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Zoo héraldique #19 : la Chèvre (4ème partie) - variations sur le bouquetin en Suisse

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blason de la  Ligue de la Maison-Dieu /
 Gotteshausbund (canton des Grisons)
Le 19 février dernier, nous avons donc commencé la nouvelle année lunaire de la Chèvre (mais aussi du Mouton), selon le calendrier chinois (voir mon sujet spécial "Nouvel an chinois").  Pour cette occasion, j'ai voulu mettre à l'honneur cet animal par sa figuration en héraldique, en particulier avec les nombreuses armoiries de villes ou de territoires, et dans un autre volet :  les armes de quelques familles aristocratiques européennes.

  

 .
Dans ce nouveau chapitre, je vais limiter l'étude à une des espèces les plus extraordinaires parmi les chèvres et dans le monde animal en général : le bouquetin, et en particulier le bouquetin des Alpes (Capra ibex).
  La zone géographique sera limitée elle aussi : le territoire de la Suisse où cet animal emblématique a choisi les cimes les plus vertigineuses comme royaume. Les hommes n'ont pas manqué de rendre hommage à son incroyable habileté à se déplacer sur des parois pratiquement verticales et à son endurance face au manque d'oxygène et aux conditions climatiques extrêmes. Il est donc très présent dans l'héraldique communale et territoriale des pays alpins.

 Tenant compte de la répétitivité de la figure principale, qui pourrait lasser l'observateur, j'ai classé les blasons dans un ordre progressif.  En partant de la position de l'animal puis élément par élément, arrivent l'ajout de détails nouveaux, de pièces héraldiques et de meubles l'accompagnant. Cela permettra aux lecteurs peu intimes avec le langage héraldique de se familiariser avec ses termes particuliers. La légende sous chaque blason donne le nom du village, de la commune, du district ou de la ville et entre parenthèses le nom du canton suisse auquel ils appartiennent (voir la carte tout en bas pour localiser les 26 cantons).

 Bouquetin posé  :  quand il a les quatre pattes reposant sur le sol (parfois imaginaire), comme ici le premier ; ou passantpour les suivants, avec la patte avant dextre levée.
- le premier est langué de gueules 
- le deuxième est parti de sable et d'argent, et allumé d'argent (pour l'œil)
- le troisième est langué, vilené (pour le sexe) de gueules, il est sur un mont de trois coupeaux de sinople.
ancien blason de Glaris (Glaris)
commune d'Isetwald (Berne)
commune de Sachsen (Obwald)

Bouquetin passant ou posé-  suite :
- le premier : champ de gueules au bouquetin passant d'argent sur un mont de trois coupeaux de sinople, surmonté en chef par quatre étoiles d'argent posées 1,2,1.
- le deuxième : champ d'argent au bouquetin de sable, posé sur un rocher au naturel terrassé de sinople et accosté de deux sapins du même.
- le troisième : parti, au premier : d'azur à la croix d'argent pattéeaux extrémités, soutenue par une rivière ondée en fasce, du même; au deuxième d'argent au bouquetin de sable posé sur un mont de sinople.
village d' Ayer -
 Val d'Anniviers (Valais)
village de Wildhaus 
(St-Gall)
commune de Wildhaus-
Alt Sankt Johann (St-Gall)

groupe de bouquetins des Alpes (Alpensteinbock en allemand) - gravure extraite du dictionnaire encyclopédique
 Brockhaus' Konversationslexikonéditeur FABrockhaus - Leipzig (Allemagne)

 Bouquetin saillant: il est dressé sur ses membres inférieurs, qui sont écartés. La position des membres antérieurs est par contre indifférente. C'est l'attitude la plus couramment observée pour les chèvres et les boucs, en héraldique bien sûr.
- le premier :  champ d'argent , ...* de sable,  langué (la langue) et vilené (le sexe) de gueules.
- le deuxième : champ de gueules , ... d'argent.
- le troisième : champ d'or, ... de sable, allumé (l'oeil) du champ (d'or). 
 (*) les trois points ... remplacent  les mots : bouquetin saillant, etc --- ,   en gras dans le titre des chapitres, c'est pour allez plus vite et éviter les répétitions fastidieuses !! 

ancien blason (1367-1799) - Ligue 
de la Maison-Dieu (Grisons)
village de Vissoie -
 Val d'Anniviers (Valais)
village de Zihlschlacht - commune de Zihlschlacht-Sitterdorf (Thurgovie)

 Bouc ou bouquetin saillant
- le premier : champ d'or, ... de sable,accorné (les cornes) et onglé (les sabots) de gueules.
- le deuxième : champ de sable, ... d'argent,langué de gueules, accorné et onglé d'or
- le troisième : champ d'argent, ... de sable,accorné d'or, allumé du champ, et vilené de gueules.
village de Seleute - commune de
Clos du Doubs (Jura)
village de Forel - commune de
Vernay (Fribourg)
commune de Gais (Appenzell-
Rhodes-Extérieures)


superbes cornes de Capra Ibex Ibex


     Bouquetin saillant, suite :                   .
-  champ de gueules, 
... coupé de sable et d'or, allumé d'argent.

commune de Stans (Nidwald)


 Bouc  saillant
- le premier :champ taillé d'argent et de gueules, ...brochant, de l'un en l'autre.
- le deuxième : champ taillé d'argent et de sable, ...brochant,de l'un en l'autre.
- le troisième : champparti de gueules et de sinople, ... d'argent, brochant.

commune de Brétigny-sur-
Morrens (Vaud)
commune de Wilderswil
(Berne)
commune d'Ogens
 (Vaud)

Bouquetin de sable saillant, langué et vilené de gueules :
- le premier : champ d'argent au ..., tenant entre ses pattes une clé de sable.
- le deuxième : champ d'argent au ...,tenant entre ses pattes un flambeau de sable allumé d'or et de gueules.
- le troisième : champ d'argent au ..., tenant entre ses pattes un gril de sable.

commune de Zizers
 (Grisons)
village d' Igis - commune de
Landquart (Grisons)
commune d' Untervaz
 (Grisons)

Bouquetin de sable saillant, langué et vilené de gueules, allumé du champ :
- le premier champ d'argent au ...,tenant entre ses pattes un râteau de sable.
- le deuxième champ d'argent au ...,tenant entre ses pattes une cheville de roue de chariot de sable en pal
- le troisième :  champ d'argent au ...,accompagné de deux fers à cheval de sable mis en barre.

village de Tschlin - commune de
Valsot (Grisons)
commune de Sils im Domleschg
 (Grisons)
commune de Bivio
 (Grisons)

Bouquetin de sable saillant, langué et vilené de gueules , allumé du champ :
- le premier : champ d'argent au ..., soutenu d'une champagne crénelée de sable.
- le deuxième :  champ d'argent au ...  dans l'ouverture d'une muraille crénelée de sable, sommée de trois sapins de sinople, fûtés de gueules, un dans chaque créneau.
- le troisième : champ d'argent au ..., dans l'ouverture d'un château de trois tours de gueules, ajouré de sable.

commune de Bregaglia
 (Grisons)
village de Bondo - commune de
Bregaglia (Grisons)
ville de Coire / Chur
chef-lieu du canton des Grisons

Bouquetin de sable saillant, langué et vilené de gueules, allumé du champ :
- le premier : coupé d'argent au ... , et de sable, chargé d'un château d'argent.
- le deuxième :  champ d'or au ... , à la champagne de gueules chargée de deux pals d'argent.
- le troisième :  champ d'argent au ..., à la plaine d'azur.

village de Vicosoprano - 
 commune de Bregaglia (Grisons)
village de Soglio - commune de
Bregaglia (Grisons)
commune de Silvaplana
 (Grisons)

Bouquetin de sable saillant, langué et vilené de gueules, allumé du champ :
- le premier, d'argent au ... , au chef de gueules chargé de quatre étoiles à six branches d'argent.
- le deuxième : au champ d'argent au ... ,  chaperonné de sable
- le troisième :  au champtranché d'argent au... et de sable.

commune de Vaz-Obervaz
 (Grisons)
village de Lavin - commune de
Zernez (Grisons)
commune d'Avers
 (Grisons)

Bouquetin de sable saillant, langué et vilené de gueules, allumé du champ :
- le premier : au champtranché d'argent au ... tenant entre ses pattes un flambeau de sable allumé d'or et de gueules, et de sable à la clé d'argent en pal.

- le troisième au champtaillé d'argent ... tenant entre ses pattes un râteau de sable, et de sable à la licorne d'argent, languée de gueules. 

Bouquetins saillants :
- le deuxième : au champparti de gueules et d'argent, aux deux bouquetins affrontés, saillants, de l'un en l'autre.

commune de Landquart 
(Grisons)
commune d'Anniviers
 (Valais)
commune de Valsot
 (Grisons)
. 
Bouquetin saillantsuite ,  
dans le blason du canton des Grisons (voir son origine → ):
- coupé, au premier parti, en I parti de sable d'argent (blason de la Ligue Grise / Grauer Bund), en II écartelé d'azur et d'or, à la croix brochant de l'un en l'autre (Ligue des Dix-Juridictions / Zehngerichtenbund) ; au deuxième d'argent au bouquetin de sable saillant, langué et vilené de gueules (Ligue de la Maison-Dieu / Gotteshausbund).

armoiries du canton des
 Grisons / Graubünden

Bouquetin saillantsuite :
- le premier  : tranché d'or chargé d'un ... de sable et d'azur au demi-cerf d'argent naissant, courant.
- le deuxième  : champ de gueules, au ....d'argent, le chef d'or chargé d'un monde de sable cintré d'argent. 
- le troisième : coupé, au premier parti, en I d'argent au ... de sable, langué  de gueules, chaperonné de sable, en II d'argent à trois tours de sable ajourées du champ sur un mont de sinople de trois coupeaux ; au deuxième à l'ours rampant de sable, lampassés de gueules, tenant dans ses pattes un sapin arraché de sinople, fûté de gueules.

commune de Zihlschlacht-
Sitterdorf (Thurgovie)
village de Saint-Jean -
 Val d'Anniviers (Valais)
commune de Zernez 
(Grisons)

une mère et son petit sur leur balcon avec vue imprenable !! en veille quand même, car un rapace peut surgir ...
 Bouquetin saillant, sur la montagne,  son biotope de prédilection :
- le premier : champ de gueules au ... d'argent  sur un mont à trois coupeaux du même (c'est-à-dire de la même couleur que la dernière citée: argent).
- le deuxième : champ d'argent au ... de sable, langué de gueules,  sur un mont à trois coupeaux de sable.
- le troisième : champ d'azur au ... d'argent  sur un mont à trois coupeaux de sinople.
commune de Steinmaur
(Zurich)
commune de Chevroux
(Vaud)
commune de Grône
(Valais)
 Bouquetin saillant, toujours sur la montagne :
- le premier : champ d'argent au ... de sable, langué et vilené de gueules,  sur un mont à trois coupeaux de sinople.
- le deuxième : champ d'or au ... de sable  sur un mont à trois coupeaux de sinople.
- le troisième : champ de gueules au ... d'argent  sur un mont à trois coupeaux de sinople.
district (Kreis) de Fünf Dörfer
(Grisons)
village de Steinhof - commune de
 Aeschi (Soleure)
commune de Remigen
(Argovie)
 Bouquetin saillant, encore sur la montagne :
- le premier : champ d'argent au ... de sable, langué et vilené de gueules, sur un mont à trois coupeaux de sinople.
- le deuxième : champ d'or au ... de sable, accorné,onglé et langué de gueules, sur un mont à trois coupeaux du même.
- le troisième : champ d'argent au ... de sable, langué et vilené de gueules, tenant dans ses pattes une épée d'azur, garnie d'or,  sur un mont à trois coupeaux de gueules.

commune de Steinhausen
(Zoug)
commune de Mettembert
(Jura)
commune de Bergün/Bravuogn
(Grisons)
 Bouquetin saillant, encore et encore sur la montagne :
- le premier : champ d'azur au ... d'argent, accorné d'or et onglé de gueules, le corps transpercé par une épée en barre, d'argent garnie d'or,  sur une montagne à trois sommets de sinople.
- le deuxième : écartelé, aux 1 et 4 : d'or au ... de sable sur un mont à trois coupeaux de sinople, aux 2  et 3 :  d'argent au sapin de sinople sur un mont à trois coupeaux de sable.

District d'Entremont
(Valais)
commune de Granges -
 Veveyse (Fribourg)


deux bouquetins mâles s'affrontent pour la suprématie sur le troupeau

 Bouquetin naissant : quand seul le haut du corps apparait, comme semblant sortir du champ de l'écu.
- le premier : champ d'argent au ... de sable, langué de gueules, barbé et allumé du champ.
- le deuxième : champ d'or au ... de sable, langué de gueules, barbé du champ et allumé d'argent.
- le troisième : champ d'argent au ... de sable, langué de gueules, barbé et allumé du champ, à la champagne de sinople.

commune d'Interlaken
(Berne)
commune d'Unterseen
(Berne)
commune de Niederried bei 
Interlaken (Berne)

Bouquetin naissant,  suite
- le premier : champ d'argent au ... de sable, langué de gueules, barbé et allumé du champ, au chef de sinople.
- le deuxième :coupé au premier de sable plain et au second d'argent au ... de sable, langué de gueules,  allumé du champ
- le troisième :coupé au premier d'or à l'aigle sable, allumée d'argent, couronnée du champ et au second d'argent au ... de sable, barbé et allumé du champ

commune de Niederried
 am Brienzersee (Berne)
district (Kreis) de Suot Tasna
(Grisons)
commune de Böningen
(Berne)
Bouquetin naissant,  suite :
- le premier : coupé, au premier d'argent au ... de sable, barbé et allumé du champ et au second de sinople à trois pals flamboyants d'argent.
- le deuxième :coupé, au premier d'argent au ... de sable, langué de gueules,  allumé du champ et au second de sable plain.
- le troisième :coupéau premier d'argent au ... de sable, langué de gueules,  allumé du champ et au second de sable chargé d'une croix pattée d'argent.
- le quatrième : tiercé en fasce, au premier de sable au ...d'argent,  accorné et onglé d'or, langué de gueules, issant du deuxième : d'argent à deux roses de gueules, boutonnées d'or, barbées (pourles sépales) de sinople ; au troisième de gueules à la croix de Malte d'argent accostée de deux étoiles d'or.

commune de Lauterbrunnen
(Berne)
district (Kreis) de Sur Tasna
(Grisons)
village d' Ardez -commune de
Scuol (Grisons)

commune de Vernay
(Fribourg)
On aura remarqué que tous les blasons montrent  un animal tourné à dextre (vers la gauche, par conséquent, en héraldique). Seule exception avec Anniviers,  mais obligatoire à cause des deux figures affrontées, où le bouquetin du quartier dextre est donc contourné (tourné à senestre).


le repas gastronomique du bouquetin des Alpes : buissons et baies diverses.
Voici le stade ultime de l'étude, quand l'animal est réduit à la partie la plus visible de son corps : ses impressionnantes cornes.
- le premier : d'argent à une corne de bouquetin de sable en pal.
- le deuxième : d'argent à deux cormes de bouquetin posées en fasce, l'une sur l'autre, à la champagne vivrée de sinople.
- le troisième : d'argent à une corne de bouquetin de sable en pal, renversée, soutenue par un pont à une seule arche du même, maçonné du champ. 
- le quatrième :  d'argent à deux cornes de bouquetin de sable en pal, adossées et accoléesà la base.

commune de Haldenstein
 (Grisons)
commune de Trimmis
 (Grisons)
village de Clugis - commune de
Andeer (Grisons)

commune de Wiesendangen
(Zurich)
Les bouquetins sont des chèvres sauvages, ils appartiennent à la sous-famille des caprinés de la famille des bovidés, ordre des artiodactyles. Ils forment, avec les chèvres, le genre Capra.
Le bouquetin des Alpes (Capra ibex ou Capra ibex ibex), jadis victime d’une chasse à outrance, a frôlé l’extinction ; il s’est trouvé réduit à une unique population de petite taille dans le parc national du Grand Paradis, en Italie. Aujourd’hui protégé, il a pu se réinstaller dans d’autres points du massif alpin, et a également fait l’objet de programmes de réintroduction. On le retrouve aujourd’hui en France et en Slovénie.

Le mâle et la femelle portent des cornes. Elles sont toutefois beaucoup plus grosses chez le mâle, pouvant mesurer entre 70 cm et 1,40 m. Le dimorphisme sexuel est également marqué par la taille, inférieure chez la femelle. Chez le bouquetin des Alpes, la hauteur au garrot est comprise entre 65 et 105 cm, pour un poids d’une cinquantaine de kilos pour la femelle et d’environ 100 kg pour le mâle. La couleur de la robe varie selon la saison, du brun roussâtre en été au gris brunâtre en hiver.


Les bouquetins, adaptés aux régions montagneuses et escarpées, vivent en groupes — seuls les vieux mâles sont solitaires. Les femelles forment des troupeaux parmi lesquels vivent les jeunes des deux sexes jusqu’à l’âge de 3 ans, tandis que les mâles célibataires se réunissent en groupes plus petits. Mâles et femelles ne se rejoignent qu'en période d'accouplement, qui a lieu pendant l’hiver. La saison de reproduction est le théâtre d’impressionnants combats entre les mâles, qui ne sont cependant généralement pas dangereux pour leurs protagonistes. La femelle met chaque année au monde un ou deux jeunes, après une gestation de cinq à six mois.
 
carte (très sommaire) pour localiser les cantons suisses cités dans les légendes des blasons 



Crédits blasons : 
commons.wikimedia.org/wiki/
fr-  en-  de.wikipedia.org/wiki/
www.ngw.nl



                   Goat Dick













Les départements français et les blasons des préfectures à la fin du XIXe siècle avec le Fil Géographique #03

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  Au cours d'un sujet relatif au centenaire de la Première Guerre mondiale (voir → ICI),  j'avais illustré le propos avec des images provenant d'un autre siècle, qui ont suscité beaucoup d'intérêt. Il s’agissait de chromolithographies (plus couramment appelées "chromos"), des images publicitaires à fonction éducative, datant des quelques années précédant l'année 1900. Cette série de cartes illustrées accompagnait la vente de produits de mercerie de la marque "le Fil Géographique" destinés aux couturières et aux brodeuses. Elle décrivait les 86 départements français du moment (sans l'Alsace-Lorraine, annexée par l'Empire allemand depuis 1871). Elle permettait de visualiser en un coup d’œil les contours du département, ses villes et villages principaux, son caractère, ses spécialités, et parfois ses hommes ou femmes célèbres, natifs de ces lieux.
  J'avais aussi choisi ces documents très populaires et recherchés par les collectionneurs, car ils ont pour certains, la particularité de présenter des armoiries de villes françaises surprenantes. Les auteurs de ces images ont pris leur inspiration, pour la partie héraldique, je l'avais démontré, dans l'Armorial National de France avec notices et descriptions historiques de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842 → .  C'est pour cette raison que j'ai extrait les armoiries correspondantes dans l'ouvrage en question pour confirmer le dessin.
 Je vous propose de poursuivre la découverte de ces curiosités, après le Nord et l'Est, puis l'Ouest, voici donc le troisième volet recensant cette fois les départements du Centre et de l'Est de la France, de la Touraine jusqu'à la Franche-Comté :
Carte illustrée du département de l'Indre-et-Loire ; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Tours :  "De sable à trois tours crénelées, couvertes et girouettées d'argent, maçonnées du champ ; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or. ". Il est un peu différent de celui montré dans l' Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, ci-dessous, où les tours sont simples, sans toits ni girouettes. Aujourd'hui, le blason est désormais : "De sable à trois tours crénelées d'argent, essorées et girouettées de gueules, ouvertes et maçonnées du champ ; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or.".
Tours (blason actuel)


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :


Carte illustrée du département du Loir-et-Cher ; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Blois :  "D'azur à la fleur de lys d'or ".
 Il s'agit du véritable blason originel de la ville, car ce n'est que plus tard, que les animaux supports: le porc-épic et le loup sont "entrés" dans le blason, un cas d'évolution assez rare en héraldique.
 Aujourd'hui, le blason est donc : "D’or à l’écusson d’azur chargé d’une fleur de lis du champ, soutenu à dextre par un porc-épic de sable, colleté, armé et allumé de gueules et à senestre par un loup de sable, armé et allumé de gueules."







Blois (blason actuel)




Carte illustrée du département du Loiret ; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Orléans:  "De gueules à trois sextefeuilles d'argent; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or ".  Celui montré dans l' Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, ci-dessous, était plus correct, car les sextefeuilles sont en réalité des cœurs-de-lis (des tiercefeuilles versées) ou "caillouses", d'or.  Plus exactement, le blason est fixé comme tel : "De gueules à trois cœurs-de-lis d'argent; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or.".
Orléans (blason actuel)




Carte illustrée du département de l'Indre ; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Châteauroux :  "D'argent au château flanqué de deux tours, le tout couvert et girouetté, de gueules, maçonné, ajouré et ouvert du champ, terrassé de sinople".
C'est exactement le même blason qui a été enregistré dans l'Armorial Général de France (1696-1711) , voir ici →
Donc cette fois ce n'est pas l'ouvrage de Henri Traversier et Léon Vaisse  qui a inspiré l'illustrateur et servi de modèle (voir ci-dessous).
 Plus précisément, le blason est désormais : "D'azur au château flanqué de deux tours d'argent, maçonné, ajouré et ouvert
 de sable, essoré de gueules et girouetté d'or."
Châteauroux (blason actuel)




Carte illustrée du département du Cher ; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Bourges :  "D'azur à trois moutons d'argent, colletés et clarinés de gueules à la bordure engrêlée cousue du même ".  Aujourd'hui, le blason est : "D'azur à trois moutons d'argent, accornés, onglés colletés et clarinés d'or; à la bordure engrêlée cousue de gueules ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or brochant sur la bordure."
Bourges (blason actuel)





Carte illustrée du département de l' Allier ; le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Moulins :  "D’or à trois croisettes ancrées de sable". La croix ancrée illustre plus précisément, le mot "moulins" par la ressemblance avec les fers de moulins, une figure héraldique plus spécifique. Le blason connu jusqu'à la Révolution et qui est encore observé ne nos jours est  : "D’argent à trois croisettes ancrées de sable, percées du champ ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or." Cette variante au champ d'or et sans chef fleurdelisé est donc spécifique au XIXe siècle.
Moulins (blason actuel)




Carte illustrée du département de la Nièvre ; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Nevers :  "De gueules à trois châteaux d'argent ". Celui montré dans l' Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, ci-dessous, montre des châteaux à deux tours girouettées d'or, maçonnés et ouverts de sable.   Au cours du XXe siècle , la ville de Nevers a choisi de reprendre les armoiries des anciens comtes de Nevers : "D'azur semé de billettes d'or au lion du même armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout", qui étaient aussi comtes d'Auxerre et donc Nevers et Auxerre (voir plus bas) ont aujourd'hui des blasons strictement identiques ! E la ville de Clamecy dans la Nièvre, également ! ce qui est vraiment dommage et surtout contraire au règles d'unicité d'un blason. Alors, pour quelle raison ne pas avoir maintenu celui que nous voyons ici et qui aurait bien convenu pour marquer la différence entre les deux cités.  Car Auxerre avait été la première des deux villes à demander le rétablissement de ses anciennes armoiries sous la Restauration, en décembre 1815, et pas Nevers.
Nevers (blason actuel)




Carte illustrée du département de l' Yonne; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Auxerre :  ""D'azur semé de billettes d'or au lion du même armé et lampassé d'argent, brochant sur le tout". Plus précisément, le blason est désormais "D'azur semé de billettes d'or au lion du même armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout : "
Auxerre (blason actuel)




Carte illustrée du département de l' Aube ; le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Troyes :  "D'azur à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or ". Ce sont évidemment les armes des anciens comtes de Champagne puis de la province de Champagne dont Troyes est une de ses capitales. Mais la ville a hérité entre temps du chef de France et donc le véritable blason est : "D'azur à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or, brochant."
Troyes (blason actuel)




Carte illustrée du département de la Haute-Marne ; le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Chaumont :  "Parti: au premier mi-parti de gueules au rais d’escarboucle fleurdelisée d’or, au deuxième d’azur à la bande d’argent côtoyée de deux double cotices potencées et contre-potencées d’or; le tout sommé d’un chef d’azur chargé de trois fleurs de lis d’or."
Chaumont (blason actuel)





Carte illustrée du département de la Côte d' Or ; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Dijon :  "De gueules plain;
au chef parti: au premier d'azur semé de fleurs de lis d'or et à la bordure componée d'argent et de gueules, au deuxième bandé d'or et d'azur et à la bordure de gueules."
Dijon (blason actuel)





Carte illustrée du département de la Saône-et-Loire ; le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Mâcon :
"De gueules à trois annelets d'argent ."
Mâcon (blason actuel)





Carte illustrée du département du  Jura ; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Lons-le-Saunier (sans L à Saunier) :  "Écartelé ; au premier, d'azur à la lettre capitale N d'or surmontée d'une étoile du même (des villes de seconde classe d'Empire),
 au deuxième, d'azur à la bande d'or, au troisième, de gueules au cor enguiché d'or/d'argent, au quatrième d'or plein ".
La ville a conservé durant le XIXe siècle le blason concédé à la ville par lettre patente de Napoléon Ier en 1812.
Aujourd'hui, le blason est : "Coupé: au premier parti au I de gueules à la bande d’or et au II d’or au huchet d’azur, embouché,
virolé et lié de gueules, au deuxième d’argent plain.."
Lons-le-Saunier (blason actuel)





Carte illustrée du département de la Haute-Saône ; le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Vesoul :  "Coupé: au premier d’azur semé de billettes d’or, au lion du même, brochant et issant de la partition, au deuxième de gueules au croissant d’argent." Celui montré dans l' Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, ci-dessous, montre un écu différent, et erroné :
  "De gueules au croissant d’argent, au chef d’azur semé de billettes d’or, au lion du même, brochant et issant de la partition".  Plus précisément, le blason est fixé aujourd'hui comme : "Coupé: au premier d’azur semé de billettes d’or, au lion du même, armé et lampassé de gueules, brochant et issant de la partition, au deuxième de gueules au croissant d’argent."
Vesoul (blason actuel)





Carte illustrée du département du Doubs ; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Besançon :  "D’or à l’aigle bicéphale de sable tenant dans ses serres deux colonnes (?) du même. " Celui montré dans l' Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, ci-dessous, montre aussi une aigle bicéphale de sable tenant dans ses serres deux colonnes de gueules."
 Pourtant le blason historique de la cité, rétabli par lettre patente de Louis XVIII en novembre 1815, après la période du 1er empire pendant laquelle un lion avait remplacé l'aigle, n'était pas bicéphale : "D’or à l’aigle de sable tenant dans ses serres deux colonnes de gueules brochant sur les ailes." Il s'agit certainement d'une tentative malheureuse de remettre au goût du jour, les toutes premières armes attribuées à la ville par l'Empereur Charles Quint, les siennes en fait, de la maison Habsbourg : l'aigle bicéphale avec les colonnes d'Hercules.
Besançon (blason actuel)





A bientôt pour une nouvelle série ....

Et vous pouvez revoir la série précédente (Ouest de la France) → ICI










crédits :
• chromos : une des séries de cartes éducatives qui accompagnait la vente des produits de mercerie " le Fil Géographique" pour les couturières et les brodeuses (ci-contre).
• blasons anciens : "Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842 ".
• les blasons "modernes" proviennent  pour la plupart du site  : 
http://armorialdefrance.fr











             

                      Herald Dick

Le Tour de France 2015 en blasons : le départ des Pays-Bas vers la Picardie en passant par la Belgique.

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Pour la quatrième année consécutive, Herald Dick Magazine reprend le thème du "Tour de France cycliste en blasons".  Mais vous savez que les Tours d'Espagne et d'Italie sont maintenant aussi au programme, l'un au printemps, l'autre en septembre. Vous pouvez trouver tous les sujets passés dans la liste des mots-clés en marge droite (à Vuelta , Giro et ... Tour de France ).
 Je préviens ou rappelle aux amoureux exclusifs du vélo en tant que sport, qu'ils ne trouveront guère d'informations sur leurs coureurs favoris, ni aucun résultat dans ces lignes. Pour vibrer avec les exploits des sprinters et des as de la montagne, il faut vous tourner vers les médias spécialisés. Ici, c'est surtout pour découvrir le patrimoine héraldique à travers les villes étapes : pas de substance prohibée, juste de la couleur et de l'imagination. Un simple prétexte pour un exercice que j'ai mis au point en 2011 et qui a fait son chemin dans diverses épreuves sportives, outre le cyclisme :  le foot, le rugby, le rallye automobile, en attendant d'autres idées...



  C'est une pratique assez habituelle, que certains râleurs et esprits "francocentriques" désapprouvent parfois, le Tour de France prend son départ à nouveau depuis un pays étranger. Nos amis néerlandais, grands pratiquants de la bicyclette ont été dans l'histoire du Tour, les plus sollicités. C'est en effet la sixième fois qu'il part des Pays-Bas : Amsterdam en 1954, Scheveningen en 1973, Leyde (Leiden) en 1978, Bois-le-Duc ('s-Hertogenbosch) en 1996, Rotterdam en 2010, et donc cette année c'est Utrecht.

  Du point de vue de l’illustration héraldique, pas de grosses difficultés à prévoir, mis à part les arrivées au sommet dans la montagne, tout comme pour l'épreuve sportive, c'est assez drôle !  Cette année encore  je renouvellerai la présence à côté du blason "historique " du symbole qui est utilisé actuellement par la ville dans sa communication.

Voici donc le parcours du départ :
armoiries des Pays-Bas /  wapenvan Nederland

 1èreétape - Samedi 4 Juillet 2015  : Utrecht - Utrecht  
(contre la montre individuel)
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Utrecht :
Pays-Bas - province d'Utrecht.
Blason : " Tranché d'argent et de gueules".
Logo :  il reprend les armoiries complètes de la ville avec la couronne et les lions supports, le tout avec un joli graphisme.
armoiries de la province d'Utrecht
Utrecht : Vismarkt (quai du Marché aux Poissons)
 et Domtoren (Clocher-tour de la Cathédrale St-Martin)

2eétape - Dimanche 5 Juillet 2015 : 
Utrecht - Zélande / Zeeland (Neeltje Jans) 



Zélande / Zeeland(province):
Blason : "Coupé ondé au premier d'or au demi-lion de gueules armé et lampassé d'azur issant de la partition, au second fascé ondé d'azur et d'argent".
Timbré d'une couronne comtale d'or. Supporté par deux lions de gueules armés et lampassés d'azur, posés sur des rinceaux de sinople sur lesquels est attachée une banderole d'argent portant la devise latine en lettres capitales de sable : "LUCTOR ET EMERGO" (qui peut se traduire par : "Je lutte pour rester émergé").



Neeltje Jans :
 Les coureurs termineront le parcours par l'île de Schouwen-Duiveland et accèderont à l'île artificielle de Neeltje Jans au milieu d'un ancien bras fermé de l'estuaire de l'Escaut oriental (Oosterschelde). Elle est reliée aux grandes îles polderisées de Zélande par une digue-barrage supportant une route. Elle est occupée par un parc de loisirs déployant beaucoup d'activités sportives, culturelles et ludiques.

armoiries de l'île de Schouwen-Duiveland

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3eétape - Lundi 6 Juillet 2015 : Anvers / Antwerpen - Huy

armoiries de la province d'Anvers














Anvers / Antwerpen:
Belgique - province d'Anvers.
Blason : "De gueules au château à trois tours ouvertes crénelées en argent,  maçonnées de sable, la tour du milieu, plus haute est accompagnée en chef de deux mains appaumées, celle à dextre en bande, celle à senestre en barre, toutes les deux d'argent".










Huy / Hoei:
Belgique - province de Liège.
Blason : " De gueules au château à trois tours pavillonnées d'or, maçonné de sable, la tour dextre avec le pavillon contourné,  la tour du milieu ouverte d'azur et accompagnée en chef de deux lettres capitales romaines H et V d'or, le tout posé sur une terrasse en forme de nuée de sinople".
• Le château-fort des princes-évêques de Liège, détruit en 1717 à la suite du Traité de la Barrière, fut remplacé de 1818 à 1823 par les Hollandais qui construisirent l'actuel fort sur son emplacement. Dominant la ville, le fort joua un rôle important au cours des deux guerres mondiales.

Huy : vue panoramique sur la Meuse- à gauche : église collégiale Notre-Dame et château-citadelle


armoiries de la province de Liège
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4eétape - Mardi 7 Juillet 2015 : Seraing - Cambrai











Seraing :
Belgique - province de Liège.
Blason : " D'argent à un sautoir de gueules cantonné de quatre lions de sable ".













Cambrai :
Région de Nord-Pas-de-Calais - Département du Nord.
Blason : "D'or à l’aigle bicéphale de sable, becquée, lampassée et membrée de gueules, chargée sur le poitrail d'un écusson d'or à trois lions d'azur ".

Logo : il représente les trois clochers qui dominent la ville, que l'on voit émerger des toits, depuis de nombreux endroits autour de la cité (photo ci-contre).




5eétape - Mercredi 8 Juillet 2015  : Arras  - Amiens




Arras :
Région de Nord-Pas-de-Calais - Département du Pas-de-Calais
Blason : " De gueules au lion d'or armé et lampassé d'azur, à l'écusson du même semé de fleurs de lys d'or brisé, en chef, d'un lambel de gueules de trois pendants chargés chacun de trois petits châteaux aussi d'or rangés en pal, brochant en cœur sur le tout". 
Logo : réutilisation du lion du blason, mais contourné, et  accolé à un pignon des célèbres maisons de la Grand Place (photo ci-contre).





Amiens :
Région de Picardie  - Département de la Somme
Blason : " De gueules au lierre d'argent, au chef d'azur semé de fleurs de lis d'or".
Logo : belle réalisation graphique élaborée à partir des figures du blason : fleur de lys et feuille de lierre.

Amiens :  Horloge monumentale avec armoiries et Cathédrale




Pour suivre en temps réel la course, je vous invite à consulter le site officiel du Tour :  ICI

Rendez-vous jeudi prochain pour la suite ....→ 

A bientôt.

Crédits :
blasons / photos :
commons.wikimedia.org
www.panoramio.com/
www.neeltjejans.nl/

www.epnhuy.be/wiki/
armorialdefrance.fr (dessins de Daniel Juric)
armoiries.free.fr 

www.amazing-cambrai.com/
www.routard.com/photos/
www.flickr.com/

sites municipaux ou communautaires pour les logos





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Histoire parallèle : 9 juillet 1915-2015 -capitulation des forces allemandes dans la colonie du Sud-Ouest Africain

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 Retour sur l'état du monde en guerre, il y a cent ans jour pour jour. Il faut se rappeler que l'Allemagne s'était constitué un empire colonial à la fin du XIXe siècle à l'instar des autres grandes puissances du moment : France, Royaume-Uni, Italie. Mais voilà, le conflit déclenché pendant l'été 1914 entre ces mêmes puissances européennes, s'est étendu à toutes les parties du monde où l'Allemagne hissait son drapeau (voir le thème ex-colonies allemandes → ICI).  En Afrique, le Togo allemand a été perdu dans les premières semaines du conflit, le Kamerun et l'Afrique orientale allemande résistent encore aux assauts des troupes coloniales britanniques et françaises. Mais l'immense territoire du Sud-Ouest Africain que nous avions déjà évoqué ( voir → ), après une série d'attaques des forces sud-africaines va être contraint d'abandonner son territoire à la jeune Union Sud-Africaine, dans le giron de l'Empire britannique.
  Voici le contexte , maintenant passons aux symboles et emblèmes nationaux des belligérants, avec comme toujours, un maximum de documents contemporains, c'est le challenge.

drapeau colonial allemand en 1915

drapeau de guerre et de la marine du IIe Reich, ici avec
 l'inscription "Deutsch Südwestafrika - 1884-1915"


drapeau de l'Union Sud-africaine en 1915


•  4 février 1915 : Bataille de Kakamas, sur le fleuve Orange, dans la Province du Cap, en Afrique du Sud. Les Sud-Africains réussissent à empêcher une force d'invasion allemande de prendre le contrôle des gués et de traverser la rivière.

• 11 février 1915 : Louis Botha, le Premier ministre sud-africain, est arrivé dans la ville coloniale allemande de Swakopmund, pour prendre lui=même le commandement du contingent du Nord, et a continué à consolider sa force d'invasion à Walfish Bay (ou Walvis Bay) une enclave sud-africaine à mi-chemin le long de la côte du Sud-Ouest africain allemand (voir la carte).

• mars 1915 : l'invasion sud-africaine progresse de Swakopmund le long de la vallée du Swakop avec sa ligne de chemin de fer, ses forces ont pris Otjimbingwe, Karibib, Friedrichsfelde, Wilhelmsthal et Okahandja et entrent dans la capitale Windhuk le 5 mai 1915. 
Enveloppe Premier Jour de timbres émis en 1975 par l'Afrique du Sud en l'honneur du Général Jan Smuts (1870-1950)
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :

• 12 mai 1915 : la capitale Windhuk est prise et L. Botha décrète la loi martiale. La colonie est coupée en deux. La partie sud est déjà contrôlée par la progression des précédents contingents sud-africains en provenance du sud, commandés par le Général Jan Smuts.
 À ce stade, les Sud-Africains essayent de persuader les Allemands de se rendre, mais sans succès. La campagne se poursuit donc, les forces allemandes sont progressivement réduites dans la partie nord du territoire, jusqu'à la fin de la ligne de chemin de fer, à Tsumeb.

• 1er juillet 1915  : nouvelle défaite allemande à Otavi.

• 9 juillet 1915 :capitulation des troupes allemandes et de la colonie du Sud-Ouest Africain à Khorab devant les forces sud-africaines.

carte résumant les opérations militaires au Sud-Ouest Africain allemand en 1914 et en 1915
capture d'un drapeau allemand à Windhuk (la future capitale de la Namibie : Windhoek) par des soldats sud-africains qui posent devant.
ancienne plaque d'un bureau de contrôle des
douanes impériales dans la ville de Swakopmund
timbres du territoire du Sud-Ouest Africain émis en 1984 avant
l'indépendance (Namibie), commémorant l'occupation coloniale de
l'Empire allemand  (1884/1915)


patrouilleurs des forces de protection coloniales allemandes au Südwestafrika (Schutztruppe)
Enveloppe Premier Jour de timbres émis en 1985 par le Sud-Ouest Africain (SWA) sur la ville de Windhoek, actuelle capitale de la Namibie (ex Windhuk pendant la colonisation allemande) montrant des bâtiments d'époque à l'architecture prussienne. A gauche les armoiries :"d'argent à l'aloès au naturel".
Aloès du Cap (Aloe ferox) plante endémique d'Afrique
australe,  symbole héraldique de Windhoek

carte du monde en guerre avec au centre : la localisation des opérations en 1915 en Afrique australe


armoiries de l'Union d'Afrique du Sud ou Union sud-africaine , adoptées en 1910
page extraite du livre en anglais : "Drawings of the flags in use at the present time by various nations" (Londres-1916)
détails des blasons des quatre provinces fédérées dans l'Union d'Afrique du Sud en 1910, de gauche à droite :
1/ Province du Cap - 2/ Natal - 3/ État Libre d'Orange - 4 / Transvaal
la première était une colonie britannique, les trois autres : d'anciennes républiques Boers indépendantes
annexées et réunies après plusieurs années de guerre (1842/1843, 1880/1881 et 1899/1902).
Timbre émis par l'Union sud-africaine en 1910 avec le portrait du roi
George V et dans les coins les armoiries des quatre provinces unies :
 hg/ Province du Cap - hd/ Natal - bg/ État Libre d'Orange - bd / Transvaal
Timbre britannique pour la colonie du Cap en 1893
avec son symbole : l'allégorie de la Bonne Espérance
Timbre britannique pour la colonie du Cap en 1900
avec les armoiries de la colonie
armoiries de la colonie du Cap (1876-1910)
Timbres bilingues (anglais/afrikaans) émis par l'Union sud-africaine en 1927 avec l'emblème de la Province du Natal : les deux gnous courants (Connochaetes gnou)
Timbre émis par l'État Libre d'Orange en 1894 avec l'emblème
héraldique : l'arbre à oranges (oranger) et trois cors
rappelant la famille princière néerlandaise d'Orange
 (les colons étaient d'origine néerlandaise)
Timbres bilingues émis par l'Union sud-africaine en 1926 avec l'emblème de Province d'Orange :  l'arbre à oranges (oranger)
Timbre émis par l'État Libre du Transvaal en 1894 avec ses armoiries.
Timbres bilingues émis par l'Union sud-africaine en 1927 avec l'emblème de la Province du Transvaal :  le chariot de paysan (boers) bâché





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Le Tour de France 2015 en blasons - suite de la 1ère semaine : Normandie - Bretagne

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Nous avons déjà parcouru 785 km, ces cinq derniers jours au départ des Pays-Bas en passant par la Belgique dans les départements du Nord, Pas-de-Calais et Somme, voir ici  → (vous trouverez également la carte générale du parcours). Une aubaine pour les spécialistes du sprint et les rouleurs.
Nous continuons le parcours avec une série d'étapes tout aussi plates au départ de la baie de Somme, par le Pays de Caux puis la Basse Normandie et enfin la Bretagne avec un petit passage dans le département de la Mayenne.  Je présente encore mes excuses aux passionnés de cyclisme qui ne trouveront aucun résultats ni détails sur leurs favoris sur ce blog, dont le Tour n'est qu'un prétexte pour parler d'emblèmes.
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Voici la fin du parcours qui termine la 1ère semaine réservée aux étapes de plaine :



 Cette fois encore je présente à côté du blason "historique ", le symbole qui est utilisé actuellement par la ville pour son identité visuelle.  Vous pouvez juger par vous-même, avec le résultat graphique, de l'opportunité pour certaines municipalités et du bon emploi de l'argent public. Juger aussi le talent artistique proche du néant de la part de certains cabinets de graphistes qui ont facturé le concept pour la communication de la ville, au même titre qu'ils le feraient pour une marque de chaussettes.




6eétape - Jeudi 9 Juillet 2015  : Abbeville - Le Havre



Abbeville :
Région de Picardie  - Département de la Somme
Blason : " D'azur à trois bandes d'or; à la bordure de gueules; le tout sommé d’un chef d'azur semé de fleurs de lis d'or brochant sur la bordure".
Logo : Le triangle bleu symbolise la Baie de Somme ainsi que le canard en vol.










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Le Havre :
Région de Haute-Normandie  - Département de la Seine-Maritime
Blason : " De gueules à la salamandre d'argent, couronnée d'or dans sa patience du même; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or; sur le tout un franc-canton de sable au lion d'or armé et lampassé de gueules".
Logo : les éléments du blason : lion, fleur de lys et salamandre sont bien là, mais dans des couleurs différentes, sur cette bannière flottant au vent de l'inévitable "modernité" !!




7eétape - Vendredi 10 Juillet 2015  : Livarot - Fougères











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Livarot :
Région de Basse-Normandie  - Département du Calvados
Blason : " D’azur au chef parti au premier losangé d'argent et de gueules et au second coticé de gueules et d'or; à la crosse d'or brochant sur le tout chargée elle-même d'un écusson brochant d'argent surchargé d'un lion de gueules couronné d'or, l'écusson accosté de deux fleurs de lis du même".
Logo : C'est celui de l'Office de Tourisme avec l'image du célèbre livarot, fromage de lait de vache à pâte molle, ceinturé de cinq bandelettes.












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Fougères :
Région de Bretagne  - Département de l'Ille-et-Vilaine
Blason : " D'or à la plante de fougère de trois pièces de sinople, arrachée de sable; au chef d'argent chargé de trois mouchetures d'hermine de sable".
Fougères : l'impressionnant château médiéval , la porte Notre-Dame



8eétape - Samedi 11 Juillet 2015  : 
Rennes - Mûr-de-Bretagne




Rennes :
Région de Bretagne  - Département de l'Ille-et-Vilaine
Blason : " Palé d'argent et de sable; au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable".



 
Mûr-de-Bretagne :
Région de Bretagne  - Département des Côtes-d'Armor
Blason : " D'azur à une croix engrêlée d'or, à un franc-canton de gueules, chargé de quatre mâcles d'argent posées 2,2".




9eétape - Dimanche 12 Juillet 2015 : Vannes  -  Plumelec
 (contre la montre par équipes)






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Vannes :
Région de Bretagne  - Département du Morbihan
Blason : " De gueules à l'hermine passante au naturel, colletée d'une écharpe d'hermine doublée d'or voletant sur son dos.".
Logo : Nous retrouvons notre hermine, l'animal, mais elle a enlevé son écharpe ! avec deux mouchetures d'hermine, la figure héraldique, et deux bandes flottantes aux couleurs inversées : bleu marine et bronze.




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Plumelec :
Région de Bretagne  - Département du Morbihan
Blason : " D'or à la crosse d'argent accostée de deux pals d'azur chacun demi-potencé en chef, le premier à dextre, le second à senestre, et dardés sur leurs côtés de pointes en courtoisie, huit sur chaque pal et deux sur chaque demi-potence, la demi-potence dextre chargée de trois mouchetures d'hermine d'argent rangées en fasce et celle de senestre chargée de trois meuniers (poissons) d'argent posés en fasce l'un sur l'autre".
 





 Lundi 13 Juillet 2014 :  REPOS, pas d'étape

Après la Bretagne, cap au sud, direction les Pyrénées et le Massif central avec six étapes de moyenne et haute montagne qui nous attendent avec Mais entre temps une journée de repos s'impose, et pour cela je vous propose de prendre rendez-vous le 14 juillet  →


A bientôt.

Crédits :
blasons et photo :
armorialdefrance.fr (dessins de Daniel Juric)
en.wikipedia.org/wiki/
asl.murdebretagne.free.fr/historique.htm..
www.tchinggiz.org/heraldique/
armoiries.free.fr/


origine carte : www.letour.fr

sites municipaux ou communautaires pour les logos


et pour suivre le Tour, le vrai  :  ICI



                Herald Dick

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14 juillet 2015 - Fête nationale - spécial drapeau tricolore pendant la Première Guerre mondiale

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Emblème national de la République, le drapeau tricolore est né de la réunion, sous la Révolution française, des couleurs du roi (le blanc) et celles de la ville de Paris (bleu et rouge). Aujourd’hui, le drapeau tricolore flotte sur tous les bâtiments publics ; il est déployé dans la plupart des cérémonies officielles, qu’elles soient civiles ou militaires.

Son origine :
le coq est aussi un des symboles de la France
Aux premiers jours de la Révolution française, les trois couleurs sont d’abord réunies sous la forme d’une cocarde. La loi du 27 pluviôse an II (15 février 1794) fait du drapeau tricolore le pavillon national, en précisant, sur les recommandations du peintre David, que le bleu devait être attaché à la hampe.
 Son histoire mouvementée traversée par la grande et la petite histoire, ses multiples représentations dans des œuvres célèbres, romanesques ou picturales à toutes les époques, ses couleurs associant le chaud et le froid expliquent sans doute que le drapeau tricolore est aujourd'hui le seul emblème national de la France, défini par l'article 2 de la constitution de la Cinquième République
source texte : www.france.fr/institutions-et-valeurs/le-drapeau-francais-0.html / 
www.elysee.fr/la-presidence/le-drapeau-francais/

Le drapeau tricolore est donc en tête des symboles de la République et le seul emblème national qui nous représente nous, la France et les Français. La France est en effet un des rares pays du monde qui n'a pas d'armoiries nationales officielles, héritage de la Révolution qui a aboli tous les signes de l'ancien régime, c'est à dire : de la monarchie et de l'aristocratie.

 Pendant les conflits et notamment durant la Première Guerre mondiale, tous les soldats doivent rendre honneur au drapeau, le servir et le défendre jusqu'au sacrifice de leurs propres vies. Il n'est donc pas surprenant qu'il ait été utilisé comme vecteur de la propagande patriotique et notamment dans l'abondant flot de cartes postales échangées entre civils, familles, amis et militaires au front.     Voici un minuscule aperçu de ces documents populaires, souvent délaissés par les historiens, qui nous rappellent comment étaient perçus et transmis : sentiments patriotiques et valeurs de la société au début du XXe siècle. C'était il y a 100 ans ! 

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :
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Capture d'un drapeau français par les Prussiens, en Lorraine , août 1914





Régiment et drapeau décorés de la Croix de Guerre (à la pointe)
Régiment et drapeau décorés de la Légion d'Honneur (à la pointe)



                  Herald Dick

Le Tour de France 2015 en blasons - 2ème semaine : Pyrénées - Massif Central et Dauphiné.

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Nous avons déjà parcouru 1375,5 km, lors de la première semaine de course depuis le départ des Pays-Bas en passant par la Belgique, le Nord-Pas-de-Calais, la Somme, voir ici  → (vous y trouverez également la carte générale du parcours), puis la Normandie et la Bretagne .
Nous continuons le parcours avec trois étapes de montagne dans les mythiques Pyrénées, comprenant des arrivées ou des passages de cols légendaires, et une arrivée inédite : la Pierre-Saint-Martin. Puis ce seront quatre étapes comprenant encore des passages à fortes pentes dont une arrivée très dure en côte à Mende et trois autres qui devraient mieux convenir aux rouleurs et aux sprinters. Nous allons traverser 10 départements et cinq régions : Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
  Je présente encore mes excuses aux passionnés de cyclisme qui ne trouveront aucun résultats ni détails sur leurs favoris sur ce blog, dont le Tour n'est qu'un prétexte pour parler d'emblèmes.

Voici le parcours de la 2ème semaine :


 Cette fois encore je présente à côté du blason "historique ", le symbole qui est utilisé actuellement par la ville pour son identité visuelle.  Vous pouvez juger par vous-même, avec le résultat graphique, de l'opportunité pour certaines municipalités et du bon emploi de l'argent public. Juger aussi le talent artistique proche du néant de la part de certains cabinets de graphistes qui ont facturé le concept pour la communication de la ville, au même titre qu'ils le feraient pour une marque de chaussettes.

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10eétape - Mardi 14 Juillet 2015  : 
Tarbes  -  La Pierre-Saint-Martin



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Tarbes :
Région de Midi-Pyrénées  - Département des Hautes-Pyrénées
Blason : "Écartelé d'or et de gueules".



La Pierre-Saint-Martin:
C'est un ancien hameau et surtout une station de sports d'hiver des Pyrénées françaises. Elle est située dans le département des Pyrénées-Atlantiques sur le territoire de la commune d'Arette.
  Le domaine est situé entre 1 500 et 2 200 m. d'altitude. L'arrivée de l'étape du jour dans la station se fera à 1 600 m.
 Le massif de la Pierre Saint-Martin est également réputé comme un des hauts lieux de la spéléologie, avec le gouffre de la Pierre Saint-Martin, qui est un des gouffres parmi les plus profonds et importants du monde. Son exploration est encore incomplète.


Arette :
Région d'Aquitaine  - Département des Pyrénées Atlantiques.
Blason : "Écartelé: aux premier et quatrième, de gueules à deux vaches, la queue pendante, d'or, accornées, colletées et clarinées d'azur, passant l'une au-dessus de l'autre, aux deuxième et troisième d'argent au sanglier de sable."




11eétape - Mercredi 15 Juillet 2015  : 
 Pau  -  Cauterets / Vallée de Saint-Savin







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Pau:
Région d'Aquitaine  - Département des Pyrénées Atlantiques.
Blason : "D'azur à la barrière de trois pals aux pieds fichés d'argent, sommée d'un paon rouant d'or, accompagnée, en pointe et intérieurement, de deux vaches affrontées et couronnées du même, au chef aussi d'or chargé d'une écaille de tortue au naturel surmontée d'une couronne royale fermée d'or au bonnet d'azur, accompagnée, à dextre, de la lettre H capitale et, à senestre, du chiffre IV romain aussi d'azur."

















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Cauterets :
Région de Midi-Pyrénées  - Département des Hautes-Pyrénées.
Blason : "D’azur à la montagne d'argent, sur une plaine de sinople, sommée d'un choucas essorant de sable accosté de deux chaudrons de gueules."
 Un blason qui est fautif, pour la règle d’association des couleurs. La montagne rappelle la situation géographique de la commune sommée du légendaire choucas de Lavedan. Les chaudrons sont remplis d'eau froide (torrent glacé) et d'eau chaude (source sulfureuse à 55 °C) et rappellent l'origine du nom de la ville : Cauterets = chaud et froid.

Logos : profusion d'emblèmes pour cette petite ville thermale et station de montagne ! Un blason assez "rustique" et un logo pour la municipalité et les sites touristiques. Un autre logo avec la silhouette d'un isard (Rupicapra pyrenaica, une espèce de chamois spécifique aux Pyrénées) pour la station de sports d'hiver.
 
Vallée de Saint-Savin:
C'est un groupement intercommunal dont le nom exact est : "la Communauté de Communes de la Vallée de Saint-Savin" ou CCVSS,  qui comporte sept communes, dont fait partie Cauterets, qui est d'ailleurs et de loin la plus grande en terme de superficie, étant composée du massif montagneux au pied du Mont Vignemale (alt. 3 298 m.) le long de la frontière franco-espagnole.

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12eétape - Jeudi 16 Juillet 2015  : 
 Lannemezan - Plateau de Beille






Lannemezan :
Région de Midi-Pyrénées  - Département des Hautes-Pyrénées.
Blason : "Écartelé : au premier et au quatrième d'or aux trois pals alésés de gueules, au deuxième d'azur à la vache passante colletée et clarinée d'argent, au troisième d'argent au lévrier rampant contourné de sable."


Plateau de Beille :
 Le plateau de Beille est un massif montagneux pyrénéen situé dans le département de l'Ariège. Longtemps, ce plateau a seulement été un lieu d'élevage, surtout bovin. Il est récemment devenu le site d'une importante station de sports d'hiver des Pyrénées, principalement vouée à la pratique du ski de fond, avec des pistes situées entre 1650 et 2000 m d'altitude.
 Depuis 1998, le site est régulièrement sélectionné comme arrivée d'étape, à 1785 m., et constitue un morceau de choix pour les as de la montagne.
Département de l'Ariège :
Blason : "D’or à trois pals de gueules ; sur le tout d’azur à la cloche d’argent."
Ces armoiries qui n'ont pas été adoptées officiellement par le département, sont néanmoins authentiques, créées avec celles des 89 autres départements du moment, par Robert Louis dans les années '1950 pour une commande de l'État qui n'a pas vu le jour. Elles sont composées des armes de l'ancien Comté de Foix ( les trois pals de gueules sur champ d'or), et du Couserans (d’azur à la cloche d’argent), pays rattaché jadis au Comminges.




13eétape - Vendredi 17 Juillet 2015  :  Muret - Rodez


Muret:
Région de Midi-Pyrénées  -   Département de la Haute-Garonne.
Blason : "Écartelé: aux premier et quatrième d’argent à deux fasces crénelées d’azur, aux deuxième et troisième de gueules à quatre otelles d’argent adossées et posées en sautoir."



Rodez:
Région de Midi-Pyrénées  -   Département de l'Aveyron.
Blason : "De gueules à trois roues pleines d'or; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or."  Voir description ici →
Logo :  très minimaliste, mais intéressant : il utilise une branche de la fameuse croix de Toulouse (croix cléchée, vidée et pommetée). Cette figure indissociable des célèbres Comtes de Toulouse au Moyen-âge, est devenue le blason de l'ancienne province du Languedoc et maintenant symbole de la région Midi-Pyrénées mais aussi plus largement, de toute l'Occitanie. Au-dessus de ce quart de croix, le symbole à trois pals irréguliers n'est autre que la silhouette stylisée de la belle cathédrale gothique Notre-Dame avec les trois tours composant la façade, surmontées de la tour-clocher à gauche, haute de 87 m.




14eétape - Samedi 18 Juillet 2015  :  Rodez  -  Mende






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Mende:
Région de Languedoc-Roussillon  -   Département de la Lozère.
Blason : "D'azur à la lettre M onciale d'or surmontée d'un soleil du même."
Logo : couleur, soleil figuré viennent du blason, et le M majuscule aussi : adéquation logo/blason parfaite.


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15eétape - Dimanche 19 Juillet 2015  :  Mende  - Valence




Valence:
Région de Rhône-Alpes  -   Département de la Drôme.
Blason : "De gueules à la croix d'argent chargée en cœur d'une tour d'azur ."





16eétape - Lundi 20 Juillet 2015  :  Bourg-de-Péage  -  Gap




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Bourg-de-Péage:
Région de Rhône-Alpes  -   Département de la Drôme.
Blason : " D'azur à la ruche d'or, entourée de six abeilles du même; au chef d'or chargé d'une foi alésée  de carnation parée d'argent."





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Gap:
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur -   Département des Hautes-Alpes.
Blason : " D’azur au château donjonné de quatre tourelles d'or, les deux du centre couvertes, maçonné et ajouré de sable, ouvert du champ."






 Mardi 21 Juillet 2014 :  REPOS, pas d'étape

Il nous reste cinq jours et ce sera la grande épreuve des Alpes et enfin, l'arrivée traditionnelle sur les Champs-Élysées à Paris. Ce n'est pas cette année que l'organisation du Tour de France nous surprendra avec une arrivée finale inédite, à Lyon ou à Strasbourg !!
Je vous propose de prendre rendez-vous le 22 juillet  →


A bientôt.

Crédits :
blasons / photos :
armorialdefrance.fr (dessins de Daniel Juric)
labanquedublason2.com (dessins de JP de Gassowski - Jean-Paul Fernon)

www.flickriver.com 
colsavelo.over-blog.com/
armoiries.free.fr/
fr.wikipedia.org/wiki/

origine carte : www.letour.fr

sites municipaux ou communautaires pour les logos


et pour suivre le Tour, le vrai  :  ICI



                Herald Dick

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Philatélie - juillet 2015 (archives)

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Nouvelle synthèse à propos des thèmes associés de l'héraldique et de la philatélie: voici un récapitulatif, que je ne prétend pas être exhaustif, des derniers timbres et autres produits philatéliques parus ou signalés en 2014, tous pays confondus. 

 
Pérou : bloc-feuillet / commémoration de la création de la Livre d'Or péruvienne en 1897
(armoiries nationales sur l'avers)

Pérou : 140e anniversaire du District urbain de Barranco, province de Lima 
(armoiries, détail à droite)

Pérou : 150e anniversaire de la Marine de Guerre en Amazonie
 (détail emblème ci-dessous)
Pérou : 180e anniversaire de la naissance de Miguel Grau, 
amiral de la Marine péruvienne, tué lors de la guerre
 du Pacifique (1879-1884) contre le Chili.
(détail emblème ci-dessus)

Pérou : série des Vices-rois du Pérou de 1780 à 1801
avec les armoiries (peu lisibles) de la Vice-Royauté
Paraguay : Bloc commémoratif pour le tricentenaire de l'Académie royale espagnole (emblème ci-dessous)
 et hommage à l'Académie paraguayenne de langue espagnole.

PMR (Transnistrie) et Ossétie du Sud : émission commune pour le 20e anniversaire du traité d'amitié entre les deux pays (non reconnus à l'international) - enveloppe 1er jour ci-dessous


PMR (Transnistrie)  : 90e anniversaire de la République socialiste 
soviétique autonome de Moldavie (MASSR), carte et emblème communiste


Russie : armoiries de la ville et de l'oblast (région) de Tver (bloc, timbre seul et carte maximum, ci-dessous)


Rép. Tchèque : commémoration de deux dates du
 17 novembre importantes dans l'histoire du pays : 
- 1939 , révolte des étudiants contre les occupants nazi ,
 - 1989 : après la chute du mur de Berlin, répression brutale 
de la police contre une manifestation d'étudiants 
qui va provoquer la chute du pouvoir en place
(petites armoiries nationales)   

Albanie : candidature déposée à l'Union Européenne
Albanie : 70e anniversaire de la libération
 de l'Albanie
Albanie : 100e anniversaire de l'accession au trône d'Albanie du Prince Vidi (Wilhelm von Wied)
Ukraine : famille Tereschenko , ses armoiries , détail ci-dessous

Tereschenko

Bulgarie : 570e anniversaire de la bataille de Varna, entre l'armée chrétienne commandée par le
 roi de Pologne, Lituanie et de Hongrie contre l'Empire ottoman - bloc et enveloppe premier jour
portrait de Ladislas III Jagellon, roi de Pologne et de Hongrie (détail armoiries en-dessous)

Ladislas III Jagellon / Władysław III Warneńczyk

Laos : timbres de 1984 réémis avec surcharges en 2014 : anciennes armoiries (à droite)

Bulgarie : 20e anniversaire des relations 
avec l'Ordre souverain de Malte

France : carnets de 12 timbres sur 
les objets d'art Renaissance
France : deux timbres extraits 
du carnet ci-contre ayant une référence
 à l'héraldique : la salamandre, ci-dessus,
 emblème de François Ier
 et l'hermine, ci-dessous, 
emblème d'Anne de Bretagne.




Luxembourg : timbre de distributeur, affichant les armoiries 
du Grand-Duché et les couleurs des Postes du Luxembourg, 
symbolise à la fois le 200e anniversaire de la création et
 le 175e anniversaire de l'indépendance du Grand-Duché.

Luxembourg : commémoration du
175e anniversaire de l'indépendance du Grand-Duché
Royaume-Uni : édition d'une enveloppe Premier Jour pour le 1er anniversaire du Prince George
 voir : http://www.bfdc.co.uk/

Serbie : armoiries extraites d'un armorial du XVIIe s. conservé à Belgrade :  
maisons de Nemanjic et de Brankovic, dynasties régnantes de la Serbie médiévale et des provinces slaves du sud de l'Europe.

Cuba : 5e anniversaire du Contrôleur général de la République 
(armoiries nationales)

Chili : 275e anniversaire de la fondation de la ville de Los Ángeles (détail armoiries ci-dessous)



Israël : 5 timbres sur le patrimoine touristique
 avec vignettes portant l'emblème national

Malte : portraits avec armoiries des Grands Maîtres de l'Ordre Militaire souverain de Malte
trois feuillets  et trois timbres extraits au hasard.
 

 
Papouasie Nouvelle-Guinée : hommage au pape François : timbres, blocs-feuillet et 
détail de ses armoiries imprimées sur chaque timbre, ci-dessous :
 







Vous pouvez consulter les dernières nouveautés →


ASAP



            Phila Dick
 



Le Tour de France 2015 en blasons - 3ème semaine : les Alpes et l'arrivée sur les Champs-Élysées à Paris.

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  Nous avons maintenant parcouru 2686,5 km, cumulés lors des deux premières semaines de course depuis le départ des Pays-Bas, en passant par la Belgique, le Nord-Pas-de-Calais, la Somme, la Normandie et la Bretagne, puis un grand saut vers les Pyrénées, le Massif central et le Dauphiné.
  Revenir au départ ici  → (vous y trouverez la carte générale du parcours).
  Nous continuons le circuit avec quatre étapes de montagne épiques dans les Alpes, avec le passage des cols mythiques et des arrivées au sommet qui peuvent à eux seuls promettre la gloire aux vainqueurs: Pra-Loup, la Toussuire et surtout la légendaire Alpe d'Huez. Et pour finir, il faudra gagner la non moins légendaire étape finale menant aux Champs-Élysées, au cœur de Paris, qui assurera le respect au meilleur rouleur, s'il arrive à s'échapper. Mais le plus souvent c'est au meilleur sprinter que revient le sacre. Un sacre qui sera célébré avec les autres leaders sur le podium dressé en début de soirée, sur les Champs Élysées et avec vue sur l'Arc de Triomphe, tout un symbole (... impérial !).  Nous allons visiter 6 départements et trois régions : Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Rhône-Alpes et Île-de-France.
  Je présente encore mes excuses aux passionnés de cyclisme qui ne trouveront aucun résultats ni détails sur leurs favoris sur ce blog, dont le Tour n'est qu'un prétexte pour parler d'emblèmes.

Voici le parcours de la dernière semaine :


 Cette fois encore je présente à côté du blason "historique ", le symbole qui est utilisé actuellement par la ville pour son identité visuelle.  Vous pouvez juger par vous-même, avec le résultat graphique, de l'opportunité pour certaines municipalités et du bon emploi de l'argent public. Juger aussi le talent artistique proche du néant de la part de certains cabinets de graphistes qui ont facturé le concept pour la communication de la ville, au même titre qu'ils le feraient pour une marque de chaussettes.



17eétape - Mercredi 22 Juillet 2015  : Digne-les-Bains  -  Pra-Loup




Digne-les-Bains :
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Département des Alpes-de-Haute-Provence
Blason : "D’azur à la fleur de lis d'or accompagnée en chef d'une croisette de gueules, aux flancs de deux lettres capitales L affrontées d'argent et en pointe d'une lettre capitale D d'or."
Logo : Une très belle réutilisation du blason de la ville, façon sceau ancien, qui ne peut que plaire aux amateurs d'héraldique et aux graphistes. Exemplaire !!


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Pra-Loup:
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Département des Alpes-de-Haute-Provence
Blason : " Coupé: au premier d’azur à la montagne de deux pics d’argent, chaussé de sinople; au deuxième d’argent à la tête de loup coupée, contournée de sable, les oreilles brochant sur la partition." (Blason non officiel créé pour la promotion de la station et utilisé pour la vente de souvenirs touristiques).
• Pra-Loup est une station de ski des Alpes du Sud. Elle est située sur le territoire de la commune d'Uvernet-Fours, dans la vallée de l'Ubaye. Le domaine skiable se situe entre 1 500 m. et 2 500 m d'altitude. L'arrivée de l'étape sera elle jugée à 1 620 m après 6,2 km de montée à une moyenne de 6 % de pente. 


Uvernet-Fours :
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Département des Alpes-de-Haute-Provence
Blason : "De gueules à la barre d'or chargée du mot "UVERNET" en lettres capitales de sable, accompagnée en chef d'une étoile et en pointe d'un annelet, le tout d'argent."


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18eétape - Jeudi 23 Juillet 2015  : 
Gap -  Saint-Jean-de-Maurienne





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Gap:
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur -   Département des Hautes-Alpes.
Blason : " D’azur au château donjonné de quatre tourelles d'or, les deux du centre couvertes, maçonné et ajouré de sable, ouvert du champ."





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Saint-Jean-de-Maurienne :
Région de Rhône-Alpes -   Département de la Savoie.
Blason : "D'azur à la main dextre bénissante d'argent, parée du même."

Saint-Jean-de-Maurienne : la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste avec son cloître et la tour-clocher isolée de l'église Notre-Dame.



19eétape - Vendredi 24 Juillet 2015  : 
  Saint-Jean-de-Maurienne  - La Toussuire / Les Sybelles






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La Toussuire / Les Sybelles:
La Toussuire est une station de sports d'hiver du massif d'Arvan-Villards, située sur le territoire communal de Fontcouverte-la-Toussuire, dans le département de la Savoie en région Rhône-Alpes. Le domaine skiable est relié au grand domaine de Maurienne, Les Sybelles. L'arrivée de l'étape est
située à 1 705 m.
Fontcouverte - La Toussuire :
Région de Rhône-Alpes -   Département de la Savoie.
Blason : "D'azur au besant d'or chargé d'une aigle de sable, becquée et membrée de gueules, portant un écusson du même à la croix d'argent."




20eétape - Samedi 25 Juillet 2015  : 
  Modane / Valfréjus  -  L' Alpe d'Huez










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Modane :
Région de Rhône-Alpes -   Département de la Savoie.
Blason : "De gueules à deux jumelles d’or en pal et aux flancs de l’écu, à la croix alésée d’argent abaissée et brochante, sommée d’une fleur de lis d’or; à la tour du même maçonnée et ouverte de sable brochant en cœur sur la croix."

Valfréjus :
Valfréjus est une station de sports d'hiver située dans le massif des Cerces, sur le territoire communal de Modane, dans le département de la Savoie, en région Rhône-Alpes.



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les 21 lacets de la montée de l'Alpe d'Huez
L'Alpe d'Huez:
L'Alpe d'Huez est une station de sports d'hiver des Alpes située sur les anciens alpages du village d'Huez dans l'Isère,  à 59 km de Grenoble. Elle fait partie du massif des Grandes Rousses, au-dessus de l'Oisans. La station fait partie d'un des plus grands domaines skiables de France : Alpe d'Huez Grand Domaine Ski avec ses 250 km de pistes et ses 10 000 hectares dont 800 sont skiables, sur un dénivelé de 2 223 m (entre le pic du Lac Blanc à 3 333 m et l'Enversin d'Oz à 1 100 m), avec 81 remontées mécaniques. L'arrivée de l'étape se trouve à 1850 m. après avoir gravi les célèbres 21 lacets de la montée, avec une déclivité moyenne de 8 % ( maximum 11,5%)

Huez :
Région de Rhône-Alpes -   Département de l'Isère.
Blason : "D’azur à la montagne d’argent accompagné d’un soleil d’or au canton dextre du chef."




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21eétape - Samedi 25 Juillet 2015  : 
  Sèvres / Grand Paris Seine Ouest  -  Paris / Champs-Élysées (arrivée)
























Sèvres :
Région d'Île-de-France -  Département des Hauts-de-Seine.
Blason : "D'azur au pont de bois de deux piles d'or posé sur des ondes d'argent mouvant de la pointe, surmonté d'un cor contourné aussi d'or virolé et enguiché de sable, au chef d'or chargé d'une branche de laurier et d'une palme aussi de sable passées en double sautoir, accostées de deux vases du champ surchargés chacun d'une fleur de lys aussi d'or."
Logo : voici encore une belle composition graphique réalisée à partir des armoiries réalisées en monochromie, pour l'édition papier en noir-et-blanc, par exemple. On y retrouve donc les hachures conventionnelles, horizontales (pour l'azur) dans le champ, et les points (pour l'or) dans le chef. Le tout a été recoloré très légèrement de jaune d'or et de bleu pastel. Seuls bémols : les fleurs de lis chargeant les vases ont perdu leur or, les vases eux-mêmes ont viré au jaune, et la rivière n'est plus d'argent, mais bleu pastel. Mais, ooouf ! l'héraldique a survécu au lifting visuel du numérique.

Grand Paris Seine Ouest:
  La communauté d'agglomération Grand-Paris-Seine-Ouest (GPSO) est une structure intercommunale française, située dans le département des Hauts-de-Seine et la région d'Île-de-France.
  Elle devrait être dissoute le 31 décembre 2015, compte tenu de la création d'une nouvelle entité : la Métropole du Grand Paris, le 1er janvier 2016.
  La CA GPSO est composée de 8 communes qui seront presque toutes parcourues par l'étape du jour : Sèvres, Chaville, Ville d'Avray, Marnes-la-Coquette, Meudon, Issy-les-Moulineaux, Vanves et Boulogne-Billancourt.


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Paris
Région d'Île-de-France - Département de Paris
Blason : " De gueules à la nef équipée et habillée d'argent voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe, au chef cousu d'azur semé de fleurs de lys d'or."

Paris : l'Arc de Triomphe, Place de l'Étoile, projections lumineuses créées pour la célébration du 100ème Tour de France, en 2013.


C'est fini ! à l'année prochaine...
Mais avant l'édition 2016 qui devrait partir de la Normandie, du département de la Manche plus précisément, nous irons certainement faire un Tour d'Espagne à la fin du mois d'Août prochain et un Tour d'Italie au mois de mai 2016 !


A bientôt..................................................

Crédits : 
blasons / photos :
armorialdefrance.fr (dessins de Daniel Juric) 
www.francegenweb.org/~heraldique/index.php
labanquedublason2.com ( dessins de Jean-Paul Fernon)
emblemes.free.fr
paroissecathedralemaurienne.com/
fr.wikipedia.org/wiki
www.sportbuzzbusiness.fr/

origine carte  : www.letour.fr
sites municipaux ou communautaires pour les logos

et pour suivre le Tour :  ICI

             Herald Dick
 

Top 10 des plus grandes villes d'Australie avec leurs blasons

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Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.

 Nous allons découvrir un nouveau pays situé pour la première fois dans l'hémisphère sud, et dans ce qu'on appelle l'Océanie, il s'agit de :  l' Australie.




Voici donc la sélection des 10 plus grandes villes en terme de population. 
(chiffres démographie : 2014).




1 - SIDNEY

capitale de l'État de Nouvelle-Galles du Sud (New South Wales) - 4 840 600 habitants


emblème héraldique (logo) adopté en 1996





2 - MELBOURNE

capitale de l'État de Victoria - 4 442 900  habitants


armoiries adoptées le 30 juin 1940, dessin actuel : 1970



3 - BRISBANE

capitale de l'État de Queensland - 2 274 600  habitants

armoiries adoptées en 1925



4 - PERTH

capitale de l'État d' Australie Occidentale (Western Australia) - 2 021 200  habitants



armoiries adoptées le 2 décembre 1926, dessin actuel : 1999



5 - ADELAIDE

capitale de l'État d' Australie-Méridionale (South Australia) - 1 304 630 habitants


armoiries adoptées le 20 avril 1929



6 - GOLD COAST

ville de l'État de Queensland -  546 000  habitants

emblème (logo) adopté en 1995



7 - CANBERRA

capitale du Commonwealth d'Australie et du Territoire de la Capitale (Australian Capital Territory)
 - 381 500  habitants.

armoiries adoptées le 7 novembre 1928



8 - NEWCASTLE

ville de l'État de Nouvelle-Galles du Sud (New South Wales) - 315 000 habitants

armoiries adoptées le 20 mars 1961



9 - WOLLONGONG

ville de l'État de Nouvelle-Galles du Sud (New South Wales) - 289 240 habitants








10 - HOBART

principale ville de l'Île de Tasmanie et capitale de l'État de Tasmanie (Tasmania) - 219 200 habitants.

armoiries adoptées le 1er mai 1953





• On reconnait dans ces armoiries la signature ou du moins le style du célèbre College of Armssiégeant à Londres. Ce système de conception artistique héraldique typiquement britannique, met à l'honneur les ornements extérieurs, avec une profusion de détails : objets, végétaux et animaux.  Il est très (trop) similaire à celui de l'héraldique nobiliaire et familiale britannique, jusque dans la conservation du casque timbrant l'écu (voir villes n° 2 , 3 , 8 et 10), qui est normalement réservé aux armes de la chevalerie et des familles princières, comme on les trouve déjà dans les armoriaux médiévaux. Cette particularité du casque agace beaucoup d’héraldistes (non britanniques) spécialisés dans l'héraldique municipale qui préconisent l'usage unique de la couronne municipale (murale), symbole traditionnel de l'autorité de la cité ou de la commune, comme nous en voyons ici pour les villes n° 4 et 5. Dans notre sujet, la couronne municipale est quand même parfois visible, surmontant le heaume (villes n° 2, 3 et 8) ce qui rajoute encore à la confusion des genres. 

Le Conseil municipal de la ville de Sydney (n°1) a choisi en 1996 de remplacer les anciennes armoiries datant de 1908 (à droite) par un emblème plus contemporain, en gardant toutefois une apparence d'objet héraldique. L'ancre et la couronne murale prise dans la tige, placées autrefois dans le cimier, ont intégré le blason en remplaçant le navire à voiles voguant sur la mer. Les tenants de l'écu, le chasseur aborigène et le marin d'origine européenne, au style trop colonialiste, ont laissé la place à un serpent "arc-en-ciel" ondulant, dessiné dans le style artistique aborigène, entrelacé avec un morceau de cordage évoquant la mer et la marine. Les symboles de la mixité culturelle entre les peuples natifs et ceux d'origines diverses venus vivre en Australie est maintenu, mais de façon plus suggérée. 

• La faune et la flore endémiques de l'île sont bien évidemment mises à l'honneur avec notamment : trois kangourous, quatre cygnes noirs, un émeu et le fameux serpent arc-en-ciel mythologique. Mais la plupart des autres meubles sont par contre très caractéristiques de l'époque de l'ex-Empire britannique : croix de St-André de gueules , lions, léopards, griffons, toisons d'or, couronnes de St-Édouard, herse "portcullis", sceptre, lymphad, château, rose, etc...

  Beaucoup de villes australiennes, dont certaines avec une croissance phénoménale ces dernières décennies, n'ont pas eu l'opportunité de se doter d'armoiries type "College of Arms" et arborent soit un logo basique (ville n° 9), soit un emblème "Canada Dry"* : il a la forme et l'apparence d'un blason mais ce n'est pas un blason, car c'est en fait aussi un logo (ville n°6).

(*) rapport au slogan publicitaire de la marque dans les années '80 : "Ça ressemble à l’alcool, c’est doré comme l’alcool… mais ce n’est pas de l’alcool".



Si vous désirez en savoir plus sur le pays : l' Australie et ses emblèmes, c'est → ICI


A bientôt , pour un nouveau pays ... 
Et pour revoir le pays précédent ... → ICI



          Herald Dick

Politiquement correct : le village espagnol qui voulait (enfin) changer de nom !

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armoiries du municipio (commune)
nommé désormais : Castrillo Mota de Judios

(voir fiche Wikipedia)
Dans ce village est né le musicien organiste à la cour
de Philippe II d'Espagne : Antonio de Cabezón.
 Ceci explique la présence du clavier sur le blason.
 On peut voir dans le village l'humble maison en adobe où
 il est né. Une plaque commémorative lui est dédiée.
Un petit village du nord de l'Espagne, Castrillo Matajudíos, situé dans la communauté autonome de Castille-et-León, province de Burgos a voté dernièrement en faveur d'un changement de nom. 
 "Matajudios" se traduit en effet littéralement par : "CastrilloTue-les-juifs" !
  On peut se demander même,comment après la tragédie de la Seconde Guerre mondiale et ce que le Monde entier sait sur la politique d’extermination des juifs par les nazis,cette affaire a pu perdurer jusqu'au XXIe siècle ! 

Les habitants du village ont dit oui dimanche 25 mai 2015 au changement du nom de leur commune, trop lourd à porter désormais, lors d'un vote organisé par le maire en parallèle du scrutin européen. "Avec ce nom, quand on voyage, on doit toujours fournir des explications parce que tout de suite, on te dit: 'à Castrillo on tue les Juifs!'", témoigne Lorenzo Rodriguez Perez, le maire du village, situé près de Burgos, dans le nord de l'Espagne.

"Et pourtant c'est tout le contraire parce que Castrillo descend d'une communauté juive et il y a une étoile de David sur notre blason", poursuit l'élu. Estimant que ce nom trahit l'héritage juif du petit village, son maire avait organisé ce vote, le jour même des élections au Parlement européen, et promis de démissionner si les habitants décidaient de garder le nom actuel.

Sur les 56 habitants en âge de voter, 52 ont participé au scrutin, "dont 29 ont décidé de changer le nom", a déclaré le maire. On est loin de l'unanimité ! Les habitants avaient le choix entre deux noms pour la commune, Mota Judios ou Mota de Judios, et ont opté pour le second par 26 voix contre trois. La mairie a entrepris d'examiner ces résultats à partir du 3 juin 2015 et entamer les démarches pour effectuer le changement le nom. Pour l'instant le site internet n'a pas bougé,voir → ICI.



au-delà de l'aspect moral et humaniste, on imagine l'impact financier que va provoquer cet évènement pour cette petite commune qui n'a pas beaucoup de moyens , en vue de changer tous les supports qui portent le nom désormais banni.

PETITE HISTOIRE
 

Selon certains historiens il y aurait une confusion à partir du toponyme castillan initial de "mota" qui signifie "colline", peu à peu transformé malencontreusement ou intentionnellement au cours des siècles en "mata" de matar : tuer. Car la persécution des juifs en Espagne à la fin du XVe, début XVIe siècles n'y est peut-être pas étrangère.

L'origine du village remonterait à 1035, lorsque des Juifs, dépossédés de leurs biens et expulsés de leurs maisons ailleurs en Espagne, s'étaient réfugiés là, sur une petite colline ou "mota", selon Lorenzo Rodriguez. Ils y étaient restés jusqu'en 1492, lorsque les Rois catholiques ordonnèrent l'expulsion d'Espagne de tous les Juifs qui refuseraient de se convertir au catholicisme. La première mention du nom Castrillo Matajudios apparaît en 1623, selon l'archéologue Angel Palomino, chargé d'une étude historique préliminaire commandée par la mairie. Les descendants de Juifs, convertis au catholicisme, auraient pu décider de changer le nom du village après 1492, afin de démontrer leur ferveur.
église San Esteban et ayuntamiento (mairie) à Castrillo Mota de Judios

 "Les documents montrent qu'il y a eu plusieurs massacres de Juifs (...) comme cela s'est produit dans de nombreux quartiers juifs en Espagne et ailleurs en Europe", expliquait l'archéologue, qui estime qu'entre 300 et 400 foyers, soit environ 1.500 personnes ont peuplé le quartier juif de Castrillo Matajudios avant l'expulsion des Juifs d'Espagne.

Selon les historiens, au moins 200.000 Juifs vivaient en Espagne avant les expulsions de 1492. Ceux qui refusèrent de fuir ou de se convertir furent exécutés et brûlés vifs. Déclarant vouloir réparer une "erreur historique", le gouvernement espagnol a approuvé en février un projet de loi visant à faciliter la naturalisation des descendants de Juifs séfarades (Sefarad signifiant "Juif d'Espagne" en hébreu).


source texte : http://www.rtl.fr/actu/international/castrillo-matajudios-le-village-espagnol-qui-veut-changer-de-nom-7772266114

programme de concert avec les œuvres du musicien natif du village ( document site http://castrillomatajudios.com/ )




Millénaire de la fondation de la Cathédrale de Strasbourg et 800 ans d'héraldique strasbourgeoise

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La célèbre Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg fête cette année les 1000 ans de sa fondation. Pour l'occasion,  des manifestations et des animations diverses sont célébrées toute l'année pour mettre à l'honneur le monument emblématique de la capitale alsacienne et aussi ville-siège de nombreuses institutions européennes (Conseil de l'Europe, Parlement européen, etc → ).
  Je mettrai à la fin du sujet les liens qui permettront de s'associer à cet évènement et d'en apprendre davantage sur l'aventure extraordinaire de la construction de cette somptueuse église qui est la plus visitée de France, après Notre-Dame de Paris.


blason de la ville de
Strasbourg : "d'argent
 diapré à la bande de
gueules "



Pour ce blog, c'est l'occasion et un prétexte pour une nouvelle exploration de type monographie, dans le style des "Capitales du monde" que je réalise par ailleurs, avec cette fois une ville importante
dans l'histoire de la civilisation occidentale. Mais sans trop de texte, c'est promis, de l'image, toujours de l'image !

Héraldique : Strasbourg la ville / Strasbourg le diocèse, et ses princes-évêques :
  800 ans d'histoire et de cohabitation chaotique

armoiries des premiers évêques de Strasbourg :
"de gueules à la bande d'argent"
armoiries des évêques de Strasbourg après 1359 et
le rachat des titres des Comtes de Werd

La  petite histoire des armoiries de Strasbourg : "D'argent champ diapré à la bande de gueules".
Le blason de Strasbourg est le négatif des anciennes armes de l’Évêché de Strasbourg. Suite à l'insurrection en 1262 contre la tutelle de l'évêque, les bourgeois strasbourgeois auraient inversé les couleurs de l’Évêché en signe d'indépendance et pris cette nouvelle composition pour emblème. L'argent devenant la couleur principale, il n'est pas impossible qu'il y ait eu une allusion au nom latin de la ville : Argentoratum. Le diapré est purement décoratif et facultatif, il est très utilisé dans l'héraldique germanique. Il n'est pas toujours appliqué sur les représentations du blason de Strasbourg et il n'a aucun sens symbolique.

• La première image symbolique de la ville a d'abord été l'image de la Vierge à l'Enfant, puisque la ville était déjà placée sous sa protection depuis le Haut-Moyen-âge (VIIe siècle) avec la première église construite par l'évêque Arbogast, dédiée à Notre-Dame.
ancienne bannière de la Ville de Strasbourg, créée en 1208. Cette bannière représentait une Vierge à l'Enfant avec les bras étendus. De part et d'autre de la représentation de la Vierge image de droite) on trouve deux petits écus de la ville de Strasbourg : d’argent à bande de gueule. La thématique de la Vierge à l'Enfant est liée historiquement à la ville de Strasbourg. Plus d'infos  →

Grand sceau des bourgeois de Strasbourg en 1201, avec l'image
de la Vierge à l'enfant , assise et en majesté, tenant un sceptre
 de la main droite, devant les tours d'une église.
•  Au XIIIe siècle, comme dans de nombreuses autres villes, les bourgeois, dont l'importance et le poids étaient grandissant, tentèrent progressivement de s'imposer dans le pouvoir de la ville de Strasbourg. En 1214, ils obtiennent le droit de créer un conseil ; mais l'étape décisive a lieu en 1262.
  Cette année-là, en effet, les bourgeois de Strasbourg se soulèvent massivement contre le pouvoir de l'évêque, Walter de Geroldseck, qui tenait alors la ville, et livrent contre son armée la bataille d'Hausbergen. Les bourgeois remportent cette bataille et peuvent désormais s'emparer du pouvoir de la ville de Strasbourg, qu'ils érigent en "ville libre". Les bourgeois de Strasbourg dotent leur ville d'armoiries nouvelles, qui sont toujours celles de la ville : "d'argent, à la bande de gueules". Ces armoiries sont issues des armoiries comtales et ecclésiastiques dont les émaux ont tout simplement été inversés. Supportées par des lions affrontés, elles apparaissent pour la première fois sur une charte municipale de la ville en 1399.
source partielle texte : http://svowebmaster.free.fr/drapeaux_Strasbourg.htm


une des premières représentations connues des armes de  l’Évêché de Strasbourg est figurée par une
 bannière : fragment du Rôle d'Armes de Zurich - folio 1v - parchemin · région du Lac de Constance -
 vers 1330-1345 - Zürich Schweizerisches Nationalmuseum (Suisse)
↑armes de la ville de Strasbourg , vers 1530 ↑,  extrait d'un feuillet consacré aux villes d'Alsace
ou frontalières (à droite) dans le manuscrit Sammelband mehrerer wappenbücher  - folio 169r -
BSB Cod. Icon 391 (Augsbourg - Bavière - vers 1530) - Bayerische Staatsbibliothek  Munich - Allemagne
drapeau aux couleurs de la ville de Strasbourg, brandi par un magnifique lansquenet
devant un paysage sur fond (inexact) de montagnes; mais la cathédrale, elle, est bien là !
page du manuscrit de Jacob Koebel : Wapen des Heyligen Römischen Reichs Teutscher
nation... (Frankfurt am Main - 1545) - (Bayerische Staatsbibliothek  Munich - Allemagne)
Carte-plan de la ville de Strasbourg ( Argentoratum en latin), avec armoiries de l'Empire à gauche et de la ville à droite , et au centre la Cathédrale Notre-Dame, non loin de la rivière : l'Ill.
 extrait de l'atlas  "Civitates Orbis Terrarum - Liber primus" de Braun & Hogenberg (1572) - Biblioteca Nacional de España - Madrid (cliquer sur l'image pour voir les détails)
"de gueules à la bande d'argent, accompagnée
de deux cotices fleuronnées du même"
c'est au début le blason des anciens Comtes de Werd
 (originaires de Werdt ou Wœrth) devenus
 landgraves de Basse-Alsace pour l'Empire en 1156.
Quand la famille s'éteint au début du XIVe siècle,
leurs possessions et titres sont rachetés par les Évêques
de Strasbourg en 1359.  Dès lors, leurs armes seront
combinées (écartelées) avec celles de l'Évêché. Elles
resteront ainsi après le rattachement de l'Alsace à la
France en 1697 et jusqu'à la Révolution française.
Ce blason seul a par la suite représenté la région de
Basse-Alsace, y compris pendant l'annexion
allemande de 1871/1918 ( Reichsland
Elsass/Lothringen) puis le département
du Bas-Rhin actuel, mais non officiellement.
armoiries des Evêques de Strasbourg selon le
"Großes Wappenbuch enthaltend die Wappen ..." - folio 32v
 BSB Cod.icon. 333 ( Allemagne du Sud- 1583-1700)
(la bande d'or et dentelée est fautive)
armoiries des Evêques de Strasbourg selon le
"Turnierbuchs" (livre de tournois) de Georg Rüxner (Jörg Rugen)" - additifs à une copie des éditions Sigmund Feyerabend - Francfort (1578/1579) - XVIIe siècle
(les quartiers 1 et 2 portent, semble-t-il, le blason
 de la Ville et non celui des Évêques, anomalie
assez courante sur les manuscrits allemands)
Écartelé : quartiers 2 et 3, voir explication ci-dessus 


armoiries des Princes-Evêques de Strasbourg,
armorial de Johann Siebmacher (Nuremberg - 1605)
(même anomalie pour les quartiers 1 et 4)
armoiries de la Ville d'Empire de Strasbourg,
 armorial de Johann Siebmacher (Nuremberg - 1605)


feuillet de l'armorial  "Wapen der Geistlichen Fürsten"
 de Johann Wolfgang Trier  (Leipzig - 1714)



armoiries des Évêques de Strasbourg  (1714)
extraites du feuillet ci-contre à gauche
(blason correct cette fois)


↑ blason ancien de l'Évêché de Strasbourg ↑  (de gueules à la bande d'argent) -  extrait d'une planche d'armorial (à droite) réalisée par le cartographe  Franz Johann Joseph von Reilly ( Vienne - Autriche - 1791)

• Les évêques eux-mêmes (vous pouvez trouver la liste complète ici →),  issus pour la plupart de grandes maisons et dynasties européennes, portaient leurs armoiries personnelles combinées à celles du diocèse alsacien. Un blason qui était attaché non pas seulement à la fonction mais aussi au titre de Prince du Saint Empire . Quand l'Alsace est devenue française, par le traité de Ryswick signé en 1697, le titre de Prince-Évêque a été maintenu :  ils (les Rohan) étaient très puissants et occupaient de hautes fonctions dans l'Église catholique mais aussi dans les affaires du Royaume de France, jusqu'à la Révolution.

en allemand : "armoiries des Évêques de Strasbourg"
(pour Armand Gaston Maximilien de Rohan, prince de Soubise,
évêque de Strasbourg de 1704 à 1749 )
et "armoiries de l'Abbaye de Murbach et Luders (Lure)"
oeuvre de Christoph Weigel : "Wappenbuch..."- feuillet XXVIII - Nuremberg, 1733.
• La ville de Saverne, proche d'une dizaine de lieues (~30 km), hébergeait les évêques catholiques de Strasbourg, à la suite des oppositions avec les princes du culte luthérien très actif à Strasbourg et en Alsace, qui les avaient amenés à un conflit : la Guerre des Évêques en 1592.
Voici quelques unes de ces superbes armoiries peintes sur les vitraux de l'église Notre-Dame-de-la-Nativité à Saverne, qui était avec son château, le siège des Rohan, dont la famille a donné quatre évêques successifs à Strasbourg au XVIIIe siècle : une dynastie épiscopale assez remarquable.

armoiries de Guillaume de Diest
 ou Wilhelm von Diest
évêque de 1393 à 1439
armoiries de Albrecht von Pfalz-
Mosbach  (ou von Bayern)
évêque de de 1478 à 1506
armoiries de
Guillaume de Hohnstein
évêque de de 1506 à 1541
armoiries de  Érasme de Limbourg
évêque de de 1541 à 1568
armoiries de Jean de Manderscheid
évêque de de 1568 à 1592
armoiries de François-Egon de Fürstenberg
évêque de de 1663 à 1682
armoiries de  Guillaume-Egon
de Fürstenberg
évêque de de 1682 à 1704
armoiries de Armand Gaston Maximilien de Rohan
évêque de de 1704 à 1749 et Armand de Rohan-Soubise
évêque de de 1749 à 1756
armoiries de Louis César Constantin de Rohan-Guéméné
évêque de de 1756 à 1779
armoiries de Louis René Édouard de Rohan-Guéméné
évêque de de 1779 à 1801


blasons des institutions de la Cathédrale et de  l'Évêché de Strasbourg , tels qu'ils ont été enregistrés dans l'Armorial Général de France (édit de 1696) - Volume 01 - Haute et Basse Alsace -  pages 317 et 182
armoiries des Princes-Évêques de Strasbourg, version moderne


blason attribué à la Ville de Strasbourg , enregistré dans l'Armorial Général de France (édit de 1696)
Volume 01 - Haute et Basse Alsace -  page 215 ( dessin restauré par HD)
 • Avec l'Armorial établi par Charles-René d'Hozier (ci-dessus) on voit réapparaître pour la ville de Strasbourg ces armes figurant une Vierge assise sur un trône d'or, tenant de la main dextre un sceptre d'or et sur le bras senestre l'Enfant Jésus, soutenu par un écusson d'argent à la bande de gueules. Il rappelle très clairement le patronage de la Vierge sous lequel Strasbourg était placée dès le Moyen-âge. La ville a-t-elle utilisé ce blason au XVIIe siècle ?  Contrairement à ce qu'écrivent certains auteurs, on ne peut pas parler d' armoiries fantaisistes, car ce blason a certainement été validé et transmis par des représentants de la ville aux fonctionnaires de C.-R. d'Hozier pour répondre à l'Édit de 1696, qui en retour, ont renvoyé un certificat ou brevet d'armoiries.  A cette époque, l'Alsace vient juste d'être conquise par Louis XIV et Strasbourg est un foyer important de la Réforme protestante. Il est possible que ce blason soit délibérément un acte politique prônant une allégeance au culte catholique dans la cité alsacienne.
armoiries de Strasbourg , telles que proposées dans "l'Armorial National de France avec notices et descriptions historiques" de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842. Le blason est clairement une reprise de celui de l'Armorial Général de France. Pourtant il est anachronique : la ville a entre temps choisi de reprendre son blason historique pendant la période de la Restauration, en 1828 très précisément (voir plus bas)  

Armoiries concédées par lettres patentes du 2 août 1811 : "D'azur diapré d'or à la bande d'argent; au chef des bonnes villes d'Empire". Supprimées par l'ordonnance royale de 1814.
Extrait des registres d'armoiries ( Volume 1) conservées aux Archives de France à Paris ( Hôtel de Soubise)
Dessin consécutif  à la demande de reprise des armoiries de l'Ancien régime accordées par lettres patentes du 27 décembre 1828 (ordonnances de 1814). Extrait des registres d'armoiries ( Volume 3) conservées aux Archives de France à Paris ( Hôtel de Soubise).
On notera l’apparition d'un chef fleurdelisé des "bonnes villes du royaume de France", et c'est bien ce dessin là  qui a été validé une première fois par les édiles de la ville de Strasbourg, puis finalement abandonné (la mention "au chef de France... a été biffée sur le document des lettres patentes, voir l'original ici → ) . Ce blason n'a semble- t- il jamais été utilisé.
armoiries illustrées de Strasbourg (Strassburg im Elsass en allemand) dans le Reichsland Elsass-Lothringen (province impériale d'Alsace-Lorraine) créé en 1871 et  rattaché à l'Empire allemand.  Carte postale vers 1900 / éditions  Fr. Gabelmann (Strasbourg)
 armoiries peintes à la main, sur une
longue série de cartes héraldiques
autrichiennes - début XXe siècle
• Avec les armoiries définitives, fixées par la ville de Strasbourg au XIXe siècle on notera que les lions supports peuvent être affrontés face à face, ou regardants (têtes en arrière). De même le timbre et le cimier surmontant l'écu portent parfois un heaume et une couronne comtale, parfois une couronne murale civile.  Il s'avère qu'aucune règle soit clairement explicitée. Mais c'est très souvent le cas pour les ornements extérieurs qui ne font pas partie du blason proprement dit.

carte publicitaire éducative, années '1920


timbre de la Poste française émis en 1945
(dessin de Robert Louis)
armoiries de Strasbourg réalisées par le célèbre créateur héraldiste Robert Louis
reproduites sur  carte postale : on notera la croix de la Légion d'Honneur pendant sous l'écu,
 attribuée à la ville par décret le 14 août 1919, non pas seulement en rapport avec la Première
 Guerre mondiale, comme on pourrait le croire,  mais pour un rappel de faits héroïques de la Guerre
 franco-prussienne de 1870 (ci-dessous). Et pour cause :  la ville était passée sous l'administration
allemande pendant 47 ans jusqu'en 1918 !

• Dernière évolution de l'image symbolique de la ville, avec l'avènement des logos. On ne peut y échapper, hélas,  mais on peut comparer leur attrait avec celle des armoiries juste au-dessus : 

trois dessins, celui du haut,  pour la Communauté Urbaine a vécu du début des
 années '1990  à 2010,  le second de 2010 à 2014
et l' actuel est en-dessous, modifié pour la nouvelle entité : "eurométropole",
depuis le 1-01- 2015 : uniquement typographique ! on est loin du blason de 1399

Bon millénanniversaire à la belle et grande Dame de Strasbourg !!
• Ce sujet est terminé, mais il a tant d'autres aspects à voir, qu'il est possible que j'y revienne prochainement : à suivre, donc...


Liens intéressants concernant la Cathédrale de Strasbourg, son histoire, et la célébration du Millénaire :

- www.1000cathedrale.strasbourg.eu/
- www.cathedrale-strasbourg-2015.fr/
- www.oeuvre-notre-dame.org
- www.cathedrale-strasbourg.fr/
- www.facebook.com/millenaire.cathedrale.strasbourg
- fr.wikipedia.org/wiki/





        Herald von Dick



l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Guyenne - Sénéchaussée du Béarn

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 S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies  à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier !  Voir la description initiale : →

Nous poursuivons avec la découverte du Gouvernement Général de Guyenne. Nous l'avons abordé les dernières fois, il est composé de nombreux anciens duchés ou comtés rattachés les uns après les autres au royaume de France, le tout dernier étant le Béarn, acquis en 1620 par un Édit de Louis XIII.  Ces entités administratives du royaume sont découpées en généralités et en sénéchaussées (pour le sud du pays). Nous allons découvrir le dix-septième chapitre de ces sénéchaussées : et c'est justement l'ancien Comté de Béarn. Ce Béarn qui, avec la Basse-Navarre et la Soule que nous verrons dans le chapitre suivant, ont été apportés par le roi Henri IV et ses possessions en tant que roi de Navarre. C'est après son assassinat en 1610, qu'elles ont été rattachées à la couronne de France, pendant le règne de Louis XIII, son fils et successeur.
 Sous la Révolution, lors de la création des départements, en 1790, cet ancien pays de Béarn sera réuni aux trois provinces basques: Basse-Navarre, Soule et Labourd pour former le département initialement nommé Basses-Pyrénées, puis rebaptisé Pyrénées-Atlantiques en 1969. Le qualificatif de "Basses-"était depuis longtemps jugé désobligeant par les habitants du département, même s'il se rapportait à la géographie et non pas au caractère des citoyens.

 
  Revenir à l'épisode précédent →




Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un an, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir







Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent (quand il existe) dans l'Armorial Général de France*  (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.


(*) Armorial Général de France - volume III - Béarn - Généralité de Pau  (BNF Paris)


Pau (Pyrénées-Atlantiques)
A noter dans le dessin de Pierre de La Planche, la présence des deux fleurs de lys encadrant le pal central, et qui ont disparu. Elles ne sont pas mentionnées par les différents historiens héraldistes qui ont écrit sur l'histoire du blason, voir la fiche "Héraldique et devise"  :  sur Wikipédia.
 Le chef d'or comportant les initiales/chiffre d'Henri IV (H + IV), la couronne royale et l'écaille de tortue renversée qui selon la légende, lui servit de berceau dans le château de Pau, a été rajouté le 30 juin 1829 . En effet, suite de la suppression du blason des villes de 2e classe attribué pendant le 1er Empire, la ville de Pau a reçu l'accord pour le rétablissement de ses anciennes armoiries et avec, donc l’augmentation du chef mentionné ci-dessus,  par lettres patentes signées au nom du roi Charles X , voir le document original → ).
 Bizarrement la ville native de Henri IV n'est pas blasonnée dans l'Armorial Général de France.



Lescar (Pyrénées-Atlantiques)


Oloron - Sainte-Marie  
(Pyrénées-Atlantiques)

Vous avez remarqué la graphie :  "Oléron" au lieu d'Oloron sur les deux manuscrits ? La confusion avec le nom de l'Île d'Oléron, au large des côtes de Saintonge (la Charente-Maritime actuelle) était inévitable.  Le blason attribué d'office par les services de Charles d'Hozier (losangé d'or et d'azur, au pal de sinople brochant) et de manière abusive, puisque la ville possédait bien des armes précises dont nous avons la preuve devant les yeux : la vache surmontée d'une croix tréflée, a provoqué plus tard des dommages collatéraux.
  En effet, au cours du XXe siècle, avec l'essor du tourisme balnéaire, des cartes postales et autres nombreux souvenirs pour touristes vendus sur l'Île d'Oléron (voir ici → ) ont été illustrés par ce blason douteux, et à cause de l'ancienne orthographe "Oléron" relative à la ville béarnaise ! Le manuscrit précise pourtant bien  "La ville d'Oléron" et nom pas "l'île d'Oléron", mais cela n'a pas empêché les imprimeurs et autres fabricants de persister dans cette erreur ou de passer outre, et encore de nos jours.  Entité géographique et non pas administrative, l'île d'Oléron n'a jamais, au cours de son histoire, adopté officiellement des armoiries. On a donc ici un cas de détournement et même d'usurpation de blason ! La commune d'Oloron-Sainte-Marie serait même en droit de demander réparation, puisqu'elle a dû payer la taxe accompagnant l'inscription dans le registre de l'Armorial Général de France, découlant de l'Édit royal de 1696. Ces paiements étant justifiés pour recueillir des recettes fiscales nécessaires pour le royaume de France.




Orthez (Pyrénées-Atlantiques)

L'Armorial Général de France a ici aussi enregistré un blason attribué "d'office" . Les couleurs du blason récent ont souvent varié selon les époques: "argent sur champ de gueules" ou "or sur champ d'azur".



Salies - de - Béarn
 (Pyrénées-Atlantiques)
Aucune explication sur l'origine du blason relevé par La Planche : une clé et un S majuscule entrelacés. Par contre, le blason enregistré par Charles d'Hozier, et toujours en vigueur, montre une figure étrange dans le premier quartier : un samau. C'est un récipient de bois utilisé pour acheminer l'eau salée vers les fours afin de produire les cristaux de sel par évaporation. Salies était en effet un important centre de production salin à partir de sources d'eaux salées, exploitées depuis plus de 3000 ans ! 




Navarrenx (Pyrénées-Atlantiques)

On pourra regretter cette belle composition avec la bordure engrêlée et cette vache béarnaise allaitant son veau, remplacée par le blason actuel : une fleur de lys d'or surmontée d'un lambel de gueules sur champ d'azur, trop ressemblant aux armoiries de la Provence.
Bizarrement la ville fortifiée de Navarrenx n'est pas blasonnée dans l'Armorial Général de France.


Lembeye (Pyrénées-Atlantiques)

L'Armorial Général de France a ici encore enregistré un blason attribué "d'office" . Mais la cité a gardé son blason historique avec la vache béarnaise.



[_)-(_]

D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte :

- avec un contour de blason vide, et sans description : Morlaas, Sauveterre (-de-Béarn), Nay.
- sans blason ni mention s'y rapportant : Notre-Dame-de-Sérance (Notre-Dame-de-Sarrance, monastère), Coarraze, Notre-Dame-de-Bétharram (sanctuaire), Pontacq, Monein,Morlanne, Bellocq.
 
 # cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France (certains de ces blasons sont toujours d'actualité aujourd'hui, à quelques détails près, sauf Morlaas et Sauveterre qui ont changé ) :

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 # et pour être complet avec l'Armorial Général de France, on peut encore rajouter ces dernières villes appartenant à la province du Béarn et qui n'ont pas été mentionnées dans le manuscrit de La Planche :
-   Gan , Conchez (-de-Béarn) , Thèze.
seule, la ville Gan a changé de blason.






A bientôtpour une nouvelle série ... →


Crédits :
parmi les blasons "modernes" certains sont empruntés et parfois modifiés à :
http://labanquedublason2.com/
http://armorialdefrance.fr/

 Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly :  http://www.bibliotheque-conde.fr/


             Herald Dick
 
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Championnat d'héraldique des clubs de football #14: la Ligue 1 de France - mise à jour pour la saison 2015-2016

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patch tissu : ancien emblème
Le championnat de Ligue 1 est le plus haut niveau de compétition de clubs de foot en France. La saison 2015-2016 a repris hier,  le 7 août, avec un match avancé sur le calendrier et la 1ère journée se poursuit aujourd'hui pour les autres matchs.  Comme chaque année, de nouveaux clubs arrivent de la Ligue 2 où ils ont excellé, et à l'inverse, trois autres, présents en 2014-2015, ont été relégués en Ligue 2 en raison de leur classement à la fin du tableau : 18e, 19e et 20e.  Il est donc nécessaire de réactualiser le dossier clubs /emblèmes que j'avais traité l'année dernière, en 2014 (voir à partir d'ICI) .

Je rappelle le principe de cet exercice : il s'agit de mettre en compétition (virtuellement) les clubs avec leurs visuels : blason, emblème ou logo, et donner une appréciation sur la "qualité héraldique" des dessins. Le bref historique permettra d'expliquer les références de la symbolique ou aussi noter les points communs avec le blason de la ville d'origine.
 Remarque : je ne précise pas de dates pour les logos, volontairement, car j'ai remarqué de nombreuses divergences d'une source à une autre, d'autres copiant les erreurs des premiers, etc... dont tout ceci est peu fiable. Mais néanmoins je les place dans un ordre chronologique plausible.

Pour commencer, voici la carte du championnat 2015-2016 :

On constate que plusieurs régions :  du Poitou-Charentes à l'Alsace, avec le Limousin, le Centre, l'Auvergne, la Bourgogne, la Franche-Comté, et la Lorraine sont absentes de représentation nationale ! alors que la Corse , Rhône-Alpes et la Champagne présentent deux clubs,  PACA : 3 et la Bretagne en a 4 (en réalité 3 + Nantes !).


Je vous invite donc à retrouver les sujets de 2014 pour revoir les clubs reconduits cette année :
• pour : BASTIA - BORDEAUX - CAEN - GUINGAMP -LILLE  → cliquez :  ICI 
• pour : LORIENT - LYON - MARSEILLE - MONACO - MONTPELLIER - NANTES → cliquez : ICI
• pour : NICE - PARIS-SAINT-GERMAIN - REIMS - RENNES - SAINT-ÉTIENNE - TOULOUSE → cliquez  :  ICI

Voici pour commencer une petite nouveauté pour un de ces clubs titulaires:

• un logo spécial 110 ans pour le S.C.B - SPORTING CLUB DE BASTIA :



Trois clubs ont rejoint la Ligue 2 : ÉVIAN THONON GAILLARD F.C.RACING CLUB DE LENS et F.C. METZ. J'ai prévu d'explorer le championnat de Ligue 2, cette saison.

 Et voici enfin les trois petits nouveaux de la saison, qui n'en sont pas vraiment tous, car deux d'entre eux ont évolué à certains moments de leur histoire en 1ère Division du Championnat français dénommée "Ligue 1 " depuis 2002.  Si pour Troyes c'est assez récent (dernière année en L1 : 2013), avec Angers c'est déjà une histoire plus ancienne (1994). Enfin pour le Gazélec Ajaccio, c'est la première fois de sa pourtant longue histoire qu'il accède à la Ligue 1. Et c'est après avoir effectué une ascension fulgurante depuis le Championnat National (troisième niveau, amateurs) en Ligue 2  en 2014. Donc en 2013 : niveau National, en 2014 : Ligue 2, et en 2015 : Ligue 1 , c'est tout à fait exceptionnel ! 
 C'est avec un grand plaisir que nous accueillons ou retrouvons au sommet ces promus, en espérant qu'ils s'y maintiennent le plus longtemps possible et qu'ils y brillent face aux ténors expérimentés et richissimes de la compétition. 










G.F.C.A. - GAZÉLEC FOOTBALL CLUB AJACCIO    -   site internet
C'est le second club de la ville d'Ajaccio après celui de l'Athletic Club Ajaccien (A.C.A.) et en même temps son grand rival dans le cœur des supporters corses, sans oublier ceux du S.C. Bastia, qui sont les deux autres clubs professionnels corses habitués de la Ligue 1. 
Les origines du futur club G.F.C.A sont aussi anciennes que l'A.C.A (1910, comme indiqué dans l'emblème du club),  et il a vécu plusieurs mutations et fusions. Le Gazélec Football Club Ajaccio proprement dit voit le jour en 1960 à la suite de la fusion entre le Football Club Ajaccio et le Gazélec Ajaccio. Pour ceux qui l'ignorent : Gazélec est un acronyme désignant les clubs corporatifs des établissement publics E.D.F et G.D.F ( GAZ et ÉLEC-tricité de France).  En 1996, le club prend un nouveau nom de Gazélec Football Club Olympique d'Ajaccio (G.F.C.O.A) après une nouvelle fusion (avec l'Olympique d'Ajaccio). La dénomination sera réduite à G.F.C.A en 2012.
 Les couleurs du maillot sont le rouge et le bleu comme le montre l'emblème qui porte la silhouette des armoiries de la ville d' Ajaccio et l'inévitable "testa mora", emblème de la Corse.  C'est donc pour lui cette année la première accession au niveau supérieur du football français. Et qui sait si un jour, si on n'aura pas trois clubs corses en Ligue 1 ?  à moins qu'un règlement sorti de nulle part empêche cette éventualité ...




 









S.C.O. ANGERS - SPORTING CLUB DE L'OUEST ANGERS  -  site internet
Club fondé en 1919, c'est marqué sur l'emblème. Il portait initialement le nom de Sporting Club du Crédit de l'Ouest (qui était une banque) pour rapidement devenir Sporting Club de l'Ouest. Les couleurs noir et blanc datent des années '1930 et n'ont varié que dans le dessin des maillots. Aujourd'hui ce sont des rayures verticales façon Juventus de Turin, mais avec un short noir. Il en est de même pour l'emblème. Aucun lien avec les couleurs et les armes de ville (ci-dessus à droite), c'est indéniable...









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E.S.T.A.C  - ESPÉRANCE SPORTIVE TROYES AUBE CHAMPAGNE (Troyes)site internet
 Le premier club troyen remonte à 1900 , mais avec des fortunes diverses au cours de son histoire, et un nombre incroyable d'appellations différentes et donc d'emblèmes : Union sportive troyenne (UST), Association sportive Troyes - Sainte Savine (ASTS), Troyes Omni Sports (TOS), Troyes Aube Football (TAF), PL Troyes Foot, en 1986 : Association Troyes Aube Champagne (ATAC) . Depuis 2000, son nom devient l'E.S.T.A.C, avec des couleurs bleu blanc et jaune pour le maillot et le logo, comme le blason de la ville. 10 est le numéro d'ordre du Département de l'Aube. Voici un petit aperçu des anciens emblèmes depuis les années '70 uniquement :


 

  





En conclusion, on notera la tendance, certes sympathique, de créer des emblèmes en forme d'écus. Ils peuvent créer l'illusion, mais ne nous trompons pas : la description (le blasonnement) est souvent impossible à définir par le langage héraldique. Ces visuels sont davantage à ranger dans la catégorie des logos de marques que dans celle de la symbolique institutionnelle, en raison du statut commercial des clubs professionnels, dont certains sont mêmes cotés en bourse ! 


Rendez-vous pour un nouveau sujet, très bientôt...  


Crédits:
les logos  : Wikipédia , clubs , sites d'enchères en ligne. 
les blasons :
armorialdefrance.fr
www.labanquedublason2.com (dessin : Jean-Paul Fernon)
www.ngw.nl
Robert Louis


                            Herald Dick



l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Guyenne - Sénéchaussée de la Basse-Navarre et de la Soule

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S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies  à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier !  Voir la description initiale : →

Nous poursuivons avec la découverte du Gouvernement Général de Guyenne. Nous l'avons abordé les dernières fois, il est composé de nombreux anciens duchés ou comtés rattachés les uns après les autres au royaume de France, le tout dernier étant le Béarn, acquis en 1620 par un Édit de Louis XIII.  Ces entités administratives du royaume sont découpées en généralités et en sénéchaussées (pour le sud du pays). Nous allons découvrir le dix-huitième et dernier chapitre de ces sénéchaussées : celle de la Basse-Navarre et de la Soule. La Vicomté de Soule avait été rattachée au domaine de la couronne de France en 1512. La Basse-Navarre a elle été apportée par le roi Henri IV avec ses autres  possessions et titres, en tant que roi de Navarre. C'est après son assassinat en 1610, que les "États de Navarre" ont été rattachés à la couronne de France, pendant le règne de Louis XIII, son fils et successeur. C'est aussi à partir du règne d'Henri IV que les souverains ont acquis le double titre de "rois de France et de Navarre" et les deux blasons ont été accolés dans les armoiries royales. L'expression survit même dans la langue française et encore au XXIe siècle : " de France et de Navarre "  est souvent utilisé pour dire : "de partout en France sans exception".
 Sous la Révolution, lors de la création des départements, en 1790, la Basse-Navarre, la Soule rejoignent le troisième pays basque du Labourd (Bayonne), et sont réunis au Béarn pour former le département initialement nommé Basses-Pyrénées, puis rebaptisé Pyrénées-Atlantiques en 1969.

 
  Revenir à l'épisode précédent →


Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un an, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir







Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent (quand il existe) dans l'Armorial Général de France*  (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*) Armorial Général de France - volume III - Béarn - Généralité de Pau  (BNF Paris) 




 Saint  - Palais
(Pyrénées-Atlantiques)

Ce sont les armes pleines de l'ancien Royaume de Navarre. La ville est une fondation importante des  rois de Navarre, sans doute au XIIIe siècle.



Saint - Jean - Pied-de-Port
(Pyrénées-Atlantiques)

La cité est l'ancienne capitale de la Basse-Navarre et la porte d'accès à l'autre partie du royaume de Navarre, de l'autre côté des Pyrénées. C'est une cité fortifiée bâtie au début du XIIe siècle par les rois de Navarre, afin de verrouiller le passage des Pyrénées, ce qui explique la tour dans le blason (le château pour l'Armorial Général de France). Le blason moderne intègre les chaines, symbole héraldique de la Navarre, à côté de la traditionnelle figure de Saint-Jean Baptiste, qui a donné son nom à la ville. Il est accompagné de l'agneau qui préfigure l'idée du sacrifice, le sien puis celui postérieur du Christ, dans la symbolique chrétienne. 



Mauléon - Licharre
(Pyrénées-Atlantiques)
Le blason "de gueules au lion d'or" nous vient de l'ancienne Vicomté de Mauléon / Soule, soumise d'abord aux rois de Navarre, puis aux rois d'Angleterre occupant l'Aquitaine, jusqu'en 1449, où elle est reconquise pour le Comte de Foix-Béarn pour le compte de la couronne de France.
 Plus tard le chef de France sera rajouté aux armes de la Soule.





[_)-(_]

D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte :

- avec un contour de blason vide, mais sans description :  Larceveau (-Arros-Cibits)
- sans blason ni mention s'y rapportant :  Ostabat (-Asme),  Labastide-Clairence, Garris, Sainte-Engrâce.
 
 # cependant, quelques années plus tard, une de ces villes (en gras, ci-dessus) a été enregistrée et blasonnée dans l'Armorial Général de France, ce blason est toujours associé à la commune  aujourd'hui.




A bientôtpour une nouvelle série et ..
une nouvelle région (Gouvernement)  ... →


Crédits :
parmi les blasons "modernes" certains sont empruntés et parfois modifiés à :
http://labanquedublason2.com/ ( dessins de Jean-Paul Fernon)
http://armorialdefrance.fr/

 Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly :  http://www.bibliotheque-conde.fr/


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Top 10 des plus grandes villes de Hongrie avec leurs blasons

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Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.

 Nous retrouvons l’Europe avec un nouveau pays : la Hongrie




Voici donc les 10 plus grandes villes en terme de population, en-dehors des agglomérations ( chiffres de 2013). La Hongrie est divisée en 19 comitats (megye en hongrois), équivalents de nos départements ou des comtés (counties) britanniques, auxquels on rajoute le territoire autonome de la capitale : Budapest.





1 - BUDAPEST

capitale de la Hongrie,chef-lieu de l'aire métropolitaine de la capitale et du comitat de Pest - 1 735 710 habitants

armoiries résultant de l'unification de Buda et de Pest en 1873




2 - DEBRECEN

capitale (chef-lieu) du comitat de Hajdú-Bihar - 204 330 habitants 


armoiries remontant à 1693, dessin actuel : 1989



3 - MISKOLC

capitale (chef-lieu) du comitat de Borsod-Abaúj-Zemplén - 162 900 habitants 


armoiries d'origine sigillaire ancienne, fixées en 1909, dessin actuel : 1990






4 - SZEGED

capitale (chef-lieu) du comitat de Csongrád  - 161 840 habitants




armoiries d'origine plus ancienne, fixées en 1719, dessin actuel : 1990



5 - PÉCS

capitale (chef-lieu) du comitat de Baranya  - 147 720 habitants






armoiries d'origine sigillaire ancienne, fixées en 1780, dessin actuel : 1990




6 - GYŐR

capitale (chef-lieu) du comitat de Győr-Moson-Sopron  - 128 570 habitants






7 - NYÍREGYHÁZA

capitale (chef-lieu) du comitat de Szabolcs-Szatmár-Bereg  - 118 180 habitants








8 - KECSKEMÉT

capitale (chef-lieu) du comitat de Bács-Kiskun  - 111 860 habitants








9 - SZÉKESFEHÉRVÁR 


capitale (chef-lieu) du comitat de Fejér  - 99 247 habitants


armoiries d'origine plus ancienne fixées en 1703, dessin actuel : 1990




10 - SZOMBATHELY

capitale (chef-lieu) du comitat de Vas  - 77 566 habitants








• Après la République Tchèque et l'Islande , ce sujet fournira une bonne occasion de s'exercer à la prononciation des noms de villes étrangères, au moins à partir de la ville n°3 !  

• On notera encore cette fois l'utilisation fréquente des murs, portes de ville, tours en enceintes de fortifications, que l'on nomme improprement "châteaux" y compris dans le langage héraldique. Ils sont une caractéristique très présente dans l'héraldique municipale en Europe centrale, héritée des anciens sceaux de villes qui circulaient au Moyen-Âge (voir un de mes anciens articles ici → ).
• Toujours à propos des "châteaux", la capitale Budapest en a deux sur son blason : un pour Buda en chef, l'autre pour Pest en pointe, séparés par la fasce ondée d'argent figurant le Danube qui traverse la ville. Les deux anciennes cités, réunies en 1873, ont également fusionné leurs blasons respectifs.

• Outre les couronnes princières ou comtales, l'héraldique civique hongroise fait la part belle à  l’emblématique couronne de Saint-Étienne (villes n° 1 et 8) ainsi qu'au personnage historique lui-même, qui est le saint patron et premier roi de Hongrie : Étienne / István en hongrois (ville n°3). J'ai déjà abordé le sujet ici → .
• Le blason de la ville n° 6 montre aussi Saint Étienne, mais cette fois le premier saint martyr (symbolisé par la palme) présent dans les livres saints du christianisme. Les symboles chrétiens sont d'ailleurs bien représentés : l'agneau pascal (villes n° 2 et 4), l'allégorie de la foi, avec la femme support à gauche de la ville n° 5, et celle de l'industrie à droite et enfin une église dans le blason de la ville n°7.

• Dans le cimier des armoiries de la ville n°3, on voit un haïdouk tenant une grappe de raisin et des épis de blé dans chaque main : ce fut l'ancien blason de Miskolc de 1687 à 1909 (ci-contre).


• Les supports lions+griffons (villes n° 1 et 3) découlent de l'héritage de l'héraldique impériale austro-hongroise du XIXe siècle. 









Si vous désirez en savoir plus sur le pays : la Hongrie et ses emblèmes, c'est → ICI


A bientôt , pour un nouveau pays ... 
Et pour revoir le pays précédent ... → ICI



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Pecs  Gyor Nyiregyhaza Kecskemet Szekesfehervar‎

Le Tour de France 2015 en blasons : le départ des Pays-Bas vers la Picardie en passant par la Belgique.

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Pour la quatrième année consécutive, Herald Dick Magazine reprend le thème du "Tour de France cycliste en blasons".  Mais vous savez que les Tours d'Espagne et d'Italie sont maintenant aussi au programme, l'un au printemps, l'autre en septembre. Vous pouvez trouver tous les sujets passés dans la liste des mots-clés en marge droite (à Vuelta , Giro et ... Tour de France ).
 Je préviens ou rappelle aux amoureux exclusifs du vélo en tant que sport, qu'ils ne trouveront guère d'informations sur leurs coureurs favoris, ni aucun résultat dans ces lignes. Pour vibrer avec les exploits des sprinters et des as de la montagne, il faut vous tourner vers les médias spécialisés. Ici, c'est surtout pour découvrir le patrimoine héraldique à travers les villes étapes : pas de substance prohibée, juste de la couleur et de l'imagination. Un simple prétexte pour un exercice que j'ai mis au point en 2011 et qui a fait son chemin dans diverses épreuves sportives, outre le cyclisme :  le foot, le rugby, le rallye automobile, en attendant d'autres idées...



  C'est une pratique assez habituelle, que certains râleurs et esprits "francocentriques" désapprouvent parfois, le Tour de France prend son départ à nouveau depuis un pays étranger. Nos amis néerlandais, grands pratiquants de la bicyclette ont été dans l'histoire du Tour, les plus sollicités. C'est en effet la sixième fois qu'il part des Pays-Bas : Amsterdam en 1954, Scheveningen en 1973, Leyde (Leiden) en 1978, Bois-le-Duc ('s-Hertogenbosch) en 1996, Rotterdam en 2010, et donc cette année c'est Utrecht.

  Du point de vue de l’illustration héraldique, pas de grosses difficultés à prévoir, mis à part les arrivées au sommet dans la montagne, tout comme pour l'épreuve sportive, c'est assez drôle !  Cette année encore  je renouvellerai la présence à côté du blason "historique " du symbole qui est utilisé actuellement par la ville dans sa communication.

Voici donc le parcours du départ :
armoiries des Pays-Bas /  wapenvan Nederland

 1èreétape - Samedi 4 Juillet 2015  : Utrecht - Utrecht  
(contre la montre individuel)
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Utrecht :
Pays-Bas - province d'Utrecht.
Blason : " Tranché d'argent et de gueules".
Logo :  il reprend les armoiries complètes de la ville avec la couronne et les lions supports, le tout avec un joli graphisme.
armoiries de la province d'Utrecht
Utrecht : Vismarkt (quai du Marché aux Poissons)
 et Domtoren (Clocher-tour de la Cathédrale St-Martin)




2eétape - Dimanche 5 Juillet 2015 : 
Utrecht - Zélande / Zeeland (Neeltje Jans) 



Zélande / Zeeland(province):
Blason : "Coupé ondé au premier d'or au demi-lion de gueules armé et lampassé d'azur issant de la partition, au second fascé ondé d'azur et d'argent".
Timbré d'une couronne comtale d'or. Supporté par deux lions de gueules armés et lampassés d'azur, posés sur des rinceaux de sinople sur lesquels est attachée une banderole d'argent portant la devise latine en lettres capitales de sable : "LUCTOR ET EMERGO" (qui peut se traduire par : "Je lutte pour rester émergé").



Neeltje Jans :
 Les coureurs termineront le parcours par l'île de Schouwen-Duiveland et accèderont à l'île artificielle de Neeltje Jans au milieu d'un ancien bras fermé de l'estuaire de l'Escaut oriental (Oosterschelde). Elle est reliée aux grandes îles polderisées de Zélande par une digue-barrage supportant une route. Elle est occupée par un parc de loisirs déployant beaucoup d'activités sportives, culturelles et ludiques.

armoiries de l'île de Schouwen-Duiveland

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3eétape - Lundi 6 Juillet 2015 : Anvers / Antwerpen - Huy

armoiries de la province d'Anvers














Anvers / Antwerpen:
Belgique - province d'Anvers.
Blason : "De gueules au château à trois tours ouvertes crénelées en argent,  maçonnées de sable, la tour du milieu, plus haute est accompagnée en chef de deux mains appaumées, celle à dextre en bande, celle à senestre en barre, toutes les deux d'argent".










Huy / Hoei:
Belgique - province de Liège.
Blason : " De gueules au château à trois tours pavillonnées d'or, maçonné de sable, la tour dextre avec le pavillon contourné,  la tour du milieu ouverte d'azur et accompagnée en chef de deux lettres capitales romaines H et V d'or, le tout posé sur une terrasse en forme de nuée de sinople".
• Le château-fort des princes-évêques de Liège, détruit en 1717 à la suite du Traité de la Barrière, fut remplacé de 1818 à 1823 par les Hollandais qui construisirent l'actuel fort sur son emplacement. Dominant la ville, le fort joua un rôle important au cours des deux guerres mondiales.

Huy : vue panoramique sur la Meuse- à gauche : église collégiale Notre-Dame et château-citadelle


armoiries de la province de Liège
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4eétape - Mardi 7 Juillet 2015 : Seraing - Cambrai











Seraing :
Belgique - province de Liège.
Blason : " D'argent à un sautoir de gueules cantonné de quatre lions de sable ".













Cambrai :
Région de Nord-Pas-de-Calais - Département du Nord.
Blason : "D'or à l’aigle bicéphale de sable, becquée, lampassée et membrée de gueules, chargée sur le poitrail d'un écusson d'or à trois lions d'azur ".

Logo : il représente les trois clochers qui dominent la ville, que l'on voit émerger des toits, depuis de nombreux endroits autour de la cité (photo ci-contre).




5eétape - Mercredi 8 Juillet 2015  : Arras  - Amiens




Arras :
Région de Nord-Pas-de-Calais - Département du Pas-de-Calais
Blason : " De gueules au lion d'or armé et lampassé d'azur, à l'écusson du même semé de fleurs de lys d'or brisé, en chef, d'un lambel de gueules de trois pendants chargés chacun de trois petits châteaux aussi d'or rangés en pal, brochant en cœur sur le tout". 
Logo : réutilisation du lion du blason, mais contourné, et  accolé à un pignon des célèbres maisons de la Grand Place (photo ci-contre).





Amiens :
Région de Picardie  - Département de la Somme
Blason : " De gueules au lierre d'argent, au chef d'azur semé de fleurs de lis d'or".
Logo : belle réalisation graphique élaborée à partir des figures du blason : fleur de lys et feuille de lierre.

Amiens :  Horloge monumentale avec armoiries et Cathédrale




Pour suivre en temps réel la course, je vous invite à consulter le site officiel du Tour :  ICI

Rendez-vous jeudi prochain pour la suite ....→ ICI

A bientôt.

Crédits :
blasons / photos :
commons.wikimedia.org
www.panoramio.com/
www.neeltjejans.nl/

www.epnhuy.be/wiki/
armorialdefrance.fr (dessins de Daniel Juric)
armoiries.free.fr 

www.amazing-cambrai.com/
www.routard.com/photos/
www.flickr.com/


cartes : www.letour.fr

sites municipaux ou communautaires pour les logos




                Herald Dick
 










Les blasons de la mythologie et de l'histoire antique #01 : Jason et Tiphys

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 Je vous propose un nouveau petit divertissement héraldico-culturel qui nous permettra de réviser quelques personnages de la mythologie : grecque, romaine, moyen-orientale, asiatique, etc.. Et aussi plus tard quelques vrais acteurs ou héros de l'Histoire antique ou du haut Moyen-Âge (période antérieure à l'an 1000). Pour cela il suffit de se plonger dans l'univers merveilleux des manuscrits de la fin du Moyen-Âge et  jusqu'aux armoriaux du XVIIe siècle qui comportent très souvent , attenant aux armoiries des princes et seigneurs de l’époque, une rubrique (ou segment) consacrée à ces personnages imaginaires ou réels mais antérieurs à la période ayant vu apparaître les armoiries (fin XIIe siècle). 

Le Blason des Armoiries par Hiérosme / Jérôme de Bara (extrait) -  édition : Barthelemi Vincent, 1581 - Google Books (https://books.google.fr/)


JASON
- blason selon Jérôme de Bara : "De gueules (et pour aucuns : de pourpre) semé de dents dont naissent hommes armés d'argent, à une Toison d'or mise en forme de pal accornée ou armée d'azur"

Dans la mythologie grecque, Jason ou Iason (en grec ancien Ἰάσων / Iásôn, « le guérisseur ») est le fils d'Éson, roi d'Iolcos en Thessalie, et un descendant d'Éole. Il est principalement connu pour sa quête de la Toison d'or avec les Argonautes. Il est l'un des principaux héros grecs et particulièrement vénéré à Athènes.
 Il voit son père dépossédé du trône par son oncle Pélias. Sauvé des vues homicides de Pélias par sa mère qui à sa naissance le fait passer pour mort-né, il est exposé sur le mont Pélion et recueilli par le centaure Chiron qui l'élève. Devenu adulte, il réclame le trône d'Iolcos. Pélias promet de le lui rendre, à condition qu'il rapporte de Colchide la Toison d'or. Après avoir pris la tête de l'expédition des Argonautes, Jason parvient auprès du roi Éétès, gardien de la Toison, qui le soumet à diverses épreuves dont le jeune héros triomphe grâce à l'aide de la fille du roi, Médée, qui s'est éprise de lui. À son retour, Jason découvre que Pélias s'est débarrassé d'Éson. Médée, désormais épouse de Jason, met au point une machination qui pousse les filles de Pélias à tuer leur propre père. Exilé à Corinthe, le couple vit heureux pendant dix ans. Cependant, Jason finit par délaisser sa femme et lui préfère Glaucé appelée aussi Créuse, la fille du roi Créon. Médée tue cette dernière, met à mort ses propres enfants, Merméros et Phérès, puis s'enfuit dans un char ailé, présent du Soleil. Jason rentre alors à Iolcos et, avec l'aide de Pélée et des Dioscures, monte sur le trône.


TIPHYS :  
 - blason selon Jérôme de Bara : "De pourpre à un griffon d'argent, membré et armé de gueules, tenant en sa dextre patte de la Toison d'or

Dans la mythologie grecque, Tiphys (en grec ancien Τῖφυς / Tîphus) est le pilote des Argonautes. Il passe, selon les sources, pour le fils d'Hagnias ou de Phorbas et d'Hyrmina. Il meurt de maladie au cours d'une escale chez les Mariandynes (en Bithynie) et est remplacé par Ancée.
  La cité de Tipha en Béotie l'honorait comme son fondateur éponyme, les Tiphéens se vantant d'être des marins émérites. Ce rôle héroïque rejoint une remarque de Sénèque qui fait de Tiphys l'un des inventeurs de la navigation.

source texte : /fr.wikipedia.org

le navire Argo et les Argonautes  - tableau de Lorenzo Costa (1460 – 1535)




         heraldos  dicus

Histoire parallèle : 4 juin 1915-2015 -la petite République de Saint-Marin suit l'Italie dans la guerre contre l'Autriche-Hongrie

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Les alliances entre états souverains, signées en temps de paix, la plupart du temps, mésestiment parfois les conséquences en cas de conflit. Pour un petit état vulnérable, il lui est bien sûr indispensable, pour assurer sa protection et sa survie face une agression d'une puissance nettement mieux armée, de contracter une alliance avec un état ami de même force. Mais quand le protecteur est lui-même attaqué ou s'engage dans la guerre, la réciprocité de l'application du traité peut être un piège cruel et insurmontable pour le petit allié, même si son territoire n'est pas directement menacé. Voici un cas d'école exemplaire, et sans doute très peu connu dans toute l'immensité de la documentation sur cette Première Guerre mondiale. 
 Et comme toujours, elle est illustrée avec un maximum de documents d'époque, c'est le challenge, je le rappelle....

drapeau de la République de Saint-Marin
drapeau d'état de l'Autriche-Hongrie en 1914

•  La très ancienne République de Saint-Marin est un micro-état enclavé dans la région italienne d'Émilie-Romagne, près de la côte Adriatique et de la ville de Rimini. Sa population est à l'époque d'environ 10 000 habitants.

• Après les guerres napoléoniennes, l'État de Saint-Marin est reconnu au congrès de Vienne en 1815. Le petit pays a signé un traité d'amitié avec son voisin l'Italie en cours d'unification, en 1862, et l'a renouvelé en 1897.


23 mai 1915 : l'Italie décrète la mobilisation générale et déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie.

armoiries de Saint-Marin - extraites du Meyers
Großes Konversations-Lexikon - Leipzig 1909.


• 4 juin 1915 : la République de Saint-Marin suit l'Italie dans la déclaration de la guerre aux puissances centrales. Un corps de volontaires est recruté et prendra part aux batailles de l'Isonzo (frontière italo-autro-hongroise dans les Alpes juliennes), et du Carso, dans les Alpes dinariques. Parmi les dizaines d'hommes partis au front, beaucoup ne reviendront pas.

• La République mettra en place sur son territoire un Hôpital de campagne. Parmi les blessés qui passeront un séjour dans cet hôpital, figure un certain Ernest Hemingway, engagé volontaire blessé aux jambes, en juillet 1918. Il sera transféré quelques jours après à l'hôpital de la Croix-Rouge américaine à Milan, où il sera opéré.


carte postale d'époque : drapeau de la République de Saint-Marin 
chromo d'époque : drapeau de la République de Saint-Marin , avec curieusement :
  les couleurs verticales, et un soldat de la milice du petit pays.

armoiries et drapeau de la République de Saint-Marin , avec les blasons de six châtellenies composant le petit état :
de gauche à droite : Borgo Maggiore, Saint-Marin, Serravalle, Montegiardino, Faetano et Fiorentino
les capitaines-régents (capitani reggenti) sont conjointement les deux chefs d'état de la République de Saint-Marin et ils sont
 élus tous les six mois - carte postale vers 1900.

carte géopolitique de l'Europe en date du 4 juin 1915.

caricature sur carte postale italienne d'époque - Traduction du texte en italien : dialogue entre François Joseph (à droite)
et  Guillaume II (à gauche) : "- Mon ami, vous ne pensez pas que le trône est un peu secoué ? // - Non, mon ami, parce que nous avons
 le plus grand OBUSIER du monde ! Nos belles bannières triompheront certainement ....  //
 -  Mais si un coup du sort nous envoie au fond .... //   - N'ayez pas de crainte ...  mettre (en joue) sera toujours bon !
  Comme avec le BRESLAU et le GOEBEN , nous vendrons très cher notre trône ".

drapeau de guerre de l'Empire Austro-hongrois , carte postale d'époque
Carte postale patriotique en langue allemande dont la traduction est en gros:
" Fidèles, réveillez-vous / A l'assaut de l'ennemi ! "
le bouclier du guerrier porte des armoiries de l'Autriche des Habsbourg ;
à gauche : les  armoiries et le drapeau de l'Empire allemand ;
à droite : les armoiries et le drapeau du Royaume de Hongrie 



• Source d’information pour ce sujet / article en italien :  La piccola guerra della Repubblica di San Marino (site :  www.ilgiornale.it)







Top 10 des plus grandes villes du Portugal avec leurs blasons

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 Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.

 Nous continuons avec un nouveau pays d'Europe  : le Portugal




Voici donc les 10 plus grandes villes en terme de population, en-dehors des agglomérations. C'est d'ailleurs assez compliqué à exprimer : les subdivisions administratives du Portugal, qui sont prises en compte pour la démographie, sont le plus souvent les municípios, entités spécifiques à la péninsule ibérique. Elles portent le nom de la ville principale, mais regroupent très souvent autour d'elle plusieurs autres petites villes, bourgs, villages et localités diverses. C'est l'équivalement de nos Communautés urbaines ou Communautés d'agglomérations, en France, pour trouver un modèle de comparaison. J'ai néanmoins trouvé une source (ici → ) qui m'a permis d'établir un classement satisfaisant en séparant la ville historique proprement dite, de son município. (chiffres population : année 2011).

 


1 - LISBONNE / Lisboa

capitale du Portugal  et capitale (chef-lieu) du district de Lisbonne - 552 700 habitants






2 - PORTO

capitale (chef-lieu) du district de Porto - 237 591 habitants








3 - VILA NOVA DE GAIA

ville du district de Porto et de l’agglomération du Grand Porto - 186 502 habitants








4 - AMADORA

ville du district de Lisbonne et de l’agglomération du Grand Lisbonne - 175 136 habitants







5 - COIMBRA

capitale (chef-lieu) du district de Coimbra - 143 396 habitants







6 - BRAGA

capitale (chef-lieu) du district de Braga - 136 885 habitants 







7 - FUNCHAL

ville principale de l'île de Madère, et capitale de la région autonome de Madère  - 111 892 habitants









8 - ALMADA

ville du district de Setubal  - 108 615 habitants







9 - SETÚBAL

capitale (chef-lieu) du district de Setubal  -  98 131 habitants









10 - AGUALVA-CACÉM

ville du district de Lisbonne et de l’agglomération du Grand Lisbonne - 81 845 habitants








• Tous les dessins d'armoiries ont pour auteur Sérgio Horta, un grand artiste héraldiste portugais qui a généreusement transmis son œuvre dans le domaine public, visible par exemple sur Wikipedia, puis il a malheureusement fermé son site internet  : www.fisicohomepage.hpg.ig.com.br  . Son travail immense a permis de fournir des dessins d'une grande qualité héraldique à la quasi totalité des localités du Portugal, en allant jusqu'aux plus petitesfreguesias L'ensemble de l'armorial : armoiries et drapeaux, se distingue par  une harmonie exemplaire, d'un niveau rarement atteint dans un autre pays. Le seul petit reproche que j'ai personnellement, est cet effet métallique et brillant des couleurs qui est parfois utilisé par certains artistes pour "flamber",  mais cela n'enlève rien au talent de l'auteur. 

• Les couronnes municipales qui sont utilisées dans l'héraldique civique portugaise sont de quatre niveaux : 
- couronne murale d'argent à trois tours : les villages ou les freguesias.
- couronne murale d'argent à quatre tours : les petites villes (vilas)
- couronne murale d'argent à cinq tours : les grandes villes (cidades)
- couronne murale d'or à cinq tours : la capitale, Lisbonne, uniquement.

• Pour aider à l'identification de certaines figures, moins évidentes à cerner, voici une petite note explicative:
- ville n°1 : deux corbeaux de sable posés sur la proue et la poupe de la nef.
- villes n°1, 2 et 5 : l'écu est entouré par le collier de l'Ordre militaire de la Tour et de l'Épée (Ordem da Torre e Espada). 
- ville n°4 : en chef : une manche à air et une hélice d'avion ancien (aéroport); en pointe un grenadier d'or fruité de grenades ouvertes de gueules.
- ville n°5 : histoire antique et légendes de la ville, période des invasions barbares (Ve siècle) : le buste de la princesse Cindazunda, fille du roi des Suèves (représentés par le serpent ailé) offerte en mariage à Ataces, roi des Alains (emblème du lion), leurs ennemis, pour faire la paix (symbole du calice). source info : www1.ci.uc.pt/coimbra/BRASCOIM.HTML
- ville n°7 : cinq pains de sucre d'or, couverts d'une spirale de pourpre, disposés en croix.
- villes n°8 et 9 : sur la tour centrale du château, une croix de l'Ordre de Santiago (ou Saint-Jacques-de-l'Épée) de gueules. Idem : deux croix de pourpre, dans le chef du n°9.
- ville n°10 : de part et d'autre et surmontant le pont, des ailes de moulins en forme de roue, typiquement méditerranéens (voir ici → ).



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