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Top 10 des plus grandes villes de Biélorussie avec leurs blasons

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Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.

  Nous restons en Europe, pour la visite du pays le plus fermé du continent actuellement, mais qui s'ouvre un tout petit peu vers l'ouest, dans l'espoir de résister aux velléités de fusion non dissimulées par son géant de voisin et ami russe : c'est la Biélorussie ou Belarus.




  Administrativement, la Biélorussie est divisée en 6 voblasts (régions équivalentes aux oblasts en Russie), elles-mêmes (voblast est un mot féminin)  divisées en 118 raions, 102 villes et 108 localités urbaines. La capitale, Minsk est par ailleurs une entité à statut spécial.
 
Dans ce sujet, les noms des villes sont retranscrits de l’alphabet cyrillique vers l'alphabet latin (translittération). Ils sont affichés sous trois formes: en 1 (tout en majuscules), le nom francisé issu de la romanisation officielle de la langue biélorusse, en 2, si il est différent, le nom romanisé officiel défini dans le système recommandé par les Nations-Unies pour tous les pays utilisant l'alphabet latin, et enfin, en dernier: le nom d'origine dans la langue et l'alphabet biélorusses (qui sont différents du russe). 

 Voici donc les 10 plus grandes villes, en terme de population (chiffres : 2018 ou 2019):



1 - MINSK  / Мінск

capitale de la Biélorussie, ville à statut spécial et chef-lieu de la voblast de Minsk (Minskaïa voblast) - 1 992 685 habitants.

ancienneté des armoiries (sceau) : 1591
abrogées en 1918 (Révolution russe)
restauration des armoiries actuelles : 1995


2 - HOMIEL  / Homieĺ  / Гомель

- ancien nom : Gomel (Empire russe et Union soviétique jusqu'en 1991)
capitale de la voblast de Homiel  (Homielskaïa voblast) -  535 690 habitants.


ancienneté des armoiries avec cette figure : 1781
 (provenant de l'ancienne ville de Bielitsa rattachée à Gomel en 1854)
 restauration des armoiries actuelles : 1997


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.

3 - MAHILIOW  / Mahilioŭ / Магілёў

- ancien nom : Moguilev (Empire russe et Union soviétique jusqu'en 1991)
capitale de la voblast de Mahiliow (Mahiliowskaïa voblast) -  535 690 habitants.


ancienneté des armoiries avec cette figure : 1661 
abrogées en 1918. Restauration des armoiries actuelles : 2005



4 - VITSIEBSK  / Viciebsk  / Ві́цебск

- ancien nom : Vitebsk (Empire russe et Union soviétique jusqu'en 1991)
capitale de la voblast de Vitsiebsk (Vitsiebskaïa voblast) -  378 460 habitants.


ancienneté des armoiries avec cette figure : 1597,
abrogées en 1918. Restauration des armoiries actuelles : 2004

 Cette ville et son blason ont déjà été commentés dans un article précédent : ICI



5 - HRODNA  /  Гро́дна

- ancien nom : Grodno  (Lituanie et Pologne avant 1795, puis Empire russe jusqu'en 1917, Pologne jusqu'en 1939, et enfin Union soviétique jusqu'en 1991)
capitale de la voblast de Hrodna (Hrodzenskaïa voblast) -  373 550 habitants.

ancienneté des armoiries avec cette figure : 1540,
abrogées en 1939. Restauration des armoiries actuelles : 1990



6 - BREST  /  Брэст

- anciens noms : Brest-Litovsk ou Brześć Litewski (Lituanie et Pologne avant 1795, puis sous l'Empire russe, jusqu'en 1917), Brest-sur-le-Boug ou Brześć nad Bugiem (Pologne, 1921/1939)
capitale de la voblast de Brest (Brestskaïa voblast) -  350 620 habitants.


ancienneté des armoiries avec cette figure : XVIe siècle
Restauration des armoiries actuelles : 1991



7 - BABROUÏSK  /  Babrujsk /  Бабру́йск

- ancien nom : Bobrouïsk (Empire russe et Union soviétique jusqu'en 1991)
ville de la voblast de Mahiliow (Mahiliowskaïa voblast) -  217 550 habitants.


ancienneté des armoiries avec cette figure : 1796
Restauration des armoiries actuelles : 2005



8 - BARANAVITCHY  / Baranavičy / Бара́навічы

- anciens noms : Baranowicze (Pologne), Baranovitchi (Empire russe et Union soviétique jusqu'en 1991)
ville de la voblast de Brest (Brestskaïa voblast)  -  179 000 habitants.


ancienneté des armoiries : 1981 (période soviétique)
Approbation des armoiries actuelles : 2012



9 - BARYSSAW  / Barysaŭ / Бары́саў

- ancien nom : Borissov (Empire russe et Union soviétique jusqu'en 1991)
ville de la voblast de Minsk (Minskaïa voblast)  -  143 050 habitants.


ancienneté des armoiries avec cette figure : 1792
Restauration des armoiries actuelles : 1999



10 - PINSK  /  Пінск

- ancien nom : Pińsk  (Pologne avant 1795 et de 1921 à 1939)
ville de la voblast de Brest (Brestskaïa voblast)  -  137 960 habitants.


ancienneté des armoiries avec cette figure : 1581
Restauration des armoiries actuelles : 1994




emblème "soviétique" de la ville de
 Baranavitchy, créé et adopté en 1981.
 La fondation de la ville est liée à la mise en
service de la voie ferrée Moscou–Brest,
en novembre 1871, quand est ouverte
 la nouvelle gare de Baranavitchy.
•  Avec l'indépendance, acquise en 1991, suite à l'effondrement de l'Union soviétique, le nouvel état biélorusse devait renouveler ses propres emblèmes nationaux. En parallèle il a progressivement autorisé les provinces, les districts (voblasts, raïons) et les villes à restaurer leurs propres emblèmes héraldiques historiques ou bien à en créer de nouveaux pour les entités qui n'en possédaient pas encore. Certaines armoiries de villes avaient été abolies en 1917, avec la Révolution russe, d'autres plus tardivement, pour la zone qui appartenait à la Pologne entre les deux guerres mondiales et qui a été rattachée à l'U.R.S.S en 1945. Les quelques emblèmes territoriaux non héraldiques créés pendant la période soviétique à partir de la fin des années '1960 n'ont pas survécu, à de rares exceptions et avec un remodelage conforme aux règles de l'héraldique, comme celui de la ville n°8 (voir plus haut et ci-contre).
•  En 1994, une loi du Conseil des ministres de la République du Bélarus approuve la constitution du Registre héraldique de la République du Bélarus (Гербовый матрикул Республики Беларусь). De 1994 à 2002, le registre héraldique officiel de l'État a été reconstitué avec des images des emblèmes enregistrés des villes, ainsi que des unités administratives et territoriales de la République du Bélarus, avec tous les documents sur leur adoption. Pendant l'existence du registre, toutes les armoiries des villes et des territoires étaient seulement soumises à un enregistrement obligatoire. Les armoiries pouvaient alors être utilisées officiellement après confirmation.
reproduction de l'ancien sceau de la ville de Minsk
en 1591, on y reconnait déjà le thème de l'Assomption
 de la Vierge Marie, entourée de chérubins
•  Puis en 2002, un décret du Président de la République du Bélarus a ordonné une procédure différente pour l'approbation des symboles héraldiques officiels. Le Registre héraldique a perdu sa pertinence, auquel a succédé la formation du Conseil héraldique du président de la République du Bélarus, avec lequel tous les nouveaux symboles héraldiques doivent désormais subir un examen héraldique obligatoire. Après l'examen, leur adoption est officialisée par un décret signé du président de la République. source texte : archives.gov.by/index.php?id=25

○ Aujourd'hui, l'ensemble des 113 villes du pays ou communes avec le statut de villes, selon la dénomination officielle, plus quelques autres qui ont perdu ce statut, sont toutes pourvues d'armoiries (voir cette page récapitulative (en biélorusse) → ICI).

anciennes armoiries russes de Novaïa Belitsa en 1843
qui fusionne en 1854 avec Gomel ( actl. Homiel )
cette dernière remplacera ses anciennes armes
 (une croix pattée) par cette figure au lynx couché.


 ○ Celles de notre Top 10, exceptée la ville n°8, qui est de fondation récente (fin du XIXe siècle), ont un historique d'armoirie remontant à plusieurs siècles d'existence. Elles ont donc connu la souveraineté successive d'une mosaïque d'anciennes principautés russes au Moyen-âge, puis celle du Grand-Duché de Lituanie, qui sera réuni à la Pologne jusqu'en 1795, puis c'est l'Empire russe jusqu'en 1917, et après une courte indépendance, pour certaines à l’ouest : à nouveau la Pologne jusqu'en 1939, et d'autres : l'Union soviétique de 1920 jusqu'en 1990. Ceci explique la richesse et la diversité exceptionnelles de l'armorial civique biélorusse qui mêle références historiques, religieuses, militaires, naturelles, géographiques, architecturales, etc..  Il propose une variété de formes d'écu diversifiée mais harmonieuse: polonais, français ancien et moderne, espagnols, très peu de partitions, presque jamais d'ornements extérieurs (sauf ceux de la ville n°4 !).
  Parmi les thèmes religieux exprimés dans les blasons de ce Top 10, vous aurez sûrement reconnu l'Assomption ou Ascension de la Vierge Marie pour la ville n°1, une rare image héraldique de Jésus Christ en buste de profil pour les armoiries du n°4, le cerf crucifère (« qui porte une croix »), attribut de Saint Hubert pour le n°5 ou encore une effigie de Saint-Pierre en suspension sur un nuage au-dessus du château du n° 9.

Voici une synthèse chronologique montrant l'évolution des armoiries de la ville de Brest, anciennement nommée Brest-Litovsk,
 en remontant à la première moitié du XVIe siècle et jusqu'à nos jours ou l'on fête ses 1000 ans d'existence.
Les différentes couleurs du fond correspondent à chaque grande période de souveraineté de la ville dans son histoire.
Nous avons trois sortes de figures symboliques: un édifice à la confluence de deux rivières, un château fort avec ou sans
 aigle (polonaise) dans l'ouverture de la porte et enfin un arc bandé avec une flèche.
📌 Le blason le plus énigmatique en apparence est sans aucun doute celui de la ville n° 7.
   En voici l'explication toute simple :  "Dans un champ d'argent, un mât de bateau avec six cordages attachés au sommet et deux troncs d'arbre coupés, posés en sautoir et brochant sur le mât, le tout au naturel et mouvant de la pointe de l'écu". Cette figure symbolise l'abattage des arbres qui était pratiqué jadis dans les forêts entourant cette ville située au bord de la rivière Bérézina, affluent du Dniepr, pour les besoins de la construction navale. Ces troncs étaient par la suite acheminés par flottage sur les cours d'eau, vers les chantiers navals travaillant pour les flottes russes de la Mer Noire ou de la Mer Baltique.



📖 source infos, textes et images blasons :
- be.wikipedia.org/wiki/Катэгорыя:Гербы_гарадоў_Беларусі
- archives.gov.by/index.php?id=866379
- www.heraldicum.ru/belarus/index.htm
- armory.archonline.by/
- city-brest.gov.by/




Si vous désirez en savoir plus sur le pays : la Biélorussie et ses emblèmes, c'est → ICI

A bientôt, pour un nouveau pays ... 


Et pour revoir le pays précédent ...  → ICI




          Herald Dick



Philatélie - mars 2020 (archives)

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 📯 Nouvelle synthèse à propos des thèmes associés de l'héraldique et de la philatélie: voici un récapitulatif, que je ne prétend pas être exhaustif, des derniers timbres et autres produits philatéliques parus ou signalés pour la fin de l'année 2019, une année décidément très riche et  très prolifique, concernant divers thèmes et tous pays confondus.

Colombie : feuillet annuel consacré aux départements de Colombie : cette année, le Département de Caqueta
 détail emblème ci-dessus, feuillet complet et enveloppe premier jour ci-dessous :

Colombie : feuillet consacré au 100ème anniversaire du Club des Avocats - emblème héraldique
Colombie : feuillet consacré au 100ème anniversaire de l'université Libre
enveloppe premier jour,  détail emblème ci-dessous :
Université Libre de Colombie

République Dominicaine : 800e anniversaire de la fondation 
de l'Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci - détail des armoiries à droite
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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République de Saint-Marin : 70e anniversaire de la société italienne Abarth, préparateurs de
 voitures pour la course - détail emblème à droite

Croatie : bloc-feuillet émis en l'honneur des forces de police du pays - différents emblèmes de corps de Police - Armoiries nationales sur la vignette centrale
Grèce : centenaire de la création du corps des Garde-côtes grecs - détail emblème ci-dessous
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Garde-côtes de Grèce

Russie : bloc émis en l'honneur de l'architecture moderne dans le quartier de  Primorsky à 
Saint-Petersbourg : le complexe public et administratif Lakhta Center dont la tout haute de 462 m.
 sera occupée par les bureaux de société Gazprom et à droite le stade de Gazprom Arena  
  armoiries de la ville, détail ci-dessous
Saint-Petersbourg

France : nouveau bloc de la série commémorative  "les Grandes Heures de l’Histoire de France" 
consacré au Traité de Cambrai  en 1529 appelé aussi " la Paix des Dames" signé par Louise de Savoie, 
mère du roi de France François 1er, et Marguerite d'Autriche, tante de l'empereur Charles Quint,
 représentant leurs souverains respectifs. Leurs portraits illustrent les timbres du bloc
détails des deux blasons du bloc ci-dessous

Suisse : bloc philatélique émis pour la Journée du Timbre 2019 se déroulant à Bulle, dans le pays
 de la Gruyère - détail du blason ci-dessous
pays et ancien comté de Gruyère


Groenland : histoire des mines de charbon du Groenland - détail de deux étiquettes de marques de charbon
 portant les anciennes armoiries du territoire (la version danoise avec l'ours ayant la patte avant droite levée) -
 voir ci-dessous


blasons du Groenland, la version coloniale danoise à gauche, la version actuelle du territoire autonome à droite,
c'est la position des pattes avant qui fait la différence !

Russie : timbre célébrant les Services de Renseignement à l'étranger de la Fédération de Russie 
 détail emblème à droite
Russie : timbre célébrant le Rostekhnadzor , organisme fédéral russe de sûreté nucléaire -
détail emblème à droite
Russie : timbre célébrant le Ministère des Transports de la Fédération de Russie - détail emblème à droite
Russie : 100e anniversaire de l'Université militaire du ministère de la Défense de la Fédération de
Russie - détail emblème ci-dessous
Armoiries de l'Université militaire du Ministère 
de la Défense de la Fédération de Russie
Russie :  bloc commémorant le 250e anniversaire de la naissance du Comte Evgraf Fedotovich Komarovsky, 
général d'infanterie de la Russie impériale et écrivain
Niger : bloc illustrant la technologie des trains russes - armoiries et couleurs du drapeau de la Russie

D.N.R (République populaire de Donetsk) : Enveloppe premier jour avec bloc en l'honneur des Services de Milices populaires - détail bloc ci-dessous

D.N.R (République populaire de Donetsk) : la Poste du Donbass
D.N.R (République populaire de Donetsk) : 150 ans de la ville de Khartsyzk
 détail armoiries à droite
D.N.R (République populaire de Donetsk) : 150 ans de la ville de Donetsk , ville principale
Enveloppe premier jour ci-dessous avec emblème de la ville

Biélorussie : bloc commémorant le 20e anniversaire du traité d'Union entre la Biélorussie et la
 Fédération de Russie - timbres circulaires avec les armoiries de chaque pays.

Biélorussie : 25e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Biélorussie
et le Pakistan avec emblèmes des deux pays - ci-dessous : bloc-feuillet
Biélorussie : 25e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Biélorussie
et la Géorgie avec emblèmes des deux pays - ci-dessous : bloc-feuillet et enveloppe premiers jours
Biélorussie : 100e anniversaire du Service des communications des Forces armées - détail emblème à droite

Ukraine : nouvelle émission sur le thème : la beauté et la grandeur de l'Ukraine - Kiev et son
 emblème historique : l'Archange Michel - bloc-feuillet , détails ci-dessous:

armoiries de Kiev
Ukraine : Emblème au faucon et affiche de «Zakhar Berkut» («The Rising Hawk»  en anglais) : film
 ukraino-américain réalisé par Akhtem Seitablaev et John Wynn, adaptation cinématographique du roman historique «Zakhar Berkut» par Ivan Franko, qui raconte l'histoire d'un guerrier des Carpates
 qui lutte contre l'invasion des hordes mongoles en Ukraine au XIIIe siècle.
Le film est sorti en salles le 10 octobre 2019 - Enveloppe premier jour ci-dessous 
Ukraine : bloc émis dans une série consacrée aux "Familles célèbres d'Ukraine"; 
 présentement : la famille Galagan, nobles d'origine cosaque, remontant au XVIIe siècle,
 3 timbres dont un avec ses spectaculaires armoiries au centaure     -  timbre isolé ci-dessous
Ukraine : armoiries de la faille Galagan
 Ukraine : Bloc-feuillet commémorant le 1000e anniversaire du début du règne de Iaroslav le Sage,
  grand-prince de la Rus' de Kiev de la dynastie des Riourikides.
le timbre isolé ci-dessous accompagné de fragments du bloc montrant le symbole personnel du souverain qui deviendra plus tard l'emblème de l'Ukraine : le trident (Tryzub en ukrainien) :
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détails : extraits du tableau imprimé sur les marges du bloc

Angola -  bloc commémoratif pour la Princesse Diana du Royaume-Uni - armoiries personnelles , voir plus bas
Angola -  timbre commémoratif pour Diana, Princesse de Galles 
 armoiries personnelles , voir plus bas

Sierra Leone : hommage à la Princesse Diana, portrait avec ses enfants et ses armoiries en tant que Princesse de Galles - détail ci-dessous:
 armoiries de Diana Spencer ,  Princesse de Galles
Maldives : hommage à la Princesse Diana avec ses armoiries - deux blocs 


Guinée : Hommage au couple princier Harry et Meghan et leur bébé Archie, détail emblème ci-dessous
Emblème (badge) héraldique de la maison de Windsor

Malaisie : timbres sur enveloppe premier jour et bloc, émission commémorative pour l'installation du
 nouveau chef d'état de la Malaisie, le 16ème roi (Yang di-Pertuan Agong) successif dans l'histoire du pays indépendant : 
le sultan Abdullah de Pahang - divers portraits et détail armoiries de la Malaisie plus bas




Tanzanie: célébration du 150e anniversaire de la naissance du
 Mahatma Gandhi avec le portrait en médaillon de l'ex-président Julius Nyerere -
 armoiries des deux pays : Tanzanie et Inde en filigrane derrière (détails ci-dessous)
armoiries/emblème  de la Tanzanie à gauche et de l'Inde à droite

Seychelles : célébration du 150e anniversaire de la naissance du
 Mahatma Gandhi - drapeau et armories des Seychelles (détail ci-dessous)
armoiries des Seychelles

Colombie : feuillet commémoratif du bicentenaire des héros de l'Armée nationale de Colombie -
 Enveloppe premier jour et détail emblème ci-dessous :

Armée nationale de Colombie
Colombie : feuillet commémoratif pour le centenaire des forces aériennes colombienne
 détail emblème ci-dessous
Armée de l'air colombienne
Colombie : carnaval de Riosucio - Département de Caldas - détail emblème à droite

Panama : organisation des Journées mondiales de la Jeunesse 2019 à Panama - 
drapeaux et armoiries du Panama et du Vatican (Saint-Siège), voir ci-dessous :
armoiries du Panama
emblème du Saint-Siège
Panama : les papes des Journées mondiales de la Jeunesse depuis 1986 : 
Jean-Paul II, Benoit XVI et François , avec leurs armoiries personnelles

Vatican : 90e anniversaire de la signature des Accords de Latran - détail armoiries ci-dessous
portraits des papes Pie XI et François
Cité du Vatican (Saint-Siège)

















Vous pouvez consulter les dernières nouveautés → ICI


A bientôt...



            Phila Dick
 

Zoo héraldique #23 : année du rat, suite : des souris 🐁 et des hommes (dans leurs blasons) ...

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🐁  Le 25 janvier dernier nous avons donc entamé la nouvelle année lunaire du Rat, selon le calendrier chinois (voir mon sujet spécial : "Nouvel an chinois").  Pour cette occasion, j'ai tenté de rétablir un peu de justice et de dignité à cet animal tellement haï par les humains, à travers sa figuration, malgré tout peu répandue, en héraldique.

  Le précédent volet était donc presque exclusivement consacré au rat en tant qu'espèce, avec les diverses représentations dans l'héraldique classique et moderne. Maintenant je vous propose d'élargir l'étude aux espèces voisines de petits rongeurs appartenant aux familles des Muridés et des Gliridés, du moins celles que l'on peut raisonnablement identifier comme telles dans les dessins d'armoiries, les blasonnements, par l'entremise très fréquente des armes parlantes...
Chromo humoristique illustrée par Benjamin Rabier (le créateur de l'image de la Vache qui Rit) - début du XXe siècle

I - La souris ( Mus musculus, famille des Muridés, pour la taxonomie du règne animal )

🐭  Comme avec le rat, la souris, qu'il est du reste assez difficile de différencier de son grand frère, sauf si l'on connait le blasonnement  par le texte, est un figure relativement rare dans l'héraldique.
Théodore de Renesse, auteur d'un Dictionnaire des figures héraldiques, publié à la fin du XIXe siècle,  y recense 26 familles européennes utilisant la figure de la souris, seule ou en tant que proie (d'un chat ou d'un rapace) dans leurs armoiries. Il avait d'ailleurs recensé seulement 13 familles dont les armes comprenaient un rat ! Sans prétention de ma part, j'en ai dénombré beaucoup plus que lui ... mais avec l'aide de M. Charles d'Hozier, même si celui-ci en a inventé beaucoup sans lendemains, pour les besoins des finances royales à la fin du XVIIe siècle !

  Voici donc, pour les amateurs de sujets de type monographie, un florilège non exhaustif  d’armoiries de toutes époques, de toutes origines géographiques et ayant appartenu ou appartenant aussi bien à des personnes qu'à des communautés civiles ou militaires. Le dénominateur commun est en majorité basé sur le système des armes parlantes, plus rarement il cache une symbolique particulière que j'essaierai das ce cas de vous détailler.

armoiries de la famille Souris (du Limousin) :
armes parlantes : trois souris
(d'après armorial J.B Rietstap, 1884/1887,
dessin de Victor et Henri Rolland,
 coloriés par Lionel Sandoz)
armoiries de la famille Sourij ou Soury de La Haye ou
de Rotterdam (Pays-Bas), famille originaire d'Auvergne
en France, sans doute des protestants exilés (voir →ICI)
blason avec armes parlantes : écartelé, aux 1 et 4 d'or
 à une souris de sable; au 2 d'azur à trois
 étoiles d'or; au 3 d'argent à un mont de sinople
(recensé dans l'armorial de J.B Rietstap, 1884/1887)
armes parlantes attribuées au sieur Souriteau, marchand et bourgeois de Châtellerault
 Armorial Général de France, registre n°28 - Généralité de Poitiers - volume II -  page 1213.
jeu de mots avec un souriceau, mais plutôt une souris + haut (car placée en chef)
armes parlantes attribuées au sieur Jean Soureille, bourgeois de Sos (village dans l'actuel dépt du Lot-et-Garonne)
 Armorial Général de France , registre n°15 - Généralité de Languedoc - volume II - page 1684.
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.
armes parlantes attribuées au sieur George Mus, gentilhomme.
 Armorial Général de France, registre n°1 - Généralité d'Alsace - page 590
écu coupé avec un bouc issant et trois souris, car souris se dit " Müs " dans la langue régionale alsacienne

armoiries de la famille Muys, province
 de Gueldre ( au Pays-Bas) :
armes parlantes : Muis = souris en néerlandais
(d'après armorial J.B Rietstap, 1884/1887,
dessin de Victor et Henri Rolland,
 coloriés par Lionel Sandoz)
armoiries de la famille Mues, originaire
 de Lübeck (Allemagne du Nord) :
armes parlantes : Maus = souris en allemand
(J. Siebmacher's grosses und allgemeines
Wappenbuch
, volume V, division 3
 reproduction, éditions Bauer & Raspe
à Nuremberg - Allemagne (1888))

armoiries de la famille Meussel (Allemagne) :
armes parlantes : Maus = souris en allemand
(J. Siebmacher's grosses und allgemeines
Wappenbuch
, volume V, division 7
 reproduction, éditions Bauer & Raspe
à Nuremberg - Allemagne (1906)




armoiries de la famille Muis, province
 de Hollande ( au Pays-Bas) :
armes parlantes : Muis = souris en néerlandais
(d'après armorial J.B Rietstap, 1884/1887,
dessin de Victor et Henri Rolland,
 coloriés par Lionel Sandoz)


armoiries de la famille Müslin cordonniers
à Berne, compagnie de Mittellöwen (Suisse, 1549)
armes parlantes : Muus en suisse alémanique
Berner Wappenbuch  (1932)
Bibliothèque de Berne (Suisse)
armoiries de la famille Musotter, marchands
originaires d'Autriche (Suisse alémanique, 1929)
armes parlantes : Maus/Muus = la souris

et Otter : la loutre en allemand
Berner Wappenbuch  (1932)
Bibliothèque de Berne (Suisse)
armoiries avec quatre brisures correspondant à plusieurs branches de la famille Müsli, cordonniers à Berne (Suisse), XVIe s.
armes parlantes : Maus en allemand ou Muus dans le dialecte suisse - Berner Wappenbuch  (1932) - Bibliothèque de Berne (Suisse)
armoiries de la famille Meusel (Allemagne) :
armes parlantes : Maus = souris en allemand
avec système de codification des couleurs par lettres :
g = gelb (jaune/or) ; s = schwarz (noir/sable) , etc..
( Siebmacher's Wappenbuch,  éditions 1701-1705
fragment de la planche 217 du volume 5 )
Nuremberg - Allemagne - fac-similé de 1975
armoiries de la famille Meissl (Allemagne) :
armes parlantes : Maus = souris en allemand
avec système de codification des couleurs par lettres :
r = rot (rouge/gueules) ; w = weiss (blanc/argent), etc..( Siebmacher's Wappenbuch,  éditions 1701-1705
fragment de la planche 123 du volume 4 )
Nuremberg - Allemagne - fac-similé de 1975

Я мышь, traduction : "Je suis la souris",  livre pour enfants
armoiries de la ville de Myshkine / Мышкин
(oblast de Iaroslavl, Fédération de Russie)
 jusqu'en 2007 (avant rajout de la bordure verte)
 armes parlantes : mysh / мышь = souris en russe
l'ours armé d'une hache dans le quartier supérieur
se réfère au blason de la capitale régionale :  Iaroslavl
et rassurez-vous, aucun animal n'a subi de violence ! 😃
panneau informatif rustique supportant les
armoiries de la ville de Myshkin
avec son nom en cyrillique :  Мышкин
certaines parties ont été peintes avec
des couleurs incorrectes 


exceptionnelle et ancienne représentation des blasons
 de plusieurs villes dont celui de Myshkine, fragment
d'une ancienne carte russe du gouvernorat de Yaroslavl
datant de 1794 (Empire russe), voir la carte → ICI
les premières armoiries de ville datent de 1778
et ont approuvées par l'impératrice Catherine II

armoiries du raïon (district municipal) de Myshkin
(oblast de Iaroslavl, Fédération de Russie)
petite ville de 5 800 habitants, sur la Volga
 capture d'image faite sur le site officiel institutionnel
du district municipal : myshkinmr.ru


armoiries de la commune de
 Montopoli in Val d'Arno 
 (province de Pise, région de Toscane - Italie)
ancienne version fautive sur l'accord des couleurs
armes parlantes :  monte = montagne
et topo = souris en italien ou encore
topolino = petite souris
Pour rappel : le célèbre personnage de Mickey
 Mouse 🐭 se nomme en italien : Topolino .
armoiries de la commune de Montopoli in Val d'Arno
version officielle actuellement en service pour
l'identité de la municipalité, voir site officiel → ICI 

blason de l'importante famille patricienne Moriggia 
(Duché de Milan, Lombardie, Italie du nord) :
 "D'or à la bande de sable accompagnée de deux souris
du même"- Le nom de famille Moriggia pourrait dériver
du latin " muricula "qui signifie petite souris, et qui
 expliquerait la figure des armes de la famille.
C'est aussi le blason d'un quartier de la ville de
Milan, lié à cette famille : La Contrada dei Morigi
armoiries du  Baron Jones of Cheltenham , homme politique britannique né en 1948
le blason qu'il a choisi montre trois souris tenant chacune un boulier , qui symbolisent
de manière astucieuse un ordinateur 🖥 et sa souris 🖱 ! ceci en raison de sa
carrière liée aux métiers de l'informatique dans plusieurs grandes entreprises.
Les hippopotames et le rhinocéros sont juste une préférence personnelle et la harpe
 galloise représente à la fois le Pays de Galles et son amour pour la musique.


II - Le mulot ( Apodemus sylvaticus, famille des Muridés)

armes parlantes attribuées au sieur Jean Batiste Mulot, chirurgien à Damville, près d'Évreux
 Armorial Général de France , registre n°19 - Généralité d'Alençon - Normandie -  page 701.
armes parlantes attribuées au sieur Jean Mullot, curé de Royville (en pays de Caux)
 Armorial Général de France , registre n°21 - Généralité de Rouen - Normandie -  page 748.
armes parlantes attribuées au sieur Jean Mulot, secrétaire de la défunte Madame la Marquise de Lenville (ou plutôt Leuville)
 Armorial Général de France , registre n°23 - Généralité de Paris - volume I -  page 216.


carte postale de vœux anglaise - éditions De La Rue à Londres - série n°86 - fin XIXe siècle

III - Le loir ou muscardin ( Glis glisouMuscardinus avellanarius, famille des Gliridés )

écu de droite : armes historiques de la famille Glé de la Roche, de noblesse bretonne dont l'existence du nom remonte à 1375
ici un de ses membres : Gabrielle Glé, comtesse de la Cotarday et de Bécherel.
  Armorial Général de France, registre n°24 - Généralité de Paris - volume II -  page 1887
ce sont des armes parlantes, car le blasonnement en version originale est  : "D'or à cinq glés de gueules" ; le gléétant un terme  
ancien pour désigner un petit rongeur voisin du rat ou de la souris, mieux connu aujourd'hui sous le nom vernaculaire de : loir

Blason de la commune de Plchovice
 (République Tchèque)
armes parlantes : Plch = loir en tchèque
plus exactement :  Plch velký
(ne me demandez par comment cela se prononce !)
portrait du loir gris (Glis glis)
Blason de la commune de Melano
 (canton du Tessin - Suisse)
 les fasces ondées représentent le lac de Lugano
le chef bretessé rappelle les ruines du Castellaccio,
 construit par les Comaschi vers l'an 1000 et le 
muscardin (loir) est un rongeur très présent dans la région.



IV - Les prédateurs 😼
armoiries personnelles (adoptées en 2019) de Margaret Jane Joachim
de Ealing, un quartier (borough) à l'ouest de Londres (Royaume-Uni)
 C'est le cimier qui nous intéresse : sur un heaume sommé d'un bourrelet et d'un livre
 de sinople orné d'or : un chat british blue (ou british shorthair) posé, sommé
d'une souris grimpée sur son dos, les deux au naturel.
Les deux ennemis naturels semblent pour l'occasion bien s'entendre
 et  appréciés par sa propriétaire.
Ces armoiries ont été créées par le très réputé College of Arms de Londres. 
10 secondes avant le drame ! 😱
armoiries du village de Lytsewierrum
partie de la commune de Súdwest-Fryslân,
(province de Frise - Pays-Bas )
Le chat et la souris symbolisent la
légende de la sainte patronne de la paroisse :
Gertrude de Nivelles, dont je vous ai
parlé dans le précédent volet → ICI

armoiries de la famille deMuyser Lantwyck
(Duché de Brabant  - Belgique et Grand-duché de
 Luxembourg) - ...à dextre (de Muyser) : de sable à  
un chat d'argent assis, la tête posée de face, la patte
avant dextre posée sur une souris de gueules...
probables armes parlantes avec muis = la souris


armoiries de la famillevon Katte (Allemagne) 
vieille noblesse prussienne (originaire du Brandebourg) remontant au XIIIe siècle
armes parlantes : die Katze = le chat en allemand ,
"d'azur au chat d'argent rampant tenant une souris de sable dans la gueule"
origine du dessin :  GHdA Band 91, Adelslexikon (1987)
Il gattaccio e i Sorci verdi
 ( le chat et les souris vertes)
emblème militaire du 51eStormo (escadron) de
reconnaissance de l'Aeronautica Militare
 (l'armée de l'air italienne), basé à Trévise - Istrana
dans la région de Vénétie, en Italie du nord
Pour en savoir plus et si vous lisez l'italien → ICI


armoiries de la famille Ebinger von der Burg (Allemagne du sud),  ancienne noblesse germanique originaire de Souabe,
  région historique aujourd'hui située dans le land de Bade-Wurtemberg et remontant au XIIe siècle.
blason : "D'or au vautour naturel essorant tenant une souris de sable dans son bec, posé sur un mont à trois coupeaux de sinople"
dessin au crayon de couleur, vers 1900, archives familiales de Krafft-Ebing, Graz (Autriche) - d'après Wappenstein, Riedlingen anno 1283.

armoiries de la famille Grifferat (Genève - Suisse) 
armes parlantes : "D'or à l'aigle de sable tenant dans
ses serres (griffes) un rat du même" 

Armorial historique genevois de J.B. Gaifre Galiffe,
fragment de la planche n°15 - Genève et Lausanne (1859)




   🐀  À tous ceux qui, comme moi sont je l'imagine, contraints au confinement à leur domicile pour quelques semaines à venir en raison de l'épidémie du Covid-19, et d'autres qui veillent des malades parmi leurs proches, je leur souhaite bon courage, patience afin de tenir bon.
  J'espère que ce petit sujet vous aura distrait, au moins changé les idées pour quelques minutes durant la période funeste que nous vivons tous actuellement, dans l'angoisse et la crainte pour ceux qu'on aime.

Bien à vous, chers fidèles lecteurs et lectrices !!!  

💶 Crédits :
passer votre souris (encore une !)  sur les images pour lire la source documentaire de chacune 


              E. Rat le Dick


Nec mergitur item

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 📱 Dans cette période actuelle, surréaliste, de folie sanitaire et d'angoisse généralisée de par le monde, à propos de la pandémie du coronavirus Covid-19, un bon nombre d'évènements passent au second plan, voire totalement à la trappe, tant leur médiatisation est devenue quasi inexistante. Mais c'est bien normal, du moins logique, au vu de la crise mondiale qui se développe, amplifiée de jour en jour, dans des proportions effarantes, par l'entremise des chaines d'infos continues, des réseaux sociaux et sur internet.
  Toutefois, il nous a été tout de même rapporté, augmentant encore un peu notre tristesse, le décès de l'immense artiste Albert Uderzo, le 24 mars 2020, à l'âge de 92 ans, mais sans rapport avec l'épidémie. Il était le père, co-créateur avec son ami René Goscinny, décédé lui en 1977, d'un des personnages de bande dessinée le plus connu au monde: Astérix le Gaulois. Ce fils d'un couple d'immigrés italiens, né en 1937 à Fismes dans la Marne, résidait dans un hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine. Il était riche, certes, grâce aux 370 millions d'albums vendus dans le monde (traduits en 111 langues ou dialectes), une quinzaine de films (animation et cinéma), un parc de loisirs (le Parc Astérix), des produits dérivés par centaines, mais c'était un homme resté toujours modeste et discret.
 Quel est le rapport avec l'héraldique, me direz-vous ? Eh bien oui, il y en a un petit, car ce passionné touche-à-tout qui avait acheté une maison à la campagne, à la fois près de Paris mais loin du tumulte de la vie parisienne, avait offert à son petit village d'adoption, un joli cadeau qui perpétuera son passage dans ces lieux: des armoiries municipales dessinées par lui.

armoiries de la commune de Le Tartre-Gaudran dans le département des
Yvelines, en région Ile-de-France : "De gueules au sabot d'argent voguant sur une
 mer fascée ondée d'azur et d'argent de six pièces; au chef d'azur chargé de trois
 fleurs de lis mal ordonnées d'or, le sabot mâté et voilé d'argent brochant sur le chef "
(document de la commune -  armorial de france.fr)
.
Armoiries de la ville de Paris dessinées par Robert Louis
   Le blason de cette petite commune des Yvelines (la moins peuplée du département avec seulement 35 habitants recensés en 2017):  Le Tartre-Gaudran fut dessiné en 1993 par Albert Uderzo. Il s'est inspiré de celui de la ville de Paris (ci-contre), mais la nef y est remplacée par un sabot flottant qui symbolise la tradition rurale du petit village. De plus, la commune a adopté comme devise "Nec mergitur item " (« Il ne coule pas non plus »), une autre référence à Paris, dont la devise est on le sait: "Fluctuat nec mergitur " (« Il tangue mais ne sombre pas »), s'agissant de la nef représentée sur les armes. C'est une manière pour la commune la moins peuplée d'Île-de-France de damer le pion à la capitale si proche, par ce clin d'œil basé sur le statut agricole de la commune.
La minuscule mairie de la commune de 35 habitants








 Et aussi c'est une allusion à l’esprit de résistance de village gaulois des gaudréaniens. En effet, Albert Uderzo, y possédait un pied-à-terre depuis plus de 40 ans. Le chemin qui mène à sa propriété s'appelle l'allée de la Serpe d'or, nom qui a été donné par la municipalité en référence à l'album d'Astérix qui porte ce titre (voir couverture plus bas).

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.
L’allée de la Serpe d’Or au Tartre-Gaudran qui mène à la propriété d’Albert Uderzo avec
une belle plaque armoriée -  photo © Maire du Tartre-Gaudran
Le 2e album d'Astérix : La Serpe d'Or, des éditions Dargaud,
 sorti en 1962. Une première version de l'histoire avait été
publiée sous forme de feuilleton dans le journal de bandes
dessinées Pilote à partir du mois d'août 1960
timbre émis en 1999 dans une série de La Poste et dessiné
par A. Uderzo lui-même, en  hommage aux 40 ans du tout
 premier numéro du journal Pilote où fut révélé
le personnage d'Astérix le Gaulois, le 29 octobre 1959.

Albert Uderzo (1927-2020) avec ses "enfants" artistiques : Obélix, Idéfix et Astérix, dans sa demeure principale de Neuilly-sur-Seine
près de Paris. photo © Philippe de Poulpiquet - quotidien Le Parisien.
Les armoiries dessinées par A. Uderzo, reproduites sur une plaque émaillée
 et fixée sur un mur du village  - photo © Maire du Tartre-Gaudran



🗯  Adieu, Monsieur Albert, votre œuvre est immense et les bienfaits qu'elle a engendré dans nos cœurs d'enfants puis encore comme adultes, depuis trois générations, sont irremplaçables ...

💻  Je vous invite à relire un ancien article que j'avais publié en 2012 (presque 8 ans déjà !) sur la perception des ancêtres Gaulois dans l'héraldique municipale, avec un graphisme en hommage à Uderzo, voir  → ICI


 💶crédits :
passer votre souris  sur les images pour lire la source documentaire de chacune. 
○ textes, infos, références :
- fr.wikipedia.org/wiki/Le_Tartre-Gaudran
- actu.fr/ile-de-france/rambouillet_78517/yvelines-tartre-gaudran-albert-uderzo-fierte-plus-petit-village-yvelines_32504402.html
- www.leparisien.fr/yvelines-78/yvelines-le-pere-d-asterix-a-marque-a-vie-le-tartre-gaudran-24-03-2020-8287239.php
- armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=12730


                Heraldix

l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Champagne - Bailliage de Meaux

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S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

 Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Champagne. Après les premiers chapitres consacrés au Bailliages de Troyes, de Reims, de Châlons, et dernièrement, celui de Sens, nous repartons vers le nord-ouest, pour découvrir le bailliage de Meaux, qui occupe la partie nord du pays de la Brie.
D'ailleurs, c'est une précision apportée par Pierre de La Planche: il a précisé l'intitulé de son cinquième chapitre avec le rajout de la mention " I.(ère) Partie de la Brie ". La 2e Partie de la Brie sera développée dans le chapitre suivant avec un territoire plus au sud, correspondant au bailliage de Provins. Et pour clore l'exploration de la région de Brie champenoise, il y aura même un chapitre supplémentaire concernant le bailliage de Château-Thierry qui faisait également partie de la province historique et du comté de Champagne. L'auteur nous explique cela dans son préambule, voir plus bas.
  Nous sommes donc géographiquement, tout proche de la capitale en Ile-de-France, à moins de 30 km (6 lieues pour coller à l'époque du manuscrit) avec la ville de Lagny-sur-Marne. Parallèlement, pour l'administration de l'Ancien Régime, le bailliage de Meaux, comme le précédent, celui de Sens, faisaient partie de la Généralité de Paris !  Eh oui,  à cette époque, tout était compliqué dans la gestion politique et administrative des territoires. Pour faire simple, les Généralités étaient des subdivisions de l'administration fiscale du royaume ; ce sont elles par exemple, qui sont prises en compte pour la segmentation de l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier. Alors que La Planche utilise lui, le découpage bien distinct, en Gouvernements généraux, qui correspondaient à l'administration militaire du pays. Et je ne vous parle pas du maillage des domaines de l'Église et de ses diocèses, qui nous donne encore une autre carte, totalement différente....
 C'est la Révolution française qui en 1790 mettra un peu d'ordre dans l’organisation territoriale du pays par la création des départements. Ainsi, notre bailliage de Meaux, avec la suppression de toutes ces anciennes appellations désormais abolies, formera le district nord du département de la Seine-et-Marne actuel, dont la préfecture sera installée à Melun.

      Revenir à l'épisode précédent →

Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir











  Les fragments de manuscrits proviennent cette fois du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*)  Armorial Général de France  -  volume XXV  -  Généralité de Paris  -  partie III  (BNF Paris)




Meaux (Seine -et- Marne)

 Voici encore une fois un magnifique exemple de constance d'un blason municipal dans le temps ! (si l'on exclue l'inversion des émaux gueules/sinople dans le manuscrit de La Planche). L'initiale M du nom de la ville est décrite "à l'antique" sur les manuscrits et de type "onciale " de nos jours. Mais ceci revient au même, parlant d'une écriture ancienne pratiquée depuis le haut Moyen-Âge pour la composition des manuscrits et plus particulièrement celle des lettrines ornant les pages enluminées et marquant le début d'un chapitre.


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Coulommiers 
(Seine -et- Marne)

   Le nom de la ville aurait pour origine le mot latin columba (la colombe). D'après la légende, les Romains, lors de la conquête de la Gaule, lui auraient donné le nom de Columbarium qui signifie "colombier ", en rapport avec une tour et les maisons qui l'entouraient sur l'île formée par les bras du Grand Morin, la rivière traversant la ville. Ceci explique la partie incomplète des armes parlantes que l'on voit sur le manuscrit. Mais il faut rajouter les serpents croisés absents sur le dessin de La Planche. Sont ils apparus plus tard et quelle est leur symbolique ? En latin, la couleuvre, le serpent en général se traduisent par le mot "coluber", la couleuvre femelle c'est: "colubra" (selon dictionnaire Gaffiot). Il pourrait donc s'agir d'armes parlantes doubles mais...    La devise latine de la ville de Coulommiers qui souligne les armoiries est: "Prudentes ut serpentes, simplices ut columbae" (Prudents comme des serpents, simples comme des colombes). Cette devise est tirée d'un passage de la Bible : "Voilà que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents et simples comme les colombes" (Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 10, verset 16, voir illustrations → ICI).



Lagny -sur- Marne
(Seine -et- Marne)

  La plus ancienne représentation des armoiries de Lagny-sur-Marne a été découverte sur la tête centrale en bronze de la fontaine, située place de la fontaine. Une inscription indique la date de 1523.
Le blason se compose de trois éléments :
   - La lettre L, initiale du nom de la ville, qui montre que celle-ci est indépendante de tout pouvoir
   - Le "Clou" de la Passion du Christ, offert à l'Abbaye Saint-Pierre par le roi Robert II dit le Pieux, vers 1019.
   - La "Couronne " royale, symbole de l'appartenance de la ville au domaine royal à partir du 13ème siècle.
source texte : lagny-sur-marne.wiki/lsm/Blason
  On notera que la blason peint dans le manuscrit de La Planche montre deux couronnes royales au lieu d'une seule comme actuellement.  Au passage, la couronne est indifféremment ouverte ou fermée, selon les auteurs des dessins d'armoiries. Peut-être ce dédoublement existant initialement a été jugé incongru ou inutile, et que par la suite une couronne unique a été conservée, couvrant symboliquement à la foi les deux figures du L majuscule et du clou de la Passion.




Crécy - la Chapelle
(Seine -et- Marne)

   Au début existait un domaine gallo-romain nommé Craeciacum car situé dans une courbe (comme un croissant) du Grand Morin. Puis à l'époque mérovingienne, il s’étend vers la colline. A la moitié du XIe siècle, les habitants se déplacèrent vers le nouveau château construit sur une île. Le quartier du Bourg fut construit dans la foulée. Les commerçants et artisans de chaque côté du Grand Morin formèrent les faubourgs. Au début du XIIIe siècle, le faubourg du côté de La Chapelle est fortifié et un nouveau fossé est creusé. C’est la naissance du quartier du Marché. L’ancien domaine était devenu le "vieux Crécy" puis prit le nom de Saint-Martin.
Pour finir, les trois quartiers fortifiés formèrent la nouvelle ville de Crécy-en-Brie, renommée Crécy-la-Chapelle en 1972.
Ces armoiries sont bien celles de la ville et non celles d’un quelconque seigneur, ni ceux d’un roi .
Trois croissants entrelacés : les armes sont parlantes…  jadis Creceium / Criciacum / Cræciacum / etc... en enfin Crécy... Vous êtes bien à "Croissant" en Brie (hypothèse).
source texte : http://www.emegm.com/wordpress/?p=3362 
ou http://maintenance-et-batiment.blogspot.com/2018/05/fiche-historique-les-chateaux-forts.html




[_)-(_]




D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant :

Saint-Fiacre,  Montceaux (-les-Meaux, château), abbaye dePharemoustier (Faremoutiers), abbaye de Pont-aux-Dames (commune de Couilly-Pont-aux-Dames), La Ferté-au-Coul (ancien nom de La Ferté-sous-Jouarre), Jouarre, La Ferté-Gaucher, Rebais (abbaye de), Lizy-sur-Ourcq, Gandelu, château de Tresmes, abbaye de Cerfroid (commune de Brumetz, dépt de l'Aisne).

 # cependant, quelques années plus tard, certaines villes ou établissements religieux (en gras, ci-dessus) ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France.  Ces blasons sont encore d'actualité, pour certains, à quelques détails près, d'autres ont servi à composer les blasons des communes actuelles à partir de certains éléments ou figures références :


commune de Saint-Fiacre
 (Seine-et-Marne)

commune de Couilly - Pont
-aux- Dames (Seine-et-Marne)

commune de La Ferté -sous-
 Jouarre  (Seine-et-Marne)

commune de Rebais
(Seine-et-Marne)




Crédits :
certains blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/
sinon à : 
- armoiries.free.fr/home/home.html
- www.aslagnyrugby.net/ (dessin modifié par HD)
- www.crecylachapelle.eu/

les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
   . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/

 - Bibliothèque nationale de France à Paris : 
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111473g/

💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
 Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
  Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail  : bibliotheque@domainedechantilly.com
ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.


             Herald Dick  
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Capitales du monde : Bissau

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N   ous avons quitté l'Asie centrale, avec le précédent volet et le hasard de l'ordre alphabétique nous emmène cette fois en Afrique sur la côte ouest dans un pays et sa capitale dont on ne parle pratiquement jamais dans l'actualité, sauf peut-être pour son instabilité politique chronique ou sa grande pauvreté, mais quand même aussi parfois pour son carnaval très réputé.

  L'emblème actuel de la capitale bissaoguinéenne est un logotype circulaire de type sceau, aux couleurs du drapeau national et du panafricanisme (vert, jaune, rouge et noir). La politique de décolonisation a en effet, on le comprend aisément, balayé les anciens symboles portugais qui représentaient la ville au terme d'une époque révolue. Sa date d'adoption est incertaine mais apparemment très récente. Cet emblème est très peu diffusé à l'extérieur de sa zone géographique d'origine, en particulier sur les médias de l'internet (voir compte Facebook → ICI).
 Je n'ai pas trouvé la symbolique exacte de cet emblème, même si on peut en deviner la teneur : flambeau = la victoire et la libération (la chaîne) par le travail ou le développement industriel (roue d'engrenage), etc...  L'inscription "CIDADE DE BISSAU" en langue portugaise, qui est la langue officielle du pays, signifie : "Ville de Bissau".

badge en métal en forme d'écu avec l'emblème
de la mairie de Bissau  (Câmara Municipal en portugais)

capitale n° 32 - Bissau

Bissau (parfois orthographiée Bissao) est la capitale et la ville la plus peuplée de la Guinée Bissau

Population  :  492.000 habitants en 2015 (estimation).

  La ville est située sur la côte ouest du pays, sur les rives de l'estuaire du Rio Geba, proche de l'océan Atlantique, à une altitude de 39 mètres et entourée de terres très basses. C'est aussi le port principal du pays. Le fleuve est accessible aux gros navires, mais cette capacité ne vaut que jusqu'à environ 80 kilomètres en amont de la ville. Les arachides, appelées localement mancarra, le bois, la noix de coco, l'huile de palme et le caoutchouc sont actuellement les principaux produits exportés à Bissau. Les industries présentes dans la ville comprennent la transformation des produits agricoles, la production de boissons, les textiles et les matériaux de construction, la métallurgie, les cigarettes et les chaussures. C'est aussi le plus important centre administratif et militaire du pays.

La Place des Héros de la Nation (Praça dos Herois Nacionais) avec le monument de l'indépendance (Monumento aos Heróis da Independência) au centre et le Palais présidentiel (Palácio Presidencial) en haut à gauche
 Son histoire commence en 1687 quand les Portugais mettent en chantier dans les lieux la longue construction d'une forteresse et installent un comptoir. La future ville était, à l'origine, un centre de la traite négrière, avant de devenir un port franc en 1869. Elle devient officiellement en 1941 la capitale de la colonie de la Guinée portugaise où réside le gouverneur. C'est à Bissau qu'en 1963 que commença l'insurrection contre les autorités portugaises, suivie d'une longue guerre de libération qui devait aboutir à l'indépendance du pays en 1974. Elle devint alors la capitale du nouvel état reconnu par l'O.N.U et qui porte son nom : la Guinée Bissau.


Le blason de Bissau, un vestige de la colonisation portugaise.

armoiries de la Province d'Outre-mer de Guinée Portugaise de 1951 à 1974
  Pour commencer, il ne faut pas se laisser tromper par les différentes fiches d'identité présentant la ville de Bissau sur les sites internet et en premier lieu : Wikipédia qui lui attribuent toujours des armoiries obsolètes depuis l'indépendance du pays en 1974, car adoptées durant l'époque coloniale portugaise.
armoiries de la ville de Bissau de la période coloniale :
(  date et origine inconnues )
les têtes d'africains sont couvertes d'une taguia, le bonnet
traditionnel en coton des hommes dans cette partie de l'Afrique
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Armoiries du Conseil municipal de Bissau en 1973 , entête d'un document public

bastion de la forteresse portugaise de Bissau : la Fortaleza de São José da Amura dont la construction a débuté en 1696
  Le blason de la Bissau portugaise se compose d'une tour crénelée, ouverte et ajourée du champ accostée de deux têtes d'africains affrontées. L'écu est sommé d'une couronne murale à cinq tours, caractéristique des villes de première importance au Portugal (as Cidades). La tour rappelle la construction de la première forteresse à la fin du XVIIe siècle dans le but de protéger le comptoir et le port qui pratiquaient divers commerces : tissus, ivoire, etc... mais plus particulièrement celui très florissant des esclaves, en partance pour les archipels du Cap-Vert, de Madère et surtout vers le Brésil.
  Le Portugal sera néanmoins le premier pays à envisager, timidement, l'arrêt de la traite négrière par un décret dès le 12 février 1761, mais uniquement en métropole. Pour les colonies, l'esclavage ne sera officiellement déclaré aboli qu'un siècle plus tard en 1869. Et au Brésil, ancienne colonie portugaise devenue entre temps un état indépendant, ce sera plus tardivement, en 1888.
Armoiries publiées dans "le Grand Livre de l'Héraldique"
d'Ottfried Neubecker (1977)
   Le blason reproduit par l’héraldiste allemand Ottfried Neubecker (•1908 - ✝1992) dans son "Grand Livre de l'Héraldique" (version en langue française publiée en 1977 chez Bordas), et dont on ne sait pas s'il en est lui-même l'auteur, montre des têtes d'africains aux traits caricaturaux, masquant difficilement quelques relents ouvertement racistes. C'était "une autre époque", comme on le dit souvent pour excuser ou atténuer certains excès néocolonialistes, relevés dans nombre de discours, écrits, ou œuvres d'art douteuses.
  Mais il n'en est pas de même pour les graphistes qui ont reconstitué récemment les armoiries de Bissau pour illustrer (faussement d'ailleurs, puisque de manière anachronique) la capitale guinéenne dans les pages Wikipédia, toutes langues confondues. Ils se sont contenté de copier littéralement le style douteux du dessin exposé dans le livre de Neubecker.
  On peut comparer à cet effet avec les premier dessins, non coloriés, qui débutent cette partie du sujet et qui sont nettement plus réalistes et respectueux des personnes représentées.

version numérique Wikimedia Commons des armoiries (2008)
qui comme le drapeau ci-dessous sont désignés sans vérification et avec
persistance comme les symboles de la capitale toujours en vigueur.
reconstitution numérique du drapeau municipal durant la période portugaise

autre version numérique Wikimedia Commons des armoiries (2010)







Crédits :
choix des images:
- passer votre souris sur les images pour lire les url des sites sur lesquels elles ont été empruntées


capitale précédente  →   Bichkek

capitale suivante     → ...   



 

Philatélie - avril 2020 (archives année 2019 #5)

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 📯 Nouvelle synthèse à propos des thèmes associés de l'héraldique et de la philatélie: voici un récapitulatif, que je ne prétend pas être exhaustif, des derniers timbres et autres produits philatéliques parus ou signalés pour la fin de l'année 2019, une année décidément très riche et  très prolifique, concernant divers thèmes et tous pays confondus.


Monaco : exposition philatélique "Monacophil 2019" sur le thème de l'Égypte - timbre et bloc 
avec le logo inspiré par le blason de la famille princière de Grimaldi (ci-dessus à droite)

Espagne : Province du Guipuzcoa - détail armoiries ci-dessous
Province du Guipuzcoa / Gipuzkoa en langue basque

Italie : bloc émis pour le 70e anniversaire de la désignation de la Vierge Marie "Virgo Fidelis" comme sainte patronne du corps des Carabiniers italiens  - détail armoiries ci-dessous
armoiries des Carabinieri (Carabiniers), gendarmes d'Italie
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Bahreïn : blocs-feuillets commémorant le 100è anniversaire de la Police - emblème similaire ci-dessous
emblème du Ministère de l'Intérieur de Bahreïn

Kirghizistan : 150e anniversaire de la naissance du Mahatma
 Gandhi - détail emblème national de l'Inde ci-dessous

Emblème national de l'Inde

Guinée : deux blocs émis en honneur au 90e anniversaire de la naissance de Jacqueline Kennedy Onassis 
 présence des armoiries des États-Unis d'Amérique 

République Dominicaine : bloc-feuillet commémorant le 175e anniversaire de l'indépendance : 
évolution des armoiries nationales

Chili : Centenaire de l’Université de la ville de Concepción - détail emblème à droite
série complète se tenant ci-dessous


Colombie : nouveau feuillet annuel consacré aux départements de Colombie :  le Département de Putumayo
  timbre isolé et détail emblème ci-dessous.



Azerbaïdjan : bloc commémorant le centenaire de l'indépendance et le Musée qui lui est consacré
 détail emblème national ci-dessous
emblème national de l'Azerbaïdjan

États-Unis  : décoration militaire du Purple Heart  avec le portrait de George Washington en médaillon
 et ses armoiries familiales au-dessus (réémission modifiée du timbre de 2014 avec nouveau millésime 2019) 

 détail des armoiries familiales originelles à droite.

Kiribati : bloc hommage au 150e anniversaire de la naissance du Mahatma Ghandi -
 armoiries de l'état de Kiribati - détail ci-dessous
République des Kiribati

Japon : bloc-feuillet : Coupe du monde de rugby 2019 organisée par le Japon - emblèmes des 20 
nations participantes basés sur le dessin des drapeaux nationaux

Pays-Bas : suite de la série des entiers postaux appelés Magazinekaart(en) (cartes de magazine) accompagnant
 le magazine mensuel de philatélie néerlandais : Filatelie distribué par l'opérateur postal
 privé Sandd à ses abonnés - mois de novembre et décembre 2019 (voir dans les archives le début de la série)
le timbre préimprimé est illustré par les armoiries de villes où est annoncé un évènement en rapport avec la philatélie : festival, foire, exposition, etc...  ici à Hilversum et Barneveld (Pays-Bas) 

 
Cuba : série de douze timbres avec armoiries de diverses époques et sur divers supports, émise pour
 la commémoration du 500ème anniversaire de la fondation de la ville-capitale de La Havane - 
cf dessin des armoiries actuelles ci-dessous, plus bas.
 
armoiries de La Havane (Cuba)

Bulgarie : 25e anniversaire des relations diplomatiques de la Bulgarie avec l'Ordre Souverain de Malte , 
feuillet avec les emblèmes des deux états

Ukraine : oblast (région) de Lviv, détail des armoiries sur les blocs, ci-dessous
Oblast de Lviv (Ukraine)

République Tchèque : bloc hommage aux pilotes tchécoslovaques
volontaires engagés dans R.A.F -  détails des badges d'escadrons ci-dessous

Lettonie : centenaire des Forces armées - emblème de 1919

Portugal : bloc feuillet - hommage à la saga Harry Potter : emblèmes des quatre maisons de Poudlard : 
Gryffondor, Serpentard, Poufsouffle et Serdaigle.
Portugal : suite de la série de portraits des Archevêques de Braga avec leurs armoiries - 
1/ Diogo de Sousa (1505-1532) - détail armoiries à droite


2/  Gaspar de Bragança (1758-1789)


3/  Manuel Vieira de Matos (1915-1932)
Portugal : bloc commémoratif pour l'Archevêché de Braga - détail armoiries ci-dessous
Archevêché de Braga







Vous pouvez consulter les dernières nouveautés → ICI


A bientôt...



            Phila Dick
 

l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Champagne - Bailliages de Provins et de Château-Thierry

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S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

   Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Champagne. Après les premiers chapitres consacrés au Bailliages de Troyes, de Reims, de Châlons, de Sens et dernièrement, celui de Meaux, nous nous déplaçons de quelques lieues vers le sud-est, pour découvrir le bailliage de Provins, qui occupe la partie sud du pays de la Brie.
  D'ailleurs, c'est une indication apportée par Pierre de La Planche: il a complété l'intitulé de son cinquième chapitre avec le rajout de la mention " 2e Partie de la Brie ". La 1ère Partie de la Brie ayant été développée dans le chapitre précédant avec un territoire plus à l'ouest, correspondant au bailliage de Meaux.
  Et pour clore ce sujet consacré à l'exploration de la région de la Brie champenoise, il y aura en deuxième partie une section supplémentaire concernant le bailliage de Château-Thierry qui faisait également partie de la province historique ainsi que du comté de Champagne.
 Géographiquement, nous allons couvrir une assez grande zone allant du nord depuis Fère-en-Tardenois jusqu'à Montereau-Fault-Yonne au sud. Elle concerne de fait quatre départements actuels : Seine-et-Marne, Aube, Marne et Aisne et est donc à cheval sur 3 grandes régions : Île-de-France, Grand Est et Hauts-de-France ! (voir cartes ci-dessous).

      Revenir à l'épisode précédent →

Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir













  Les fragments de manuscrits proviennent cette fois du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*)  Armorial Général de France  -  volume X  -  Généralité de Châlons
      Armorial Général de France  -  volume XXV  -  Généralité de Paris  -  partie III 
      Armorial Général de France  - volume XXXII -   Généralité de Soissons  (BNF Paris)



Provins (Seine -et- Marne)

   Certains spécialistes de l'héraldique préconisent à l'attention des créateurs d'armoiries que le dessin d'édifices tels que châteaux, églises ou ponts, etc... doit éviter d'être trop fidèle à "l'original du lieu" comme parfois le blasonnement le précise ou le suggère. Il devrait plutôt correspondre à un schéma plus standard, stylisé, facilement descriptible par le blasonnement, ceci afin d'éviter qu'une personne ne connaissant rien de l'aspect de ce bâtiment soit dans l’impossibilité de le reproduire avec la seule définition "édifice du lieu" donnée par le blasonnement. En voici un parfait exemple avec notre ville de Provins.
En effet, à Provins, ancienne capitale historique des comtes de Champagne et aujourd'hui inscrite depuis 2001 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, c'est l'image de l'impressionnante Tour César, donjon du XIIe siècle, qui est représentée avec plus ou moins d'exactitude, et ce depuis longtemps, sur son blason. Mais sa complexité architecturale est difficilement descriptible avec quelques mots et au crayon également. En effet : le donjon s'étage sur trois niveaux: une haute enceinte circulaire, sur laquelle est posée une grosse tour carrée avec une tourelle cylindrique à chaque angle et enfin un étage plus petit, hexagonal et couvert d'un toit pyramidal à six faces !  Lisez le blasonnement donné par Pierre de La Planche dans la marge droite du manuscrit: sans l'image, il est impossible, avec son texte, de reconstituer le dessin qu'il a réalisé !
 Voici par contre, le blasonnement rédigé sur les lettres patentes royales de 1816 validant la reprise des armoiries de la cité, supprimées sous la Révolution (voir → ICI) : "D'azur, à un château rond, composé d'une enceinte, sommé de trois tourelles jointes par des entre-murs, renfermant une grosse tour, plus élevée et pavillonnée, le tout d'argent, maçonnée et ajourée de sable, le milieu de la première enceinte ouvert en porte, aussi d'argent et chargé d'un lion de sable". C'est en gros le blason dessiné par Charles d'Hozier 120 ans plus tôt, dans son Armorial Général de France, comme nous le voyons plus haut. La fleur de lis d'or sommant la tour a été "restaurée" plus tard pour aboutir au dessin actuel. Toutefois le dessin actuel est encore incorrect, car l'enceinte du bas n'est pas de forme hexagonale mais circulaire. Comme quoi, il est très difficile de fusionner le dessin héraldique aux traits épurés avec un semblant de réalisme architectural.

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Montereau - Fault - Yonne
(Seine -et- Marne)

 Plusieurs châteaux se sont succédé, depuis l'époque féodale jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, dans la vieille ville, notamment un énorme donjon dans le quartier Saint-Maurice, au confluent de la Seine et de l'Yonne, et en faisaient une place importante à la limite des domaines des comtes de Champagne et ceux de la couronne de France. Plus tardivement, une demeure bourgeoise appelée "Folie Surville", s'est installée sur les hauteurs du quartier de Surville. Tous ces édifices ont disparu, mais il reste leur symbolique avec ces trois tours figurant le blason municipal.




Bray -sur- Seine 
(Seine -et- Marne)

  Le blason actuel de la ville s’est inspiré de celui de la baronnie de Bray-sur-Seine et date probablement du XIVe siècle : on peut se référer à l'image d'un sceau médiéval montrant ces figures primitives, voir → ICI. Il a gardé la tour et les fleurs de lys, mais étrangement, les rameaux de laurier initiaux, placés de chaque côté de la tour ont été substitués au XIXe siècle par deux palmiers d'origine incertaine. source info : www.detection77.com/blog/histoire-de-bray.html
 Je vois bien une explication à ces étranges palmiers qui ne poussent pas au bord de la Seine, qui reste évidemment à vérifier. Les rameaux encadrant la tours ont dû être à un certain moment identifiés comme des palmes (les branches du palmier) et avec le temps, l'usage et peut-être une erreur de retranscription, les palmes sont devenues des palmiers ....? Il suffit qu'un auteur respectable se soit trompé dans son blasonnement et qu'il ait été copié par d'autres, c'est ainsi que démarre une mutation involontaire du blason. On en connaît d'autres exemples.
  Les armes proposées par l'auteur du manuscrit sont similaires à celles qui sont imprimées sur l'estampe contemporaine (voir → ICI) et conjointement à ses armes personnelles, consacrée à Guillaume de Bray, un ecclésiastique du XIIIe siècle natif de cette ville. Pour ce qui est du blason proposé dans l'Armorial Général de France, il n'a pas eu semble-t-il d'existence réelle, et de plus la graphie du nom de la ville est erronée : Boray sur Seine au lieu de Bray.



Sézanne (Marne)

  Comme nous l'avions vu précedemment, avec la ville voisine de Nogent-sur-Seine, l'auteur attribue à cette ville les armes pleines de Champagne, incitant à penser qu'à cette époque, elles n'en avaient pas de propres. Il semble donc que ce soit le dessin proposé par Charles d'Hozier qui marque le début des armes de Sézanne, comportant un château surmonté de trois fleurs de lis. De simple "maison forte" au départ, il s'est mué par la suite en une énorme forteresse avec quatre tours protégeant une enceinte et un donjon central. En effet la ville qui était une des places réputées pour ses foires, avait été protégée par les comtes de Champagne depuis le XIe siècle, avec un château et des fortifications, plusieurs fois ravagées par les guerres, elles ont été finalement démolies à la fin du XVIIIe siècle, les fossés comblés devinrent les boulevards de la cité.




Château - Thierry (Aisne)

  La première mention du nom latin de Castrum ou castellum theodorici, comme le rappelle la mention sur l'extrait du manuscrit ci-dessus, et qui donnera plus tard : Château-Thierry,  date de 923 et se trouve dans les Annales écrites par Flodoard. La tradition locale attribue l'origine du nom de la ville au roi des Francs Thierry IV, avant-dernier roi mérovingien, par l'entremise de Charles Martel, le véritable dirigeant politique de l'époque. Quelques sources littéraires suggèrent que Charles Martel aurait fait construire ici un palais à l'attention du jeune roi Thierry, qu'il avait lui-même placé sur le trône, pour l'y maintenir enfermé et ainsi garder tous les pouvoirs pour lui. Mais aucune preuve historique atteste ces hypothèses invérifiables.
 Le château fort de Château-Thierry dont subsiste encore aujourd'hui de belles ruines ainsi qu'une impressionnante enceinte fortifiée, a été fondé au IXe siècle par les comtes de Vermandois et remanié aux XIIe et XIIIe siècles par les comtes de Champagne. En 1285, le mariage de Jeanne de Navarre avec Philippe le Bel marque l'entrée du comté de Champagne et donc de Château-Thierry et son château dans le domaine royal.  Voici succinctement la traduction de ces armes parlantes.




Châtillon -sur- Marne (Marne)

  Ces armes "de gueules, à trois pals de vair en pal, au chef d'or " sont celles de l'illustre maison éponyme de Châtillon, éteinte, mais dont de nombreux membres ont marqué l'Histoire de France au travers de nombreuses lignées et diverses branches. Le manuscrit nous présente un blason brisé d'une merlette de sable dans le chef à dextre qui correspond à la branche des Châtillon-Porcien. C'est certainement un hommage à Gaucher V de Châtillon, comte de Porcien, connétable de Champagne en 1284, puis connétable de France de 1302 à sa mort en 1329, durant la période troublée du règne des derniers capétiens directs (de Philippe IV le Bel à Charles IV).




[_)-(_]




D'autres villes ou lieux sont juste décrits par le texte :

• Pour le bailliage de Provins,  sans blason ni mention s'y rapportant :
 Abbaye de Prully (~Preuilly, commune d'Égligny), Villenôce (Villenauxe-la-Grande), Jouy-le-Châtel, Damme-marie (Donnemarie-Dontilly), Vaudoy (-en-Brie).

• Pour le bailliage de Château-Thierry,
 - avec un contour de blason vide, sans description : Montmirel (Montmirail)

 - sans blason ni mention s'y rapportant :
  Abbaye d'Essaulmes(commune d'Essômes), abbaye de Vausecret (~Val-Secret, disparue, commune de Château-Thierry), Orbais (- l'Abbaye), Fère-en-Tardenois, Neuilly-Saint-Front, Dormans, Oulchy-le-Château.


  # cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus), établissements religieux ou corps d'administration royale ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France.  Ces blasons sont parfois encore d'actualité,  à quelques détails près.


commune d'Orbais - l'Abbaye
(Marne)

commune de Fère -en- 
Tardenois (Aisne)


commune de Neuilly - 
Saint-Front (Aisne)


A bientôt pour une nouvelle série ...



Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/
ou  sinon :
- image scannée (Châtillon-sur-Marne) provenant de l'Armorial de la Marne (2002) de Jean-Paul Denise - 
     éditions C.G.H de la Marne - Châlons-en-Champagne

les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
   . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/

 - Bibliothèque nationale de France à Paris : 
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111473g/
  - gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111464h/
   - gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110597q/

💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
 Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
  Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail  : bibliotheque@domainedechantilly.com
ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.


             Herald Dick  
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Cartes postales héraldiques à blasons multiples : souvenirs d'Île-de-France

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🔵  Comme je l'ai souvent évoqué dans ce blog, ma passion pour l'héraldique ne m'est pas venue sur les bancs d'une école quelconque, aux Beaux-Arts ni dans une faculté d'Histoire, que je n'ai pas eu la chance de fréquenter. Cet attirance m'est arrivée, enfant, puis adolescent, en collectionnant divers objets ornés de blasons, surtout ceux de villes ou de communes de France et d'ailleurs. Tout y est passé : écussons en plastique ou en métal, images publicitaires, timbres-poste, entêtes de lettres ou enveloppes communales, vignettes, fiches éducatives, cuillères à café souvenirs, posters, planches de dictionnaires encyclopédiques, etc... mais surtout beaucoup de cartes postales touristiques, ainsi que des cartes de collection héraldiques proprement dites, de très haute qualité artistique.
🔴   Voici donc un petit aperçu de ce qui a pu être publié par certaines entreprises d'édition de cartes postales en France, toutes époques confondues, en commençant par la région de Paris et de l'Île-de-France.  Je me suis intéressé aux séries regroupant plusieurs blasons autour d'un thème commun ou d'une zone géographique précise, à la façon d'une planche d''armorial. Ces éditeurs ont bénéficié de la collaboration des meilleurs artistes illustrateurs héraldistes de leur époque : Maurice Jacquez , Robert Louis, Jean-Paul Fernon,  pour ne citer qu'eux. Mais voyez plutôt....

carte maximum philatélique avec composition originale de Maurice Jacquez
 et timbre émis par la poste en 1943, dessiné par Robert Louis (voir → ICI),
oblitéré par un cachet "⚓ Salon de la Marine ⚓ Paris " en date du 1er juillet 1943,
( par conséquent: durant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie ).
carte postale héraldique avec composition originale de Maurice Jacquez
 (années 1950 et +) - Éditions M.J.
carte postale héraldique avec composition originale de Robert Louis, imprimée avec le procédé " relief typo-émail "
imprimeur : Louis Imbert à Saint Étienne (Loire)
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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le document précédent au complet, déplié, avec son volet à gauche contenant les références et les blasonnements des différentes armoiries imprimées sur la carte.
carte postale héraldique avec composition originale de Robert Louis
 imprimeur Louis Imbert à Saint Étienne (Loire)
carte postale héraldique avec composition originale de Robert Louis - imprimeur Louis Imbert à Saint Étienne
carte postale touristique multi-vues avec blasons des villes correspondantes (années 1980 et +)
de la marque " Estel ", devenue une filiale pour le secteur cartes postales des éditions A. Leconte, à Blois (Loir-et-Cher)
carte postale n° 988 avec écussons adhésifs détachables de la collection "Départements français" de l'éditeur Krôma
(avec l'aimable participation de Jean-Paul Fernon pour l’élaboration des dessins héraldiques)
 blasons du département, de la préfecture et des villes principales du département (années 1990 et +)
carte postale n° 989 avec écussons adhésifs détachables de la collection "Départements français" de l'éditeur Kroma
carte postale n° 993 avec écussons adhésifs détachables de la collection "Départements français" de l'éditeur Kroma
carte postale n° 995 avec écussons adhésifs détachables de la collection "Départements français" de l'éditeur Kroma
carte postale n° 991 avec écussons adhésifs détachables de la collection "Départements français" de l'éditeur Kroma
carte postale n° 994 avec écussons adhésifs détachables de la collection "Départements français" de l'éditeur Kroma
carte postale n° 974 avec écussons adhésifs détachables de la collection "Départements français" de l'éditeur Kroma
carte postale touristique n°9028,  multi-vues avec blasons des villes correspondantes (années 1980 et +)
 marque "édition Guy ", filiale pour le secteur cartes postales des éditions A. Leconte à Paris (4e)


cette carte vous aidera à situer quelques villes



📮Ce sujet fera certainement l'objet d'une suite avec d'autres provinces de France.


💶 Crédits :
la plupart des images de cartes postales proviennent du site de vente :
- www.delcampe.net/fr/collections/
ou sinon de documents personnels scannés.
carte géographie : modèle atlas Encarta, retravaillée par HD

🎴 Sites des éditeurs toujours en activité :
- www.editions-leconte.com/pages/les-editions-a-leconte
- www.kroma-serigraphie.fr/12-blasons-adhesifs



                 Herald Dick












Yvelines Essonne Val-d'Oise Hauts-de-Seine Seine-Saint-Denis Val-de-Marne Seine-et-Marne châteaux Val d'Oise Hauts de Seine Saint Denis Val de Marne Seine et Marne Meaux Melun Pontoise Corbeil Rambouillet Saint-Germain-en-Laye Versailles Fontainebleau Vincennes Saint-Mandé Saint-Maur-des-Fossés Nogent-sur-Marne Charenton-le-Pont Sceaux Saint-Denis Boulogne-Billancourt Clichy-la-Garenne Levallois-Perret Asnières Neuilly-sur-Seine Paris arrondissements Compiègne Maisons-Laffitte Pierrefonds Saint Germain en Laye Chantilly Ecouen Breteuil Dampierre Montfort-l'Amaury Beynes Neauphle-le-Château Les Clayes-sous-Bois Les Essarts-le-Roi Le Mesnil-Saint-Denis Maurepas Mantes-la-Jolie Houdan Sartrouville St Germain en Laye Poissy Evry Corbeil-Essonnes Montlhéry Etampes Massy Palaiseau Cergy Montmorency Enghien-les-Bains L'Isle-Adam Sarcelles Argenteuil Nanterre Antony Sèvres Asnières-sur-Seine Rueil-Malmaison Boulogne Billancourt Bobigny Saint Denis Pantin Montreuil Saint-Ouen Le Raincy Créteil Nogent sur Marne Champigny-sur-Marne Vitry-sur-Seine L'Hay-les-Roses Provins Chelles Pontault-Combault Lagny sur Marne Coulommiers Montereau fault Yonne Moret sur Loing Montigny Nemours Barbizon Dammarie les Lys

Philatélie et héraldique : rétrospective Allemagne 1945 - Zone d'occupation française

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bloc de 4 timbres du n°9 de la première série "Zone française"
 📜  Le 8 mai dernier, en dépit de conditions particulières liées à la pandémie actuelle du Covid-19, on a néanmoins célébré le 75ème anniversaire de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, marquée par l'acte de capitulation de l'Allemagne. Voici un petit rappel et résumé historique qui va nous amener à notre sujet philatélico-héraldique, si vous me permettez ce néologisme.
   Durant le second conflit mondial, plusieurs conférences interalliées se déroulèrent lors des années 1943 à 1945. Les trois puissances alliées : États-Unis, Royaume-Uni et Union soviétique jetèrent ainsi les bases de l'organisation du monde de l'après-guerre et plus particulièrement définirent le sort de l'Allemagne après la cessation des hostilités. Le protocole de Londres du 12 septembre 1944 prévoyait le partage et l'occupation du territoire allemand (et autrichien) en trois zones d'occupation y compris Berlin (et Vienne). Pour l'Allemagne, il fut décidé d’attribuer à l’URSS la zone nord-est, au Royaume-Uni la zone nord-ouest et aux États-Unis la zone sud de l'Allemagne + deux enclaves autour de Brême et l'embouchure de la Weser.
carte "d'époque" montrant les différentes frontières de l'Allemagne avant et après le conflit, les limites des zones d'occupations attribués aux quatre puissances alliés avec les couleurs et les drapeaux respectifs, mais également les cessions de territoires définitifs à l'est : la Poméranie et la Silésie reviennent à la Pologne, la Prusse orientale est partagée entre la
 Pologne et l'U.R.S.S, avec ce petit territoire qui deviendra l'enclave russe de Kaliningrad.
carte de la "Zone française" en bleu, avec le détail des différentes provinces
 historiques (noms en majuscules). Elle sera la base qui servira plus tard à former
le contour de trois des futurs Landers de l'Allemagne fédérale : Rhénanie-Palatinat,
Sarre et Bade-Wurtemberg (en partie seulement pour ce dernier)
   Avec le débarquement des alliés en Normandie et la libération de la France occupée en 1944 qui suivit, celle-ci rejoignit massivement les troupes de la contre-offensive sur le front en direction de la capitale du Reich : Berlin. Lors de la conférence de Yalta , en février 1945, les trois dirigeants des puissances combattantes alliées (Staline, Roosevelt et Churchill) s'accordèrent pour donner à la France une zone d'occupation, prise sur celles des États-Unis et du Royaume-Uni. Ces dispositions seront confirmées durant la conférence de Potsdam  en juillet 1945.
  Cette "Zone française" une fois définie, couvrira le sud-ouest de l'Allemagne avec les régions frontalières de l'Alsace et de la Lorraine, ainsi qu'un secteur de la ville de Berlin. Au passage : l'Autriche, annexée depuis 1938 par le régime nazi, elle aussi, subira une occupation de son territoire par les alliés, mais c'est une autre histoire
 (voir → ICI).
 🏤 Chacun des États occupants reçoit, dans le cadre de l'aide à la reconstruction du pays vaincu, la charge du service postal dans sa zone. Dans les zones américaines et britanniques, des timbres de type « Am Post Deutschland » sont déjà prêts. Dans la zone soviétique, c'est l'initiative locale qui est de mise.
  La France a refusé d'utiliser les timbres américains et en émet le 17 décembre 1945 avec la mention bilingue «ZONE FRANÇAISE - BRIEFPOST». Ce sont les services de dessinateurs, graveurs français et les techniques de l'imprimerie de la poste française qui sont utilisés pour la réalisation des timbres des premières séries. Trois séries de timbres sont mises en service avec des valeurs en pfennigs et en marks. Les deux premières, de petites valeurs (de 1 à 30 pfennigs) représentent les cinq blasons des régions historiques concernées par l'administration française: Bade, Palatinat, Rhénanie, Sarre (en fait la ville de Sarrebruck) et Wurtemberg. Émis le 17 décembre 1945, ils sont repris le 11 janvier 1946 avec de nouvelles valeurs faciales. La troisième comprend des timbres de grand format avec le portrait d'écrivains et poètes allemands : Johann Wolfgang von Goethe en décembre 1945, Friedrich von Schiller et Heinrich Heine le 1er avril 1946.
  Ils sont tous retirés de la vente le 21 juin 1948 puisqu'ils sont remplacés progressivement durant l'année 1947 par des timbres cette fois spécifiques à chaque région : Bade (Baden), Rhénanie-Palatinat (Rheinland-Pfalz) et Wurtemberg-Hohenzollern (Württemberg-Hohenzollern), voir les quelques spécimens, en fin de sujet. Par contre, la Sarre (Saarland) se constituera en un État indépendant et souverain sous protectorat français, le 15 décembre 1947. Il émettra ses propres timbres durant cette période d'autonomie avant de réintégrer la R.F.A à la suite du référendum du 23 octobre 1955, avec le statut de Land.

 Mais passons maintenant à notre sujet proprement dit :

Allemagne, Zone d'occupation française : années 1945 à 1948.

- série de 13 timbres : 10 armoiries + 3 portraits d'écrivains allemands.

année 1946 (11/01/1946)

N° 1 YT-AL/ZF (ordre et numérotation du catalogue Yvert & Tellier - chapitre Allemagne, Zone d'occupation française)
N° 1 MI-DE/FZ (ordre et numérotation du catalogue Michel, chapitre Deutschland, Französischen Zone)

Armoiries de la province de Rhénanie 
(Rheinland en allemand) - valeur : 1 pfennig

- timbre dessiné par Robert Louis et gravé par Jules Piel

Blason : "De sinople à la bande ondée d'argent"




année 1946 (11/01/1946)

N° 2 YT-AL/ZF
N° 2 MI-DE/FZ

Armoiries de la province de Palatinat
(Pfalz en allemand) - valeur : 3 pfennigs

- timbre dessiné par Robert Louis et gravé par Jules Piel

 Blason :  "De sable au lion d'or, couronné, armé et lampassé de gueules"






cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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année 1946 (11/01/1946)

N° 3 YT-AL/ZF
N° 3 MI-DE/FZ

Armoiries de la province de Wurtemberg
(Württemberg en allemand) - valeur : 5 pfennigs

- timbre dessiné par Robert Louis et gravé par Henri Cortot

Blason : " D'or à trois demies ramures de cerf de sable posées en fasce, rangées en pal".
année 1946 (11/01/1946)

N° 4 YT-AL/ZF
N° 4 MI-DE/FZ

Armoiries de la province de Bade
(Baden en allemand) - valeur : 8 pfennigs

- timbre dessiné par Robert Louis et gravé par Henri Cortot


 Blason :  "D'or à la bande de gueules"
année 1945 (17/12/1945)
 
N° 5 YT-AL/ZF
N° 5 MI-DE/FZ

Armoiries de la province de Rhénanie
(Rheinland en allemand) - valeur : 10 pfennigs

- timbre dessiné par Robert Louis et gravé par Jules Piel

Blason : idem timbre de 1 pfennig précédent
année 1945 (17/12/1945)
 
N° 6 YT-AL/ZF
N° 6 MI-DE/FZ

Armoiries de la province de Palatinat
(Pfalz en allemand) - valeur : 12 pfennigs

- timbre dessiné par Robert Louis et gravé par Jules Piel

Blason : idem timbre de 3 pfennigs précédent
année 1946 (11/01/1946)

N° 7 YT-AL/ZF
N° 7 MI-DE/FZ

Armoiries de la ville de Sarrebruck
(Saarbrücken en allemand) - valeur : 15 pfennigs

- timbre dessiné par Robert Louis et gravé par Jules Piel

Blason (tel qu'il apparait sur le timbre): D'azur au lion couronné d'argent, accompagné de quatre croisettes du même, deux à dextre, deux à senestre; au chef parti, à dextre d'argent à la rose de gueules, à senestre d'argent à une masse et une pioche posées en sautoir brochant sur des tenailles ouvertes et renversées, le tout de sable "
année 1945 (17/12/1945)

N° 8 YT-AL/ZF
N° 8 MI-DE/FZ

Armoiries de la province de Wurtemberg
(Württemberg en allemand) - valeur : 20 pfennigs

- timbre dessiné  par Robert Louis et gravé par Henri Cortot

Blason : idem timbre de 5 pfennigs précédent

année 1946 (11/01/1946)

N° 9 YT-AL/ZF
N° 9 MI-DE/FZ

Armoiries de la ville de Sarrebruck
(Saarbrücken en allemand) - valeur : 24 pfennigs

- timbre dessiné par Robert Louis et gravé par Jules Piel

Blason : idem timbre de 15 pfennigs précédent
année 1945 (17/12/1945)

N° 10 YT-AL/ZF
N° 10 MI-DE/FZ

Armoiries de la province de Bade
(Baden en allemand) - valeur : 30 pfennigs

- timbre dessiné par Robert Louis et gravé par Henri Cortot

 Blason : idem timbre de 8 pfennigs précédent
la série complète de 13 timbres : les 10 armoiries décrites précédemment + 3 portraits d'écrivains et poètes allemands (dans l'ordre :  Goethe, Schiller et Heine), gravés en taille douce par Achille Ouvré.

• années 1945-1946  -   N° 1 à 13 YT-AL/ZF   ⚐   N° 1 à 13 MI-DE-FZ


Quelques remarques sur la pertinence des armoiries choisies par Robert Louis : 

carte postale maximum avec cachet en date du 7-05-1948
signature de l'illustrateur : Bourgeois
• timbres N°1 et 5 : La Rhénanie est d'abord une région historique et culturelle de l'ouest de l'Allemagne, qui doit son nom au Rhin, qui la traverse. Politiquement et administrativement parlant, c'est sous la souveraineté prussienne, à partir de 1822, qu'une province de Rhénanie est formée à partir de la réunion de multiples petits états princiers (Juliers, Clèves, Berg, grand-duché du Bas-Rhin). Les armoiries de la Rhénanie prussienne datent de cette époque. La bande ondée symbolise le fleuve, naturellement, et le champ vert (sinople) les riches plaines qu'il baigne.

Land de Rhénanie du Nord-Westphalie
Nordrhein-Westfalen, fondé en 1946
Province prussienne de Rhénanie
 Rheinprovinz (1822-1945)















carte postale maximum avec cachet en date du 29-04-1948
signature de l'illustrateur : Bourgeois
• timbres N°2 et 6 : Le Palatinat du Rhin était au Moyen-âge un État du Saint-Empire romain qui joua un rôle majeur dans l'histoire de l'Allemagne, l'une des sept principautés du Saint-Empire investies d'une fonction élective au trône impérial.  Les comtes palatins du Rhin avaient donc le statut de princes-électeurs. À partir de 1214 jusqu'en 1918, le palatinat du Rhin, après être passé de famille en famille, demeura dans la maison bavaroise de Wittelsbach. Aux congrès de Vienne de 1814 et de 1815, la rive gauche du Rhin fait partie du royaume de Bavière. À partir de cette date, c'est cette région qui fut désignée sous le nom de Palatinat, Palatinat rhénan ou Bavière rhénane. Elle ne fut séparée de la Bavière qu'après la Seconde Guerre mondiale pour faire partie du nouveau land de Rhénanie-Palatinat, avec les parties de la Prusse rhénane et la Hesse rhénane, situées sur la rive gauche du Rhin. Le Lion palatin (Pfälzer Löwe) est un symbole héraldique très important de l'histoire allemande, il est présent dans une multitude de blasons communaux, territoriaux, institutionnels, etc...

Comté palatin du Rhin
Pfalzgrafschaft bei Rhein (1085-1803)
actuel Land de Rhénanie-Palatinat
Rheinland-Pfalz, fondé en 1946
Palatinat - province bavaroise du Rhin
Rheinkreis Pfalz (Bayern) (1816-1945)



carte postale maximum avec cachet en date du 1-05-1948
signature de l'illustrateur : Bourgeois
• timbres N°3 et 8 : Le pays de Wurtemberg, ancienne seigneurie de l'ex-duché de Souabe, fut érigé en comté de Wurtemberg en 1135. En 1495, il fut élevé au rang de duché par l'empereur Maximilien Ier du Saint Empire, puis royaume de Wurtemberg après la dissolution du Saint-Empire romain germanique en 1806. En 1945, le Wurtemberg cessa d'exister en tant qu'État et fut scindé en deux : la partie sud, sous zone d'occupation française, fut intégrée dans le nouveau Land de Wurtemberg-Hohenzollern, tandis que la partie nord, sous zone d'occupation américaine, forma le district de Wurtemberg-du-Nord, principale composante du nouveau Land de Wurtemberg-Bade. En 1952, il retrouva son unité lors de la création du Land Bade-Wurtemberg, né de la fusion de ces deux derniers Länder avec un troisième : le Land de Bade. À ce moment, le célèbre blason d'or aux trois ramures de cerf fut remplacé par un écu d'or à trois lions passants de sable lampassés de gueules.Les nouvelles armes font référence aux armoiries des anciens ducs de Souabe, en particulier la maison de Hohenstaufen qui avait utilisé ces armes.
Comté >duché >royaume de Wurtemberg
Herrscher von Württemberg (1143-1918)
actuel Land de Bade-Wurtemberg
Baden-Württemberg, fondé en 1952
 État libre populaire >Land de
Wurtemberg-Hohenzollern
Württemberg-Hohenzollern
(1918-1952)



carte postale maximum avec cachet date illisible (année 1948)
signature de l'illustrateur : Bourgeois
• timbres N°4 et 10 : Le pays de Bade, comme le Wurtemberg voisin, a débuté également comme ancienne seigneurie de l'ex-duché de Souabe.  Il est érigé en margraviat (ou marche) au sein du Saint Empire romain germanique, au XIIe siècle et tient son nom (Baden en allemand) de son ancienne capitale Baden (« Les Bains » en français), en référence aux thermes romains à l’origine de la fondation de la ville. Mais on l'appelait la plupart du temps Baden in Baden (c’est-à-dire : « Les Bains en Bade »), afin de la distinguer d’autres villes germanophones portant le même nom, et aujourd'hui son nom officiel est Baden-Baden. À partir de 1806, le pays devient le Grand-Duché de Bade jusqu'en 1918 où il est une composante du Reich allemand. Après le traité de Versailles (1919), l'état devient la République de Bade. En 1945 le pays est divisé en deux Länder : la partie nord est intégrée dans le nouveau Land de Wurtemberg-Bade créé dans la zone d'occupation américaine et le sud formera le Land de Bade administré par la France. Enfin, en 1952, nous en avons déjà parlé : les trois Länder d'après-guerre de Bade, de Wurtemberg-Bade, et de Wurtemberg-Hohenzollern  seront réunis pour former le Land de Bade-Wurtemberg.
Margraviat > Grand-Duché
> république de Bade
Staat von Baden (1112-1945)
Land de Bade (sud), Zone d'occupation française 
Baden (Südbaden) (1945-1952)
Land de Wurtemberg-Bade (Zone d'occupation américaine)
Württemberg-Baden (1945-1952)



carte postale maximum avec cachet en date du 19-11-1947
signature de l'illustrateur : Bourgeois
• timbres N°7 et 9 : La Sarre est une petite région historique et culturelle du sud-ouest de l'Allemagne frontalière de la France. Elle doit son nom à la rivière Sarre (Saar en allemand), affluent de la Moselle, sous-affluent du Rhin, et prend sa source en France, dans les Vosges lorraines. Au Moyen Âge, le territoire est morcelé en petites seigneuries, dont les plus importantes sont celles des princes-électeurs archevêques de Trèves, des comtes (puis princes) de Nassau-Sarrebruck, celles des comtes (puis ducs) de Palatinat-Deux-Ponts et celles des ducs de Lorraine. Ces quatre dépendances historiques expliquent le blason actuel du Land de Sarre, voir ci-dessous à droite.
  Au gré des guerres et des traités de paix, la Sarre fut plusieurs fois rattachée à la France, puis restituée, comme en 1815 où elle devient une dépendance de la province prussienne de Rhénanie, pus du Reich allemand jusqu'en 1918. Après la Première Guerre mondiale, la Sarre est concédée à la France au titre des dommages de guerre, pour ses mines de charbon très convoitées, mais réintègre l'Allemagne en 1935 suite à un vote largement majoritaire. En 1945, elle est rattachée encore une fois à la zone d’occupation française. Le 15 décembre 1947, l’adoption par référendum d’un nouveau statut aboutit à une situation hybride : la Sarre est détachée politiquement de l’Allemagne puis intégrée économiquement à la France avec un statut d'État sous protectorat français doté d’une souveraineté propre. L'indépendance du territoire est reconnue au sein des instances internationales. Il y a désormais une nationalité sarroise. L’Allemagne ne cesse de faire valoir ses droits sur la région, objet de nombreuses négociations entre les deux pays. En 1956, la région redemande son rattachement à l’Allemagne, confortée par un référendum et le 1er janvier 1957, sous le nom de Saarland, elle devient un Land de la République fédérale d’Allemagne (RFA).
Comté de Sarrebruck > principauté
 de Nassau - Sarrebruck (1080-1797)
actuel Land de Sarre
Saarland, créé en 1957
État indépendant (protectotrat)
 de Sarre -  Saarland (1947-1956)

Territoire du bassin de la Sarre
 Saargebiet (1920-1935)
  Du point de vue héraldique, la Sarre en tant que région, et mise à part pour le Territoire du bassin de la Sarre (ci-contre à gauche) sous mandat de la Société des Nations, de 1920 à 1935, n'avait pas réellement d'armoiries historiques spécifiques, jusqu'en 1948, après qu'elle soit devenue un État satellite de la France.
  Notre héraldiste français Robert Louis, auteur du dessin du timbre en 1945, a donc dû trouver une parade politiquement acceptable, et s'est naturellement raccroché aux armoiries de la capitale régionale du pays : Sarrebruck. Néanmoins, et sans doute pour des raisons de coûts d'impression du papier timbre, certaines couleurs des détails des figures (rose, lion) ont été omises, comme on peut le vérifier sur l'image ci-dessous. La bordure "prussienne" noire et blanche, a par contre été rajoutée (remise en vigueur) que bien plus tard par la municipalité :
Ville de Sarrebruck
Saarbrücken  (adopté en 1909)
Le timbre de Robert Louis
dessiné en 1945















Der Postbote ging viermal vorbei !  ( Le Facteur est passé quatre fois ! )

📬 Voici pour terminer une (petite) sélection de courriers autenthiques envoyés durant la période d'occupation française en Allemagne, et affranchis avec les emblématiques timbres-armoiries dessinés par Robert Louis, un vrai top pour les collectionneurs et les amateurs d'héraldique, bien sûr :

Lettre envoyée en recommandé de Bad Ems vers Adenau, deux villes appartenant au Land de Rhénanie-Palatinat.
Le cachet indique la date du 6-08-1947 et l'affranchissement mixte de 84 pfennigs, se compose deux timbres armoiries de
 1946 désormais familiers et d'un timbre de 75 pf. nouvellement émis en juin 1947, à l'effigie de Gutemberg, spécifiquement
 pour le land de Rhénanie-Palatinat, mais toujours sous tutelle de l'occupant français.
Lettre commerciale (Geschäftspapiere en allemand) envoyée en 1947 de Fribourg en Brisgau vers Biengen, deux villes
située dans le Land de Bade à l'époque. Lettre affranchie avec 4 timbres armoiries d'une valeur de 16 pfennigs.
Lettre envoyée en recommandé de Constance, dans l'actuel Land de Bade-Wurtemberg vers Hagen, dans l'actuel Land de
 Rhénanie-du-Nord-Westphalie - l'affranchissement est composé de la totalité des 10 timbres avec armoiries de la série mise
 à disposition de l'administration postale pour la Zone d'occupation française en 1946 , il s'agit certainement d'un
 affranchissement "philatélique" réalisé pour le bonheur d'un collectionneur.  Le cachet est daté du 26-09-1946.
Lettre envoyée en valeur déclarée (19.000 Reichsmarks) de Wangen im Allgäu à Wangen im Allgäu, dans l'actuel Land de
 Bade-Wurtemberg - l'affranchissement est composé cette fois de la totalité des 13 timbres émis par la Poste française en
 1945/1946, visiblement encore un affranchissement "philatélique" au bénéfice d'un ou une collectionneur(se) local(e).
Le cachet porte la date du 28-06-1947.

📍  Et enfin pour clore totalement le sujet des timbres-postes avec armoiries émis pour le compte de la Zone d'occupation française, je reviens sur la remarque du début de sujet. En effet, à partir de 1947, chaque Land du découpage administratif établi après guerre : Bade (Baden), Rhénanie-Palatinat (Rheinland-Pfalz) et Wurtemberg-Hohenzollern (Württemberg) et aussi la Sarre (Saarland) mais en tant qu'état indépendant, émettront désormais des timbres avec une identification propre.
 Les thèmes de ces timbres seront pour la plupart consacrés au patrimoine monumental ou naturel de chaque région, mais aussi beaucoup d'hommes célèbres et quelques évènements particuliers. Nous verrons ainsi l'apparition de quelques nouvelles armoiries dans une émission caritative commune en faveur de la Croix-Rouge allemande en février 1949. Quatre timbres et un bloc-feuillet seront tirés avec un procédé d'impression différent, presque totalement monochromes, peu attrayants (avec seulement la croix rouge). Ils sont signés par un illustrateur du nom d'Eugen Bargatzky.
 Les références de ces timbres dans le catalogue allemand Michel sont, pour le Land de Bade :
-  Bloc-feuillet N°2 et les timbres séparés: Nos 42A.43A.44A.45A.
...et pour les Länder de Rhénanie-Palatinat et Wurtemberg
 - Bloc-feuillet N°1 et les timbres séparés: Nos 40A.41A.42A.43A .




💶 Crédits images :
- passer votre souris sur les images pour lire les url des sites sur lesquels elles ont été empruntées,
pour la majorité :
- de.wikipedia.org/wiki/
-  www. delcampe.net



À bientôt pour un nouveau pays  ... 



                 Herald Dick 
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Top 10 des plus grandes villes de Nouvelle-Zélande avec leurs blasons

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👉 Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.

  Nous quittons provisoirement l'Europe, pour nous rendre aux antipodes de la planète, dans le fascinant pays du Pacifique sud : la Nouvelle-Zélande.





Voici donc les 10 plus grandes villes, en terme de population (chiffres : 2018):



1 - AUCKLAND

-  nom maori :  Tāmaki Makaurau
chef-lieu de la région d'Auckland, dans l'île du Nord - 1 467 800 habitants.

ancienneté des armoiries : 1911

Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 →


2 - CHRISTCHURCH

- nom maori :  Ōtautahi
chef-lieu de la région de Canterbury, dans l'île du Sud - 377 200 habitants.

ancienneté des armoiries : 1949

Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 →

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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3 - WELLINGTON

- nom maori : Te Whanganui-a-Tara
capitale de la Nouvelle-Zélande, chef-lieu de la région de Wellington, dans l'île du Nord - 215 400 habitants.

ancienneté des armoiries : 1878

Cette ville avait déjà été évoquée de manière approfondie, dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 →



4 - HAMILTON

- nom maori : Kirikiriroa
chef-lieu de la région de Waikato, dans l'île du Nord - 169 300 habitants.

ancienneté des armoiries : 1946
Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 →



5 - TAURANGA

- nom maori complet : Tauranga-moana
ville de la région de Bay of Plenty, dans l'île du Nord - 135 000 habitants.

ancienneté des armoiries : inconnue, mais < 1902



6 - LOWER HUTT

- nom maori : Awakairangi
ville de l'aire urbaine de Wellington (région de Greater Wellington), dans l'île du Nord - 104 900 habitants.


ancienneté des armoiries : 1941



7 - DUNEDIN

- nom maori : Ōtepoti
chef-lieu de la région d'Otago, dans l'île du Sud - 104 500 habitants.


ancienneté des armoiries : 1947

Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 →



8 - PALMERSTON NORTH

- nom maori : Te Papa-i-oea
chef-lieu de la région de Manawatu-Wanganui, dans l'île du Nord - 80 300 habitants.

ancienneté des armoiries : 1885

Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 →



9 - NAPIER

- nom maori :  Ahuriri
chef-lieu de la région de Hawke's Bay, dans l'île du Nord - 62 800 habitants.

ancienneté des armoiries : 1951

Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 →



10 - PORIRUA

ville de l'aire urbaine de Wellington (région de Greater Wellington), dans l'île du Nord - 55 500 habitants.

ancienneté des armoiries : 1965


 L'héraldique néo-zélandaise suit essentiellement les traditions héraldiques britanniques. Le pays en tant que monarchie indépendante possède sa propre autorité héraldique. Le New Zealand Herald of Arms Extraordinary est l'officier d'armes responsable de la réglementation de l'héraldique en Nouvelle-Zélande. Bien qu'affilié au College of Arms de Londres, le New Zealand Herald vit et travaille en Nouvelle-Zélande et n'est pas membre du College Chapter. Les thèmes autour de l'héraldique sont également discutés et étudiés par la Heraldry Society of New Zealand, une société savante placée sous le patronage du gouverneur général. La société publie la revue trimestrielle "The New Zealand Armorist". Sa page d'accueil sur internet s'appelle Onward.
lymphad
🌃 Un certain nombre de municipalités de la Nouvelle-Zélande, mais pas toutes, les plus grandes surtout, utilisent des armes héraldiques. Les plus anciennes armoiries datent du dernier quart du XIXe siècle, durant le processus de colonisation britannique. Parallèlement, de nombreux toponymes maoris ont été supplantés par de nouveaux noms fabriqués par les colonisateurs à partir de patronymes de britanniques célèbres dans tout l'Empire : militaires, gouverneurs, hommes politiques, etc.... Et dans certains cas leurs armoiries familiales ou personnelles ont été incluses dans celles de la localité. Exemple le plus notable: le blason de la capitale, Wellington (ville n°3), qui a été baptisée du nom d'Arthur Wellesley, Duke of Wellington, le vainqueur de Waterloo, combine des éléments de ses armoiries, avec d'autres éléments provenant des armoiries nationales (voir tout en haut du sujet). Nous avons le même constat avec la ville n°6 et son inspirateur : Sir William Hutt, la ville n°8 et Lord Palmerston, et la ville n°9 et Lord Napier and Ettrick .

 Les armoiries de la ville n°2 font aussi référence aux armes nationales : la toison d'or et la gerbe de blé, symboles de l'agriculture que nous retrouvons dans beaucoup d'autres blasons; on peut noter aussi l'élevage bovin (ville n°4), la production lainière (tas de ballots de laine, ville n°5), la pêche à la baleine : (cimier des armes de la ville n°10). Autres références récurrentes existant dans les armes nationales : les lymphads, ces navires antiques (villes n°2, 3, 10), symboles de la colonisation anglaise... ou de l'immigration écossaise, en rajoutant l'image du château d'Édimbourg, et le berger écossais en tenue traditionnelle (ville n°7) .
 Par ailleurs, la nature maritime du pays est très présente dans l'héraldique de ce top 10: bateaux à voiles, mers, fasces ondées. L'industrie et les ressources
minières ont aussi leur images symboliques (villes n°1, 5 et 6).
  La Nouvelle-Zélande était une nation biculturelle depuis le début de sa colonisation. Le peuple autochtone Maori, d'origine polynésienne, fut le premier occupant (XIe/XIIIe s.) des îles jusque là demeurées inhabitées. Puis les Européens, en premier lieu les Britanniques commencèrent la colonisation durant le milieu du XIXe siècle, non sans quelques conflits parfois sanglants, pour la possession des terres (voir : Traité de Waitangi). Il ressort néanmoins avec les personnages supports de bons nombres d'armoiries municipales y compris les armes nationales, une représentation de ce multiculturalisme idéalisée entre européens conquérants ou défricheurs face aux autochtones, guerriers pacifiques ou pacifiés, présentés habillés en tenue traditionnelle. Ce graphisme un peu désuet continue d'étonner encore au XXIe siècle.
Pukeko

variante des armoiries d'Auckland (cimier simplifié)
 telles que parues dans " Encyclopedia of New Zealand "
 éditeur : A. H. McLintock (1966), voir → ICI .
  Enfin, et c'est la partie qui a ma préférence, toujours dans le cadre des ornements extérieurs: l'héraldique civique de la Nouvelle-Zélande a permis d'ajouter des animaux et des plantes endémiques des îles au bestiaire héraldique traditionnel: lions, aigles, dauphins. Impossible de rater le fameux et désormais rare kiwi (Apteryx australis et autres) : villes n°1, 2 et 9;


mais aussi le pukeko (Porphyrio porphyrio melanotus) : villes n° 2 et 4; dans le cimier de la ville n°6 : un tui (Prosthemadera novaeseelandiae) tenant une branche de kōwhai . Dans le cimier de la ville n°1 on retiendra encore le lin de Nouvelle-Zélande (Phormium tenax).
 Et pour clore le chapitre faune et flore locales, l'oiseau ressemblant à une autruche, faisant office de support à droite pour les armes de la ville n°3 est un oiseau géant disparu par la faute des hommes, le moa (Dinornis), mesurant jusqu'à 4 mètres de haut pour certains spécimens !! Quel extraordinaire spectacle, digne d'un Jurassik Park, ont dû avoir les premiers polynésiens qui ont débarqué et se sont établis dans ces terres il y huit ou neuf siècles de ça !


📖 source infos, textes et images blasons :
- teara.govt.nz/en
- en.wikipedia.org/wiki/Coat_of_arms_of_New_Zealand
- en.wikipedia.org/wiki/New_Zealand_heraldry
- www.heraldry-wiki.com/
- www.huttcity.govt.nz/
- www.napier.govt.nz/
- www.dunedin.govt.nz/
- sortitoutsi.net/football-manager-2020/team/5410586/tauranga-city-afc



Si vous désirez en savoir plus sur le pays : la Nouvelle-Zélande et ses emblèmes, c'est → ICI


A bientôt , pour un nouveau pays ...

Et pour revoir le pays précédent ... → ICI



          Herald Dick
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l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Champagne - Bailliages de Chaumont et de Langres

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S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

   Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Champagne. Après les premiers chapitres consacrés successivement aux Bailliages de Troyes, de Reims, de Châlons, de Sens, de Meaux et dernièrement, ceux de Provins et de Château-Thierry, nous nous déplaçons cette fois vers l'extrémité orientale de la province de Champagne, en limite de la Lorraine et de la Bourgogne, pour découvrir les bailliages de Chaumont et de Langres.

  Ces deux territoires contigus serviront à former en 1790, durant la Révolution, la plus grande partie du département actuel de la Haute-Marne. Néanmoins certains cantons rejoindront la constitution du département de l'Aube, et d'autres communes ou plutôt paroisses à l'époque, moins nombreuses, iront compléter les départements limitrophes.

  Voici donc les huitièmes et neuvièmes chapitres réunis en un seul sujet.

      Revenir à l'épisode précédent →

Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir











  Les fragments de manuscrits proviennent cette fois du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*)  Armorial Général de France  -  volume X  -  Généralité de Châlons  (BNF Paris)


   Le pays de Bassigny est un petit territoire naturel dont les limites sont difficiles à fixer, couvrant les environs de la ville de Chaumont mais aussi ceux de la cité épiscopale de Langres, plus au sud. Durant l'époque carolingienne, il était même le siège d'un comté. Il deviendra par la suite un bailliage plus vaste que ceux qui nous occupent avec ce sujet, situé à cheval sur les limites de la Champagne, du Barrois et de la Lorraine.

Chaumont (Haute - Marne)
   Ce sont à l'origine des armes parlantes (chaud + mont): figurées par un soleil transformé en une escarboucle (vue ici en mi-parti à dextre), le symbole primitif de la maison de Navarre. En effet et pour rappel, les derniers comtes de Champagne en titre étaient aussi rois de Navarre depuis l'avènement de Thibaut IV de Champagne , fils de Blanche de Navarre qui hérita du petit royaume pyrénéen au décès de son oncle Sanche VII de Navarre en 1234, avec la bénédiction des seigneurs navarrais, qui ne voulaient pas d'annexion par le puissant voisin: l'Aragon  Le chef est aux armes du royaume de France, en l'honneur du mariage de Jeanne de Navarre, comtesse de Champagne avec le roi Philippe V le Bel en 1284.

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Bar -sur- Aube (Aube)

  Comme nous l'avions déjà observé précédemment, avec les villes de Nogent-sur-Seine et de Sézanne, l'auteur attribue à nouveau à cette ville les armes pleines de Champagne, incitant à penser qu'à cette époque, elles n'en avaient pas de propres. Et cette fois, Charles d'Hozier, dans son Armorial Général de France, confirme cette hypothèse.
  Les armoiries modernes dont la date d'apparition est incertaine (XIXe ou début XXe siècles ? ) sont composées d'armes parlantes : un bar héraldique aux côté du blason de Champagne. En chef sur l'azur des abeilles volant d'or, dont la symbolique est elle aussi incertaine : une évocation du travail ou une référence à l'empire français ? D'autant plus qu'on trouve ici ou là les armes de la ville avec des étoiles en chef à la place des abeilles, par exemple voir → ICI.




Joinville (Haute - Marne)

 La petite cité porte les armes des premiers seigneurs de Joinville dont la lignée directe s'éteignit à la fin du XIVe siècle : "d'azur aux trois broyes d'or liées d'argent, au chef d'argent chargé d'un lion issant de gueules". Comme le précise l'auteur cette seigneurie fut érigée en Principauté par le roi Henri II en 1551.




Châteauvillain (Haute - Marne)

 De la petite ville fortifiée et pourvue jadis d'un puissant donjon,  il reste quelques belles tours et autres vestiges... et ce blason d'azur au château d'or, dessiné par La Planche qui était encore utilisé jusqu'à récemment par la municipalité.  Désormais, la commune lui préfère les armes de ses anciens seigneurs: "de gueules à un lion d'or semé de billettes du même". 






Langres (Haute - Marne)
   Les armes actuelles de la ville de Langres : "d’azur semé de fleurs de lys d’or, au sautoir de gueules brochant", sont en fait les armoiries de l’évêché. Les évêques de Langresétaient Pairs de France ecclésiastiques et avaient le titre de ducs. Pour cette raison, les armes de la ville sont timbrées d’une couronne ducale, celle de l’évêché duché‐pairie, contrairement à la règle qui veut que les armes communales soient surmontées d’une couronne civique murale.
  Dans le manuscrit de La Planche le blason est présenté "d'azur au sautoir + de gueules+, cantonné de quatre fleurs de lis d'or"  et non pas semé de fleurs de lis. Cette configuration était selon plusieurs sources documentaires, la forme primitive des armes de Langres, jusqu'au XIVe siècle. On la trouve notamment ainsi sur les pierres des édifices médiévaux de la cité et des environs (voir → ICI).





[_)-(_]


D'autres villes ou lieux sont juste décrits par le texte :

• Pour le bailliage de Chaumont en Bassigny,  sans blason ni mention s'y rapportant :
Abbaye du Val des Escoliers (commune de Verbiesles), Clairvaux (ville et abbaye, dépt de l'Aube), Wassy, Vignory,  Nogent-le-Roi (ancien nom de la ville de Nogent), Reynel, Andelot.


• Pour le bailliage de Langres :
- avec un contour de blason vide, sans description : La Ferté-sur-Aube (Dépt de l'Aube)
- sans blason ni mention s'y rapportant :
  Montigny-le-Roi (ancienne commune fusionnée dans celle de Val-de-Meuse),  
Tingry (ancienne principauté de la maison de Luxembourg, et aujourd'hui une commune située dans le département du Pas-de-Calais, donc bien loin de la Champagne. C'est manifestement une rare confusion géographique commise par l'auteur du manuscrit, malgré son indéniable érudition  !!),
Coiffy (communes de Coiffy-le-Bas et Coiffy-le-Haut), Aigremont, abbaye de Morimond (commune de Parnoy-en-Bassigny).

  # cependant, quelques années plus tard, certains établissements religieux ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France. 



Abbaye de Clairvaux,  Ordre cistercien

Abbaye de Morimond,
 Ordre cistercien


# et pour aller plus loin avec l'Armorial Général de France, on peut encore rajouter ces deux établissements religieux  qui dépendaient de ces bailliages, et qui n'ont pas été mentionnés dans le manuscrit de La Planche. Leurs armoiries ont été transférées plus tard, en totalité, aux communes sur le territoire desquelles ils étaient situés, à savoir aujourd'hui les communes de:
Poulangy, Saint-Urbain-Maconcourt.




Poulangy,
la commune(Haute - Marne)

Saint - Urbain - Maconcourt,
commune(Haute - Marne)



A bientôt pour une nouvelle série ...


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés au site : 
- armorialdefrance.fr/

les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
   . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
- Bibliothèque nationale de France à Paris : 
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111464h
  

💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
 Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
  Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail  : bibliotheque@domainedechantilly.com
ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.


             Herald Dick  
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L'héraldique et l'image des marques #04 : du chocolat suisse

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 𝔍  e vous propose d'ouvrir un nouveau volet à ce thème que j'avais débuté il y a trois ans et demi déjà et où je détaillais l'idée de départ (voir ici → ). Il concerne ces innombrables symboles graphiques qu'on appelle logotypes, en abrégé: "logos", que l'on observe partout autour de nous sur toute sorte d'objets de la vie courante, et sur tous supports physiques ou virtuels.
Ils permettent d'identifier visuellement, de façon immédiate une entreprise, une marque commerciale, une association, une institution, un produit, un service, un événement ou toute autre sorte d'organisations, dans le but de se faire connaître et reconnaître des publics et des marchés auquel il s'adresse et de se différencier des autres entités d'un même secteur, amis ou concurrents.
   • Quelques-uns de ces logos, que parfois on regarde sans les analyser vraiment, sont composés partiellement ou totalement à partir d'écus d'armes ou d'armoiries. Ils attestent ainsi d'une certaine façon la filiation que certains spécialistes, héraldistes ou graphistes, leur confèrent: le logo est ou serait le prolongement moderne du blason, dépouillé de ses règles ancestrales, rigides et compliquées et abandonnant son langage ésotérique.  Le plus souvent, pour ces logos issus de blasons, ceux-ci sont remodelés au goût des artistes graphistes et des designers qui en extraient l'ADN de héraldique pour le transposer dans le registre du branding et du marketing qui lui aussi a ses règles : la charte graphique de l'entreprise ou de l'organisme. Beaucoup d'entre eux ont néanmoins une réelle origine historique liée à l'héraldique, parfois oubliée. Je vais tenter de vous la révéler. En voici quelques nouveaux exemples, puisés dans notre environnement quotidien ou dans notre culture générale.


🐉 Ainsi, vous vous êtes peut-être demandés, un jour, en croquant un carré d'une tablette de chocolat, installés au fond de votre canapé devant une série addictive à la télévision, ce que pouvait bien représenter le petit symbole bizarre placé à côté des lettres en écriture cursive de la marque Lindt ? Eh bien, nous allons remonter deux siècles pour comprendre d'où il vient et qui il est !

Armoiries de la famille Lindt,
originaire de Nidau (canton de Berne),
membre de la société Mittellöwenà Berne (1820)
extrait du Wappenbuch Burgergemeinde (1932)
sceau et logo modernes de la société Lindt et Sprüngli montrant
 l'énigmatique symbole historique de la maison Lindt.
  Les Lindt sont une famille originaire de Windecken bei Hanau, dans la province de Hesse, en Allemagne, où une branche des ancêtres étaient propriétaires d'une boulangerie jusqu'au XIXe siècle.La famille Lindt a été naturalisée à Nidau ​​en Suisse en 1769, puis installée à Berne en 1820. De nombreux médecins, pharmaciens, ecclésiastiques réformés et entrepreneurs ont émergé de la famille Lindt aux XIXe et XXe siècles.

Lindwurm / Lindworm
du bestiaire héraldique allemand
  Pour l'adoption de leurs armoiries, c'est comme très souvent, avec le principe des armes parlantes approchantes que la famille a choisi un animal légendaire de la culture germanique : le Lindworm, un cousin de la Vouivre ou guivre des francophones ou de la Wyvern des britanniques. Les lindworm, appelés aussi lindorm (surtout en Norvège), lindwurm (en Allemagne), linnorm (exclusivement en Scandinavie), et dreki (« dragon ») ou ormr (« serpent ») à l'époque viking, sont des créatures imaginaires issues en majorité du folklore et de la mythologie montagnarde d'Europe centrale et de Scandinavie. Les légendes racontent que ces créatures sont à mi-chemin entre le dragon et le serpent. Il s'agit donc de pseudo-reptiles de taille variable, possédant deux pattes (parfois quatre, comme les dragons), une tête unique (contrairement à l'hydre). Les lindworm sont aussi très souvent représentés en héraldique dépourvus d'ailes, voir cette page en allemand → ICI.

le premier emblème de la marque (années 1900)
avec une calligraphie "art nouveau" d'époque
la bête est surmontée d'un heaume empanaché
pour rajouter une valeur de noblesse et de luxe.

Rodolphe Lindt, né à Berne le 16 juillet 1855 et mort le 20 février 1909 dans la même ville, à l'âge de 53 ans, est un artisan chocolatier suisse, inventeur du procédé du conchage. Fils de Johann Rudolf Lindt, il suit son apprentissage de chocolatier à Lausanne chez Charles-Amédée Kohler, un autre grand nom de l'industrie chocolatière, avec qui il projette de créer une fabrique à Berne. C'est finalement seul qu'il fondera son entreprise en 1879. Elle sera rachetée par l'entreprise zurichoise Sprüngli en 1899 pour devenir Lindt & Sprüngli.


Portrait de Rodolphe Lindt, peint par Rolf Gfeller (1900)
Affiche publicitaire vers 1900 (le lindwurm est présent !)
Enveloppe à entête de l'entreprise Lindt & Sprüngli, siège social à Kilchberg près de Zurich (une adresse qui est toujours
 d'actualité !) avec un cachet postal datant du 16 octobre 1911
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.

🍫  Je ne rentrerai pas davantage dans les détails sur l'expansion et  l'histoire de l'entreprise, car ce n'est pas le propos de ce sujet construit autour du thème de l'héraldique. Mais si vous voulez en savoir plus, je vous invite à visiter les sites proposés à la fin de ce sujet.
C'est en fait la société Sprüngli qui a été fondée en 1845, Lindt c'était en 1879 !






......L'autre composante historique de la marque est donc Sprüngli, moins connue aujourd'hui dans les rayons de nos supermarchés, mais pourtant plus ancienne, c'est elle qui avait pris le leadership du point de vue business sur sa compatriote Lindt dès la fin du XIXe siècle.

  Comme vous pouvez le constater, l'image moderne de la marque Lindt & Sprüngli associe deux emblèmes inscrits dans un cercle, placés côte à côte, au graphisme très stylisé. Le premier, vous le reconnaissez, c'est notre lindworm dont le profil a été inversé: c'est le symbole de la maison Lindt.  Mais, à sa droite nous découvrons une demi-étoile à six branches accolée à un croissant. Et ceci est l'image, d'origine également héraldique, de la marque Sprüngli, dont nous allons parler maintenant.

Armoiries de trois branches de la famille Sprüngli établies en Suisse au XIXe siècle :
à gauche: les Sprüngli de Berne, originaires de Zofingen (Arvogie) - source : Wappenbuch sämtlicher in der Stadt Bern verburgerten Geschlechter de Emanuel Wyss (1829)
au centre: les Sprüngli de Bâle - source : Wappenbuch der Stadt Basel  de Benedict Meyer-Kraus (1880)
et à droite: les Sprüngli de Zurich, originaires de Hottingen (Zurich) - source : Neues historisches Wappenbuch der Stadt Zürich de Jean Egli (1860)
"Sprung" en allemand, est un substantif dérivé du verbe "springen" qui signifie "sauter" en français.
 Or, certaines des armoiries de la branche bernoise du nom (ci-contre) montrent dans un champ d'or: un jeune homme vêtu de rouge sautillant sur trois collines vertes en utilisant une longue branche avec des feuilles vertes comme une corde à sauter. Il est accosté de deux étoiles rouges et le cimier des armes est composé d'une demi-étoile accolée à un croissant d'or. On peut donc en déduire qu'il s’agit d'armes parlantes.
 Concernant l'étoile et la lune accolées, je n'ai pas trouvé la symbolique.
Entête d'une facture de la société David Sprüngli & Sohn (le fils qui est Rudolf, voir portrait ci-dessous) datée de 1856 -
 remarquez les armes familiales au-dessus du nom devenant de fait le premier logo commercial.
l'emblème de la marque (années 1900)  l'écu est
 maintenant supporté par un lion armé d'une épée
portrait de Rudolf Sprüngli-Ammann,
peint par Rolf Gfeller (1880)
























 L'histoire commence en 1845. Le pâtissier, David Sprüngli-Schwarz et son fils inventif, Rudolf Sprüngli-Ammann, possèdent une petite confiserie dans la Marktgasse de la vieille ville de Zurich.
Ils décident d'être les premiers en Suisse alémanique à fabriquer du chocolat sous forme solide. En effet jusqu'à maintenant le chocolat se consommait essentiellement sous forme de boisson, à partir de poudre de cacao. Le nouveau délice a évidemment rencontré l'approbation de l'élite sociale de Zurich car, après deux ans, il a été décidé de déplacer la production de chocolat de la boulangerie exiguë de Zurich vers une petite usine dotée d'un approvisionnement en eau à Horgen, à l'extrémité supérieure du lac de Zurich. Déjà à cette époque, jusqu'à dix travailleurs étaient employés.
 Le frère aîné, Johann Rudolf Sprüngli-Schifferli, hérita de la chocolaterie de son père. Entrepreneur clairvoyant et aventureux, Johann Rudolf a d'abord agrandi l'usine de Werdmühle, en la dotant des installations les plus modernes disponibles. Puis, il s'est rapidement rendu compte que le site ne laissait aucune place pour une expansion supplémentaire. Il a donc cherché et trouvé un terrain approprié à Kilchberg sur le lac de Zurich, et y a construit une nouvelle usine en 1899.
vue des usines Lindt-Sprungli à Kilchberg, au bord du lac de Zurich, gravure du début du XXe siècle ci-dessus
et la même vue du Siège social de la firme aujourd'hui, avec quelques agrandissements, ci-dessous
Pour augmenter les investissements, il convertit sa société privée en «Chocolat Sprüngli AG».
Dans le même temps, on lui  proposa d'acquérir la petite mais célèbre chocolaterie Rodolphe Lindt de Berne. Cette transaction audacieuse transféra non seulement l'usine mais aussi les secrets de fabrication de la marque Rodolphe Lindt à la nouvelle entreprise Sprüngli, qui désormais a changé son nom en : «Aktiengesellschaft Vereinigte Berner und Zürcher Chocoladefabriken Lindt & Sprüngli».
   A nouveau, je ne développe pas davantage l'histoire de la firme qui est aujourd'hui toujours très prospère, figurant même dans le Top 10 mondial du secteur de la confiserie et on est très heureux pour elle. Elle n'a donc pas besoin de plus de publicité gratuite de ma part. Mais toutefois, si vous voulez en savoir plus, je vous invite à visiter les sites internet proposés à la fin de ce sujet.
pierre tombale de la famille de Rudolf Sprüngli-Amman au cimetière de Kilchberg près de Zurich avec les armoiries en bas-relief.
photo © M Pattison - site : fr.findagrave.com
🍫 Mais revenons au commencement, au milieu du XIXe siècle.
  En 1836, David Sprüngli ouvre la Confiserie Sprüngli & Fils à Zurich, dans la Marktgasse (Rue du Marché). Dès 1845, Sprüngli compte parmi les pionniers des chocolatiers suisses, contribuant dans une large mesure à établir et à entretenir jusqu’à aujourd’hui la réputation du chocolat suisse comme étant le meilleur du monde. En 1859, David Sprüngli et son fils Rudolf font l’acquisition d’un bien sur la Paradeplatz (la Place de la Parade), à Zurich, une place encore peu fréquentée à l’époque, espérant y voir construire la gare. Il n’en sera rien, ce qui inquiète beaucoup la famille Sprüngli...
Boutique Sprüngli, sur la Paradeplatz à Zurich
Jusqu’à ce que les constructions commencent à se multiplier autour de la Paradeplatz. La Bahnhofstrasse qui la longe est devenue l’une des artères commerçantes les plus prestigieuses du monde. La Confiserie Sprüngli y occupe aujourd’hui une place de choix avec sa boutique, son restaurant et son café-bar. Sprüngli détient aujourd’hui dix-sept magasins à Zurich et dans les environs. D’autres se trouvent à Winterthour, Bâle, Berne, Saint-Gall, Zoug et Genève. Aujourd'hui encore, on peut toujours savourer les gourmandises de la maison Sprüngli dans le magnifique cadre du Café et Restaurant de la Paradeplatz à Zurich, désormais considéré comme un monument historique en Suisse.
Entête de lettre "d'époque"  montrant les différents lieux emblématiques de la marque à Zurich ainsi que les discrètes armoiries familiales utilisées comme logo au centre.
Vitrine de la confiserie Sprüngli à Zurich photographiée en 2006
 avec le logo/blason toujours présent.

BONNE DÉGUSTATION !


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Si vous avez aimé, alors à bientôt pour une nouvelle série sur le même thème. D'ailleurs, les marques de chocolat suisses, mais pas uniquement, offrent de très belles perspectives...
N'hésitez à me faire part de vos remarques, suggestions, commentaires, ou vos critiques....

Pour revoir le chapitre précédent #03 → ICI

Crédits :
passer votre souris sur les images pour lire la source documentaire de chacune  
 
Sites intéressants dans lesquels j'ai puisé une partie de ma documentation : textes et images :
- www.lindt-spruengli.com/
- www.lindt.ch/fr/
- www.spruengli.ch/fr/
-  blog.sbbcargo.com/fr/14295/en-route-pour-les-maitres-chocolatiers-de-lindt/



   © Herald ® Dick ™
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l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Champagne - Bailliage de Vitry-le-François

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S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

   Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Champagne. Après les premiers chapitres consacrés successivement aux Bailliages de Troyes, de Reims, de Châlons, de Sens, de Meaux, de Provins, de Château-Thierry, de Chaumont et de Langres, nous remontons un peu plus au centre-est de la province de Champagne, en limite du Barrois de Bar-le-Duc, pour découvrir le bailliage de Vitry-le-François.

  Ce district administratif de l'Ancien Régime situé dans la Champagne humide est composé des territoires du Perthois, autour de Vitry-le-François, dans l'actuel département de la Marne, des paroisses autour de Saint-Dizier et du Pays de Der dans le nord de l'actuelle Haute-Marne et d'un large territoire: le pays d'Argonne, dont la ville principale est Sainte-Menehould dans l'actuel département de la Marne, mais débordant au nord sur les Ardennes (Grandpré, Vouziers) et à l'est vers la Meuse (Montfaucon, Varennes, Clermont). Cette région naturelle de l'Argonne est historiquement partagée entre la Champagne et la Lorraine. Voici donc le dixième chapitre.

      Revenir à l'épisode précédent →

Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir













  Les fragments de manuscrits proviennent cette fois du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*) Armorial Général de France  -  volume X  -  Généralité de Châlons  (BNF Paris)




Vitry - le François (Marne)

  C'est François Ier qui, en 1545 décida la reconstruction de Vitry-en-Perthois, détruite par Charles Quint en 1544, sur l'emplacement du village de Maucourt. L'ancien bourg de Vitry se nommera d'ailleurs pendant quelque temps " Vitry-le-Brulé" avant de reprendre son nom originel. La nouvelle ville de Vitry rajoutera à son nom, en hommage au roi celui de François et se verra concéder pour pour ses armes : une salamandre et son brasier, son emblème personnel, surmontée initialement de son monogramme (par deux fois) : un F majuscule couronné. Charles d'Hozier dans son Armorial Général de France lui préférera un chef d'azur à trois fleurs de lis d'or soutenu d'une trangle du même métal. C'est ce dernier blason qui est toujours en vigueur.

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.

Sainte - Menehould (Marne)

  Le blason actuel provient, comme on peut le vérifier ici, de la description enregistrée par Charles d'Hozier dans l'Armorial Général de France, constitué selon l'édit royal de 1696.
  Mais nous pouvons constater qu'avant ce dessin, il en existait un autre composé de trois croissants d'argent entrelacés sur un champ d'azur; un blason totalement identique à celui d'une autre ville de Champagne : Crécy-en-Brie, renommée au XXe siècle Crécy-la-Chapelle, dans la Seine-et-Marne actuelle (voir ce chapitre précédent → ICI ). Il nous manque des informations sur l'origine et la symbolique de ce premier blason. Peut-être ce doublon avec Crécy est la raison de son abandon par la municipalité, pour celui transmis au services de Monsieur d'Hozier.



Saint - Dizier (Haute - Marne)

 Lorsque fut signée la paix de Crépy-en-Laonnois, le 17 octobre 1544, qui rendait Saint-Dizier à la France, le roi François Ier reconnaissant, donna à la ville ses propres armes : le château à trois tours et sa devise :  Regnum sustinent (elles soutiennent la royauté). C'est ce premier blason qui est dessiné dans le manuscrit de La Planche. On notera toutefois l'adjonction des initiales S et D d'or qui n'a pas été reconduite dans les futurs évolutions.
 Plus tard, Charles d'Hozier, qui constitua l'Armorial Général de France selon l'édit royal de 1696  attribua à Saint-Dizier  : "d'azur a un château crénelé d'argent donjonné de trois pièces de même posé dans un bateau aussi d'argent ".  Le bateau, symbole de la navigation et du commerce sur la Marne, n'apparaît pas dans les armes antérieures à celles d'Hozier mais figure dans les armoiries de l'Abbaye de Saint-Pantaléon, qui ressemblent étrangement à celles de la ville (voir → ICI, en bas de page). Bien que fixé officiellement par d'Hozier, le blason de Saint-Dizier a subi  nombre de modifications des plus fantaisistes. Parfois le bateau est supprimé, parfois il est représenté avec des rames et sous une forme pas toujours gracieuse. Puis en 1905, à l'occasion de l'inauguration du monument du siège de 1544, la ville de Saint-Dizier se vit décerner la croix de la Légion d'Honneur, avec autorisation de l'introduire dans ses armes. Le 23 septembre 1906, un décret du Président de la République A. Fallières établissait les armoiries de Saint-Dizier de la façon suivante : "d'azur a un château crénelé d'argent donjonné de trois pièces de même et maçonné de sable, posé dans un bateau aussi d'argent, à un canton de gueules chargé de la croix de la Légion d'Honneur au naturel. L'écu surmonté d'une couronne murale à quatre tours et accompagné de deux branches, une de chêne à dextre, l'autre de laurier à senestre. La devise : Regnum sustinent, est inscrite sur un listel."
Par la suite, les armes se sont encore "enrichies" de la Croix de Guerre, décernée à la ville en 1921 et placée dans le coin de gauche. Un décret du 22 juin 1922 modifie comme suit le texte antérieur : "… à deux cantons, de gueules chargé de la Croix de la Légion d'Honneur à dextre, et un autre palé de gueule et sinople de huit pièces chargé de la Croix de Guerre à senestre (voir → ICI ).
  Le fait d'introduire les diverses décorations attribuées par un gouvernement à une ville dans son blason commençait à devenir une règle tacite à la fin du XIXe et dans le premier quart du XXe siècle. Mais les règles du blason en héraldique municipale proscrivent cette pratique. Les décorations sont considérées comme des ornements et doivent rester à l'extérieur de l'écu d’armoiries lorsque les municipalités souhaitent les faire apparaitre. De nombreuses rectifications ont été faites par la suite pour un grand nombre de villes de France, mais pas toutes (voir mon thème sur ce sujet →ICI)
 Enfin, en 1996, à l'initiative du maire de Saint-Dizier, les décorations ont donc été retirées de l'écu pour les placer à sa pointe, dans les ornements extérieurs, permettant ainsi aux armes de la ville de retrouver leur forme originelle.
source texte : www.saint-dizier.eu/en_general.html


[_)-(_]



D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant :

Vitry-le-Brulé (ancien nom de Vitry-en-Perthois), Montfaucon (- d'Argonne, département de la Meuse), Grandpré (dépt des Ardennes), Larzicourt, Montier-en-Der, Éclaron.
 
 # cependant, quelques années plus tard, une ville (en gras, ci-dessus) a repris le blason d'un établissement religieux qui avait été enregistré et blasonné dans l'Armorial Général de France.  Ce blason est encore d'actualité.


commune de Montier -en- Der
 (Haute - Marne)



# et pour aller plus loin avec l'Armorial Général de France, on peut encore rajouter ces trois établissements religieux qui dépendaient de ce bailliage, et qui n'ont pas été mentionnés dans le manuscrit de La Planche. Leurs armoiries ont été transférées plus tard aux communes sur le territoire desquelles ils étaient situés, à savoir aujourd'hui celles de:
Huiron, Châtrices, Beaulieu-en-Argonne 
et leurs blasons respectifs sont toujours d'actualité, à quelques détails ou brisures près.

commune de Huiron (Marne)

commune de Châtrices (Marne)

commune de  
Beaulieu-en-Argonne (Meuse)



# Toujours en rapport avec l'Armorial Général de France, voici pour finir un cas rarissime de confusion concernant une abbaye et la commune éponymes de :
   Moiremont,
En effet le blason actuel de cette commune reprend celui des armoiries appartenant à une autre abbaye dont le nom sonne presque pareil, située dans la même province: Morimond, abbaye cistercienne dépendant du diocèse et du bailliage de Langres (déjà mentionnée dans le chapitre précédent) ! Il faut bien reconnaître que les dénominations retranscrites par d'Hozier (ci-dessous): Moirmont (sans e) et Mormond (sans i) ont pu contribuer très facilement à commettre cette erreur. Sera-t-elle rectifiée un jour ? nous verrons bien ...


commune de Moiremont
 (Marne)






A bientôt pour une nouvelle série ...


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/

les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
   . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
- Bibliothèque nationale de France à Paris : 
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111464h

💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
 Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
  Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail  : bibliotheque@domainedechantilly.com
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14 juillet 2020 : Fête Nationale - rappel d'un évènement majeur de la Révolution en 1790 : l'abolition du port des armoiries.

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Un des écussons porte-drapeaux réglementaires
 que nous pouvons voir sur les façades de nos
 mairies ou sur de nombreux établissements publics.
Malgré les apparences, ce ne sont toutefois pas des
armoiries nationales au regard de la Constitution française.
 Le 14 juillet est notre fête nationale depuis 1880. Pour un grand nombre de nos compatriotes, elle commémore la prise de la Bastille de 1789, mais en réalité elle est basée sur un événement moins connu de notre histoire, moins violent et donc plus consensuel: la fête de la Fédération de 1790. Ce jour du 14 juillet 1790, un an tout juste après la Bastille, fut l'objet d'une grande communion et d'union nationale avec le peuple et ses représentants, sur le Champ de Mars (il n'y avait pas encore de Tour Eiffel à cet endroit) et le roi Louis XVI, en tant que chef d'état encore à cette date, y participa en prêtant serment à la Nation et à la Loi !

 Déjà, dès 1790, l’Assemblée nationale voulait que cette première commémoration du 14 juillet 1789 soit la fête de la réconciliation et de l’unité de tous les Français. Les célébrations anniversaires persisteront encore jusqu'au début du 1er Empire. Puis, pendant près d'un siècle, la commémoration du 14 juillet sera abandonnée. Elle ne réapparaît donc qu'en 1880, sous la IIIe République. Le régime, pour se consolider, cherchait à construire un nouvel imaginaire national, autour de symboles républicains. C'est ainsi que la Marseillaise devint hymne officiel et le 14 juillet fête nationale. Mais la proposition qui émanait du député de la Seine Benjamin Raspail ne fut pas accueillie unanimement par l'Assemblée. Certains députés mettaient en cause la violence du 14 juillet 1789. Et c'est finalement autour du 14 juillet 1790 que se fit le consensus.

Pour ce qui est de notre passion : l'héraldique, un mois auparavant, le 19 juin 1790, fut un très mauvais jour pour elle, avec de lourdes conséquences pour la survie du blason et des armoiries dans notre pays, lui qui en fut un des inventeurs, au milieu du XIIe siècle !  En effet dans les croyances du moment, les armoiries étaient considérées comme la marque de la Noblesse par excellence, des «signes de féodalité» et par un jugement sommaire, elles furent alors abolies. Or si les députés de la Constituante avaient bien regardé autour d'eux, ils auraient constaté qu'à la fin de l'Ancien Régime, toutes les corporations, toutes les institutions et certaines administrations, tous les échevins, un grand nombre de bourgeois qui formaient d'ailleurs le noyau de la Révolution, la plupart des marchands et de nombreux artisans portaient de manière légale des armoiries. Mais le virage était pris et, malgré leur restauration au début du XIXe siècle, les armoiries ne purent jamais retrouver en France la place qui était la leur jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.


Aujourd'hui encore, dans les esprits et lors des débats "républicains" mais néanmoins pour certains : esprits étriqués, le blason est encore un signe diabolisé, auquel on préfère le logo. Et cependant, en France comme dans les pays voisins, les armoiries se rencontrent partout, sur tous les objets, monuments et documents que le passé nous a transmis, et ce malgré les innombrables destructions d'objets armoriés, d'effacements et de martelages d'armoiries sur les murs et les frontons des bâtiments, des châteaux, des églises, etc...
Autodafé des armoiries, signes extérieurs de la noblesse - estampe de 1790 - BNF Paris

Exemple d'armoiries "effacées", martelées pendant la Révolution - photo www.lemonde.fr

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Voici quelques témoignages de ce grand cataclysme pour le patrimoine héraldique français, illustré par des estampes et caricatures ultra-violentes de l'époque, qui n'ont rien à envier à celles, irrévérencieuses, de nos Hara-Kiri ou Charlie-Hebdo d'aujourd’hui ! Ces documents conservés par la Bibliothèque Nationale de France, à Paris, peuvent être regardés plus en détail, en cliquant sur les images et en grossissant à l'aide des outils votre navigateur.

Décret de l'Assemblée nationale constituante du 19 juin 1790, promulgué par des lettres patentes royales du 23 juin suivant :
Décret qui abolit la noblesse héréditaire et les titres de prince, de duc, comte, marquis et autres semblables.
Art. 1er. La noblesse héréditaire est pour toujours abolie : en conséquence, les titres de prince, de duc, comte, marquis, vicomte, vidame, baron, chevalier, messire, écuyer, noble et tous autres titres semblables, ne seront ni pris par qui que ce soit, ni donnés à personne.
2. Aucun citoyen ne pourra prendre que le vrai nom de sa famille ; personne ne pourra porter ni faire porter des livrées ni avoir d’armoiries ; l'encens ne sera brûlé que dans les temples pour honorer la divinité, et ne sera offert à qui que ce soit.
3. Les titres de monseigneur et de messeigneurs ne seront donnés ni à aucun corps ni à aucun individu, ainsi que les titres d'excellence, d'altesse, d'éminence, de grandeur, etc., sans que, sous prétexte du présent décret, aucun citoyen puisse se permettre d'attenter aux monuments placés dans les temples, aux chartes, titres et autres renseignements intéressant les familles ou les propriétés, ni aux décorations d'aucun lieu public ou particulier, et sans que l'exécution des dispositions relatives aux livrées et aux armes placées sur les voitures puisse être suivie ni exigée par qui que ce soit avant le 14 juillet pour les citoyens vivant à Paris, et avant trois mois pour ceux qui habitent la province.
4. Ne sont compris dans la disposition du présent décret tous les étrangers, lesquels pourront conserver en France leurs livrées et leurs armoiries.
(voir le texte original du décret → ICI )

destruction des insignes et armoiries de la "féodalité" : Noblesse et Clergé  - estampe de 1790 - BNF Paris

Décret du 27 septembre 1791
27 septembre - 16 octobre 1791 : Décret portant défense à tout citoyen français de prendre dans aucun acte les titres et qualifications supprimés par la constitution.
 (...)
Art. 3. Seront punis des mêmes peines et sujets à la même amende, tous citoyens français qui porteraient les marques distinctives qui ont été abolies, ou qui feraient porter des livrées à leurs domestiques et placeraient des armoiries sur leurs maisons ou sur leurs voitures. Les officiers municipaux et de police seront tenus de constater cette contravention par leurs procès-verbaux, et de les remettre aussitôt, dans la personne du greffier du tribunal, au commissaire du roi, qui, sous peine de forfaiture, sera tenu d'en faire état aux juges, dans les vingt-quatre heures de la remise qui lui aura été faite desdits procès-verbaux par la voie du greffe.
(...)
chapiteau (cul-de-lampe) armorié qui a été irrémédiablement martelé par des milices révolutionnaires : la croix de l'écu
et la crosse de prieur, au dessus sont à peine reconnaissables. Chapelle latérale de l'église romane Saint-Paul de
Pouilly-les-Nonains (près de Roanne, département de la Loire) qui dépendait d'un prieuré bénédictin depuis le XIIe siècle.
 © photo Herald Dick 2016
les armoiries : La Marque des Sots  ! ou comment on fait entrer dans les esprits une idée fausse par l'outrance et la scatologie
- estampe de 1790 -  BNF Paris

Décret du 1er août 1793 :
1er août 1793 : Décret relatif aux parcs, maisons, etc., portant des armoiries.
"La Convention nationale, sur la motion d'un membre, décrète que dans huitaine, à compter de la publication du présent décret, tous les parcs, jardins, enclos, maisons, édifices, qui porteraient des armoiries, seront confisqués au profit de la Nation."


Décret du 8 brumaire an II :
8 brumaire an II (14 septembre 1793). Décret relatif à l'enlèvement des signes de royauté et de féodalité dans les églises et autres monuments publics.
La convention nationale décrète que les officiers municipaux des communes feront exécuter le décret du 4 juillet sur la suppression des armoiries et signes de la royauté dans les églises et tous autres monuments publics, dans le courant du mois, à compter de la publication du présent décret, et ce, sous peine de destitution. - Les dépenses relatives à l'exécution du présent décret seront supportées, pour chaque commune, par le département, et payées par le receveur du district, sur les mémoires arrêtés par le conseil général de chaque municipalité.
les armoiries : La Marque des Sots, version 2  !  ici on est bien dans la diabolisation, avec ces personnages représentés qui sont des démons :  un cran au-dessus de la pornographie et de la scatologie vues précédemment ! - estampe de 1790 - BNF Paris

 L'usage et l'attribution des armoiries sera finalement rétablie durant le Premier Empire à partir de 1808, d'abord en faveur des bénéficiaires de titres, puis en faveur des villes, des communes et des associations (décret du 17 mai 1809) , fixées par des lettres patentes, avec une codification réglementée par le régime impérial. Mais ceci est un autre sujet ...


Crédits :



écusson porte-drapeaux : 
- www.axess-industries.com/mobilier-urbain/
- www.shutterstock.com/fr/
estampes révolutionnaires :  gallica.bnf.fr
textes décrets : cluaran.free.fr/mb/bib/droit_heraldique.html 



             Herald Dick 


Philatélie - juillet 2020 (archives des nouveautés - année 2020 #1)

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 📯 Nouvelle synthèse à propos des thèmes associés de l'héraldique et de la philatélie: voici un récapitulatif, que je ne prétend pas être exhaustif, des derniers timbres et autres produits philatéliques parus ou signalés pour ce premier semestre de 2020, une année qui s'annonce riche en thèmes et commémorations diverses, tous pays confondus.


Gibraltar : série de timbres d'usage courant - armoiries du territoire en monochromie 
voir détail armoiries plus bas
Gibraltar : Enveloppe premier jour des timbres d'usage courant 2020 - armoiries
armoiries du Gouvernement du territoire de Gibraltar

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Pologne : 160e anniversaire de l’émission du premier timbre 
en Pologne, alors sous administration de l'Empire russe

Russie : timbres d'usage courant auto-adhésifs
 avec armoiries dans le style graphique fin XIXe siècle,
compléments à la série débutée en 2019 
avec millésime 2020

Îles Féroé : Célébration du 80e anniversaire de la reine Margrethe II du Danemark  - bloc avec le monogramme royal officiel
monogramme de Margrethe II du Danemark
Danemark : Célébration du 80e anniversaire de la reine Margrethe II - bloc avec le monogramme royal officiel
Groenland : Célébration du 80e anniversaire de la reine Margrethe II du Danemark -
 enveloppe premier jour avec le monogramme royal officiel

Tchad : propagande pour les élections présidentielles américaines 2020 - détail du sceau 
de la présidence des U.S.A ci-dessous :
Présidence des États-Unis d'Amérique

Royaume-Uni : bloc commémorant le 700e anniversaire de la Déclaration d'Arbroath  : déclaration
 d'indépendance écossaise, écrite en latin dans le but de confirmer le statut de l'Écosse en tant que nation indépendante et souveraine, établie le 6 avril 1320. Symboles écossais.

Italie : 120e anniversaire de la fondation du club de foot 
S.S. Lazio de Rome - détail emblème ci-dessous :
emblème de la Società Sportiva Lazio

Estonie : 150e anniversaire de la Société estonienne des étudiants - détail emblème à droite -
 enveloppe premier Jour ci-dessous
Estonie : 100e anniversaire de la Service de sécurité intérieure estonien - détail emblème à droite

Ouzbékistan :  la capitale Tachkent, vues ancienne et moderne, deux timbres et une vignette centrale
 avec l'emblème de la ville, voir détail ci-dessous.
emblème de Tashkent, capitale de l'Ouzbékistan

Russie :250e anniversaire de la réunion de l'Ingouchie à la Russie
bloc feuillet ci-dessous et détail emblème national plus bas 
emblème de la République d'Ingouchie
Russie : suite de la série des sujets de la Fédération de Russie : armoiries de la ville de Magas, capitale de la République d'Ingouchie, dans le Caucase (emblème de droite)
réémission du bloc de 2016 avec surcharge en vert et nouvelle valeur faciale pour commémorer
le 250e anniversaire de la réunion de de l'Ingouchie à la Russie

Îles Vierges Britanniques : série de timbres d'usage courant avec armoiries et tourterelle
 détail armoiries à droite


Biélorussie : thème commun Europa 2020 : " Anciennes routes postales " : blason au Pahonie
 figurant sur une carte ancienne dans la marge du bloc à gauche - voir détail ci-dessous
le Pahonie au XVIe siècle, ancien emblème commun à la Biélorussie
et à la Lituanie (sous le nom de Vytis)

Belgique : thème commun Europa 2020 : " Anciennes routes postales " : insignes en métal armoriéesde postiers

Albanie : bloc commémoratif pour le 100e anniversaire du Parlement albanais
 détail armoiries nationales plus bas - Enveloppe premier jour ci-dessous : 

Albanie

Croatie : 800e anniversaire de la ville de Novigrad (Dalmatie) - détail armoiries à droite -
 feuillet complet et enveloppe premier jour ci-dessous :


Croatie :  suite de la série des emblèmes militaires.

Pologne : série "Souvenir des soldats maudits", héros de l'indépendance clandestins :
 portraits et plaques pectorales d'identification armoriées


Nicaragua : 60e anniversaire de la Banque centrale - série de 4 timbres avec valeurs différentes 
 détail emblème à droite, inspiré par l'emblème national

Inde : émission commémorative pour le 70ème anniversaire de la constitution de l'Inde - 
détail emblème ci-dessus

Emblème national de l'Inde

Espagne : centenaire des premières bases 
aériennes de l'armée de l'air espagnole
Enveloppe premier jour ci-dessous
détail emblème plus bas 
Premier jour : localisation des bases aériennes



 Le logo du centenaire précédent  est composé de la cocarde nationale et de la couronne royale stylisée et d'un motif rassemblant des éléments des emblèmes des quatre bases aériennes concernées : Getafe (Madrid) - Tablada (Séville) - León - Zaragoza (Saragosse) - Voir site internet officiel → ICI

        base aérienne de Getafe                                                            base aérienne de León

base aérienne de Saragosse                                             base aérienne de Tablada
Espagne : Ville autonome de Ceuta, enclave espagnole dans le territoire du Maroc - détail armoiries à droite
Enveloppe premier jour, ci-dessous
Espagne : anniversaire de la première charte municipale en 824 à Brañosera (province de Palencia)
détail des armoiries de la commune à droite

Roumanie : bloc commémorant 100 ans de relations diplomatique avec le Vatican - drapeaux et
 armoiries des deux états
Roumanie : bloc commémorant le 140e anniversaire de la Grande Loge Nationale de Roumanie (franc-maçonnerie)
détail armoiries ci-dessous
La Grande Loge Nationale de Roumanie
Roumanie : suite de la série des villes de Roumanie : Botoșani - bloc, enveloppe premier jour et
 produits divers   (détail armoiries plus bas)
Botoșani (Roumanie)

Croatie et Irlande : émission commune en hommage aux 2 capitales européennes de la culture
 désignées en 2020 : Rijeka et Galway - détail armoiries respectives ci-dessous :

Galway (République d'Irlande )                                                        Rijeka (Croatie)       

Monaco : timbres d'usage courant : armoiries - millésime 2020

Lettonie : nouvelle série d'armoiries de districts (novads)  : Durbe, Krimulda, 
Koknese, Babīte et Viļāni
Lettonie : nouvelle série d'armoiries de districts (novads) : enveloppe premier jour






Vous pouvez consulter les toutes dernières nouveautés → ICI


A bientôt...



            Phila Dick
 

l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Champagne - le pays de Rethelois

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 Suite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →
   Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Champagne. Après les chapitres consacrés successivement aux Bailliages de Troyes, de Reims, de Châlons, de Sens, de Meaux, de Provins, de Château-Thierry, de Chaumont, de Langres et de Vitry-le-François, nous remontons  encore un peu plus vers le nord, vers la frontière du moment entre le Royaume de France et les Pays-Bas autrichiens, qui était très changeante à cette époque, en raison des guerres incessantes que se livraient les deux pays. Nous arrivons dans le pays et ancien duché de Rethel ou Rethelois (à noter que dans les manuscrits, Retel est écrit sans h selon la graphie de l'époque)

  Cette très ancienne seigneurie féodale issue d'un comté carolingien de Porcien, fut érigée successivement en comté, en pairie, puis en duché. Elle changea souvent de mains et d’allégeance, entre de grandes dynasties franques, bourguignonnes, germaniques, françaises, et pour finir italiennes, avec notamment le Cardinal de Mazarin, premier ministre de Louis XIV qui racheta le duché à la fin de sa vie et lui donna son nom en titre à la place de celui de Rethel.
  Sous la Révolution, en 1790, son territoire deviendra la composante principale du nouveau département créé: les Ardennes, avec quelques petits apports territoriaux complémentaires: Givet, Fumay, Sedan au nord et à l'est et une partie de l'Argonne (Grandpré) au sud-est. Au passage le chef-lieu sera transféré de Rethel /Mazarin la bourgeoise vers Mézières, la militaire.  Voici donc le onzième et dernier chapitre du Gouvernement de Champagne.

      Revenir à l'épisode précédent →


Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir









  Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*) Armorial Général de France  -  volume X  -  Généralité de Châlons  (BNF Paris).

Rethel (Ardennes)

 La ville a repris les armes de la première maison de Rethel, suzerains du comté éponyme, avec leurs armes parlantes: les "têtes" de râteaux d'or sur champ de gueules. Les premiers sceaux et les plus anciens armoriaux du Moyen-âge identifient les armes de Rethel avec seulement deux figures de râteaux (voir → ICI). C'est d’ailleurs cette configuration que Pierre de La Planche nous présente ici, mais pour la ville uniquement. Et puis, à partir du XVe siècle, le nombre de râteaux passe à trois, sans qu'on en sache la raison. Après la Révolution et l'Empire, durant la Restauration, en 1825, la municipalité récupère ses anciennes armes, fixées et confirmées par lettres patentes du roi Charles X : "De gueules à trois râteaux démanchés d'or" (voir les documents originaux conservés aux Archives nationales et numérisés → ICI) qu'elle a conservé jusqu'à aujourd'hui, y compris sous la forme de logo (voir → ICI).
 Dans l'Armorial Général de France, Charles d'Hozier a enregistré le blason personnel du cardinal Jules Mazarin ministre d'état sous Louis XIII et Louis XIV. En effet, celui-ci avait racheté en son nom en 1659 le Duché et la ville de Rethel, allant même, comme on le voit écrit dans le manuscrit jusqu'à imposer son nom à la place de celui du lieu géographique : "la ville de Mazarin, ci-devant Retel".

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Mézières (Ardennes)


  Mézières faisait partie du duché de Rethel et ses armoiries s'y réfèrent en ajoutant aux deux râteaux du chef  l'initiale de son nom à la place du troisième râteau. Les armes ont été à nouveau confirmées par lettres patentes de Louis XVIII en 1823 (voir → ICI).



Château - Porcien
(Ardennes)

  Le manuscrit de La Planche nous montre un ancien blason combinant les armes du duché de Rethel  avec un seul râteau et un sanglier d'argent, qui évoque des armes parlantes : le porc (relatif à l'ancien comté de Porcien) et le sanglier étant une seule et même espèce. Mais sans doute ce blason est déjà obsolète quand l'auteur le dessine et sa représentation n'est plus qu'un témoignage du passé.
  En effet, en raison de l'acquisition du duché par Mazarin en 1659, les armes sont complètement modifiées comme le montre l'Armorial Général de France, établi selon l'édit royal de 1696.
 Nous y voyons dans un écu de sinople, les armoiries ducales de Mazarin avec couronne, manteau d'hermine, le tout soutenu d'un porc d'or. Puis, encore une fois, après la période de la Révolution et de l’Empire, funeste pour l'héraldique, les armes de la municipalité furent restaurées et confirmées par lettres patentes de Louis XVIII en 1824 (voir → ICI), basées sur celles de l'Armorial Général de France, avec le blason de Mazarin. Elles comportent néanmoins une réelle divergence sur la position et l'émail du porc. Si l'on se réfère au mot près au texte du blasonnement conservé aux Archives nationales ("De sinople à un manteau ducal d'hermine chargé d'un écusson d'azur surchargé d'une hache d'armes ou consulaire entourée de houssines d'argent liées d'or et une fasce en devise de gueules chargée de trois étoiles d'or, brochant sur le tout de ce dernier écu qui est sommé d'une couronne ducale d'or ;et le tout soutenu d'un porc de sable passant en pointe."), le porc devrait donc être sous et non pas sur le manteau d'hermines. En effet, le point-virgule situé vers la fin du texte de la description, marque une séparation et établit que "le tout" final désigne les armoiries de Mazarin. De fait alors ce porc devrait être d'or comme l'avait représenté d'Hozier et non de sable. La représentation peinte accompagnant l'acte d'attribution de 1824 est donc en partie incorrecte et ce modèle a été reproduit comme tel jusqu'à actuellement.



Donchéry (Ardennes)

  A l'instar de la ville précitée de Mézières, Donchéry a adopté le même principe pour la confection de son blason : deux râteaux en chef provenant des armes de l'ancien duché de Rethel et le troisième qui est remplacé par l'initiale de la ville. Et d'ailleurs, plusieurs autres communes actuelles des Ardennes ont dupliqué ce système simple de construction : Bourcq, Le Chatelet-sur-Retourne, Omont et Warcq.
L'Armorial Général de France nous propose un blason, totalement différent avec ces carreaux en faux relief trompe-l’œil, rangés en bande, qui n'a pas été adopté par la municipalité.



ville et ancienne commune 
de Charleville (Ardennes)
commune actuelle de 
Charleville - Mézières (Ardennes)

  Les armes de Charleville datent de 1613. Ce blason est en fait celui de l'ancienne Principauté d'Arches.  L'existence de la petite cité d'Arches est bien antérieure à celle de la ville de Charleville, et même celle de Mézières : la localité fut peuplée à partir de l'époque gallo-romaine, mais surtout au début de la dynastie carolingienne (avant 800). Le soleil figurait sur la couronne des Ducs de Nevers, anciens seigneurs d'Arches au XIIIe siècle et par la suite il a été adopté par Charles de Gonzague, fondateur de la ville qui porte son nom à partir de 1606.
 On notera que La Planche a dessiné la palme et le rameau d'olivier en or, de manière respectueuse des principes des couleurs et évitant ainsi la contrariété des émaux : sinople sur azur qui persiste toujours sur les armes contemporaines !
 Les deux villes de Charleville et de Mézières ont fusionné en 1966. Les nouvelles armes combinent les anciennes armoiries de Charleville (le champ) avec celles de Mézières (le chef, sans l'initiale M).



[_)-(_]



D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant :

Mont Olympe (quartier de Charleville), Maubert-Fontaine, Rocroi, Château-Régnault, Abbaye de Laval-Dieu (commune de Monthermé), Aubigny (- les-Pothées), Signy (- l'Abbaye), Château de La Cassine (commune de Vendresse), Le Chesne, Attigny, Villefranche (commune de Saulmory-Villefranche, dépt de la Meuse), Ouarque (Warcq).

  Il semble qu'aucune de ces communes n'ait été recensée ni blasonnée dans l'Armorial Général de France en tant que communauté d'habitants, ni même d'autres, non citées dans le manuscrit de La Planche.



A bientôt pour une nouvelle série ...
et une nouvelle région ...


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/

les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
   . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/

 - Bibliothèque nationale de France à Paris : 
   - gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111464h



💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
 Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
  Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail  : bibliotheque@domainedechantilly.com
ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.


             Herald Dick  
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Albums à vignettes Sanka #14 : Dauphiné et Savoie

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Cet article constitue la suite de ma base d'archives de ma rubrique "Sanka" que vous pouvez consulter dans les onglets en haut ce la page d'accueil . Je rajouterai au fil de l'eau de nouvelles séries, région par région , mais afin de ne pas générer un temps de chargement trop long sur votre ordinateur, je mettrai l'accès aux anciennes pages par un lien vers ces archives , voilà pour le procédé ...


Pour rappel , ces albums de vignettes héraldiques étaient une création des célèbres Cafés Sanka qui ont démarré vers 1933 et duré jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Cette marque était une filiale de la firme allemande Café Hag , fondée en 1906 . Seulement 6 albums intitulés "la France Héraldique" ont été édités pour la France, alors que 40 étaient prévus initialement, mais la guerre a malheureusement mis fin au projet .


 Quatorzième volet de cette thématique nostalgique (voir tout en bas de cette page pour accéder aux anciennes séries).
   Nous allons découvrir les feuillets qui correspondent à deux anciennes provinces du sud-est de la France: la Savoie et le Dauphiné. Aujourd'hui ces provinces font partie de la  régions administrative Auvergne-Rhône-Alpes, sauf le département des Hautes-Alpes, bizarrement rattaché à la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Nous allons détailler en tout 5 départements:   Isère, Drôme, Hautes-Alpes, Savoie et Haute-Savoie.

   Sur la carte ci-dessous, qui provient aussi de l'album et que j'ai délimitée et adaptée pour l'éclairage du sujet, les cinq départements forment un ensemble géographique cohérent. Historiquement par contre, nous avons un grand écart de 5 siècles. En effet le Dauphiné a été rattaché à la couronne de France en 1343, mais la Savoie fut une des dernières provinces à avoir complété notre territoire actuel, c'était en 1860. Sous la Révolution française au moment de la création des départements, en 1790, les contours de ceux-ci ont globalement suivi les limites des anciens comtés et duchés constitutifs (voir la carte ci-dessous). C'est vrai pour le Dauphiné divisé en trois départements : Isère, Drôme et Hautes-Alpes. L'ancien duché de Savoie, annexé bien plus tard en 1860, a quant à lui été scindé en deux départements : Savoie et Haute-Savoie.   
 Chaque page rassemble les blasons de neuf villes les plus représentatives de chaque département. Je n'ai pas mis le texte des pages intermédiaires qui donne une description succincte de chaque ville, mais sans intérêt pour l'héraldique. En-dessous de chaque page, des liens permettent de comparer avec le blason actuel, le cas échéant.





La plupart de ces blasons sont toujours en vigueur à quelques petits détails près. Toutefois quelques erreurs, évolutions et changements sont visibles (cliquer sur les noms des villes):
  • Grenoble : les roses ne sont pas boutonnées ni pointées de sinople.
  • La Mure : le champ est d'or et le dauphin d'azur, barbé, crêté, lorré, oreillé et peautré de gueules, d'après les anciennes armes du Dauphiné (voir plus haut).
  • La Tour-du-Pin : l'arbre est plutôt un pin sylvestre.
  • Saint-Jean-de-Bournay : le champ est de gueules.
  • Saint-Marcellin : les émaux de chaque pièce et chaque meuble sont tous différents ! 
  • Vienne : le calice et l'hostie, en tant que signes religieux, ont été supprimés. 
  • Vizille : les émaux sont actuellement tous différents
  • Voiron : le cerf et les navettes sont d'or.
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
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Pour cette série, on dénombre plusieurs changements d'émaux  :






Pour cette série, plusieurs différences avec les blasons actuels sont vérifiables :
  • Tallard : les compons de la bande sont de sinople et d'argent.
  • Embrun : le champ est d'azur
  • La Saulce: le champ est d'argent à trois pals de gueules et le chef est de sinople
  • La Vachette : c'est aujourd'hui une localité de la commune de Val-des-Prés.
  • Les Crottes : l'ancien nom de la commune, sujet à moqueries, a été changé en 1970 pour celui de Crots. Le blason est correct. 
  • Mont Dauphin : le quartier senestre est aux armes du Dauphiné ancien : d'or au dauphin d'azur, barbé, crêté, lorré, oreillé et peautré de gueules.
  • Névache : le blason est maintenant différent




Pour cette série, encore quelques divergences notables :
  • Aiguebelle le champ est de sinople chargé de trois anguilles d'or.
  • Albertville et Conflans : les anciennes communes de l’Hôpital et de Conflans ont fusionné pour former la commune d'Albertville. Par contre les deux blasons demeurent accolés dans les armoiries actuelles.
  • Beaufort-sur-Doron : le blason est formé de trois tours  (mal ordonnées) et non deux.
  • Moûtiers: le champ du quartier senestre est d'or, le bec, les serres de l'aigle sont de gueules.




Pour cette série encore, quelques divergences et changements :
  • Annecy le poisson est sensé être une truite; celui que nous voyons dessiné ici ressemble davantage à une perche ! 
  • Chamonix : le blason est aujourd'hui nettement différent
  • Évian-les-Bains : comme pour Annecy,  le poisson est sensé être une truite et non une perche même si la perche est réellement un poisson carnassier et pas la truite qu'on ne risque pas de voir dévorer un petit poisson ! allez comprendre...
  • Saint-Julien-en-Genevois: le champ est d'or à trois pals d'azur et les griffons (brochants) sont d'argent




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Pour d'autres régions  revenir à la page d'origine : Sanka




      HD 



Grenoble La Côte-Saint-André Cote Saint André La Mure La Tour du Pin Saint-Jean-de-Bournay Saint Jean de Bournay  Saint-Marcellin Saint Marcellin Vienne Vizille Voiron Valence Borg-de-Péage Bourg Peage Die Etoile-sur-Rhône Etoile sur Rhone Montélimar Montelimar Nyons Pierrelatte Romans-sur-Isère Romans sur Isère Tain-l'Hermitage Tain l Hermitage Gap Briançon Briancon Tallard Embrun La Saulce La Vachette Les Crottes Crots Mont-Dauphin Mont Dauphin Névache Nevache Chambéry Chambery Aiguebelle Aix-les-Bains Aix les Bains Albertville Beaufort-sur-Doron Beaufort sur Doron Conflans Montmélian Montmelian Moutiers Saint-Jean-de-Maurienne St-Jean-de-Maurienne Saint St Jean de Maurienne Annecy Bonneville Chamonix Evian-les-Bains Evian les Bains Rumilly Saint-Julien-en-Genevois Saint Julien en Genevois St Julien Samoëns Samoens Thnes Thones Thonon-les-Bains Thonon les Bains

Le Tour de France 2020 en blasons : le grand départ à Nice, et de la Provence jusqu'aux Cévennes

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🚴Pour la dixième année consécutive Herald Dick Magazine vous propose de suivre ce petit exercice : le "Tour de France cycliste en blasons".  Mais vous savez maintenant, que les Tours d'Espagne et d'Italie sont aussi tous les ans au programme, l'un habituellement au printemps, l'autre en septembre. Mais en cette année 2020, un virus maléfique a tout désorganisé ce calendrier. Vous pouvez trouver tous les sujets des années précédentes via la liste des mots-clés en marge droite (à Vuelta, Giro et ... Tour de France ).

 Je rappelle encore cette fois aux passionnés exclusifs du vélo en tant que sport, qu'ils ne trouveront guère, voire aucune information sur leurs coureurs favoris, ni aucun résultat dans ces lignes. J'en suis parfaitement désolé. Pour vibrer avec les exploits des sprinters et des as de la montagne, il faut se tourner vers les médias spécialisés. Ici, c'est surtout pour découvrir le patrimoine héraldique à travers les villes étapes avec peut-être quelques surprises, mais pas de grosses émotions ni évidemment de fatigue. Ce n'est qu'un  prétexte pour un exercice que j'ai mis au point en 2011 et qui a fait son chemin.

 Donc, en raison de la pandémie de Covid-19, le calendrier sportif de cette triste année 2020 a été grandement chamboulé. De nombreuses épreuves de printemps ont été purement annulées, d’autres reprogrammées sur le second semestre. Les trois grands Tours: France, Espagne, Italie ont été malgré tout maintenus mais sur une période inédite et ils vont s'enchainer de manière inhabituelle. Ainsi le Tour de France se déroulant habituellement sur la période fin juin et juillet prendra son départ le 29 août 2020 et se terminera le 20 septembre, dates habituellement réservées par la Vuelta a España !
Celle-ci a été de fait reprogrammée du 20 octobre au 8 novembre 2020 et le Giro d'Italia qui se déroule habituellement en mai, s'intercalera tant bien que mal entre les deux dates du 3 au 25 octobre. Il est évident qu'il sera difficile voire impossible aux compétiteurs de participer à plus d'une épreuve cette année, en étant aussi rapprochées et même parfois se chevauchant.
 En ce qui concerne mon exercice annuel sur ces trois courses cyclistes, je vais moi-même devoir sans doute changer mes habitudes pour parvenir à un résultat convenable. Mais, carpe diem ! revenons au déroulé du Tour de France qui a reçu la priorité du calendrier par l'U.C.I. pour cette année 2020 très perturbée...

 Après Fleurance (1977, 1979), Nice (1981), San Sebastian (1992), Monaco (2009) et Porto-Vecchio (2013), le Tour de France s’élancera pour la 7e fois depuis le Grand Sud en 2020 en faisant son retour à Nice.


Voici la carte générale du parcours durant les 3 semaines à venir, du 29 août au 20 septembre 2020 : 21 étapes et deux jours de repos :



  Au programme de cette 107eédition: 9 étapes de plaine, 3 étapes accidentées, 8 étapes de montagne avec 4 arrivées en altitude (Orcières-Merlette, Puy Mary, Grand Colombier, Méribel Col de la Loze),  1 étape contre la montre en individuel et...  2 journées de repos. Au total, 3 470 kms seront parcourus par les coureurs. Les cinq massifs montagneux de l’Hexagone seront franchis cette année, dans l’ordre: les Alpes du Sud, le Massif central, les Pyrénées, le Jura, les Alpes du Nord et enfin les Vosges.
  Cette année, le Tour de France, c'est assez inhabituel pour le signaler, sera intégralement couru sur le sol national. Cependant, si l'on observe la carte du parcours, on constatera que hélas, de nombreuses régions de France: presque toute la moitié nord, de la Bretagne à l'Alsace, le Sud-Ouest, le pourtour méditerranéen (exceptée la Côte d'Azur) et la Corse également, seront frustrées de ne pas être visitées. C'est une constante rencontrée chaque année: une concentration d'étapes dans certaines régions, favorisées au détriment d'autres, trop souvent délaissées.

   Les deux premières étapes proposent, avec un départ et une arrivée à Nice, deux défis opposés :  un parcours taillé pour les sprinteurs en ouverture, puis dès le lendemain un festival d’escalade qui mettra à l’honneur les meilleurs grimpeurs du peloton, tout cela dans le cadre magnifique de l'arrière-pays niçois. La 3e étape s'élance également de Nice le lundi 31 août depuis l'Allianz Riviera, qui est notamment le stade où joue l'équipe de football. La capitale azuréenne va donc accueillir trois départs et deux arrivées, une première dans l'histoire du Tour. Cette étape arrivera à Sisteron qui est également ville-départ le lendemain pour la 4e étape.
 La première semaine, le peloton traversera les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, de la Drôme et de l'Ardèche avec une arrivée à Privas le mercredi 2 septembre (5e étape). Le lendemain, les coureurs partiront du Teil pour grimper et arriver au Mont Aigoual en passant par le col de la Lusette le jeudi 3 septembre dans le Massif central à la limite entre les départements du Gard et de la Lozère lors de la 6e étape.

 🛡  Du point de vue de l’illustration héraldique, pas de grosses difficultés à prévoir, mises à part quelques arrivées au sommet dans la montagne, ou dans des sites naturels. Cette année encore je vous propose le même traitement que je réalise depuis la Vuelta 2017: l'intégration de trois villes ou communes situées sur le parcours de chaque étape, intercalées entre la ville du départ et celle de l'arrivée. Priorité donc à l'héraldique civique, avec la découverte de communes qui ne seront peut-être jamais, faute de moyens ou de notoriété, éligibles pour recevoir le Tour, pour un départ ou une arrivée d'étape. Cela nous permettra ainsi de visionner près d'une centaine de blasons municipaux à travers la France.

Et voici le parcours des six premières étapes, en commençant par la carte de France réduite à son parcours :

Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur
Région Occitanie
Région Auvergne-Rhône-Alpes
le village perché d'Aspremont, dans l'arrière-pays niçois

1èreétape - Samedi 29 Août 2020  :
Nice - Moyen Pays  -  Nice



départ et arrivée (km 156) : Nice:
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Département des Alpes-Maritimes
○ Blason : " D'argent à l'aigle couronnée de gueules au vol abaissé, empiétant une montagne de trois coupeaux de sinople issant d'une mer d'azur mouvant de la pointe et ondée d'argent".
Timbre : couronne comtale.
• C’est la version officielle et multicolore utilisée par la municipalité pour son identité graphique numérique. On notera toutefois ces petites "entorses artistiques" aux règles de l'héraldique, concernant les couleurs or, gueules et sinople qui présentent deux, voire trois nuances différentes !  
•• L'aigle rouge du blason évoque le comte Amédée VII de Savoie, surnommé "le Comte Rouge"; elle est posée sur trois monts, en l’occurrence ceux, naturels, qui entourent la ville : le Mont Chauve, le Mont Alban, et le Mont Boron, surplombant la mer.

 kms 8, 56 et 105 : Aspremont
département des Alpes-Maritimes
Blason très semblable à celui de Nice.
Les premiers seigneurs d'Aspremont
furent en effet les vicomtes de Nice.
L'étoile fait allusion à l'abbaye
Saint-Pons de Nice.
 km 118 : Lévens
département des Alpes-Maritimes
A dextre : évocation du triste sort du
comte de Beuil → Annibal Grimaldi,
ancien seigneur du lieu.
A senestre, armes parlantes:
le lever du jour
 kms 20, 69 et 137 : Carros
département des Alpes-Maritimes
Ce sont les armoiries enregistrées
dans l'Armorial Général de France
 (application de l'édit royal de 1696)
voir → ICI
 Armes parlantes : carreaux.

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.

2eétape - Dimanche 30 Août 2020  :
Nice - Haut Pays  -  Nice


départ et arrivée (km 186) : Nice:
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Département des Alpes-Maritimes
 ♦ Logo officiel:  c'est une copie stylisée et monochrome des armoiries (la version vue précédemment), le plus souvent en noir, ou en bleu, parfois même en négatif : blanc sur noir, blanc sur bleu, etc...  avec la mention "Ville de Nice", placée en dessous ou sur le côté droit.





 km 80 : Roquebillière
département des Alpes-Maritimes
Brisure des armes de J.A. Garagno,
comte de Roquebillière en 1680,
originaire de Chieri près de Turin
(émaux changés et des abeilles
 remplaçant des araignées).
 km 161 : Villefranche-sur-Mer
département des Alpes-Maritimes
Le chef est parti, en 1 aux armes
d'Anjou, anciens comtes de Provence
 et qui ont fondé le port de Villefranche
 au Moyen-âge et en 2 de Savoie :
 derniers souverains avant le
rattachement à la France en 1860
 km 157 :Èze
département des Alpes-Maritimes
Curieux blason: un os de jambe
sommé d'un phénix et accosté de
 pampres (à l'origine branches de
figuier). C'est Joseph Fighiera,
notaire à Èze au XVIIe siècle, qui
donna à Èze ses propres armes, déjà
 présentes, apposées sur ses actes.

3eétape - Lundi 31 Août 2020  : Nice -  Sisteron



départ officiel Nice:
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Département des Alpes-Maritimes

 ← km 0 (départ réel) : Saint-Laurent-du-Var
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Département des Alpes-Maritimes
○ Blason : "De gueules au gril d'argent, la poignée en chef accostée de deux lettres capitales L et S d'or".
• Armoiries proposées par la communauté d'habitants pour l'Armorial Général de France, Généralité de la Provence, volume II (voir → ICI) dressé en application de l'édit royal de 1696.
• Le gril est l'attribut de saint Laurent, saint patron du village, en raison de son martyr.



 km 74 : Escragnolles
département des Alpes-Maritimes
Armes de la famille Robert
y possédant un fief depuis 1612,
et enregistrées aussi pour le village
dans l'Armorial Général de France
 (application de l'édit royal de 1696)
 km 171 : Mallemoisson
départ. des Alpes-de-Haute-Provence
Armes parlantes : les gerbes picorées
par deux colombes sont une male
(mauvaise) moisson !  armoiries
 enregistrées dans l'Armorial Général
de France (1696), voir →ICI
 km 108 : Castellane
départ. des Alpes-de-Haute-Provence
Armes brisées de la famille éponyme
de Castellanne, avec château : émail d'argent au lieu d'or et rajout d'un chef 
d'azur à trois fleurs de lis de France



km 198 : Sisteron :
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Département des Alpes-de-Haute-Provence.
○ Blason : "De gueules à la lettre capitale S couronnée, accostée de deux fleurs de lis, soutenue de deux annelets rangés en fasce, le tout d'or".

• A la fin du XVIIe siècle, on peut déjà trouver sur des manuscrits le blason de cette ville, soit avec un champ de gueules, voir l'Armorial Général de France → ICI , mais aussi avec un champ d'azur, voir l'Armorial de La Planche → ICI




La cluse de Sisteron, sur la rive gauche de la Durance, franchie par le vieux pont de la ville.  photo © Glavo / pixabay.com

4eétape - Mardi 1er Septembre 2020 :
Sisteron -  Orcières-Merlette




 Sisteron :
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Département des Alpes-de-Haute-Provence.

• C’est la version officielle des armoiries utilisée par la municipalité pour son identité graphique numérique, avec ses devises.















 km 38 : La Bâtie-Montsaléon
département des Hautes-Alpes
Armes mêlées des anciens seigneurs
de La Bâtie-Montsaléon :
 Augier au XIVe siècle et
de Flotte au XVIe siècle.
 km 141 : Saint-Léger-les-Mélèzes
département des Hautes-Alpes
  Le cristal de neige, le soleil et les
mélèzes, symbolisent cette station
 de sports d'hiver des Hautes-Alpes
 km 63 : Corps
département de l'Isère
.




km 154 : Orcières :
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Département des Hautes-Alpes.
○ Blason : "D'argent au chef de gueules, à l'ours rampant de sable tenant de ses pattes de devant une couronne d'or et brochant sur le tout"
• Orcières s’appelait autrefois : « Oursières» , le pays des ours.
•• Le blason reprend celui des seigneurs d'Orcières, branche cadette des Montorcier, qui régnèrent sur la région au XVème siècle (voir → ICI
••• La commune n'utilise pas ce blason, proposé en 1974 par la Société d'études des Hautes-Alpes. Elle lui préfère un logo, commun avec celui de la station de ski, montrant un ours blanc avec une empreinte de griffe d'or rayonnant comme un soleil dans le paysage.


km 160,5 :🎿 Orcières-Merlette :
• Orcières-Merlette 1850 est une station de sports d'hiver située sur la commune d'Orcières située à 1850 mètres d'altitude.
 Le domaine skiable d'Orcières Merlette 1850 est le plus grand du Champsaur avec 100 km de pistes balisées. Il culmine à 2 725 m, et la station est une des rares à proposer de telles altitudes dans les Hautes-Alpes.





5eétape - Mercredi 2 Septembre 2020 : Gap -  Privas

Gap :
Région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Département des Hautes-Alpes.
○ Blason : " D'azur au château donjonné de quatre tourelles d'or, les deux du centre couvertes, maçonné et ajouré de sable, ouvert du champ ".












 km 30 : Serres
département des Hautes-Alpes
  Le champ d'hermine se réfère
à la famille de Mévouillon
anciens seigneurs du lieu, 
et le chef aux armes anciennes
du comté de Provence
 km 156 : Rochemaure
département de l'Ardèche
Ce sont des armes parlantes :
les rocs (d'échiquier) et "maure"
 suggérant la couleur noire
(comme pour la tête de maure)
 km 112 : Rousset-les-Vignes
département de la Drôme
  .





km 183 : Privas :
Région d'Auvergne-Rhône-Alpes - Département de l'Ardèche.
○ Blason : "D'argent au chêne terrassé de sinople, englanté d'or; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or".

• Le chêne englanté rappelle "le droit de glandage" (le prélèvement des fruits du chêne pour nourrir les porcs), privilège que la ville détenait sur les forêts avoisinantes. Le chef aux fleurs de lys est apparu durant le règne de Louis XIII (d'après une note de Robert Louis).








6eétape - Jeudi 3 Septembre 2020 : 
Le Teil  -  Mont-Aigoual



Le Teil :
Région d'Auvergne-Rhône-Alpes - Département de l'Ardèche.
○ Blason : "D'or au tilleul de sinople; au chef d'azur chargé d'une fleur de lis du champ accostée de deux étoiles du même".
• Armes parlantes : Teil = tilleul.












 km 26 : Vogüé
département de l'Ardèche
Ce sont les armes pleines de la
très ancienne famille de Vogüé
dont ce village fut le berceau
et qui est toujours représentée
 par ses descendants de nos jours.
 km 138 : Ganges
département de l'Hérault
Armes d'origine nobiliaire,
elles sont enregistrées pour la ville
dans  l'Armorial Général de France
 (application de l'édit royal de 1696)
voir →ICI
 km 125 : Saint-Hippolyte-du-Fort
département du Gard
Un blason un peu différent fut
  enregistré pour la ville dans
l'Armorial Général de France
 (application de l'édit royal de 1696)
voir →ICI



km 191 :🏔 Mont-Aigoual:
Région d'Occitanie -  limite des Départements du Gard
et de la Lozère.
♦ Le Mont Aigoual est un sommet situé dans le Sud du Massif central, à la limite entre les départements du Gard, sur le territoire de la nouvelle commune de Val-d'Aigoual, ou de l'ancienne commune déléguée de Valleraugue, et de la Lozère sur le territoire de la commune de Bassurels. Son sommet est occupé depuis 1894 par la dernière station météorologique de montagne encore habitée en France. L'observatoire offre un point de vue remarquable sur tout le sud de la France par beau temps et domine une immense forêt domaniale riche en espèces végétales.
  Le Tour de France n’avait jamais fait étape au sommet de cette montagne cévenole (1 571 m d’altitude), mais y était tout de même passé une fois en 1987.

Valleraugue :
Région d'Occitanie  - Département du Gard - Commune nouvelle de Val d'Aigoual .
○ Blason : "De gueules à la croix d'or".
• Armoiries proposées par la communauté d'habitants pour l'Armorial Général de France, Généralité de Montpellier, Languedoc, volume I (voir → ICI) dressé en application de l'édit royal de 1696.
L'observatoire météorologique au sommet du Mont Aigoual




Rendez-vous vendredi prochain pour la suite ....


💻 Pour suivre en temps réel la course, je vous invite à consulter le site officiel du Tour (langues : FR/EN/ES/DE) →  ICI
📺 ou en direct à la télévision, sur les chaînes de France Télévisions (langue : FR) → ICI 
• puis en replay sur le web : france•tvsport (langue : FR) → ICI

💶 Crédits :

 • Blasons :
- armorialdefrance.fr (dessins de Daniel Juric) , pour la plupart des communes de France,
vous pouvez y trouver des renseignements complémentaires, pour chaque blason.

• Drapeaux - logos régionaux :
commons.wikimedia.org/wiki/

• Cartes : www.letour.fr
• Vidéo :  www.youtube.com/

• Autres images : passer la souris dessus pour découvrir leur origine


                Herald Dick

Le Tour de France 2020 en blasons : de l 'Aveyron vers les Pyrénées béarnaises

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 👕 Nous avons déjà parcouru 1074,5 km, avec les six premières étapes de ce Tour 2020 parti de capitale de la Côte d'Azur : Nice et que nous avons abandonné hier sur les hauteurs des Cévennes, voir  → ICI (vous y retrouverez également la carte générale du parcours).
  Nous continuons le périple avec une série de trois étapes aux profils différents  : une étape avec des bosses et un final sur plat, la suivante sera plus élevée dans le massif des Pyrénées avec trois cols importants et une arrivée en altitude pour les grimpeurs, et enfin une étape plus avantageuse pour les puncheurs : départ sur le plat, puis ascension/descente de trois cols respectables pour une arrivée en vallée.

Du point de vue géographique, nous allons sillonner les routes de cinq départements bien vallonnés:  Aveyron, Tarn, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées et Pyrénées-Atlantiques. Nous débutons dans le sud-ouest du Massif Central avec le Parc Naturel des Grands Causses en Aveyron et la vallée de l'Agout dans le Tarn.
Puis par un saut en direction de la haute vallée de la Garonne, nous accèderons enfin aux premiers grands cols des Pyrénées que nous referons le lendemain depuis le Béarn cette fois. Nous visiterons 2 (nouvelles) régions : Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, ou encore 4 anciennes provinces historiques : Guyenne, Languedoc, Gascogne et Béarn.
  Je présente encore mes excuses aux passionnés de cyclisme qui ne trouveront aucun résultats ni détails sur leurs favoris sur ce blog, car le Tour n'est qu'un prétexte ici pour parler d'emblèmes et de blasons.

Voici la suite du parcours de la 1ère semaine :

Région Occitanie
Région Nouvelle-Aquitaine

les toits du vieux Millau :  clocher d'église et le beffroi sur fond occupé au loin par l'inévitable viaduc de Millau
Cette fois encore je propose l'intégration de trois villes ou communes situées sur le parcours de chaque étape, intercalées entre la ville du départ et celle de l'arrivée.

7eétape - Vendredi 4 Septembre 2020 :  Millau  -  Lavaur



Millau :
Région d'Occitanie - Département de l'Aveyron
○ Blason :  " D'or à quatre pals de gueules; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or ".
• En 1185, Alphonse II, roi d'Aragón, donne en apanage à son second fils Alphonse II Béranger, le comté de Provence et la vicomté de Millau. Et en 1187, il concède à la ville le droit de porter les armes d'Aragón. Voila pourquoi, la ville de Millau a pour armoiries un écu d'or à quatre pals de gueules. Cette date extrêmement ancienne de 1187 en ferait le plus ancien blason municipal connu dans l'histoire de l'Héraldique. Quand la vicomté fut rattachée à la Couronne de France, en 1258, la ville de Millau augmenta ses armoiries d'un chef d'azur à trois fleurs de lys d'or. La ville perpétue donc depuis plus de 760 ans, sur son blason, les couleurs de l'Aragon et de la France.



km 57 : Saint-Sernin-sur-Rance
département de l'Aveyron

 .
km 142 : Vielmur-sur-Agout
département du Tarn
  Armoiries enregistrées dans
l'Armorial Général de France
par d'Hozier (1696)→ ICI .
km 93 : Saint-Pierre-de-Trivisy
département du Tarn
  Armoiries enregistrées dans
l'Armorial Général de France
par d'Hozier (1696) → ICI .


km 168 : Lavaur :
Région d'Occitanie - Département du Tarn.
○ Blason : "De gueules au château à trois tours crénelées d'argent, maçonné de sable, sur une rivière fascée d'argent et d'azur, mouvant de la pointe et chargée d'une ancre d'or, surmonté d'une croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces du même; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or".

• J'ai pu remonter jusqu'en 1669 pour trouver un premier blason précurseur de la ville dans l'Armorial de La Planche  ( voir → ICI) ne comportant que le château et l'ancre. Quelques années plus tard, Charles d'Hozier enregistre un blason plus élaboré : sur un champ de gueules, un château (réduit) d'argent est surmonté d'une croix de Toulouse d'or et soutenu d'une croix latine dont le pied est accolé à l'initiale B majuscule couchée, le tout d'or également, et enfin un chef d'azur à trois fleurs de lis d'or. Est-ce que cette cette figure en pointe ne devrait pas être une ancre ?  Après la Révolution et le 1er Empire, la ville reprend ces mêmes armoiries, par lettres patentes, en 1824, avec cette fois la croix du bas accolée à la barre du B majuscule, et un château plus grand (voir → ICI). On peut encore citer une représentation un peu différente avec une tour donjonnée soutenue par l'ancre mais sans rivière, dans l'Armorial des États de Languedoc par Denis-François Gastelier de La Tour, édité en 1767 (voir → ICI).

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite:
.

8eétape - Samedi 5 Septembre 2020 :
Cazères-sur-Garonne  -  Loudenvielle


Cazères-sur-Garonne :
Région d'Occitanie - Département de la Haute-Garonne
○ Blason :  "Parti: au premier d'azur à trois fleurs de lis d'or, au deuxième de gueules à deux levrons d'argent passant l'un au-dessus de l'autre".
• Les levrons sont en héraldique, des lévriers représentés sans collier.











km 16 : Salies-du-Salat
département de la Haute-Garonne
 Armoiries enregistrées dans
l'Armorial Général de France
par d'Hozier (1696) → ICI
mais avec une graphie erronée :
"La ville de Saillies" !! 
km 84 : Cazarilh
département des Hautes-Pyrénées
Blason illustrant le toponyme
"Cazarilh"= maison au bord de l'eau
avec les grenouilles et un château
d'eau symbolisé par la tour et les fasces
ondées (adopté en 2018)
km 37 : Aspet
département de la Haute-Garonne
D'après blason de la famille de
 Coarraze, barons d'Aspet
(voir → ICI ) mais avec les brebis
 remplacées par des vaches
 et celui de Comminges (otelles) .

km 141 : Loudenvielle :
Région d'Occitanie - Département des Hautes-Pyrénées.
○ Blason : "D'argent au loup de sable sur un mont de sinople, surmonté d'une étoile de six rais d'or accostée de deux croissants d'azur".
Le lac de Génos - Loudenvielle - photo © Site officiel de la Mairie de Loudenvielle
https://www.loudenvielle.fr/




9eétape - Dimanche 6 Septembre 2020 :  Pau  -  Laruns


Pau :
Région de Nouvelle-Aquitaine - Département des Pyrénées-Atlantiques
○ Blason : "D'azur à la barrière de trois pals, aux pieds fichés d'argent, sommée d'un paon rouant d'or et accompagnée en pointe et à l'intérieur de deux vaches affrontées et couronnées de même ; au chef d'or chargé d'une écaille de tortue au naturel, surmontée d'une couronne d'azur rehaussée d'or et accompagnée à dextre de la lettre capitale H et à senestre du nombre IV (quatre) en chiffres romains, le tout d'azur.
•  Ces armes sont de doubles armes parlantes  : "pau"signifiant : pal (pieu) ou aussi palissade en béarnais, et le paon se dit également en béarnais "pau" (pour preuve, voir ce dictionnaire béarnais/français → 📑).
• Les armes s'inspirent par ailleurs des trois pals de gueules du blason de Foix et des deux vaches du blason du Béarn. Pau a longtemps appartenu à la famille de Foix-Béarn.
 • Le chef d'or qui comporte les initiales d'Henri IV (H + IV), la couronne royale et l'écaille de tortue renversée qui selon la légende, lui servit de berceau dans le château de Pau où il est né en 1553, a été rajouté le 30 juin 1829.

km 46 : Aramits
département des Pyrénées-Atlantiques
Le chapeau et les épées évoquent
Aramis: personnage des Trois
Mousquetaires d'Alexandre Dumas,
lui-même basé sur une célébrité locale
ayant bien existé : Henri d'Aramitz.
km 142 : Bilhères-en-Ossau
départ. des Pyrénées-Atlantiques
c'est le blason utilisé
par la commune pour son
identité numérique → ICI.
km 99 : Arette
départ. des Pyrénées-Atlantiques
Les quartiers 1 et 4sont aux armes
du Béarn et les quartiers 2 et 3
représentent la faune sauvage.


km 153 : Laruns :
Région de Nouvelle-Aquitaine - Département des Pyrénées-Atlantiques
○ Blason : "D'azur au fouteau [hêtre] terrassé de sinople, adextré d'un ours assis contourné de sable et senestre d'une vache de gueules, la queue tournée au-dessus du dos, l'extrémité vers senestre, l'arbre accosté en chef de deux fleurs de lis d'or ".
• Le blason de Laruns reprend, comme d'autres communes voisines également, celui de la Vallée d'Ossau. Un blason qui ne respecte absolument pas les règles de non contrariété des couleurs: émaux sur émaux à tout va ! Seules les fleurs de lis sont correctes! C'est toutefois un blason ancien dont l'origine remonterait au XVIIe siècle. Un grand nombre d'interprétations tentent de nous expliquer l'opposition de cet ours, emblème naturel des Pyrénées (appelé "ous" en béarnais, donc peut-être des armes parlantes pour "Ossau") et cette vache, présente dans les pâturages d'altitude, mais qui est également l'emblème historique des vicomtes du Béarn (mais au nombre de deux sur leurs armes). Je vous propose de visiter ce lien → ICI , qui me semble le plus crédible au niveau documentation.




transfert de l'organisation vers la Charente-Maritime

Lundi 7 Septembre 2020 :
repos en Charente-Maritime, pas d'étape



Rendez-vous mardi prochain pour la suite ....


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💶 Crédits :

 • Blasons :
- armorialdefrance.fr (dessins de Daniel Juric) , pour la plupart des communes de France,
vous pouvez y trouver des renseignements complémentaires, pour chaque blason.

• Drapeaux - logos régionaux :
commons.wikimedia.org/wiki/

• Cartes : www.letour.fr/

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