménie : 25e anniversaire des relations diplomatiques avec la Fédération de Russie , bloc avec emblèmes (armoiries, drapeaux, monuments) respectifs
Arménie : 25e anniversaire du Traité de sécurité collective et le 15e anniversaire de l'Organisation 
du traité de sécurité collective (OTSC) - drapeau arménien et détail de l' emblème à droite


Ouzbekistan : couverture et bloc-feuillet émis en hommage au premier président de la
 République d'Ouzbékistan Islam Abduganievich Karimov de 1991 à 2016 -
 drapeau et emblème national (détail ci-dessous)
emblème de l'Ouzbekistan
 Kirghizistan : bloc évoquant la Route de la Soie - emblème au dragon de la Chine impériale

 Kirghizistan : bloc-feuillet commémoratif des 25 ans des forces armées khirghizes - détail de l'emblème ci-dessous
Armée du Kirghizistan
 Kirghizistan : centenaire de la Révolution d'Octobre

Russie : Procureur général de la Fédération de Russie - détail de l'emblème à droite
Russie : hommage à Evgueni Primakov, ancien ministre puis
président du gouvernement de la Fédération de Russie 
 insignes de l'Ordre du Mérite pour la Patrie
Russie : hommage à Maya Plissetskaya , célèbre danseuse de ballet 
du Bolchoï - insignes de l'Ordre du Mérite pour la Patrie

Pologne : bloc relatif à la collection d'ex-libris portant des armoiries

Croatie : commémoration de la guerre d'indépendance croate : 
emblème de la 7ème Brigade des Gardes PUMA  - timbre isolé 
 et feuillet ci-dessous avec armoiries nationales


Slovénie : semaine des services de pompiers - emblème de la brigade





Vous pouvez consulter les dernières nouveautés → ICI


A bientôt...



            Phila Dick
 



l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Languedoc - Sénéchaussée de Nîmes

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S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Languedoc. Après la Sénéchaussée de Toulouse, le pays de l'Albigeois et du Castrais, la Sénéchaussée du Lauragais, celle de Carcassonne, celle de Béziers, celle de Montpellier  nous abordons le septième chapitre dédié à la Sénéchaussée de Nîmes.
 Cette  circonscription administrative de l’ancien régime se confond presque exactement avec le contour du département actuel du Gard, exceptés les petits territoires déjà explorés dans le précédent chapitre, tels que Sauve, Sommières et Aigues-Mortes.




     Revenir à l'épisode précédent →

Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir










  Les fragments de manuscrits proviennent encore du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*)  Armorial Général de France  -  volume XIV  -  Languedoc 1ère partie  
       Armorial Général de France  -  volume XV  -  Languedoc  2e partie  (BNF Paris)


Nîmes 
(département du Gard)
  Le blason de Nîmes était à l'origine constitué d'un simple champ de gueules. En 1516, le roi François Ier permet à la ville d'ajouter un taureau d'or. Peu après, des Nîmois demandent de faire figurer sur le blason la représentation d'une pièce de monnaie antique : un crocodile attaché à un palmier avec les lettres COL NEM. En 1535, François Ier autorise la ville de Nîmes à changer son blason : il arbore désormais "unecoleuvre, à palme enchaîné". La palme, c'est le palmier ; la coleuvre (couleuvre), c'est plutôt un crocodile, animal inconnu en Europe à cette époque. On pensait alors que les lettres COL NEM désignait cette coleuvre et le nom latinisé de la ville, Nemausus. Cette abréviation désigne en fait la Colonia Nemausensis (colonie nîmoise).
  Pourquoi ce crocodile sur la monnaie ? Le crocodile enchaîné au palmier représente la victoire d'Octave (l'empereur qui désormais se fera appeler Auguste) sur Marc-Antoine et Cléopâtre (bataille d'Actium en -31). L'Égypte devint alors une possession de l'Empire romain.
 On remarquera par le jeu des petites différence sur les deux manuscrits et par rapport au blason définitif : sur le premier le crocodile est enchaîné par le cou et par la queue et attaché à un anneau symbolique dans le canton dextre en chef, il n'y a pas la couronne de laurier, symbole de la victoire antique. Sur le second manuscrit, le crocodile est d'un émail différent tirant sur l'azur (d'ailleurs on trouve beaucoup de représentations du blason de Nîmes avec un crocodile d'azur !); et il est posé sur une terrasse d'argent; la couronne de laurier d'or est bien là, mais placée dans le canton dextre et non pas brochant sur le palmier. 


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Beaucaire (Gard)

 Les couleurs du blason de Beaucaire sont certainement liées à celles des comtes de Toulouse et des états du Languedoc. Mais il manque des informations sur son origine véritable.
Celui enregistré dans l'Armorial Général de France, est complètement différent et montre, de très belle manière la position les fortifications du château médiéval édifié sur les rochers au bord du Rhône.



Uzès (Gard)

 Les armes proposées par Pierre de La Planche : de gueules à trois bandes d'or sont celles des premiers seigneurs et vicomtes d'Uzès jusqu’en 1475, où le titre passe par alliance à la famille de Crussol et qui sera érigé en duché sous le règne de Charles IX en 1565. 
  Mais alors d'où vient le blason actuel déjà enregistré comme tel dans l'Armorial Général de France et strictement identique à celui de la ville de Béziers ?  Il est confirmé dans l'Armorial des États de Languedoc par Denis-François Gastelier de La Tour, édité en 1767 (voir → ICI). Celui de Béziers a une histoire propre, en rapport à la maison de Trencavel, mais qu'en est-il pour Uzès?



Pont - Saint - Espri
(Gard)

  De belles armes parlantes avec la colombe symbolisant la personnification du  "Saint-Esprit", au vol piquant vers le bas. Bizarrement sur le manuscrit de La Planche elle est montrée montant vers le haut, vers le ciel !  Les couleurs du champ, du pont et du Rhône ont évolué et deux fleurs de lys du domaine royal sont rajoutées sur le dessin de d'Hozier.
 La ville s'appelait au milieu du Moyen Âge : Saint-Saturnin-du-Port (en latin Portum Sancti Saturnini). Le nom actuel de la ville lui vient de la construction du pont sur le Rhône par le frère de saint Louis, le comte de Poitiers et de Toulouse, Alphonse de Poitiers ; elle commença en 1265 pour s’achever en 1309. Ce pont, actuellement le plus vieux de tous les ponts traversant le Rhône, agé de plus de 700 ans, reliant la Provence au Languedoc, a longtemps constitué un point de passage privilégié sur le Rhône. Il est constitué de vingt arches, mesure un kilomètre de long, et a fait la fortune de cette petite ville par le paiement de l'octroi y afférant. source texte: fr.wikipedia.org/wiki/Pont-Saint-Esprit



Alès (Gard)

 S’appuyant sur le fait que les armoiries sont apparues lors de la première croisade, Marcel Bruyère dans son livre : «Alès, capitale des Cévennes», publié en 1948, les attribue au seigneur Raymond Pelet, parti en Terre Sainte. L’aile serait symbole de vélocité, et n’établirait aucun lien avec l’étymologie du nom Alès.
 D’après l’Armorial du Languedoc, il s’agirait des armoiries de l’autre seigneur d’Alès, Bérard de Montalet, dont le blason d’origine était : «De gueules au demi vol d’argent». Jacques de Bérard, baron d’Alès, marquis de Montalet, mort en 1684, fut inhumé ainsi que ses descendants dans le chœur de la Cathédrale d’Alès. source texte : www.ales.fr/territoire/decouvrir/histoire-ales/armoiries/



Villeneuve -lès- Avignon 
 (Gard)

  Conscient de l'intérêt stratégique du site, qui est terre française, face à Avignon, le roi Philippe le Bel crée en mars 1293, Villeneuve Saint André en construisant une forteresse à l'autre bout du pont Saint-Bénézet (entier à cette époque) sur le Rhône.  Puis puis un autre. Elle jouxte l'ancienne abbaye bénédictine de Saint-André, antérieure à l'an 980. Un peu plus tard Villeneuve-Saint-André prendra le nom de Villeneuve-lès-Avignon.
 L'installation en 1309 à Avignon de la papauté a d'énormes conséquences sur la ville naissante qui va recevoir les villégiatures des cardinaux et des souverains pontifes. Quatorze palais gigantesques sont construits à Villeneuve, dont l'emprise des domaines marque aujourd'hui encore la physionomie de la cité. Suivra plus tard la construction d'une seconde forteresse royale : le fort Saint-André, sur le mont Andaon, pour protéger l'abbaye et le Bourg Saint-André des bandes de brigands lors de la Guerre de Cent Ans et pour fortifier la frontière du royaume.
 Le blason de la ville rappelle cette alliance des co-seigneurs de la cité:  l'abbé et le monarque : les lys d'or sur champ d'azur du roi de France et la croix de Saint-André, symbole de l'abbaye.
source :  fr.wikipedia.org/wiki/Villeneuve-lès-Avignon




Bagnols -sur- Cèze (Gard)


  Très souvent, on l'a déjà vu, l'auteur du manuscrit a préparé comme ici,  un emplacement pour y dessiner les armoiries des villes pour lesquelles il a rédigé un descriptif. Mais les écus sont restés désespérément vides. Nous en ignorons la raison : manque d'information fiable, manque de temps, on ne le saura jamais. .
 Le blason utilisé actuellement est inspiré par celui publié dans l'Armorial Général de France, constitué d'après l'édit royal de 1696. Il est représenté sans chef fleurdelisé dans l'Armorial des États de Languedoc par Denis-François Gastelier de La Tour, édité en 1767 (voir → ICI).



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D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte :

- avec un contour de blason vide, sans description comme pour Bagnols (-sur-Cèze) : Anduze, Roquemaure, Saint-Gilles, Aimargues.

- sans blason ni mention s'y rapportant :  Le Pont du Gard (commune actuelle de Vers-Pont-du-Gard), la forteresse et abbaye de Saint-André (partie de Villeneuve-lès-Avignon),  
Le Vigan, Marsillargues, Calvisson, Aramon, Laudun, Saint-Ambroix, Villefort.

# cependant, quelques années plus tard, certains lieux ou villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France.  Ces blasons sont encore d'actualité, pour certains, à quelques détails près.

Roquemaure (Gard)

Aimargues (Gard)

Vers - Pont-du-Gard (Gard)

Le Vigan (Gard)


Marsillargues (Hérault)

Aramon (Gard)

Laudun (Gard)

Saint - Ambroix (Gard)

Villefort (Lozère)


# et pour aller plus loin avec l'Armorial Général de France, on peut encore rajouter ces dernières localités qui dépendaient à priori de cette sénéchaussée, devenues aujourd'hui des communes importantes, et qui n'ont pas été mentionnées dans le manuscrit de La Planche :
Saint-Hippolyte-du-Fort, Marguerittes, et Vauvert.

et leurs blasons respectifs sont toujours d'actualité.


Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard)

Marguerittes (Gard)

Vauvert (Gard)


  Un très grand nombre d'autres villages de la région, nommés "communautés des habitants" (Com. des hañs) ou "communauté du lieu de.. ", dans les registres de l'Armorial Général de France ont été identifiés et enregistrés avec des armoiries la plupart attribuées d'office. Il serait fastidieux de les lister tous ici, d'autant que certaines localités ont été absorbées par les nouvelles communes constituées après la Révolution. Toutefois vous pouvez vous amuser à les rechercher dans les ouvrages numérisés chez Gallica, dont je donne les liens ci-dessous, et accessoirement aussi dans les très intéressantes fiches listées département par département sur le site : armorial de france.fr


A bientôt pour une nouvelle série ...


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/

les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
   . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
- Bibliothèque nationale de France à Paris : 
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111467n
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1114681



             Herald Dick  
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Top 10 des plus grandes villes de Roumanie avec leurs blasons

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Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.


  Après une longue absence, nous revenons en Europe, à la rencontre d'un singulier pays de langue latine enclavé au milieu de nombreux pays de langue slave, en Europe du sud-est : la Roumanie.




 La Roumanie est composée depuis 1918 et 1945 par la réunion de plusieurs provinces ou anciennes principautés (Transylvanie, Valachie, Moldavie, Dobroudja, etc...) ayant chacune un passé historique différent. Mais ces anciennes régions historiques n'ont plus de statut administratif officiel. En fait, le pays est organisé en 41 judet(e), divisions équivalentes à nos départements ou aux comtés britanniques.Ceux-ci sont ensuite subdivisés en municipalités (municipalități, pour les grandes agglomérations), villes (orașe, pour les zones urbaines) et communes (comune, pour les zones rurales) .
  Voici donc les 10 plus grandes villes au sens général, en terme de population et indépendamment de leurs agglomérations (chiffres : 2011, dernier recensement). 





1 - BUCAREST / București

capitale de la Roumanie, avec le statut spécial de municipalité de niveau supérieur ( municipiul București ) dans région historique de Valachie  - 1 883 425 habitants.





2 - CLUJ / Cluj-Napoca

- anciens noms :  Klausenburg (allemand) - Kolozsvár (hongrois)
chef-lieu du județ de Cluj ( județul Cluj ) dans région historique de Transylvanie  - 324 580 habitants.





3 - TIMIŞOARA

- anciens noms :  Temeschburg ; Temeschwar ;Temeswar (allemand)  - Temesvár (hongrois)
chef-lieu du județ de Timiș ( județul Timiș ) dans la région historique du Banat  - 319 280 habitants.



cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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4 - IAȘI

chef-lieu du județ de Iași ( județul Iași ) dans région historique de Moldavie roumaine  - 290 420 habitants.





5 - CONSTANȚA

- anciens noms :  Köstence (turc)  - Кюстенджа / Kioustendza (bulgare)
chef-lieu du județ de Constanța ( județul Constanța ) dans région historique de Dobroudja  - 283 870 habitants





6 - CRAIOVA

chef-lieu du județ de Dolj ( județul Dolj ) dans région historique d'Olténie ou Petite Valachie  - 269 510 habitants.





7 - BRAȘOV

- anciens noms :  Kronstadt (allemand) - Brassó (hongrois)
chef-lieu du județ de Brașov ( județul Brașov ) dans région historique de Transylvanie  - 253 200 habitants.






8 - GALAŢI

chef-lieu du județ de Galaţi ( județul Galaţi ) dans la région historique de Moldavie roumaine  - 249 430 habitants.






9 - PLOIEŞTI

chef-lieu du județ de Prahova ( județul Prahova ) dans région historique de Munténie ou Grande Valachie  - 209 945 habitants





10 - ORADEA

- anciens noms :  Großwardein (allemand) - Várad ; Nagyvárad (hongrois)
chef-lieu du județ de Bihor ( județul Bihor ) dans région historique de Crișana en Transylvanie  - 196 370 habitants






• La Roumanie est un pays relativement jeune, parmi la communauté des nations du monde. Il s'est construit en plusieurs phases à partir du milieu du XIXe siècle, par l'union successive de plusieurs entités, les premières, autonomes : Valachie et Moldavie, ou d'autres encore, concédées par les traités qui ont suivi la fin des grands conflits européens : Dobroudja, Transylvanie, pour l'essentiel.
anciens sceaux de la ville de Cluj, à l'époque nommée Klausenburg
à gauche : 1377,  à droite :  XVIe-XVIIe siècles
• Certaines parmi les grandes cités du pays possédaient déjà des emblèmes figurant sur les premiers sceaux, utilisés dès le Moyen-âge, pour les régions rattachées à l'Empire germanique notamment, et qui ont été repris et prolongés dans le blason qu'elles ont adopté après la création de nation roumaine.
anciens sceau et blason de la ville de Brasov, à l'époque nommée Kronstadt
à gauche : 1421, juste une couronne;  à droite :  1532 avec la souche d'arbre
• D'autres emblèmes ont vu le jour pour les différentes entités territoriales : municipales ou régionales, au cours du XXe siècle, y compris pendant la période communiste (1945-1989). Le processus s'est encore développé depuis la restauration de la démocratie dans le pays jusqu'à aujourd'hui où des petites communes adoptent pour la première fois de nouvelles armoiries. Mais ce qui ressort de l'observation de cette héraldique civique roumaine: c'est sa grande homogénéité, en raison d'un système d'attribution contrôlé, réglementé, normalisé, et cela dure depuis plus d'un siècle.
  En Roumanie, la création des armoiries territoriales se fait selon des règles strictes de la science héraldique et de l'art. Les traditions locales sont également prises en compte. Ces règles sont stipulées dans la méthodologie établie par la Commission de l'Héraldique, de la Généalogie et de la Sigillographie de l'Académie roumaine et distribuée aux chefs-lieux des judets (départements).

armoiries des anciennes principautés de Valachie et de Moldavie, avant 1859
• La forme et les dimensions des boucliers (ou des écus) sont standards : une forme qu'on peut décrire  de type "écu français ancien". Les figures doivent être clairement identifiables, avec un contour net, et occuper la surface de l'écu de manière harmonieuse. Il n'est pas permis d'inscrire le nom de la ville ou du judet sur l'écu ni même en-dehors. Les blasons peuvent reprendre des symboles historiques, tels que les emblèmes des anciennes principautés roumaines.
anciennes armoiries de la ville de Timisoara (ancienne Temesvár hongroise)
datées de 1781 - le premier quartier est aux armes de Hongrie ancien et
l'écusson en cœur porte l'aigle de l'Empire
A noter : dans le blason actuel  (voir plus haut, la ville n° 3), la tour du deuxième quartier
porte à senestre un drapeau roumain troué, symbole de la Révolution roumaine
 de 1989 durant laquelle la ville a joué un grand rôle y compris médiatique. 
•  Les armoiries des villes et des communes doivent être timbrées d'une couronne murale correspondant à leur importance administrative, ou selon leur démographie : sept tours visibles sur la couronne pour les capitales de judet, cinq tours: les villes moyennes ou trois tours : les petites villes (moins de 20.000 habitants), et même une seule tour pour les communes rurales (voir cette série → 🔖 ).
 A noter un détail qui peut passer inaperçu, mais qui une signification distinctive importante pour certaines villes.  C'est un petit ornement supplémentaire placé comme un cimier pour les anciennes capitales historiques du pays et notamment celles des anciennes principautés de Valachie (l'aigle) et de Moldavie (la tête d’auroch) depuis leur création au XIVe siècle, jusqu'à leur réunion en 1859, formant ainsi les bases de la future Roumanie. 
couronne avec insigne des anciennes capitales de la Valachie
comme Craiova, Bucarest, et avant elles : Câmpulung, Targoviste
couronne avec insigne des anciennes capitales
 de la Moldavie, comme Suceava ou Iasi 


📖 source infos, textes et images blasons :
-  ro.wikipedia.org/wiki/Heraldica_României







Si vous désirez en savoir plus sur le pays : la Roumanie et ses emblèmes, c'est → ICI

A bientôt, pour un nouveau pays ...→ 


Et pour revoir le pays précédent ...  → ICI





          Herald Dick
 









  Timisoara, Iasi, Constanta, Constantza, Brasov, Galati, Ploiesti,

Jeu de cartes

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🌍 Cette magnifique carte illustrée qui vous est offerte, dénichée sur Internet, présente les pays indépendants d'Europe ainsi que les pays bordant la Mer Méditerranée et le Proche-Orient, chargés  de leurs emblèmes nationaux.

Saurez-vous les identifier tous ?

🔎 et voici le petit jeu : dans la logique de cette carte géopolitique, il y a au moins neuf anomalies ?
Faites moi part de vos propositions dans le cadre "Commentaires" en bas de cette page. Si vous écrivez en mode "Anonyme",  n'oubliez pas de signer avec votre nom ou votre pseudo, c'est plus sympa. Il n'y a rien à gagner , c'est juste pour le plaisir ....

Vous pouvez agrandir cette image en cliquant dessus et en utilisant les outils de votre navigateur :



🗺Crédits :
- carte provenant du site : www.reddit.com/r/MapPorn/
- auteur : JohnPaokJeff 


       Herald Dick


Il Giro d'Italia 2018 - le Tour d'Italie en blasons : le grand départ en Israël ✡

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🚵 Depuis l'ouverture de mon blog en juin 2011,  j'ai pris l'habitude de vous faire découvrir l'héraldique civique à travers les étapes des plus grandes épreuves sportives en commençant par le cyclisme : le Tour de France, la Vuelta pour l'Espagne et depuis 2013 : le Giro d'Italie.
  Le Giro d'Italia, né en 1909, est tout aussi difficile et passionnant que le Tour de France ou la Vuelta, avec son caractéristique et pourtant peu viril "Maillot Rose" décerné au vainqueur !  Encore plus fantasque que le Tour de France ou la Vuelta, le tracé sort quelquefois très très loin des frontières nationales, jusqu'en Grèce, en Belgique, au Danemark, en Irlande, ou aux Pays-Bas, ces dernières années ! Et cette année 2018, l'organisation a fait très fort : nous allons prendre le départ dans un pays totalement inédit dans le monde médiatisé du cyclisme, et pour la première fois hors d'Europe : en Israël ! Le pays fête par ailleurs cette année le 70e anniversaire de sa création, en 1948.
C'est un Grand départ très controversé en raison de la situation géopolitique dans cette région du monde, et qui va, vous l'imaginez bien, exiger des mesures de sécurité exceptionnelles ! Et si l'on rajoute avec l’éloignement géographique, le coût du déplacement et de l'hébergement de l'ensemble des équipes et du staff de l'organisation, cette logistique représente un vrai défi financier, hyper risqué, mais semble-t-il assumé !
* ג'ירו ד'איטליה 2018 - היציאה הגדולה

• Pendant environ un demi-siècle, et ce depuis le début de son histoire, le Giro a commencé et s'est terminé à Milan, la ville où est basée "La Gazzetta dello Sport", le journal qui en est le sponsor principal. Malgré des exceptions sporadiques, c'était la règle jusqu'en 1960: à partir de cette année, le lieu de départ a changé à chaque fois. Pour certaines périodes (1965, 1966, 1968, 1970, 1973, 1975, 1981-1989), le lieu d'arrivée a également changé; Depuis 1990, l'arrivée traditionnelle à Milan a été restaurée, avec un circuit à répéter plusieurs fois qui sert de final, comme avec un vélodrome.
armoiries de l'état d'Israël
  Dans l'édition 2009, pour commémorer le centenaire de l'événement, l'arrivée a eu lieu à Rome. La capitale avait déjà été le dernier lieu de la tournée en 1911 et 1950. L'édition 2010 s'est achevée à Vérone, comme cela s'est déjà produit dans les éditions de 1981 et 1984. Le Giro d'Italia 2011 est parti de Turin, première capitale de l'Italie, pour commémorer les célébrations du 150e anniversaire de l'unification de l'Italie. En 2013 et 2014, la course en rose s'est terminée à Brescia et Trieste respectivement, et en 2016 c'est encore à Turin. Cette année ce sera, et c'est assez exceptionnel pour cette épreuve, à Rome, que le vainqueur montera sur le podium final. Un départ de Jérusalem, une arrivée à Rome : deux villes bâties autour de lieux sacrés pour les chrétiens:  y a-t-il un message derrière ce choix des organisateurs ? cela ne peut pas être qu'un hasard.
•  En résumé, le périple sur les terres d'Israël, concentré en trois jours nous fera découvrir successivement : les vieux murs de Jérusalem, puis la riche plaine côtière méditerranéenne, et enfin le fantastique désert du Neguev, avec ses paysages lunaires, jusqu'à la fin du parcours: les rives de la Mer Rouge, point final avant le retour. Puis, à partir du cinquième jour, les routes d'Italie accueilleront le Giro qui traversera de nombreuses régions du sud vers le nord, en commençant par la Sicile, puis il franchira les Apennins et les Alpes, avec des cols et des arrivées au sommet spectaculaires, pour finir en apothéose à Rome, le 27 mai.

(*) traduction de l'hébreu : "Le Giro d'Italie 2018 - le Grand Départ".


Voici la carte générale du parcours (cliquer sur l'image pour pouvoir l'agrandir):
(à noter la mention erronée, et rectifiée par la suite : "West-Jerusalem" ( Jérusalem-Ouest ) qui a provoqué de nombreuses protestations des autorités israéliennes, voir → ICI )



le drapeau d'état d'Israël


  Je vous propose donc de suivre virtuellement, par le biais de l'héraldique territoriale et municipale, le parcours des coureurs, étape par étape, avec pour commencer un petit circuit de trois jours sur les routes exotiques de la terre d'Israël.

vue panoramique de la ville de Jérusalem depuis le célèbre Mont des Oliviers


1èreétape - Vendredi 4 Mai 2018 : 
Jérusalem - Jérusalem ( ירושלים -  ירושלים )
(épreuve contre la montre individuel)

Jérusalem


les "armoiries" de Jerusalem
sur un timbre d'Israël de 1966


Jérusalem: L'emblème officiel de Jérusalem a été conçu en 1950 par Eliyahu Koren, fondateur et directeur du département graphique du Fonds national juif et publié au journal officiel le 13 novembre 1958. Le lion d'azur en posture rampante selon les termes héraldiques représente le Lion de Juda, l'arrière-plan d'or, maçonné d'azur, représente le Mur occidental et les branches d'olivier en ombre d'azur, représentent la paix. L'inscription au-dessus de l'écu est le nom de Jérusalem écrit en langue hébreu (ירושלים, Yerushaláyim).
•  Peu de temps après la fondation de l'État d'Israël, en 1948, Gershon Agron, maire de Jérusalem ouest, demanda à Eliyahu Koren de créer un emblème pour la ville. Cela donna lieu à un concours de design parmi tous les graphistes du pays. Le cahier des charges exigeait que l'emblème devait inclure le Mur des Lamentations, le lion de Juda et des rameaux d'olivier.


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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2eétape - Samedi 5 Mai 2018 : 
Haïfa  -  Tel-Aviv ( חיפה - תל אביב-יפו )

Haïfa



les "armoiries" de Haïfa
sur un timbre d'Israël de 1966


Haïfa : L'emblème, en forme d'écu, d'apparence faussement héraldique (mais les deux nuances de bleu sont incompatibles avec les règles de l'héraldique !) de la ville de Haïfa a été approuvé par le conseil municipal le 22 juin 1936. Le symbole a été peint par l'artiste Esther Berlin-Yoel conformément aux instructions d'un comité spécial traitant du sujet, dirigé par le maire d'alors Hassan Shukri. Il est assez expressif pour représenter ce très grand port du nord du pays, et son ancienneté, qui est situé au pied du Mont Carmel.
le logo typographique (avec le nom en hébreu naturellement) de la ville d'Haïfa, datant  de 2011
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Tel-Aviv - Jaffa
les "armoiries" de Tel-Aviv Jaffa
sur un timbre d'Israël de 1965

Tel-Aviv - Jaffa: C'est l'artiste et peintre Nahum Gutman (1898-1980) qui est le créateur de cet emblème, à la fin des années '1920, suite à une demande de la municipalité exprimée dès 1924. Il a choisi une image qui rassemble plusieurs figures afin de présenter Tel Aviv comme la première ville hébraïque, un symbole de l'établissement des immigrants de la diaspora en Palestine. Le symbole comporte un phare qui distribue des rayons de lumière, et au-dessous une porte d'entrée incurvée. Ces éléments symbolisent l'appel aux Juifs de la diaspora à retourner en Israël, le phare comme un miroir éclairant la route, et son ouverture, comme une porte en mer, à travers laquelle les exilés vont entrer dans la terre. Le symbole décrit également les vagues et la plage de Tel Aviv qui façonnent son paysage au bord de la Méditerranée. Toutes ces caractéristiques sont placées sur un fond bleu en forme d'une étoile de David, soutenue par les mots "אבנך ונבנית" qui se rapportent à une citation du Livre de Jérémie dans l'Ancien Testament et qui se traduisent à peu près par : "imaginer et construire". La partie supérieure du symbole porte en inscription le nom en hébreu de la ville. En outre, sept étoiles ont été ajoutées, symbolisant les sept jours de travail et avec une journée de travail de sept heures dans le cadre de la vision de la société par Theodore Herzl. Les sept étoiles figuraient également dans la proposition originale de Herzl pour créer le drapeau israélien. Le tout est timbré par une sorte de couronne murale stylisée s'inspirant de l'héraldique européenne.

Le logo actuel de la ville de Tel-Aviv - Jaffa
 ( la très ancienne cité portuaire de Jaffa a été rattachée à la moderne Tel-Aviv en 1950 pour ne former qu'une seule municipalité)



3eétape - Dimanche 6 Mai 2018 : 
Be'er Sheva -  Eilat  ( באר שבע - אילת )

Be'er Sheva
les anciennes "armoiries"
 de Beer-Sheva
sur un timbre d'Israël de 1966

Be'er Sheva : ou Beer-Sheva, Beersheba ou encore Bersabée en français sont les principales graphies latines de cette ville du nord du Néguev. Son nom signifie "Le puits de sept jours"
Depuis 1950, Beer-Sheva a changé son emblème municipal à plusieurs reprises. Le premier emblème de 1950, conçu par Abraham Khalili, comportait un tamaris (arbre), une usine et de l'eau provenant d'un pipeline.  En 1972, l'emblème a été modernisé sous forme de logotype avec la représentation symbolique des Douze Tribus d'Israël (douze billettes), le tamaris et une tour stylisés.  Les mots de la Bible sont inscrits: Abraham "a planté un tamaris à Beersheba" (Genèse 21:33).

le logo typographique de la ville de Be'er Sheva, datant  de 2012

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Eilat
les "armoiries" d' Eilat
sur un timbre d'Israël de 1965


Eilat : L’emblème monochrome est composé de la silhouette d'une tour héraldique, baignée au pied par des vagues. Elle est chargée d'une roue dentée incomplète et d'une ancre marine servant de support à l'ensemble, comme un panier, et enfin le nom de la ville en hébreu disposé au-dessus de la traverse de l'ancre. Je n'ai pas trouvé d'information ni sur l'auteur, ni la date de création ni la symbolique exprimée par cet emblème. Mais elle semble assez logique, comme une ville portuaire sur la Mer Rouge, dédiée au tourisme mais aussi avec une activité industrielle pour le port de commerce.


le logo paysager de la Municipalité d'Eilat, le seul port et la seule station balnéaire israélienne donnant sur la Mer Rouge.

Eilat au crépuscule, vue panoramique ; dans le fond au pied des montagnes, les lumières proviennent de la ville voisine et l'unique port de la Jordanie : Aqaba - cliquer sur l'image pour l'agrandir et admirer les détails

Nous allons maintenant quitter les rives de la Mer Rouge et reprendre l'avion pour rentrer en Europe, puisque, on l'avait presque oublié, dans ce rêve lointain, le Giro, le Tour d'Italie, se déroule tout de même en Italie !!


Lundi 7 Mai 2018 :  transfert en Sicile et repos, pas d'étape



Pour suivre en temps réel la vraie course, si vous êtes un vrai fan de cyclisme, je vous invite à consulter le site officiel (langues : IT/ EN / ES) → ICI
ou en direct sur la TNT, puis en replay pendant quelques jours sur le web : chaîne l'Équipe 21 (langue : FR) → ICI




Rendez-vous mardi prochain pour la suite ....


Crédits :
cartes : 
- www.gazzetta.it

blasons, logos, drapeaux, et textes des descriptions également (traduits de l'hébreu avec Google traduction):
 - he.wikipedia.org/wiki/
autres images :
- passer votre souris sur les images pour lire les url des sites sur lesquels elles ont été empruntées



               Herald Dick
 

Il Giro d'Italia 2018 - le Tour d'Italie en blasons - Semaine 01 : de la Sicile aux Abruzzes

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gonfalon de la ville de Catane (Sicile)
 Deuxième rendez-vous sur mon blog (voir le précédent épisode → ICI), pour une illustration originale de cette épreuve cycliste de printemps. Je rappelle, encore une fois, que les amateurs de sport cycliste ne trouveront rien pour assouvir leur passion: ni reportage, ni interview, ni classement, j'en suis désolé. Ce blog utilise le prétexte de la course pour illustrer les villes-étapes avec l'héraldique, si possible, ou par un autre moyen.
   Nous sommes partis vendredi 4 mai depuis un lieu magique, bien loin de là , à plus de 2.000 km du point où nous arrivons maintenant, c'était en terre d'Israël: à Jérusalem. Quelle drôle d'idée que les organisateurs du Giro ont eu là !  Mais quelles émotions ils nous ont procuré en nous permettant de découvrir, en marge de la course, peu intéressante par ailleurs, des paysages diversifiés et uniques, du nord au sud du pays. La cité historique de Jérusalem, puis de la Mer Méditerranée à la Mer Rouge, des riches plaines agricoles de la côte au nord au désert minéral du Neguev, au sud: ce fut un périple inoubliable, si vous avez eu la chance de voir les images, en live ou en replay (voir références tout en bas). Sans oublier la population au bord des routes, très enthousiaste, car cet évènement était une nouveauté pour eux,,sans égal auparavant, et ces gens qui nous ont livré aussi leurs facéties sympathiques, vues d'hélicoptère ou depuis la moto-caméra.
🚴 Hier, une journée neutralisée, sans course, a permis à la logistique du Giro de franchir la Mer Méditerranée d'est en ouest, pour débarquer sur la terre italienne : en Sicile. Trois étapes vont s'y dérouler, pour la seconde année consécutive, avec une nouvelle arrivée au sommet d'anthologie sur les pentes de l'Etna ! à ne rater sous aucun prétexte. Après quoi, nous accosterons cette fois sur la péninsule italienne continentale dans la région de Calabre. Puis, au cours de cette semaine, nous progresserons vers le nord, en commençant par longer les côtes de la Mer Tyrrhénienne, puis à travers la chaîne de montagne de l'Apennin abruzzais avec une arrivée magique au "Campo Imperatore", un immense plateau d'altitude bordé par les pics du Gran Sasso d'Italia, culminant à presque 3 000 mètres.  Pas de doute que nous allons découvrir quelques secrets intéressants et des paysages époustouflants, dans ces communes du centre et du sud de l'Italie, y compris les vestiges du riche passé historique et les fortes traditions populaires qui caractérisent ce pays.

 Voici la carte générale du tracé, en rappel, avec la zone d'étude délimitée en clair et plus bas la carte réduite aux six étapes concernées par ce sujet.


Région des Abruzzes
Région de Campanie
Région de Molise


Région autonome de Sicile
Région de Basilicate
Région de Calabre




Région autonome de Sicile


Région de la Sicile : timbre italien émis en 2008


Le centre de la ville de Catane : la Piazza del Duomo, avec la Cathédrale Sainte-Agathe et la Fontaine de l’Éléphant, symbole de la ville.
 cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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4eétape - Mardi 8 Mai 2018 : 
  Catania / Catane  -  Caltagirone

Catania / Catane
 (Province de Catane)
Ville métropolitaine de Catane /
Città metropolitana di Catania

 (Région autonome de Sicile )

timbre italien de 1980 : série des châteaux d'Italie
il Castello Ursino à Catane
Catane :  "Écu elliptique bordé et festonné d'or : d'azur à l'éléphant de gueules avec la proboscide relevée, armé d'argent, surmonté d'une lettre A majuscule de gueules". 
Supporté par un parchemin d'argent. Soutenu par un listel de gueules chargé de l'inscription en lettres latines S.P.Q.C. d'or. Timbré d'une couronne royale aragonaise d'or.
• A propos de la légende de l'éléphant à Catane, je vous invite à relire le sujet que j'avais réalisé en 2012 , cliquer sur la bête → 🐘
• La lettre A évoque l'initiale de sainte Agathe, patronne de la ville qui était d'ailleurs présente autrefois dans le blason, après avoir remplacé elle-même la figure de la déesse Athéna (voir la même référence que ci-dessus).
•  Les initiales S.P.Q.C sont une déclinaison locale de la fameuse devise de Rome : "S.P.Q.R" et signifie donc ici : "Senatus Populus Que Catanensium" ( Le Sénat et le peuple de Catane).

Ville métropolitaine de Catane (nouvelle entité administrative qui remplace l'ancienne Province de Catane depuis le 4 août 2015) : Écartelé, en 1 : une variante simplifiée du blason de la ville de Catane; en 2 : les armes de la commune de Caltagirone; en 3 : une variante des armes de la commune de Nicosia ; en 4 une variante des armes de la commune d'Acireale". Couronne et ornements extérieurs des Provinces italiennes, avec bâton à pommes de pin et couronne de branches de laurier et de chêne.
• C'est un blason "puzzle" que les italiens affectionnent pour identifier les armoiries des provinces, à l'aide des armes des trois, quatre ou cinq villes principales de l’entité administrative.

Caltagirone

(Province de Catane)


Caltagirone :  " D'argent à la croix de gueules". Écu timbré d'une couronne royale aragonaise, inscrit dans un parchemin et soutenu d'une coquille renversée, le tout d'argent. L'ensemble est tenu par deux griffons d'argent, becqués et armés d'or. Enfin les armes sont supportées par une aigle couronnée d'or, au vol abaissé, tenant par le bec un ruban de gueules, membrée du même, et tenant dans sa serre dextre fermée un os géant d'argent.

• Le symbole héraldique de Caltagirone remonte à 1030, année de la libération de la ville de l'occupation sarrasine par les Génois. En reconnaissance, les calatini (les habitants) auraient adopté dans les armoiries, l'écu d'argent à la croix de gueules soutenu par deux griffons, pour rappeler celles de la République maritime de Gênes, et placé sur la poitrine de l'aigle qui tient un os dans ses griffes, pour évoquer son origine antique. Le 6 avril 1987, Caltagirone a reçu le titre de ville.par décret de la Présidence de la République.


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5eétape - Mercredi 9 Mai 2018 : 
  Agrigento / Agrigente  -  Santa Ninfa (Valle del Belice)

Agrigento / Agrigente
 (Province d' Agrigente)
ex- Province d'Agrigente /
Libero consorzio comunale di 

Agrigento
 (Région autonome de Sicile )


version ancienne des armoiries de la ville
 d'Agrigente, non reprises aujourd'hui,
 mais correctes selon les règles de l'héraldique 
Agrigente :  "D'argent, avec trois géants reposant sur un piédestal, celui du milieu étant vu de face, les deux autres de profil, celui de senestre contourné, les trois soutenant avec les bras au-dessus de leur tête une plate-forme crénelée, portant elle-même trois tours crénelées et maçonnées, celle du milieu étant plus élevée, le tout "au naturel"". Couronne et ornements extérieurs des villes italiennes, le tout est soutenu d'une banderole d'argent portant la devise latine : "SIGNAT AGRIGENTVM MIRABILIS AVLA GIGANTVM".

• C'est actuellement l'emblème officiel utilisé par la municipalité (voir ici → ), même si les règles des couleurs en héraldique sont quelque peu malmenées ! Ces trois Géants, ou Titans, personnages de la mythologie grecque, rappellent la fondation de la cité par les Grecs vers 580 av. J.-C, une colonie qui avait pour nom Akrágas et dont beaucoup de beaux vestiges sont encore visibles. Le nom de la ville en dialecte sicilien est "Giurgenti ", qui pourrait évoquer des armes parlantes (giganti =géant). Néanmoins l'image qui a servi de modèle à cette figure héraldique et à la devise est en fait un bas-relief christianisé, datant du XVe siècle et provenant d'une église proche (voir ici → ).
• Ces armoiries ont fait et font toujours l'objet de nombreuses controverses (voir ici → ), entraînant d'importantes modifications, notamment en 2013, avec l'abandon d'un chef de gueules douteux portant l'emblème de la République, et qui, même actualisé (voir ici → ), rappelait les années sombres de l'Italie fasciste et la normalisation de l'héraldique civique de cette époque, constituée d'un chef de gueules chargé du "capo de littorio"(faisceau de licteur), l'emblème du régime fasciste durant la dictature de Mussolini.

 Libre consortium municipal d'Agrigente (nouvelle entité administrative qui remplace l'ancienne Province d'Agrigente depuis le 4 août 2015) : Parti au premier : une variante (plus conforme à la règle des couleurs et à l'image d'origine) du blason de la ville d'Agrigente; au second, coupé, en 1 : les armes de la commune de Sciacca ; en 2 : une variante des armes de la commune de Bivona", avec son singulier crabe-araignée.  Couronne et ornements extérieurs des Provinces italiennes.



Santa Ninfa 
 (Province de Trapani)
ex- Province de Trapani /
Libero consorzio comunale di 

Trapani
 (Région autonome de Sicile )

Santa Ninfa :  "D'argent, à l'effigie de Santa Ninfa (sainte Nymphe de Palerme en français), de carnation, vêtue d'une longue tunique d'azur, tenant dans sa main dextre la palme du martyre, de sinople, et de la senestre, un buisson (?) d'or enflammé de gueules; la sainte est debout sur un chemin de pierres au naturel, entre deux collines escarpées de sinople mouvant des flancs et de la pointe, au sommets irréguliers, chacune surmontée d'un château de gueules, celle de dextre plus haute que celle de senestre". Couronne et ornements extérieurs des communes italiennes.
Pardon pour la qualité médiocre du dessin et des couleurs :  il ne m'a pas été possible de trouver une meilleure résolution pour ces armoiries !
🌄 Valle del Belice (la Vallée du Belice) est une vallée creusée par le cours du petit fleuve Belice, dans la province de Trapani, en Sicile. Habitée depuis la préhistoire, la vallée connait l'implantation d'habitats Élymes, Phéniciens puis Grecs : elle est riche de sites archéologiques.

Libre consortium municipal de Trapani (nouvelle entité administrative qui remplace l'ancienne Province de Trapani depuis le 4 août 2015) : Écartelé, en 1 : les armes de la préfecture : Trapani; en 2 : les armes de la ville de Marsala ; en 3 : les armes de la commune de Salemi ; en 4 les armes de la commune de Calatafimi". Couronne et ornements extérieurs des Provinces italiennes.



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et la suite du parcours... au fil de l'eau !



🌞 Les étapes suivantes vont se succéder gentiment, au gré de l'inspiration et du matériel disponible pour les illustrer.


A bientôt... revenez quand ce sera le jour de l'étape....



Pour suivre en temps réel la vraie course, si vous êtes un vrai fan de cyclisme, je vous invite à consulter le site officiel (langues : IT/ EN / ES) → ICI
ou en direct sur la TNT, puis en replay sur le web : chaîne l'Équipe 21 (langue : FR) → ICI




Crédits :
les régions parcourues cette semaine
cartes : www.gazzetta.it

blasons :
www.comuni-italiani.it
it.wikipedia.org
www.araldicacivica.it (dessins de Massimo Ghirardi)
merci à eux.



               Herald Dick
 
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