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La Vuelta a España 2019 - le Tour d'Espagne en blasons - le grand départ sur la Costa Blanca, dans la province d'Alicante

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Armoiries et logo officiel de la Province d'Alicante, où est donné le Grand Départ
  P our la neuvième année consécutive, nous voici de retour chez nos voisins au-delà des Pyrénées, pour suivre le tour cycliste La Vuelta a España, non pas derrière les coureurs, il y a des médias spécialisés pour cela, mais  de manière originale: par un nouveau voyage à travers l'héraldique municipale, provinciale et régionale !

 Nous avons quitté le podium du Tour de France (voir ici → 🏅) il y a moins d'un mois, et nous voilà à nouveau en selle pour le départ de ce 74e Tour d'Espagne sur la Costa Blanca, dans la Communauté valencienne.
  Au programme de la Vuelta 2019, 3272,2 kilomètres avec 21 étapes. Le Grand Départ inédit se fera le 24 août des Salinas de Torrevieja avec un contre-la-montre par équipes de 18 kilomètres, et la course se terminera comme à son habitude dans les rues de Madrid le 15 septembre. Au menu: 6 étapes de plaine, 4 étapes accidentées, 9 étapes de montagne, avec le passage de 59 cols, 1 étape contre-la-montre par équipe et 1 étape contre-la-montre individuel.

 Pour les traditionnelles incursions en dehors des frontières, la Vuelta 2019 passera une nouvelle fois par la Principauté d'Andorre avec la 9eétape et aussi en France avec un contre-la-montre individuel prévu à Pau lors de la 10eétape, puis un départ de la 11eétape de Saint-Palais (Pyrénées-Atlantiques).

🚵 En résumé, le parcours, se décomposera en : huit journées dans la partie méditerranéenne du pays, trois dans les Pyrénées au nord, puis un périple montagneux de 5 jours le long de la côte atlantique, et pour finir cinq étapes dans le centre du pays dans les grands espaces de la Castille avec le podium terminal à Madrid, sur la Plaza de Cibeles.

 Voici la carte générale du parcours suivie de l'animation vidéo en 3D  :
 (Il est possible d'agrandir la carte avec les outils de votre navigateur et en cliquant dessus)



 🛡Cette année encore, j'ai réduit au minimum la présentation des symboles des régions: Communautés autonomes (Communidades Autónomas) et  Provinces (Provincias), la plupart ont été déjà longuement traitées dans les éditions précédentes. En revanche, entre les villes-étapes, j'ai voulu rendre hommage à celles qui sont traversées par le parcours, et qui, faute de moyens financiers, ne pourraient sans doute jamais être candidates à un départ (coût ~ 65 000 €) ou une arrivée d'étape (coût ~ 100 000 €).  Ainsi, j'ai donc inclus 3 blasons de ville ou de commune (municipio) supplémentaires, pour accroître l’intérêt historique, géographique et surtout héraldique.



drapeau de la Province d'Alicante
drapeau de la Communauté valencienne

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Les surprenantes salines de Torrevieja, avec cette belle lagune de couleur rose constituent une partie essentielle du Parc
naturel des lagunes de La Mata et Torrevieja. Cette couleur étonnante est due à la concentration d'une algue microscopique
 halophile: la Dunaliella salina .

1èreétape  -  Samedi 24 Août 2019  :
Salinas de Torrevieja   -  Torrevieja 
(épreuve contre la montre par équipe / 13,4 kms)


•  Torrevieja
Communauté valencienne - Province d'Alicante

○ Blason * : "D'azur à la tour avec son avant-mur senestre d'argent, maçonnés (de sable), ouverts et ajourés de gueules, sur une terrasse d'un relief de côte au naturel;  à dextre, sur des vagues d'azur et d'argent, un bateau d'or en forme de sabre, la tour surmontée en chef, d'un écusson carré posé sur un angle, d'or à quatre pals de gueules ".
 Timbre : couronne royale ouverte, selon la tradition du royaume de Valence.

(*) C'est le projet de nouveau blason, présenté tout récemment, le 24 mai 2019, voir : le site de la municipalité, mais comportant quelques anomalies concernant la présence de deux nuances de bleu ! sans oublier cette côte "au naturel" aux couleurs exotiques. Tout ceci n'est pas conforme aux règles de base de l'héraldique, même si les choses évoluent doucement pour l'emblème de cette commune, depuis ses origines...
Voici  le logo officiel de la municipalité utilisé jusqu'à maintenant : un écu (bouclier) pas héraldique du tout !!
Et maintenant une version des armoiries de Torrevieja
 plus conforme aux codes de l'héraldique, mais encore
 fautive en raison d'éléments conservés "au naturel" :
 terre, côte, coque du bateau, toits des cabanes...


2eétape  -  Dimanche 25 Août 2019 :  Benidorm  -  Calpe



• Benidorm 
Communauté valencienne - Province d'Alicante
○ Blason  (en version conforme à l'héraldique):
 " D'azur une tour crénelée de pierre au naturel, ajourée et ouverte de sable, terrassée par une plage d'or  mouvant de la pointe et qui déborde sur les flancs, terminée de chaque côté par deux rochers sommés chacun d'une tour de guet, le tout au naturel, l'ensemble formant une baie burelée d'argent et d'azur, avec à senestre un voilier de sable voguant sur les ondes, et à dextre sur la ligne d'horizon, une île au naturel, la tour principale est surmontée d'un écu en losange d'or à quatre pals de gueules (qui est d'Aragón)".
Timbre : couronne de baronnie.
Support : un parchemin au naturel.


Benidorm : version " non héraldique ",
celle qui est utilisée le plus couramment


km 47:  Benilloba
province d'Alicante
(Communauté valencienne)
Ce sont des armes parlantes :
lloba = la louve en catalan
L'écusson carré et la Rat Penatsont
 les armes du royaume d'Aragón
km 136:  Xaló
province d'Alicante
(Communauté valencienne)
La partie senestre : le chien et
bande aux fleurs de lis viennent des
armes de la famille de Català de
 Valeriola, anciens barons de Xaló
km 116:  Castell de Castells
province d'Alicante
(Communauté valencienne)
Le premier quartier montre une
croix de Calatrava de gueules
accostée de deux entraves
(ou fers de prisonniers) de sable.


km 199,6 : Calpe / Calp
Communauté valencienne - Province d'Alicante
○ Blason : "De sinople à une tour d'argent, ouverte et maçonnée de sable, terrassée d'or, surmontée par deux flèches d'or en sautoir brochant sur un arc couché en fasce d'or, cordé de sable, et à un orle d'argent chargé de l'inscription en lettres capitales de sable : "MUY HEROICA VILLA" .
Timbre : couronne de baronnie.

• C'est l'empereur Carlos V (Charles Quint) qui lui a donné le titre de "Muy heroica villa"(ville très héroïque), en récompense de la fidélité et du courage des habitants de Calpe au cours d'une révolte du peuple valencien appelée :  la revuelta "agermanada"(la rébellion des Germanías ) entre 1520 et 1522.
• La couronne de baron rappelle qu'au début du XVIIe siècle, la cité de
Calpeétait une partie de la baronnie attribuée à un noble et militaire aragonais du nom de Francisco de Palafox.


Vue de la "perle de la Costa Blanca" : Calpe et son extraordinaire rocher de calcaire haut de 332 m. : El Peñón de Ifach

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et la suite du parcours... au fil de l'eau


🌞 Les étapes suivantes vont se succéder gentiment, au gré de l'inspiration et du matériel disponible pour les illustrer.

A bientôt... revenez quand ce sera le jour de l'étape.

¡ Hasta la próxima vez !



💻Pour revoir la course, étape par étape par les cartes, les classements et les statistiques, etc...je vous invite à consulter l'excellent site de La Vuelta 2019 → ICI (en trois langues : ES/FR/EN)

 📺  Voir les étapes en direct ou les vidéos en replay : sur la chaîne Eurosport (avec un  abonnement payant) → ICI
carte des provinces (en couleurs) visitées  durant ce grand départ 2019

💶 Crédits :
- cartes :  www.lavuelta.com
- blasons, drapeaux :   es.wikipedia.org  ou commons.wikimedia.org
- les logos viennent des sites officiels de chaque commune ou institution.
- Autres images : passer la souris dessus pour découvrir leur origine



             Herald Dick

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La Vuelta a España 2019 - le Tour d'Espagne en blasons - suite de la 1ère semaine, de la région de Valence à la Principauté d'Andorre

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  Nous voici de retour sur les routes d'Espagne (voir le précédent chapitre avec la carte générale → ICI), pour terminer cette première semaine de dépaysement total dans des paysages grandioses du pays, et en traversant quelques villes ou villages de grand intérêt historique ou touristique.
 Toutefois, et c'est le prétexte : notre petit sujet sur l'héraldique espagnole, non moins dépaysant, qui va nous balader dans l'Histoire et la géographie de l'Espagne, devrait être tout aussi passionnant. La spécificité de cette héraldique est l'usage presque exclusif de partitions très simples : coupés, partis, écartelés, écussons, et l'usage immodéré de la bordure, chargée de meubles divers ou d'inscriptions qui apportent souvent un éclairage complémentaire sur l'Histoire de la ville ou de la province.

  Après ces quatre premiers jours de course déroulés exclusivement dans la Communauté valencienne, notamment sur la Costa Blanca et qui nous a donné de beaux vainqueurs, nous allons désormais remonter progressivement vers le nord-est du pays.
   Le premier gros morceau de cette Vuelta 2019 arrive avec la 5eétape et une arrivée au sommet à l'Observatoire Astrophysique de Javalambre. S'en suivra une arrivée pour costauds à Ares del Maestrat, puis une nouvelle arrivée au sommet à Mas de la Costa. Toutes ces fins d'étape sont situées dans les terres éloignées de la côte méditerranéenne.
   La 8eétape qui arrive à Igualada s'annonce indécise, mais c'est surtout la 9eétape qui promet un grand spectacle: seulement 96,6km en Andorre, mais 5 cols au programme et une arrivée au sommet à Cortals d'Encamp. Après quoi nous marquerons une première journée de repos lundi dans la cité béarnaise de Pau, pour un bref passage en France qui durera trois jours.
  Comme à l'accoutumée, je préviens les amateurs de vélo purs et durs: rien ne sera révélé ici sur les actions et les résultats de leurs coureurs cyclistes préférés, je m'en excuse après d'eux ! ... Voici la carte du parcours de cette fin de semaine  :


drapeau de la Communauté valencienne
drapeau de la Province de Tarragone
drapeau de la Province de Teruel

drapeau de la Province de Lérida
drapeau de la Principauté d'Andorre
drapeau de la Province de Barcelone
La Sierra de Javalambre et le Pico del Buitre (le Pic du Vautour en français), altitude de 1.958 mètres

5eétape  -  Mercredi 28 Août 2019  :
L'Eliana   -  Observatorio Astrofísico🌓 de Javalambre


• L'Eliana / La Eliana 
Communauté valencienne - Province de Valence
○ Blason : "Écu en forme de cuirasse, d'azur à la façade de l'église de L'Eliana au naturel;  à la champagne d'or à quatre pals de gueules".
un autre blason, avec le campanile de
l'église achevé, mais sans les pals
d'Aragon et sans parchemin, a pourtant
été déclaré au Bulletin Officiel en 1962
  mais n'a finalement jamais été utilisé
 par la municipalité.
Timbre ; couronne royale ouverte.
Support : parchemin au naturel.

Ce n'est pas une erreur, mais l'édifice qui est représenté (à gauche) est bien l'église paroissiale du lieu :Nuestra Señora del Carmen,mais avant la reconstruction complète du sommet du clocher en 1962, auparavant détruit par la foudre, comme on peut la voir sur cette carte postale ancienne →ICI.
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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km 126:  Torás
province de Castellon
(Communauté valencienne)
Curieux blason, mais bien officiel
avec ces deux couples de taureaux
affrontés, les premiers posés, arrêtés,
les seconds couchés et tachetés
de blanc (argent) ; armes parlantes
(Toros), et même doublement avec
 Torre = la tour en espagnol
km 135:  Manzanera
province de Teruel
(Communauté autonome d'Aragón)
Ce sont encore des armes parlantes
 avec Manzano = pommier fruité
de manzanas = pommes

km 105:  Rubielos de Mora
province de Teruel
(Communauté autonome d'Aragon)
Quartiers 1 et 4 : les armes d'Aragón;
Quartier 2 : une branche de mûrier,
fruitée de mûres / Moras en
espagnol: armes parlantes.




km 158,8 : Arcos de las Salinas
Communauté autonome d'Aragón - Province de Teruel
○ Blason : " De gueules chargé d'un mur d'or, maçonné de sable, percé de trois arches, celle du centre plus large, accompagné en pointe d'un losange d'argent; au chef émanché d'azur, bordé d'un filet d'argent".
Timbre : couronne royale ouverte.





km 170,7 :  ⛰ Observatorio Astrofísico de Javalambre 🔭
Communauté autonome d'Aragón - Province de Teruel
L'observatoire astrophysique de Javalambre est une installation scientifique et technique astronomique située dans la municipalité de Arcos de las Salinas. Les installations sont situées sur le sommet du Pico del Buitre à 1.958 mètres d'altitude, dans la Sierra de Javalambre.
 L'observatoire a été conçu et est géré par le Centre d'études sur la physique du Cosmos d'Aragón(CEFCA), qui relève du ministère de l'Industrie et de l'Innovation du gouvernement d'Aragón. Lié à l'observatoire, est actuellement en développement le projet Galáctica : un centre de pratique de la diffusion et de l'astronomie.

 


6eétape   -   Jeudi 29 Août 2019 :
Mora de Rubielos   -   Ares del Maestrat



• Mora de Rubielos 
Communauté autonome d'Aragón - Province de Teruel
○ Blason : " De gueules à une fleur de lis d'argent en coeur, accompagnée de trois tours du même,  mal ordonnées 1 et 2, maçonnées, ouvertes et ajourées de sable et de trois mûres ordonnées, 2 et 1 également d'argent , à la filière du même".
 Timbre : couronne de marquis.

Nous retrouvons la mûre ( = Mora en espgnol) déjà rencontrée auparavant au titre d'armes parlantes.











km 46:  Mosqueruela
province de Teruel
(Communauté autonome d'Aragón)
Selon certaines sources, voir → ICI,
et sur le site de la municipalité → ICI
le 1er quartier aux fleurs de lis est
 une anomalie de retranscription histo-
rique: les figures sont en fait cinq
mouches qui forment des armes
parlantes (Mosca = mouche ).
Pas d'explication par contre pour
 les cinq poires !
km 173:  Culla
province de Castellon
(Communauté valencienne)
Voici un bel exemple d'armes "à enquerre"
avec cette figure "métal sur métal"
en principe fautive car contraire aux règles
d'accord des couleurs en héraldique,
mais il y a tellement d'exceptions !
déjà avec le blason à coté à gauche !  
km 139:  Catí
province de Castellon
(Communauté valencienne)
Le symbole du chien ( = Ca en catalan,
comme la première syllabe du
toponyme) remonte au XIVe siècle
(1352)  - voir → ICI


km 198,8 :  Ares del Maestre / Ares del Maestrat 
Communauté valencienne - Province de Castellón
○ Blason : "Écartelé, au premier, d'argent à la croix grecque de gueules; au deuxième d'or à quatre pals de gueules;
au troisième, d'azur au château d'argent, maçonné, ouvert et ajouré de sable; au quatrième de gueules, deux taureaux d'or, reliés par un joug de sable et tirant une charrue du même".
Timbre : couronne royale ouverte.

Les armoiries du municipio ont été "réhabilitées" en 2011 par le Conseil de présidence de la Généralité de Valence pour fixer formes et couleurs en adaptant aux normes héraldiques régionales les diverses versions historiques qui ont existé sur différents supports : écus ovales, en losange, etc ... Référence
  La croix grecque représente l'ordre militaire typiquement valencien de l'Ordre de Montesa i de Sant Jordi 


version ovale du blason sur une pierre de la façade de la mairie

le site du village d'Ares del Maestrat, avec son piton rocheux aux falaises abruptes, sur lequel on trouve les vestiges du
château médiéval qui est creusé, intégré dans le rocher, nommé "la mola" et formant de fait une forteresse naturelle



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et la suite du parcours... au fil de l'eau


🌞 Les étapes suivantes vont se succéder gentiment, au gré de l'inspiration et du matériel disponible pour les illustrer.

A bientôt... revenez quand ce sera le jour de l'étape.

¡ Hasta la próxima !



💻Pour revoir la course, étape par étape par les cartes, les classements et les statistiques, etc...je vous invite à consulter l'excellent site de La Vuelta 2019 → ICI (en trois langues : ES/FR/EN)

📺  Voir les étapes en direct ou les vidéos en replay : sur la chaîne Eurosport (avec un  abonnement payant) → ICI

carte des provinces (en couleurs) visitées  durant cette fin de semaine
💶 Crédits :
- cartes :  www.lavuelta.com
- blasons, drapeaux :   es.wikipedia.org  ou commons.wikimedia.org
- les logos viennent des sites officiels de chaque commune ou institution.
- Autres images : passer la souris dessus pour découvrir leur origine



             Herald Dick

La Vuelta a España 2019 - le Tour d'Espagne en blasons - 2e semaine, de Pau en France vers la province d'Asturies par le Pays Basque et la Cantabrie

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Blason contemporain du Pays basque:  le Zazpiak Bat
(les sept provinces basques : Alava / Biscaye / Guipuzcoa /
Labourd / Basse-Navarre et Navarre réunies / Soule)
Dans cette édition 2019 de la Vuelta : six d'entre elles
sur les sept seront visitées, lors des 11e et 12eétapes
  Nous voici de retour sur les routes d'Espagne (voir le précédent chapitre → ICI), pour vivre une deuxième semaine de dépaysement total dans des paysages grandioses du nord-ouest du pays.

  Après une journée de repos très attendue dans le Béarn, nous poursuivons cette petite incursion de trois jours en France avec la 10eétape : un contre-la montre de 36,1 kilomètres entre Jurançon et Pau. La 11e étape partira de Saint-Palais, dans le pays basque et sera une étape de transition, avant une 12eétape dont le final promet d'être indécis avec une arrivée jugée à Bilbao.
 Ensuite, nouvelle arrivée au sommet de la terrible ascension de Los Machucos pour la 13eétape. Le lendemain, les sprinteurs devraient se jouer la gagne à Oviedo, avant deux nouvelles grandes étape de montagne : la 15e avec 4 cols à gravir et une arrivée au sommet du Santuaro del Acebo, puis la 16e avec 5 cols répertoriés et une autre arrivée au sommet, à l'Alto de La Cubilla.
 En résumé, nous sillonnerons successivement les routes du Béarn, de la Navarre (Basse et Haute), du Pays basque, de Cantabrie et des Asturies représentant quatre régions espagnoles et une française. Au regard de la topographie, avec les massifs des Pyrénées, les montagnes basques et la cordillère Cantabrique, cela nous promet beaucoup de dénivelés à gravir et à descendre, des cols à la pelle, et de belles émotions à éprouver, avec certainement quelques surprises !
  Et pour notre petit sujet sur l'héraldique espagnole, non moins dépaysant, qui va nous balader dans l'Histoire et la géographie de l'Espagne, il devrait être tout aussi passionnant.

📌 Comme je le fais désormais de manière régulière, j'ai rajouté aux villes de départ et d'arrivée, 3 blasons de villes ou de communes (municipios) supplémentaires, traversées par les coureurs sur leur itinéraire, pour l’intérêt historique, géographique et surtout héraldique qu'ils apportent.

 Voici la carte du parcours de cette deuxième semaine :

la carte du parcours de la 2e semaine (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

drapeau (non officiel) du département
des Pyrénées-Atlantiques (France)
drapeau de la Province d'Alava
drapeau de la Communauté de Navarre

drapeau de la Province de Biscaye
drapeau de la Principauté des Asturies
drapeau de la Communauté de Cantabrie


Le village basque d'Ainhoa (Pyrénées - Atlantiques) et ses superbes maisons à pans de bois traditionnelles


10eétape   -   Mardi 3 Septembre 2019  :  Jurançon  -   Pau
(épreuve contre la montre individuel)

Jurançon
France - Région de Nouvelle-Aquitaine - Département des Pyrénées-Atlantiques.
○ Blason :"D'argent à l'inscription JURANCON en lettres capitales de sable, posée en barre entre deux traverses alésées du même, accompagnée à dextre d'une grappe de
raisin d'or feuillée de sinople et à senestre de deux vaches de gueules, accornées, onglées et clarinées d'azur, passant
 l'une au-dessus de l'autre, le tout surmonté d'une couronne d'or".
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.
km 8 : Gan
dépt. des Pyrénées-Atlantiques
"Écartelé: aux 1er et 4e d'or à deux
 vaches gueules, accolées, clarinées
 et accornées d'azur, l'une au-dessus
 de l'autre (du Béarn); aux 2e et 3e
d'azur au gant d'argent renversé en
 pal, le pouce à dextre".
 (Armes parlantes)
km 29 : Laroin
dépt. des Pyrénées-Atlantiques
"Écartelé: au 1er de gueules au
pressoir à vis d'argent, au 2e d'argent
 à l'hameçon de gueules et au poisson
d'argent dans l'hameçon, au 3e
d'argent à la vache de gueules, au 4e de
 gueules au panier de châtaignier avec
une  anse d'argent".
km 21,3 : Saint-Faust
dépt. des Pyrénées-Atlantiques
-o-
pas de blason connu pour
cette petite commune.
-o-




km 36,2 : Pau :
Région de Nouvelle-Aquitaine - Département des Pyrénées-Atlantiques
○ Blason : "D'azur à la barrière de trois pals, aux pieds fichés d'argent, sommée d'un paon rouant d'or et accompagnée en pointe et à l'intérieur de deux vaches affrontées et couronnées de même ; au chef d'or chargé d'une écaille de tortue au naturel, surmontée d'une couronne d'azur rehaussée d'or et accompagnée à dextre de la lettre capitale H et à senestre du nombre IV (quatre) en chiffres romains, le tout d'azur.

•  Ces armes sont de doubles armes parlantes  :"pau" signifiant : pal (pieu) ou aussi palissade en béarnais, et le paon se dit également en béarnais "pau"(pour preuve, voir ce dictionnaire béarnais/français →📑).
Les armes s'inspirent par ailleurs des trois pals de gueules du blason de Foix et des deux vaches du blason du Béarn. Pau a longtemps appartenu à la famille deFoix-Béarn.
 • Le chef d'or qui comporte les initiales d'Henri IV (H + IV), la couronne royale et l'écaille de tortue renversée qui selon la légende, lui servit de berceau dans le château de Pau où il est né en 1553, a été rajouté le 30 juin 1829.





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et la suite du parcours... au fil de l'eau


🌞 Les étapes suivantes vont se succéder gentiment, au gré de l'inspiration et du matériel disponible pour les illustrer.

A bientôt... revenez quand ce sera le jour de l'étape.

¡ Hasta la próxima !





💻Pour revoir la course, étape par étape par les cartes, les classements et les statistiques, etc...je vous invite à consulter l'excellent site de La Vuelta 2019 → ICI (en trois langues : ES/FR/EN)

📺  Voir les étapes en direct ou les vidéos en replay : sur la chaîne Eurosport (avec un  abonnement payant) → ICI

carte des provinces (en couleurs) visitées  durant cette deuxième semaine
💶 Crédits :
- cartes :  www.lavuelta.com
- blasons, drapeaux :   es.wikipedia.org  ou commons.wikimedia.org
- blasons des communes françaises :  armorialdefrance.fr
- les logos viennent des sites officiels de chaque commune ou institution.
- Autres images : passer la souris dessus pour découvrir leur origine



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La Vuelta a España 2018 - le Tour d'Espagne en blasons - 3e semaine, dans la Castille historique, et l'arrivée finale à Madrid

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Armoiries officielles de la Province de Guadalajara, dans la région
de Castille - La Manche
  Nous voici  de retour encore une dernière fois sur les routes d'Espagne (voir le précédent chapitre: →  ICI), après une deuxième journée de repos bien méritée, pour vivre cette troisième semaine qui nous mènera au podium final. Nous avons quitté lundi la côte atlantique nord des Asturies et les terribles cols de la Cordillère cantabrique, pour effectuer un grand sauf de puce vers le cœur du pays. Un cœur géographique, car nous allons parcourir en long et en large la Meseta Centrale, mais aussi le cœur historique de l’Espagne, puisque désormais nous allons nous fixer dans l'ancien royaume de Castille, avec trois grandes régions actuelles: Castille-et-León, Castille-La Manche et la Communauté autonome de Madrid.

 Les sprinters devraient se disputer la victoire de la 17eétape à Guadalajara, ainsi que la 19eétape à Tolède. La 18eétape sera plus compliquée pour les coureurs fatigués, avec plusieurs cols dans la Sierra de Guadarama. La 20e et avant-dernière étape s'annoncera décisive pour le Maillot Rojo, avec une nouvelle fois cinq ascensions et une arrivée jugée au sommet de la Plataforma de Gredos. Enfin, la dernière étape sera comme d'habitude pour les sprinters, avec une arrivée finale et prestigieuse à Madrid sur la Plaza de Cibeles .


 📌 Comme dans les premiers volets, j'ai rajouté aux villes de départ et d'arrivée, 3 blasons de villes ou de communes (municipios) supplémentaires, traversées par les coureurs sur leur itinéraire, pour l’intérêt historique, géographique et surtout héraldique qu'ils apportent.

  Voici la carte du parcours de cette troisième et dernière semaine  :

drapeau de la Province de Burgos
drapeau de la Province de Soria
drapeau de la Province de Ségovie
drapeau de la Province de Guadalajara
drapeau de la Province de Tolède
drapeau de la Province d'Avila
drapeau de la Communauté de Madrid

vue nocturne de Sigüenza, petite ville de la province de Guadalajara, avec le château des évêques construit à l'origine
 par les maures au XIIe siècle, et l'église Saint-Vincent, XIIe siècle -  photo © David Blázquez

17eétape   -   Mercredi 11 Septembre 2019 :
Aranda de Duero   -   Guadalajara



• Aranda de Duero
Communauté autonome de Castille-et-León - Province de Burgos.
○ Blason : "D'azur, un pont d'or à trois arches brochant sur quatre fasces ondées d'argent en pointe et sommée d'une tour donjonnée de trois tourelles d'or, maçonnée de sable, ajourée et ouverte de gueules, supportée par deux lions affrontés d'or".
 Timbre : Couronne royale ouverte.
 Supports : deux branches de laurier de sinople liées sous la pointe de l'écu et enveloppées dans un parchemin d'or







cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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km 42:  Ayllón
province de Ségovie
(Comm. auton. de Castille-et-León)
- -
D'or à trois chardons de sinople
fleuris de pourpre et
liés d'un ruban de sable

km 134:  Sigüenza
province de Guadalajara
(Comm. auton. de Castille-La Manche)
Curieusement, le blason s'inspire de
celui de la ville française d'Agen;
en l'honneur de l'évêque Bernardo 
de Agén qui a reconquis la ville
en 1124, au début de La Reconquista.
km 61:  Montejo de Tiermes
province de Soria
(Comm. auton. de Castille-et-León)
1er quartier : une tour musulmane
 d'or, comme celle du lieu.
2e quartier : image d'un pectoral
celtibère d'or trouvé sur le
site archéologique de Tiermes.




km 219,6 : Guadalajara
Communauté autonome de Castille-La Manche - Province de Guadalajara.
○ Blason : " Sur un champ d'azur semé d'étoiles d'argent, accompagnées à senestre en chef d'un croissant contourné du même métal, une ville fortifiée d'argent, les murailles et les tours crénelées, maçonnées, ajourées et ouvertes de sable, sur une terrasse de sinople, la tour la plus haute sommée d'un drapeau de gueules (chargé d'un croissant d'argent); devant les murailles, un chevalier en armure d'argent, tenant dans sa main dextre un gonfalon d'argent à la croix de gueules, monté sur un cheval de sable harnaché et sellé d'or, le chevalier suivi à senestre d'une troupe de soldats en armure, armés de boucliers et de lances, le tout d'argent.
 Timbre : Couronne royale fermée.

• Le blason fait référence à la conquête de Guadalajara (nommée auparavant en arabe : Wād al-ḥaŷarah  -  واد الحجرة o وادي الحجرة) , dans la nuit du 24 juin 1085, par une armée dirigée par Álvar Fáñez, parent et lieutenant de la cour du Cid.

• La version officielle des armoiries utilisée par la municipalité (ci-dessous) est de facture plus picturale et donc peu conforme aux règles de l'héraldique. L'image ressemble à une miniature sortie d'un manuscrit médiéval enluminé.



18eétape   -   Jeudi 12 Septembre 2019 :
Comunidad de Madrid Colmenar Viejo   -
Becerril de la Sierra



• Colmenar Viejo 
Communauté autonome de Madrid.
○ Blason : "Écu de type français moderne, parti au premier, écartelé en sautoir en 1 et 4, de sinople à la bande gueules bordée d'or, en 2 et 3, d'or plain à l'inscription latine en capitales de sable  "AVE MARIA", posée en orle; au deuxième de gueules au croissant versé d'argent et une champagne du même; à la bordure d'azur chargée de onze ruches d'argent".
Timbre : Couronne royale ouverte.

Le quartier dextre à la curieuse configuration en sautoir provient des armes d'une des plus grandes familles espagnoles : lesMendoza.
Les ruches fournissent des armes parlantes, en effet ruche se dit en espagnol : colmena.






km 22 :  El Boalo
Communauté de Madrid

2e quartier : armes de la maison
de Mendoza (voir plus haut)
kms 8 et 103 :  Soto del Real
Communauté de Madrid
1er quartier : 3 huttes d'or
 2e quartier : armes parlantes:
soto = lieu planté d'arbres
km 96 :  Guadalix de la Sierra
Communauté de Madrid
1er quartier : la Sierra de Guadarrama
2e quartier : un aqueduc 





km 177,5 : Becerril de la Sierra
Communauté de Madrid.
○ Blason : "D'azur à la montagne d'argent de trois sommets, le sommet central plus haut, surmontée d'une masse à dextre et un burin à senestre, posés en pal et tous deux d'or.
Timbre : Couronne royale fermée.














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et la suite du parcours... au fil de l'eau


🌞 Les étapes suivantes vont se succéder gentiment, au gré de l'inspiration et du matériel disponible pour les illustrer.

A bientôt... revenez quand ce sera le jour de l'étape.

¡ Hasta la próxima !
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💻Pour revoir la course, étape par étape par les cartes, les classements et les statistiques, etc...je vous invite à consulter l'excellent site de La Vuelta 2019 → ICI (en trois langues : ES/FR/EN)

📺  Voir les étapes en direct ou les vidéos en replay : sur la chaîne Eurosport (avec un  abonnement payant) → ICI

💶 Crédits :
- cartes :  www.lavuelta.com
- blasons, drapeaux :   es.wikipedia.org  ou commons.wikimedia.org
- les logos viennent des sites officiels de chaque commune ou institution.
- Autres images : passer la souris dessus pour découvrir leur origine



             Herald Dick








l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Lyonnais - Sénéchaussée du Bas Auvergne - 2nde partie

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 S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

  Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Lyonnais.  Après les  chapitres dédiés successivement aux Sénéchaussées du Lyonnais, du Forez, de Beaujolais et Dombes, du Bourbonnais, de la Marche, nous atteignons maintenant une très grande province historique de France : l'Auvergne . Il apparaît donc que plus de trois siècles avant la grande réforme des Régions adoptée en 2015, qui fit couler beaucoup d'encre, l'Auvergne et le Lyonnais étaient déjà réunis dans la même entité administrative ! Le territoire de cet ancien Comté et ancienne province, abrogée sous la Révolution, était alors divisé en deux sénéchaussées : Bas Auvergne et Haut Auvergne, faisant l'objet de deux chapitres distincts dans le manuscrit. La sénéchaussée du Bas Auvergne (c'est le terme exact employé par les contemporains et non pas: Basse-Auvergne) est détaillée dans le sixième chapitre. Son immense territoire couvre la presque totalité du département actuel du Puy-de-Dôme, plus quelques cantons du sud de l'Allier, le long de la vallée de la Sioule et dans la Limagne bourbonnaise, une grande partie du département de la Haute-Loire (le Brivadois), quelques communes du nord-est du Cantal (Cézallier) et quelques cantons de la Creuse orientale appartenant à la région naturelle des Combrailles.
   Du fait de son exceptionnelle densité, ce sixième chapitre du Bas Auvergne a fait l'objet de deux articles, tout en maintenant une cohérence géographique. Le second volet sera consacré aux régions de la Limagne, du Livradois et du Brivadois.

      Revenir à l'épisode précédent →

Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir













   Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.
                 
                (*)  Armorial Général de France  -  volume II  -  Généralité d'Auvergne  (BNF Paris)
                  


Billom ( Puy-de-Dôme)

  Voici un blason qui a traversé de nombreux siècles avec peu de changements. L’émail du château et la position de l'asymétrie des tours flanquant celui-ci sont les seules petites différences. Ce château héraldique semble nous rappeler l'existence d'une vraie forteresse ruinée et totalement oubliée depuis longtemps sur une butte de la commune, voir cette page → ICI



Issoire ( Puy-de-Dôme)

  Cette vieille ville de fondation gallo-romaine sous le nom de Iciodorensium et dont le toponyme s'est longtemps orthographié "Yssoire", donne l'explication de notre initiale Y devenue figure principale du blason, avec quelques variations de formes, purement esthétiques et le rajout d'une couronne à laquelle le site de la commune donne une origine royale, à vérifier ! .
Les armoiries au sautoir de gueules semé de fleurs de lys d'or, proposées par Charles d'Hozier dans son Armorial  Général de France sont à priori "attribuées d'office" et n'ont pas survécu à leur époque.


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Brioude (Haute-Loire)



  Les armoiries actuelles à la ruche et au chef des bonnes villes de France, en service depuis le début du XIXe siècle, ont été précédées par plusieurs autres totalement différentes avant leur suppression sous la Révolution française, comme on peut le vérifier avec ces manuscrits.



Lezoux ( Puy-de-Dôme)

  Comme pour Issoire précédemment, et peut-être Brioude aussi, les armoiries aux six besants enregistrées dans l'Armorial  Général de France sont vraisemblablement "attribuées d'office".



Thiers ( Puy-de-Dôme)

  Le navire représenté est le symbole de la puissance commerciale qu'exerce Thiers dans le monde dès le XVe siècle. La coutellerie est déjà la première activité économique de la ville avec une bonne partie de la population municipale qui exerce le métier de coutelier. Au XVIe siècle, Thiers bénéficie déjà d'une renommée internationale pour l'export de ses produits manufacturés par voie fluviale vers l'Espagne, l'Italie et les Indes via la Dore et la Durolle. Au XVIIe siècle, la marine royale fait appel aux marchands thiernois pour amener du bois de la région afin de construire les trois-mâts (navire représenté sur le blason de la ville)  commandés par Louis XIV.
  Dans l'Armorial Général de France, la ville n'avait pas déclaré ses armes, mais on y trouve celles du "Corps des officiers de la ville de Thiers". Le blason diffère sensiblement de l'actuel, il est blasonné comme suit : "D'azur, à une nacelle d'argent dans laquelle est une figure humaine debout et de face de carnation, vêtue d'or, et sur la proue de cette nacelle une fortune nue de carnation tenant de ses deux mains une écharpe d'argent voltigeant sur sa tête". Sur le blason peint, assez fantaisiste, le fond est donc bleu avec une barque blanche (sans mat) sur laquelle se trouvent deux personnages, un homme vêtu d'or (très probablement saint Genès, patron de la ville, même si la peinture du blason le représente nu), et à l'arrière une Fortune, figurée comme une femme aussi peu habillée que l'homme et tenant des deux mains un voile volant au-dessus de sa tête, selon la représentation classique des divinités dans l'Antiquité. L'invocation du saint était d'autant plus indiquée que la ville venait de perdre la moitié de sa population lors d'une dramatique épidémie en 1692-93.
source texte : fr.wikipedia.org/wiki/Blason_de_Thiers



Langeac (Haute-Loire)

  Les armoiries présentées par Pierre de La Planche dans son manuscrit, qu'il a associé à la ville sont en fait celles de la puissante et ancienne maison auvergnate éponyme "de Langeac" originaire du lieu.
  Les armoiries actuelles au coq d'argent,  furent concédées à la ville de Langeac par lettres patentes du roi Charles VIII du mois de janvier 1487.
  Et à nouveau l'Armorial  Général de France qui  nous présente des armoiries inventées, non authentiques.
source documentation : langeac.centerblog.net/4714167-DEVISE-ET-BLASON-


La Chaise - Dieu 
(Haute-Loire)

 
 L'auteur mentionne naturellement dans le texte la célèbre abbaye bénédictine. Mais à raison, il n'a pas donné à la ville les armoiries propres à l'abbaye, voir → ICI. Il a préparé un emplacement, mais l'écu est resté désespérément vide.
 Et cette fois encore, Charles d'Hozier, quelques années plus tard, a fourni un blason fantaisiste pour identifier, non pas la ville, mais l'Abbaye, et donf les armes écartelées entre les armoiries du pape Clément VI et celles des rois de France, étaient bien connues depuis 1501.
 Le blason actuel de la ville est une brisure des armes des armes de l'ancien duché d'Auvergne (voir première image en haut de cette page).





[_)-(_]





D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte :

- avec un contour de blason vide, et sans description, comme pour La Chaise-Dieu : Saint-Germain-Lembron, Auzon, Vic-le-Comte, Arlanc, Ambert, Courpière .

- sans blason ni mention s'y rapportant :   Blesle, Lavoûte-Chilhac, Pauilhaguet, Saint-Germain-l'Herm, Sauxillanges, Usson, Manlieu (abbaye de.. à Manglieu).


 # cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France.  Ces blasons sont pour certains, encore d'actualité, à quelques détails près.

Saint - Germain - Lembron
(Puy-de-Dôme)

Auzon (Puy-de-Dôme)

Vic - Le Comte (Puy-de-Dôme)


Arlanc (Puy-de-Dôme)

Ambert (Puy-de-Dôme)

Courpière (Puy-de-Dôme)

Blesle (Haute-Loire)


Lavoûte - Chilhac ,
la commune(Haute-Loire)

Saint - Germain - l'Herm
( Puy-de-Dôme)

Sauxillanges ( Puy-de-Dôme)



A bientôt pour une nouvelle série ...


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés au site : 
- armorialdefrance.fr/


les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
   . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
- Bibliothèque nationale de France à Paris : 
     . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111461c/

💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
 Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
  Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail  : bibliotheque@domainedechantilly.com
ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.


             Herald Dick  
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Philatélie - septembre 2019 (archives)

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 📯 Nouvelle synthèse à propos des thèmes associés de l'héraldique et de la philatélie: voici un récapitulatif, que je ne prétend pas être exhaustif, des derniers timbres et autres produits philatéliques parus ou signalés en cours d'année 2019, une année décidément très riche et  très prolifique, concernant divers thèmes et tous pays confondus.



Kiribati : célébration du 40e anniversaire de l'indépendance - détail armoiries ci-dessous
République de Kiribati

Slovaquie : 100e anniversaire de la mort de Milan Rastislav Štefánik, astronome, aviateur, général,
 homme politique, et diplomate slovaque qui servit aussi pour la France. Il fut l'un des cofondateurs
 de la République tchécoslovaque -   détail de l'emblème ci-dessous
Emblème des Légions tchécoslovaques (1917 - Première Guerre mondiale)

Pologne : armoiries de la famille Tęczyński, 
puissante dynastie au service de la Pologne
 depuis le Moyen-âge
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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République Tchèque : 300e anniversaire de la naissance de Gelasius Dobner, historien tchèque 
cachet avec les armes de l'ancien royaume de Bohême (original à droite)
République Tchèque : timbre célébrant l'Ordre Souverain de Malte -
 emblème à droite 

Corée du Nord : commémoration de la rencontre historique
 entre Kim Jong-un et Vladimir Poutine le 25 avril 2019 à Vladivostok 
 armoiries et emblème des deux pays
Corée du Nord : coopération entre les armées chinoises et 
nord-coréennes - emblèmes des deux armées
Corée du Nord :propagande politique de la Corée du Nord - détail emblème national plus bas 

emblème national de la Corée du Nord


Russie : Chevalier de l'ordre du Mérite pour la Patrie : 
Oleg Tabakov, acteur et réalisateur soviétique et russe

Russie : timbre d'usage courant auto-adhésif
 avec armoiries dans le style graphique fin XIXe siècle
Russie : série de 12 timbres d'usage courant auto-adhésifs avec armoiries dans le style fin XIXe siècle

Russie :  100e anniversaire du Musée central des forces armées de la Fédération de Russie -
 détail emblème à droite

Ukraine : La beauté et la grandeur de l'Ukraine : la ville de Kiev , deux blocs-feuillets -
 détail armoiries ci-dessous
armoiries de Kiev (Ukraine)


Cuba : Bloc émis pour le bicentenaire de la fondation de la ville de Cienfuegos - 
détail emblème ci-dessous
armoiries de Cienfuegos (Cuba)


Pays-Bas : suite de la série des entiers postaux appelés Magazinekaart(en)(cartes de magazine) accompagnant le magazine mensuel de philatélie néerlandais : Filatelie  distribué par l'opérateur postal
 privé Sandd à ses abonnés - mois de mai + juin/juillet 2019 (voir plus bas le début de la série)
le timbre préimprimé est illustré par les armoiries des villes de Sarpsborg (Norvège) et Stockholm (Suède)


Liechtenstein : 300 ans d’existence du pays - bloc spécial grandes armoiries de la principauté et
 blasons des 11 municipalités qui composent le pays.

Monaco : bloc commémoratif pour la deuxième rencontre des « Sites historiques Grimaldi de Monaco »
 sur la Place du Palais : le Valentinois (Crest), Roquebrune-Cap-Martin et Dolceacqua, lieux proches
 de la Principauté et le pays de Matignon (Bretagne, Côtes d'Armor)
Monaco : carnet de 10 timbres d'usage courant tarif "écopli" modèle armoiries

Estonie : 800e anniversaire de la première mention du nom de la ville de Tallinn, cité dans un
 document historique
Estonie : Centenaire de la Banque estonienne - détail de l'emblème à droite

Ukraine : réémission avec millésime 2019 des armoiries des villes de :
  Nijyn (oblast de Tchernihiv), Shatsk (oblast de Volhynie), 
Yalta (république autonome de Crimée) et Parutyne (oblast de Mykolaïv)
 


Bulgarie :  timbre commémorant les 140 ans du service 
diplomatique de la Bulgarie - drapeau et sceau portant 
les armoiries nationales - détail ci-dessous
armoiries de la Bulgarie
Bulgarie :  bloc commémorant les 140 ans de Sofia en temps que capitale 
de la Bulgarie - détail des armoiries de la ville  ci-dessous
armoiries de Sofia (Bulgarie)


Roumanie : bloc de la série "bienvenue en Roumanie" - ville de Sibiu :  la Grande Place - détail armoiries ci-dessous
armoiries de Sibiu (Roumanie)


Pays-Bas : Entiers postaux appelés Magazinekaart(en)(cartes de magazine) accompagnant un
 magazine mensuel de philatélie néerlandais : Filatelie et servant de support d'adresse, distribué par
 l'opérateur postal privé Sandd à ses abonnés -
le timbre préimprimé est illustré par des armoiries d'une ville où est annoncé un évènement
 en rapport avec la philatélie : festival, foire, exposition, etc...  ici à Essen (Allemagne), Gouda, 
Nimègue et Borculo (Pays-Bas). 
Cette série de nouveaux produits philatéliques a débuté en janvier 2019 et est donc éditée mensuellement.


Îles Marshall : bloc commémoratif du 200e anniversaire de la naissance de la reine Victoria - détails des armoiries royales du Royaume-Uni dans le bandeau du haut,  ci-dessous
Armoiries royales du Royaume-Uni

Togo : bloc avec timbre circulaire pour illustrer l'empereur Napoléon Ier et ses armoiries impériales.

République centrafricaine : blocs émis en l'honneur de Tigran Petrossian (1929-1984), joueur d'échecs 
de l'Union soviétique d'origine arménienne, plusieurs fois champion du monde - 
détail des armoiries de l'Arménie ci-dessous
Arménie

République de Djibouti : 90e anniversaire de la naissance de Grace Kelly, devenue Princesse 
Grace de Monaco - deux blocs avec son monogramme et ses armoiries (voir détails plus bas)
armoiries et monogramme de la Princesse Grace de Monaco

République du Niger : 90e anniversaire de la naissance de Grace Kelly, devenue Princesse 
Grace de Monaco - un bloc avec ses armoiries 



Belgique : 150 ans de l'Imprimerie des timbres-postes à Malines - reproduction de timbres 
émis en 1869/1870 avec les armoiries royales de Belgique dans le haut des timbres -
 sélection de quelques timbres et d'un bloc parmi d'autres


Indonésie :  les quatre principes de la MPR (Assemblée nationale 
indonésienne) - armoiries nationales - bloc complet ci-dessous



D.N.R (République populaire de Donetsk) :  suite de la série d'armoiries des villes de la 
région des rebelles pro-russesdu Donbass -millésime 2019, les villes de : Ilovaïsk, Ienakievo

Horlivka , Debaltseve (ci-dessous)

villes de  Kirovske , Torez (ci-dessous)


Russie : Agence fédérale russe de la communication - détail de l'emblème à droite
Russie: suite de la série des sujets de la Fédération de Russie: armoiries de la ville capitale
  de Tioumen et de l'oblast de Tioumen
Russie: suite de la série des sujets de la Fédération de Russie: armoiries de la ville capitale
 d'Oufa et de la République de Bachkirie (ou du Bachkortostan)


Biélorussie : 100 ans des autorités judiciaires en Biélorussie  - détail emblème à droite -
 bloc ci-dessous

Espagne : carnet de timbres commémoratifs - série annuelle "traditions et coutumes" pour les 
traditions de la Semaine Sainte dans quatre villes d'Espagne : Albacete, Azuaga, Balmaseda, 
Medina de Rioseco (ci-dessous : détail des armoiries ou emblèmes imprimés sur le timbredispo
 à côté) et plus bas enveloppe premier jour

 La Junta de Cofradías de la Semana Santa de Albacete (emblème à droite)




Espagne : Corps des ingénieurs forestiers d'État et du Trésor public -détail emblème héraldique à droite
Espagne : Centenaire du club de football de Valence C.F. - évolution de l'emblème

Mozambique : bloc commémoratif pour l'achèvement du pont suspendu entre les villes de Maputo
 et Katembe, financé et construit par les chinois - drapeaux des deux pays et emblème national 
dans le deuxième timbre -détail ci-dessous
emblème du Mozambique






Vous pouvez consulter les dernières nouveautés → ICI


A bientôt...



            Phila Dick
 

Capitales du monde : Bichkek

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 ⨷ n avait stoppé notre parcours guidé par l'ordre alphabétique, la dernière fois à Beyrouth, ville dont le nom est connu de tous. Cette fois, tout en restant en Asie, nous allons nous rendre dans une capitale d'1 million d'habitants tout de même, mais dont le nom peut laisser perplexe d'ignorance car il est rarement cité dans l'actualité et surtout il a changé plusieurs fois dans l'histoire.

  La ville de Bichkek est représentée officiellement depuis 1994 par un emblème de type logotype, bleu, formé d'un rectangle évoquant une tour crénelée. Depuis que Pichpek (le premier village du lieu) est devenu une forteresse au début du XIXe siècle, la tour symbolise la force et le pouvoir. La base du rectangle est coupée par une ligne en zig-zag et une autre droite. La première symbolise la chaîne de montagnes d'Ala-Too, qui est la partie nord du massif de hautes montagnes d'Asie centrale : le Tian-Shan . La ligne droite représente le fleuve Tchou qui marque la frontière avec le Kazakhstan voisin au nord.
  Sur le haut du rectangle bleu est placé un carré blanc bordé de bleu, posé sur une pointe s'insérant entre les deux sommets de la "montagne" stylisée. Il contient un cercle bleu dans lequel est inscrit la figure stylisée d'un félin blanc tacheté. 
   Le léopard des neiges (Panthera uncia), puisque c'est de lui qu'il s'agit, est un symbole de courage, de volonté, d'endurance et est l'un des anciens totems du peuple Kirghiz. Le cercle et le carré, dans lesquels est inscrit le léopard blanc, signifient l’unité du temps (cercle) et de l’espace (carré), selon l’ancienne idée kirghize de l’intégrité. De plus, le cercle à l'intérieur du carré symbolise quatre valeurs: la personne, la culture, l'écologie et l'économie.
En dessous est placé le nom de la capitale écrit en alphabet cyrillique : "БИШКЕК ".

Quelques variations constatées du logo créé en 1994, dont le dernier rappelant la date d'accession au statut de ville sous l’Empire russe.

le léopard ou panthère des neiges, gros félin emblématique et rarement observable des hautes montagnes d'Asie centrale.

capitale n° 31 - Bichkek


Bichkek,  en anglais: Bishkek, en kirghize et en russe : Бишкек , est la capitale et la ville la plus peuplée du Kirghizistan.

Population  :  1.012.500 habitants en 2019 (estimation).

  Située dans la vallée du fleuve Tchou (ou Chu), dans le nord du pays, Bichkek est un centre industriel (machines agricoles, denrées alimentaires, textiles, matériaux de construction) et administratif. A proximité se trouve l'aéroport international de Manas. Elle est également le siège de l'université d'État kirghize et de l'Académie kirghize des sciences, elle accueille un orchestre symphonique et plusieurs musées et théâtres. Les Russes, qui constituaient l'ethnie majoritaire, ont vu leurs effectifs décroître ces dernières décennies car beaucoup d'entre eux ont émigré en Russie, tandis que les Kirghizes ont vu leur population fortement augmenter et sont devenus l'ethnie prédominante.
la Place Ala-Too au centre de la ville, avec une statue monumentale :  Erkindik, dite "la statue de la liberté" qui a remplacé
 en 2003 celle de Lénine qui elle a été déplacée dans un autre endroit.
  La ville a pour origine une forteresse construite au milieu du XIXe siècle par les khans de Kokand dans un lieu-dit nommé Pichpek. En 1862, elle est détruite par les Russes qui construisent à sa place un poste militaire à partir duquel ils entreprennent la colonisation de la région. En 1878, Pichpek accède au statut de ville de l'Empire russe. Le vrai démarrage économique de la ville a lieu lors de l’établissement en 1924 d’une liaison ferroviaire avec Moscou. Pishpek devient le centre administratif de la région autonome (oblast) de Kara-Kyrgyz. En 1926, Pichpek est baptisée Frounzé en l'honneur d’un général de l’Armée rouge natif de la ville. En 1936, Frounze devient la capitale de la nouvelle république socialiste soviétique (R.S.S) de Kirghizie puis, en 1991, celle du Kirghizistan indépendant. En 1991, le Parlement kirghize lui donne le nom actuel de Bichkek.

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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De Pichpek à Bichkek ...

 

Sous l'Empire russe et pendant la Révolution bolchévique : la ville s'appelait Pichpek ...




armoiries de la ville de Pichpek : version non colorisée
armoiries de la ville de Pichpek : version colorisée

Oblast de Semirechensk -1867/1924

 Les armoiries de Pichpek furent officiellement approuvées le 19 mars 1908 :
⛨ Écu français encadré par deux épis de blés d'or entrelacés dans le ruban de l'Ordre d'Alexandre Nevski. Le sommet de l'écu est timbré d'une couronne de ville en forme de tour forteresse à trois branches (merlons), marque des chefs-lieus de l'Empire russe. Dans le canton supérieur droit de l'écu se trouvent les armoiries de la région (oblast) de Semirechensk, dont dépendait le comté de Pichpek.
 Blason : Écu d'azur à la fasce d'argent chargée de trois socs d'azur - un symbole de l'agriculture - et accompagnée de deux abeilles d'or - un symbole du travail acharné.

Durant la période soviétique : la ville s'appelait Frounze ...

   Pendant une longue période consécutive à la Révolution russe (1917) et durant toute l'époque administrée par le régime communiste, les armoiries, assimilées à l'aristocratie et à l'ancien régime impérial ont été bannies. Toutefois, vers la fin des années '1960, quelques villes commencent à arborer de nouveaux emblèmes au style très reconnaissable, non héraldique et plus proches du logo, malgré une forme généralement en écu...

portrait de Mikhaïl Vassilievitch Frounze
 sur un timbre émis par l'U.R.S.S en 1985
 Commandant militaire soviétique, né à Pichpek
qui sera renommée Frounze en sa mémoire
 par le Présidium du Comité exécutif
central de l'URSS le 12 mai 1926.
 
Pin's ou badge avec emblème spécial créé en 1978
en souvenir du centenaire de la ville de Frounze 
Фрунзе en cyrillique écrit sur fond rouge )
Il représente au centre d'un cercle vert un bichkek
sculpté (pilon kirghize pour mélanger le koumis ), et
 deux feuilles de vigne (en roumain frunze signifie
une feuille).
carte postale datant de 1985  montrant le bâtiment de style stalinien de la Philharmonie de Frounze, devant lequel se dresse
 sur une colonne, une statue équestre de Manas, héros légendaire national.

Pin's commémoratif de la ville de Frounze avec le
 cavalier Manas combattant un dragon
autre pin's avec cette fois le blason soviétique
 de la ville de Frouze, créé en 1978
🛡  Les "armoiries" de la ville de Frounze ont été approuvées le 22 septembre 1978 par le conseil des députés du peuple de la ville.
  Au centre, un ornement national kirghize, sous la forme d’une fleur avec cercle rouge (parfois bleu ouvert) au centre, entourée d’une couronne de feuilles vertes (trois à droite et trois à gauche), reliées en bas par un segment d’engrenage. La fleur et les feuilles vertes reflètent l'importance des espaces verts dans la cité-jardin. Le morceau d'engrenage est un symbole du développement industriel de la ville. Au-dessus de l'ornement central, se trouve une nouvelle image d'un bâton nommé bichkek (voir son rôle plus bas), rappelant l'ancien nom de la ville Pichpek. Au-dessus le dessin délimite les pics blancs des montagnes environnantes avec l'inscription en alphabet cyrillique de «FRUNZE».

Armoiries de la ville de Frounze de 1978 à 1991
version numérique (Wikipedia)
motifs ornementaux traditionnels kirghizes présents sur de nombreux supports : tissus, tapis, vêtements, bijoux, etc...


le bichkek, c'est cet objet, un bâton sculpté utilisé pour confectionner la boisson
 locale : le koumisà partir de lait de jument ou de chamelle, fermentée et alcoolisée,
et qui a donné son futur nom à la ville en  raison d'une légende ancienne :
la forteresse originelle aurait été bâtie à l'endroit même où une fille kirghize
qui était descendue des montagnes aurait laissé tomber et abandonné un bishkek.

exemples de vrais bichkeks en bois brut, non ouvragés.


  après l'indépendance de la République du Kirghizistan jusqu'à aujourd'hui, la ville est renommée Bichkek ...

🏴  En avril 1991, le Conseil suprême de la République du Kirghizistan a renommé Frounze en Bichkek. Le changement de nom de la capitale du Kirghizistan a été expliqué comme un rejet du régime communiste totalitaire et impliquait de repenser l'histoire du Kirghizistan pendant la période soviétique. L'abandon du nom «Frounze» a été vu comme le refus démonstratif des dirigeants kirghizes du passé soviétique commun. Il s’agissait aussi d’abolir la position dominante d’un groupe ethnique parmi les nombreux qui vivaient à cette époque au Kirghizistan.

Armoiries de la ville renommée Bichkek en 1991
le nom cyrillique de la ville a donc été actualisé
Exemple d'emploi de l'emblème de la ville sur le
mobilier urbain, avec des couleurs différentes


le drapeau de la ville de Bichkek avec le nouvel emblème au léopard des neiges (1994)

🐆  Le symbole de la panthère des neiges devient finalement celui de la ville que les habitants se sont approprié, comme l'ours l'est pour Berlin ou Berne ou encore la sirène de Varsovie, le lion ailé de Venise, etc... Il est notamment décliné pour illustrer de nombreux évènements et sur des emblèmes locaux.


timbre et bloc philatélique (ci-dessous) émis en 1999 pour commémorer les championnats
 mondiaux de kickboxing organisés à Bichkek : notre panthère s'est mis à la boxe !

emblème du Football Club Alga de Bichkek
emblème du Ilbirs Football Club de Bichkek
Илбирс (Ilbirs) en kirghiz signifie "panthère"


🏙 Si vous voulez faire une petite visite de la ville et de ses principaux monuments, cliquez → ICI
      (site officiel de la municipalité, en kirghiz et en russe).

Si après cela , vous dites encore que vous ne connaissez pas la capitale du Kirghizistan, alors je ne sais plus quoi faire pour vous !




Crédits :
choix des images:
- passer votre souris sur les images pour lire les url des sites sur lesquels elles ont été empruntées


capitale précédente  →   Beyrouth

capitale suivante     → ...   



 

l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Lyonnais - Sénéchaussée du Haut Auvergne

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 S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

  Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Lyonnais.  Après les  chapitres dédiés successivement aux Sénéchaussées du Lyonnais, du Forez, de Beaujolais et Dombes, du Bourbonnais, de la Marche, nous atteignons maintenant une très grande province historique de France : l'Auvergne . Il apparaît donc que plus de trois siècles avant la grande réforme des Régions adoptée en 2015, qui fit couler beaucoup d'encre, l'Auvergne et le Lyonnais étaient déjà réunis dans la même entité administrative ! Le territoire de cet ancien Comté et ancienne province, abrogée sous la Révolution, était alors divisé en deux sénéchaussées : Bas Auvergne et Haut Auvergne, faisant l'objet de deux chapitres distincts dans le manuscrit. Nous avons traité de la sénéchaussée du Bas Auvergne sur deux volets précédemment. Nous arrivons maintenant au septième et ultime consacré à la sénéchaussée du Haut Auvergne. Son territoire couvre la presque totalité du département actuel du Cantal exceptées quelques communes du nord-est autour d'Allanche, rattachées à la sénéchaussée du Bas Auvergne

      Revenir à l'épisode précédent →


 On constate que Robert Louis a utilisé vers 1949, ce blason ci-dessus au griffon coupé de gueules et de sinople pour la création des armes du département du Puy-de-Dôme (qui n'ont jamais été officialisées).
  L'origine de ce griffon semble très obscure;  ce seraient les armes des anciens comtes d'Auvergne, comme l'a rapporté Maistre Louvan Geliot, advocat au parlement de Bourgogne dans son ouvrage imprimé en 1635 à Paris : Indice armorial , ou Sommaire explication des mots usitez au blason des armoiries.... , pages 208 et 210,  voir en ligne cet exemplaire conservé à la BNF → ICI.


 Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir










   Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.
                 
                (*)  Armorial Général de France  -  volume II  -  Généralité d'Auvergne  (BNF Paris)  
                    
Saint - Flour (Cantal)

  Ce blason pourrait être une combinaison/brisure des anciennes armes de l'abbaye d'Aurillac et de la maison de France. C'est aussi un blason très proche de celui de Jean, duc de Berry, comte d'Auvergne, qui racheta en 1392 la vicomté de Carlat.  source texte : https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Flour_(Cantal)#Héraldique
  On remarquera que Pierre de La Planche a utilisé un parti d'azur et de gueules (?) au lieu d'or, le semé de lis est entièrement d'or et il n'a pas dessiné de bordure de gueules. On est droit de dire qu'il s'est trompé, car un manuscrit plus ancien de quelques décennies nous rétablit l'image du blason déjà connu à cette époque, voir → ICI  (folio 110v).

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Aurillac (Cantal)

  Les anciens seigneurs d'Aurillac adoptèrent comme armes trois coquilles aussi appelées jadis "oreilles" de Saint Jacques, jouant ainsi avec des armes parlantes : oreilles / Aurillac.
Les fleurs de lis sont une concession postérieure du roi Charles VII.


Salers (Cantal)


  Il semblerait que la tour avec son avant-mur accolé, proposé par l'auteur du manuscrit,  proviendrait des armes supposées de la très ancienne seigneurie de Salers , voir sur cette fiche de la Société Historique locale → ICI.  L'évolution du blason montre qu'il y a eu beaucoup de changements, la tour étant le seul point commun.



Mauriac (Cantal)

  Très souvent, on l'a déjà vu, l'auteur du manuscrit a préparé comme ici,  un emplacement pour y dessiner les armoiries des villes pour lesquelles il a rédigé un descriptif. Mais les écus sont restés désespérément vides. Nous en ignorons la raison : manque d'information fiable, manque de temps, on ne le saura jamais.
  La ville a adopté au XIXe siècle le blason parlant avec le maure en pied de sable sur champ d'or, créé par Charles d'Hozier dans l’Armorial Général de France, établi à partir de 1'édit royal de 1696. Selon Louis de Ribier, historien du Cantal, le véritable blason de la ville de Mauriac serait une tête de maure de sable sur champ d'or. Hypothèse non avérée, voir commentaires → ICI.
  On remarquera plus bas dans cette page, que le bourg de Maurs, situé dans le même département du Cantal, plus au sud, a reçu les mêmes armes parlantes et le même dessin d'armoiries, également attribuées par Charles d'Hozier, manquant ainsi cruellement de créativité !




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D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte :

- avec un contour de blason vide, et sans description, comme pour Mauriac : Murat, Carlat, Chaudes-Aigues, Massiac, Montsalvy.

- sans blason ni mention s'y rapportant :  Pleaux, Pierrefort, Vic (-sur-Cère), Maurs, (La)Roquebrou, Marcolès.

 # cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France.  Ces blasons sont encore d'actualité, pour certains, à quelques détails près :

Murat (Cantal)

Chaudes -  Aigues (Cantal)

Vic -sur- Cère (Cantal)

Maurs (Cantal) - deux variantes répertoriées



# et pour aller plus loin avec l'Armorial Général de France, on peut encore rajouter ces quatre établissements religieux  qui dépendaient de cette sénéchaussée, et qui n'ont pas été mentionnés dans le manuscrit de La Planche. Leurs armoiries ont été transférées plus tard, en totalité ou brisées, aux communes sur le territoire desquelles ils étaient situés, à savoir aujourd'hui les communes de:
Condat-en-Feniers, Saint-Constant, Saint-Illide, Saint-Saury.

et leurs blasons respectifs qui sont toujours d'actualité,à quelques détails près.


commune de Condat -en- Feniers 
 (Cantal)

commune de Saint - Constant
 (Cantal)

commune de Saint - Illide 
(Cantal)

commune de Saint-Saury
(Cantal)



A bientôt pour une nouvelle série et ...
 une nouvelle région...



Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/

les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
   . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/

 - Bibliothèque nationale de France à Paris : 
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111461c/


💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
 Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
  Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail  : bibliotheque@domainedechantilly.com
ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.


             Herald Dick  
.



La chapelle de Sedlec, en République Tchèque, avec son blason macabre : histoire d'Os !

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🕷 Nous sommes dans la période de fêtes successives d'Halloween 🎃 🦇, de la Toussaint ⛼, suivies du Jour des Morts 💀; l'ambiance se prête idéalement à ce sujet insolite, macabre et un peu dérangeant, en tout cas difficile à placer pour une autre occasion, il faut bien le reconnaître.
  Pourtant, la raison de la publication de cet article révèle aussi une autre origine, liée à l'actualité, et au développement des réseaux sociaux, vous allez comprendre plus loin. 

Intérieur de la chapelle-ossuaire de Sedlec, dans la municipalité de Kutná Hora, en Bohême centrale, non loin de
Prague  (République tchèque)

Non, vous ne rêvez pas, ce sont bien des armoiries, composées de plusieurs quartiers et les figures qui s'y rattachent,
 surmontées d'une curieuse couronne princière, sommée elle-même d'une croix latine. Le tout est entièrement réalisé en
 combinant et juxtaposant des os humains: fémurs, tibias, os iliaques, sacrums, rotules, clavicules, omoplates, crânes, etc...
L'écu d'armoiries est fixé sur une structure en bois mouluré et derrière apparaissent les empilements du véritable
 ossuaire constitué à la fin du Moyen-âge et à partir du XVIe siècle.
Nous verrons plus bas à quelle famille se réfère le blason, car ce sont de vraies armoiries familiales,
celles des propriétaires historiques des lieux ...
Chapelle funéraire de Tous-les-Saints et cimetière du monastère cistercien de Sedlec, anciennement en allemand Sedletz.
localisation de la ville de Kutná Hora sau centre de la carte de la  République tchèque
Pour accompagner votre visite par une musique "dark ambient" très appropriée, cliquez sur le player (patienter quelques secondes, ça ne commence pas tout  de suite ):


  L'origine de cet ossuaire remonte à celle de l'église de l'Assomption de Sedlec appartenant à l'ordre cistercien. En 1278, le père-abbé est envoyé en Terre sainte par Ottokar II de Bohême et revient de ce pèlerinage avec une poignée de terre provenant du Golgotha qu'il répand sur la surface du cimetière lequel gagne ainsi une réputation de terre sainte propre à assurer le repos éternel en attendant la résurrection.r le Golgotha ​​qu'il a republié sur la surface du film. le repos éternel en attendant la résurrection.
  En 1348, la peste noire frappe durement la Bohême et cette année-là, ce sont quelque trente mille personnes qui y sont enterrées.

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:

l'accès à la chapelle donne déjà la chair de poule...   © www. mywanderlustylife.com
  Après les croisades contre les Hussites (1420-1434), une partie du cimetière est supprimée et les os entreposés près de la chapelle funéraire. Après 1511, la tâche d'exhumer les squelettes et d'empiler leurs os dans la chapelle a été confiée à un moine à moitié aveugle de l'ordre. Les premières mentions d'une décoration avec les os humains de cette chapelle remontent au XVIIe siècle.
 Entre 1700 et 1709, une reconstruction baroque de la chapelle de Tous-les-Saints est entreprise sous les ordres et sur les plans de l'architecte Jan Blažej Santini-Aichel également chargé de la reconstruction de l'abbaye cistercienne dont dépend le cimetière. C'est de cette époque que date la décoration, œuvre de l'atelier du sculpteur pragois Matthias Braun, dont la thématique est tirée du livre Ézéchiel dans la Bible avec un message clair en faveur de la vie éternelle.
   La chapelle, telle que nous la connaissons aujourd'hui, est le résultat de la restauration entreprise en 1870 par le sculpteur František Rint de Česká Skalice, commissionné par les princes Schwarzenberg de Worlik, aujourd'hui Orlík nad Vltavou, alors propriétaires du cimetière, pour mettre de l'ordre dans les tas, ce qui donna ce résultat macabre. Les os ont souvent été disposés de manière artistique pour former des décorations et des meubles pour la chapelle. On estime que l'ossuaire contient les restes de 40 000 à 70 000 personnes.
source texte :  https:// fr.wikipedia.org/wiki/Ossuaire_de_Sedlec

parties du  décor surréaliste, macabre et glauque de l'intérieur de la chapelle ossuaire
 avec ces piliers et ce lustre entièrement composés d'os humains.
  L'ossuaire est l'une des attractions touristiques les plus visitées de la République tchèque, attirant plus de 200 000 visiteurs par an. Mais ils ne respectent pas tous l'importance et le contexte historique de ce monument unique dans le monde, bien au contraire. Jusqu'à 60 000 photos de morts sont créées de manière irrespectueuse, comme des selfies inappropriés et on a des visiteurs qui souvent n'hésitent pas à manipuler et déplacer les os pour créer une photo intéressante. L'impact négatif du tourisme de masse et du comportement de certains visiteurs se traduit par la publication de ces photos et vidéos inappropriées sur divers réseaux sociaux. Les autorités ont donc décidé ces derniers jours de sévir et d'interdire tout simplement les photos à partir du 1er janvier 2020, sauf avec une autorisation spéciale délivrée sur demande à l'avance. C'est cette information qui a été relayée par les sites de web-infos (voir → ICI) et sur le site de la municipalité ( voir → ICI, titre de la notification : Plus de photographie dans l'ossuaire et la cathédrale de Sedlec).


 🛡 Mais revenons à notre sujet héraldique : les armoiries faites d'os sont celles de la très ancienne maison germanique d'origine franque : les Schwarzenberg. Le blason a naturellement beaucoup évolué et s'est enrichi de nouvelles figures au cours de la longue histoire de cette famille. Divisée en deux grandes branches, ses membres les plus illustres ont servi les monarques du Saint Empire, de l'Autriche, de la Bohême et des descendants, toujours en vie occupent encore de très hauts postes dans la vie publique de leur pays, en République tchèque notamment (voir par exemple : M. Karel Schwarzenberg, ancien ministre du gouvernement).

La copie "artistico-funéraire"à gauche, et son original à droite : armoiries des Princes de Schwarzenberg de Worlik

L'écu des armoiries ici isolé, afin de détailler chaque partition.

 Vous pouvez découvrir l'histoire et la description originale du blason de la dynastie familiale → ICI
Mais si vous ne lisez pas, comme je le pense, la langue tchèque, voici une traduction du texte descriptif par Google Traduction (elle vaut ce qu'elle vaut, compte tenu de quelques petites retouches de ma part):


Le blason des Schwarzenberg

Trois étapes de développement:

    1. Le blason original des seigneurs de Seinsheim, originaires de Franconie, était un bouclier à huit pals d'argent et d'azur. Les couleurs ancestrales de l'argent (blanc) et du bleu se retrouvent, par exemple, sur les ornements ou les tentures des châteaux de Český Krumlov et de Hluboká.  Le fondateur de la maison de Schwarzenberg, Erkinger de Seinsheim (1362-1437), fit l'acquisition de la seigneurie de Schwarzenberg au début du XVe siècle. Lui et ses héritiers adopteront progressivement le nom de Schwarzenberg.
la curieuse poignée de la porte du château de Hluboká
    2. Après la conquête de la forteresse turque de Raab (aujourd'hui Győr) en Hongrie le 29 mars 1598 par Adolf de Schwarzenberg (1551-1600), pour le compte de l'empereur Rodolphe II, le 5 juin 1599, le blason s'améliora de sorte qu'au blason d'origine des seigneurs de Seinsheim on y ajouta une figure à la tête de Turc, qui est picorée par un corbeau (pas une corneille - qui n'est pas carnivore).
  Le corbeau est une figure parlante car "Rabe" en allemand désigne à la fois le corbeau et la corneille. Au même moment, le commandant Adolf de Schwarzenberg reçut le titre de comte impérial. Une forme intéressante du corbeau héraldique picorant la tête de Turc se trouve sur la poignée de la porte principale du château de Hluboká (photo ci-dessus).
    3. À la fin du XVIIe siècle, les armoiries de Schwarzenberg ont acquis leur forme actuelle. En 1688, le blason a été modifié, renforcé par les symboles des domaines de Sulz, Brandis et Kleggau, auxquels se sont joints Ferdinand Vilém de Schwarzenberg (1652-1703) par mariage (1674) avec Marie Anne de Sulz.
    4. Les armoiries de la branche de Worlik / Orlík nad Vltavou ont été augmentées en 1814 pour récompenser une victoire sur Napoléon. Un blason impérial d'Autriche chargé d'une épée a été inséré entre les champs supérieurs.

Description des armoiries:
Le bouclier principal est écartelé en 4 quartiers avec un écusson en cœur sur le tout. Ce sont les armes de la branche directe de la lignée : celle de Krumlau (Český Krumlov en tchèque)
Un cinquième quartier avec les armes d'Autriche surmontant l'écusson central ne concerne que la branche des Schwarzenbeg de Worlik (Orlík en tchèque).

    1. Dans le premier champ (en haut à droite) se trouvent les armoiries originales des seigneurs de Seinsheim - huit pals d'argent et d'azur.
    2. Dans le deuxième champ d'argent (en haut à gauche), il y a trois pointes rouges symbolisant le comté de Sulz.
    3. Dans le troisième champ d'argent se trouve une branche écotée enflammée représentant le domaine de Brandis.
    4. Dans le quatrième au champ d'or, un corbeau picorant la tête du Turc vaincu.
    5. Sur l'écusson du milieu, à droite, se trouvent les armoiries du domaine de Schwarzenberg - une tour d'argent posée sur une montagne noire à trois bosses (armes parlantes : Schwarzer Berg en allemand).
    6. Dans l'écusson du milieu, à gauche, se trouvent trois gerbes d'or sur fond d'azur - le landgraviat de Kleggau en Souabe. Kleggau, également marquisat du prince Ferdinand, il fut promu en 1689 au rang de landgraviat, après avoir été médiatisé lors des guerres napoléoniennes de 1812, mais le titre et le blason restèrent inchangés.
    7. Deux lions d'or apparaissent rarement comme porteurs de bouclier.
    8. La couronne princière au-dessus des armoiries marque le titre princier, obtenu en 1670 par Jan Adolf I, comte de Schwarzenberg (1615-1683).
    9. La devise des Schwarzenberg est en latin "NIL NISI RECTUM" (en traduction : Rien d'autre que tout droit).


blason de la commune tchèque d'Orlík nad Vltavou,
reprenant deux des figures du blason des Schwarzenberg


🦴 Pour compléter votre information vous pouvez encore consulter ces liens :

www.sedlec.info/en/  (site officiel , langues : ENG / CZ)
-  fr.wikipedia.org/wiki/Ossuaire_de_Sedlec
-  generationvoyage.fr/visiter-kutna-hora-ossuaire-sedlec/
-  www.neverends.net/lossuaire-de-sedlec/
-  www.youtube.com/watch?v=fPxQoRVUU2U ( ► video , langue : ENG)
-  de.wikipedia.org/wiki/Schwarzenberg_(fränkisch-böhmisches_Adelsgeschlecht) (langue : DE)
-  en.wikipedia.org/wiki/House_of_Schwarzenberg#Imperial_immediate_estates (langue: ENG)


💶 Crédits images :
- Passez votre souris sur les photos ou images, pour lire la provenance de chacune.


     (very scary) Old Dick


Héraldique médiévale : le Grand Armorial Équestre de la Toison d'Or - 7e épisode

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 (archivage d'un précédent onglet consacré aux images du Moyen-âge)

  Nous reprenons la destination du XVè siècle en Bourgogne ducale, à l'époque du Duc Philippe III, le Bon (1396-1467). Rappelons que la particularité de cet armorial est de mêler des pages d'écus armoriés rangés en 5 rangs de 5 ou 4 écus par page,  avec des planches où sont figurés les grands princes et seigneurs, montés à cheval, parés pour le tournoi en tenue héraldique complète y compris le harnachement de l'animal : absolument exceptionnelles de beauté !
  Des inscriptions en lettres gothiques ou simple cursives permettent d'identifier à coup sûr les personnages y compris sur bon nombre d'esquisses.
Enluminure avec un personnage représenté assis et écrivant, vêtu d'un tabard aux couleurs
de Bourgogne, qui est vraisemblablement l'auteur du manuscrit: le héraut d'armes de Bourgogne :
 Jean Le Fèvre de Saint-Rémy.
 En bas, et dans les rinceaux de ce même feuillet, sont les armoiries de Jean II de Melun, châtelain
 de Gand, et de Marie de Sarrebruche, sa femme. Dans la miniature qui orne ce feuillet, les verrières
 portent les blasons des familles de Lalaing et de Croy-Renty.
Folio 1r. Chronique « des fais du noble et vaillant chevalier messire Jacque de Lalain »,
 par Jean Le Fèvre de Saint-Rémy (XVe siècle)
 Manuscrit français 16830 - Bibliothèque Nationale de France - Paris.

  L'auteur présumé,  Jean Lefèvre de Saint-Rémy (1395 -1468), était Roi d'Armes de la Toison d'Or à la cour du Duc de Bourgogne.  En tout : 167 folios de papier très épais , avec les marges un peu rognées ou dégradées parfois, nous dévoilent  890 écus venant de l'Europe entière et  80 figures équestres , plus 23 esquisses inachevées. Le manuscrit est,  c'est très dommage, incomplet pour certains royaumes:  en Espagne, Portugal, Italie et la partie sud-ouest du Royaume de France. Mais il n'en demeure pas moins un extraordinaire recueil de la chevalerie de la première moitié du XVè siècle.


Source iconographique : BnF, Bibliothèque de l'Arsenal, Ms. 4790 - PARIS


le Duc d'Autriche * - folio N° 17 vo
"de gueules à la fasce d'argent"
 heaume à grille, couronne d'or fermée ornée de pierres précieuses,
lambrequins de gueules, cimier: une queue de paon,
étoffes à doublure bleue - cheval gris pommelé.
inscription du haut en gothique en lettres rouges (incomplète) :
  "le duc __ daut... "


  (*) Ce personnage ne peut être qu'Albert V de Habsbourg, duc d'Autriche en 1404, roi de Hongrie en 1437, de Bohême en 1438, et empereur sous le nom d'Albert II en 1438. Il décèdera le 27 octobre 1439




l'Évêque de Laon, duc *  - folio N° 49
"d'azur semé de fleurs de lis d'or, à la croix d'argent chargée
 d'une crosse épiscopale de gueules posée en pal"
 salade et bavière ornées de perles, laissant apparaitre le visage 
 pas de cimier - juste une pierre d'émeraude sur le haut du casque 
 au canton senestre: mitre rouge, ornée de perles et
 d'émeraudes, portée par un chérubin de couleur lilas.
bannière aux armes, étoffes damassées, à doublure d'hermine - cheval gris foncé
inscription du haut en gothique en lettres rouges :
 "levesque ♦ de ♦ laon ♦ duc"


(*) Fondé par saint Rémy, évêque de Reims, l'évêché de Laon devait être appelé un des premiers aux honneurs de la pairie ecclésiastique du royaume de France, au XIIe siècle, avec le titre de duc. 
  À l'époque de la compilation de l'armorial, deux évêques ont successivement occupé le siège de Laon : Jean de Roucy (1385-1419) et Guillaume de Champeaux (1419-1444).

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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marches d'Autriche (Tyrol)  - folio N° 21
descriptif ci-dessous


    • (le seigneur de )  . terenbergher  (Starkenberg) 
    • (le seigneur de )  Wolkenstein  
    • (le seigneur de ) Slanders pergher  (Schlandersperger) 
    • (le seigneur de ) Couffendou (Gufindaun-Summerberg)
    • (le seigneur de )  Winnecker

    • (le seigneur de )  Brandyst (Brandis ou Brandschildt) ; armes parlantes: Brand =feu, brasier
    • (le seigneur de )  Levenberg (Löwenberg)
    • (le seigneur de )  Spaur (Spauer)
    • (le seigneur de )  Calders
    • (le seigneur de )  Grÿessinge (Geltinger ou Hammersperg)

    • (le seigneur de )  Velanders (Vilanders)  
    • (le seigneur de )  Lichtensteiner (Liechtenstein)
    • (le seigneur de )  Vighenstainer (Wigenstein)
    • (le seigneur de )  Goldecker  (Goldegger)
    • (le seigneur de )  Pardeel (Bradell)               

    • (le seigneur de )   Scrobesteiner (Schrofenstein)             
    • (le seigneur de )   Kael (Kall )                 
    • (le seigneur de )   Nedertoern (Niederthor)
    • (le seigneur de )   Gostzen (Gotzen) 
    • (le seigneur de )   Vinteler(Vintler zu Platsch und Rungglstein) 

    • (le seigneur de )   Sunner (Sommer)
    • (le seigneur de )   Ecker (Eck)
    • (le seigneur de )   Wersingt (Wershing)         
    • (le seigneur de )   Speaernperger (Sparnberg) ; armes parlantes : Sparren = chevron  + Berg = montagne  
    • (le seigneur de )   Zaypser



le Duc de Normandie *  - folio N° 52
"de gueules à deux léopards d'or, l'un sur l'autre"
heaume fermé, orné de perles, pas de cimier, 
juste une pierre d'émeraude sur le haut du casque,
bannière aux armes,étoffes à doublure verte  - cheval bai cerise
inscription du haut en gothique :
 "le duc de normandie"


(*) À l'époque de la compilation de l'armorial, il n'y avait plus de duc de Normandie en titre. Le duché a été réuni à la Couronne en 1364. Il fut néanmoins envahi et repris par les Anglais en 1415, et définitivement reconquis dans les années 1449-1450.
  Le présent feuillet représente le Duché de Normandie en tant que pairie de France.



le Duc de Normandie *  - folio N° 64
"de gueules à deux léopards d'or, l'un sur l'autre"
 heaume à grille, lambrequins rouges, chapel rouge doublé d'hermine
cimier: un lion posé couronné d'or et lampassé d'azur
étoffes à doublure d'hermine - cheval blanc
inscription du haut en cursives :
 "LE DUC DE NORMANDIE"


(*) Comme pour d'autres importants barons, dans cet armorial, le duc de Normandie est ici représenté une seconde fois, en tant que suzerain de son duché. Mais comme nous l'avons noté précédemment, ce titre est désormais sans titulaire et simplement honorifique.



marches de Normandie - folio N° 66
descriptif ci-dessous


    • (le seigneur  )  Foucaut doumole  (Foucaud du Merle); le Merle-Raoul, aujourd’hui Le Merlerault dans l'Orne.
    • (le seigneur  )  Rogir de otot b  (Roger de Hotot) ; d'Hotot-en-Auge (Calvados)
    • (le seigneur  )  Robtde Hotot (Robert de Hotot I)
    • (le seigneur  ) Robtde Hotot (Robert de Hotot II)
    • (le seigneur  )  Guillde Bourgiavi (Guillaume de Bourgeauville)   le chiffre 66 se rapporte au numéro du folio, et n'a aucun rien à voir avec les armoiries.

    • (le seigneur  )  Robt de Danon (Robert d'Aunou)
    • (le seigneur  )  Raoul de Chamont  (Raoul de Chaumont) ;  Raoul d'Aunou, seigneur de Chaumont(Orne)
    • (le seigneur  )   Jhe de Blainville (Jean de Blainville) ; Jean de Mauquenchy, seigneur de Blainville (Calvados)
    • (le seigneur  )   Robt disson (Robert d'Esson) ; d'Esson (Calvados)
    • (le seigneur  )  Guill de st bry (Guillaume de Saint-Brice) ; de Saint-Brice (Manche)
                     

    • Le s.(eigneur)  divery  (Ivry) ; Guillaume d'Ivry, à Ivry-la-bataille (Eure)
    • (le seigneur  )   Jeh de la champagne (Jean de La Champagne); famille apparentée aux Malemains
    • (le seigneur  )   Jefroy de la champagne (Geoffroy de La Champagne) 
    • (le seigneur de  )   Mallemain (Malemains)  ; armes parlantes
    • (le seigneur  )   haubert damani (Herbert d'Aigneaux)

    •  (le seigneur  )   Jeh de lindebuef (Jean de Lindeboeuf); branche de la maison de Martel 
    •  (le seigneur  )   Renaut de linde.  (Renaud de Lindeboeuf)              
    •  (le seigneur  )   Jeh de fontaines (Jean de Fontaines)  
    •  (le seigneur  )   Guill de fontaines (Guillaume de Fontaines)
    •  (le seigneur  )   Jeh de grengal  (Jean de Grangues); de Grangues (Calvados) 

    • (le seigneur )     Robt de Saqueville (Robert de Sacquenville) ; de Sacquenville (Eure)
    • (le seigneur )     Guill de Saqueville (Guillaume de Sacquenville)
    • (le seigneur )     Piere de Saqueville (Pierre de Sacquenville)
    • (le seigneur )     Robt de Saqueville (Robert de Sacquenville)
    • (le seigneur )    Richar de Corconne(Richard de Cortonne)



le Roi de Bohême *  - folio N° 97 
 "de gueules au lion d'argent à la queue fourchée,
nouée et passée en sautoir... (incomplet)
"

heaume à grille,  couronne d'or,  cimier : un vol de sable.
 dessin inachevé et partiellement peint
inscription du haut en cursives : "LE ROY DE BOHEME"
autre inscription en cursives, à la croupe du cheval : " bahegne"


(*) Malgré son caractère inachevé, ce folio mérite qu'on s'y intéresse un moment, pour quelques précisions historiques.
 À l'époque de l'armorial, c'est Sigismond de Luxembourg (1368-1437) qui devient roi de Bohême en 1419, à la mort de son frère Venceslas. Il règne aussi sur la Hongrie depuis 1387, sur la Germanie à partir de 1411 avant d'être sacré Empereur des romains en 1433.


le Roi d'Aragon *  - folio N° 108
"d'or à quatre pals de gueules"
 heaume à grille, couronné d'or avec des pierres précieuses, 
lambrequins bleus chargés d'une croix pattée d'argent 
cimier : un dragon d'or, lampassé de gueules, naissant dans un vol d'or.
 étoffes damassées, à doublure bleues - cheval noir
inscription du haut en cursives :"Le Roy__D'Aragon "


 (*) À l'époque de la composition du manuscrit, le roi d'Aragon est Alphonse V, né en 1396, il régna de 1416 à 1458. Parvenu à faire valoir ses droits, contre la maison d'Anjou, il acquit le royaume de Naples et tint sa cour dans cette ville à partir de 1442.


marches d’Écosse - folio N° 131vo
descriptif ci-dessous



    • le s(eigneur)   de h......             (personne non identifiée)
    • larsevesque s.andris  (L'évêque de Saint-Andrews)  Henri Wardlaw, également primat d'Écosse.
    • le s(eigneur)   de halles (Hailes)
    • le s(eigneur)   de harchin(Erskine); inscription rajoutée postérieurement : s. Th Eriskein of gogar Knyt

    •               sire  villame Cranston (William Cranston)
    • (le seigneur )  vilgame Maxwell (William Maxwell)
    • le s(eigneur)   de Sommerville (Thomas Sommerville); devise ajoutée postérieurement : Feir God in luif
    • (le seigneur ) Lawater (William Lauder of Halton)

    •    sans nom        (personne non identifiée)
    •    sans nom        (personne non identifiée)
    •    sans nom        (personne non identifiée) ; inscription rajoutée postérieurement : le Sr. Glamis in te domine speravi.
    •    sans nom        (personne non identifiée)

    • le s(eigneur)   de Grem (Patrick Graham)               
    •    sans nom        (personne non identifiée)         
    • le s(eigneur)   de Dahonse (Alexander Ramsay of Dalhousie) 
    • le b(aron)      de Douglais(William Douglas) 

    • le s(eigneur)   de Nedisvale (Nithsdale)




marches d’Écosse - folio N° 132
descriptif ci-dessous



  • Bethune de Balfour ( Balfour) écu rajouté bien postérieurement au manuscrit, sans doute après 1672, date à laquelle ces armes ont été enregistrées.

    •      sans nom        (personne non identifiée)  ; devise latine en capitales longeant la bordure de l'écu : SVPERATA•TELLVS•SYDERA•DONAT•



    •   écu vide       



    Baudouin de Noyelle *  - folio N° 141vo
    "de gueules à trois jumelles d'argent, brisé d'un lambel 
    à trois pendants du même"
    heaumeà grille d'or -  collier de la toison d'or autour du cou
    cimier : une tête de dogue d'argent (masqué), langué de gueules,
     au milieu d'un vol d'argent - lambrequins d'argent

    doublures vertes - cheval blanc -
     inscription ancienne en cursives à gauche (presque effacée):
     "Mess. Baudet de Noiette A Dijon "
     autre inscription plus récente :
    "Messire Baudouin de Noielle

     seigneur de Chasterelle.1433"

    (*) Baudouin (ou Baudot) de Noyelles-Wion était seigneur de Catheux et de Thilloloy, mort en 1641. Il était le fils de Jean de Noyelles-Wion, célèbre jouteur appelé "le chevalier blanc" et mort à Azincourt en 1415. Il fut conseiller et chambellan du duc Philippe de Bourgogne, gouverneur de Péronne, Montdidier et Roye. Il commanda les troupes bourguignonnes au siège de Calais en 1436 et signa le traité de 1453, conclu entre la Bourgogne et la ville deGand.


    Robert de Masmines *  - folio N° 145
    "d'azur au lion d'or, lampassé et armé de gueules, chargé d'une
     fleur de lis du même sur l'épaule"
    heaume d'acier et collier de la toison d'or autour du cou
    cimier : un dauphin d'argent oreillé de gueules, mordant la visière
     du heaume, la queue dressée au-dessus de lui
    doublures rouges - cheval noir - 
    inscription  en cursives à gauche : 
     "Robert seigneur de Mamines à Bruges 1429"
     autre inscription à droite :"Mons. seign. de Mamines 1429 Bruges "



    (*) Robert de Masmines, seigneur de Westren, Hernelveerdeghem, Beerleghem et autres lieux de Flandre ( °1385 ou 1390/ †1431) fut un des premiers capitaines flamands qui suivirent le duc Jean sans Peur. Armé chevalier en 1430 au siège de Melun, il sera tué peu après dans un combat livré contre les Liégeois. Il fait partie de la première promotion de l'Ordre.


    Antoine de Croÿ *  - folio N° 145 vo
    "Écartelé : aux 1 et 4, d'argent, à trois fasces de gueules (Croÿ); 
    aux 2 et 3, d'argent, à trois doloires de gueules, les deux du chef
     adossées (Renty)".
    heaumeà grille d'or, couronné d'or  - couronne à fleurons incrustée 

    de pierres précieuses -  cimier : une tête de lévrier de sable colleté de gueules,
     cloutés d'or , à un anneau du même au milieu d'un vol d'argent -
     collier de la toison d'or autour du cou- étoffes damassées 
    à doublure bleue - cheval gris foncé -inscription  en cursives :
      "Messire Antoine seigneur de Croy et de Renty - Bruges 1429."

    (*)  Antoine de Croÿ (1402-1475) comte de Porcien, est le frère ainé de Jean ( déjà présenté → ICI) . Il fut premier chambellan, conseiller et ministre du duc Philippe de Bourgogne, pour lequel  il dirigea l'armée envoyée contre le roi de France Charles VI,   et signa la paix d'Arras en 1435, après avoir combattu les révoltés de Flandre et fait le siège de Calais. Il fait partie de la première promotion de l'Ordre de la Toison d'Or.



    Antoine de Vergy *  - folio N° 148
    "de gueules à trois quintefeuilles percées d'or, à la bordure d'argent"
    heaumeet  collier de la toison d'or autour du cou
     cimier : une tête d'aigle de sinople becquée d'or,
     au milieu d'un vol d'hermines
    étoffes damassées - cheval noir - 
    inscription  en cursives à droite :  "Messire Antoine de Vergi 
    seigneur de Champlitte- A Bruges 1429 "


    (*) Antoine de Vergy (1375-1439), comte de Dammartin, seigneur de Fouvent et de Champlitte, est le fils de Jean III de Vergy et donc l'oncle de Jean IV déjà présenté précédemment ( voir → ICI). Il fut conseiller et chambellan du duc Jean sans Peur et fut blessé à Montereau quand le duc y fut assassiné. Il a été maréchal de l'armée de Bourgogne à la bataille de Cravant, et maréchal de France sous l'occupation anglaise. Il fait lui aussi partie de la première promotion de l'Ordre de la Toison d'Or.


      
    Pierre de Luxembourg *  - folio N° 152
    "d'argent au lion de gueules à queue fourchée passée en sautoir, 
    armé et couronné d'or, lampassé d'azur"
    heaumeà grille, lambrequins d'argent, portant un cimier au dragon d'argent 
     lampassé de gueules, issant d'un cuveau du même,
    collier de la toison d'or autour du cou - étoffes à doublure bleue.
     cheval bai-brun -inscriptions en lettres cursives :
    "M. Pierre de Luxembourg Seigneur de St. Paul - A Bruges 1429 "



     (*) Pierre de Luxembourg, comte de Saint-Pol (1390-1433) fait partie de la première promotion de l'ordre nommée en 1430. Il est le fils de Jean II de Luxembourg, seigneur de Beaurevoir et de Richebourg, et de Marguerite d'Enghien. Il fut le principal conseiller de Philippe le Bon pour l'administration du Brabant, à partir de 1430. Sa devise était : "Vostre veuil"(votre vœu).


    Florimond de Brimeu *  - folio N° 153 vo
    "d'argent à trois aigles de gueules, becquées et membrées d'azur"
     heaume à grille d'or, lambrequins d'argent, avec couronne d'or à fleurons 
    incrustée de pierres précieuses -  cimier : une tête de cygne placée
     entre un vol, le tout d'argent - collier de la toison d'or autour du cou  -
      doublure rouges - cheval bai-brun -  inscription  en cursives  : 
     "Messire Florimond de Brimeu -  seigneur de Masincourt -  Bruges 1429."


    (*) Florimond III de Brimeu, seigneur de Maizicourt, en Picardie ( mort en 1442) fait partie de la première promotions de l'Ordre, nommée en 1430. Il est le petit-fils de Florimond II de Brimeu, le neveu de David et de Jacques de Brimeu, présents également dans cet armorial (voir → ICI et ICI).



    Philippe de Ternant *  - folio N° 154 vo
    "échiqueté d'or et de gueules à six traits"
    heaume à grille, surmonté d'un bourrelet d'or et de gueules et d'argent -
     cimier : une femme coupée au niveau du bassin, de carnation, habillée 
    d'une robe bleue ,fourrée de vair, coiffée d'un escoffion d'or recouvert
     d'un chaperon de sinople. Collier de la toison d'or autour du cou
     cheval blanc -inscription  en cursives : 
     "Philippe de Ternant, seigneur dudit lieu et de la Mothe -  A Bruges 1429."

    (*) Philippe de Ternant (~1400-1456) fait lui aussi partie de la première promotion de l'ordre de la Toison d'or, nommée en 1430. Il était seigneur de Ternant, dans le Nivernais. Il fut nommé gouverneur de Paris après la paix d'Arras en 1435. En Flandre, il négociera avec les Brugeois révoltés,  et plus tard sera un des chefs de l'armée bourguignonne contre les rebelles Gantois (1449-1453).



    le Duc d'Orléans *  - folio N° 140 vo
    esquisse dessinée à la mine de plomb
    inscription en bas près des sabots du cheval :
    "orleans"

     
    (*) De nombreuses planches sont malheureusement demeurées inachevées. Néanmoins elles permettent de visualiser la technique et le talent de l'artiste. Il ne restait plus ici qu'à colorier le cavalier et sa monture et rehausser les contours. Ces beaux dessins nous laissent cruellement "sur notre faim" !




     Pour les toutes autres pages de ce magnifique manuscrit, que j'ai utilisées dans mon blog,vous pouvez  les visionner ici :


     A bientôt, pour d'autres extraits... (n'oubliez pas l'onglet "Toison d'Or" tout en haut de cette page pour le tout dernier volet, non archivé)...   
       

             Herald Dick    
    .








    Top 10 des plus grandes villes de Norvège avec leurs blasons

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    Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.

      Nous restons en Europe, et comme nous approchons des fêtes de Noël, c'est Jul ou Yule dans les pays du Nord de l'Europe, je vous emmène dans le pays des rennes, des Nisses et des Elfes, apparentés aux lutins, et aussi celui des Trolls : la Norvège.





       Au-delà des régions historiques ou traditionnelles, qui n'ont pas de représentations administratives, la Norvège est divisée en 19 fylker (mot pouvant se traduire par comtés, provinces, districts, ou départements) et 422 kommuner (communes). Une kommune dans l'administration norvégienne peut regrouper plusieurs villes ou villages et être significativement très étendue. A l'inverse elle peut aussi n'être composée que d'une seule localité, et c'est en majorité le cas pour notre sujet. 
       Voici donc les 10 plus grandes communes, qui sont aussi des villes, en terme de population (chiffres : 2018).




    1 - OSLO

    - anciens noms : Ásló ou Ósló (avant 1624); Christiania ou Kristiania (de 1624 à 1924)
    capitale de la Norvège, chef-lieu du comté d'Oslo (Oslo fylke), dans la région d'Østlandet  - 673 470 habitants.


    ancienneté des armoiries : vers 1300 (sceau)



    2 - BERGEN

    chef-lieu du comté de Hordaland (Hordaland fylke), dans région de Vestlandet - 279 790 habitants.



    ancienneté des armoiries : 1293 (sceau)


    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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    3 - TRONDHEIM

    - anciens noms : Nidaros, Trondhjem ou Tråante (en langue sami)
    chef-lieu du comté de Trøndelag (Trøndelag fylke), dans la région de Trøndelag - 193 500 habitants.


    ancienneté des figures : 1344 (sceau)
    ancienneté des armoiries : 1897



    4 - STAVANGER

    chef-lieu du comté de Rogaland (Rogaland fylke), dans la région de Vestlandet - 133 140 habitants.


    ancienneté des armoiries : 1591 (sceau)



    5 - BÆRUM 

    - nom du centre administratif : Sandvika
    commune du comté d'Akershus (Akershus fylke), dans la région d'Østlandet - 125 450 habitants.


    ancienneté des armoiries : 1976



    6 - KRISTIANSAND

    chef-lieu du comté de Vest-Agder (Vest-Agder fylke), dans la région de Sørlandet - 91 440 habitants.


    ancienneté des armoiries : 1643 (sceau)
    adoptées officiellement sous cette forme en 1909




    7 - FREDRIKSTAD

    commune du comté d'Østfold (Østfold fylke), dans la région d'Østlandet - 80 980 habitants.


    ancienneté des figures : 1610 (sceau)
    armoiries adoptées officiellement sous cette forme en 1967


    8 - SANDNES

    commune du comté de Rogaland (Rogaland fylke), dans la région de Vestlandet - 76 330 habitants.


    ancienneté des armoiries : 1970




    9 - TROMSØ

    chef-lieu du comté de Troms (Troms fylke), dans la région de Nord-Norge - 75 640 habitants.


    armoiries connues depuis la fin du XIXe siècle
    ancienneté de l'emblème actuel: 1983




    10 - DRAMMEN

    chef-lieu du comté de Buskerud (Buskerud fylke), dans la région d'Østlandet - 68 710 habitants.


    ancienneté des armoiries : 1723 (sceau de l'ancienne cité de Bragernes
    devenue un quartier de Drammen, qui a repris les armoiries en 1811
    après la fusion des deux villes) ; adoptées officiellement en 1960




    Emblème de l'organisme de
     la Défense civile en Norvège
     ○ Dans l'ensemble des pays scandinaves, et de l'Europe du nord en général, l'héraldique territoriale est parfaitement encadrée par des règles strictes au niveau national, pour la création et l'utilisation des emblèmes nationaux, régionaux, municipaux et institutionnels (armée, services publics, administrations, etc...). En Norvège, les armes publiques appartiennent au Ministère des Affaires étrangères (Utenriksdepartementet : armes nationales avec la couronne royale, drapeaux nationaux) et aux autorités militaires (emblèmes d'unités, pavillons, bannières, etc.), tandis que les Archives nationales (Riksarkivet) sont l'organe consultatif pour les armoiries municipales approuvées par le gouvernement dans un décret royal. Il apporte conseil et expertise en matière de bon usage de l'héraldique aux communes ou aux organismes demandeurs de symboles, mais sans les contraindre. Ces derniers sont en effet libres de leur choix et ont le denier mot pour leur adoption finale. Dans la grande majorité, les entités administratives utilisent très largement et fidèlement ces emblèmes pour leur identité graphique. En Norvège, les 19 provinces et les 422 communes sont à ce jour toutes pourvues d'armoiries, ce qui est exceptionnel en comparaison à bien d'autres pays, à commencer par la France.
    ○  Cette approche a permis jusque là de faire barrage avec succès à l'usage croissant des logos, qui ailleurs prennent souvent l'avantage sur les armoiries traditionnelles. Une des raisons de ce succès de l'héraldique moderne est peut-être à attribuer au style minimaliste, comme celui des logos, érigé en norme héraldique pour une grande partie de la production la plus récente des emblèmes territoriaux et municipaux du pays. En effet, depuis les années '1930, ces règles peuvent se résumer à quelques principes essentiels : forme de l'écu français ancien (en ogive ou en tiers-point); pas d'ornements extérieurs; utilisation de deux couleurs ou émaux maximum; présentation d'une seule figure, au contour simplifié, à plat, sans ombre ni effet 3D, facilement identifiable, mais qui peut éventuellement être répétée plusieurs fois; la (ou les) figure(s) doit (doivent) bien remplir tout l'espace de l'écu. Voici d'ailleurs une parfaite illustration de ces règles fondamentales, avec cet échantillon de 24 communes :

     • Bien évidemment, toutes les règles ont leurs exceptions et nos amis norvégiens les ont admises et tolérées. C'est d'ailleurs une évidence qui se révèle pour l'ensemble de notre Top 10 ! La raison est toute simple : mises à part les communes n°5 et 8, toutes ces villes/communes très anciennes étaient déjà pourvues d'armoiries depuis plus d'un siècle, voire très anciennement: plusieurs siècles avant l'édiction des règles en vigueur. Les emblèmes actuels de ces communes ne sont donc juste qu'une refonte graphique, simplifiée, d'anciennes représentations héraldiques plus complexes, elles-mêmes souvent basées sur les figures primitives des sceaux médiévaux. Pour les villes n°1, 2 et 6 c'est d'ailleurs l'image circulaire du sceau originel qui sert d'armoirie.
    ancien sceau de la ville d'Oslo (vers 1300) à gauche et sa retranscription sur armoiries à droite avec un écu à base arrondie
    réalisée par l'héraldiste autrichien Hugo Gerard Ströhl en 1903 (la ville se nommait alors Kristiania)
    L'image représente l'histoire et le martyre du saint patron de la ville: Saint Hallvard (XIe siècle).
    variante des armoiries de la ville de Trondheim telles que dessinées
    sur une planche extraite du livre: Die Wappen der wichtigsten städte
     Europa's in chromolithographischen abbildungen  (voir flipbook  → ICI)
    publié par M. Ruhl à Leipzig (Allemagne) en 1902
    On y voit le roi face à l'archevêque, les deux autorités de la ville
    chacun dans son palais, sous l'oeil d'un saint, certainement saint Olaf.
    📌 pour finir voici quelques explications nécessaires sur certaines figures qui peuvent paraître énigmatiques:
     • Le blason de la ville n°4 prend son origine sur un ancien sceau qui montrait un sarment de vigne avec trois feuilles et les deux vrilles caractéristiques. De la vigne en Norvège ? impossible, elle ne peut y être cultivée. Sans doute pour cette raison improbable, à certaines époques, on a remplacé les feuilles de vigne par des feuilles de chêne, de tremble ou encore de houblon... Pourtant c'est bien de la vigne qu'il s'agit et que les historiens ont confirmé, même si l'on ignore l'origine de sa symbolique. On a parfois spéculé sur la religion, le vin étant perçu comme le sang du Christ pour les chrétiens, ou la Sainte Trinité avec les trois feuilles, etc.... Stavanger est par ailleurs un ancien et grand port marchand et l'importation de vin étranger pouvait s'y pratiquer.
     • Le blason de la ville n°5 qui s'apparente à une tour aveugle et non crénelée se rapporte en fait à l'industrie locale de la chaux : c'est un four à chaux stylisé.
     • Le blason de la ville n° 8 montre un objet traditionnel populaire : un leirgauk, petite poterie en forme d'oiseau, qui sert d'instrument de musique, voisin de l'ocarina.





    📖 source infos, textes et images blasons :
    - no.wikipedia.org/wiki/Kommunevåpen_i_Norge
    - no.wikipedia.org/wiki/Norges_kommuner#cite_note-9
    - oddso.nvg.org/nlv/kommune.html#b
    - no.wikipedia.org/wiki/Regler_for_norske_kommunevåpen
    - no.wikipedia.org/wiki/Heraldikk
    - snl.no/kommunevåpen
    - www.heraldry-wiki.com/heraldrywiki/index.php?title=Norway







    Si vous désirez en savoir plus sur le pays : la Norvège et ses emblèmes, c'est → ICI

    A bientôt, pour un nouveau pays ...


    Et pour revoir le pays précédent ...  → ICI





              Herald Dick
     









    Norvege  Baerum Tromso





    Philatélie - décembre 2019 (archives)

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     📯 Nouvelle synthèse à propos des thèmes associés de l'héraldique et de la philatélie: voici un récapitulatif, que je ne prétend pas être exhaustif, des derniers timbres et autres produits philatéliques parus ou signalés pour cette fin d'année 2019, une année décidément très riche et  très prolifique, concernant divers thèmes et tous pays confondus.


    Cuba : anniversaire de la Sécurité d’État - 
    emblème du service


    Monaco : visite des anciens fiefs de la maison de Grimaldi ; Romans-sur-Isère (Dauphiné)
     et Valmont (Normandie)  - détail des blasons des communes rspectives ci-dessous


    Thaïlande : 87e anniversaire de la Reine Mère Sirikit - 
    détail de son emblème personnel à droite
    Thaïlande : 67e anniversaire du roi Maha Vajiralongkorn (Rama X) - détail de son emblème personnel
     à droite - enveloppe premier jour ci-dessous
    Thaïlande : couronnement du roi Maha Vajiralongkorn (Rama X) - détail de son emblème plus haut
     enveloppe premier jour ci-dessous
    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
    .
    Italie : le club de foot de la Juventus de Turin, sacré champion d'Italie 2018/2019  - à droite détail
     du "scudetto", le blason officiel que portent sur leurs maillots, les champions en titre de l'année,
    en football mais aussi dans plusieurs autres sports en Italie
    Italie : 50e anniversaire de la création de la Fédération italienne de handball - détail emblème à droite

    Uruguay : 100e anniversaire de la fondation du club de foot Racing Club de Montevideo - 
    détail emblème ci-dessous
    Racing Club Montevideo


    Portugal : hommage à Artur "Pinga" de Sousa , footballeur du club du F.C. Porto (emblème à droite)

    Espagne : timbre pour distributeurs automatiques - évocation de la ville de Madrid par son
     emblème héraldique : l'ourse et l'arbousier (statue) - voir armoiries ci-dessous
    Madrid

    Pays-Bas : suite de la série des entiers postaux appelés Magazinekaart(en) (cartes de magazine) accompagnant
     le magazine mensuel de philatélie néerlandais : Filatelie  distribué par l'opérateur postal
     privé Sandd à ses abonnés - mois de septembre et octobre 2019 (voir dans les archives le début de la série)
    le timbre préimprimé est illustré par les armoiries de villes où est annoncé un évènement en rapport avec la philatélie : festival, foire, exposition, etc...  ici à Apeldoorn (Pays-Bas) et à
    Sindelfingen (Allemagne)
    Pays-Bas : suite de la série des entiers postaux appelés Magazinekaart(en)(cartes de magazine) accompagnant
     le magazine mensuel de philatélie néerlandais : Filatelie  distribué par l'opérateur postal
     privé Sandd à ses abonnés - mois d'août 2019 (voir dans les archives le début de la série)
    le timbre préimprimé est illustré par les armoiries de la ville de Londres (détail ci-dessous)



    Biélorussie : suite la série consacrée aux villes biélorusses : Navahroudak (Novogroudok en russe)
     détail armoiries à droite et bloc-feuillet ci-dessous
    Biélorussie : bloc émis pour commémorer les 1000 ans de la première mention écrite de la ville de
     Brest - détail armoiries ci-dessous :
    Brest (Biélorussie)

    Arménie : résidence pontificale de l'Église apostolique arménienne - 
    détail emblème ci-dessous
    emblème du Saint-Siège d'Etchmiadzin de l'Église apostolique arménienne


    D.N.R (République populaire de Donetsk) : suite de la série d'armoiries des villes de la 
    région des rebelles pro-russesdu Donbass  :  Novoazovsk, Makeïevka et Mospino

    D.N.R (République populaire de Donetsk) :  bloc en l'honneur du Commissariat militaire de la
     République populaire de Donetsk - emblème du service.

    Abkhazie : drapeau et armoiries
    Abkhazie : drapeaux historiques du pays

    Roumanie : série de quatre timbres représentant des sceaux de monarques de l'ancienne 
    Principauté de Moldavie : 
    1/  Alexandre Ier le Bon (Alexandru cel Bun) , vassal de la Pologne

    2/ Étienne III le Grand (Ștefan cel Mare), courte période d'indépendance

    3/ Pierre IV Rareș (Petru Rareș) , vassal de l'Empire ottoman

    4/ Basile Le Loup (Vasile Lupu),  vassal de l'Empire ottoman

    Roumanie : divers produits philatéliques autour des sceaux des anciens monarques moldaves

    Bulgarie :  140e anniversaire du Ministère de l'Intérieur de la Bulgarie - détail emblème à droite -
    bloc complet ci-dessous avec drapeau et insignes divers

    Bulgarie : bloc émis en l'honneur de l'armée de l'air bulgare et des 30 ans de service des chasseurs MiG-29 
     détail des emblèmes militaires ci-dessous
    Cinquième base aérienne de combat
     à Ravnets - province de Burgas
    Troisième base aérienne de chasse
    à Graf Ignatievo , près de Plovdiv





















    Kirghizistan : bloc émis pour le 150e anniversaire de la fondation de la ville de Karakol, 4e ville du pays -
     Enveloppe premier jour ci-dessous et détail emblème plus bas
    Karakol (Kirghizistan)













    Ouganda : série de timbres et bloc-feuillet émis pour l'inauguration du barrage hydroélectrique d' Isimba sur le Nil, construit par les entreprises chinoises (drapeaux ougandais et chinois)
     détail armoiries nationales de l'Ouganda ci-dessus.


    Niger - Armoiries nationales (timbre isolé provenant
     du bloc ci-dessous)
    Niger - Bloc commémoratif émis pour le 33e sommet de l'Union africaine réuni à Niamey au Niger 
    armoiries du Niger sur le deuxième timbre

    Biélorussie : bloc-feuillet commémoratif pour le 5e anniversaire de l'Union économique eurasiatique (Arménie +
     Biélorussie + Kazakhstan + Kirghizistan + Russie) - première case sans valeur avec drapeau et emblème de
    la Biélorussie (voir ci-dessous à gauche) et sur chaque timbre : emblème de l'UEE (voir ci-dessous)
    Biélorussie : 100e anniversaire du Comité de contrôle 
    d'État de la Biélorussie - bloc-feuillet ci-dessous

    Biélorussie : suite la série consacrée aux villes biélorusses : Slonim
    bloc-feuillet ci-dessous  et détail armoiries plus bas
    Slonim (Biélorussie)
    Oblast de Donetsk (Ukraine)



    Ukraine : oblast (région) de Donetsk , détail des armoiries sur les blocs, ci-dessus à droite


    Russie : entier postal avec timbre préimprimé  émis pour les 100 ans de l'hôpital militaire central
     P.V. Mandryka à Moscou.           thème : Histoire des forces armées de la Russie.












    Vous pouvez consulter les dernières nouveautés → ICI


    A bientôt...



                Phila Dick
     

    l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Champagne - Bailliage de Troyes

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    S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

      Nous avons quitté il y a peu de temps l'exploration du manuscrit au dernier chapitre du Gouvernement de Lyonnais, plus précisément en Auvergne (voir l'épisode précédent →  ). Nous allons maintenant nous transporter dans une autre région plus au nord de la France, mais toujours à la fin du XVIIe siècle : ce sera le Gouvernement général de Champagne. L'ancien comté de Champagne était l'une des six pairies laïques primitives de l'ancien régime féodal. Les différentes circonscriptions du comté de Champagne relevaient du roi de France, du duc de Bourgogne, de l'archevêque-duc de Reims, de l'archevêque de Sens, de l'évêque-comte de Langres, de l'évêque-comte de Châlons (-en-Champagne), et aussi de l'abbaye de Saint-Denis. On peut encore y rajouter le petit duché de Rethel, au nord dans les Ardennes françaises.  A l'époque du manuscrit, l'ensemble du territoire était divisé en 11 bailliages que nous allons maintenant commencer à explorer.

       Cette nouvelle entité administrative du royaume de France fait donc l'objet du troisième livre (section) du manuscrit, qui est divisé en onze chapitres, consacrés chacun à un bailliage, qui était une subdivision administrative intermédiaire en vigueur plutôt dans le nord du pays, dirigée par un bailli.
      Voici donc le premier de ces chapitres, consacré au bailliage de Troyes, correspondant à la presque totalité du département actuel de l'Aube, sauf les territoires autour de Bar-sur-Seine et des Riceys, rattachés au Gouvernement de Bourgogne (ils ont déjà été visités, voir → ICI) et augmenté des territoires autour des villes de Joigny et de Saint-Florentin, dans de nord de l'actuel département de l'Yonne.



      Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
     Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir  :









      Les fragments de manuscrits proviennent cette fois du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

    (*)  Armorial Général de France  -  volume X  -  Généralité de Châlons (Champagne)
                                                             volume XXV - Généralité de Paris, tome III


    Troyes (Aube)

       La ville porte les armes de l'ancien comté de Champagne, augmentées du chef de France octroyé aux "bonnes villes" de France. Le comté de Champagne a été apporté au domaine royal lors du mariage de Jeanne de Navarre, comtesse de Champagne avec le dauphin de France Philippe le Bel en 1284. Le rattachement est rendu définitif par leur fils le roi Louis X le Hutin.  Mais quand le chef de France a-t-il effectivement été accordé à la cité de Troyes ? ce n'est pas clair, très probablement au XVe siècle ou au mieux à la fin du XIVe siècle.
       Dans ce présent chapitre, deux villes seulement ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France. Mais avec une anomalie étrange pour Troyes: les fleurs de lis du chef ont été coloriées en argent au lieu de l'or... par ailleurs les deux cotices potencées et contre-potencées sont mal représentées car trop éloignées de la bande de l'écu, qui elle-même semble réduite à une cotice.

    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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    Joigny (Yonne)


      Ce précieux manuscrit nous révèle l’existence d'une forme ancienne des armoiries de la cité de Joigny avec une belle enceinte complète et close de fortifications, entourée de fossés et vue en perspective, manière de dessiner très appréciée par l'auteur pour son réalisme.
      Au XVe siècle, c'est la guerre de Cent ans, les habitants de Joigny étaient attachés au parti Bourguignon pro-anglais de Jean Sans Peur. Pour féliciter le Roi d'Angleterre Henri V de son mariage avec Catherine, fille de Charles VI, Roi de France et de la Reine Isabeau en juin 1420,  à Troyes,  ils dépêchèrent un messager sans en informer leur comte, Guy de la Trémouille, pro-français. Sur le chemin du retour, le messager fut arrêté et emprisonné. Les habitants, de tradition vigneronne, s'armèrent des maillets qu'ils utilisaient pour fabriquer leurs tonneaux et enfermèrent le comte dans son château pour délivrer leur messager. Depuis ce jour, les Joviniens sont aussi des Maillotins et un maillet orne le blason de la ville.  source texte : www.tourisme-joigny.fr/son-histoire_fr_03_03.html




    Nogent -sur- Seine (Aube)

      Pour notre auteur, Pierre de La Planche, les armes de Nogent-sur-Seine qu'il nous propose sont les armes pleines de Champagne.
      Le blason actuel est celui déjà adopté et enregistré dans l'Armorial Général de France, consécutif à l’édit royal de 1696, quelques décennies plus tard.  On peut constater que le soleil et les 3 fleurs de lys d'or sur champ d'azur marquent l'attachement de la cité au roi-soleil, Louis XIV, au moment de la création de ce blason qui lui est donc royalement dédié. La double burelle potencée et contre-potencée d'or sur l'azur restant la référence à l'ancien comté de Champagne.



    Saint-Florentin (Yonne)

      Le manuscrit nous révèle l'existence d'un ancien blason pour cette petite ville avec armes parlantes. Ce sont une représentation de saint Florentin, en chevalier dans son armure, monté sur un cheval, tenant une bannière blanche à la croix rouge. En effet, le bourg aurait pris le nom de Saint-Florentin lorsque Godelime, comtesse de Chartres et Lémisse, comtesse du Perche, les sœurs du comte (maison de Blois) de l'époque, rapportèrent en 833, au retour d'un pèlerinage, les reliques de saint Florentin, martyrisé par les Vandales en 406.
      Saint-Florentin fut a partir du XIe siècle le siège d'une châtellenie dépendant des comtes de Champagne. 
      Le blason actuel apparu en 1855 est aux armes des derniers comtes de Champagne en titre, qui étaient aussi rois de Navarre depuis l'avènement de Thibaut IV de Champagne , fils de Blanche de Navarre et qui hérita du royaume au décès de son oncle Sanche VII de Navarre en 1234, avec la bénédiction des seigneurs navarrais, qui ne voulaient pas une annexion du petit royaume pyrénéen par le puissant Aragon voisin.



    Ervy - le Châtel (Aube)

     Voici un exemple parfait de constance d'un blason municipal à travers les siècles, dans la forme générale de la figure principale, et jusque dans les moindres détails du dessin héraldique, notamment les six croisettes pattées chargeant les tours, la lanterne et les clochetons, les girouettes, le crénelage et les ondulations de la toiture, etc...  La Planche a juste osé rajouter, pour le plaisir, un effet de perspective aux deux tours latérales.
        Le point de divergence réside néanmoins dans la nature de l'édifice dessiné. L'auteur, dans son blasonnement en marge du texte, parle d'un "portail d'église". Mais alors, cela pourrait être une église fortifiée, en raison des tours latérales, et surtout du chemin de ronde au-dessus du portail, un peu à la manières des extraordinaires églises fortifiées de la Thiérache, voir → ICI . Mais, il n'y a pas d'église de ce type architectural à Ervy-le-Châtel. Dans le blasonnement convenu actuellement, on parle de "porte de ville", comme élément de fortifications médiévales. Et là, en effet il subsiste encore dans le bourg un vestige des anciens remparts du XIIIe siècle, la porte Saint-Nicolas , qui est d'ailleurs la seule porte de ville médiévale subsistant aujourd'hui dans le département de l'Aube. Malgré tout, le dessin héraldique ne lui ressemble pas vraiment. Alors sur quel modèle se base le dessin de cet édifice, c'est encore un mystère; peut-être est-ce une vue artistique d'une partie de l'ancien château fort qui dominait la ville jadis, qui a donné le toponyme de "le Châtel"  et qui a été rasé au XVe siècle.




    [_)-(_]




      D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant :
    Méry (-sur-Seine), Pont-sur-Seine, L'Isle-sous-Montréal (L'Isle-sur-Serein), Vendeuvre (-sur-Barse), Traînel, Arcis (-sur-Aube), Brienne (-le-Château).

      Il semble qu'aucune de ces communes n'ait été répertoriée ni blasonnée dans l'Armorial Général de France en tant que communauté d'habitants, ni même d'autres, non citées dans le manuscrit de La Planche.



    A bientôt pour une nouvelle série ...


    Crédits :
    les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/

    les extraits des manuscrits proviennent de :
    - Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
       . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/

     - Bibliothèque nationale de France à Paris : 
       - gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111464h
       - gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111473g/


    💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
     Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
      Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail  : bibliotheque@domainedechantilly.com
    ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.


                 Herald Dick  
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    "Mon beau sapin" en 60 blasons

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    🎄 Comment illustrer la fête de Noël avec l'héraldique: bien évidemment avec une figure commune aux deux arts et traditions : le sapin !  Car ce bel arbre, toujours vert, symbole des activités d'hiver et de fêtes, est assez répandu dans les blasons de nos communes, et pas seulement les communes montagnardes ! Ce n'est ici qu'une petite sélection, d'autres sont en réserve, pour une autre année, peut-être ....

    🌲Rang n°1 : 1/ Thann (Haut-Rhin) - 2/ Bussang (Vosges)  -  3/ Sevrier (Haute-Savoie) - 4/ Le Valtin (Vosges)
    5/ Morez (Jura).

    🌲Rang n°2 : 6/ Dambach-la-Ville (Bas-Rhin) -  7/ Quend-Plage-les-Pins (Somme) - 8/ Gumières (Loire)  -
    9/ Méailles (Alpes-de-Haute-Provence)  - 10/ Vorges-les-Pins (Doubs).

    🌲Rang n°3 : 11/ Ravilloles (Jura)  -  12/ Longchaumois (Jura)  - 13/  Saint-Martin-d'Arce (Maine-et-Loire)  -
    14/ Rombach-le-Franc (Haut-Rhin)  -  15/ Dannelbourg (Moselle).

    🌲Rang n°4 : 16/ Saint-Laurent-en-Grandvaux (Jura)  -  17/ Bois-d'Amont (Jura)  -
     18/ Mouterhouse (Moselle)  - 19/ Francières (Somme)  -  20/ Villard-de-Lans (Isère).

    🌲Rang n°5 :  21/ Pont-Trambouze (Rhône) - 22/ Mont-l'Étroit (Meurthe-et-Moselle)  - 23/ Nozeroy (Jura)  -
     24/ Saint-Claude (Jura)  -   25/ Saint-Germain-de-Joux (Ain).

    🌲Rang n°6 : 26/ Cisternes-la-Forêt (Puy-de-Dôme)  - 27/  Vaujany (Isère)  - 28/ Orchamps-Vennes (Doubs)
    29/  Culoz (Ain)  - 30/ Pélussin (Loire).


    🌲Rang n°7 : 31/ Le Brugeron (Puy-de-Dôme)  - 32/ Samoëns (Haute-Savoie)  - 33/ Plainfaing (Vosges)  -
     34/ Villard-Bonnot (Isère)  -  35/ Bugeat (Corrèze).

    🌲Rang n°8 : 36/  Evisa (Corse-du-Sud)  -  37/ Nompatelize (Vosges)  -  38/  Saint-Germain-l'Herm (Puy-de-Dôme)  -  39/  Saint-Pierre-de-Manneville (Seine-Maritime)  - 40/  Saint-Germain-en-Montagne (Jura).

    🌲Rang n°9 : 41/  Bining (Moselle)  -  42/ Verchaix (Haute-Savoie)  -  43/ Oyonnax (Ain)  - 44/ Hadol (Vosges)
    45/ Prémanon (Jura).

    🌲Rang n°10 :  46/ Cublize (Rhône)  - 47/ Grambois (Vaucluse)  - 48/ Cormoranche-en-Bugey (Ain)  -
    49/  La Pesse (Jura)  - 50/ Wisembach (Vosges).

    🌲Rang n°11 : 51/ Auzelles (Puy-de-Dôme)  - 52/ Noirétable (42) -   53/ Troyon (Meuse)   -
    54/ Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère)  -  55/ Bourg-Saint-Maurice (Savoie).

    🌲Rang n° 12 : 56/ Azet (Hautes-Pyrénées)  - 57/ Le Hohwald (Bas-Rhin)  - 58/ La Bourgonce (Vosges)  -
    59/ Poule-les-Écharmeaux (Rhône)  - 60/ Châtel-de-Joux (Jura)



    💵 Crédits :
    les blasons proviennent tous de :
    Père Noël 🎅 (Daniel) que je salueavec son magnifique site :  armorialdefrance .fr/
    et dans lequel vous pouvez trouver tous les détails (blasonnements, descriptions, historiques) .



      🎆JOYEUSES FÊTES !!!!🎇


    🎊 Nouvel An 2020 🎉

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    de gauche à droite, et de haut en bas, nous avons les vraies armoiries des villes ou villages de  :

    Bourcq (France - Ardennes)
         MArsberg (Allemagne)
    Owen (Allemagne)
         Novedrate (Italie - Lombardie)
    Niederissigheim (Allemagne)
         Nassau (Allemagne)
    la Nou de Gaià (Espagne - Catalogne)
         Elgorriaga (Espagne - Navarre)
    Eiterbach (Allemagne) 
         Engelhartszell (Autriche)



    🎆Avec tous mes meilleurs vœux... 🎇
    je vous souhaite une grande et heureuse année 2020 !  


    🎇 pour générer l'ambiance sonore : cliquer sur le player ci-dessous :



         HERALD DICK 2020
    Happy New Year !        
    Feliz año nuevo !! 
        Feliz ano novo !!  
              Frohes neues Jahr !!
     С Новым Годом !!
     新年快乐!
    明けましておめでとうございます !! 
    سنة جديدة سعيدة !
    नया साल मुबारक !!

     Heri ya Mwaka Mpya !



    Les blasons des métiers et corporations #16 - Wiener Gewerbewappen - les blasons des Guildes de marchands à Vienne en Autriche (V)

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     R 󠀡etour sur le sujet que j'avais débuté il y a presque quatre ans, en poursuivant la découverte d'une héraldique très spécifique : celle des Guildes de métiers, artisans et marchands qui avaient une activité dans la capitale autrichienne Vienne aux alentours de l'année 1900.  Ces délicieuses images d'un autre temps, sont l’œuvre du peintre héraldiste autrichien Hugo Gerard Ströhl (1851 – 1919), sans doute l'un des plus grands parmi les artistes que l'on connaisse, tous pays confondus, dans cet art. Mais je vous ai déjà expliqué tout cela dans le premier volet  (voir → ICI).

      En marge de l'héraldique, nous allons aussi apprendre davantage de l'onomastique, une branche de l'étymologie qui nous donne en particulier la provenance de nombreux noms de famille d'origine germanique, mais qui ont essaimé dans le monde entier.
      Voici donc 14 nouveaux métiers : ils sont pour certains toujours d'actualité, surtout ceux qui touchent à l'alimentation et à l'artisanat. D'autres ont évolué avec l'industrialisation, la mécanisation et les avancées technologiques, mais aucun n'a réellement disparu.






    Naturblumenbinder -  Fabricants de compositions en fleurs naturelles : fleuristes.
    und  -   et
    (Naturblumen-) Händler -  Marchands de fleurs naturelles, fleuristes.


     • L'écusson posé sur les tiges des roses est aux armes de la ville de Vienne




    Wagner  -   Charrons
     
    • C'était l'artisan qui fabriquait et réparait les charrettes, et en particulier les roues, éléments les plus complexes.

    • L'écusson central, propre au métier, est supporté par l'aigle bicéphale de l’Autriche impériale, tenant dans ses serres les symboles du pouvoir: l'épée et le globe.




    Nicht protokollierteHändler -  Machands non enregistrés
    mit  -  avec des
    Brennmaterialien  - Matériaux combustibles


    •  Il s'agit à priori de commerçants occasionnels, ne tenant pas de boutique et n'ayant pas de licence.

    •  Le caducée symbolise naturellement le commerce, en tant qu'attribut de Mercure/Hermès, le dieu du commerce dans la mythologie gréco-romaine







    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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    Kürschner  -   Fourreurs, pelletiers.
    Etc.

     
    • L'écu est composé d'un assemblage papelonné de fourrures d'hermine au naturel.








    Friseure  -   Coiffeurs
    Raseure  -   Barbiers
    und   -    et
    Perückenmacher  -   Perruquiers

     








    Taschner  -  Bourseliers, coffretiers, fabricants de sacs, sacoches, malles, objets de voyage et autres articles en cuir.




    Juweliere  -   Joaillers
    Gold- (-schmiede)  -   Orfèvres (pour l'or)
    und   -    et
    Silberschmiede  -   Orfèvres (pour l'argent).


    • Force est de constater que le vocabulaire en allemand est plus précis qu'en français, puisque le nom de l'artisan orfèvre est différent selon le métal qu'il travaille !

    • Le personnage représenté est saint Éloi, saint patron des orfèvres et des métiers en rapport avec la métallurgie, en général.

    • Nous retrouvons l'écusson aux armes de la ville de Vienne dans la pointe de l'écu.




    Handelsgremium  -   Comité des marchands
    des XII., XII., XIV.  -   des 12ème, 13ème
    14ème
    u. XV.  -    et 15ème
    Bezirks  -   Quartiers, districts.






    Gremium  -  Comité, guilde
    der   -    des
    Seidenwarenerzeuger  -   Producteurs de soie.


    • Le papillon qui figure sur l'écu est le bombyx du mûrier (Bombyx mori) dont la chenille, appelée "ver à soie" produit naturellement la précieuse fibre sous forme de cocons.





    Federnschmücker  -  Plumassiers
     

    •  Le plumassier collecte et prépare des plumes d'oiseaux, fabrique et vend des garnitures qui deviendront accessoires de mode : éléments de costumes, ornements de chapeaux, etc...






    Maschinenbauer  -  Ingénieurs en mécanique
     und     -  et
    Mechaniker  -   mécaniciens












    Apotheker  -  Pharmaciens
    - Hauptgremium  - Comité principal



    • Pas d'explication pour les initiales F.-I.

    • L'écu est illustré par une herbe médicinale et un flacon de médicament avec son étiquette.


    Weissgerber  -  Tanneurs, peaussiers, mégissiers.
     und     -  et
    Fellhändler  -   marchands de peaux, de fourrures.

    • Les outils mis en sautoir sont deux écharnoirs, ou couteaux à décharner les peaux.

    • Le préfixe "Weiss" = blanc en français pour Weissgerber, indique ici qu'il s'agit d'artisans qui travaillaient plutôt des peaux d'ovins ou de caprins, à la différence des "Rotgerber"; "Rot" = rouge (voir le n°11 dans ce précédent sujet → ICI), tanneurs qui traitaient le cuir "rouge" des bovins. Encore une spécificité de la langue allemande qui apporte la précision qui est nécessaire pour identifier le bon métier et sa spécialisation !









    Stellfuhrinhaber -  Propriétaires de chevaux et de véhicules hippomobiles.

















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    A bientôt pour une nouvelle série de métiers ....

    et pour revoir le précédent épisode (IV), c'est.... → ICI

    Et je vous recommande aussi de visiter les magnifiques chromos allemandes, sur les métiers avec leurs blasons de corporation, rassemblées par mes amis du site "Noblesse et art de l'Écu"→ ICI



    Crédits :
    - la totalité des images héraldiques sont visibles sur le site autrichien : oktogon.at



                               Herald Dick
    .
                   Wappen Heraldik

    l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Champagne - Bailliages de Reims et de Châlons

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    S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

        Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Champagne. Après le premier chapitre consacré au Bailliage de Troyes, nous abordons deux nouveaux bailliages : celui de Reims et celui de Châlons.  Les subdivisions de cet ancien Comté et ancienne province de Champagne, abrogées sous la Révolution, ont servi de base pour former le département actuel de la Marne, en y joignant les territoires autour de Sézanne, de Sainte-Menehould et de Vitry-le-François qui n'étaient pas dépendants de ces bailliages. Voici donc les deuxièmes et troisièmes chapitres réunis en un seul sujet.

          Revenir à l'épisode précédent →

    Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
     Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir








      Les fragments de manuscrits proviennent cette fois du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

    (*)  Armorial Général de France  -  volume X  -  Généralité de Châlons (Champagne)


    Reims (Marne)

      Ce n'est pas évident, au premier regard, mais ce sont des armes parlantes ! À l'origine les deux branches de laurier de sinople entrelacées étaient qualifiées de "rinceaux" (et donc : Reims / rinceau). Le rinceau désigne un motif ornemental constitué d'une « arabesque de feuillages, de fleurs ou de fruits sculptée ou peinte servant d'ornement en architecture ou dans les arts décoratifs. 
      Le chef fleurdelisé fut attribué par les rois Capétiens qui venaient s'y faire sacrer et oindre avec la Sainte Ampoule, devant l'autel de l'église abbatiale de Saint-Rémi puis plus tard, celui de son illustre cathédrale.

    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
    .

    Épernay (Marne)
       Les linguistes / toponymistes modernes analysent le nom d'Épernay sur la base des formes anciennes et en fonction des règles de la phonétique historique. Ils considèrent les formes primitives : Sparnacus, Sparnacum, comme un composé de deux éléments gaulois bien attestés "sparno" (épine) et le suffixe de localisation -aco(n), issu du celtique -ako(n), généralement latinisé en -acum, d'où la signification globale de « lieu planté d’épines ».
      Les trois fleurs des armoiries d'Épernay, blasonnées comme: "trois roses d'argent" , pourraient être en fait des fleurs de cenellier ou d'aubépines (Crataegus spp), arbustes de la famille des rosacées et pourvus d'épines. Cette hypothèse attesterait du rapport indirect entre la figure héraldique et le toponyme, sous forme d'armes parlantes.
    source textes : fr.wikipedia.org/wiki/Épernay#Topo  et  armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=9408



    Fismes (Marne)

      Un ancien blason (avant 1912), qui était sculpté sur la façade de l'ancien Hôtel de Ville montre trois hommes d'armes, armés le premier d’une épée, le second d'une lance et le troisième d’une hallebarde. Il découle du sceau médiéval de Fismes (voir image sur ce document → ICI, page 6) , attribué par Thibault IV de Champagne à la commune devenue libre en 1226. C'est donc cette figure à trois personnages que notre manuscrit reproduit en couleurs, en précisant qu'il s'agit de trois Comtes de Champagne en armure. Le premier est armé d'une lance (et un bouclier ? dans le dos), le deuxième d'une épée et d'un bouclier, et le dernier d'une masse d'armes et d'un bouclier. Ils semblent tous avoir une épée à la ceinture dont on aperçoit les extrémités du fourreau au niveau des jambes.
       Depuis 1912, c'est le blason actuel, qui est depuis reproduit sur tous les documents officiels de la commune qui a été choisi. Il est un condensé total de l’histoire de Fismes puisqu’il agrège sous forme d'un écu écartelé avec écusson sur le tout, l'ancien sceau de 1226 et les armes de César Costentin de Tourville et de son épouse, à qui Fismes est offert en 1646, par le Grand Condé, qui acquiert les droits sur la ville. Le nouveau Comte de Fismes, César de Costentin de Tourville, épouse Lucie de la Rochefoucauld. Il lèguera sa charge à son fils, François-César, qui décède en 1697. A cette date, il semble que Fismes sorte des possessions de cette famille.Il en reste des armoiries très intéressantes, puisqu’elles lient la commune à deux grandes familles, proches du roi.
      Entre temps, Charles d'Hozier, dans l'Armorial Général de France, lui avait attribué en 1697 le blason que nous voyons plus haut : "De gueules à la tour d'argent, ouverte du champ, maçonnée de sable et accostée de deux lions affrontés d'or la soutenant". Il n'a pas été conservé par la municipalité.
    source texte : www.fismes.fr/public/documents/fismesaujourdhui_89.pdf



    Châlons -en- Champagne (Marne)


      La croix, tantôt de gueules, tantôt d'argent, figure dans le blason de la ville de Châlons dès 1308, par l’intermédiaire d'un sceau, et sont calquées sur les armes des évêques-comtes de Châlons. La croix et les fleurs de lys évoquent les deux pouvoirs, spirituel et temporel des évêques, pairs de France.
      Finalement, l'Armorial Général de France de 1696 enregistra une croix d'or cantonnée de quatre fleurs de lis du même métal, armes attribuées alors à l’évêché. Ceci fut confirmé au début du XIXe siècle sous la Restauration (voir → ICI).




    Vertus (Marne)


      Vertus est une ville très ancienne, dont le nom a été rapproché du latin « Virtus» désignant la vertu (la force virile) mais viendrait plutôt de celui d'une divinité gauloise, Virotus ou Virotutes, assimilée plus tard à Apollon après la conquête du territoire par les Romains.
       Durant la Guerre de 100 ans, le roi Jean II le Bon ayant été fait prisonnier par les Anglais, les habitants participèrent au paiement de la rançon réclamée pour sa libération. En reconnaissance, il accorda à la ville, en 1361, ses armes avec la devise " VIVIT POST FUNERA VIRTUS" (le courage survit à la mort). Vertus subit plusieurs des incendies pendant la guerre de 100 ans. Elle sera une des dernières villes à résister aux Anglais qui la brûlèrent en 1380.
     La devise utilise donc aussi le jeu de mots entre Virtus et Vertus. Le cœur (enflammé ou pas) représente la vie, le courage, malgré la flèche qui le transperce. La position de la flèche et la couleur du champ semblent sujettes à variations au cours de l'histoire.
    sources texte :  fr.wikipedia.org/wiki/Vertus  et  www.blancs-coteaux.fr/



    [_)-(_]





    D'autres villes ou lieux sont juste décrits par le texte :

    • Pour le bailliage de Reims,  sans blason ni mention s'y rapportant :
     Abbaye de Saint-Thierry (commune de Saint-Thierry),  Ay, Avenay, Damery, Cormicy.

    • Pour le bailliage de Châlons,  sans blason ni mention s'y rapportant :
      Notre-Dame de l'Épine (basilique, commune de L'Épine), Avize, Fère-Champenoise.
        
      Il semble qu'aucune de ces communes n'ait été relevée ni blasonnée dans l'Armorial Général de France en tant que ville ou communauté d'habitants.



    A bientôt pour une nouvelle série ...


    Crédits :
    les blasons "modernes" sont empruntés au site : 
    - armorialdefrance.fr/

    les extraits des manuscrits proviennent de :
    - Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
       . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
    - Bibliothèque nationale de France à Paris : 
       . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111464h
      

    💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
     Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
      Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail  : bibliotheque@domainedechantilly.com
    ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.


                 Herald Dick  
    .


    Nouvel an chinois - 2020 鼠新年 - Année du Rat

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    新年快乐 !  - Happy new year ! - Bonne année !

    monnaies en or avec décor couleurs émises par la Chine en 2020
    avec l'emblème national de la Chine sur le revers, à gauche.
     •  Le 25 janvier à 00h00 en France, mais depuis déjà quelques heures plus tôt en Extrême-Orient, à cause du décalage horaire, nous sommes passés de l'année lunaire du cochonà l'année du rat. Et plus précisément: le rat de métal, car en astrologie chinoise, outre les douze signes qui se suivent dans un ordre constant, est associé un élément, cinq au total: terre, eau, feu, bois, métal, ce qui génère un cycle sexagésimal (60 ans) pour chaque combinaison. Ce système complexe est à la base de toute une philosophie basée sur le calendrier céleste, et en fait une affaire de spécialistes depuis des millénaires dans l'Est asiatique.
    série de timbres commémoratifs chinois émis pour le territoire de Hong-Kong pour célébrer l'année du rat en 2020
    Le doodle spécial "lunar new year 2020" de Google
    (visible seulement dans quelques pays privilégiés, mais pas en France !  → 🐁 )



    les deux espèces de rats originaires d'Asie qui ont conquis l'Europe, puis le monde entier sont : à gauche le rat noir (Rattus rattus)
    et à droite le rat brun ou surmulot (Rattus norvegicus), un peu plus gros que le premier, mais avec la queue plus courte.

    Détail sculpté ornant la dalle funéraire (voir → ICI)
    d'un homme nommé Pankratius Meusel (✝1493)
    (armes parlantes; Maus = la souris en allemand)
    Cloître de la cathédrale d'Augsbourg (Allemagne)
     🐀  Le rat en héraldique... un symbole pas facile à porter.
     • Vous vous dites certainement: mais qui, un tant soit peu pourvu de dignité, voudrait se faire représenter par l'image d'un rat sur ses armoiries ? Le rat et la souris évoluent généralement dans des univers sombres et malsains, tels les égouts, les caves ou les cachots. Ainsi en Occident, la souris mais surtout le rat sont porteurs de symboles plus ou moins maléfiques, au même titre que d'autres animaux tels le ver de terre, le crapaud, l'araignée, le serpent…    Tous ont le point commun d'être jugés rebutants par l'homme de par leur aspect ou bien à cause des maladies qu'ils peuvent véhiculer, et en premier lieu la peste qui a tant provoqué d'hécatombes humaines dans l'histoire du Monde.
      Et pourtant, voici pour commencer, quelques magnifiques exemples de personnes ou de familles qui ont accepté ce difficile challenge et qui en sont (ou étaient) certainement très fiers... Mais la raison en est très simple... et le premier écu vous en donne l'idée générale.

    armoiries de la famille Ratz de
     Schinznach (Suisse alémanique,1643)
    armes parlantes : ratte en allemand
    Berner Wappenbuch  (1932)
    Bibliothèque de Berne (Suisse)

    armoiries de la famille Cavin 
    de Vuillens(Suisse - Vaud)
    armes parlantes astucieuses:
    entrée de cave (à vin ?) sommée
    d'un rat, locataire naturel des caves.
     Armorial neuchâtelois (2009)
    armoiries de la famille de Raguet-
    Brancion ( Fr. Charolais - Lorraine)
    armes parlantes : rat+guet (tour de)
    dessin © Fred - Francegenweb

    armoiries de la famille de Monterrad
     (France, Lyonnais - Dombes)
    armes parlantes : monts et rat
     Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes,
    P. de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais - Lyon - 1872
    dessin ©  Francegenweb
    armoiries de famille Durat de Lorraine :
    armes parlantes : deux rats
    (d'après armorial J.B Rietstap, 1884/1887,
    dessins de Victor et Henri Rolland,
     coloriés par Lionel Sandoz)

    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
    .
    ○ La réponse la plus évidente des motivations pour le choix de l'animal est la traditionnelle et très répandue utilisation des armes parlantes. Elles permettent tous les jeux de mots ou rébus possibles, même les plus extravagants, voire certains, très douteux, n'est-ce pas, Monsieur d'Hozier ??

    armes parlantes  attribuées à dame Jeanne Rat, veuve ...
     Armorial Général de France , registre n°9 - Généralité de Bretagne - volume II -  page 1662.
    armes parlantes attribuées au sieur Le Rat, aide de paneterie (boulangerie)
     Armorial Général de France , registre n°25 - Généralité de Paris - volume III -  page 404.
    armes parlantes  attribuées à dame Catherine Rat, veuve du sieur Lambert Gayet, teinturier à Lyon
     Armorial Général de France , registre n°17 - Généralité de Lyon -  page 84.
    armes parlantes attribuées au sieur David Ratier, seigneur de la Vavare
     Armorial Général de France , registre n°31 - Généralité de La Rochelle - page 140.
    armes parlantes attribuées au sieur Alexandre Rahault, marchand 
     Armorial Général de France , registre n°24 - Généralité de Paris - volume II -  page 1588.
    le rat étant placé en chef , il est donc en haut : rat+haut
    armes parlantes attribuées au sieur Rassus, avocat en la ville de Clermont
     Armorial Général de France , registre n°2 - Généralité d'Auvergne - page 128.
     le rat étant placé au-dessus de la fasce , donne : rat+sus
    armes parlantes attribuées au sieur Jacques Rapal, marchand bourgeois de la ville d'Arles
     Armorial Général de France , registre n°29 - Généralité de Provence - volume I - page 854.
     le rat étant posé en pal, donne : rat+pal
    armes parlantes attribuées au sieur Pelras, bourgeois de Cajarc (pays du Quercy)
     Armorial Général de France , registre n°15 - Généralité de Languedoc - volume II - page 1432.
    une pelle et deux rats, donne : pelle-rats
    armes parlantes attribuées au sieur Etienne Forras, marchand drapier
     Armorial Général de France , registre n°24 - Généralité de Paris - volume II -  page 1648.
    jeu de mots incertain, peut-être fort+rat ?
    armes parlantes  attribuées au sieur Josef Ratauret, marchand à Lyon
     Armorial Général de France , registre n°17 - Généralité de Lyon -  page 588. 
    un rat et un taureau ! rébus / jeu de mots approximatif
    armes parlantes  attribuées au sieur René Ratouïs, prêtre, curé de la paroisse de Montsoreau
     Armorial Général de France , registre n°34 - Généralité de Tours - volume II -  page 1114
    des rats dans une tour ...  un calembour un peu tiré par les moustaches ! ... de plus les rats tiennent chacun une crosse d'abbé,
    ou d'évêque, certainement en rapport avec la fonction du prêtre; Ceci n'était pas très respectueux, Monsieur d'Hozier !
    armes parlantes attribuées au sieur Rasseteau, avocat au Siège royal de Châtellerault
     Armorial Général de France, registre n°28 - Généralité de Poitiers - volume II -  page 1236.
    deux rats émergeant de l'eau : rats et eau
    armes parlantes attribuées à  Marie Pourra, fille
     Armorial Général de France , registre n°17 - Généralité de Lyon -  page 662. 
    un pont et un rat (flottant/nageant sur la rivière); rébus approximatif : pont+rat
    armes parlantes attribuées au sieur Alexandre Barbey, procureur au Châtelet (palais de justice de Paris)
     Armorial Général de France, registre n°24 - Généralité de Paris - volume II -  page 1159.
    jeu de mots indirect certainement en rapport avec les poils du museau et les vibrisses (moustaches) que portent les rats

    Armes parlantes de la famille Rabusson
      de Gannat, province du Bourbonnais
    Georges de Soultrait - Armorial du Bourbonnais
     - tome II (1890) - Archives du dépt. de l'Allier
    blason : un rat sortant d'un buisson au naturel

    Portrait de Jean Racine d'après Jean-Baptiste Santerre
    (Versailles, XVIIe siècle).
    Reconstitution des armes parlantes originelles de la
    famille Racine : "d’azur au rat et au cygne d'argent"
    🐀  Parmi les rares célébrités (on dirait aujourd'hui: les "people") à avoir arboré un temps ce rongeur dans son blason, figure la famille Racine dont est issu le grand dramaturge et poète français Jean Racine (○ La Ferté-Milon, 22 décembre 1639 – ✝ Paris, 21 avril 1699).  Si leur noblesse réelle est incertaine, voire imaginaire, les Racine adoptent au début du XVIIe siècle un signe extérieur de noblesse, en prenant des armoiries choisies avec le principe du rébus (on y verrait bien une idée soufflée par un membre de la lignée des d'Hozier, juges d'armes du royaume sur plusieurs générations). Les armoiries se composaient à l'origine d'un rat surmonté d'un cygne. Mais, par la suite, ce jeu de mots peu glorieux dégoûta Racine devenu grand poète et homme de cour ; aussi, lorsqu'il eut acquis l'office de président-trésorier de France en la généralité de Moulins, il épura ses armoiries en supprimant le rongeur indésirable. Ses armoiries, rectifiées et enregistrées dans l'Armorial Général de France en 1697, s'énoncèrent désormais ainsi : "D'azur au cygne d'argent, becqué et membré se sable".
    source infos : bibliotheque.clichysousbois.fr/noticeajax/biographie/id/11288  et  gw.geneanet.org/jldupaigne?lang=fr&n=racine&oc=0&p=jean
    armoiries accolées de Jean Racine, au titre de conseiller du roi Louis XIV,  et de son épouse Catherine de Romanet.
     Armorial Général de France, registre n°24 - Généralité de Paris - volume II -  page 1251
    le rat a été supprimé à la demande de Jean Racine lui-même, seul le cygne est conservé
    Ancien billet de banque de 50 francs à l’effigie de Jean Racine (recto) de la Banque de France, mis en circulation pour la
    première fois en 1962 -  en bas à gauche nous voyons reproduit le blason de l'écrivain et dramaturge - image © www.cgb.fr

    armoiries de la famille de la Benneraye
     (France, Bretagne)
     "D'or à trois rats (ou glés) de gueules"
     Armorial breton, par Guy Le Borgne (1667).
    dessin (modifié) origine ©  Francegenweb
    armoiries de la famille Gavet ou Gawet
    (Angleterre, Artois ou Bretagne)
    (d'après armorial J.B Rietstap, 1884/1887,
    dessins de Victor et Henri Rolland,
     coloriés par Lionel Sandoz)
    armes attribuées à Françoise Petit, veuve de Michel Roger, marchand et bourgeois de Fontenay
     Armorial Général de France, registre n°28 - Généralité de Poitiers - volume II -  page 968.
    on peut imaginer qu'il s'agit d'armes parlantes indirectes avec la notion de "petit" animal
    armes attribuées à Louis de Petit, chanoine et archidiacre du chapitre de l'église métropolitaine Sainte Marie d'Auch
     Armorial Général de France, registre n°15 - Généralité du Languedoc - volume II -  page 1643.
    motif : idem aux armoiries précédentes (merci Jacques D. !)


    🐭 Chez nos voisins européens voici quelques rares et anciennes utilisations de Rattus rattus ou norvegicus dans des armes personnelles, parfois au titre d'armes parlantes :

    armoiries de la famille Radax
     J. Siebmacher's grosses und allgemeines
    Wappenbuch, volume V, division 3
     reproduction, éditions Bauer & Raspe
    à Nuremberg - Allemagne (1888).
    armoiries de la famille Fette 
     J. Siebmacher's grosses und allgemeines Wappenbuch,
     volume V, division 5,  reproduction,
     Auteurs: G. A. Seyler, Edmund Von Der Becke-Klüchtzne
    éditions Bauer & Raspe à Nuremberg (1895).


    armoiries de famille Billich de Bavière :
     " d'argent au  rat de sable "
    (d'après armorial J.B Rietstap, 1884/1887,
    dessins de Victor et Henri Rolland)
    armoiries de la famille Rottermond de Dordrecht
    (Pays-Bas) :  " d'or au violon de gueules, accompagné
    de trois rats de sable, deux et un "
    (recensé dans l'armorial de J.B Rietstap, 1884/1887)


    🌎 Comme l'animal en chair et en os l'a fait depuis le milieu du XVIIIe siècle, en suivant les hommes dans les cales de leurs bateaux, notre rat héraldique a aussi colonisé les terres du Nouveau Monde. Ainsi, de l'autre côté de l'océan, au Canada, quelques personnes ont ainsi été inspirées pour confectionner leurs armes personnelles.

    Armoiries de Samuel Wenzel Billich (Toronto, Ontario, Canada)
    concédées en 2003.  Le rat armé d'une épée sortant de la couronne
    dans le cimier se réfère au blason de la famille de Billich,
    originaire de Bavière, voir plus haut.
    .

    Après les personnes et les familles, passons maintenant aux armoiries de diverses communautés. 

    armes de la Communauté des Notaires de Durtal (province d'Anjou)
     "de sable à trois plumes d'oie d'or, au chef d'argent chargé de trois rats de sable ": une symbolique peu flatteuse 
    pour la profession, dans l'esprit de Charles d'Hozier
      Armorial Général de France , registre n°34 - Généralité de Tours - volume II - page 919.

    armes de la commune de Royaumeix
      (dépt de la Meurthe-et-Moselle)
    La partie dextre est aux armes de Charles Josserand
    de Raguet-Brancion (voir les armes parlantes
    de la maison, décrites au début de ce sujet);
    la partie senestre est aux armes de son épouse
    Ester de Lantivy de Kerveno, les deux
    anciens châtelains du lieu.

    armes parlantes attribuées à l'Hôtel de ville de la Cité d'Arras (ancienne province d'Artois)
     Armorial Général de France , registre n°26 - Généralité de Picardie  - page 349.
     Armoiries de la ville d'Arras (dépt du Pas-de-Calais),
    Armorial National de France avec notices et descriptions
     historiques de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842

      Ces armoiries enregistrées par Charles-René d'Hozier pour représenter la ville d'Arras, associent étrangement une mitre et des crosses d'évêque (en référence à l’évêché d'Arras, que nous avons aussi plus bas), avec une fasce d'argent chargée de trois rats de sable. Ces armoiries ont eu leur place au XIXe siècle dans certains armoriaux et représentations documentaires (exemple ci-contre) et ont été aussi gravées dans la pierre de certains monuments. Le blason est basé sur un jeu de mots avec le nom de la ville Arras / (a)-rats, mais il est aussi une allusion à une inscription posée sur une porte de la ville par les Espagnols: "Quand les Français prendront Arras - Les rats mangeront les chats" . Quand la ville est prise, après un premier siège victorieux des Français en 1640, l'inscription sera juste modifiée pour en changer le sens, en enlevant une seule lettre : le p de "prendront" : "Quand les Français rendront Arras, les rats mangeront les chats". La cité, après une dernière tentative de reconquête des Espagnols, sera définitivement gagnée par le maréchal de Turenne, en 1654.
    (sources : Archives du Pas-de-Calais, voirICI et ICI)
     Néanmoins, ce blason aux rats, peu séduisant pour représenter les habitants, a été finalement abandonné au cours du XXe siècle pour ne garder que celui qui avait été restauré officiellement après le 1er Empire (voir → ICI).
    armes parlantes attribuées à l'Évêché d'Arras :  
    "D'or à deux crosses adossées de sable, accompagnées de neuf rats du même, posés en orle"
     Armorial Général de France , registre n°26 - Généralité de Picardie  - page 119.
    Vitrail portant les armoiries personnelles de Nicolas Le Ruistre (ou Nicolas Ruterius), évêque d'Arras de 1501 à 1509
     origine :Chartreuse de Louvain, Brabant (v.1520-1525) - collections du Victoria and Albert Museum - Londres (U.K)
    son blason est écartelé : les quartiers 1 et 2 sont ses armes personnelles : d'azur à trois feuilles de vignes d'or; 
    les quartiers 2 et 3 portent les armes de l'évêché d'Arras, avec des crosses d'argent, au lieu de sable.
    armoiries de la commune d'Arleux-en-Gohelle (Pas-de-Calais)
    le territoire de la commune était jadis partagé entre
    deux seigneuries ecclésiastiques : l'évêché d'Arras et
    le chapitre de la collégiale Saint-Pierre de Lille
    (identifiée par les clés en sautoir en pointe)



    blason de la commune de Riencourt-lès-Bapaume (Pas-de-Calais)
    comme à côté les armoiries revèlent
    l’appartenance  partagée entre l'évêché d'Arras
    (avec un blason aux couleurs modifiées) 
    et l'abbaye Saint-Vaast d'Arras (dont le blason
    est d'or à la croix ancrée de gueules)



    ףNous restons dans la symbolique religieuse catholique, avec une référence hagiographique assez bien représentée dans la partie occidentale de l'ancien Saint Empire germanique jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Nous allons découvrir que certaines localités des Pays-Bas, de la Belgique, d'Allemagne et aussi en Alsace, nous proposent un thème commun, associant l'image d'une sainte abbesse avec des rats.  Là où les paroisses, les églises lui étaient dédiées en tant que sainte patronne : il s'agit de Gertrude de Nivelles qui est présente sur les armoiries de ces communes (actuelles ou anciennes):
    armoiries de la commune d'Hochstett
    (France, Alsace, dépt du Bas-Rhin)
    Sainte Gertrude, en habit de religieuse et tenant sa crosse
    d'abbesse, semble repousser de sa main gauche deux rats.
     Armorial des Communes du Bas-Rhin -
      édition des Archives départementales du Bas-Rhin (1995)
    armoiries de l'ancienne commune de Wattenscheid
    intégrée en 1975 dans la ville de Bochum 
    (Allemagne, land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie)
    Avec ces armoiries, la sainte en habit de moniale
    tenant sa crosse, soutient l'écu d'armes, mi-parti de 
    Clèves et de La Marck,  sur lesquels sont grimpés 
    cinq rats - origine document : Ruhl (1940)

    armoiries du village de Sint Geertruid
    partie de la commune d'Eijsden-Margraten
    (Pays-Bas,  province de Limbourg)
    La sainte patronne est symbolisée par sa crosse 
    d'abbesse sur laquelle sont grimpés trois rats 
    (ou souris). En pointe, figure une hache en silex,
    référence à des fouilles archéologiques locales.

    Gertrude de Nivelles, née à Landen vers 626 et décédée à Nivelles le 17 mars 659, est une moniale et sainte franque. Première abbesse de l'Abbaye de Nivelles, elle est la fondatrice et sainte patronne de la ville de Nivelles en province de Brabant wallon (Belgique).
     Elle est la fille de Pépin de Landen et d'Itte Idoberge (sainte Itte). Son père, maire du palais de Dagobert Ier roi d'Austrasie, est l'ancêtre de Charles Martel, de Pépin le Bref et de Charlemagne. Dès son adolescence, elle témoigne d'une disposition d'esprit profondément religieuse qui lui fait refuser les prétendants qui lui sont présentés. À la mort de son père, sa mère Itte, sur le conseil de saint Amand, transforme le château familial en monastère mixte dont elle devient la première abbesse. Peu après la fondation du monastère, elle cède sa place à sa fille Gertrude qui devient à son tour abbesse.
    portrait de Sainte Gertrude de Nivelles, représentée entourée de rats
    Heures du cardinal Albrecht de Brandebourg, archevêque et électeur de
     Mayence - détail d'une peinture de Simon Bening (vers 1522/1523)
    👁 voir l'enluminure entière →  ICI 
    collection : Carnegie Museum of Art  - Pittsburgh, Pennsylvania (USA)
     Dans l'iconographie médiévale, elle est déjà associée aux rats ou aux souris. Des rats et des souris lui grimpent le long de la robe ou encore le long de la crosse qu'elle tient.
      Elle est d'ailleurs rendue célèbre par ce pouvoir d'éloigner ces rongeurs. Pour se débarrasser des rats, l'on pouvait, selon une superstition lorraine, réciter cette phrase : « Rat, rate ou souriate, souviens-toi que sainte Gertrude est morte pour toi dans un coffre de fer rouge ; je te conjure, au nom du grand Dieu vivant, de t’en aller hors de mes bâtiments et héritages ».         
      Selon certaines sources, si elle est représentée avec des rats et des souris, c'est peut-être parce que l'on a voulu symboliser le diable dont Gertrude parvient à triompher.
    Mais de nombreuses théories sont avancées. Notamment une, qui dit qu'en fait ce serait l'eau du puits de l'église répandue sur les champs et les maisons qui les aurait protégé.

     En raison de sa complicité avec les chats qui serait également, en toute logique, à l'origine de sa puissance d'intercession pour faire fuir les rongeurs sous son invocation, le gallican abbé Julio recommandait, dans son livre de "prières liturgiques", d'invoquer Sainte-Gertrude pour guérir ou retrouver les chats perdus ; c'est aussi pour cette raison que des artistes ont également représenté la Sainte accompagnée d'un chat ou de plusieurs chats.
      De nos jours, Sainte Gertrude est toujours vénérée chaque année dans la ville de Nivelles. Les reliques de Sainte Gertrude sont conservées dans une châsse, dans la collégiale Sainte-Gertrude.  Sa fête liturgique est célébrée le 17 mars, date de sa mort : ce jour-là sa statue est portée en procession dans les rues de Nivelles.
    source texte : fr.wikipedia.org/wiki/Gertrude_de_Nivelles





     Et voici encore quelques blasons municipaux avec l'image de Sainte Gertrude, le jeu consistant à chercher et dénombrer les petits rongeurs !!  :

    armoiries du village d'Ossendrecht
    partie de la commune de Woensdrecht
    (Pays-Bas,  province de Brabant du Nord)
    la partie senestre est aux armes du
    marquisat de Bergen-op-Zoom




    armoiries du village de Jabeek
    partie de la commune de Beekdaelen
    (Pays-Bas,  province de Limbourg)
    la partie dextre est aux armes de la
    famille Huyn van Amstenrade.


    armoiries du village de Villers-Sainte-Gertrude
    partie de la commune de Durbuy
    (Belgique,  province de Luxembourg)
    Ce village était une possession de l'Abbaye 
    Sainte-Gertrude de Nivelles
    armoiries de la commune de Wetteren
    (Belgique,  province de Flandre-Orientale)
    explication détaillée du blason, en particulier
    les chiffres romains X et IIIIICI

      🐁 Nous changeons de zone géographique, pour descendre vers l'Italie et la Toscane, dans une petite ville dont le blason arbore fièrement et historiquement deux de nos intrépides rongeurs, mais qui a parfois eu du mal à les assumer ! Vous allez comprendre avec ce petit historique...  Il s'agit de la commune de Murlo, située dans la province de Sienne :

    📖 année 1865

    Le toponyme de Murlo dérive du latin "murulus" (mur bas), avec le sens de "lieu fortifié", mais il semble également qu'il pourrait aussi dériver du latin "mus" (la souris), ce qui explique les souris, ou plutôt des rats, présents sur les plus anciennes armoiries municipales.

      Cette image provient d'un dictionnaire des communes du royaume d'Italie, illustré par de nombreux blasons en couleurs, intitulé : "Dizionario corografico dell'Italia del prof. Amato Amati - opera illustrata da circa 1000 armi comunali colorate", éditions Vallardi à Milan, publié en 1865.
    📖 année 1899


     Le grand artiste héraldiste autrichien Hugo Gerard Ströhl (1851-1919) choisit le blason de cette ville italienne parmi d'autres, pour illustrer une planche consacrée aux armoiries municipales, dans un de ses livres, intitulé "Heraldischer Atlas", publié en 1899 (voir la page complète → ICI) . Dans son dessin héraldique, il concède plus de place aux deux rats, par rapport au donjon central.

    📖 année 1911

    Ce sont les armoiries de l'ancien fief épiscopal de Murlo, une seigneurie écclésiastique des évêques de Sienne, qui administrait jadis le territoire de cette commune. Elle a été abolie en 1778 (source documentaire → ICI)
     Cette image provient d'un ouvrage publié en 1911 intitulé  "Il Feudo del Vescovado di Siena" par N. Mengozzi, éditions Lazzeri, à Sienne. On y voit clairement, deux lions d'or rampants, escaladant les murs le la tour centrale. Ce blason aurait donc chronologiquement précédé l'actuel en service, et avant l'apparition des deux rats.

    📖 année 1915

    Le grand spécialiste en héraldique britannique Arthur Charles Fox-Davies (1871 – 1928), très inspiré par le travail de Hugo Gerard Ströhl, publie à Londres en 1915 un livre consacré à l'héraldique civique intitulé :  "The book of public arms : a complete encyclopædia of all royal, territorial, municipal, corporate, official, and impersonal arms" (voir le livre numérisé → ICI)
    Il y reproduit le blason de la ville italienne, en noir-et-blanc, mais en donnant lui aussi plus de présence aux deux rats, par rapport au donjon central.



    🖥  années 2010/2020


      Ces belles armoiries communales, ont été révisées par les artistes héraldistes italiens du site internet Araldicacivica.it et en particulier Massimo Ghirardi, un des fondateurs historiques.
      On y voit, rampants et appuyés sur la tour donjonnée non pas les deux rats ou souris traditionnels (due topi en italien), mais à leur place, deux loups de sable (due lupi di nero).
    D'où sortent ces loups ? quelle est leur justification :  je n'ai pas la réponse.









    🛡  aujourd'hui, en 2020


     Si on s'en réfère aux sites internet de la commune
    et divers documentation et articles s'y rattachant (voir → ICI, ICI ou ICI),  il semble bien que la municipalité utilise, sans crainte de rejet ni contestation, les armoiries anciennes de la ville, de façon officielle, et avec un joli design rétro.
     Nos deux rats sont donc bien là, d'un émail plutôt d'argent, voire "au naturel". Ceci prouve que la majorité des habitants de Murlo ont suffisamment de recul et ont parfaitement accepté le symbole de leur commune, sans appréhension ni superstition. Un livre a même été écrit sur le sujet en 2019 (voir → ICI) et a fait l'objet d'une présentation publique.
    Je ne l'ai pas encore lu, en attente d'une traduction en français, car sans doute nous éclaire-t-il sur l'origine, l'évolution et la perception de ce blason dans le temps.





    Enfin, il faut bien en terminer (dératiser !)... un jour. 

    • Voici quelques belles armoiries fictives ou fantaisistes, mais chargées d'histoire...

    armoiries fictives de Michel de Rhodes (ou Michale da Ruodo), un marin et explorateur
    vénitien du XVe siècle - planche extraite du manuscrit de Michel de Rhodes - folio 147b
    pour découvrier le manuscrit entier et son histoireICI
    Michel de Rhodes avait le sens de l'humour. Ici, il dessine ses armoiries imaginaires, alors que, en tant que non-noble, il n'en avait pas le droit. Sur le heaume frappé de son initiale, il montre sa "couronne", des lambrequins terminés par de feuilles de radis blancs, accostée de deux radis.  Entre les radis, un rat - Michel lui-même, peut-être ? - qui a renversé les rôles et attrapé le chat. Michel utilise les couleurs or et argent de ses armoiries sur le pavillon à la proue de la galée (navire) illustrée page 145b, s'imaginant peut-être un jour y voir battre son propre pavillon comme un noble vénitien.

    exemple de "Supports et Cimiers pour les Ornements des Armes" (armoiries fictives) -
    partie basse de la planche n°17 - extrait du livre "Méthode nouvelle pour apprendre l'art du blason, ou la science des nobles
     par dialogues, avec un discours sur les devises, supports, cimiers, lambrequins, & tombeaux..."
    auteur et éditeur :  Daniel de La Feuille, Amsterdam (1695)  - collections de la Bibliothèque Nationale de France - Paris
    Voir mon précédent sujet sur ces étonnantes armoiries → ICI 

    Armoiries parodiques créées par les prisonniers de guerre britanniques pour leur demeure forcée en Allemagne entre 1914
    et 1918  dans le camp d'internement de Ruhleben, un hippodrome réquisitionné dans la banlieue est de Berlin.
    Les quartiers contiennent: une soupière, une saucisse allemande (wurst), un pain noir et un godillot,  et aussi une casquette
     comme couronne et deux rats comme supports, la devise "DUM SPIRO SPERO" se traduit par "Tant que je respire, j'espère".
     L'ensemble reflète la condition et la vie quotidienne des prisonniers de guerre - voir toute l'histoire de ce camp (en anglais) → ICI


      Nous allons nous arrêter là, provisoirement, avec cette longue évocation de notre prince ou démon des ténèbres, d'un côté craint des hommes comme un fléau, et pourtant indispensable pour les expérimentations de laboratoires. Nous lui devons donc beaucoup pour les progrès de la science, et en même temps, on voudrait ne jamais le croiser dans notre vie quotidienne, pour la répulsion qu'il inspire à beaucoup de gens.


    🎆En attendant, je vous souhaite une bonne année du🐀... et ... une bonne santé !!!   🎇


    💶 Crédits :
    passer votre souris sur les images pour lire la source documentaire de chacune 


                  Herat Dick
    Le doodle spécial "lunar new year 2020" de Google pour la Corée du Sud uniquement

    Les blasons des provinces de Belgique et du Luxembourg - la série 1311 des cartes postales des éditions Barré et Dayez

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      V  oici maintenant un peu plus d'un an, que j'ai interrompu, mais provisoirement, cette série sur ces belles cartes postales d'"après-guerre" qui sont bien connues à la fois des passionnés d'héraldique et des cartophiles. C'était la dernière fois un petit voyage dans le temps avec les territoires français d'Afrique du Nord.  Je vous invite également à relire le préambule d'un précédent sujet → ICI qui vous donnera quelques informations sur la maison d'édition Barré et Dayez et sur l'historique de ces productions qui ont une certaine réputation chez les collectionneurs, dont je fais partie.

     📖 Je vous propose maintenant de découvrir une nouvelle et courte série répertoriée par le numéro  1311, au nombre limité de dix cartes, identifiées au verso par les lettres de A à I et Z pour la dernière.
        Succédant aux provinces historiques de la France métropolitaine avec les longues séries 1294 et 1295, puis donc les "territoires d'outre-mer" avec la série 1296, nous allons découvrir les provinces de nos voisins de la Belgique et du Luxembourg. Au passage, ce seront les seuls pays étrangers, outre les petites principautés d'Andorre et de Monaco, qui seront parcourus par cette entreprise.


    ❾🏴 De 1830, année de la déclaration d'indépendance (des Pays-Bas), jusqu'à 1995, le nombre de provinces de Belgique était de neuf. Les frontières de ces neuf provinces datent de la période néerlandaise entre 1815 et 1830.
       La Constitution belge fut amendée en 1993 pour adopter un système fédéral afin d'éviter la rupture entre néerlandophones et francophones. La Belgique comprend désormais trois régions : la Région flamande, la Région wallonne, et la région de Bruxelles-Capitale et trois communautés : la Communauté française, la Communauté flamande et la Communauté germanophone. Les provinces dépendent des Régions et non plus du pouvoir fédéral, ce qui a nécessité la scission de la province de Brabant, en dehors de Bruxelles, en deux nouvelles provinces : Brabant flamand et Brabant wallon. Depuis cette réforme, la capitale Bruxelles n'est plus soumise à la division en provinces.
     Nos cartes armoriées datent des années 1950, par conséquent nous sommes dans la configuration de l'époque, quand le royaume de Belgique était encore divisé en 9 provinces historiques.



    1311 A - Province de Liège avec couronne de principauté de l'Empire

    1311 A (Liège), verso indiquant une date d'édition en 1950

    1311 B - Province de Luxembourg avec couronne de principauté de l'Empire
    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
    .
    1311 C - Province de Brabant avec couronne de principauté de l'Empire

    1311 D - Province de Limbourg avec couronne de principauté de l'Empire

    1311 E - Province d'Anvers avec couronne de marquis

    1311 F - Province de Namur avec couronne de comte

    1311 G - Province de Hainaut avec couronne de comte

    1311 H - Province de Flandre occidentale avec couronne de duc

    1311 I - Province de Flandre orientale avec couronne de duc

    1311 I (Flandre orientale), verso indiquant une date d'édition en 1950


     Et pour terminer, nous quittons la continuité de l'ordre alphabétique pour la toute dernière lettre Z et l'unique carte représentant le Grand-Duché de Luxembourg, 

    1311 Z - Grand-Duché de Luxembourg avec couronne de principauté de l'Empire

    1311 Z (Grand-Duché de Luxembourg), verso indiquant une date d'édition en 1950



    Carte des provinces de Belgique et du Grand-Duché du Luxembourg conforme à l'époque de l'édition des cartes Barré & Dayez


    🛑 Nous voici arrivés à la fin de cette petite série consacrée à l'héraldique territoriale de la Belgique et du Luxembourg. On peut regretter qu'aucune ville de ces deux états n'ait été proposée en complément, à l'image des principales villes de France, nombreuses, qui ont été éditées à la même époque.
      
      À bientôt pour une nouvelle série d'armoiries des éditions Barré & Dayez.


                 Herald Dick




    l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Champagne - Bailliage de Sens

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    S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

     Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Champagne. Après les premiers chapitres consacrés au Bailliage de Troyes, de Reims et de Châlons, nous nous déplaçons plus au sud, avec le bailliage de Sens, considéré comme le plus ancien de France. Sens fut réuni à la couronne en 1015, le roi Philippe Auguste y fixa en 1184 le siège d'un bailliage royal. Sens était par ailleurs le siège d'un puissant archevêché depuis le haut Moyen-Âge, dont Paris dépendait  jusqu'en 1622. Il a aussi été le plus vaste des bailliages, comprenant au plus fort de son existence, toute la haute vallée de la Seine, de Melun jusqu'à Langres. Puis, au gré des réformes, son territoire a beaucoup diminué au cours des siècles et en cette fin du XVIIe siècle, il est réduit à quatre subdivisions isolées autour des villes de Sens et de Courtenay (en pays Gâtinais), de Tonnerre, de Mussy-sur-Seine (anciennement nommée Mussy-l'Évêque) et de Vézelay. Ces anciennes circonscriptions forment aujourd'hui, une bonne partie du département de l'Yonne (créé en 1790), en y joignant les anciens pays/bailliages d'Auxerre et de l'Auxois, qui dépendaient eux, du Gouvernement de Bourgogne, la Puisaye, qui dépendait du Gouvernement d'Orléans, et aussi, nous l'avons vu récemment: le sud du bailliage de Troyes, en Champagne, avec les villes de Joigny et de Saint-Florentin, précédemment parcouru. Voici donc le quatrième chapitre, à la structure quelque peu dispersée.

          Revenir à l'épisode précédent →

    Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
     Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir









      Les fragments de manuscrits proviennent cette fois du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

    (*)  Armorial Général de France  -  volume XXV  -  Généralité de Paris - volume III  (BNP Paris)


    Sens (Yonne)

      Les armoiries de Sens, toujours utilisées dans la communication de la municipalité et c'est exceptionnel pour une ville de cette importance, sont très anciennes et inchangées depuis sans doute le Moyen-Âge, quand la ville a été rattachée au domaine royal, comme le montre ce champ d'azur aux six fleurs de lis d'or.
     Bizarrement, dans l'Armorial Général de France (registre de Paris, tome III), Charles d'Hozier a "zappé" ce blason séculaire, ainsi que la ville elle-même. Mais parmi d'autres entités du moment, le corps du bailliage et celui de l'élection ont été blasonnés, avec les armes royales, logiques pour une administration du royaume (dans la France de l'Ancien Régime, l'élection était une juridiction de l'impôt; plusieurs élections formaient une généralité). 

    cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
    .

    Villeneuve -sur- Yonne (Yonne)

    La ville s'est appelée Villeneuve-le-Roy jusqu'à la Révolution (mais il ne faut pas confondre ce toponyme avec celui de la commune actuelle de Villeneuve-le-Roi dans le département du Val-de-Marne, qui n'a absolument rien à voir). Villeneuve-le-Roy / sur-Yonne est née de la volonté du roi Louis VII le Jeune (1137-1180) qui désirait, en 1163, protéger les limites du royaume de France face au Comté de Champagne. En 1792, elle est renommée Villeneuve-sur-Yonne, nom qu'elle a conservé jusqu'à aujourd'hui.
     La ville médiévale était ceinte de remparts avec quatre portes fortifiées, deux subsistent encore aujourd'hui. Les différents blasons de la ville n'en montrent que trois, symbolisées sous différentes formes :  châteaux ou tours.



    Courtenay (Loiret)

      Ces armes sont celles de la maison de Courtenay, dont plusieurs membres ont été sacrés empereurs latins d’Orient. Le manuscrit montre les armes de la "branche capétienne" des Courtenay, apparue en 1150 avec le mariage d'une héritière avec un fils cadet du roi Louis VI le Gros: Pierre de France.
      Le blason de la ville actuel reprend aujourd’hui ces armes nobiliaires, celles de la 1ère maison, couronnées de remparts et ornées de rameaux de chêne et d’olivier, symboles civils de la cité, de puissance, d’invincibilité et d’immortalité.   source texte : www.courtenay45.fr



    Mussy -sur- Seine (Aube)

      Dès le XIIe siècle, les évêques de Langres possédaient une résidence d'été à Mussy et en acquirent peu à peu la seigneurie (l'auteur du manuscrit le précise dans son texte descriptif). Rien d'étonnant donc, à ce que la petite ville porte un blason découlant de leurs armes, tout comme la ville de Langres, que nous verrons dans un prochain chapitre. Toutefois le nombre de fleurs de lis est limité à quatre, à la place du semé du blason des évêques. C'est sous cette forme, semble-t-il, qu'ils étaient représentés sculptés sur les murs des remparts, avant la Révolution.  Le manuscrit de La Planche confirme cette information.
    source info : relais-livre.mussy.pagesperso-orange.fr/Patrimoine/Blason.htm



    Tonnerre (Yonne)

     Comme pour Courtenay plus haut, la ville de Tonnerre a adopté depuis longue date, le blason de ses anciens seigneurs : les comtes de Tonnerre, mais plus particulièrement la célèbre maison de Chalon (blason : "de gueules à la bande d'or") qui hérita du comté au début du XIVe siècle.



    Vézelay (Yonne)

       La commune est universellement connue pour la basilique Sainte-Marie-Madeleine, chef-d'oeuvre de l'art roman bâtie sur un site élevé extraordinaire, appelé " la colline éternelle ", le tout classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.  Cette église faisait partie d'un grand établissement abbatial, établi dans ces lieux depuis l'an 859 et placé sous la protection de la Vierge Sainte Marie. Au XIe siècle, l'abbaye reçoit les reliques de Marie-Madeleine. Des miracles se produisent : les pèlerins affluent et font de Vézelay un point de passage important sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. En 1050, l'abbaye, passe ainsi sous le patronage de Marie-Madeleine et quelques années plus tard le pape reconnaît solennellement les reliques. Bernard de Clairvaux (saint Bernard) y vient pour prêcher la 2e croisade en 1146, puis Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion, y passent avant leur départ pour la 3e croisade en 1190, et encore Louis IX en 1248.
      En 1279, la “reconnaissance” des reliques de Marie-Madeleine à Saint-Maximin en Provence signe les débuts d’une rapide et profonde décadence des pèlerinages et de l’abbaye de Vézelay. En 1537, le pape Paul III sécularise l’abbaye: les moines sont remplacés par quinze chanoines séculiers, placés sous l’autorité d’un abbé nommé par le roi. En 1569 , durant les guerres de religion, elle est mise à sac par les Huguenots. En 1760, à l’abandon, les bâtiments abbatiaux sont partiellement vendus et démolis. Et en 1790, le collège de chanoines est supprimé, et l’église, abbatiale puis collégiale, devient paroissiale. Les vestiges restant de l’abbaye sont vendus et rasés. Elle subira par la suite de nombreuses dégradations avant d'être sauvée au XIXe siècle par Eugène Viollet-le-Duc , à l’instigation de l’écrivain Prosper Mérimée, inspecteur des Monuments historiques.
    source textes : www.basiliquedevezelay.org
     Les blasons dessinés de manière différente sur les deux manuscrits concernent donc les établissements religieux avec la symbolique inhérente à Sainte Marie-Madeleine : le vase d'onguent, du fait qu'elle fut l'une des femmes qui apportèrent des parfums au tombeau de Jésus et les larmes qu'elle pleura sur le corps du Christ. Le blason moderne, datant de la fin du XIXe siècle, comporte dans le chef, outre les larmes de Marie-Madeleine, la châsse romane qui contenait les supposées reliques de la sainte.


    [_)-(_]



    D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant : Sainte-Colombe (abbaye, commune de Saint-Denis-lès-Sens ), Pont-sur-Yonne, Villeneuve-la-Guyard, Vauluisant (abbaye, commune de Courgenay), Molesmes, Ancy-le-Franc, Cruzy (-le-Châtel), Ligny-le-Châtel.


     # cependant, quelques années plus tard, certains autres établissements religieux (en gras, ci-dessus) ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France.






    # et pour aller plus loin avec l'Armorial Général de France, on peut encore rajouter, à partir d'un autre établissement cathlique, cette dernière ville qui dépendait de ce bailliage, devenue aujourd'hui une commune, qui n'a pas été mentionnée dans le manuscrit de La Planche :
    Chablis.

    Chablis (Yonne)



    Crédits :
    les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/

    les extraits des manuscrits proviennent de :
    - Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
       . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/

     - Bibliothèque nationale de France à Paris : 
       . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111473g/

    💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
     Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
      Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail  : bibliotheque@domainedechantilly.com
    ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.


                 Herald Dick  
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