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Top 15 des plus grandes villes du Canada avec leurs blasons

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Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.


Nous changeons de continent pour retourner en Amérique du Nord et une tradition héraldique très "british" qui ravira les amateurs, dont je fais partie, voici : le Canada.





Voici donc les 15 plus grandes villes, en terme de population (chiffres : 2016):



1 - TORONTO

capitale de la province d' Ontario -  2 731 570 habitants.



ancienneté des armoiries  : 1999  (après fusion de plusieurs municipalités)




2 - MONTRÉAL

ville de la province du Québec -  1 704 690 habitants


ancienneté des armoiries sous cette forme : 1938  (créées à l'origine en 1833)


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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3 - CALGARY

ville de la province d' Alberta -  1 239 220 habitants



ancienneté des armoiries sous cette forme : 1984 ( créées en noir-et-blanc en 1902)





4 - OTTAWA

capitale fédérale du Canada, dans la province d' Ontario -  934 240 habitants


ancienneté des armoiries : 1954





5 - EDMONTON

capitale de la province d' Alberta -  932 550 habitants


ancienneté des armoiries : 1995





6 - MISSISSAUGA

ville de la province d' Ontario, dans l'Aire urbaine du Grand Toronto -  721 600 habitants










7 - WINNIPEG

capitale de la province de Manitoba -  705 220 habitants


ancienneté des armoiries : 1972





8 - VANCOUVER

ville de la province de Colombie britannique (British Columbia province) -  631 490 habitants


ancienneté des armoiries sous cette forme : 1969




9 - BRAMPTON

ville de la province d' Ontario, dans l'Aire urbaine du Grand Toronto -  593 640 habitants







10 - HAMILTON

ville de la province d' Ontario -  536 920 habitants


ancienneté des armoiries sous cette forme : 2001




11 - QUÉBEC / Quebec city

capitale de la province de Québec -  531 900 habitants



ancienneté des armoiries : 1988



12 - SURREY

ville de la province de Colombie britannique (British Columbia province), dans l'Aire urbaine de Vancouver -  517 890 habitants


ancienneté des armoiries sous cette forme : 1993 (créées à l'origine en 1987)





13 - LAVAL

ville de la province de Québec -  422 990 habitants







14 - HALIFAX

capitale de la province de Nouvelle-Écosse (Nova Scotia province) -  403 130 habitants


ancienneté des armoiries : 1992




15 - LONDON

ville de la province d' Ontario -  383 820 habitants







🍁 Le Canada est un très jeune pays dans la communauté des nations. Ses premiers pas pour l'unification se sont dessinés au cours du XIXe siècle et son indépendance de la tutelle britannique s'est concrétisée au milieu du XXe siècle. Le Canada est une monarchie constitutionnelle sous l'égide de la dynastie régnante au Royaume-Uni, mais en tant que souverain(e),  roi ou reine du Canada.
Premières armoiries de Montréal, datées de 1833, adoptées
par Jacques Viger, premier maire de Montréal (1833-1836)
complétant la rose anglaise, le chardon écossais et le trèfle irlandais
 le castor symbole des autochtones fut finalement plus tard remplacé
 par la fleur de lys, symbole de l'héritage français, qui était bannie à
 l'époque, en raison des conflits inter communautaires.
 Une caractéristique importante de la nation canadienne est son bilinguisme, hérité de son histoire : anglais et français. Au-delà du bilinguisme, c'est une aussi une "bi-culture", parfois sous tension, qui s'affirme entre les deux principales communautés et transpire jusque dans les symboles. Au demeurant, il y a plein d'autres communautés, plus anciennes : les Amérindiens, les vrais autochtones, ou plus récentes : les immigrants  asiatiques, européens hormis ceux des îles britanniques et de la France, antillais, nord-africains, etc... qui composent désormais la nation.

🌹 L'héraldique canadienne est héritière des traditions héraldiques britanniques enrichies par l'héraldique française avec les symboles et les emblèmes des autochtones et des immigrés. Cette héraldique est présente au Canada depuis les XVIe et XVIIe siècles, arrivée avec les premiers colonisateurs, et son histoire ressort dans les armoiries d'état du Canada, des provinces et des territoires, des municipalités, des personnes, des sociétés et des organismes.
• Avant 1988, le College of Arms anglais et le Lord Lyonécossais étaient compétents pour attribuer des armoiries au Canada. Depuis, l'Autorité héraldique du Canada a été créée, faisant du Canada le premier pays du Commonwealth à exercer lui-même cette compétence. La plupart des armoiries de villes les plus récentes de ce Top 15 ont été créées ou révisées avec l'assentiment de cet organisme d'état. Et le résultat est tout bonnement admirable. Quel amateur d'héraldique pourrait trouver à redire sur ces dessins somptueux. Trop chargés ? mais.. c'est la tradition, l'identité britannique.
A ce propos, les blasons des villes des provinces francophones (villes n°2, 11 et 13) sont davantage dans le style et l'héritage de l'héraldique française, plus simples et avec beaucoup moins d'ornements !
armoiries de la municipalité de Whistler en Colombie britannique,
une des créations les plus récentes (15 janvier 2016) attribuée à une ville canadienne
par l'Autorité héraldique du Canada
🦌 Pour les symboles, voici quelques figures remarquables, y compris dans les ornements extérieurs :
- la faune locale, bien représentée, est ici celle des régions les plus méridionales : castors, ours bruns ou noirs, cerfs, chevaux, un aigle royal (ville n°1), un bœuf et un bison (ville n°4), un martin-pêcheur d'Amérique (Ceryle alcyon, ville n°14) et en bonus, un mésengeai du Canada (Perisoreus canadensis), un ours noir (Ursus americanus), une marmotte des Rocheuses (Marmota caligata) et un saumon pour la ville de Whistler. On a même aussi un animal exotique: un tigre ! (ville n°10), allusion au surnom de « Tiger Town » (la ville-tigre), longtemps attribué à la ville d'Hamilton.
- il en est de même pour la flore, avec, outre les symboles nationaux : roses, fleur de lis, chardons, trèfles et feuilles d'érable, quelques arbres conifères, de superbes anémones pulsatilles (Anemone patens) des grandes prairies, pour la ville n°7, deux fleurs de cornouiller (ville n°8), une pousse de fleur de mai (Epigaea repens) dans le cimier de la ville n°14. La quintefeuille (ville n°10) provient des armes du chef du clan Hamilton et symbolise du même coup la ville, par homonymie. Sans oublier les gerbes de blés évoquant les plaines agricoles.
- les hommes et femmes : des bûcherons, des pêcheurs, des militaires et un marin d'une autre époque,
un explorateur pionnier et la déesse Athéna (ville n°5), un officier anglais du XVIIIe siècle et un amérindien Mississauga (ville n°6). Indirectement c'est une lignée de la grande famille aristocratique d'origine française : les Montmorency-Laval qui a donné ses armes à la ville éponyme de Laval (n°13) par l'entremise de François de Laval (1623-1708), qui fut le premier évêque catholique de Québec.
- enfin quelques objets ou édifices particuliers : un astrolabe dans le chef de l'écu (ville n°4), une masse cérémonielle, sorte de sceptre géant symbole de pouvoir, spécifiquement britannique, supportant l'écu (ville n°5, qui est une capitale de province, d'où la référence); le symbole atomique dans le cimier pour évoquer la technologie et l'industrie lourde (ville n°6);  toujours en cimier : la  porte du Fort Garry  monument historique réel (ville n°7); un mât totémique amérindien dans l'écu (ville n°8) : des locomotives à vapeur (villes n°9 et 15) ; un monument pour la paix local dans l'écu et un canoë des amérindiens Salishe en cimier (ville n°12).
Pour la ville n°7 (Mississauga)  j'ai volontairement adjoint aux armoiries, à droite: un autre symbole vaguement héraldique, qui orne le centre du drapeau municipal. Les deux semblent cohabiter dans la
signalétique de la ville, comme le précisent les quelques lignes en bas de cette page web du site officiel (voir → ICI).


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Si vous désirez en savoir plus sur le pays : leCanada et ses emblèmes, c'est → ICI


A bientôt , pour un nouveau pays ...

Et pour revoir le pays précédent ...  → ICI



          Herald Dick
 





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Montreal





l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Bretagne - la sénéchaussée de Cornouaille

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S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

  Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Bretagne. Après les premiers chapitres consacrés aux pays de Rennes et de Saint-Malo, puis à la sénéchaussée de Nantes, et encore les pays de Vannes et de Saint-Brieuc, nous progressons toujours vers l'ouest. Notre quatrième chapitre sera scindé en deux parties, au sud le pays de Cornouaille et au nord , les pays de Léon et de Trégor.
Ce premier volet concerne le plus grand territoire, celui de la Cornouaille, érigée en sénéchaussée, elle couvre le centre et le sud du département du Finistère et quelques cantons ouest des Côtes-d'Armor et du Morbihan, ainsi que Belle-Île. 


     Revenir à l'épisode précédent →






Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un an, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir 













Les fragments de manuscrits proviennent encore du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France*  (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

  (*)  Armorial Général de France -   volume VIII  -  Bretagne 1ère partie  
         Armorial Général de France -   volume IX  -  Bretagne 2e partie  (BNF Paris) 


Quimper (Finistère)

  Avant la Révolution française, la ville était communément appelée "Quimper-Corentin" et même orthographiée "Quimpercorentin", comme on peut le constater sur le manuscrit ci-dessus, en référence à saint Corentin, son premier évêque. Ce qualificatif permettait à l'époque de la différencier des autres localités bretonnes portant un nom dérivé de Kemper (signifiant en breton : le confluent), notamment les communes qui s'appellent aujourd'hui, en français, Quimperlé, Quemperven et Quemper-Guézennec. C'est à Quimper-Corentin que Jean de La Fontaine place sa fable du "Charretier embourbé". La belle cathédrale gothique de Quimper est également dédiée à Saint Corentin. 
   Le "bélier d'argent, onglé et accorné d'or, sur champ d'azur" provient des armes de l'ancien Comté de Cornouaille, auxquelles ont a rajouté un chef de Bretagne. Mais la cité de Quimper a aussi eu à certains moments de son histoire, un autre blason qu'on dira "alternatif": "de gueules au cerf passant d’or ; au chef de France" (voir mes précédents sujets → ICI  ou ICI ).


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Quimperlé (Finistère)

  D’où vient-il ce fier coq sur fond d'hermine ? Selon certaines sources, c'est une découverte faite en 1862 qui pourrait expliquer sa provenance : « Après l'écroulement de l'abbaye (Sainte-Croix), on retrouve une crosse abbatiale dans les ruines d'une maison, poursuit celui qui est également président de la société d'histoire du pays de Quimperlé. Elle date du Moyen-Âge, et comporte un coq ». L'animal serait donc associé à Sainte-Croix. Représenté dans plusieurs religions, le coq est également « un symbole de virilité et de vigilance, complète Alain Pennec. C'est le premier à s'éveiller le matin. On peut donc peut-être voir dans le coq choisi par l'abbaye un symbole de cette vigilance, de l'éveil, du fait d'être sur ses gardes ». « Nous pouvons penser que les armoiries de Quimperlé proviennent de ce coq, déduit-il. Notamment parce que Quimperlé s'est développé autour de cette abbaye de Sainte-Croix ». L'emblème de la Ville date donc probablement du Moyen-Âge, « même s'il n'y a pas d'autres preuves tangibles à part cette crosse ». source info : www.ouest-france .fr/bretagne/pourquoi-le-coq-symbolise-t-il-quimperle
   Ce ne sont que spéculations, faute de textes authentifiant cette hypothèse. Il n'en reste pas moins que ce coq a fière allure, et par ailleurs, nous sommes dans l'Année lunaire du coq, avec l'horoscope chinois !
   A noter que notre compère C. d'Hozier a juste oublié les mouchetures d'hermine du Duché de Bretagne ! et qu'il lui a posé une couronne sur la crête...



Pont-l'Abbé (Finistère)

  Les armoiries actuelles de la ville (D’or au lion de gueules) relèvent de celles des premiers seigneurs du Pont-l'Abbéétablis dès le XIe siècle dans cet ancien fief du Duché de Bretagne, plus tard érigé en baronnie et qui passa à d'autres maisons nobles. Il semble que le blason du manuscrit de La Planche appartienne à une autre famille qui n'a rien à voir avec Pont-l'Abbé, ou bien c'est une brisure qui n'a pas eu de confirmation.


Carhaix-Plouguer (Finistère)


  Il semble qu'au Moyen-âge, Carhaix avait un tout autre blason : « En 1306, Carhaix adopte son premier blason: un arbre chargé de deux oiseaux et accompagné de fleurs de lys. En 1658, Louis XIV donne à la ville son nouveau blason « d'or au bœuf passant de sable » (Source: «Histoire des rues de Carhaix», Dominique Mesgouez, Keltia Graphic). ». source info : www.letelegramme. fr/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/carhaix
  L'auteur du manuscrit nous propose un champ d'argent et non d'or. Mais ce genre de divergences sur la couleur de champ des armoiries est très courant dans l'héraldique civique française. On remarquera encore le talent de dessinateur du prêtre pour la représentation magnifiquement réaliste de ce bœuf (cliquer sur l'image pour l'agrandir et voir les détails).




Concarneau (Finistère)

   De temps à autre, je vous montre les dessins préparatoires que Pierre de La Planche a inclus dans son manuscrit, dans l'espoir pour lui de compléter le blason de la ville décrite, mais qu'il n'a jamais pu finaliser, soit par manque de temps, soit par manque d'information fiable. Charles d'Hozier a lui eu plus de réussite, et de cette manière on peut affirmer que la datation du blason actuel de la ville de Concarneau ou "Conquarneau" comme l'écrit La Planche, remonte au moins à la fin du XVIIe siècle, sinon plus. Les haches d'armes symbolisent les puissantes défenses de la ville qui gardaient la côte méridionale de la Bretagne, représentée par le champ d'hermines.



[_)-(_]



D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant :
Saint-Maurice de Carnoët (Abbaye, très ruinée, commune de Clohars-Carnoët ), Belle-Ile, Audierne, Pouldavid (-sur-Mer), Douarnenez, Locronan, Châteaulin, Landévennec, Le Faou, Daoulas (Abbaye, commune de Daoulas ), Rostrenen.

 # cependant, quelques années plus tard, certains de ces lieux (en gras, ci-dessus) ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France.

Daoulas, commune (Finistère)




 A bientôtpour une nouvelle série ...


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/



  Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly : www.bibliotheque-conde.fr/


             Herald Dick  
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Histoire parallèle : 4 août 1917-2017 le Liberia déclare la guerre à l’Allemagne

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Nous poursuivons la découverte de cette surprenante liste de nouveaux pays belligérants qui sont entrés en guerre en 1917, dans les pas et sous l'influence politique des États-Unis d'Amérique, eux-même engagés officiellement dans la guerre depuis le 6 avril 2017. Voici donc cette fois le Liberia, première nation d'Afrique à avoir obtenu son indépendance en 1847,  fondée par une société américaine de colonisation (The National Colonization Society of America), pour y installer des esclaves noirs libérés, et qui se lance dans cet effroyable conflit de géants !
  Le Liberia s'était proclamé neutre au début de la Première Guerre mondiale. Mais, le conflit présent dans les territoires coloniaux voisins, le blocus de l'Empire allemand par les Alliés et la guerre sous-marine livrée par les Allemands à ceux-ci réduisirent à néant le commerce extérieur de ce petit pays d'Afrique occidentale provoquant une grave crise financière et économique.

drapeaux du Liberia en 1917  : drapeau d'état et pavillon présidentiel  -  dessins extraits du livre américain  "Flags of the World"
 de Byron  McCandless et G.H. Grosvenor, National Geographic Society - U.S.A - 1917
armoiries du Liberia, version allemande,
dessinées par Hugo Gerard Ströhl
 (extraites d'une planche du dictionnaire
Meyers Großes Konversations-Lexikon 1909)
armoiries du Liberia, version américaine
vignette de charité 1914

drapeaux allemands : guerre, marchand et pavillon impérial -  dessins extraits du livre américain  "Flags of the World" de Byron  McCandless et G.H. Grosvenor, National Geographic Society - U.S.A - 1917


 • 5 mai 1917 : Espérant se faire bien voir des États-Unis dont il voulait obtenir un prêt, le Liberia rompt ses relations diplomatiques avec l'Allemagne.

 4 août 1917 :Le Liberia déclare la guerre à l'Allemagne, sans l'intention de la mener, le but étant de s'emparer des biens des ressortissants allemands relativement nombreux car l'Allemagne était le premier partenaire du Liberia avant 1914. En raison de son isolement, la nouvelle ne sera connue en Europe et à New York que le 7 août.

 • 10 avril 1918 : un sous-marin allemand pénétra dans le port de Monrovia, la capitale, coula l'unique navire de la marine libérienne (un voilier), bombarda la ville dans le but de détruire les stations de radio et du télégraphe, tuant plusieurs civils puis quitta la place quand un bateau à vapeur britannique alerté par radio s'approcha. Ce sera au final l'unique acte de guerre livré entre les deux pays.

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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portrait du président de l'époque : Daniel Edward Howard (1861-1935)
timbre commémoratif de la poste libérienne émis en 1966.





drapeau d'état du Liberia - fragment d'une page extraite du livre en anglais
 "Drawings of the flags in use at the present time by various nations" (Londres-1916)




l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Bretagne - les pays de Léon et de Tréguier

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S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

  Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Bretagne. Après les premiers chapitres consacrés aux pays de Rennes et de Saint-Malo, puis à la sénéchaussée de Nantes, et encore les pays de Vannes et de Saint-Brieuc, nous progressons toujours vers l'ouest. Notre quatrième chapitre a été scindé en deux parties, au sud le pays de Cornouaille et au nord , les pays de Léon et de Trégor.
Ce deuxième et dernier volet qui clôturera l'exploration de notre Gouvernement de Bretagne à la fin du XVIIe siècle, concerne les pays de Léon* et de Tréguier, aussi appelé Trégor, ou plus rarement Trégorrois. Le premier est situé sur la partie extrême nord de l'actuel département du Finistère, et le second couvre un large territoire de l'ouest des Côtes-d'Armor entre les baies de Morlaix et de Saint-Brieuc.

     Revenir à l'épisode précédent →


(*) Le Léon (avec un accent sur le e) est ici un petit pays de France, un ancien diocèse et une ancienne Principauté de Bretagne, qui n'a évidemment rien à voir avec l'ancien royaume de León (avec un accent sur le o) qui lui est composante historique importante de l'état espagnol et aussi une province actuelle de la Communauté autonome de Castille-et-León.

Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un an, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir 








Les fragments de manuscrits proviennent encore du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France*  (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

  (*)  Armorial Général de France -   volume VIII  -  Bretagne 1ère partie  
         Armorial Général de France -   volume   IX  -  Bretagne 2e partie  (BNF Paris) 

Saint-Pol-de-Léon (Finistère)

 Première constatation, le blason primitif de la capitale du Léon est formé d'un champ d'hermine chargé d'un sanglier rampant, tenant dans ses pattes antérieures une tour de gueules, dans le canton dextre. La Planche délivre un curieux blasonnement : "d'argent semé de mouchetures d'hermine" !  mais il n'était pas réputé pour ses qualités d'expert en héraldique, comme l'a relaté l'historien Jacques Meurgey de Tupigny (1891-1973) dans ses notes à propos du manuscrit.
 Toujours dans le manuscrit de La Planche : le sanglier est peint "au naturel", il est onglé d'or, il semble aussi langué de gueules, même si cela ne figure pas dans le blasonnement, et il est couronné d'or (la couronne est bien posée sur sa tête). De plus, la tour est de type simple.
  Dans l'Armorial Général de France, pourtant postérieur de seulement une ou deux décennies, le dessin de d'Hozier montre un sanglier de sable, la couronne d'or est cette fois placée autour de son cour, et la tour est donjonnée de trois tourelles. Il n'est plus onglé ni langué d'un autre émail.
   Enfin, le blason actuel nous révèle qu'il a été brisé ou augmenté plus exactement par l'adjonction d'un second blason "d'or au lion morné de sable tenant une crosse épiscopale de gueules" qui pourrait provenir de celui de l'évêché de Léon.  À quelle date cette partition combinant ces deux blasons est-elle intervenue ? je l'ignore.
 Bizarrement, sur le dessin de d'Hozier concernant les armes de l'évêché de Léon, le lion tient une rose d'argent et non pas une crosse, et il n'est par morné : il possède bien une langue et des griffes. En effet, le blason du pays de Léon est "d'or au lion morné de sable" (je vous propose de lire les diverses hypothèses formulées pour expliquer les raisons de ce signe d’infamie: le morné, qui affecte un animal en héraldique, avec la fiche sur l'incontournable site Marikavel).  
 À nouveau, selon le site Marikavel, le blason avec le lion tenant une crosse, est décrit comme "celui qui est peint sur le tombeau de Saint Yves, dans la cathédrale de Tréguier" mais sans préciser son origine.



cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Brest (Finistère)
 C'est dans un registre des délibérations du conseil municipal de Brest du 15 juillet 1683 que l'assemblée décide qu'il sera fait un cachet dans lequel sera gravé les armoiries, "my-parti de France et de Bretagne qui sont les armes de Brest". Le blason de la ville a été enregistré à l'Armorial Général de France de 1696. C'est le commentaire qui apparait dans de nombreux sites concernant l'origine du blason de la ville de Brest.
  Voici donc révélé grâce à notre précieux manuscrit le précédent blason de Brest : "d'azur au navire d'or, aux voiles ferlées d'argent, un pavillon d'argent flottant sur la poupe, voguant sur une mer du même métal, au chef d'argent à trois mouchetures d'hermine de sable". Il était en effet peu probable que cette importante cité du duché de Bretagne ne se soit pourvue d'armoiries qu'à la fin du XVIIe siècle, comme le prétendent les diverses sources documentaires.




Landerneau (Finistère)

    L'auteur débute son article en précisant que Landerneau "est la principale ville de la Principauté de Léon". Est-ce pour cette raison qu'il lui a donné les armoiries du Léon "d'or au lion de sable", mais un lion pourvu de griffes, de dents et de langue ?
Dans l'Armorial Général de France, un nouveau blason apparait, avec ce navire genre frégate, d'or, contourné, sur un champ d'azur (sans rivière ni mer). Le bateau est muni de voiles d'argent et sommé de quatre pavillons, trois sur les mâts et un quatrième flottant sur le château arrière. Malgré la taille des dessins, ils sont néanmoins identifiables avec les armes de Bretagne (deux fois), de Léon (à la proue) et de la maison de Rohan (de gueules à neuf mâcles d'or), à l'arrière.
Dans les armoiries actuelles, tout le navire est du même émail, sauf les trois pavillons de mâts restant: Léon - Bretagne - Rohan. Le vaisseau étant maintenant orienté vers la dextre, légèrement de trois-quart.





Tréguier (Côtes-d'Armor)

Pas d'information sur l'origine de cette tour proposée dans le manuscrit . Comme de nombreuses cités des côtes ou des rivières bretonnes, les armoiries sont inspirées par l'activité maritime. Vers la fin du XIXe siècle, deux écussons aux armes de France et de Bretagne sont venus compléter le blason.




Morlaix (Finistère)

 Au XIVe siècle, le sceau du duc de Bretagne pour la juridiction de Morlaix était marqué d’un lion, le lion des comtes et vicomtes de Léon. Il était représenté morné, c'est-à-dire sans dents et sans griffes. Plus tard, Jean de Montfort le remplaça par une chèvre. Lorsque la ville prit des armoiries, elle choisit un navire, sans doute pour rappeler que son commerce maritime avait été florissant.
  Le blason se lit ainsi : « De gueules au navire équipé d’or, aux voiles éployées d’hermines, flottant sur une mer d’azur ».
   Des ornements extérieurs furent ajoutés. Le timbre est une couronne murale, attribut qui caractérisait les déesses grecques protectrices des Cités, et que les villes ont adopté depuis l’empire. Les supports sont, à senestre, un lion rampant (vertical et panache de la queue tourné vers l’intérieur) et à dextre, un léopard rampant (vertical et panache de la queue tourné vers l’extérieur) bicéphale et qui symbolise l’Angleterre.
   La devise de la ville, inscrite sur un listel s’adresse au lion « s’ils te mordent, mords-les ».
  C’est le roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt qui fit figurer trois léopards passants dans ses armoiries. Ce sont en fait des lions vus de face. Ce souverain s’empara de la ville de Morlaix en 1177 puis en 1187 pour la rattacher à la couronne ducale, spoliant ainsi le comte de Léon. Il ne faut donc pas s’étonner de l’agressivité de la devise, d’autant que les Anglais firent à plusieurs reprises des razzias dans la ville ; celle de 1532 reste tristement célèbre.
source texte :  www.ville.morlaix.fr/Ville-Morlaix.fr/Les-grands-dossiers2/Histoire-Patrimoine/Toponymie/Les-armoiries




Guingamp (Côtes-d'Armor)

 Fascé d'argent et d'azur de quatre pièces, ou fascé d'azur et d'argent ...?  Dans l'incertitude qui règne depuis de nombreuses années, je ne trancherai pas et je mets les deux versions en exposition !
  "Les armes de Guingamp sont celles de la Frérie Blanche. Elles sont incrustées depuis le XIVe siècle au fronton d’une fenêtre de la basilique Notre-Dame de Bon-Secours, au-dessus et à gauche de la Porte-au-Duc. Le même blason figure sur les véhicules municipaux ainsi que sur les plaques indiquant le nom des rues. Mais il existerait une variante hypothétique remontant à l’année 1447 décrivant le blason "d’argent à une fasce d’azur et un chef de même"."
source :  Bulletin de l’office de tourisme de Guingamp et de sa région [archive] - mention sur la fiche Wikipedia de la ville.
La Planche aurait pu mettre tout le monde d'accord avec ce blason "d'argent à trois fasces d'azur" !




Lannion (Côtes-d'Armor)

   Les armoiries de Lannion dateraient de 1625. Initialement, l'agneau pascal, couché ou non, portait une hampe en forme de croix haute avec un guidon (blanc) chargé de la Croix de Saint Georges (rouge), qui est la représentation la plus commune pour cette figure, qui est autant religieuse qu'héraldique. Mais pour Lannion, la bannière blanche à croix rouge a été remplacée ultérieurement par un guidon de gueules chargé de l'inscription latine en or "LAUS DEO" (Louange à Dieu).
 Pour l'anecdote, l'agneau est peut-être un jeu de mots avec le nom de la ville, ce sont possiblement des armes parlantes....



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D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant :

- Dans le pays (ex-Principauté) de Léon : 
Saint-Mahé (ou Saint-Matthieu, abbaye, ruinée, à la Pointe Saint-Matthieu, commune de Plougonvelin ), Saint-Renan, Abrildur (Aber-Ildut), LesnevenRelec (ou Relecq, abbaye, commune de Plonéour-Ménez).

- Dans le pays de Tréguier :  
Bégard (Abbaye de,commune de Bégard ), Pontrieux, la Roche-Derrien, Châtelaudren, Lanmeur.

 # cependant, quelques années plus tard, certains de ces lieux (en gras, ci-dessus) ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France.





Lesneven, commune (Finistère)





 A bientôtpour une nouvelle série ...


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/



  Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly : www.bibliotheque-conde.fr/


             Herald Dick  
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Histoire parallèle : 14 août 1917-2017 -la Chine déclare la guerre à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie.

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Nous poursuivons la découverte de cette surprenante liste de nouveaux pays belligérants qui sont entrés en guerre en 1917 avec la Chine. Mais la Chine n'est pas à proprement parler une nouvelle venue dans le conflit mondial, car les puissances étrangères en guerre y possèdent des concessions. Dès le 2 septembre 1914, les Japonais alliés des Français et Anglais s'emparent partiellement des possessions allemandes du Shandong (Kiautschou-Tsingtau). Néanmoins la Chine avait proclamé sa neutralité le 6 août 1914.
   La Chine est une jeune république depuis 1912, instituée suite à la révolution de 1911, évènement considérable dans l'histoire du pays car elle provoqua la chute du régime impérial qui dirigeait le pays depuis 221 av. J.C et mit fin à la dynastie Qing qui régnait sur l'Empire depuis 1644. Mais la nouvelle République sombra dans l'instabilité politique dès ses premières années, car diverses factions politiques et leurs chefs s'affrontent pour prendre le pouvoir et mettre la main sur les affaires du pays, et cela va durer ainsi jusqu'en... 1949 avec la création de la République populaire de Chine.

drapeaux de la République de Chine en 1917  :  • le premier drapeau (noté 733) est celui des révolutionnaires du
 soulèvement de Wuchang en 1911, qui a contribué à la chute du pouvoir impérial de la dynastie Qing;
ce drapeau est devenu par la suite le drapeau de l'armée chinoise jusqu'en 1928.
• Le second drapeau (noté 736),  était à l'époque celui adopté par la marine chinoise et deviendra plus tard, à partir
de 1928, celui de la République de Chine, puis de la Chine nationaliste jusqu'en 1949 (il est encore aujourd'hui
 le drapeau de l'état de Taïwan, qui est depuis 1949 en dissidence avec la République Populaire de Chine)
• Le troisième (noté 737) appelé "drapeau aux cinq couleurs", était entre 1912 et 1928 le drapeau d'état officiel
 de la République de Chine. Les cinq bandes de couleurs représentent "les cinq races dans l'union" (les cinq
 principales ethnies, il y en a des dizaines d'autres, en Chine) : Hans, Mandchous, Mongols, Huis et Tibétains.
- dessins extraits du livre américain  "Flags of the World" de Byron  McCandless et G.H. Grosvenor,
National Geographic Society - U.S.A - 1917
emblème de la République de Chine (1912-1949)
(et de nos jours celui de l'état de Taïwan)
Le soleil à douze rayons d'argent triangulaires
sur fond bleu  est aussi celui du parti politique
 du Kuomintang  qui a créé après la révolution de 1911
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drapeau de guerre allemand en 1917
drapeau de guerre austro-hongrois en 1917

• En Europe, dès 1915, la guerre s'annonce longue, ce qui a des conséquences sur les stratégies militaires mais aussi sur l'organisation de la main d'œuvre à l'arrière, puisque des milliers d'ouvriers et d'agriculteurs sont maintenus sous les armes. En France, le recrutement de travailleurs étrangers venant d'Espagne ou d'Afrique du Nord.est accéléré. Rapidement, des sources plus lointaines sont explorées. C'est ainsi que, cette même année, les autorités françaises entament des négociations avec le gouvernement chinois – pays où la France possède une enclave : le territoire de Kouang-Tcheou, ainsi que diverses concessions, bureaux, etc. – pour recruter des travailleurs.
photo d'un article de la presse - source: www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/la-chine-dans-la-premiere-guerre-mondiale

14 décembre 1915 : une mission, dirigée par le lieutenant-colonel Truptil, est envoyé à Beijing (Pékin)  pour négocier le recrutement et contrôler l'embarquement d' ouvriers chinois pour la France.

14 mai 1916 : les négociations aboutissent à la signature de l'accord connu sous le nom de "contrat Truptil-Huimin", du nom de la compagnie privée (ou plutôt syndicat) créée par les officiels chi­nois qui organisent les opérations d'embauches en échange d'une rémunération pour chaque recrue, ces travailleurs étant assimilés aux travailleurs coloniaux.
sources info : www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/la-chine-dans-la-premiere-guerre-mondiale

août 1916 : 1 700 travailleurs chinois vont, en France, renforcer les équipes d'ouvriers coloniaux (Annamites, Kabyles et autres Africains du Nord) qui sont employés depuis quelques mois déjà par les établissements de la guerre et par les industriels travaillant pour la défense nationale.
  Au total, 140.000 Chinois seront acheminés pour travailler en France dans les mines, les usines, les exploitations forestières. Ils sont très vite employés dans des labeurs pénibles: construction de voies ferrées, de baraquements et même creusement et entretien des tranchées. Ils participent également à l'exhumation des corps. Plus de 20.000 Chinois ont trouvé la mort et environ 3.000 ont souhaité rester sur le territoire français après les hostilités. Ils se sont regroupés autour de la gare de Lyon, à Paris où il existait déjà une petite colonie chinoise
 sources info: http://www.lefigaro.fr/histoire/archives/
Oudezeele, Nord, travailleurs chinois partant aux travaux de routes et de tranchées. Juin 1918 -  Source : Photographe : Lorée. ECPAD  -  www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/la-chine-dans-la-premiere-guerre-mondiale
 
14 mars 1917 : la Chine annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Allemagne. Sept vapeurs allemands et austro-hongrois qui se trouvent à Shanghai ont déjà été saisis.
 
14 août 1917 : La République de Chine déclare la guerre à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie. En échange, les Alliés accordent des facilités économiques à la Chine, tout en maintenant leur emprise sur le pays.  Si l’entrée en guerre de la Chine n'a eu aucune conséquence militaire, elle a permis aux Français et aux Anglais d'accentuer le recrutement de travailleurs dans les zones de guerre européennes.


Plaque commémorative en souvenir des Chinois morts pour la France entre 1916 et 1918 inaugurée le 11 novembre 1988, rue Chrétien de Troyes, près de la gare de Lyon à Paris.
source :  www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/la-chine-dans-la-premiere-guerre-mondiale


Feng Guozhang (1859-1919), Président de la République de
 Chine du 6 août 1917 au 10 août 1918., un des multiples seigneurs
 de guerre qui vont se succéder et s'affronter de 1916 à 1928
 photo provenant de zh.wikipedia.org/wiki/


Le drapeau central est celui de la République de Chine. Le drapeau de gauche est celui des forces armées, adopté lors du soulèvement de Wuchang. Celui de droite, étendard du Kuomintang, deviendra le drapeau national en 1928, remplaçant le drapeau à cinq couleurs. En dessous des drapeaux est écrit "longue vie à l'union" (共和萬歲).
 Image chinoise de date incertaine, mais forcément antérieure à 1928. source image : English Wikipedia - Republic of China
Flags, créditant la page 1 du livre "Made in China" de Reed Darmon, Chronicle Books LLC (année 2004) - ISBN: 0-8118-4202-9.
chromo publicitaire (vers 1910) montrant les uniformes de soldats de divers
pays asiatiques : chinois, coréens et siamois.
drapeaux d'état de la jeune République de Chine, page extraite du livre en anglais
 "Drawings of the flags in use at the present time by various nations" (Londres-1916)
pavillons de la marine de la République de Chine, page extraite du livre en anglais
 "Drawings of the flags in use at the present time by various nations" (Londres-1916)

pavillons de la marine de la République de Chine, page extraite du livre en anglais
 "Drawings of the flags in use at the present time by various nations" (Londres-1916)



💁  Je rappelle le principe de cette série "Histoire parallèle- Première Guerre mondiale" : utiliser un maximum d'illustrations d'époque et proscrire les dessins créés par ordinateur.




Le bestiaire fantastique des Louis, héraldistes, père et fille

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🛡  Parmi les grands noms de l'héraldique française, toutes époques confondues, et qui plus est, unis par des liens familiaux, ils figurent parmi les les plus grands: Robert Louis (1902-1965) et sa fille Mireille, qui a collaboré avec son père, puis lui a succédé avec un talent égal.
 Ensemble ils ont réalisé un œuvre considérable, pour le compte des services de l'État, en tant qu'héraldistes officiels, comme la Poste, le Ministère de l'Intérieur, les Affaires étrangères (les armoiries "officieuses" de la France, c'est Robert Louis qui les a dessinées), etc...  Ils ont aussi rénové ou créé les armoiries pour une multitude de communes françaises et dans les anciens territoires coloniaux.

𝔊Par l'entremise d'éditeurs de cartes postales ou d'autres imprimeurs, ils se sont fait connaître du public par la diffusion de superbes collections de plaquettes ou de cartes héraldiques, à usage postal ou pas, de tous formats et d'une qualité graphique très luxueuse. J'en ai déjà publié et détaillé quelques exemples (voir à la fin du sujet, pour les liens). Ces magnifiques objets de collection, très recherchés, ont été créés puis imprimés dans les meilleures maisons, dans les années '1950, '1960 et '1970, pour celles que je connais.

 📧 Récemment, un lecteur occasionnel de mon blog m'a contacté pour me féliciter d'avoir publié un sujet sur le "Livre d'or des villes de France", c'était il y a maintenant 6 ans, sous le titre "La carte des Préfectures de Robert Louis". Il me confiait qu'il était d'autant plus heureux, que l'imprimeur de cette belle carte héraldique : Louis Imbert à Saint Étienne était un de ses parents. Je lui ai proposé une collaboration amicale pour faire connaître d'autres géniales réalisations signées Robert et/ou Mireille Louis, éditées par l'entreprise de son cousin. Et il m'a répondu favorablement, qu'il en soit remercié.

🐉  Voici donc la première de ces merveilleuses planches héraldiques, intitulée : " DES ÊTRES HÉRALDIQUES IMAGINAIRES ",  imprimée avec le procédé "relief  typo-émail Imbert" : c'est une belle composition fantastique et héraldique, à quatre couleurs, créée par Robert et Mireille Louis, datée de 1974. Tout cela est écrit sur le carton en bas de la page 4.



pages 4 (à gauche) avec un petit texte de présentation et 1 (à droite), qui est la page couverture ; les deux panneaux sont
 normalement refermés l'un sur l'autre -  cliquer sur l'image pour agrandir avec les outils de votre navigateur 
pages 2 et 1, intérieur de la plaquette ouverte à plat  - cliquer sur l'image pour agrandir avec les outils de votre navigateur



📲 Pour les utilisateurs de smartphones, je vous propose une extraction de la composition, en deux fragments symétriques et redressés, afin de pouvoir mieux admirer les détails :

Basilic, Griffon, Dragon, Licorne, Sirène et Panthère héraldique

Harpie, Chimère, Amphiptère, Hydre, Sirène à deux queues, Triton

• Les auteurs promettaient (en page 4) une suite à ce drôle de tableau mythologique, j'ignore s'il y a eu d'autres plaquettes sur le même sujet.



Je remercie vivement Monsieur Alain Souleyreau, le propriétaire du document original.

Quelques autres de mes sujets en relation avec les héraldistes Robert Louis et Mireille Louis :




















        
     bidouillage par © Herald Dick
         dans le style Robert Louis

La Vuelta a España 2017 - le Tour d'Espagne en blasons - le grand départ à Nîmes et en Occitanie, vers la Catalogne par Andorre

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à noter : le nouveau logo de la Vuelta, inauguré cette année 2017
  Pour la septième année consécutive, nous voici de retour chez nos voisins au-delà des Pyrénées, pour suivre le tour cycliste La Vuelta a España, non pas derrière les coureurs, il y a des médias spécialisés pour cela, mais  de manière originale: par un nouveau voyage à travers l'héraldique municipale, provinciale et régionale !

  À la différence des deux autres grands tours: Tour de France et Giro d'Italia, les dirigeants de la Vuelta ne nous ont pas habitués au grands départs à l'étranger. Depuis 1935, année de sa création,  on relève seulement deux précédents dans l'histoire de la course : un départ de Lisbonne (Portugal) en 1997 et un autre depuis Assen (Pays-Bas) en 2009.   Pour l'anecdote, il y eut aussi des grands départs "exotiques" depuis les îles Baléares en 1986 et mêmes des îles Canaries en 1988, mais ce sont des territoires espagnols. À quand un départ de Ceuta ou Melilla, les deux enclaves espagnoles au Maroc ?
   En cette année 2017, c'est donc pour la première fois en France, dans la nouvelle région Occitanie que la Vuelta prend son envol. Mais par ailleurs, ce n'est pas la première fois que la grande course espagnole fait une incursion sur notre territoire. Bien au contraire, notre pays est sans doute celui qui a été le plus visité, depuis la première édition, ainsi que la Principauté d'Andorre.  D'ailleurs Andorre figure encore au menu cette année, conjointement à la France, avec une arrivée et un départ d'étape. Le final, lui, sera sans surprise, et se déroulera à nouveau dans le centre de Madrid, Plaza de Cibeles.

😢  Malheureusement, l'actualité a déjà irrémédiablement gâché la fête, et pas seulement en Espagne, beaucoup de nationalités sont touchées au travers des victimes.  Moi qui suis un admirateur inconditionnel de ce grand pays, dont je parle souvent dans ce blog, j'ai mal pour lui et je suis de tout cœur avec ceux qui souffrent. Mais il faut continuer à être libres, et à aimer faire ce qui nous plaît, pour qu'ils n'aient jamais l'impression d'avoir gagné.... Barcelona amb tu !!     
Barcelone 17-08-2017 - évocation personnelle basée sur une illustration publiée sur le site www.huffingtonpost. es et les armes de la ville.

 Voici la carte générale du parcours suivie de l'animation vidéo en 3D  :
(Il est possible d'agrandir la carte avec les outils de votre navigateur et en cliquant dessus)

🚲 À l'image du Tour de France 2017, la carte générale montre un déséquilibre de la présence du parcours dans les régions de l'Ouest et du Centre du pays, au profit des régions à proximité de la Méditerranée et du Nord Atlantique.
   Remarque intéressante et assez inhabituelle: mises à part pour les étapes 1 et 2, toutes les villes départ sont différentes, et souvent très éloignées, des villes arrivées de la journée précédente. En tout nous parcourrons 40 villes-étapes distinctes, ce qui est une aubaine pour notre sujet de découverte héraldique. Cependant, le terme de "villes"-étapes n'est pas toujours approprié, car de plus en plus, et cette année cela se confirme encore, un grand nombre de départs ou d'arrivées d'étape ont été choisis dans des sites non urbanisés, comme des sites naturels, des monuments isolés, des établissements sportifs, et même cette année: le siège social d'un sponsor de la course ! Ceci ne facilite évidemment pas le travail de couverture "héraldique" !



🚵 Au programme cette année : 5 étapes de plaine et 1 étape de plaine avec une arrivée au sommet, 8 étapes de moyenne-montagne ; 5 étapes de haute montagne ; 1 étape contre-la-montre par équipes ; 1 étape contre-la-montre individuel ;  2 journées de repos.
Donc au total : 9 arrivées au sommet et 50 cols à franchir : énorme ! la Vuelta 2017 ne manque pas à sa réputation  d'épreuve sélective pour les grimpeurs.

  Pour renouveler l'exercice, cette année, j'ai réduit au minimum la présentation des symboles des régions :  Communautés autonomes (Communidades Autónomas) et  Provinces (Provincias), la plupart ont été déjà longuement traitées dans les éditions précédentes. En revanche, entre les villes-étapes, j'ai voulu rendre hommage à celles qui sont traversées par le parcours, et qui faute de moyens financiers, ne pourraient sans doute jamais être candidates à un départ (coût ~ 65 000 €) ou une arrivée d'étape (coût ~ 100 000 €).  Ainsi, j'ai donc inclus 3 blasons de ville ou commune (municipio) supplémentaires, pour l’intérêt historique, géographique et surtout héraldique qu'ils apportent. Faites-moi part de vos remarques à ce sujet....
 
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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La Région d'Occitanie (France)
Communauté autonome de Catalogne
Principauté d'Andorre
la carte du Grand départ et des quatre premières journées du parcours (cliquer sur l'image pour l'agrandir)
visuel officiel édité par les graphistes de la ville de Nîmes - source : www.nimes .fr
vue panoramique du centre ville de Nîmes avec au centre "les Arènes" qui sont un amphithéâtre romain construit vers la fin du Ier siècle ap. J.C.
 source : www.arenes-nimes. com
1èreétape - Samedi 19 Août 2017  :  Nîmes -  Nîmes
(épreuve contre la montre par équipes)



2eétape - Dimanche 20 Août 2017  :
Nîmes -  Gruissan ~ Grand Narbonne, Aude


•  Nîmes
France - région Occitanie  -  département du Gard
○ Blason : "De gueules au palmier terrassé de sinople, au fût duquel est attaché par une chaîne d'or en bande un crocodile passant contourné de sinople, colleté d'or, surmonté des inscriptions COL à dextre et NEM à senestre en lettres capitales du même, à la couronne de laurier liée d'or pendue aux branches du palmier en chef dextre".
○ Ornements (d'après le dessin de Robert Louis, ci-dessus) :
    - timbre : couronne civique en forme des arènes de Nîmes, sommée de deux flambeaux aux extrémités, et avec au centre la Maison Carrée, issant de la couronne, le tout d'or sauf les flammes, qui sont de gueules.
  - supports : une branche de vigne et un rameau d'olivier d'or fruités de gueules, liés par un ruban noué du même.
Aimargues
département du Gard
Coursan
département de l'Aude
Nissan-lez-Ensérune
 département de l'Hérault



•  Gruissan
France -  région Occitanie  -  département de l'Aude
○ Blason : D'argent au lion léopardé de gueules accompagné de trois croissants du même.
pour l'origine des armoiries de Gruissan, voirICI
Le logo de la ville est composé de la silhouette des ruines de l'ancien château, avec la Tour Barberousse(Xe s.)



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3eétape - Lundi 21 Août 2017  :
Prades ~ Conflent Canigo  -  Andorra la Vella


•  Prades
France - région Occitanie  -  département des Pyérénées-Orientales
○ Blason : "Écu carré posé sur un angle: d'azur semé de fleurs de lis d'or, à l'écusson en bannière d'argent chargé de saint Pierre de carnation, vêtu de gueules et de sinople, nimbé d'or, tenant de sa dextre une paire de clefs et de sa senestre un livre le tout du même.
 • Il existe des blasons alternatifs, selon les époques et les motivations régionalistes de la municipalité. On le trouve donc parfois avec un champ d'Aragón, ou de Catalogne (d'or à quatre pals de gueules) à la place de l'azur aux fleurs de lis. Et aussi, par moments : c'est un écu de type français, et non pas en forme de losange carré, typique de la tradition catalane.



Saillagouse
dépt des Pyrénées-Orientales
La Seu d'Urgell
Espagne, province de Lerida
(C.A. de Catalogne) 
Bellver de Cerdanya
Espagne, province de Lerida
(C.A. de Catalogne) 



•  Andorra la Vella / Andorre-la-Vieille
     Principauté d'Andorre
○ Blason : "Écu elliptique : de sinople à trois pals ondés cousus d'azur ".
 Timbre: couronne princière ouverte.
 • Encore une forme inhabituelle pour ce blason : un écu ovale (elliptique est plus exact) et des couleurs fautives qui ne devraient pas cohabiter ainsi selon les règles de l’héraldique !
Le vert représente la vallée fertile où se situe la ville et les pals ondés représentent la rivière Valira, alimentée par le Valira de l'est et le Valira du nord.
amusant : ce blason présente une particularité optique : faites descendre et monter la page avec votre souris même lentement et fixez le blason : vous comprendrez !
Le logo est une simplification du blason, mais avec un seul pal d'azur, cette fois bordé d'un filet d'argent, qui de fait, annule l'enquerre ! ...
 
 
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4eétape - Mardi 22 Août 2017  :
Escaldes-Engordany  -  Tarragona  ~ Anella Mediterránea 2018


•  Escaldes-Engordany 
      Principauté d'Andorre
♦ Pas d'armoiries, cette paroisse (parròquia en catalan) d'Andorre leur a préféré un logo en forme de sceau.
 • Au centre : le Pont de la Tosca, datant de 1820, sur le riu Madriu. Tout proche de lui se trouve une source d'eau chaude, qui a donné son étymologie au village d'Escaldes. Le motif circulaire est encadré par une branche de houx et un épi de blé stylisés, représentant l'aspect naturel montagneux et agricole du lieu.

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Organyà
province de Lerida (C.A. de Catalogne)
orgues (armes parlantes) 

Picamoixons
province de Tarragone
(C.A. de Catalogne)
pin de sinople et rocs
d'échiquier de sable
Tàrrega
province de Lerida (C.A. de Catalogne)
aigle bicéphale de l'empereur Charles Quint
 (Carlos I de España)
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•  Tarragona /  Tarragone
Communauté autonome de Catalogne - Province de Tarragone
○ Blason : " D'or à quatre pals ondés entés de gueules ".
 Timbre: couronne de prince sommée d'une palme.
Supports : parchemin, branches de laurier et de chêne, liées par ruban noué de pourpre.


•  Le blasonnement en espagnol est :"Un campo de oro, con cuatro verados en ondas de gules en pal", ce qui pose un problème de traduction dans le langage héraldique français. "Verado"signifie en effet : vairé, mais en espagnol c'est un substantif, alors qu'en français c'est un adjectif ! De plus "le" vairé n'est pas ici avéré ! car sur les représentations anciennes (voir →ICI), le blason est clairement "d'or à quatre pals ondés de gueules" qui vient historiquement des armes d'Aragón.
  Nos amis espagnols ont des traditions et des spécificités, tout à fait respectables, que l'on doit prendre en compte, c'est le cas ici.

vue panoramique de Tarragone , inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, au centre : la cathédrale dédiée à Sainte Thècle (Santa Tecla)


Anella Mediterránea 2018détails de l'organisation des XVIIIe Jeux Méditerranéens → ICI

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pour la suite du parcours de la 1ère semaine,
à mercredi...



💻Pour suivre la course, étape par étape par les cartes, les classements et les statistiques, etc...je vous invite à consulter l'excellent site de La Vuelta 2017 → ICI  (en trois langues : ES/FR/EN)

📺 📱 Et/ou les vidéos en replay sur la chaîne Tiz-Cycling (langue : EN), dans le menu : "Grand Tours"→ ICI


💶 Crédits :
- cartes :  www.lavuelta.com
- blasons ( vous pouvez visualiser les références des dessins en passant la souris sur les images) :
en majorité : armorialdefrance.fr/ ; ca.wikipedia.org ;  es.wikipedia.org  ou commons.wikimedia.org
- les logos viennent des sites officiels de chaque commune ou institutions.




             Herald Dick

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La Vuelta a España 2017 - le Tour d'Espagne en blasons - suite de la 1ère semaine, dans la Communauté valencienne, la Castille et la Manche et la région de Murcie

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non, ce n'est pas l'emblème de
Daenerys Targaryen ! mais celui
du Pays valencien
  Nous voici cette fois de retour à 100% sur les routes d'Espagne (voir le précédent chapitre et la carte générale → ICI). Oui car jusqu'à
ce jour, la Vuelta s'était exilée en France et aussi en Andorre dans les quatre premières étapes. Seule, la quatrième, après un départ en Andorre, s'est poursuivie intégralement en Catalogne.
 Nous allons changer d'horizon totalement dans les paysages méditerranéens fortement montagneux de la côte orientale de l'Espagne, entre Castellón de la Plana au nord et Murcie au sud. Sur le chemin nous passerons par quelques villes ou villages de grand intérêt historique ou touristique, comme Cuenca, cette ville fortifiée perchée extraordinaire !

Cependant, l'essentiel est basé sur l'héraldique espagnole, non moins dépaysante, qui va nous balader dans l'Histoire et la géographie de l'Espagne. La spécificité de cette héraldique est l'usage presque exclusif de partitions très simples: coupés, partis, écartelés, écussons, et l'usage immodéré de la bordure, chargée de meubles divers ou d'inscriptions qui apportent souvent un éclairage complémentaire sur l'Histoire de la ville ou de la province.
📌  Et...  nouveauté : comme dans le premier volet, j'ai donc rajouté aux villes de départ et d'arrivée, 3 blasons de villes ou communes (municipios) supplémentaires, traversées par les coureurs sur leur itinéraire, pour l’intérêt historique, géographique et surtout héraldique qu'ils apportent.
la carte de la deuxième partie du parcours de la première semaine (cliquer sur l'image pour l'agrandir)
 la Communauté valencienne (drapeau de la région)
drapeau de la commune (municipio) de Cuenca
Communauté autonome de Castille-La Manche
Région de Murcie
la station balnéaire d'Alcossebre, province de Castellón

5eétape - Mercredi 23 Août 2017  : 
 Benicàssim  -   Alcossebre  ~ Ermita Santa Lucía


•  Benicàssim 
Communauté valencienne - Province de Castellón.
○ Blason : "Écu espagnol, coupé, au premier d'or à quatre pals de gueules; au second, parti : en 1, de sinople au croissant d'or surmonté d'une étoile du même; en 2 d'azur à la bande d'argent, accompagnée de deux aigles aussi d'argent".
  Timbre: couronne royale ouverte.
Les trois quartiers font allusion aux différentes périodes historiques de la cité, le premier est celui de la couronne d'Aragón; le second avec croissant et étoile rappelle les origines arabes de la ville, comme l'indique la toponymie : "banī Qāsim" signifiant "les fils de Qasim". Enfin la troisième partition montre les armes des Gombáu, anciens seigneurs chrétiens de Benicassim.


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Cabanes
province de Castellón
 (Communauté valencienne)
La Serratella
province de Castellón
 (Communauté valencienne)
Benlloch
province de Castellón
(Communauté valencienne)



•  Alcossebre   
(commune d'Alcalà de Xivert
Communauté valencienne - Province de Castellón.
○ Blason (d'Alcalà de Xivert): "Écu français, d'azur au château sommé d'une tour, au naturel, terrassé aussi au naturel, maçonné, ouvert et ajouré de sable, adextré d'une étoile à huit pointes d'argent, senestré d'un calice d'or posé sur la terrasse, d'où émerge une hostie d'argent, surmonté de trois croisettes grecques de gueules, mal ordonnées".
 Timbre: couronne royale ouverte.

Les croisettes rouges rappellent le symbole de l'ordre militaire de Montesa, successeur de l'Ordre des Templiers qui avait fondé une commanderie principale dans ce lieu. Avant la Reconquista par les armées chrétiennes, les musulmans y avaient construit la forteresse de Chivert dont il reste de belles ruines.




6eétape - Jeudi 24 Août 2017 :    Vila-real   -   Sagunt

•  Vila-real  /  Villarreal
Communauté valencienne  -  province de Castellón
○ Blason : "Écu carré, d'or à quatre pals de gueules".
 Timbre: couronne royale ouverte.
 Supports : deux branches de laurier et de chêne.

Les ornements extérieurs, ici les branches de laurier et de chêne, sont les seuls éléments qui peuvent distinguer le blason de Vila-real , de celui de Valence ou de Sagunt (voir plus bas).

La forme particulière des écus catalans ou valenciens porte le qualificatif en catalan de "caironat" (un escut caironat), intraduisible mot pour mot en français, et qui caractérise un bouclier ou un écu carré reposant sur un de ses angles. Le terme français souvent utilisé "d'écu en losange" n'est pas vraiment approprié, car un (une, en héraldique) losange n'a pas d'angles droits, même si le carré est une forme spécifique de losange avec quatre angles égaux. Le fait qu'un carré soit posé sur un de ses angles ne le transforme pas en losange, de même qu'un losange n'est pas automatiquement posé sur un de ses angles mais peut être aussi posé sur un côté, en tant que parallélogramme ! 


Onda
  province de Castellón
(Communauté valencienne)
Nàquera
  province de Valence
(Communauté valencienne)
Sogorb / Segorbe
  province de Castellón
 (Communauté valencienne)


•  Sagunt  /  Sagunto  / Sagonte
Communauté valencienne  -  province de Valence.
○ Blason : "Écu carré, d'or à quatre pals de gueules".
  Timbre: couronne royale ouverte, soutenue par cinq étoiles d'argent à six branches, disposées en chevron.
  Soutiens :  une fleur de lis d'azur sous la pointe de l'écu, accostée des lettres capitales M et L d'or. 

Comme Vila-real, précédemment, l'écu aux armes pleines d'Aragon, mais plus exactement celles du royaume vassal de Valence , rappelle le statut ancien de ville royale. Les étoiles sont une concession du roi Philippe III en 1599, afin de récompenser la vigilance des habitants de la ville contre les attaques barbares. 
• L'initiale L (qui vient du mot catalan Lleial = loyale) a été accordé par Philippe V en 1709, et aussi la fleur de lis (attribut des Bourbons), en tant que prix pour la fidélité montrée pendant la guerre de succession d'Espagne.
• Enfin l'autre initiale M  (qui vient de l'adjectif  Molt (lleial) = très loyale) est une nouvelle concession de Ferdinand VIIà la population comme une récompense symbolique pour la défense héroïque du château en 1811 contre les armées de Napoléon Ier, durant la guerre d'indépendance ou de libération espagnole.





7eétape - Vendredi 25 Août 2017 :   Llíria  -   Cuenca 
~ Ciudad Patrimonio de la Humanidad  ~



•  Llíria / Liria 
Communauté valencienne  -  province de Valence.
○ Blason : "Écu espagnol : d'azur au château à trois tours d'or, maçonné de sable, ouvert et ajouré de gueules, la tour principale sommée d'un lis de jardin à trois fleurs au naturel; accompagné de quatre tours d'or, maçonnées de sable, ouvertes et ajourées de gueules, reliées entre elles par une muraille d'or en forme d'ellipse ".
 Timbre: couronne royale ouverte.

Le lis, en langue valencienne et en catalan se dit "lliri". Nous avons donc des armes parlantes. Le château fait référence au caractère fortifié de la ville.




Xelva  / Chelva
province de Valence
(Communauté valencienne)
sur le château, deux anges soutenant un
 écusson chargé de: faucille, croix, charrue
Fuentes
  province de Cuenca
(C.A. de Castille-la Manche)
deux fontaines (armes parlantes)
Landete
  province de Cuenca
(C.A. de Castille-la Manche)
deux jets d'eau sur les ondes  


•  Cuenca  
Communauté autonome de Castille-La Manche -  province de Cuenca.
○ Blason : "De gueules au calice d'or décoré de trois émeraudes au naturel, surmonté d'une étoiles d'argent à huit pointes".
  Timbre: couronne royale fermée.

Le blason fait allusion à la reconquête de la ville par Alfonso VIII de Castille en 1177. L'étoile symbolise la date du début du siège qui commença le 6 janvier, le jour de l’Épiphanie, et le calice de saint Matthieu évangéliste la prise de la ville qui s'est produite le 21 septembre, jour où se célèbre la fête de ce saint.

Le logo reprend l'image des armes, mais de façon stylisée.


la ville haute de Cuenca, une des plus belles villes médiévales en Espagne, reconnue : patrimoine de l'humanité par l'UNESCO  -  photo  © Jose Medin -








et la suite du parcours... au fil de l'eau


🌞 Les étapes suivantes vont se succéder gentiment, au gré de l'inspiration et du matériel disponible pour les illustrer.

A bientôt... revenez quand ce sera le jour de l'étape.




💻Pour suivre la course, étape par étape par les cartes, les classements et les statistiques, etc...je vous invite à consulter l'excellent site de La Vuelta 2017 → ICI  (en trois langues : ES/FR/EN)

📺 📱 Et/ou les vidéos en replay sur la chaîne Tiz-Cycling (langue : EN), dans le menu : "Grand Tours"→ ICI


💶 Crédits :
- cartes :  www.lavuelta.com
- blasons ( vous pouvez visualiser les références des dessins en passant la souris sur les images) :
en majorité :  ca.wikipedia.org ;  es.wikipedia.org  ou commons.wikimedia.org
- les logos viennent des sites officiels de chaque commune ou institutions.




             Herald Dick

carte des provinces, départements et régions visitées durant la 1ère semaine (zones colorées)



La Vuelta a España 2017 - le Tour d'Espagne en blasons - début de la 2e semaine, dans la région de Murcie et en Andalousie

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emblème officiel de la Communauté
autonome mono-provinciale ou plus
couramment : la Région de Murcie.
  Nous voici de retour sur les routes d'Espagne (voir le précédent chapitre → ICI), pour vivre une deuxième semaine de dépaysement total dans des paysages grandioses des côtes du sud du pays, plaines arides, canyons et montagnes, avec au passage quelques villes ou villages de grand intérêt historique ou touristique. Et si la chaleur et le soleil sont au rendez-vous, ce ne sera pas une promenade de repos pour les coureurs.

 Mais la partie sportive en elle-même n'est pas le choix thématique de ce blog.
 Toutefois notre petit sujet sur l'héraldique espagnole, non moins dépaysant, qui va nous balader dans l'Histoire et la géographie de l'Espagne, devrait être aussi vraiment passionnant. La spécificité de cette héraldique est l'usage presque exclusif de partitions très simples : coupés, partis, écartelés, écussons, et l'usage immodéré de la bordure, chargée de meubles divers ou d'inscriptions qui apportent souvent un éclairage complémentaire sur l'Histoire de la ville ou de la province.
  Nous poursuivons le parcours avec trois nouvelles étapes, la première est intégralement située dans la Communauté mono-provinciale de Murcie, et les deux suivantes vont nous balader à travers les routes de six des huit provinces de la grande et magnifique Communauté autonome d'Andalousie, avec des arrivées au sommet de toute beauté dans les Sierras du sud de l'Espagne.  Cela nous promet des émotions et des surprises !
📌 Comme dans les premiers volets, j'ai rajouté aux villes de départ et d'arrivée, 3 blasons de villes ou de communes (municipios) supplémentaires, traversées par les coureurs sur leur itinéraire, pour l’intérêt historique, géographique et surtout héraldique qu'ils apportent.
la carte de la deuxième semaine du parcours (cliquer sur l'image pour l'agrandir)
drapeau de la Région de Murcie
Communauté autonome d'Andalousie
la ville de Caravaca de la Cruz, avec à droite son Alcazar (château) et le sanctuaire de la Vera Cruz - Elle est considérée depuis 1998 comme une des huit villes saintes de la chrétienté,  suite au miracle lié à la légende de la Sainte Croix (la Santissima y Vera Cruz).
Cette année 2017 sont d'ailleurs célébrées des festivités en l'honneur de ce pèlerinage important en Espagne  → ICI

10eétape - Mardi 29 Août 2017  : 
 Caravaca de la Cruz  ~ Año Jubilar 2017  -   El Pozo Alimentación


•  Caravaca de la Cruz
     Région de Murcie

○ Blason : "Écu de type français, coupé au premier d'azur à la Croix de Caravaca d'or et au deuxième d'argent à la vache de gueules"
 Timbre : couronne ouverte à cinq fleurons visibles.
  Supports :  un parchemin d'or et quatre groupes de feuilles de laurier de sinople.

LaCroix de Caravacaest, selon la tradition chrétienne, une relique de la Croix sur laquelle Jésus-Christ a été crucifié, trouvée et rapportée par sainte Hélène.  
 Ce fragment de bois est conservé dans un reliquaire sous la forme d'une croix patriarcale en or avec un double bras horizontal (7 cm celui du haut et 10 cm le plus bas) sur un axe vertical (17 cm), dans la Basilique du Real Alcazar de la Vera Cruz à Caravaca de La Cruz. Dans l'histoire du pays, la croix a été mise sous la protection successivement des Templiers puis de l'Ordre de Santiago.
La vache (vaca en espagnol) est la figuration évidente d'armes parlantes.  

la bannière officielle de Caravaca












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cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Totana
 (Région de Murcie)
la croix est celle de
l'Ordre de Santiago 
Aledo
 (Région de Murcie)
 la croix est celle de
l'Ordre de Santiago
Librilla
 (Région de Murcie)
le quartier n°2 montre des gorges, d'après l'étymologie du nom : Limbraya = ravin des fantômes, en arabe

•  ElPozo Alimentación
(commune d'Alhama de Murcia
Communauté valencienne - Province d'Alicante.
○ Blason (d'Alhama de Murcia) : "Écu de type français, coupé au premier d'azur au château (à la tour donjonnée) d'or, maçonné de sable, ouvert et ajouré de gueules, adextrée d'une épée d'or, senestré d'un lion rampant du même supportant le château, les deux posés sur une terrasse de rochers d'or; au deuxième au vestige de maison forte ruinée, d'or, maçonnée de sable, posée sur des rochers d'or".
 Timbre : couronne de marquis.

La sonorité du nom de la ville (Al- hamma signifie: les bains thermaux en arabe, étymologie que nous retrouvons dans le mot: "hammam") nous rappelle que les musulmans ont bâti ici une forteresse au XIe s., qui a été prise par la Reconquistaau XIIIe s. 
  Dans le quartier inférieur ce qui est décrit héraldiquement comme une "maison forte" est en fait incorrect, il s'agit d'une représentation évoquant les vestiges archéologiques des anciens thermes romains réutilisés par les occupants arabes, avec une porte donnant sur un escalier d'accès en pierres. Ces restes sont aujourd'hui encore visibles dans le musée local:  Museo Arqueológico de Los Baños .
 vue aérienne des immenses installations de la société d'agroalimentaire El Pozo
 à Alhama de Murcia - photo provenant d'un site d'offres d'emploi dans l'industrie
🐷ElPozo Alimentación 
(site internet → 🍖) est une société industrielle en agro-alimentaire de dimension internationale qui produit de la charcuterie et des aliments conditionnés à base de viande pour la grande distribution. Elle emploie plus de 3.000 personnes et est présente dans 75 pays.  La société s'est investie dans le sport en tant que sponsor, comme le football avec l'équipe Elpozo Murcia F.S. et donc aussi sur La Vuelta qui lui offre ici une vitrine privilégiée en organisant une arrivée d'étape devant le siège social du groupe. Et aussi du coup elle obtient quelques lignes de pub gratuites dans mon blog !  ... c'est très malin.


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11eétape - Mercredi 30 Août 2017  : 
 Lorca   -   Observatorio Astronómico de Calar Alto


 •  Lorca
     Région de Murcie

○ Blason : "D'azur à la tour crénelée d'or sur un mont couvert de rochers au naturel (d'or), adextrée d'une épée d'or, senestrée d'une clé contournée du même, sommée du buste d'un roi de carnation, barbu, en armure d'argent, couronné d'or, habillé d'un manteau de gueules, brandissant de sa dextre une épée d'or et de sa senestre une clé du même".
  Supports : un médaillon circulaire de gueules chargé d'un parchemin d'or avec quatre rubans du même disposés en sautoir et sortant du cercle, avec un soleil figuré d'or soutenant la pointe de l'écu ; à la bordure circulaire d'or chargée de la devise en latin: "✠ LORCA SOLVM GRATVM CASTVM SVPER ASTRA LOCATVM ✠ ENSIS • MINANS • PRAVIS• REGNI• TVTISSIMA• CLAVIS ✠", qui peut se traduire par : "Lorca au sol reconnaissant, au château situé au-dessus des étoiles - Épée contre le mal, clé de tout le royaume".
 Timbre : couronne à cinq fleurons d'or sur le tout.

C'est le prince Alphonse de Castille,  futur roiAlphonse X le Sage, qui reprit la ville aux musulmans en 1244. C'est lui que nous voyons dans le blason au somment de la tour. Une tour qui, dans les restes impressionnants du château de Lorca, s'appelle d'ailleurs" Torre alfonsina"(Tour alfonsine) pour lui rendre hommage. La combinaison héraldique : tour/château +épée+clé est très récurrente dans la région de Murcie (voir:  Totana, Aledo, Alhama de Murcie plus haut) et semble se référer à la conquête historique des anciennes places fortes musulmanes par les armées chrétiennes.    

♦ Le logo reprend de façon très déstructurée l'image des armoiries, sur fond du texte de la devise latine.
  Pour l'anecdote, la création de cette image a coûté à la municipalité la somme substantielle de 10.000 euros, en 2008 (voir → ICI).
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Águilas
 (Région de Murcie)
armes parlantes :
águila = aigle
château, rochers et aigle sont
 de couleur : "au naturel"
Tabernas
province d'Almeria 
(C.A. d'Andalousie)
à senestre :
3 épis de sinople
Mojácar
province d'Almeria(C.A. d'Andalousie)
aigle bicéphale couronnée et couronne
 impériale (Espagne, XVIe s.) sur l'ensemble 



•  Observatorio Astronómico de Calar Alto /  Observatoire astronomique de Calar Alto
(sur le territoire de la commune de Gérgal
Communauté autonome d'Andalousie - Province d'Almeria.
○ Blason (de Gérgal) : "Écu espagnol, losangé d'argent et de gueules au château partiellement ruiné, au naturel, ouvert et ajouré de sable, brochant".
  Timbre : couronne civile (murale) des communes.
  Devise / Cri : sur un listel d'argent passant derrière le chef de l'écu et retombant sur les côtés: une inscription en capitales de sable, à dextre : "HOSPITALARIA", et à senestre: "VILLA DE GERGAL".


🌒  l'Observatoire astronomique de Calar Alto (site internet → ✨ ) appartient et est utilisé conjointement par l'Institut Max Planck d'astronomie de Heidelberg en Allemagne et l'Institut d'astrophysique d'Andalousie, dont le siège est à Grenade, en Espagne. L'observatoire est situé sur le Calar Alto, la plus haute montagne de la province d'Almería, à 2 168 m. L'arrivée d'étape sera jugée elle à 2.120 m. et celle-ci figure parmi les nombreux sites particuliers non urbanisés et insolites de cette année.
vue des quatre coupoles de l'observatoire de Calar Alto par une soirée d'hiver, récit complet (en espagnol) de la visite sur :
perosimuove.wordpress. com






et la suite du parcours... au fil de l'eau


🌞 Les étapes suivantes vont se succéder gentiment, au gré de l'inspiration et du matériel disponible pour les illustrer.

A bientôt... revenez quand ce sera le jour de l'étape.




💻Pour suivre la course, étape par étape par les cartes, les classements et les statistiques, etc...je vous invite à consulter l'excellent site de La Vuelta 2017 → ICI  (en trois langues : ES/FR/EN)

📺 📱 Et/ou les vidéos en replay sur la chaîne Tiz-Cycling (langue : EN), dans le menu : "Grand Tours"→ ICI
 Et, aussi, plus récemment sur Youtube, vidéos publiées par Cicloloco (langue : ES) →ICI 


💶 Crédits :
- cartes :  www.lavuelta.com
- blasons ( vous pouvez visualiser les références des dessins en passant la souris sur les images) :
en majorité :   es.wikipedia.org  ou commons.wikimedia.org
- les logos viennent des sites officiels de chaque commune ou institutions.




             Herald Dick
cartes des provinces visitées en ce début de 2e semaine (zones colorées)



La Vuelta a España 2017 - le Tour d'Espagne en blasons - suite et fin de la 2e semaine, en Andalousie

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emblème officiel de la Communauté autonome
d'Andalousie, avec Hercule en tenue de travail,
ses colonnes et accompagné de ses gros chats
  Nous voici de retour sur les routes d'Espagne (voir le précédent chapitre → ICI), pour vivre une deuxième semaine de dépaysement total dans des paysages grandioses des côtes du sud du pays, plaines arides, canyons et montagnes, avec au passage quelques villes ou villages de grand intérêt historique ou touristique. Et si la chaleur et le soleil sont au rendez-vous, ce ne sera pas une promenade de repos pour les coureurs.
 Mais la partie sportive en elle-même n'est pas le choix thématique de ce blog.
 Toutefois notre petit sujet sur l'héraldique espagnole, non moins dépaysant, qui va nous balader dans l'Histoire et la géographie de l'Espagne, devrait être aussi vraiment passionnant. La spécificité de cette héraldique est l'usage presque exclusif de partitions très simples : coupés, partis, écartelés, écussons, et l'usage immodéré de la bordure, chargée de meubles divers ou d'inscriptions qui apportent souvent un éclairage complémentaire sur l'Histoire de la ville ou de la province.
  Nous poursuivons le parcours avec trois nouvelles étapes, qui prolongent la découverte des  provinces de la grande et magnifique Communauté autonome d'Andalousie, avec des villes-étapes inédites sur la Vuelta, il y en a encore ! et aussi des arrivées au sommet énormes dans les Sierras du sud de l'Espagne (une à 1.830 m, une autre à 2.510 m). Nous allons nous élever très haut, près du soleil brûlant andalou !
📌 Comme dans les premiers volets, j'ai rajouté aux villes de départ et d'arrivée, 3 blasons de villes ou de communes (municipios) supplémentaires, traversées par les coureurs sur leur itinéraire, pour l’intérêt historique, géographique et surtout héraldique qu'ils apportent.
la carte de la deuxième semaine du parcours (cliquer sur l'image pour l'agrandir)
drapeau de la Communauté autonome d'Andalousie
l'incroyable pont "Puente del Dragon" construit en 2007, dans la ville d'Alcalá de Guadaíra, près de Séville - ingénieurs concepteurs
 du monstre :  José Luis Manzanares Japón et Íñigo Barahona

13eétape - Vendredi 1er Septembre 2017  : 
Coín   -    Tomares


•  Coín  
Communauté autonome d'Andalousie - Province de Málaga.

○ Blason : "Écartelé, au premier d'azur à l'ours passant attaché par une chaîne à un arbre déraciné, le tout au naturel; au deuxième d'azur au château d'or, ouvert et ajouré du champ ; au troisième à un bouquet de trois fleurs: deux d'azur et une de gueules, tigées au naturel, posées en bande; au quatrième de sinople à quatre fleurs de lis d'azur bordées d'or, placées en sautoir".
  Timbre : couronne murale, aux garnitures intérieures d'azur.
  Support : un parchemin sur lequel est écrit sous la pointe de l'écu, le nom de la commune : "COIN".


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cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:

Teba
province de Málaga 
(C.A. d'Andalousie)
Le second quartier est une référence
aux armes de la ville de Madrid.
La couronne est une couronne comtale
 ( comté de Teba créé en 1522)
Villanueva de San Juan
province de Séville 
(C.A. d'Andalousie)
Le premier quartier est aux armes
des  Téllez-Girón, ducs d'Osuna
avec armes parlantes (3 girons)
Almargen
province de Málaga 
(C.A. d'Andalousie)
Le second quartier représente
l'image d'une stèle funéraire
de l'Âge du Bronze (-3.000 ans)
trouvée dans la commune


•  Tomares  
Communauté autonome d'Andalousie - Province de Séville.

○ Blason : "Écartelé en sautoir, aux 1 et 4 : de gueules à la croix à huit pointes de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (ou de Malte) d'argent, aux 2 et 3 : de sinople à la tour crénelée d'or, maçonnée de sable, ouverte et ajourée de gueules".
  Timbre : Couronne royale fermée.






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et la suite du parcours... au fil de l'eau


🌞 Les étapes suivantes vont se succéder gentiment, au gré de l'inspiration et du matériel disponible pour les illustrer.

A bientôt... revenez quand ce sera le jour de l'étape.


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💻Pour suivre la course, étape par étape par les cartes, les classements et les statistiques, etc...je vous invite à consulter l'excellent site de La Vuelta 2017 → ICI  (en trois langues : ES/FR/EN)

📺 📱 Et/ou les vidéos en replay sur la chaîne Tiz-Cycling (langue : EN), dans le menu : "Grand Tours"→ ICI
 Et, aussi, plus récemment sur Youtube, vidéos publiées par Cicloloco (langue : ES) →ICI 


💶 Crédits :
- cartes :  www.lavuelta.com
- blasons ( vous pouvez visualiser les références des dessins en passant la souris sur les images) :
en majorité :   es.wikipedia.org  ou commons.wikimedia.org
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cartes des provinces visitées en cette fin de 2e semaine (zones colorées)




La Vuelta a España 2017 - le Tour d'Espagne en blasons - début de la 3e semaine, en Navarre, La Rioja, Castille-et-León et Cantabrie

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emblème officiel du Gouvernement
de la Communauté autonome
de La Rioja.
  Nous voici de retour sur les routes d'Espagne (voir le précédent chapitre → ICI), pour vivre la troisième et dernière semaine de dépaysement total dans des paysages grandioses, mais cette fois dans le nord du pays. La côte atlantique et les montagnes de la Cordillère cantabrique sauront séduire ceux qui cherchent une autre Espagne que celle des cartes postales de vacances. Et au passage nous revisiterons ou nous découvrirons encore quelques villes ou villages de grand intérêt historique ou touristique. Mais pour ce qui est des dénivelés, ce ne sera pas une promenade de tout repos pour les coureurs.
  Mais la partie sportive en elle-même n'est pas le choix thématique de ce blog.
 Toutefois notre petit sujet sur l'héraldique espagnole, non moins dépaysant, qui va nous balader dans l'Histoire et la géographie de l'Espagne, devrait être aussi vraiment passionnant. La spécificité de cette héraldique est l'usage presque exclusif de partitions très simples : coupés, partis, écartelés, écussons, et l'usage immodéré de la bordure, chargée de meubles divers ou d'inscriptions qui apportent souvent un éclairage complémentaire sur l'Histoire de la ville ou de la province.

📌 Comme dans les premiers volets, j'ai rajouté aux villes de départ et d'arrivée, 3 blasons de villes ou de communes (municipios) supplémentaires, traversées par les coureurs sur leur itinéraire, pour l’intérêt historique, géographique et surtout héraldique qu'ils apportent.
la carte du début de la troisième semaine du parcours (cliquer sur l'image pour l'agrandir)
drapeau de la Communauté forale de Navarre
Communauté autonome de La Rioja
drapeau de la Province de Burgos
Communauté autonome de Cantabrie

vue aérienne du Curcuit de Navarre, près de la petite ville de Los Arcos, construit pour les sports mécaniques et inauguré en 2010
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16eétape - Mardi 5 Septembre 2017  :
Circuito de Navarra   -   Logroño
(épreuve contre la montre individuel)


•  Circuito de Navarra / 
      le Circuit de Navarre
(commune de Los Arcos
Communauté forale de Navarre.
○ Blason (de Los Arcos) : "Écu espagnol coupé au premier d'azur (ou de sinople) à deux arcs d'or, couchés et posés l'un sur l'autre, au deuxième de gueules au château d'or maçonné, ouvert et ajouré d'azur; à la bordure de gueules chargé des chaînes de Navarre".
Timbre : Couronne royale ouverte.

Ce sont bien sûr des armes parlantes, arcos = arcs en espagnol.






Viana
(C. F. de Navarre)


Sansol 
(Communauté forale 
de Navarre)
Torres del Río
(Communauté forale 
de Navarre) - armes parlantes


•  Logroño
     Communauté autonome de La Rioja
○ Blason : "Écu de type français, d'azur au pont fortifié à quatre arches sommé de trois tours, celle du milieu plus haute que les deux latérales, le tout d'or maçonné et ajouré de sable, sur une rivière composée de trois burelles ondées d'argent ; bordure d'azur à trois fleurs de lis d'or : deux en chef , une en pointe, intercalées entre les mots de l'inscription  en lettres capitales également d'or :  "MUY NOBLE Y MUY LEAL CIUDAD DE LOGROÑO".
Timbre : Couronne royale ouverte.

•  Cette image représente le vieux pont roman du XIIe s. sur l'Ebre, démoli en 1871 et remplacé par un pont de pierre plus large. Il est traversé par le chemin des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.

La devise"Muy noble y muy leal ciudad ..."qui se traduit par "la très noble et très loyale ville de... "  est très courante dans l'héraldique civique espagnole, parfois avec encore d'autres qualificatifs supplémentaires. Un grand nombre de villes portent cette inscription sur l'écu lui-même, octroyée en reconnaissance, par les rois dont elles dépendaient.

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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17eétape - Mercredi 6 Septembre 2017  :
Villadiego   -    Los Machucos  ~ Monumento Vaca Pasiega

•  Villadiego  
Communauté autonome de Castille et León - Province de Burgos.
○ Blason : "Écartelé, aux 1er  et 4e, de gueules au château d'or,maçonné de sable, ouvert et ajouré d'azur (armes de Castille), aux 2e et 3e d'argent au lion de gueules, couronné d'or (armes de León); un écusson en losange carré brochant sur le tout : d'argent au buste du comte Diego Porcelos, de carnation, barbu, habillé de gueules, couronné d'or".
Timbre : couronne royale fermée.

• Diego Rodriguez (855-885), qui est représenté en buste sur les armes et qui a donné son nom à la ville, également connu sous le nom de Diego Porcelos, a été comte de Castille (873- 885) après la mort de son père Rodrigo de Castille. C'est lui qui a fondé la ville de Burgos en 884 et donc aussi celle de Villadiego, la "Ville de Diego".


Villarcayo
province de  Burgos
(C.A.  de Castille et León)
les deux figures humaines
représentent les anciens comtes
de Castille, fondateurs de la cité.
Liérganes
(Communauté autonome
 de Cantabrie)
un vieux pont roman asymérique
surmonté d'un canon, qui rappelle
la présence des anciennes fonderies
royales de canons de La Cavada

Merindad de Montija
province de  Burgos
(C.A.  de Castille et León)
selon une légende, cinq pains chauds
 (symbolisés par les besants) malgré la pénurie,
furent jetés du haut des murailles vers les
 Maures qui assiégeaient le château pour leur
 faire croire qu'ils ne manquaient de rien.
 Et cela fonctionna : le siège fut levé !



•  Los Machucos  ~ Monumento a la Vaca Pasiega
(commune de Arredondo
Communauté autonome de Cantabrie.
○ Blason (d' Arredondo): "Coupé d'or à l'arbre arraché de sinople et d'azur au saumon d'argent tacheté de sable".
Timbre : couronne royale fermée.


Arredondo était autrefois connue comme "la capitale du monde",
 car de là ont émigré de nombreux "Indiens" vers l'Amérique, où ils
ont fait fortune et quand ils sont rentrés, ils se sont réinstallés et
retrouvés dans la ville avec grands bénéfices et richesses


Le monument en honneur de la vache "Pasiega", qui est une race de vache rustique locale qui avait presque totalement disparu des montagnes de Cantabrie (voir → ICI) et qui a été miraculeusement sauvée de l'extinction.
 Il est situé au niveau du point de vue de Los Machucos. La pauvre vache (le monument) a malheureusement subi elle aussi des outrages des vandales qui ont cassé ses cornes (photo de gauche) . La photo de droite la montre telle qu'elle était en 2011.
 Los Machucos est un point en hauteur de la Cantabrie qui tiendra lieu d'arrivée d'étape du type pour puncheurs hyper-costauds. Depuis Arredondo, se dessine une route de 14 kms sculptée dans les flancs de la montagne. Plus connu sous le nom de Collado de la Espina , ce véritable chemin de croix cycliste offre de nombreux passages à plus de 20% et même une portion à 28% ! Au sommet, à 880 mètres, le panorama livre une vue imprenable sur le Parc Naturel Collados del Asón.




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et la suite du parcours... au fil de l'eau


🌞 Les étapes suivantes vont se succéder gentiment, au gré de l'inspiration et du matériel disponible pour les illustrer.

A bientôt... revenez quand ce sera le jour de l'étape.



💻Pour suivre la course, étape par étape par les cartes, les classements et les statistiques, etc...je vous invite à consulter l'excellent site de La Vuelta 2017 → ICI  (en trois langues : ES/FR/EN)

📺 📱 Et/ou les vidéos en replay sur la chaîne Tiz-Cycling (langue : EN), dans le menu : "Grand Tours"→ ICI


💶 Crédits :
- cartes :  www.lavuelta.com
- blasons ( vous pouvez visualiser les références des dessins en passant la souris sur les images) :
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cartes des provinces visitées au début de la 3e semaine (zones colorées)

La Vuelta a España 2017 - le Tour d'Espagne en blasons - suite et fin de la 3e semaine, le final dans les Asturies et l'arrivée à Madrid

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emblème officiel de la Principauté
des Asturies
  Nous voici de retour pour la dernière fois cette année sur les routes d'Espagne (voir le précédent chapitre → ICI), pour vivre les dernières étapes toujours au détour de paysages grandioses, dans le nord du pays. Nous retrouverons la côte atlantique avec les montagnes des Asturies, puis un dernier saut de puce nous ramènera dans la région de Madrid, avant de mettre pied à terre sur la Plaza de Cibeles.  Sur le tracé,  nous revisiterons ou nous découvrirons encore quelques dernières villes ou villages de grand intérêt historique ou touristique. Si les classements sont presque établis désormais, sauf accidents, il reste néanmoins quelques grands moments de bravoure à négocier, tel que le terrible alto de l'Angliru, classé parmi les cols les plus difficiles du monde par les cyclistes !
  Mais la partie sportive en elle-même n'est pas le choix thématique de ce blog.
Notre petit sujet sur l'héraldique espagnole, toujours autant dépaysant, qui va nous balader dans l'Histoire et la géographie de l'Espagne, devrait être encore passionnant. La spécificité de cette héraldique est l'usage presque exclusif de partitions très simples : coupés, partis, écartelés, écussons, et l'usage immodéré de la bordure, chargée de meubles divers ou d'inscriptions qui apportent souvent un éclairage complémentaire sur l'Histoire de la ville ou de la province.

📌 Comme dans les premiers volets, j'ai rajouté aux villes de départ et d'arrivée, 3 blasons de villes ou de communes (municipios) supplémentaires, traversées par les coureurs sur leur itinéraire, pour l’intérêt historique, géographique et surtout héraldique qu'ils apportent.
la carte de la troisième et dernière semaine du parcours (cliquer sur l'image pour l'agrandir)
drapeau de la Principauté des Asturies
Communauté autonome de Madrid
vue aérienne de Gijon, avec la péninsule de Cimadevilla qui sépare la plage de San Lorenzo du port de plaisance et la plage de
 Poniente (au centre et en bas) -  © photo : site www.apartamentoscapua. com

19eétape - Vendredi 8 Septembre 2017  :
  Caso  ~  Parque Natural de Redes   -    Gijón


 la curieuse version du blason
de Caso sur Wikipedia ▲

•  Caso
     Communauté autonome (Principauté) des Asturies.
○ Blason : "Écu parti, au premier d'azur à la Croix de la Victoire, d'or incrustée de pierres précieuses avec accrochées sous ses bras les lettres grecques alpha majuscule et oméga minuscule, surmontée en orle de l’inscription en lettres majuscules d'or:  "EL BIEN DEL CIELO" (le Bien du Ciel) et soutenue en pointe des mots "NOS VINO" (est venu à nous) également en lettres d'or; au deuxième d'azur (ou d'argent), sur une plaine et aux pieds de montagnes de sinople, un taureau passant d'or, surmonté de nuages d'argent".
Timbre : couronne royale fermée.

🌳El Parque Natural de Redes(site internet → 🐗) est comme son nom l'indique un un espace naturel protégé situé dans le secteur central-oriental des Monts Cantabriques, au sud des Asturies, occupant une superficie de 37 803 hectares. Le parc est également une réserve de biosphère, reconnue par l'Unesco depuis 2001 où s'étendent des forêts de hêtres et de chênes qui abritent plus de 50 espèces de mammifères et 130 d'oiseaux.

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
Aller
(Principauté des Asturies)
Nava
(Principauté des Asturies)
San Martín del Rey Aurelio
(Principauté des Asturies)



•  Gijón
     Communauté autonome (Principauté) des Asturies.
○ Blason : "D'argent, sur un mont de sinople (ou de sable), la figure de Don Pelayo, roi des Asturies, de carnation, barbu, vêtu d'un haubert et d'une tunique d'argent avec une ceinture et des chaussures d'or, couvert d'un manteau de gueules boutonné d'argent, coiffé d'un casque et couronné d'or, tenant en main dextre un glaive abaissé d'argent et brandissant dans la senestre une lance terminée par la Croix de la Victoire, d'or".
Timbre : couronne royale fermée.

Le roi Pelayo (ou Pélage en français) est vêtu et armé comme l'étaient les nobles goths, dont on est à peu près certain qu'il était un descendant. Le royaume Wisigoth qui avait succédé aux Romains au Ve siècle, a lui-même été anéanti par l'arrivée des musulmans d'Afrique du Nord vers 711, qui fondèrent dans la péninsule ibérique le Royaume d'Al-Andalus et y resteront pendant huit siècles !  Le roi brandit la fameuse Croix de la Victoire qui est devenue le symbole héraldique des Asturies.



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et la suite du parcours... au fil de l'eau


🌞 Les étapes suivantes vont se succéder gentiment, au gré de l'inspiration et du matériel disponible pour les illustrer.

A bientôt... revenez quand ce sera le jour de l'étape.




💻Pour suivre la course, étape par étape par les cartes, les classements et les statistiques, etc...je vous invite à consulter l'excellent site de La Vuelta 2017 → ICI  (en trois langues : ES/FR/EN)

📺 📱 Et/ou les vidéos en replay sur la chaîne Tiz-Cycling (langue : EN), dans le menu : "Grand Tours"→ ICI


💶 Crédits :
- cartes :  www.lavuelta.com
- blasons ( vous pouvez visualiser les références des dessins en passant la souris sur les images) :
en majorité :   es.wikipedia.org  ou commons.wikimedia.org
- les logos viennent des sites officiels de chaque commune ou institutions.



             Herald Dick
cartes des dernières provinces visitées en cette fin de 3e semaine (zones colorées)

Héraldique médiévale : le Grand Armorial Équestre de la Toison d'Or - 6e épisode

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 (archivage d'un précédent onglet consacré aux images du Moyen-âge)


  Nous reprenons la destination du XVè siècle en Bourgogne ducale, à l'époque du Duc Philippe III , le Bon (1396-1467). Rappelons que la particularité de cet armorial est de mêler des pages d'écus armoriés rangés en 5 rangs de 5 ou 4 écus par page,  avec des planches où sont figurés les grands princes et seigneurs, montés à cheval, parés pour le tournoi en tenue héraldique complète y compris le harnachement de l'animal : absolument exceptionnelles de beauté !
  Des inscriptions en lettres gothiques ou simple cursives permettent d'identifier à coup sûr les personnages y compris sur bon nombre d'esquisses.
  L'auteur présumé,  Jean Lefèvre de Saint-Rémy (1395 -1468), était Roi d'Armes de la Toison d'Or à la cour du Duc de Bourgogne.  En tout : 167 folios de papier très épais , avec les marges un peu rognées ou dégradées parfois, nous dévoilent  890 écus venant de l'Europe entière et  80 figures équestres , plus 23 esquisses inachevées. Le manuscrit est,  c'est très dommage, incomplet pour certains royaumes:  en Espagne, Portugal, Italie et la partie sud-ouest du Royaume de France. Mais il n'en demeure pas moins un extraordinaire recueil de la chevalerie de la première moitié du XVè siècle.


le Duc de Brabant * - folio N°11
" de sable au lion d'or, armé et lampassé de gueules"
 heaume à grille, lambrequins d'hermine, cimier: une queue de paon 
dans un vol de plumes de paon sommées d'hermine,
étoffes à doublure rouges - cheval gris pommelé.
inscription du haut en gothique en lettres noires :
 "le_duc_de_brabant"


(*) Il peut s'agir de Jean IV, duc de Brabant et de Limbourg (1403-1427), ou de son frère cadet Philippe qui lui succède en 1427 mais meurt en 1430, les deux étant sans enfants légitimes. Après quoi le duché revient à Philippe III, Duc de Bourgogne.


le Duc de Souabe *folio N° 16
 "d'argent à neuf fusées accolées de gueules"
 heaume à grille, cimier: un bonnet d'argent de type bonnet phrygien
étoffes à doublure bleues - cheval blanc.  
inscription du haut en gothique en lettres bleues :
 "le_duc_de_zuaven"


(*) L'ancien pays de Souabe, situé entre la Forêt Noire, la Thuringe, la Bavière et la Suisse fut le berceau du peuple des Suèves, dont on retrouve l'étymologie, et qui envahirent l'Europe occidentale jusque dans la péninsule ibérique, durant le Haut Moyen-âge. Il fut érigé en duché au Xe siècle et le dernier duc de Souabe sera Conrad IV de Hohenstaufen, qui décèdera en 1268 sans descendance. C'est d'ailleurs davantage avec les armes des Hohenstaufen ("d'or à trois lions léopardés de sable, l'un sur l'autre") que le duché était connu dans les armoriaux. Il en reste quand même ce magnifique feuillet d'armorial équestre pour nous rappeler avantageusement l'ancien blason historique. Au milieu du XIIIe siècle, le duché sera éclaté en plus petites seigneuries, villes et abbayes libres de l'Empire. Ne reste désormais du nom de Souabe que la région géographique.



marches d'Autriche - folio N° 20vo
descriptif ci-dessous



  • (le seigneur de )  Mersz  (Vogt von Mätsch)   
  • (le seigneur de )  Erck  (Arck ou Erck ou Arco)   
  • (le seigneur de ) Frunspergher  (von Freundsberg) 
  • (le seigneur de ) Castelberck ( ~ Kastelberg : possesseur non identifié)
  • (le seigneur de )  Welfer

    • (le seigneur de )  Winnecker  (Weinegg)
    • (le seigneur de )  Voux (Fuchs)   armes parlantes ( Fuchs = renard) 
    • (le seigneur de )  Passevyr (Parsberg)
    • (le seigneur de )  Sebner (Sebner zum Reiffenstein)  
    • (le seigneur de )  Gruffenstain (Greifenstein)   armes parlantes ( Greif = griffon) 

    • (le seigneur de )  ...evenperger ( Löwenberg )  
    • (le seigneur de )  Mesze    possesseur non identifié
    • (le seigneur de )  Fromioner (Fürmion) 
    • (le seigneur de )  Fromioner (Fürmion) 
    • (le seigneur de )  Anneperger  (von Annenberg)               

    • (le seigneur de )   Lichtenperger ( Liechtenberg)            
    • (le seigneur de )  Caltenburg (Kettenburg)                 
    • (le seigneur de )   Trouzen (Trautson)  
    • (le seigneur de )   Spies (Spiess) 
    • (le seigneur de )   Hael  (Hael von Suntheim ou Sontheim)

    • (le seigneur de )   Connigspergher (Königsberg) 
    • (le seigneur de )  Montagie 
    • (le seigneur  )     Druczaes van Mullen  (Truchseß von Müllen)  armes parlantes (Mühle= moulin)        
    • (le seigneur de )   Hertenvolder   (Hertenfeld)  
    • (le seigneur de )   Jagher (Jäger)   armes parlantes ( Jäger= chasseur) 
    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
    .


    le Duc de Brieg *  - folio N° 22
    "d'or à l'aigle de sable, languée de gueules, chargée d'un croissant d'argent "
     heaume à grille, couronne d'or, cimier: un coussin aux armes entouré d'une
     double couronne de plumes de paon.
    étoffes à doublure rouge - cheval blanc
    inscription du haut en gothique en lettres noires:
     "le_duc_de_brich"


    (*) Il s'agit soit de Ludwig II (1399-1436) ou de Ludwig III (1436-1441) de la maison polonaise de Piast. On connait aussi ce comté, puis duché, sous le nom de Brzeg de son nom polonais et ses armoiries, qui deviendront par la suite celles de la Silésie.


    marches de Juliers (Rhénanie) - folio N° 23 
    descriptif ci-dessous

    •    sans nom       possesseur non identifié, certainement le Duc de Limbourg ou alors  Heinsberg  mais avec émaux inversés       
    •    sans nom         Mullenark               
    •    sans nom         von Birgel 
    •    sans nom       possesseur non identifié, peut-être : Endelsdorf ou von Barmen
    •    sans nom          Reuschenberg

    •    sans nom        Troisdorf          
    •    sans nom         Daem von Udesheim               
    •    sans nom         Fischenisch von Brühl 
    •    sans nom      possesseur non identifié
    •    sans nom          Huckelshoven

    •    sans nom          von (van den) Pesch          
    •    sans nom          von Bongard               
    •    sans nom       possesseur non identifié, peut-être : Rode ou Merode
    •    sans nom        possesseur non identifié, peut-être : Rode ou Merode
    •    sans nom          Smeich van Lissingen

    •    sans nom          von Sinzig               
    •    sans nom          von Hompesch               
    •    sans nom          Winandsrat  
    •    sans nom           von Weidenau
    •    sans nom           von Harff 

    •     sans nom          possesseur non identifié
    •     sans nom           Ouwe
    •     sans nom        possesseur non identifié, peut-être : Overstolz
    •     sans nom           Ouelacker 
    •     sans nom           Ouelacker , identique au précédent, pas de brisure



    l’évêque de Noyon, comte *  - folio N° 50
    "d'azur semé de fleurs de lis d'or, chargé de deux crosses d'évêques
     adossées en pal, d'argent"
    heaume à mésail en bec de moineau, sans cimier - mitre rouge, ornée de perles
     et d'émeraudes, portée par un chérubin de couleur lilas.
    bannière d'azur semé de fleurs de lis d'or,
     étoffes à doublure d'hermines - cheval bai brun
     inscription du haut en gothique en lettre noires :
     "levesquedenoyõ_cõte"


    (*) A l'époque de la compilation de l'armorial, l'évêque de Noyon en titre était Raoul de Coucy (1415-1425) suivi de Jean de Mailly (1425-1473).



    marches de Juliers (Rhénanie) - folio N° 23vo
    descriptif ci-dessous


    •     sans nom          possesseur non identifié, peut-être : Bell ou Bottel von Mayen
    •     sans nom          possesseur non identifié, peut-être : Grein ou Berninghaus
    •     sans nom          possesseur non identifié
    •     sans nom          von Levendael
    •            --




      le comte de Flandre*  - folio N° 52 vo
      "d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules"
       heaume à mésail pointu, sans couronne ni cimier, juste un soleil d'or
       ornant le sommet du casque. Bannière aux armes de Flandre.
       étoffes à doublures rouges - cheval gris
      inscription du haut en gothique en lettres rouges :
       "♦le♦conte♦de♦flandres"


       (*) Particularité de cet armorial, mais ce n'est le seul cas, nous avons deux illustrations différentes pour le Comte de Flandre ! Cette première planche le représente en tant que Pair de France. Les Pairs de France, à l'image des Électeurs du Saint Empire, étaient les premiers vassaux du royaume et ouverts à de très hautes fonctions. Le nombre de pairs est un temps fixé à douze : six pairs ecclésiastiques et six pairs laïcs. Vers 1180, on les voit chargés d'assurer la succession et être associés à la cérémonie du sacre où ils représentent chacun une fonction symbolique de l'investiture.
        À partir de la fin du XIIIe siècle, les six pairies laïques, dont les terres sont revenues à la couronne, sont des apanages princiers, et les nouveaux pairs qui sont créés ne jouent qu'un rôle cérémoniel.
        A l'époque le comté vient de passer dans les mains du duc de Bourgogne Philippe III le Bon. C'est ainsi depuis la mort de Louis II de Flandre en 1382, sans héritier mâle, et le mariage de sa fille Marguerite de Maele avec Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne.



      le comte de Flandre*  - folio N° 70 vo
      "d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules"
       heaume à grille, lambrequins de sable, couronne d'or,  
      cimier: un lion naissant de sable, lampassé de gueules dans un vol d'or.
       étoffes à doublure rouge - cheval blanc
      inscription du haut en gothique en lettres noir:
      "..e_cõte__de_flandres"



      (*) Cette seconde planche représente le Comte de Flandre en tant que suzerain. Mais nous savons maintenant que le titre est honorifique, puisque le comté de Flandre est rattaché au duché de Bourgogne dont le souverain est Philippe III. On remarquera de fait que les ornements de tête du cavalier sont beaucoup plus flamboyants.



      marches de Flandres - folio N° 72vo



      • ..s(eigneur)   de la Schmbre  (de la Chambre ou van der Camere)
      • Mes(sire)     Philip de la Cha (Philippe de la Chambre ou van der Camere) - le prénom de Philippe semble peu probable pour cette famille à l'époque d'après les historiens.
      • Mons(gneur)  d Aucgherel  (d'Angreau)écu non colorié, normalement : "d'argent au sauotoir de gueules chargé en coeur d'un écusson d’azur à trois coquilles d'or".
      • (le seigneur ) Jehan d Aucgherel (Jean d'Angerelles) fils du précédent, écu non colorié, blason idem au précédent, brisé avec un lambel d'azur.
      • Mes(sire)     Ghyl de Stenout (Guillaume de Steenhout)


      • Mons(gneur)  de Sanberghe  (Zandbergen)
      • (le seigneur ) Weinsselin de Sanberghe (Wencelin de Zandbergen) fils du précédent
      • Mons(gneur)  de Marke  (Maarke)
      • (le seigneur de) Nyvelle  (Nevele)
      • (le seigneur ) Arnot d escornay (Arnould d'Escornaix)  

      • (le seigneur ) Jaque de Duiy Ducgelle (Jacques de Dudzele)  en fait :  Jacques de Ghistelles, seigneur de Dudzele, écusson écartelé : de Craon et de Flandre
      • (le seigneur )   Jeh. de Comine(Jean de Comines)
      • (le seigneur )   Jeh. de Mamines (Jean de Masmines)
      • (le seigneur )   Jeh. de Leverngem( Jean de Leeuwerghem)  
      • (le seigneur )   Gerat de Mamines (Gérard de Masmines), frère du précédent

      • (le seigneur )   ..rer de Hasse (le Haze de Flandre) bâtard de Flandre, écu non colorié, normalement : "de sinople à l'étoile d'or, au franc-quartier du même chargé d'un lion de sable".          
      • (le seigneur )   Jeh. de Pouckes (Jean de Poucke)     
      • (le seigneur )   Phlp d Erpe ( Philippe d'Erpe)
      • (le seigneur )   Josse d Erpe ( Josse d'Erpe), fils du précédent
      • (le seigneur )  Jan de Berges (Jan van den Berghe) 

      • (le seigneur )   J. de Berges (Josse van den Berghe), fils du précédent
      •    sans nom      -     (Jean de Saint-Omer, seigneur de Morbeke)
      • (le seigneur )  Jeh. de Nieukerke (Jean de Nieuwkerke) écu inachevé, normalement : "d'or à quatre chevrons de sable, à la bordure engrêlée de gueules".
      • (le seigneur )   Jaque Scak (Jacques Scaeck, seigneur de Halennes)
      • (le seigneur )   Lionnel Belle    - armes parlantes ( Bel = cloche)



      le Roi de Sicile * - folio N° 100
      "coupé et parti de deux, au premier fascé d'argent et de gueules (de Hongrie);
      au deuxième d'azur semé de fleurs de lis d'or au lambel de gueules (d'Anjou-Sicile);
      au troisième d'argent à croix potencée d'or cantonnée de quatre croisettes
       du même (de Jérusalem); au quatrième d'azur semé de fleur de lis d'or 
      à la bordure de gueules (d'Anjou); au cinquième d'azur à deux bars adossés d'or, 
      sur un champ semé de croisettes recroisetées au pied fiché du même (de Bar);
      au sixième d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent (de Lorraine). "
      heaume à grille d'or, lambrequins d'argent,cimier : une autruched'argent 
      naissant tenant dans son bec un fer de cheval de sable,  entre deux plumes d'argent.
      étoffes à doublure violette - cheval blanc
      inscription du haut en gothique : "le_roy_de__cesille"


      (*) Cette fois pas de doutes sur l'identification du cavalier, ce blason, avec une combinaison héraldique unique représente ici le célèbre "bon Roi René", René d'Anjou (1409-1480), un des plus grands monarques de son temps, ami des arts et des lettres. Une datation également assez précise : au mieux 1434 par la présence des armes d'Anjou-Sicile, de Hongrie et de Jérusalem, titres dont il vient d'hériter de son frère Louis III décédé. Le cimier est aussi celui des anciens rois de Hongrie. Elles sont antérieures à 1453, carà ce moment il perd le duché de Lorraine qui lui venait de son épouse Isabelle, décédée, et qu'il lègue à son fils Jean II d'Anjou. Pour l'armorial de la Toison d'or, c'est par le titre le plus élevé du moment qu'il est nommé, celui de roi de Sicile, mais sa titulature complète est impressionnante : comte de Guise, duc de Bar, duc de Lorraine, marquis de Pont-à-Mousson, duc d'Anjou, comte de Provence et de Forcalquier, comte de Piémont, comte de Barcelone, roi de Naples, roi titulaire de Jérusalem, roi titulaire de Sicile et d'Aragon, ainsi que Pair de France et fondateur de l'Ordre du Croissant.



      le Roi de Navarre *  - folio N° 115
      "parti, au I : écartelé au premier et au quatrième de gueules aux chaines d'or
       passées en croix, en sautoir et en orle, allumé de sinople en cœur (de Navarre),
       au deuxième et troisième: d'azur semé de fleurs de lis d'or, au bâton componné 
      d'argent et de gueules (d'Évreux); au II: écartelé en sautoir, au premier 
      et au quatrième d'or à quatre pals de gueules (d'Aragón), au deuxième de gueules
       au château d'or (de Castille); au quatrième d'argent au lion de pourpre, 
      couronné d'or (de León)".
       heaume à grille et à la couronne d'or fleuronnée, pas de cimier
      étoffes à doublure violette - cheval brun
      inscription du haut en gothique : "roy_de_navarre"


      (*) Dans la lignée des rois de Navarre, il pourrait s'agir de Charles III, mort en 1425, ou bien de son gendre, Jean II d'Aragon roi "consort", époux de Blanche de Navarre, et roi effectif de Navarre de 1425 à 1476, ou encore Charles IV (1421-1461), petit-fils du premier, doncroi titulaire,au début trop jeune pour régner à la mort de son grand-père, et à partir de 1441, au décès de sa mère, dépossédé du trône par son père, ainsi que ses frères et sœurs, successeurs et héritiers légitimes.  


      marches d' Angleterre - folio N° 80vo


      •   ..s(eigneur)   de Hertinc  ( Harting ) 
      • le s(eigneur)     de Palves (Powis )
      • le s(eigneur)     de Stenteles(Stanley) - écartelé : aux 1 et 4 du royaume de l'île de Man
      • le s(eigneur)     de Harington (Harington)
      • le s(eigneur)     de Canservill (Umfravillefamille d'origine normande : d'Amfreville


      • (le seigneur de)   ...onpep_ (Colpeper) - écartelé : 1 et 4 Hardyshull; 2 et 3 Colpeper
      • (le seigneur de)  Zully  (Sully)
      • (le seigneur de)  Varlets(Verley)
      • (le seigneur de )  Clanering (Clavering)
      • (le seigneur de)   Lougen           

      • (le seigneur de )  Metan(Metham)
      • (le seigneur d' )   Ogle                      - écartelé : 1 et 4 Bertram ; 2 et 3 Ogle
      • (le seigneur de )  Flede(Fleete)
      • (le seigneur de )  Reines (Reynes)
      • (le seigneur de )  Basset

      • (le seigneur de )  ...sset (Basset)                        
      • (le seigneur de)  Coustal 
      • (le seigneur de )   Zhylney (Shilney)
      • (le seigneur de )   Kyryel (Kyriell) 
      • (le seigneur de )   Bare (Barree)

      • (le seigneur de)     ...chington (Martington)  
      • (le seigneur de )   Warbylton  (Warburton)  
      • (le seigneur de )   Blount
      • (le seigneur de )   Rouchelif  (Rochefort)
      • (le seigneur de )   Beverlee (Beverley)



      Pierre de Bauffremont*  - folio N° 144
      "écartelé, au premier et au quatrième, de gueules à trois quintefeuilles
       d'or (qui est de Vergy), au deuxième et au troisième : vairé d'or et de gueules 
      (qui est de Bauffremont); sur le tout un écusson de gueules
       à trois écussons d'argent (qui est de Charny)."
      heaumeà grille d'or couvert de lambrequins d'or  
       cimier : deux cornes d'or, une boule aux armes surmontée d'un plumet noir
      collier de la toison d'or autour du cou
      étoffes damassées, doublées de bleu - cheval gris 
      inscription  en cursives à gauche :  "Messire Pierre de 
      Bauffremont Seig. de Chargny. à Bruges 1429 "
       autre inscription à droite :"Pierre de Bauffremont seigr de Charny -
       Mons. de Chargny 1429 "

        (*) Pierre de Bauffremont, comte de Charny (~1397-1472) était le fils de Henri de Bauffremont, premier baron du duché de Bourgogne , et de Jeanne de Vergy, autre grande famille bourguignonne. Il fait partie de la première promotion de l'Ordre de la Toison d'Or en 1430. La localité de Charny se trouve dans le pays d'Auxois, entre Dijon et Avallon. Le lieu de Beaufremont se trouve par contre en Lorraine, près de Neufchâteau (Vosges) et la commune porte encore dans ses armoiries le blason de la famille.


      Jean de Luxembourg*  - folio N° 146
      "d'argent au lion de gueules, à la queue fourchée passée en sautoir,
       couronné et armé d'or, lampassé d'azur, le tout brisé d'un lambel d'azur"
      heaumeà grille d'or -  collier de la toison d'or autour du cou
       cimier : un cuveau d'argent d'où sort un dragon ailé du même, langué de gueules
      étoffes à doublures rouges - cheval gris - 
      inscription  en cursives à gauche : 
       "Messire Jean de Luxembourg - Cõte de Ligny 1429 à Bruges "
       autre inscription à droite :"Jean de Luxemb.. Bruges - Le conte de Ligny 1429"



      (*) Jean III de Luxembourg, comte de Guise et de Ligny, seigneur de Beaurevoir (~1390-1441) est le fils de Jean II de Luxembourg,seigneur de Beaurevoir et de Marguerite d'Enghien, et le neveu de Waleran III de Luxembourg, comte de Saint-Pol. Il fait partie de la première promotion de l'Ordre de la Toison d'Or en 1430. Il est connu dans l'histoire pour avoir livré Jeanne d'Arc aux Anglais contre 10 000 livres tournois, qui avait été capturée par deux de ses capitaines lors du siège de Compiègne en 1430.
        La seigneurie de Ligny se situait à Ligny-en-Barrois, dans le Barrois donc, en région de Lorraine aujourd'hui. Celles de Guise et de Beaurevoir, se trouvaient dans le Vermandois, aujourd'hui dans le département de l'Aisne, autour de Saint-Quentin, en Picardie.



      David de Brimeu*  - folio N° 151
      "écartelé aux 1 et 4 d'argent à trois aigles de gueules, becquées et membrées
       d'azur (de Brimeu) ; aux 2 et 3, d'argent à la bande de gueules (de Mingoval)" 
      heaumeà grille d'or, avec couronne d'or à fleurons incrustée de pierres précieuses -
      cimier : une tête de cygne (masquée partiellement) placée entre un vol, le tout d'argent.
       collier de la toison d'or autour du cou - deux briquets d'or de part et d'autre du cavalier.
      étoffes à doublure bleue - cheval gris rouan -inscriptions  en cursives :
      "Messire David de Brimeu seign. de Ligny- Bruges 1429" 



      (*) David de Brimeu (~1384-1448), est le fils de Florimond de Brimeu et frère ainé de Jacques de Brimeu, lui aussi présent dans cet armorial (voir → ICI). Il est aussi seigneur de Ligny, mais de Ligny-sur-Canche, cette fois,en Picardie. Il fait partie de la première promotion de l'Ordre de la Toison d'Or en 1430.



      Gilbert de Lannoy*  - folio N° 152 vo
      "d'argent à trois lions de sinople, couronnés d'or, lampassés et armés de
       gueules, brisé d'une bordure engrêlée de gueules et d'un lambel d'azur"
      heaume simple et couronne d'or incrustée de pierres précieuses -
       cimier : une tête de licorne armée d'or - collier de la toison d'or autour du cou -

      étoffes à doublure rouge - cheval gris -inscriptions  en cursives :
      "Messire Gilbert de Lannoy  seign. de Willerval- Bruges 1429"



      (*) Gilbert de Lannoy, seigneur de Villerval et de Tronchiennes (1386-1462) est issu d'une grande famille noble de Flandre et de Hainaut. Il a deux frères, dont il est le cadet : Hugues déjà présenté (voir → ICI) et Baudouin. Grand diplomate au service de Jean sans Peur et Philippe le Bon pour la Bourgogne, il était réputé aussi comme poète et a relaté divers récits de ses voyages, en tant qu'ambassadeur. Il a aussi combattu à la bataille d'Azincourt (1415) pour le royaume de France. Il fait partie lui aussi de la première promotion de l'Ordre de la Toison d'Or en 1430.




      Guy de Pontailler*  - folio N° 156
      "de gueules au lion d'or, armé et lampassé d'azur"
      heaumeà grille et à lambrequins d'argent, couronné d'or et de pierres précieuses -
       cimier : une tête de lion d'or lampassé d'azur issant entre un vol de gueules
      étoffes à doublures bleues - cheval gris pommelé -inscriptions  en cursives à gauche :
       "Messire Guy de Pontalieir.  seign. de Talmer -  à Dijon 1433."
       autre inscription à droite :"Mes. Guy de Pontaillier"


      (*) Gui III ou Guyard de Pontailler (1392-1437), est seigneur de Talmay et d'autre lieux dans le Duché de Bourgogne. Il occupe successivement les fonctions de lieutenant général (en Artois), d'ambassadeur (au Concile de Bâle et en Savoie), et de maréchal de Bourgogne. Il est également membre du Grand Conseil et du Conseil Étroit du duc de Bourgogne. Il sera fait Chevalier de la Toison d'Or en 1433.
       


       Pour les toutes autres pages de ce magnifique manuscrit, que j'ai utilisées dans mon blog,vous pouvez  les visionner ici :


       A bientôt, pour d'autres extraits... (n'oubliez par l'onglet "Toison d'Or" tout en haut de cette page pour le tout dernier volet, non archivé)...   
         

               Herald Dick    
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      Canada : la ville de Montréal inaugure de nouvelles armoiries soulignant l'apport des Premières Nations autochtones

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       Voici seulement quelques sept ou huit semaines, je vous présentais les blasons des 15 plus grandes villes du Canada (voir →  ICI), avec en particulier un petit commentaire sur l'origine des armoiries de la ville n°2 : Montréal, en fin de sujet. Eh bien, l'actualité vient de rendre désormais mon sujet partiellement un peu obsolète ! En effet, les responsables politiques de la grande cité québecoise, à commencer par le maire de Montréal, Denis Coderre, et le chef de l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard ont voulu réparer un oubli historique qui affectait son blason. Par ce geste fortement symbolique, cette modification est faite dans un processus de réconciliation avec les premières nations en cette année de célébrations du 375e anniversaire de fondation de Montréal.
      🍁   Le 13 septembre 2017, lors de la journée de célébration du 10e anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, la Ville de Montréal a donc présenté ses nouvelles armoiries et son nouveau drapeau qui intègrent un pin blanc à titre de symbole des Peuples autochtones et représentant la paix, l’harmonie et la concorde.
      les nouvelles armoiries de Montréal officialisées le 13 septembre 2017
      •   Les armes de la ville de Montréal peuvent désormais se blasonner ainsi :
          « D'argent à une croix de gueules nouée au centre, chargée en cœur d'un pin blanc arraché d'or;  cantonnée au premier d'une fleur de lys d'azur; au deuxième d'une rose de gueules tigée, feuillée et pointée de sinople; au troisième d'un chardon du même, fleuri de pourpre; au quatrième d'un trèfle de sinople. »
      • Ornements extérieurs:
          « Timbré d'un bourrelet d'argent et de gueules surmonté d'un castor couché sur un écot au naturel. L'écu entouré d'un rinceau de feuilles d'érable de sinople, et d'un listel d'argent portant la devise en capitales de sable : "CONCORDIA SALUS"  »

       - à noter que le bourrelet posé sur l'écu est lui aussi nouveau. Rien n'est dit à son sujet dans la communication.Commun dans les armoiries d'inspiration britanniques, il ne figurait pas dans celles de Montréal jusqu'à ce jour (voir ci-dessous).
      armoiries de Montréal, version 1938
      cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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      La figure héraldique du Pin blanc qui désormais  incarne
      la présence autochtone ancestrale sur le territoire.
      🌲le Pin blanc
      Le comité mis en place il y a quelques mois par le maire pour choisir un symbole autochtone a décidé de miser sur le pin blanc. Cet arbre est en effet considéré comme un emblème de paix chez les Premières Nations. Il s’agit également d’une espèce indigène au Québec, contrairement aux quatre autres emblèmes floraux présents dans les armoiries. Afin de bien marquer son importance, le pin blanc a été inscrit en doré. Membre du comité de sélection, la chef mohawk Christine Zachary-Deom estime que l’ajout du pin blanc parlera à tous les Montréalais. « Montréal est un conglomérat de plusieurs nations venues trouver la paix, et c’est le symbole idéal pour ça. »
      Le  pin blanc a été disposé au centre d’un cercle rouge pour symboliser le grand feu autour duquel les conseils autochtones se réunissaient autrefois, comme l’a décrit l’explorateur français Jacques Cartier. Le cercle rouge évoque également le mont Royal, qui était le lieu de rencontre des chefs à l’époque et représente toujours aujourd’hui le cœur de la métropole.

      Le vrai Pin Blanc (Pinus strobus) dans la nature. On le trouve dans tout l'est de l'Amérique
      du Nord, depuis la Géorgie aux États-Unis au sud, vers l'Ontario, le Québec  et jusqu'à
       l'île de Terre-Neuve au Canada, au nord.
       🌹 Le pin blanc se trouve ainsi au milieu des quatre autres symboles floraux illustrant les peuples fondateurs de Montréal, soit la fleur de lys (Français) la rose (Anglais), le chardon (Écossais) et le trèfle (Irlandais). Le reste des armoiries demeure également intact, soit la devise Concordia Salus (le salut par la concorde), les feuilles d’érable symbolisant la bonne entente et le castor qui évoque le « caractère industrieux » des Montréalais.
         Les membres du comité ayant choisi le pin blanc ne dévoileront pas les autres symboles qui ont été envisagés pour illustrer la présence autochtone. « Chaque proposition a été bien étudiée et nous nous sommes entendus sur celui-ci. Ça ne nous tente pas de refaire le débat. Mais je peux vous dire qu’on n’a pas envisagé de mettre une tête d’Indien, ça, je peux vous le confirmer », a dit la chef Zachary-Deom. Elle faisait ainsi référence à plusieurs controverses, notamment autour de logos d’équipes sportives jugés offensants par les nations autochtones.


        Le drapeau de la Ville de Montréal a été hissé pour la première fois au mois de mai 1939. Il reprend les principaux symboles héraldiques des armoiries : la croix héraldique de gueules sur fond blanc, les quatre fleurs emblématiques aux quartiers et maintenant le pin blanc au centre, dans un cercle rouge placé au centre de la croix. Les proportions du drapeau sont de :  2:1.

      l'ancien drapeau de Montréal en vigueur avant le 13.09.2017

      Le centre-ville de Montréal et le fleuve Saint-Laurent vus du parc Jean-Drapeau, dans l'Île Sainte-Hélène


      Petite histoire et évolution des armoiries de Montréal :

      Les premières armoiries de Montréal, datées de 1833, adoptées par Jacques Viger, le premier maire
       de Montréal (1833-1836). Complétant la rose anglaise, le chardon écossais et le trèfle irlandais
       le castor symbole des canadiens français qui fut finalement plus tard remplacé par la fleur de lys.
      original conservé aux archives de la ville : www2.ville.montreal.qc.ca/ archives/
      👑 Il ne faut jamais négliger le pouvoir des symboles. Les armoiries de Montréal sont révélatrices du projet de peuplement britannique qui, dès 1833, à l’époque du maire Jacques Viger, entendait minoriser les canadiens conquis. La devise "Concordia Salus" (le salut par la concorde), est un message adressé aux Canadiens français, qu’on appelait encore  alors seulement «les Canadiens»: ne vous révoltez pas et tout ira bien. Jamais on n’aurait mis une fleur de lys en 1833 parce que c’était un symbole monarchiste français et que la Couronne britannique voulait bien sûr éviter de rappeler cette origine française de la majorité. Mais il y avait quelque chose de bizarre et de non harmonieux à avoir trois fleurs emblématiques (pour les Anglais, Irlandais et Écossais) et un animal (pour les Canadiens). Le lys a donc fini par y avoir sa place, un siècle plus tard, en 1938, et même en première place : dans le canton supérieur gauche... un exemple que suivra Maurice Duplessis quelques décennies plus tard avec ce qui est devenu le drapeau du Québec.
      Armoiries de Montréal - gravure sur bois de John Henry Walker (1831-1899)
      1850-1885, XIXe siècle - © Musée McCord
      Armoiries de Montréal - version avec supports :  valeurs du travail et de la famille -
      gravure sur bois de John Henry Walker (1831-1899) vers 1867 - © Musée McCord
      Armoiries de Montréal - version avec soldats et drapeaux en ornements extérieurs -
       gravure sur bois de John Henry Walker (1831-1899) - entre 1867 et 1872 - © Musée McCord
      Armoiries de Montréal - version avec amérindiens comme tenants et corne d'abondance, qui seront utilisées par la Banque de Montréal
      gravure sur bois de John Henry Walker (1831-1899)- entre 1850 et 1885 - © Musée McCord
      Armoiries de Montréal avec un écu rond, timbrées de la couronne britannique, entourées de branches d’érable,
      fond d'assiette peinte  par Wedgwood, 1912.  Collection Vachon, Musée canadien de l’histoire.
      Jolie composition mais avec erreurs de couleurs , en particulier celle, du point de vue héraldique avec le sautoir d'argent (blanc)
      sur un fond or (jaune), donc "métal sur métal":  non admis.

      🛡 Le 21 mars 1938 est adoptée une nouvelle version des armoiries, modifiées par Conrad Archambault, archiviste en chef de la Ville de Montréal, afin de les rendre conformes aux règles de l'héraldique. La fleur de lys remplace le castor comme symbole des «Canadiens» (Français). Le choix des ornements, ainsi que la forme de l'écu dans la représentation adoptée à l'époque, ont été influencés par les courants artistiques français des années trente.
      les désormais anciennes armoiries de Montréal qui étaient en vigueur depuis 1938 jusqu'au 13.09.2017

      📢  Et donc... le 13 septembre 2017 : fait assez rare pour une ville de cette importance, les armoiries reçoivent une ultime et importante modification , en tant que symbole, par l'ajout d'une nouvelle figure au cœur du blason, pour la reconnaissance (tardive) des premiers habitants : les populations amérindiennes.



      💶 Crédits :
      • articles et pages web ayant servi de base documentaire pour rédiger le texte de ce sujet  :
      - ville.montreal.qc.ca/portal/page?_dad=portal&_pageid=5798,40709569&_schema=PORTAL#visuels
      - ici.radio-canada.ca/nouvelle/1055667/montreal-inaugure-nouvelles-armoiries-contribution-peuples-autochtones
      - plus.lapresse.ca/screens/f02accf8-8508-4760-a598-00984a3bbd39%7C_0.html
      - www.lapresse.ca/actualites/montreal/201709/13/01-5132815-montreal-ajoute-un-symbole-autochtone-a-ses-emblemes.php
      - www.lapresse.ca/actualites/montreal/201702/14/01-5069298-drapeau-de-montreal-la-ville-veut-faire-une-place-aux-autochtones.php
      - www.journaldemontreal.com/2017/01/28/honteuses-armoiries-1833
      - collections.musee-mccord.qc.ca/scripts/search_results.php?Lang=2&keywords=Armoiries+de+Montr%C3%A9al
      - histoire.bmo.com/les-armoiries-de-la-banque-de-montreal/
      - heraldicscienceheraldique.com/les-anciennes-armoiries-de-montreacuteal.html


      • images, armoiries, photos :
      passez votre souris sur les images pour lire les références et la source documentaire dans l'info-bulle.



                Herald Dick

      Philatélie - septembre 2017 (archives)

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      Nouvelle synthèse à propos des thèmes associés de l'héraldique et de la philatélie: voici un récapitulatif, que je ne prétend pas être exhaustif, des derniers timbres et autres produits philatéliques parus ou signalés en cette d'année 2017, tous pays confondus.


      Ukraine : armoiries de la ville de Klesov (oblast de Rivne)
      Ukraine : armoiries de la ville de Ienakievo (oblast de Donetsk)
      Ukraine : armoiries de la ville de Nijyn (oblast de Tchernihiv)
      Ukraine : armoiries de la ville de Shatsk (oblast de Volhynie)

      Biélorussie : 100e anniversaire de la Police, bloc-feuillet - détail emblème à droite


      Biélorussie : 95e anniversaire du Bureau des Procureurs - détail emblème à droite
       timbre seul et bloc-feuillet ci-dessous
      Pologne : 100e anniversaire de la création de 
      "l'Armée bleue", brigade de soldats polonais commandée
       par Józef Haller, qui combattit au sein de l'Armée 
      française durant la Première Guerre mondiale. 
      Armoiries de la Pologne (à l'époque c'était
       une province de la Russie)
      Suisse : 50e anniversaire de la Fondation Ch pour la coopération
       confédérale - le timbre mêle les couleurs et les figures héraldiques 
      des 26 cantons : on reconnait l'ours de Berne au centre,
       l'aigle et la clé de Genève au-dessus, etc...
      cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
      .
      Ukraine : armoiries de la ville de Tchop (oblast de Transcarpatie) 
       enveloppe premier jour ci-dessous


      Ukraine : armoiries de la ville de Marynyn (oblast de Rivne)
       enveloppe premier jour ci-dessous


      Ukraine : armoiries de la ville de Yalta, en Crimée 
      (région autonome de l'Ukraine, rattachée à la Russie en 2014)
      légende indiquée en ukrainien: M. Yalma (M. pour Місто / Misto = ville)
       enveloppe premier jour ci-dessous


      DMR  (République moldave du Dniestr / Transnistrie) - mini-feuillet commémoratif du 225e
        anniversaire du traité de Jassy (aujourd'hui Iași en Roumanie) signé en 1791, entre l'Empire de Russie 
      et l'Empire ottoman et définissant des cessions de territoires en Moldavie - armoiries impériales russes

      Slovénie : thème Europa 2017,  consacré aux châteaux d’Europe : deux mini-feuillets avec vignette sans valeur attenante (à gauche) portant les armoiries de familles ayant possédé les châteaux de  Grad Rajhenburg et de Grad Sevnica
       

      Bulgarie : thème Europa 2017,  consacré aux châteaux d’Europe : deux mini-feuillets avec vignettes
       sans valeur en marge et un carnet dont la couverture, rassemble des armoiries des différentes dynasties 
      qui ont régné sur la Bulgarie depuis le Moyen-âge


      République du Congo : feuillet extrait d'une (longue) série sur des personnalités dans tous les domaines:
       hommage au physicien et chimiste Ernest Rutherford d'origine néo-zélandaise avec son blason
      ses armoiries complètes sont ci-dessous :

      armoiries d'Ernest Rutherford (1871-1937), voir → ICI
      prix Nobel de chimie en 1908

      Guinée Bissau : bloc-feuillet commémoratif pour le Pape Jean-Paul II - armoiries personnelles à droite, et du Vatican à gauche
      Guinée Bissau : blocs-feuillets commémoratifs pour le Pape François - armoiries personnelles

      Russie : série des sujets de la Fédération de Russie : armoiries de la ville et de l'oblast d'Astrakhan
      Russie : armoiries de la ville d'Astrakhan

      République Tchèque : tricentenaire de la naissance de l'Impératrice
       Marie-Thérèse d'Autriche - détail armoiries du Saint Empire romain à droite
      bloc avec aigle impériale sur une vignette sans valeur ci-dessous :
      Hongrie : timbre issu d'une série de 6 timbres dédiée à
       l'histoire postale : plaque-enseigne de bureau de poste
       au XIXe siècle, avec armoiries

      Roumanie : 70e anniversaire de la fondation du club de football du Steaua Bucarest
      évolution de l'emblème ( steaua = étoile en roumain)

      Roumanie : série des grandes villes roumaines : Iasi, avec célébration comme ville de la"Grande Union" durant
       la Première Guerre mondiale - timbres et divers produits philatéliques - détail armoiries plus bas
      armories de Iași (Roumanie)

      Haut-Karabagh / Artsakh - 25e anniversaire de l'armée -  2 timbres et un bloc-feuillet - emblèmes de l'armée (voir plus bas)
      Forces armées du Haut-Karabagh

      Arménie : 25e anniversaire des Forces armées - détail de l'emblème ci-dessous
      Forces armées arméniennes

      Chili : 200e anniversaire de l'École militaire Libertador Bernardo O'Higgins à Santiago (Los Condes)
      détail de l'emblème de l'Armée du Chili à droite - Enveloppe premier Jour, ci-dessous

      Maurice (République) - 25e anniversaire de l'établissement de la République

      Ukraine : 25e anniversaire des relations
       diplomatiques entre l'Ukraine et les
       États-Unis d'Amérique
      symboles nationaux des deux états

      Espagne : nouveau carnet de timbres commémoratifs pour les traditions de la Semaine Sainte dans trois villes et une région d'Espagne : Caceres, Zamora, Malaga et le Bas Aragon (ci-dessous: détail des armoiries ou des logos imprimés sur le timbre disposé à côté)


      Espagne : 450e anniversaire du "Camino Español", 
      route historique qui a été traversée par les armées 
      espagnoles au cours des XVIe et XVIIe siècles, 
       reliant Milan à Bruxelles, dans le but de maintenir 
      connectés les Pays-Bas au  centre du pouvoir
       de la monarchie espagnole.

      Thaïlande : célébration du plus long règne de Rama IX (1946-2016) par le plus long timbre du monde : 170 mm. - détail armoiries personnelles ci-dessous
      Bhumibol Adulyadej, roi de Thaïlande
       sous le nom de Rama IX

      Inde : 160e anniversaire de la création de l'université de Mumbai (Bombay) -  
      emblème original à droite - feuillet complet ci-dessous 


      Roumanie : Bicentenaire du Musée national Brukenthal à Sibiu - Samuel von Brukenthal était
       gouverneur de la province de Transylvanie de 1774 à 1787 pour le compte des souverains 
      d'Autriche et grand collectionneur d'objets d'art , sa demeure et ses collections sont devenus un musée
      Détail de ses armoiries familiales plus lisibles ci-dessous sur une gravure datant de 1820.
      Barons de Bruckenthal (cliquer sur l'image pour agrandir)


      Vous pouvez consulter les dernières nouveautés → ICI


      A bientôt...



                  Phila Dick
       Vous pouvez consulter les dernières nouveautés → ICI






      Les blasons des provinces françaises - la série 1294 des cartes postales des éditions Barré et Dayez - 2de partie

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        E  n mars dernier, j'avais laissé en suspens, mais provisoirement, ce sujet sur ces belles cartes postales d'"après-guerre"qui sont bien connues des passionnés d'héraldique et des cartophiles. Je vous invite à  relire le préambule de mon  précédent sujet → ICI qui vous donnera quelques informations sur la maison d'édition Barré et Dayez et sur l'historique de ces productions qui ont une certaine réputation chez les collectionneurs, dont je fais partie.

       📖 Je vous propose donc de découvrir ensemble les douze provinces suivantes de cette série n°1294 dans l'ordre croissant des lettres qui les identifient de M à Z (sauf les lettres N et Q qui n'ont pas été utilisées). Je rappelle que cette série 1294 ne s'attache qu'aux anciennes provinces du nord, de l'ouest et du centre-ouest de la France, limitée par une ligne virtuelle en diagonale allant de Saintes à Strasbourg en passant par Limoges, Nevers et Troyes. Comme la dernière fois, je vous livre quelques unes (il y en a certainement d'autres, plus rares) des variétés notables dans les illustrations de chaque province, qui ont évolué au cours des années durant lesquelles elles sont sorties de l'imprimerie de la maison Barre & Dayez (entre 1945 et 1955 semble-t-il).

      1294 M - Marche avec petite couronne comtale

      1294 M - Marche avec grande couronne comtale


      version "petite couronne" : année 1945 et suivantes - détail
      version "grande couronne" : années 1950 à 1955- détail
      ✋Arrêtons nous à nouveau cette fois encore pour observer deux éléments, provenant du décor des illustrations, qui comportent des différences notables. Ces divergences permettent d'évaluer globalement la date des cartes avant de les retourner pour lire dans le marquage de l'éditeur, éventuellement, l'année précise de leur sortie d'imprimerie.
      - Le premier détail réside dans la taille des couronnes qui "timbrent", c'est à dire qui sont posées sur l'écu des armoiries; le rapport est à peu de 2 pour 3 entre "petites" et "grandes" couronnes.
      - Le deuxième repère se situe dans l'encadrement de l'écu, qui est formé soit d'un genre de parchemin avec des rubans qui débordent, soit d'un cadre agrémenté d'un décor végétal en forme de feuilles d'acanthe (cf ci-dessous).

      version avec "rubans"
      version avec "feuilles d'acanthes"

      couronne des anciens comtés

      couronne des anciens duchés
      - enfin certaines rares provinces (comme l'Aunis, dans ce volet), dépendant directement du domaine royal n'ont cependant jamais été érigées ni en duché, ni en comté ou marquisat. Pour cette raison leurs armoiries ne sont timbrées d'aucune couronne.

      cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
      .
      1294 O - Limousin avec petite couronne comtale et écu encadré de rubans

      1294 O - Limousin avec grande couronne comtale
       et écu encadré de feuilles d'acanthe

      1294 P - Saintonge, écu timbré d'une petite couronne et encadré de rubans

      1294 P - Saintonge, écu timbré d'une grande couronne 
      et encadré de feuilles d'acanthe

      1294 R - Angoumois, armoiries : variante de la fin du XVIIe siècle,
       écu timbré d'une petite couronneet encadré de rubans
      armoiries de l'Angoumois telles que Charles d'Hozier les a créées et enregistrées
       dans l'Armorial Général de France (établi suite à l'édit royal de 1696) -
       Volume XVI - Généralité de Limoges - page 276
      1294 R - Angoumois, armoiries : variante de la fin du XVIIe siècle, 
      écu timbré d'une grande couronneet encadré de feuilles d'acanthe

      1294 R - Angoumois, armoiries : version "historique" avec couronne comtale
       (première maison de Taillefer)

      1294 S - Aunis , écu encadré de rubans et sommé de feuilles d'acanthes 

      1294 S - Aunis , écu encadré de feuilles d'acanthes et sommé de rubans

      1294 T - Orléanais, écu timbré d'une petite couronne ducale

      1294 T - Orléanais, timbré d'une grande couronne ducale

      1294 U - Maine, armoiries : variante de la fin du XVIIe siècle,
      écu timbré d'une petite couronne et encadré de feuilles d'acanthe

      1294 U - Maine, armoiries : variante de la fin du XVIIe siècle,
      écu timbré d'une grande couronne et encadré de feuilles d'acanthe

      armoiries du Maine telles que Charles d'Hozier les a créées et enregistrées
       dans l'Armorial Général de France (établi suite à l'édit royal de 1696) -
       Volume XXXIV- Généralité de Tours tome 2 - page 854

      1294 U - Maine, armoiries : version très commune avec lion d'argent au
      canton et brochant sur le semé de fleur de lys, mais qui n'est pas 
      conforme au blason historique du comté du Maine (voir → ICI)

      1294 U (Maine) - verso de la carte postale indiquant une date d'édition en 1946 dans
       l'emplacement réservé à l'affranchissement postal

      1294 U - Maine, armoiries : version "historique" rectifiée avecle lion dans la 
      bordure de gueules, conforme au vrai blason historique du comté du Maine.
       La carte a ici servi de support à la célébration du premier jour du timbre 
      de la Poste consacré au blason de la province du Maine, émis en 1955.

      1294 V - Anjou, écu timbré d'une petite couronne ducale

      1294 V - Anjou, timbré d'une grande couronne ducale

      1294 W - Touraine, armoiries : variante de la fin du XVIIe siècle,
      écu timbré d'une petite couronne et encadré de feuilles d'acanthe

      la bordure est aux armes d'Anjou et de Jérusalem (voir → ICI)

      1294 W - Touraine, armoiries : variante de la fin du XVIIe siècle,
      écu timbré d'une grande couronne et encadré de feuilles d'acanthe

      armoiries de la Touraine telles que Charles d'Hozier les a créées et enregistrées
       dans l'Armorial Général de France (établi suite à l'édit royal de 1696) -
       Volume XXXIII- Généralité de Tours tome 1 - page 340
      si le château correspond, il n'en est pas de même de la bordure.
      1294 W - Touraine, armoiries : version avec bordure componnée et engrêlée,
       écu encadré de rubans
      1294 W - Touraine, armoiries : version "historique",
       écu encadré de feuilles d'acanthe
      armoiries de la Touraine telles que Pierre de la Planche les a représentées
       dans "La Description des provinces et des villes de France"(1669) - feuillet 436
      qui donne une indication sur l'origine de la bordure componnée (et engrêlée) d'or et gueules
      au lieu de : argent et gueules comme on les connait pour le blason de la Touraine. 

      1294 X - Berry, timbré d'une grande couronne ducale

      1294 Y - Nivernais, armoiries : variante de la fin du XVIIe siècle,
      écu timbré d'une petite couronne ducale
      armoiries du Nivernais telles que Pierre de la Planche les a représentées
       dans "La Description des provinces et des villes de France"(1669) - feuillet 527
      qui donne une indication sur l' origine du dessin pris en compte par l'éditeur.
      1294 Y - Nivernais, armoiries : version "historique"

      1294 Z - Bourbonnais, écu timbré d'une petite couronne ducale

      1294 Z - Bourbonnais, écu timbré d'une grande couronne ducale


       Nous n'en avons pas terminé pour autant avec cette carte portant la lettre Z ! En effet vous avez sûrement remarqué qu'aucune ancienne province du sud et du centre de la France n'a été encore illustrée. Et donc, je vous donne rendez-vous très bientôt, pour continuer l'inventaire des provinces de France avec cette fois une nouvelle série numérotée 1295... et avec d'autres surprises, soyez-en sûrs.




                   Herald Dick

      Top 10 des plus grandes villes de Slovaquie avec leurs blasons

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      Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.


        Nous revenons en Europe, à la rencontre d'un petit pays niché au cœur de l'Europe centrale : la Slovaquie.




      Voici donc les 10 plus grandes villes en terme de population, en-dehors des agglomérations (chiffres : 2016). 




      1 - BRATISLAVA

      - anciens noms :  Pressburg ; Preßburg (en allemand) - Pozsony (en hongrois) -  Presbourg (en français) Prešporok (en slovaque, avant 1919) - Prešpurk (en tchèque avant 1919)
      capitale de la Slovaquie et chef-lieu de la région de Bratislava (Bratislavský kraj)  - 425 920 habitants


       armoiries d'origine sigillaire (XIIIe siècle)
       confirmées en 1436



      2 - KOŠICE

      - anciens noms :  Kaschau (allemand) - Kassa (hongrois) -  Cassovie (français)
      chef-lieu de la région de Košice (Košický kraj)  - 239 140 habitants


      Premières armoiries accordées en 1369
       (fascé argent/gueules et chef aux fleurs de lis)
      blason modifié sous la forme actuelle en 1502
       

      cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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      3 - PREŠOV

      - anciens noms :  Eperies ; Preschau (allemand)  - Eperjes (hongrois)
      chef-lieu de la région de Prešov (Prešovský kraj)  - 89 620 habitants


      ancienneté des armoiries : 1453



      4 - ŽILINA

      - anciens noms :  Sillein (allemand)  - Zsolna (hongrois)
      chef-lieu de la région de Žilina (Žilinský kraj)  - 81 040 habitants


      ancienneté des armoiries : 1379




      5 - BANSKÁ BYSTRICA

      - anciens noms :  Neusohl (allemand)  - Besztercebánya (hongrois)
      chef-lieu de la région de Banská Bystrica (Banskobystrický kraj)  - 78 635 habitants


      ancienneté des armoiries : XIVe siècle



      6 - NITRA

      - anciens noms :  Neutra (allemand)  - Nyitra (hongrois)
      chef-lieu de la région de Nitra (Nitriansky kraj)  - 77 370 habitants


      ancienneté des armoiries : XIIIe siècle



      7 - TRNAVA

      - anciens noms :  Tyrnau (allemand)  - Nagyszombat (hongrois)
      chef-lieu de la région de Trnava (Trnavský kraj)  - 65 540 habitants


       armoiries d'origine sigillaire (1347)
       confirmées à partir du XVe siècle - simplifiées au XXIe siècle



      8 - TRENČIN

      - anciens noms :  Trentschin (allemand)  - Trencsén (hongrois)
      chef-lieu de la région de Trenčin (Trenčiansky kraj)  - 55 600 habitants


       armoiries d'origine sigillaire (XIIIe siècle)
       confirmées  en 1381




      9 - MARTIN

      - anciens noms : Turčiansky Svätý Martin (tchécoslovaque, avant 1950) -  Turz-Sankt Martin (allemand)   Turócszentmárton (hongrois) -  Saint-Martin de Turiec (français)
      ville de la région de Žilina (Žilinský kraj)  - 55 330 habitants


       armoiries d'origine sigillaire (1375) mais sans le mendiant
       adoptées sous cette forme au XIXe siècle



      10 - POPRAD

      - anciens noms :  Deutschendorf (allemand)  - Poprád (hongrois)
      ville de la région de Prešov (Prešovský kraj)  - 51 750 habitants


       armoiries adoptées le 20 juin 2003



       • Le territoire de la Slovaquie a été une possession du Royaume de Hongrie depuis le XIe siècle jusqu'à la chute de l'Empire Austro-hongrois en 1918. Le nationalisme et l'identité slovaque se sont montrés pour la première fois en 1848, lors de la Révolution du Printemps des peuples, qui a sévi un peu partout en Europe. A la fin de la Première Guerre mondiale, le sort de l'Autriche-Hongrie est réglé par le traité de Saint-Germain-en-Laye en 1919. La Slovaquie a raté une première occasion d'indépendance à ce moment précis. En effet c'est à la place la création d'un nouveau pays: la Tchécoslovaquie, assemblage de trois grandes entités : la Bohême, la Moravie et la Slovaquie avec un petit morceau de Silésie. Éclaté une première fois par l'Allemagne nazie avec la création en 1939 d'un état slovaque fantoche car en fait c'est un satellite du IIIe Reich,  la Tchécoslovaquie est à nouveau reconstituée en 1945 et passe sous régime communiste jusqu'à la Révolution de velours en 1989. Enfin la République Tchèque et la Slovaquie se séparent par consentement mutuel le 31 décembre 1992.
      les premières armes de Kassa (Košice)
       enluminure datant de 1423
      les armoiries modifiées en 1502
      et toujours en vigueur
       • L'héritage de la longue présence hongroise est visible dans plusieurs blasons de ce Top 10. Chronologiquement, la croix à double barre, d'origine byzantine, était le premier emblème choisi par les souverains hongrois (Bela III de Hongrie), visible dans les blasons des villes n°4 et n°6 et aussi bien sûr, dans les armoiries nationales. Les fasces rouges (gueules) et blanches (argent) sont le symbole de la dynastie hongroise des Árpád , voir les villes n° 2 ,3 et 5. Cette dynastie s'éteindra à la fin du XIIIe siècle et fera place à celle des Capétiens : les Anjou-Sicile, dont l'azur semé de fleurs de lis d'or est visible dans le blason de la ville n°2. Au passage, dans ce même blason: la bande componnée d'or et gueules, est un hommage rendu à Anne de Foix (rappel des couleurs de la maison de Foix : d'or à trois pals de gueules), reine consort de Hongrie de 1502 à 1506 , octroyé à la ville par son époux le roi Vladislas IV de Bohême en 1502 modifiant ainsi le blason de Kosice (nommée Kassa à l'époque). Ce même roi, lui-même issu de la dynastie polono-lituanienne des Jagellon fit rajouter au même moment la demi-aigle du royaume de Pologne.

      • La religion et plus particulièrement l'Église catholique romaine
      est très influente en Slovaquie et encore de nos jours (62% de la population s'y est déclarée). Pas étonnant de voir donc des références religieuses dans les armoiries, que ce soit sur l'écu et aussi dans les rares supports ou ornements extérieurs comme pour Košice à droite.
        En premier lieu il faut relever la croix patriarcale à deux bras, déjà présentée plus haut qui a largement supplanté la simple croix latine dans les pays d'Europe de l'est, et encore davantage dans les pays à majorité de chrétiens orthodoxes, mais avec le rajout d'une troisième petite barre oblique ! 

      évolution du blason de Trnava (à partir du sceau médiéval représentant la tête du Christ)
       •  Le blason de la ville n°7 dont le dessin a été récemment réduit (mais pourquoi ont-ils fait cela ?) à une simple roue de chariot, cache bien son histoire. En effet à l'origine cette roue était en fait le support de la tête d'un Christ pantocrator auréolé, accompagnée de symboles divers, comme le ce superbe bas-relief sculpté sur la façade de l'hôtel de ville ci-contre.

      • Le blason de la ville n°8 se rapporte à l'ordre des Chevaliers de Saint-Jean. L'agneau porte-étendard étant le symbole de saint Jean-Baptiste, comme chacun sait.

       • Les armes de la ville n°9
      sont des armes parlantes représentant saint Martin de Tours, ancien soldat romain converti au christianisme et originaire de Pannonie, territoire antique situé actuellement à cheval sur la Hongrie, la Croatie, la Serbie, etc...

      la charte et les armoiries la ville de Bratislava (connue sous le nom de Pressburg ou de Poszony à cette époque) accordées
       par l'Empereur Sigismond également roi de Hongrie (son nom figure en grandes lettres gothiques au début de l'acte) en 1436
      -  avec la première représentation des armoiries circulaires, à la manière d'un sceau, dont elles découlent.

      L'ensemble des armoiries et la plupart des infos de ce Top 10 proviennent du site officiel du Ministère de l'Intérieur de la République slovaque, archives du registre héraldique (Heraldický register Slovenskej republiky) → ICI



      Si vous désirez en savoir plus sur le pays : la Slovaquie et ses emblèmes, c'est → ICI

      A bientôt, pour un nouveau pays ...


      Et pour revoir le pays précédent ...  → ICI





                Herald Dick
       









        Kosice Presov Zilina Banska Bystrica Trencin





      l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Languedoc - Sénéchaussée de Toulouse

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      S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

       Nous avons quitté dernièrement le Gouvernement de Bretagne (voir l'épisode précédent → ). Nous allons maintenant nous transporter dans le sud, appelé communément le "Midi de la France" tout en restant virtuellement à la fin du XVIIe siècle.  Nous abordons une nouvelle et grande région qui nous promet encore de belles surprises : le Gouvernement de Languedoc, même si la fréquence des illustrations héraldiques s’essouffle un peu. Cette ancienne province royale, constituée après la Guerre (ou croisade) contre les Albigeois au XIIIe siècle, a succédé à l'ancien et puissant Comté-pairie de Toulouse, annexé au royaume de France en 1271. Les Comtés de Carcassonne, vicomtés d'Albi, de Béziers, de Narbonne, de Nîmes, etc, vassaux de Toulouse ont de fait disparu eux aussi avec lui. Ce territoire étendu de Toulouse et la Garonne jusqu'à la vallée du Rhône, englobait au nord-est les pays de Gévaudan, le Velay et le Vivarais, autres anciens comtés et vicomtés radiés. L'ancien Comté de Foix, intégré plus tardivement au domaine royal, en 1607 et surtout le Roussillon, récemment rattaché à la couronne de France par le traité des Pyrénées signé le 7 novembre 1659 avec l'Espagne, complètent l'étude et figurent en "additions"à la fin du livre consacré au Gouvernement du Languedoc.

         Cette province et ses additions font donc l'objet d'un livre (qui est une section d'un manuscrit) divisé en douze chapitres, consacrés chacun à une sénéchaussée, qui était la subdivision administrative en vigueur dans le sud du pays, dirigée par un sénéchal. Voici donc le premier de ces chapitres, consacré à la sénéchaussée de Toulouse, un territoire situé à cheval sur trois départements actuels : la Haute-Garonne, le Tarn et le Tarn-et-Garonne.



      Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s., donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
       Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir 











      Les fragments de manuscrits proviennent cette fois du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

      (*)  Armorial Général de France  -  volume XIV  -  Languedoc 1ère partie  
             Armorial Général de France  -  volume XV  -  Languedoc  2e partie  (BNF Paris)




      Toulouse (Haute-Garonne)
         La plus ancienne représentation des armes de Toulouse est celle figurant dans le sceau attaché à une lettre des Capitouls au Roi Pierre II d'Aragon, en 1211, pendant la Croisade des Albigeois.
      Au verso du sceau, on trouve l'agneau nimbé, portant la Croix de Toulouse en bannière. L'agneau symbolise la force, il serait le signe premier de la ville et remonterait à l'époque romaine. Selon Nicolas Berey (1663), la symbolique de l'animal s'expliquerait par le culte rendu à Jupiter, révéré sous la figure d'un bélier. Ce bélier païen aurait été par la suite représenté foulé par la Croix des Comtes de Toulouse. Le bélier finira christianisé, en agneau pascal, tête nimbée, portant la Croix en bannière, ou passant devant elle et l'adorant.
        Au recto du sceau, on trouve le Château Narbonnais (à gauche) et la Basilique Saint Sernin (à droite). Les deux monuments n'étaient à l'origine que deux châteaux ou tours anonymes, symbole de force encore, image probable des très célèbres murs d'enceinte romains chantés du poète Ausone, ou, plus spécialement du château Narbonnais.
       La croix du Languedoc, également nommée croix occitane ou encore croix de Toulouse, semble avoir des origines très anciennes. Cette croix aux douze points semble avoir été l'un des symboles d'un peuple gaulois implanté au IIIe siècle av. J.C.
      La croix du Languedoc s'impose dans le domaine toulousain au début du XIIIe siècle. Elle apparaît sur le sceau de Raymond VI en 1211 et figurera, dès lors, les armes de la ville de Toulouse puis celle du Languedoc, du XIVe au XVIIIe siècle.
      La croix du Languedoc a fait l'objet de nombreuses hypothèses quant à sa signification symbolique. Il faut d'emblée préciser qu'elle n'a rien à voir avec l'iconographie chrétienne. Le symbole de la croix semble être solaire ; les quatre branches représentent les quatre saisons, et chaque point figure un mois de l'année, mais également un des douze signes du zodiaque. Ces derniers ont peu à peu disparu afin de connoter la croix d'un symbolisme chrétien.
      source texte : www.toulouse.fr/web/la-mairie/decouvrir-la- ville/


      cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
      .

      Rieux - Volvestre 
      (Haute-Garonne)

        Nous retrouvons notre agneau pascal, symbole religieux décrit plus haut. La petite cité de Rieux a en effet été de 1317 jusqu'à la Révolution, le siège d'un évêché et possède une cathédrale. Son diocèse sera rattaché plus tard à l'archidiocèse de Toulouse.



      Lavaur (Tarn)

       Voici donc de surprenantes armoiries illustrant la petite cité de Lavaur, dont l'origine est inconnue, Pierre de La Planche ne nous ayant pas laissé de notes sur ses sources !  Mais deux éléments du blason définitif sont déjà présents : le château et l'ancre. Quelques années plus tard, Charles d'Hozier enregistre un blason plus élaboré : sur un champ de gueules, un château (réduit) d'argent est surmonté d'une croix de Toulouse d'or et soutenu d'une croix latine dont le pied est accolé à l'initiale B majuscule couchée, le tout d'or également, et enfin un chef d'azur à trois fleurs de lis d'or. Est-ce que cette cette figure en pointe ne devrait pas être une ancre ?  Après la Révolution et le 1er Empire, la ville reprend ces mêmes armoiries, par lettres patentes, en 1824, avec cette fois la croix du bas accolée à la barre du B majuscule, et un château plus grand (voir → ICI).
       Plus tard, cette figure curieuse en pointe est redevenue une ancre d'or. Une rivière à été rajoutée au pied du château, d'abord d'émail argent uni puis enfin fascée-ondée d'argent et d'azur. Cette rivière symbolise l'Agoût, affluent du Tarn, qui traverse la ville.




      Castelsarrasin 
       (Tarn-et-Garonne)

        Très souvent, l'auteur du manuscrit a préparé comme on le voit  ici,  un emplacement pour y dessiner les armoiries des villes pour lesquelles il a rédigé un descriptif. Mais voilà,  les écus sont restés désespérément vides.  Quelle en était la raison : manque d'information fiable, manque de temps, on ne le saura jamais. Et le constat est plus large encore pour les régions du sud de la France qu'elle ne l'est pour la partie nord, beaucoup mieux illustrée par des dessins plus nombreux.
         C'est donc Charles d'Hozier qui sauve l'honneur du XVIIe siècle,  avec des armoiries quasiment identiques à celles actuelles, mis à part l’émail du château. Toutefois, pendant une longue période et jusqu'à très récemment, le château était surmonté par une tête de maure , qui nous donnait donc des armes parlantes : castel+sarrasin. Le terme de "sarrasins" ou "sarrazins", péjoratif aujourd'hui, désignait communément au Moyen-Âge les populations arabes ou musulmanes du Moyen-Orient, alors que le terme de "Maures" se rapportait plus précisément aux berbères d'Afrique du Nord. Cette configuration héraldique a été abandonnée, sans doute pour ne pas offenser les communautés d'origine africaine, et dans le cadre du politiquement correct. Mais ici, on peut constater qu'on est en fait revenu au blason d'origine, tout simplement. Et par ailleurs, la toponymie du lieu, d'origine latine, comme souvent, n'a absolument rien à voir avec les musulmans ou les arabes, comme on peut le lire → ICI.




      [_)-(_]


      D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte :

      - avec un contour de blason vide, et sans description comme pour Castelsarrasin : Puylaurens, Montech, Villemur (-sur-Tarn), Caraman.

      - sans blason ni mention s'y rapportant : Abbaye des Feuillants (à Toulouse, disparue), Auterive, Montesquieu (-Vovestre), Verfeil, Baziège, Cintegabelle, Toulsa (Cuq-Toulza), Montgiscard, Buzet (-sur-Tarn).
       
       # cependant, quelques années plus tard, certaines villes et lieux (en gras, ci-dessus) ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France (ces blasons sont pour la plupart toujours d'actualité aujourd'hui, à quelques détails près) :



      Puylaurens (Tarn)

      Montech (Tarn-et-Garonne)

      Villemur-sur-Tarn
       (Haute-Garonne)

      Caraman (Haute-Garonne)

      Auterive (Haute-Garonne)

      Montesquieu-Volvestre
      (Haute-Garonne)

      Verfeil (Haute-Garonne)

      Baziège (Haute-Garonne)

      Cuq-Toulza (Tarn)

      Montgiscard (Haute-Garonne)

      Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne)



      A bientôt pour une nouvelle série ...


      Crédits :
      les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/

      les extraits des manuscrits proviennent de :
      - Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
         . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
      - Bibliothèque nationale de France à Paris : 
         . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111467n
         . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1114681



                   Herald Dick  
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      Visite des armoriaux des Ordres de Chevalerie du Danemark : l'Ordre de l'Éléphant #03

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      🐘Voici donc le troisième* volet consacré à l'armorial des chevaliers de l’Ordre de l’Éléphant, parmi ceux des princes de sang royaux (danois et étrangers) et des chefs d’État étrangers qui sont le plus mondialement célèbres, lesquels ont reçu cette distinction entre les années 1950 et 1965 (nous remontons progressivement dans le temps). C'est encore un choix personnel qui s'attache à montrer les plus belles armoiries, ou les plus surprenantes, en particulier celles de chefs d'états qui ne sont pas des monarchies et qui n'ont pas de titres de noblesse. Toutefois, certaines rares pages de l'armorial demeurent blanches pour certains dignitaires, sans armoiries ou inconnues à l'époque. La présence de deux présidents de la république française, qui n'avaient pas d'armes personnelles, et qui n'ont pas voulu s'en faire créer pour l'occasion, contrairement à certains de leurs successeurs (voir les volets précédents) sont rajoutés là juste pour l'anecdote. Ces pages proviennent de l'armorial royal : Elefantordenens Våbenbog tome III, 1878-1996.
      (*) à la fin de cette page, je vous donne les liens pour revoir les précédents épisodes.
      Cliquez sur les images et utilisez les outils de votre navigateur pour les agrandir, afin de révéler les détails.

      Sir Winston Leonard Spencer Churchill (1874-1965), alors Premier Ministre du Royaume-Uni,
       de 1951 à 1955, après un premier mandat exercé durant la Seconde Guerre mondiale de 1940 à 1945.
      fait chevalier le 9 octobre 1950 - armoiries peintes par Franz Sedivy  -
      Elefantordenens Våbenbog tome III, page 187

      Vincent Auriol (1884-1966), alors président de la République
       française, de 1947 à 1954 - fait chevalier le 28 novembre 1950
      ne possédant pas d'armoiries ( fórer ikke våben en danois)
      Elefantordenens Våbenbog tome III, page 189

      Sigvard Bernadotte (1907-2002), alors comte de Wisborg (Suède) de 1951 à 2002, deuxième fils
       du roi Gustaf VI Adolf de Suède (1882-1973) -  connu comme grand designer d'objets divers
      fait chevalier le 28 mars 1952 - armoiries peintes par Franz Sedivy
      Elefantordenens Våbenbog tome III, page 190

      cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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      Chumbhotbongs Paripatra (1904-1959), prince thaïlandais,  fils du prince Paripatra Sukhumbhand
       fait chevalier le 28 novembre 1952 - armoiries peintes par Franz Sedivy
      Elefantordenens Våbenbog tome III, page 191

      Akihito, alors prince héritier du Japon, fils de l'empereur Hirohito (1901-1989) et
      actuel empereur du Japon depuis 1989 - fait chevalier le 8 août 1953
      armoiries peintes par Franz Sedivy  - Elef. Våbenbog tome III, page 192

      Ásgeir Ásgeirsson  (1894-1972), alors président de la République d'Islande, de 1952 à 1968
       fait chevalier le 5 avril 1954 -  armoiries  peintes par  Franz Sedivy
       Elef. Våbenbog tome III, page 193

      Charlotte de Luxembourg (1896-1985), alors grande-duchesse de Luxembourg, de 1919 à 1964
      grand-mère de l'actuel grand-duc Henri - faite chevalier le 21 mars 1955
        armoiries peintes par Franz Sedivy - Elef. Våbenbog tome III, page 196

      René Coty (1882-1962), alors président de la République
       française, de 1954 à 1959 - fait chevalier le 15 mai 1955
      ne possédant pas d'armoiries
      Elefantordenens Våbenbog tome III, page 197

       Harald, alors prince héritier de Norvège, fils du roi Olav V de Norvège (1903-1991)
       et lui-même futur Harald V, actuel roi de Norvège depuis 1991 - fait chevalier le 21 février 1958
        armoiries peintes par Aage Wulff - Elef. Våbenbog tome III, page 200

      Margrethe, alors princesse héritière du Danemark, fille aînée du roi Frederik IX de Danemark (1899-1972)
       et future Margrethe II, actuelle reine du Danemark depuis 1972 - faite chevalier le 20 avril 1947
        armoiries peintes par Franz Sedivy - Elef. Våbenbog tome III, page 201
      Benedikte et Anne-Marie, princesses du Danemark, filles cadettes du roi Frederik IX de Danemark (1899-1972)
       et sœurs de Margrethe II, actuelle reine du Danemark depuis 1972 - faites chevalier le 20 avril 1947
      Anne-Marie deviendra reine des Hellènes (Grèce) de 1967 à 1973 en épousant le roi Constantin II de Grèce en 1964
        armoiries peintes par Aage Wulff - Elef. Våbenbog tome III, pages 202 et 203A
      (copies des armoiries du prince Ingolf  situées page 208, c'est l'inscription en danois rajoutée par Heinrich Knuth,
      secrétaire du Chapitre des Ordres royaux à la cour du Danemark: våbnet er ligesom det på pagina 208 indmalede våben)

      Bhumibol Adulyadej ou Rama IX (1927-2016), alors roi de Thaïlande de 1946 à 2016
      fait chevalier le 21 avril 1958 -  armoiries peintes par Franz Sedivy
       Elef. Våbenbog tome III, page 203B

      Mohammad Reza Pahlavi (1919-1980), alors chah d'Iran de 1941 à 1979
      fait chevalier le 14 mai 1959 -  armoiries peintes par Franz Sedivy
       Elef. Våbenbog tome III, page 204

      Margaretha (1899-1977), princesse de Suède, devenue princesse du Danemark en épousant
      le prince Axel de Danemark (1988-1964)  - faite chevalier le 4 septembre 1960
        armoiries peintes par Franz Sedivy - Elef. Våbenbog tome III, page 206

      Constantin, alors prince héritier (diadoque) de Grèce, fils du roi Paul Ier de Grèce (1901-1964)
      futur roi des Hellènes Constantin II de 1964 à 1973 et toujours prétendant au trône depuis
      l'avènement de la République en Grèce en 1973 - fait chevalier le 4 septembre 1960
        armoiries peintes par Franz Sedivy - Elef. Våbenbog tome III, page 210

      Adolf Schärf (1890-1965), alors président de la République d'Autriche, de 1957 à 1965
       fait chevalier le 6 juin 1962 -  armoiries  peintes par  Franz Sedivy
       Elef. Våbenbog tome III, page 212

      Habib Bourguiba (1903-2000), alors président de la République de Tunisie, de 1957 à 1987
       fait chevalier le 4 juin 1963 -  armoiries  peintes par  Ronny Andersen
       Elef. Våbenbog tome III, page 215

      Julius Nyerere (1922-1999), alors président de la République du Tanganyika de 1962 à 1964,
       puis de la Tanzanie, de 1964 à 1985, à la suite à l'union du Tanganyika et de Zanzibar en 1964.
       fait chevalier le 9 septembre 1963 -  armoiries  peintes par  Ronny Andersen
       Elef. Våbenbog tome III, page 216

       Charles-Gustave, alors prince héritier de Suède, et duc de Jämtland de 1950 à 1973
      petit-fils du roi Gustave VI Adolphe de Suède (1882-1973) et qui lui succèdera
      en tant que Charles XVI Gustave, actuel roi de Suède depuis 1973
       fait chevalier le 12 janvier 1965 -  armoiries peintes par Aage Wulff
       Elef. Våbenbog tome III, page 221



      🔖  vous pouvez revoir les précédents volets de cette série :
       •  #01 (années 1980 à 1996) avec descriptif de l'armorial → ICI
       •  #02 (années 1965 à 1979) → ICI


      🐘 A bientôt pour la suite de la découverte de nouvelles belles armoiries ....




      👑 Vous pouvez  feuilleter tous les armoriaux numérisés actuellement mis à disposition par la Cour royale du Danemark sur le site officiel → ICI

      ○ Je tiens à remercier chaleureusement M. Ronny Andersen, peintre et héraldiste de la Cour du Danemark qui m'a gentiment autorisé à publier des extraits de ces merveilleux armoriaux, et qui a répondu fort aimablement à mes questions au sujet des signatures apposées en bas des feuillets.
      Vous pouvez admirer par ailleurs son travail sur son site personnel :
      - www.arsheraldica.dk/  ( langues : DAN / DE / ENG)



                         Herald Dick

      Les blasons des métiers et corporations #13 : les Corporations de Paris, composition héraldique de Mireille Louis et Paul-François Morvan.

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      🛡  Parmi les grands noms de l'héraldique française, toutes époques confondues, et qui plus est, unis par des liens familiaux, ils figurent parmi les les plus grands: Robert Louis (1902-1965) et sa fille Mireille, qui a collaboré avec son père, puis lui a succédé avec un talent égal.
       Ensemble ils ont réalisé un œuvre considérable, pour le compte des services de l'État, en tant qu'héraldistes officiels, comme la Poste, le Ministère de l'Intérieur, les Affaires étrangères (les armoiries "officieuses" de la France, c'est Robert Louis qui les a dessinées), etc...  Ils ont aussi rénové ou créé les armoiries pour une multitude de communes françaises et dans les anciens territoires coloniaux.

      𝔊Par l'entremise d'éditeurs de cartes postales ou d'autres imprimeurs, ils se sont fait connaître du public par la diffusion de superbes collections de plaquettes ou de cartes héraldiques, à usage postal ou pas, de tous formats et d'une qualité graphique très luxueuse. J'en ai déjà publié et détaillé quelques exemples (voir à la fin du sujet, pour les liens). Ces magnifiques objets de collection, très recherchés, ont été créés puis imprimés dans les meilleures maisons, dans les années '1950, '1960 et '1970, pour celles que je connais.

       📧 Récemment, un lecteur occasionnel de mon blog m'avait contacté pour me féliciter d'avoir publié un sujet sur le "Livre d'or des villes de France", c'était il y a maintenant 6 ans, sous le titre "La carte des Préfectures de Robert Louis". Il me confiait qu'il était d'autant plus heureux, que l'imprimeur de cette belle carte héraldique : Louis Imbert à Saint Étienne était un de ses parents. Je lui ai proposé une collaboration amicale pour faire connaître d'autres géniales réalisations signées Robert et/ou Mireille Louis, éditées par l'entreprise de son cousin. Et il m'a répondu favorablement, qu'il en soit remercié.

      🗼 Voici donc une nouvelle planche héraldique, consacrée aux " CORPORATIONS DE PARIS",  imprimée avec le procédé "relief  typo-émail Imbert". C'est une belle composition avec couleurs multiples, créée par  Mireille Louis et mise en scène par l'illustrateur Paul-François Morvan (1901-1986). Elle n'est pas datée, alors que l'imprimeur nous présente ses vœux de bonne année, certainement dans les années '1970.

      page 1 (couverture) de la plaquette héraldique "Corporations de Paris" - cliquer sur l'image pour l'agrandir et observer les détails
      cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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      page 4 (dos) de la plaquette héraldique "Corporations de Paris" avec les blasonnements de chaque armoirie
       cliquer sur l'image pour l'agrandir et observer les détails

      page 2 (intérieure) de la plaquette héraldique "Corporations de Paris" avec petit texte sur l'historique du sujet signé de Mireille Louis
         cliquer sur l'image pour l'agrandir
      page 3 de la plaquette "Corporations de Paris"- vœux de l'imprimeur


      détail de la plaquette montrant une reproduction d'un ancien sceau médiéval (vers 1412) de la ville de Paris avec le nom des artistes en-dessous


      Je remercie vivement Monsieur Alain Souleyreau, le propriétaire du document original.

      Quelques autres de mes sujets en relation avec les héraldistes Robert Louis et Mireille Louis :

      Et pour compléter votre information sur les armoiries des corporations de Paris :

      Enfin vous reconnaîtrez quelques similitudes avec l'inspiration de Mireille Louis dans ce dernier sujet :

















              
           bidouillage par © Herald Dick
               dans le style Robert Louis
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