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Héraldique et Art Nouveau #3, vers 1900 : les provinces d'Espagne, 1ère partie

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près les belles cartes héraldiques de l'Alsace-Lorraine, et d'Italie, que je vous ai présentées dans mes sujets précédents (voir ici → et ici → ) et qui ont visiblement beaucoup séduit, j'ai parcouru d'autres horizons et mon drone virtuel s'est posé cette fois en Espagne vers 1899 pour vous dénicher de nouvelles pépites.

 L'Art Nouveau s'est développé en Europe entre 1892 et 1910 et a reçu plusieurs dénominations, selon les pays.
En Espagne, et plus particulièrement en Catalogne et à Barcelone, il s'appelle "Modernismo" (le Modernisme catalan). Il est universellement connu par le biais de l'architecture et les œuvres incroyables d'Antoni Gaudí et de Lluís Domènech i Montanerà Barcelone et sa région (inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO).
 Dans les arts graphiques, l'artiste catalan le plus célèbre est  Ramon Casas  connu pour ses portraits, caricatures et affiches. Il a aussi travaillé et exposé longtemps à Paris.

  Ce n'est donc pas étonnant qu'une grande maison d'édition de Barcelone, dirigée par Hermenegildo Miralles (1859-1931), ami personnel de Gaudí, s'intéresse et veuille promouvoir ce nouvel art qui explose littéralement partout en Europe. Il met donc en chantier l'édition de belles cartes postales illustrées par les armoiries des provinces d'Espagne. L'illustrateur est identifié par sa signature comme étant José Triadó Mayol (1870-1929), bien connu des amateurs d'ex-libris. C'est dans les ornements extérieurs des blasons, qu'il faut aller fouiller toute l’exubérance des détails, entrelacs et arabesques, inspirés par le règne végétal, mais des anges, quelques rares animaux venant plus probablement du bestiaire héraldique. L'ensemble est évidemment loin de l'académisme et des règles strictes applicables au dessin conventionnel en héraldique mais qu'importe, le résultat final est tout à fait bluffant !  Jugez-en vous-même ...

 Ces cartes, fabriquées avec le procédé de la lithographie à partir de l'année 1899, sont maintenant très recherchées par les collectionneurs. Elles sont numérotées de 1 à 50.
Je vous propose de répartir sur quatre volets. Voici le premier concernant les cartes héraldiques allant du N° 1 au N°13.


 province de Madrid 
 province de Tarragone (Catalogne)
 province de Gérone (Catalogne)
province de Lérida (Catalogne)
province de León (Castille et León)
province de Cuenca (Castille La Mancha)
province de Pontevedra (Galice)
province de Badajoz (Estrémadure)
province de Valence 
province d'Oviedo (Asturies)
province deBurgos(Castille et León)
province de Palencia (Castille et León)
province de Salamanque (Castille et León)


la carte des Provinces pour situer les 13 provinces décrites dans le sujet ( avec le nom encadré ).



A bientôt, pour la suite des Provinces d'Espagne....




               Herald Dick



l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Guyenne - Sénéchaussée du Quercy

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 S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies  à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier !  Voir la description initiale : →

Nous poursuivons avec la découverte du Gouvernement Général de Guyenne. Nous l'avons abordé les dernières fois, il est composé de nombreux anciens duchés ou comtés rattachés les uns après les autres au royaume de France, le tout dernier étant le Béarn, acquis en 1620 par un Édit de Louis XIII.  Ces entités administratives du royaume sont découpées en généralités et en sénéchaussées (pour le sud du pays). Nous allons découvrir le douzième chapitre de ces sénéchaussées : le pays puis ancienne province du Quercy, en Guyenne, subdivisé en Haut-Quercy (Cahors) et Bas-Quercy (Montauban). A la Révolution, lors de la création des départements, le Quercy sera renommé :  département du Lot, préfecture : Cahors.  Ce n'est qu'en 1808, sous la pression des notables de Montauban, frustrés d'avoir perdu la direction des affaires au détriment de Cahors, qu'une partie du Bas-Quercy sera détachée et assemblée à des communes provenant du Rouergue, de l'Agenais, du Gers, et aussi du Languedoc, pour former le nouveau département du Tarn-et-Garonne.
 
  Revenir à l'épisode précédent →
 
Comme nous pouvons le constater sur le manuscrit, avec cet écu vide, le blason du pays de Quercy n'avait pas encore d'existence en 1669. Il n'est pas enregistré non plus dans l'Armorial Général de France du sieur d'Hozier. Ce n'est donc que bien plus tard qu'il est apparu, en s'inspirant de celui de sa "capitale" : la ville de Cahors, et avec comme différence principale, une rivière qui est d'azur au lieu d'argent, comme nous le voyons sur ce dessin signé Robert Louis, le grand héraldiste français qui en est le créateur dans les années '1950 (fragment d'une carte postale héraldique du milieu du XXe siècle).

Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un an, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir










Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent (quand il existe) dans l'Armorial Général de France*  (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*) Armorial Général de France - volume XIV - Généralité du Languedoc - tome I
   Armorial Général de France - volume XV - Généralité du Languedoc - tome II ( BNF Paris)



Cahors (Lot)

   Le blason de Cahors, daté de 1306, montre au titre du symbole un des monuments médiévaux les plus remarquables de France et classé depuis 1998 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s'agit du célèbre pont fortifié Valentré construit au XIVe siècle, qui n'est en réalité surmonté que de seulement trois tours et d'une barbacane à la sortie, alors qu'on compte cinq tours sur le blason. Les fleurs de lis ont été rajoutées pendant le règne de Henri IV.
   Les manuscrits ci-dessus montrent un pont droit avec cinq tours surmontant cinq arches qui est une aberration grave au sens architectural : l'arche étant un affaiblissement de la structure porteuse, elle ne peut soutenir le poids d'une tour de 15 mètres de hauteur : c'est l'effondrement assuré !  Le dessin héraldique, même s'il est une schématisation de la réalité se doit quand même de respecter quelques principes de base de la physique ou de la nature. Le blason moderne a heureusement rectifié cette erreur "monumentale" en posant les tours sur les piles, mais en revanche, on en a fait un pont fortement voûté, alors que dans la réalité il n'a que très peu de déclivité...  La rivière est bien évidemment le Lot qui entoure la ville d'un long méandre au cœur d'un cirque de montagnes.



Montauban
 (Tarn -et - Garonne)

 Le blason de Montauban comporte des armes parlantes, pas évidentes au premier abord, car incomplètes! Le nom en latin de Montauban est "Montalbanum" : le mont blanc, car couvert de saules, des arbres au feuillage vert clair, blanchâtre. De la branche de saule d'or chez La Planche, nous sommes passé au saule arraché d'argent dans l'Armorial Général de France (ci-dessus). Sous le 1er Empire, en 1811 puis pendant la Restauration, en 1826, le mont a été rajouté, surmonté d'un saule étêté, le tout d'or, ce qui n'est pas très judicieux pour illustrer un "mont blanc" !




Moissac  
(Tarn -et - Garonne)

 Le blason de Moissac relève des anciennes armes pleines des Comtes de Toulouse avec un chef de France: plus toulousaine que Toulouse, du coup, si on le compare à cette dernière ! La fameuse croix grecque vidée, cléchée et pommetée de douze pièces d'or a donc été offerte à la ville de Moissac depuis des temps très anciens, un privilège qu'elle a conservé depuis, sauf pendant la période  du 1er Empire où une colonne ionique d'or sur champ de sinople est apparue, embrassée de pampres de vigne. On oubliera le dessin des scribes de Charles d'Hozier qui ont "pondu" une vraie croix grecque, pleine et pommetée de douze points, d'argent.



Figeac   (Lot)

Notre père jésuite n'avait pas eu connaissance du blason de Figeac, puisque il a laissé un écu vide.
La ville a fait enregistrer un blason "d'argent à la croix de gueules" dans l'Armorial Général de France établi par l'édit de 1696. Ce blason semble avoir été utilisé jusqu'au XXe siècle avant d'être supplanté par un autre blason : "d'azur à la croix d'argent". 






[_)-(_]

D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant :

- avec un contour de blason vide, sans description comme celui de Figeac, ci-dessus: Lauzerte, Castelnau-Montratier, Gourdon, Martel, Rocamadour, Caussade, Montpezat (-du-Quercy).
- sans blason ni mention s'y rapportant : Molières, NègrepelisseBruniquel, Réalville, Caylus, Montcuq, Souillac, Saint-Céré.

# cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France (certains de ces blasons sont toujours d'actualité aujourd'hui, à quelques détails près ) :







A bientôtpour une nouvelle série ... →


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés  à :
http://armorialdefrance.fr/
http://armoiries.free.fr/


  Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly :  http://www.bibliotheque-conde.fr/


             Herald Dick  
 

Voyage dans l'ombre de l'éclipse, et observation des blasons de l'Astronomie...

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C'est le 20 mars 2015, dans la matinée, qu'un évènement naturel rare devrait passionner des milliers d'observateurs, surtout en Europe et aussi, en moins spectaculaire, au Proche-Orient ou en Afrique du Nord: une éclipse du soleil. Pour la contempler en phase "totale" il faudra habiter l'archipel du Svalbard, près du Pôle Nord, ou les Iles Féroé qui seront les seules terres disponibles. Ou alors naviguer dans l'Océan Atlantique Nord entre le Groenland, l'Islande, l'Écosse ou la Norvège.  Au total, cela  ne va concerner que peu de citoyens et quelques ours blancs indifférents au phénomène, car déjà habitués à la nuit polaire ! (voir carte ci-dessous)
 Pour les autres, comme ici en France, les plus avantagés, situés le long des côtes de la Manche auraient pu voir l'occultation de l'astre solaire par la lune, jusqu'à 80 % de sa surface, si la météo avait été favorable pendant la fenêtre de deux heures seulement. Malheureusement une grande partie de l'Europe était sous un couvert de nuages très épais, dommage ! La diminution importante de la luminosité est la seule manifestation qu' il était possible de constater.
  Rappelons que la dernière éclipse totale visible en France remonte au 11 août 1999, un spectacle extraordinaire (j'y étais !) et la prochaine aura lieu en... 2081 ! Donc il faut profiter de ces moments privilégiés que nous offre le ciel, faute de mieux, durant notre courte vie...
capture d'écran, le 20/03/2015 à 10h12, observatoire du Pic du Midi (France)

Tout cela nous amène à notre sujet du jour : l'Astronomie, l'Espace et plus précisément les grands astronomes qui ont marqué l'Histoire et la Science, ceux qui possédaient des armoiries familiales ou qui en ont reçu au titre de la reconnaissance de leur travaux. Cette liste n'est pas exhaustive et comme on dit dans les conférences publiques : pardon à ceux que j'ai oubliés !!
manuscrit en calligraphie arabe sur la Théorie des Éclipses , par Al-Bīrūni , mathématicien et astronome persan des Xe/XIe siècles.
L'homme a sans doute été frappé très tôt par les phénomènes célestes, mais les Égyptiens, les Babyloniens et les Chinois sont les premiers peuples à avoir accumulé des observations astronomiques, à partir du IIIe millénaire avant J.-C., généralement à des fins pratiques (établissement du calendrier, agriculture, prévisions astrologiques) ou religieuses.

Ce sont les Grecs, à partir du VIe s. avant J.-C., qui ont été à l'origine de l'astronomie scientifique. Cependant, l'autorité d'Aristote (IVe s. avant J.-C.) imposa longtemps la croyance dans l'immobilité de la Terre. Le plus grand astronome observateur de l'Antiquité fut Hipparque (fin du IIe s. avant J.-C.) ; son œuvre ne nous est connue que par celle de Ptolémée (fin du IIe s. avant J.-C.), dont la version arabe, ou Almageste, nous est parvenue et représente une vaste compilation des connaissances astronomiques de l'Antiquité.
manuscrit, copie du XIVe s. en calligraphie arabe sur le calcul des éclipses
 solaires et lunaires: "Merveilles des créatures étranges et des choses
existantes", par  Zakariya 'ibn Muhammad al-Qazwini (1203 -1283), qui était
un médecin persan, astronome, géographe et... écrivain de proto-science-fiction.
 En effet il a écrit un récit futuriste relatant l'histoire d'un homme qui voyage
 de la Terre vers une planète lointaine,  au XIIIe siècle, soit 800 ans avant
le film Interstellar, au cinéma, en 2015 !
L'astronomie classique a pris naissance au XVIe s. grâce à Copernic, qui proposa en 1543 une conception héliocentrique du monde ; puis Kepler établit de 1609 à 1619, à l'aide des observations de Tycho Brahe, les lois du mouvement des planètes ; à la même époque, Galilée effectua les premières observations du ciel à la lunette et fit de nombreuses découvertes (taches solaires, relief lunaire, phases de Vénus, satellites de Jupiter, etc.) ; enfin, Isaac Newton établit en 1687 les lois fondamentales de la mécanique céleste en déduisant des lois de Kepler et de la mécanique de Galilée le principe de la gravitation universelle.

On put, dès lors, calculer avec précision les mouvements de la Lune, des planètes et des comètes. Aux XVIIIe et XIXe s., la mécanique céleste est devenue de plus en plus précise, ce qui permit, en 1846, de découvrir la planète Neptune à la position que lui assignaient les calculs d'Urbain Le Verrier. La fin du XVIIIe s. vit aussi les débuts de l'astronomie stellaire, dont William Herschel peut être regardé comme le fondateur. Dans la seconde moitié du XIXe s., l'application de la photographie et de la spectroscopie à l'étude des corps célestes a permis l'essor de l'astrophysique. Au XXe s., la théorie de la relativité généralisée d'Einstein (1916) et la mise en évidence des galaxies ont renouvelé la cosmologie avant que la radioastronomie puis les techniques spatiales ne viennent ouvrir de nouvelles fenêtres pour l'étude de l'Univers.
source texte : www.larousse.fr/encyclopedie


Nicolas COPERNIC (Nicolaus Copernicus, 1473-1543)

"d'argent au chevron de sable, accompagné de trois roses de gueules, barbées de sinople et boutonnées d'or".


armoiries attribuées au frère de Copernic, Andreas et monogramme de son père également prénommé Nicolas
Armoiries modernes attribuées à la famille de l'astronome Copernic
De son vrai nom Mikołaj Kopernik est un astronome polonais né à Toruń. Il émet l'hypothèse de la rotation de la Terre et des autres planètes autour du Soleil. Publiée dans "De revolutionibus orbium coelestium libri". Il rend compte des mouvements des planètes mieux que le système de Ptolémée admis jusque là. Il soulève des critiques au sein de l'église car il n'attribue plusà la Terre sa place privilégiée. Son œuvre est mise à l'index en 1616. Sa pensée marque un tournant dans l'évolution des sciences. Sa théorie ne fut reconnue par les autres scientifiques qu'après l'invention de la lunette(vers 1610).  Voir toute sa biographie →
.
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :
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John DEE (1527-1608/1609)

"de gueules au lion rampant d'or, armé et lampassé d'azur, à la bordure dentelée d'or"

portrait du Dr John Dee sur une gravure d'époque
armes simples de la famille de Dee telles que peintes dans le
 chœur de l'église St Mary the Virgin Church à Mortlake
(un quartier actuel de Londres,  Royaume-Uni)

Illustration avec les armes de John Dee sur un document nommé
  "Letter and Apology" (1599) à destination de l'archevêque de Canterbury

Originaire de Londres, John Dee étudie les sciences mathématiques, avant d’être remarqué en 1550 pour ses conférences données à Paris sur Pythagore et Euclide. Il retourne en 1551 en Grande-Bretagne, réalise l’horoscope de Marie Ière Tudor et entre ainsi à la cour. Son influence est telle que la reine Élisabeth Ière, suivant les prédictions et conseils de l’astrologue, fixe son couronnement au 17 janvier 1559...
Voir toute sa biographie →



Tycho BRAHE (Tyge Ottesen Brahe, 1546-1601)

"De sable au pal d'argent - Cimier : une plume de paon au naturel entre deux proboscides de sable chargées chacune d'une fasce d'argent et ornées à l'extérieur de quatre plumes de paon au naturel dont une dans l'embouchure "

Astronome danois. Édificateur de l'observatoire de l'île de Hveen (Uraniborg). Astronome du roi, il s'y comporta en dictateur, mais effectua un nombre très important d'observations très précises pour l'époque, sans aucun instrument d'optique. Ses mesures admettaient une erreur d'une ou deux minutes d'arc. Il comprit la nécessité des observations systématiques de façon continue. Il se rendit compte que les tables prussiennes, éphémérides en vigueur à l'époque étaient entachées d'erreurs importantes (Plusieurs jours d'écart avec une conjonction Jupiter- Saturne). Il refusait le système de Copernic parce qu'il contredisait la Bible. Il croyait au système Géo-Héliocentrique d'Héraclide. Il établit un catalogue d'étoiles, démontra que les comètes ne sont pas des phénomènes atmosphériques. Il découvrit certaines des inégalités du mouvement de la Lune, ainsi que la variation de l'obliquité de l'écliptique.
Le 11 novembre 1572, il découvre une nouvelle étoile dans Cassiopée. Comme pour toutes les apparitions célestes, ses contemporains et lui-même en firent un mauvais présage. L'objet (une supernova, phénomène inconnu à cette époque) devint visible en plein jour. Constatant qu'il n'avait aucune parallaxe, il en conclut qu'il était très lointain. Il effectua des mesures de sa brillance qui sont encore utilisées aujourd'hui pour vérifier les calibrations des Supernovas.
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GALILÉE (Galileo Galilei, 1564-1642)

"D'or à une échelle de trois échelons de gueules posée en pal"



Mathématicien, philosophe et astronome italien. Il utilisa le premier, en 1610, un système optique pour observer le ciel et révolutionna l'observation de l'Univers. Il découvrit l'inégalité de la surface de la Lune, les 4 étoiles (satellites) autour de Jupiter, Saturne au triple corps (les anneaux), les phases de Vénus, et résolut la Voie Lactée en étoiles. Il fut un des précurseurs de la mécanique classique (celle de Newton), introduisant l'usage des mathématiques pour l'explication des lois de la physique. Il établit la loi de la chute des corps dans le vide, et donna une première formulation du principe de relativité. Il défendit ardemment les thèses héliocentriques de Copernic. Contraire aux Saintes Ecritures, le livre écrit sur le sujet fut interdit et les exemplaires saisis et brûlés. A 70 ans (en 1634), jugé par l'église catholique, il fut accusé d'hérésie et dut prononcer un serment d'abjuration pour ne pas être condamné à mort sur le bûcher.  L'Église l'a réhabilité seulement en 1992.
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Johannes KEPLER (1571-1630)

"coupé au premier d'or à l'ange issant de carnation, vêtu d'une aube de gueules, ailé du même, et au deuxième d'azur"


Astronome et mathématicien allemand. Très vite convaincu de la véracité du système héliocentrique de Copernic, il eut l'idée que l'espace entre les 6 planètes contenait les 5 solides parfaits. Il édita cette idée et rencontra Tycho Brahé qui lui confia la tâche de calculer l'orbite de Mars. Il lui fallu 6 ans d'efforts. Il en tira ses célèbres lois du mouvement des planètes :
· L'orbite des planètes est une ellipse dont le Soleil est l'un des foyers (1609).
· Les aires balayées par le rayon vecteur joignant le centre du Soleil au centre de la planète sont
proportionnelles au temps mis à le décrire (1609).
· Les carrés des périodes de révolution sidérale des planètes sont proportionnels aux cubes des grands axes de leurs orbites (1619)
Il succéda à Tycho Brahé. Comme ses contemporains savants, il a dû souvent fuir face à l'inquisition de l'Église.
Voir toute sa biographie →



les  CASSINI 
(Jean Dominique Cassini Ier, 1625-1712 ;  César François Cassini III, 1714-1784 ; 
Jean Dominique Cassini IV, 1748-1845)

"D'or à la fasce d'azur accompagnée de six étoiles à six branches du même"

Portrait de Giovanni Domenico Cassini ( Cassini Ier)
avec ses armoiries
Portrait de Jean-Dominique Cassini ( Cassini IV)
armoiries de Jean-Dominique Cassini enregistrées dans l'Armorial Général de France, constitué par Charles-René d'Hozier en application de l'édit royal de 1696 - Généralité de Paris - Volume I  - page 549 (blason reconstitué par Herald Dick, original ci-dessous) - BNF Paris

Famille de savants d'origine italienne, naturalisés français : astronomes et cartographes.
 Jean Dominique (1625-1712) organisa l'Observatoire de Paris et fit progresser la connaissance du système solaire par ses observations précisees. Voir toute sa biographie →
 César François Cassini de Thury (1714-1784) entreprit la plus grande carte de France. Voir toute sa biographie → ◙ ;
 travail colossal terminé par son fils Jean Dominique (1748-1845). Voir toute sa biographie →


Christiaan HUYGENS (1629-1695)

"D'argent à deux pals d'azur - Cimier un bras paré d'azur liséré d'or la main de carnation tenant une flèche d'or en bande la pointe en haut"
.
blason de la famille Huygens
autres armoiries (écartelées) de la maison de Huygens
document : Universiteitsbibliotheek Leiden (Leyde, Pays-Bas)

Astronome et physicien néerlandais. Il étudie la structure de la lumière et il est à l’origine de la théorie ondulatoire de la lumière. Il invente une méthode de polissage de lentilles ; Ses meilleurs instruments lui permettent de découvrir un satellite de Saturne et de préciser la nature des anneaux. Il conçoit un télescope qui porte son nom. Voir toute sa biographie →


Isaac NEWTON (1642-1727)

"de sable à deux os de jambe d'argent mis en sautoir, celui en barre brochant sur l'autre"
.

Les armoiries de la famille de Newton placées
 au-dessus de la porte d'entrée du domaine de
Woolsthorpe Manor (Lincolnshire, Royaume-Uni),
 qui est la maison natale d' Isaac Newton



Astronome anglais, inventa et construisit le premier télescope à miroir, mena des recherches sur la décomposition de la lumière par un prisme et présenta une théorie corpusculaire de la lumière. En1687, il fait paraître les Principes mathématiques de philosophie naturelle, sur le mouvement. Il développe sa mécanique (dite mécanique classique) à partir entre autres du principe d'inertie. Sa célèbre théorie de l'attraction universelle traduit le mouvement des astres et explique les trois lois de Kepler. Ces lois peuvent d'ailleurs être retrouvées mathématiquement en appliquant la mécanique classique de Newton. Newton pratiquait l'alchimie et croyait fermement à l'astrologie.
Voir toute sa biographie →



Jean Baptiste Gaspard  BOCHART DE SARON (1730 -1794)

"D'azur à un croissant d'or surmonté d'une étoile du même"

armoiries d'un parent de Jean-Baptiste-Gaspard Bochart de Saron, enregistrées dans l'Armorial Général de France, constitué par Charles-René d'Hozier en application de l'édit royal de 1696 - Généralité de Paris - Volume II - page 1317 - BNF Paris

blason de la ville de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne),
au quatrième et peut-être aussi au premier (avec une augmentation:
 une étoile supplémentaire) sont les armes des Bochart de Saron
 qui ont été seigneurs du lieu de 1573 à 1793.
Jean Baptiste Gaspard Bochart de Saron, dit aussi Bochart-Saron, est né à Paris le 16 janvier 1730 où il est mort guillotiné pendant la Terreur, le 1er floréal de l'an II (1794) Il est un magistrat, astronome et mathématicien français. Il est issu d’une grande famille de parlementaires parisiens. Passionné pour les mathématiques et l’astronomie, il excelle dans les calculs numériques les plus compliqués, notamment le calcul des orbites des comètes.
Voir sa biographie →


Joseph-Louis de LAGRANGE (1736 -1813)

"De sable au triangle équilatéral évidé d'or surmonté d'une lune figurée d'argent franc-quartier de comte-sénateur brochant au neuvième de l'écu"
.
Joseph Louis, comte de Lagrange (en italien Giuseppe Lodovico de Lagrangia), est né à Turin  Il est un mathématicien, mécanicien et astronome italien. Il fut professeur à Turin, où il fonda (1758) une société scientifique qui allait devenir l'Académie des sciences de Turin. Il séjourna à Berlin, où il fut invité en 1766. Venu à Paris en 1787, il devint président de la Commission des poids et mesures. Ses nombreux travaux concernent la théorie des équations algébriques où il prépara la voie à Galois, le calcul des variations, la théorie des fonctions analytiques où il utilisa le développement en série de Taylor pour les définir ainsi que leurs dérivées successives. Son ouvrage capital, la Mécanique analytique (1788), unifia les fondements de la mécanique. (Académie des sciences, 1772.)
Voir toute sa biographie →



William HERSCHEL (1738 -1822)

  "D'argent à une colline de sinople mouvant de la pointe de l'écu supportant le télescope de quarante pieds et son appareil dirigé vers senestre le tout au naturel au chef d'azur chargé du symbole astronomique d'Uranus d'or rayonnant du même "





Organiste et astronome britannique, d'origine allemande. Il réalise de nombreux instruments dont certains colossaux, il découvre Uranus et des satellites. Il est le premier à étudier systématiquement les étoiles doubles.
Voir toute sa biographie →



Jean-Baptiste DELAMBRE (1749 -1822)

 "De sable à la fasce cousue de gueules chargée du signe des chevaliers semé en chef d'étoiles d'argent parmi lesquelles deux plus grandes l'une à dextre au premier point l'autre à sénestre vers l'angle inférieur en pointe un globe terrestre d'or et d'argent ceint d'un méridien de sable"
.

Armes de Jean-Baptiste Joseph Delambre,
 Chevalier de l'Empire
Armes de Jean-Baptiste Joseph Delambre,
Baron de l'Empire
Jean-Baptiste Delambre se fait connaître en établissant les tables des satellites de Jupiter et celles de Saturne. En 1792, il est chargé par l’Assemblée nationale, avec Pierre François Méchain, de préciser la mesure de la méridienne entre Dunkerque et Barcelone. Il effectue les mesures de Paris à Dunkerque. L’ensemble de l’opération ne sera achevé qu’en 1799. Membre de l’Institut en 1792, il est membre fondateur du Bureau des longitudes en 1795. À la mort de Lalande, il accède à la chaire d’astronomie du Collège de France. À partir de 1815, il rédige une Histoire de l’astronomie en six volumes (1817-1827).
Voir toute sa biographie →


Pierre-François MÉCHAIN (1744 -1804)

"D'azur à deux fasces d'or chargées de cinq roses de gueules, barbées de sinople, boutonnées d'or posées 3 sur la fasce du chef et 2 sur la fasce de la pointe, accompagnées de cinq coquilles de Saint-Jacques d'or posées trois et deux, et d'un croissant du même en pointe".


Pierre Méchain est connu surtout pour avoir découvert une majeure partie des objets du catalogue Messier.  En 1781 et 1799, il découvre pas moins de sept comètes. Il effectue également, avec Jean-Baptiste Delambre, une mesure de l'arc du méridien Dunkerque-Barcelone afin de déterminer précisément le mètre, mais il refuse de communiquer ses mesures à cause d'une anomalie de 3 secondes d'arc qui l'obsède jusqu'à sa mort. C'est d'ailleurs pour refaire la mesure qu'il retourne en Espagne, où il meurt de la fièvre jaune, à Castellón de la Plana, dans la région de Valence.
Voir toute sa biographie →


Pierre-Simon de LAPLACE (1749 -1827)

"D'azur aux deux planètes de Jupiter et de Saturne avec leurs satellites et anneaux placés en ordre naturel posés en fasce d'argent surmontées en chef d'un soleil et d'une fleur à cinq branches d'or franc-quartier de comte-sénateur brochant au neuvième de l'écu "
.
Armes de Marquis  : comme ci-dessus à l'exception du franc-quartier qui est remplacé par
 un soleil d'or .

Astronome et mathématicien français. Il formula les lois de l'électromagnétisme. Il étudia la mécanique céleste. Il émit en 1796 l'hypothèse cosmogonique selon laquelle le système solaire serait issu d'une nébuleuse primitive de gaz en rotation.
Voir toute sa biographie →


John Louis Emil  DREYER ( né Johan Ludvig Emil Dreyer, 1852-1926)

" coupé au premier d'argent chargé d'un trèfle versé de sinople, chapé d'azur , au deuxième de gueules à trois besants d'argent, 2 et 1, chargés chacun d'une quartefeuille du même - Cimier: un bras d'armure tenant un trident en barre".

John Louis Emil Dreyer est un astronome irlando-danois.
Voir sa biographie →



Wernher von BRAUN (1912-1977)

"d'argent à trois losanges de gueules appointées en pairle - Cimier : trois truites en pal brochant sur deux plumes d'autruche, le tout d'argent".
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photo de W. von Braun dans son bureau,  en tant que responsable du programme spatial américain à la NASA dans les années 1960/1970

armoiries familiales des von Braun, d'ancienne noblesse originaire de Silésie
qui a ensuite essaimé en Saxe, Anhalt , Haute-Lusace et Prusse orientale

 Wernher von Braun n'est pas un astronome, mais un ingénieur en astronautique d’origine allemande, qui a mis au point la fusée à combustible liquide. Il reçoit un diplôme de docteur de l’université de Berlin en 1934. Dès sa jeunesse, il se livre à des expériences sur les fusées. De 1937 à 1945, il est directeur de la base d’expérimentation allemande à Peenemünde, sur la mer Baltique. Il est chargé du développement de la fusée V2 à combustible liquide et à longue portée, utilisée pour bombarder l’Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale (voir V1 et V2, missiles). En 1945, après sa reddition aux forces armées américaines, il s’installe aux États-Unis comme conseiller technique dans le cadre du programme américain de fusées à White Sands Proving Grounds (Nouveau-Mexique). En 1950, il est nommé directeur du centre des missiles balistiques de l’armée, à Huntsville (Alabama). Von Braun est naturalisé américain en 1955. En 1960, il devient directeur du développement des opérations au centre de vol spatial George C. Marshall (NASA), à Huntsville. Il est responsable du développement de la fusée de lancement Saturn V utilisée lors du programme Apollo.
Voir toute sa biographie →



Voilà , j'espère que cette balade à travers les siècles et le génie humain vous aura plu. Bien évidemment, d'autres grands scientifiques sont absents de ce thème consacré avant tout à l'héraldique: de Aristote à Einstein, en passant par Arago, Flammarion, Le Verrier, Foucault ou Hubble ! mais ces grands hommes ne possédaient pas de blason, à ma connaissance. Cela n'enlève rien à leur mérite, au contraire, car certains sont morts pour en avoir eu, comme Bochart de Saron pendant la Révolution française.

A bientôt pour un prochain thème sur les grands hommes.

Et attention à vos yeux si vous regardez l'éclipse. J'aimerais bien que vous puissiez continuer de lire mon blog !


Crédits  : la provenance des images est visible en passant la souris dessus.


           Space  Dick













Capitales du monde : Belgrade, suite : ses 17 municipalités

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 Suite du déjà très copieux sujet sur la ville de Belgrade qui nécessitait néanmoins un second volet pour compléter la présentation des emblèmes de cette grande métropole avec ses subdivisions. En effet la Serbie nous gâte avec une nouvelle héraldique civique très dynamique et de grand qualité artistique depuis la fin des périodes troubles de la fin du XXe siècle. Il serait donc dommage de ne pas vous en faire profiter ! 





26 bis  - Belgrade


La Ville de Belgrade est divisée en 17 municipalités ; dix d’entre elles possèdent le statut de «municipalité urbaine» (Градска општина /Gradska opština) et sept ont le statut de «municipalité périurbaine» (Приградска општина / Prigradska opština).

La plupart de ces municipalités sont situées au sud du Danube et de la Save dans la région de la Šumadija (Choumadie). Trois municipalités, Zemun, Novi Beograd et Surčin, sont situées au nord de la Save dans la région de Syrmie, la municipalité de Palilula est, elle, située sur les deux rives du Danube, dans la région de Šumadija et dans le Banat.

le port et la ville de Zemun sur le Danube,  au nord de la ville de Belgrade



Grandes armoiries de la municipalité de Stari grad / Стари град
 Nous avons précédemment que ce blason représentait la ville de Belgrade avant le blason officiel de 1931.

blason de Stari grad / Стари град
 adopté en 2004
blason de Vračar /Врачар
 adopté en 1993


















Grandes armoiries de la municipalité de Vračar /Врачар
 Sur le plateau de Vracar se trouve la Cathédrale Saint-Sava, l'église principale des orthodoxes serbes.
Elle est symbolisée par cette croix d'or avec un pied circulaire, qui est en fait la croix surmontant le dôme de l'église.
Le nom de Sava en cyrillique est écrit dans un cartouche en dessous de l'écu.
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cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :
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Grandes armoiries de la municipalité de Savski venac /Савски венац
 L’aigle bicéphale d'argent chargée d'une couronne fermée est une référence au règne de Pierre Ier de Serbie.
La couronne de feuilles de chêne porte le drapeau tricolore de la Serbie.

blason de Savski venac /Савски венац
 adopté en 2004
blason de Novi Beograd /Нови Београд
 adopté en 2004
Grandes armoiries de la municipalité de Novi Beograd /Нови Београд
 Le pairle inversé représente la confluence de la Save et du Danube qui encadrent le quartier de Novi Beograd (la Nouvelle
 Belgrade) dont les constructions modernes sont symbolisées par ces billettes. La vieille ville de Belgrade est représentée par
 son blason en pointe. Les deux magnifiques hirondelles tenant l'écu et les bannières, symbolisent l'extension des nouveaux quartiers.
Grandes armoiries de la municipalité de Zemun /Земун
 Le blason de cette très ancienne cité est d'origine austro-hongroise : sur une colline verte, le cerf symbolise l'ancienne province historique de la Syrmie et le lion , l'ancienne province du Banat serbe qui se rejoignent à Zemun symbolisée par l'arbre.
Les chevaliers en armure supports portent le blason de l'ancienne principauté de Serbie :  la croix d'argent sur champ de gueules cantonnée de quatre briquets du premier, lui-même d'origine byzantine.


blason de Zemun /Земун
 adopté (dessin actuel modifié) en 2009
blason de Palilula /Палилула
 adopté en 2006
Grandes armoiries de la municipalité de Palilula /Палилула
 On notera la forme curieuse de l'écu avec cette pointe extérieure en chef. La partie supérieure montre une pipe d'or et une église. La partie inférieure qui est fautive pour la règle des couleurs : métal sur métal , elle montre une tente chargée d'une clé et de la date de 1830. Les supports sont saint Étienne, premier martyr chrétien et saint Marc, apôtre et évangéliste.
Grandes armoiries de la municipalité de Zvezdara / Звездара
  Zvezdara veut dire en serbe :  la « maison des étoiles ». En effet sur la colline à cet endroit a été construit entre 1929
 et 1932 un observatoire astronomique, ce qui explique la présence de la Grande Ourse et un globe céleste sur son blason.

blason de Zvezdara / Звездара
 adopté en 1993
blason de Voždovac /Вождовац
 adopté en 1998


















Grandes armoiries de la municipalité de Voždovac /Вождовац
Le premier quartier est occupé par le blason de l'ancienne principauté de Serbie, la croix cantonnée de quatre briquets.
La hure de sanglier percée d'une flèche entre les yeux symbolise la Serbie ancienne telle que représentée dans les
armoriaux médiévaux , une contrée appelée "Tribalie


Grandes armoiries de la municipalité de Rakovica /Раковица
 L'édifice qui est représenté est l'église dédiée à Sainte Paraskeve et devant coule une rivière qui porte le nom de Rakovica.
blason de Rakovica /Раковица
adopté en 1998
blason de Čukarica /Чукарица
adopté en 1997

Grandes armoiries de la municipalité de Čukarica /Чукарица
 Les élément naturels : collines et la rivière Save, côtoient les symboles des activités humaines :
agriculture (gerbes) et industrie (la bordure crénelée).
Grandes armoiries de la municipalité périurbaine de Surčin /Сурчин 
 L'aéroport international Nikola Tesla de Belgrade, le plus important de Serbie est situé sur ce territoire.
les sillons et les épis caractérisent le caractère rural à l'origine du lieu, avec un soleil levant à l'horizon.


blason de Surčin /Сурчинн 
 adopté en 2007
blason de Obrenovac /Обреновац
 adopté en 2003

Grandes armoiries de la municipalité périurbaine de Obrenovac /Обреновац

Grandes armoiries de la municipalité périurbaine de Lazarevac / Лазаревац
 Le champ de l'écu rappelle les armoiries du Prince Lazar Hrebeljanović qui a donné son nom à la localité.
 L'écusson est chargé de l'église du lieu dédiée à Saint Demetrius , le champ coupé de sinople et de sable se réfère à l'industrie minière.

blason de Lazarevac / Лазаревац
adopté en 2008
blason de Barajevo / Барајево
adopté en ?


Grandes armoiries de la municipalité périurbaine de Barajevo / Барајево
La hure de sanglier percée d'une flèche entre les yeux symbolise la Serbie ancienne
 appelée "Tribalie" 
Grandes armoiries de la municipalité périurbaine de Mladenovac /Младеновац
 Les deux cruches versant de l’eau symbolisent deux sources d'eaux minérales situées dans la ville.
La branche de trois feuilles de chêne illustre le nom de la ville : "jeunes plantes", car "Mlad" signifie "jeune" en serbe.
L'enclume rappelle que la ville s'est développée autour de l'industrie lourde depuis la fin du XIXe siècle.
Le cheval richement harnaché en support et les objets : flèches, carquois déposés sous l'écu illustrent
l'histoire du despote Stefan Lazarevic, monarque de Serbie au XVe siècle, mort quelque part dans les forêts 
de la montagne de Kosmaj près de Mladenovac, après un accident dans la chasse.
blason de Mladenovac /Младеновац
adopté en 2002
emblème de la municipalité périurbaine de Sopot /Сопот
 Sur un fond de collines se détache l'image du monument dédié aux soldats
 (partisans)  tombés pendant la Seconde Guerre mondiale.
emblème de la municipalité périurbaine de Grocka /Гроцка
 Si le précédent "blason" passe encore pour de l'art héraldique,
celui-ci est du domaine du logo, même si la municipalité le qualifie de "blason"
dans son acte officiel d'adoption. 



Crédits :
choix des images et source des textes :
- commons.wikimedia.org/
- sr.wikipedia.org/
- www.zastave-grbovi.com/
- srpskoheraldickodrustvo.com/
- zeljko-heimer-fame.from.hr/home.html





capitaleprécédente →   Belgrade I
capitalesuivante     →     B...




 


Vracar Cukarica Vozdovac Surcin

Top 15 des plus grandes villes du Mexique avec leurs blasons

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 Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx"  est très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier. Je l'ai donc adapté à ce nouveau sujet qui nous permettra à la fois de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons ou emblèmes municipaux.

 Je poursuis par un nouveau pays en Amérique, cette fois : le Mexique.



 
Zone métropolitaine de Mexico ( cliquer pour agrandir)

  Petite différence avec les éditions précédentes du fait que ce pays est beaucoup plus vaste et peuplé, et en raison que la ville de Mexico est une mégalopole, la liste sera augmentée jusqu'au 15ème rang. En effet déjà trois villes de l'immense agglomération de la capitale figurent dans le Top 12 ! (chiffres : 2010).



1 - MEXICO / Ciudad de México

capitale fédérale du Mexique, composant le District Fédéral (Distrito Federal) de Mexico
 - 8 851 001 habitants






2 - ECATEPEC / Ecatepec de Morelos

ville de l'État de Mexico, dans la Zone métropolitainede Mexico - 1 655 015 habitants








3 - GUADALAJARA

capitale de l'État de Jalisco  - 1 495 182 habitants






4 - PUEBLA  / Puebla de Zaragoza

capitale de l'État de Puebla  - 1 434 062 habitants






5 - JUÁREZ  / Ciudad Juárez

ville de l'État de Chihuahua  - 1 321 004 habitants







6 - TIJUANA

capitale de l'État de Basse Californie (Baja California)  - 1 300 983 habitants







7 - LEÓN  / León de los Aldama

ville de l'État de Guanajuato  - 1 238 962 habitants








8 - ZAPOPAN

ville de l'État de Jalisco, agglomération de Guadalajara - 1 142 483 habitants








9 - MONTERREY

capitale de l'État de Nuevo León - 1 135 512 habitants






10 - NEZAHUALCÓYOTL

ville de l'État de Mexico, dans la Zone métropolitaine de Mexico - 1 104 585 habitants






11 - CHIHUAHUA

capitale de l'État de Chihuahua - 809 232 habitants








12 - NAUCALPAN / Naucalpan de Juárez

ville de l'État de Mexico, dans la Zone métropolitainede Mexico - 792 211 habitants






13 - MÉRIDA

capitale de l'État de Yucatán777 615 habitants






14 - SAN LUIS POTOSÍ

capitale de l'État de San Luis Potosí - 722 772 habitants








15 - AGUASCALIENTES

capitale de l'État de Aguascalientes - 722 250 habitants







•  Le Mexique fait partie de ces nombreux pays d'Amérique latine où, en matière d'héraldique municipale, se côtoient le bon et le moins bon, et même carrément le très mauvais, qui serait à proscrire, comme nous pouvons déjà le constater sur ces 15 exemples ( Nos 2 et 6). Il y a bien des organisations au niveau national, expertes en la matière et prêtes à conseiller qui les solliciterait:  la Academia Mexicana de Genealogía y Heráldica, ou la Academia de Estudios Genealógicos y Heráldicos de México, mais elles n'ont aucun  pouvoir de contrôle ni autorité sur les productions locales, qui sont laissées à l'initiative des ayuntamientos (municipalités). N'importe qui peut donc se proclamer créateur de blasons, sans avoir aucune notion de base et produire ces choses surchargées de détails, dessinées de manière rudimentaire, scolaires, avec des couleurs improbables et antagonistes.

•  En revanche, l'intérêt et l'originalité de ces nombreuses créations mexicaines est de mêler la grande tradition de l'héraldique espagnole avec des armoiries remontant à l'époque du règne de Charles Quint (Carlos I en Espagne) et des conquêtes du Nouveau Monde, avec l'art graphique et les symboles traditionnels ou culturels des populations "natives". Certaines sont héritées des Aztèques ou des Mayas, auxquels il faut rajouter les nombreuses ethnies composant le pays, de la Basse Californie au nord, au Chiapas au sud. Ces figures originales et fascinantes portent le nom de "glyphes". Ce sont souvent à l'origine des éléments d'écriture des langues pré-colombiennes et elles subsistent encore dans la symbolique des langues actuelles parlées par les aborigènes telles que le nahuatl.
  Dans cette série Top 15 nous en découvrons quatre, dont deux sont utilisés comme unique blason municipal et les deux autres comme un emblème alternatif. 
  Ainsi le n° 2 montre un "tépetl" (montagne en nahuatl) surmonté d'une tête d'oiseau, le n°12 est aussi un tépetl surmonté d'un motif géométrique représentant une maison et au-dessus 4 cercles qui compose le chiffre "quatre" : cela signifie donc que le lieu était une colline avec quatre maisons au sommet.  Le glyphe n° 10 représente un arbre à "zapotes"qui sont des fruits ressemblant à l'avocat, repris dans le blason héraldique à gauche, et ce sont donc des armes parlantes. Enfin le n° 12 montre une tête de coyote, encore des armes parlantes, mais sous forme de glyphe !  Il y  a d'autres référentes aux nations pré-colombiennes du Mexique, comme la magnifique tête de guerrier-aigle d'origine aztèque, qui fait fonction de cimier du n° 5. 
quelques glyphes d'inspiration pré-hispanique utilisés comme blasons par certains municipios du Mexique ( cliquer sur limage pour agrandir)
source : http://www.inafed.gob.mx/
  Je suis conscient que ces blasons mériteraient plus de décryptage, comme le curieux n°14 qui porte l'effigie de "notre roi" de France, Saint Louis, vêtu à la mode de Louis XIV, perché sur une montagne et accompagné de lingots d'or et d'argent ! Mais je prévois un jour de faire plusieurs sujets sur les emblèmes des états du Mexique, leurs capitales et aussi peut-être un sujet sur les glyphes municipaux. Alors à suivre...





A bientôt , pour un nouveau pays ...
Et pour revoir le pays précédent ... →  ICI






          Herald Dick
 










Ciudad Juarez Leon Nezahualcoyotl Merida San Luis Potosi

Nouveauté pour les philuménistes du monde entier

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boite d'allumettes ancienne joliment décorée
 avec les blasons de la ville de Lugano
et du canton du Tessin (Suisse), collector !
  La philuménie est le nom donné à la collection des étiquettes et boîtes d'allumettes. Et le philuméniste est donc celui qui s'adonne à cette passion. Elle est parfois complétée, pour les collectionneurs fumeurs, par la vitolphilie (collection des bagues de cigares). Les associations de collectionneurs rassemblent très souvent ces deux activités ludiques.

   L'invention des premières allumettes apparaît aux alentours de 1830. Elle est précédée par le briquet oxygéné s'allumant à l'aide d'un flacon contenant de l'acide sulfurique, et une allumette ordinaire préparée chimiquement, et par le briquet phosphorique: flacon contenant du phosphore, dont on prélève une partie avec une allumette ordinaire, et que l'on enflamme ensuite par frottement.
  L'allumette chimique comporte une préparation chimique, et s'enflamme par simple frottement.  Les boites sont souvent munies d'un frottoir en papier de verre. L'allumette de sûreté (vers 1850 en Suède) exige pour s'enflammer un frottoir préparé chimiquement. Le phosphore et le chlorate de potasse sont les premier agents utilisés. Le phosphore est dangereux et agent de maladie pour les ouvriers des fabriques. Il sera remplacé par des composés chimiques à base de phosphore, moins nocifs et moins sensibles au frottement. À la veille de 1914, les allumettes au phosphore ont disparu dans presque tous les pays.

2015 : nouvelles boites d'allumettes avec blasons des villes de Biélorussie.
Les allumettes ne sont pas vendues en vrac, mais emballées, en principe dans des boites rigides (carton ou bois). En général, elles portent une étiquette indiquant le nom du fabricant. On connaît la boîte avec coulisse ( tiroir coulissant dans les deux sens), la boîte tiroir (tiroir ne coulissant que dans un sens), la boîte portefeuille (d'une seule pièce, en carton, et s'ouvrant comme un ancien portefeuille), la boîte couvercle genre tabatière (couvercle fixé avec charnière), en carton ou en bois. Il y a de nombreux modèles de fantaisie (boîte tambour, etc). Les pochettes, avec allumettes à détacher, datent de 1900 environ.

  L'allumette et sa boîte n'ont pas fondamentalement changé depuis plus de cent ans. La boite coulisse est aujourd'hui de loin la plus répandue, elle est en carton, de même que son tiroir. La consommation d'allumettes est en baisse dans tous les pays depuis des dizaines d'années.
source texte :  http://avpf.free.fr

 Les deux faces des boites ou des pochettes d'allumettes sont des supports, réduits, mais disponibles et recherchés par les annonceurs pour y inscrire toute sorte d'information. On y trouve au moins le nom du fabricant, de la publicité le plus souvent qui génère des recettes supplémentaires, mais aussi des sujets de collections pour accélérer les ventes y compris à des non fumeurs et c'est là le génie des fabricants. Et parmi les innombrables sujets : faune, monuments, histoire, cinéma, sports, etc... l'héraldique n'est pas oubliée, ce qui explique la présence de ce thème dans ce blog.
nouvelle chaîne de fabrication d' allumettes dans l'entreprise "Borisovdrev" en Biélorussie - 2015
   Les fabricants de nombreux pays ont créé des séries héraldiques pour leurs produits (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Espagne, Suisse, Suède, ex-Tchécoslovaquie, ex-Yougoslavie, Argentine, Australie, etc...) mais en France : aucune, à ma connaissance. Et il faut remonter plusieurs décennies en arrière pour trouver la dernière en date. Alors c'est un petit évènement qui nous vient d'un pays d'Europe de l'est : la Biélorussie ou Bélarus dans le langage international. Attestant de la renaissance du goût pour l'héraldique que l'on constate depuis une vingtaine d'années dans tous les anciens pays membres du bloc soviétique, l'entreprise nationale Borisovdrev (Борисовдрев) a décidé d'orner sa nouvelle production d'allumettes avec les armoiries de nombreuses villes du pays.

    C'est l'entreprise nationale d'Imprimerie de Biélorussie (Белорусском Доме печати) située à Minsk, la capitale, qui s'est chargée de réaliser les visuels couvrant les boites d'allumettes. Pour le moment environ 80 blasons différents de villes et de régions biélorusses ont été réalisés. Mais devant l'engouement et les interrogations que provoquent chez les amateurs cette série de grande qualité graphique, les responsables n'excluent pas d'étendre la série sur davantage de villes. Les photos publiées dans ce sujet en montrent un grand nombre mais pas la totalité. source info : http://news.tut.by/
   Naturellement, les inscriptions et le nom des villes sont rédigés en biélorusse et avec l'alphabet cyrillique, ce qui peut être perturbant pour les collectionneurs étrangers. Les nombreux systèmes de traduction en ligne disponibles sur Internet régleront facilement ce problème ...



  Les observateurs du pays pensent que cette initiative va générer de nombreuses et nouvelles passions pour la philuménie, mais aussi, et surtout, pour l'héraldique. Combinée avec la production régulière sur d'autres supports comme les timbres-postes et les produits pour philatélistes, dont je parle régulièrement dans les nouveautés de ce blog, on ne peut que se féliciter de l'intérêt suscité dans un large public par ces objets pour l'art héraldique.
 Alors à quand une thématique similaire en France ?




Crédits sources d'information :
news.tut.by/society/441068.html
lovesun.by/society/gerb-svetlogorska-poyavilsya-v-unikalnoy-serii-spichek-ot-borisovdreva.html
www.domdruku.by/en/

Sites consacrés à la philuménie (en français) :
avpf.free.fr/
boite.allumette.free.fr/
fredfilu.free.fr/
pgr5788.chez.com/index.html

Lien vers : philuménie et héraldique (en anglais) :
www.ngw.nl/heraldrywiki/index.php?title=Heraldic_matchbox_labels

                           Herald Dick




1er avril 1815-2015 : 200e anniversaire de la naissance d' Otto von Bismarck

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Aujourd'hui le 1er avril 2015, on célèbre le 200e anniversaire de la naissance d'un grand homme d'état du XIXe siècle, artisan de l'unité allemande et chancelier de l'Empire allemand (1871-1890). Entre 1866 et 1887, Otto von Bismarck a été l’un des personnages centraux de la vie politique européenne. Il fut l'objet d'un culte de la personnalité dans le monde germanique durant toute la période de l'Empire allemand. En revanche, les français l'ont haï avec la même force, en raison de son hostilité viscérale envers la France, qui a mené les deux pays à la guerre de 1870, à la défaite de la France et à la perte de l'Alsace-Lorraine.


armoiries familiales de von Bismarck
blason : "D'azur à un trèfle sans tige d'or orné dans
 chacune de ses refentes d'une feuille de chêne d'argent"
- timbré d'un heaume d'acier à parements d'or
lambrequins et tortil d'argent et d'azur
-cimier : deux cornes de buffles (ou proboscides),
celle de dextre coupée d'azur et d'argent,
celle de senestre coupée d'argent et d'azur,
une couronne d'or doublée de gueules suspendue
 entre les cornes".
photo d' Otto von Bismarck en 1860 (à 45 ans)
réserve  Bundesarchiv
 timbre émis en 1965 par la poste allemande

Otto von Bismarck

(• Schönhausen  1815 - † Friedrichsruh 1898)

Otto Eduard Leopold von Bismarck-Schönhausen, 
•  comte puis prince de Bismarck, duc de Lauenbourg
•  né  le 1er avril 1815, à Schönhausen, à l'époque en Prusse (actuellement dans le land de Saxe-Anhalt, Allemagne)
•  mort le 30 juillet 1898 à Friedrichsruh, localité de la commune d'Aumühle (land de Schleswig-Holstein, Allemagne)


la maison natale de Bismarck à Schönhausen, en Prusse , avec les armoiries familiales et celle de l'Empire allemand, carte postale de 1915 - la demeure a été détruite en 1958 par l'administration communiste de la R.D.A qui y voyait un symbole du militarisme prussien.
Otto von Bismarck en 1836 ( 21 ans)
Né à Schönhausen (près de Magdebourg) dans une famille de la noblesse militaire luthérienne de l’Altmark, le jeune duc de Lauenburg suit des études d’agriculture à Göttingen et de droit à Berlin. Ce querelleur réputé entre dans l’administration pour quelques années puis, à la mort de sa mère en 1839, s’installe dans ses domaines de Poméranie et y cultive sa position d’héritier.
En 1847, année de son mariage avec Johanna von Puttkammer, Otto von Bismarck entre en politique comme délégué au Landtag de Prusse où il siège à l’extrême droite. Durant le «Printemps des peuples » de 1848, il s’affirme radicalement opposé à toute réforme démocratique et fait pression sur Frédéric-Guillaume IV pour réprimer la révolution. En 1851, il est nommé représentant prussien au Parlement fédéral de Francfort, poste qu’il conserve jusqu’en 1859. Progressivement, il gravit les échelons du pouvoir en se faisant le champion de la cause absolutiste et prussienne. Toute son action s’inscrit dans une unique perspective : réaliser l’unité allemande aux dépens de l’Autriche.

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armoiries de la famille (stammwappen) de la maison Bismarck 
source : J. Siebmacher's grosses und allgemeines Wappenbuch - Die durch deutsche
 Bundesfürsten in den Fürstenstand erhobenen Geschlechter ( M. Gritzner, K. Heling).
Nürnberg: Bauer & Raspe, 1888
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cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :
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caricature française (estampe) du XIXe siècle représentant
l'unité allemande conduite de manière autoritaire par Bismarck
document : Musée du Château de Compiègne (France)
Ambassadeur en Russie (1859-1862) puis en France (1862), il est rappelé à Berlin et nommé ministre d’État par Guillaume Ier le 23 septembre 1862. Il affirme sa politique dès le 30 septembre 1862 devant la commission de la Chambre prussienne : « Ce n’est pas par des discours ni par des motions majoritaires […] mais par le fer et par le sang que les grandes questions de notre temps seront résolues. »

Guillaume Ier hésite peu avant de nommer ce charismatique personnage, le 8 octobre suivant, à la présidence du Conseil et de lui offrir le portefeuille des Affaires étrangères. La première mission de Bismarck consiste à réduire l'opposition entre le gouvernement prussien et le Parlement sur les effectifs militaires. À la tête d'une des plus puissantes armées du monde, il entame alors une partie d’échec politico-militaire qui révèle ses talents de stratège et sa détermination.

Le projet de l’unité allemande au profit de la Prusse accapare toute la politique de Bismarck. Entre 1864 et 1871, date de la proclamation du IIe Reich, il œuvre sans relâche, « par le fer et par le sang », à la construction de l’unité allemande, aux dépens de l’Autriche puis de la France.



O.v. Bismarck, chancelier du Reich en 1870.
 


 .
Après avoir aménagé l’union douanière, le Zollverein, en 1864 — aménagement qui dessert l’Autriche —, Otto von Bismarck entraîne cette dernière dans la seconde guerre des Duchés. Au terme du conflit (1864), les duchés de Schleswig et de Lauenburg reviennent à la Prusse tandis que le Holstein est administré par l’Autriche. Otto von Bismarck isole alors l’Autriche en passant des accords avec la France de Napoléon III et l’Italie (respectivement en octobre 1865 et avril 1866), puis prétexte une mauvaise gestion autrichienne du Holstein pour susciter le conflit.

La guerre austro-prussienne de juin-juillet 1866 se clôt sur la victoire de Bismarck à Sadowa, le 3 juillet 1866. Par la paix de Prague du 23 août 1866, la Confédération germanique est dissoute au profit d’une confédération de l’Allemagne du Nord (Norddeutscher Bund) agrégeant les États du Nord autour d’une Prusse hégémonique, qui annexe en outre Hanovre, Nassau et le Hessel-Cassel.

Nommé chancelier de la Confédération (fonction fédérale) en juillet 1867, Otto von Bismarck, qui vient de construire une entité politique unie et continue depuis les confins polonais jusqu’à la frontière française, entend terminer sa grande œuvre en alliant les États allemands du Sud. Pour ce faire, il parie sur une réaction patriotique et unitaire en entraînant ces derniers dans une guerre contre la France. 
Napoléon III, fait prisonnier, s'entretient avec Bismarck à Donchéry (Ardennes)
le lendemain de la défaite de Sedan , le 2 septembre 1870
Habile tacticien, Bismarck laisse Napoléon III se rendre impopulaire en Allemagne par ce qu’il est convenu d’appeler la politique des «pourboires» — le chef de l’État français suscite rapidement un sentiment francophobe dans l’opinion allemande en marchandant sa neutralité dans le conflit austro-prussien contre des États de langue germanique. À la suite d’une manipulation de Bismarck lors de la dépêche d’Ems, la France napoléonienne se pose en agresseur en déclarant la guerre à la Prusse belliqueuse le 19 juillet 1870 (voir guerre franco-allemande) ; la défaite de Napoléon III, consommée à Sedan le 2 septembre, permet la réalisation du rêve unitaire bismarckien. Le 18 janvier 1871, l'Empire allemand est proclamé dans la galerie des glaces de Versailles — choix symbolique soulignant la puissance bismarckienne.

La proclamation du roi de Prusse Guillaume Ier comme empereur de l'Empire allemand, le 18 Janvier 1871, dans la Galerie de Glaces du château de Versailles - nouvelle humiliation pour la France - Bismarck est reconnaissable à son uniforme blanc, au centre - peinture de Anton von Werner, 1885

Répondant à la volonté de Bismarck, le traité de Francfort du 10 mai 1871 assujettit la France à une lourde contribution de guerre et donne au nouveau Reich l’Alsace et une partie de la Lorraine — qui engendre la durable question de l’Alsace-Lorraine entre la France et l’Allemagne.

armoiries princières de Bismarck à partir de 1871
source : J. Siebmacher's grosses und allgemeines Wappenbuch, Die durch deutsche
 Bundesfürsten in den Fürstenstand erhobenen Geschlechter ( M. Gritzner, K. Heling).
 Nürnberg: Bauer & Raspe, 1888.

Ancien chancelier fédéral (1867-1871), Otto von Bismarck cumule dorénavant les fonctions de chancelier impérial et de président du Conseil de Prusse ; il détient de facto le pouvoir décisionnel en Allemagne, avalisé par l’empereur Guillaume Ier jusqu’à la mort de celui-ci en 1888. Le bref règne de Frédéric III (mai-juin 1888) n’entrave pas les pouvoirs de Bismarck, contrairement à celui de l’empereur Guillaume II avec lequel Bismarck entretient des relations conflictuelles (à partir de juin 1888). Néanmoins, triomphant sur la scène européenne jusqu’à sa chute en 1890, le « chancelier de fer » entame une politique assimilatrice au sein de l’empire, politique qui suscite quelques mécontentements.


armoiries des Princes von Bismarck, avec le rajout de supports : les aigles de sable prussienne
à dextre et de gueules brandebourgeoise à senestre qui tiennent chacune une bannière
aux couleurs de la Lorraine et de l'Alsace, prises à la France en 1871.

Dès son arrivée à la chancellerie, Otto von Bismarck applique une politique autoritaire et unitaire dans l’empire, ce qui éveille de tenaces rancœurs. À partir de 1872, le luthérien impose l’assimilation religieuse, en défendant le Kulturkampf (« combat pour la culture ») : suppression de l’ordre de la Compagnie de Jésus, obligation du mariage civil, etc. L’opposition des milieux catholiques ne tarde pas, de même que celle des populations de langues française, polonaise et danoise refusant la politique d’assimilation linguistique. Conservateur, Bismarck combat également le socialisme naissant en promulguant une loi anti-socialiste en 1878. Ne pouvant endiguer les progrès de cette opposition de gauche, il cherche à lui retirer une partie de son électorat en mettant en place l'une des premières législations sociales européennes : assurance maladie, assurance accident et assurance vieillesse (1883-1884).


Sur le plan économique, Otto von Bismarck s’inspire du libéralisme et pratique un premier temps le libre-échangisme avant d’imposer, à partir de 1879, une politique protectionniste nationaliste, ce qui soulève l’hostilité des industriels. Son objectif unitaire lui inspire l’instauration d’une monnaie unique ayant cours dans tout le Reich, le mark (1873), et la création d’une banque impériale (1875). Sa politique est en définitive dynamique et payante, notamment dans le domaine industriel et dans celui des infrastructures.

lithographies vers 1900 : quelques-unes des innombrables cartes postales commémoratives, celles-ci avec avec sa dernière demeure : le château de Friedrichsruh, dans le Schleswig, et ses armoiries (émaux inversés pour celle de dessus)
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Après 1871, Otto von Bismarck cherche à maintenir un statu quo européen isolant la France et favorisant un réseau d’alliance autour de l’Allemagne. Il gère successivement deux systèmes dits « bismarckiens ».

Le premier, fondé sur la stratégie d’isolement de la jeune République française, consiste en une alliance avec l’Autriche-Hongrie et la Russie (« Entente des trois empereurs », 1872), pour contrebalancer la puissance anglaise et gêner le relèvement français. Mais cette alliance est rapidement dissoute faute d’accord entre la Russie et l’Autriche-Hongrie sur la question des Balkans.

Au congrès de Berlin de 1878 — qu’il domine —, Otto von Bismarck préserve l’alliance austro-allemande (la Duplice). Néanmoins, ce second système risque d’imploser sous l’effet d’une hypothétique alliance franco-russe, même après l’arrivée de l’Italie dans la Duplice (Triple-Alliance, 1882). L’Entente des trois empereurs (renouvelée en 1887, comme la Triple-Alliance) renaît cependant grâce au maintien des relations russo-allemandes. La France reste isolée et Bismarck joue sur deux tableaux, avec l’Italie et l’Autriche d’une part, avec la Russie de l’autre. L’apogée de ce système est atteint en 1887, grâce aux liens noués avec l’Angleterre. L’Allemagne domine alors l’Europe de toute son envergure.
armoiries des Princes von Bismarck - dictionnaire encyclopédique
 Meyers Konversations-Lexikon 1897
Sur le plan colonial enfin, le chancelier Bismarck accepte le protectorat sur le Togo et le Cameroun (1884), et la fondation du Sud-Ouest africain (1885), mais sa légitime prudence l’oppose au nouvel empereur Guillaume II (notamment en ce qui concerne la Weltpolitik). Conjugué au refus d’améliorer la législation sociale et à son rejet obstiné d’une légalisation de l’opposition ouvrière de gauche, ce conflit détermine la déliquescence de son système et sa retraite : Bismarck donne sa lettre de démission puis se retire le 20 mars 1890.
  Le chancelier Otto von Bismarck reste la grande figure de la politique européenne des années 1860-1890, dont il a livré le souvenir dans des Mémoires clairvoyantes. Mais, sans responsabilité, le vieil homme, retiré dans ses terres poméraniennes, perd toute autorité et meurt en 1898, quatre ans après une illusoire réconciliation avec Guillaume II et sans avoir jamais cessé de dénoncer farouchement son successeur, le comte von Caprivi.



Bismarckturmà Bochum (Allemagne)
La Bismarckmania ...
 Comme je l'ai annoncé au début de ce sujet, le vieux chancelier a bénéficié dans tout le Reich allemand, y compris de son vivant, d'une popularité énorme allant jusqu'à la démesure. Ce culte de la personnalité a encore décuplé après sa disparition. Ainsi en son honneur, on a construit des monuments à sa gloire sur tout le territoire du Reich à l'époque et même dans ses colonies. En particulier les "Bismarckturm" (Tours Bismarck) : environ 240 monuments en forme de tours pseudo-médiévales ou de phares ont été érigés, certains énormes, placés en général sur des hauteurs. Il en subsiste encore 173 surtout en Allemagne, mais aussi en Pologne, en République Tchèque, au Danemark, en Russie, etc.. et même une en France, près de Metz dans la commune du Ban-Saint-Martin, qui existe toujours (cette partie de la Lorraine était allemande entre 1871 et 1918). Beaucoup d'entre elles étaient ornées des armes familiales du chancelier.

détail de la Bismarckturm de Petersberg bei Halle
détail de la Bismarckturm à Wuppertal ( Allemagne)
détail de la Bismarckturm de Rathenow (Allemagne)















Bismarckturmà Elberfeld ( Wuppertal - Allemagne)
Bismarckturmà Langenberg (Allemagne)
détail de la Bismarckturm de Marburg ( Allemagne)
détail de la Bismarckturm de Velbert-Langenberg (Allemagne)

le monument national de Berlin , carte postale de 1901, avec les blasons
 de tous les états constitutifs du Reich y compris l'Alsace-Lorraine, dernier à gauche
le monument national de Berlin , carte postale armoriée , on devine dans le fond les colonnades du Reichstag.
vue d'ensemble du monument initialement placé devant le Palais du Reichstag
le monument sera déplacé en 1938 dans le Tiergarten (parc animalier) à Berlin, quelques centaines de mètres plus loin, ce qui le sauvera des destructions lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, notamment en 1945.
carte postale commémorative de la poste militaire en 1915
autre carte postale commémorative début XXe siècle
assiette décorative aux armes de Bismarck


En toute logique, les militaires se devaient d'honorer le grand homme d'état allemand comme il se doit : ce fut fait par la Kriegsmarine en 1939, avec le plus grand bateau de guerre que l'Allemagne ait jamais construit : le célèbre cuirassé Bismarck, grande fierté du régime nazi. Mais le symbole et la menace qu'il représentait fera sa perte . Avec toutes les forces aéronavales de la Royal Navy britannique lancées contre lui, et une course poursuite héroïque dans l'Atlantique nord, blessé, isolé et incapable de manœuvrer après plusieurs attaques aériennes, il sera coulé le 27 mai 1941, ce qui fera entrer une deuxième fois le nom de Bismarck dans la légende et l'Histoire.

la proue impressionnante du cuirassé Bismarck
armoiries navales du
 Schlachtschiff Bismarck
(cuirassé Bismarck)







  Et pour finir, un peu de géo-héraldique, une notion calquée sur la géopolitique, que j'aime bien, lorsque les blasons sont associés par un lien particulier, ou par une histoire commune, à la géographie d'un lieu ou de plusieurs, comme ici en l’occurrence.  Le blason de la maison de Bismarck a essaimé dans quelques armoiries municipales de sa région natale : la Saxe-Anhalt, près de Magdebourg, et celle où il a fini sa vie, non loin de Hambourg. Avec un superbe blason "aux armes pleines" pour commencer :
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commune de Schönhausen
(Allemagne - land de Saxe-Anhalt)
lieu de naissance de Bismarck au
Schloss Schönhausen
localité de Krevese
(Allemagne - land de Saxe-Anhalt)
la famille de Bismarck y possède un
château - manoir depuis 1562
landkreis de Stendal
(Allemagne - land de Saxe-Anhalt)
c'est l'arrondissement (landkreis)
qui regroupe les lieux précédents
Bizarrement, la ville de Bismark (sans c devant le k), située dans même la région d'origine de la famille et d'où provient certainement son patronyme n'a pris aucun élément du blason familial.
ville de Bismark (Altmark)
(Allemagne - land de Saxe-Anhalt)
Otto von Bismarck y a été fait citoyen
 d'honneur en 1895

commune de Aumühle
(Allemagne - land de Schleswig-Holstein)
où se situait la demeure de Bismarck
(Schloss Friedrichsruh)
commune de Wohltorf
(Allemagne - land de Schleswig-Holstein)
Bismarck y possédait une forêt
commune de Dassendorf
(Allemagne - land de Schleswig-Holstein)
ancienne possession des ducs de Lauenburg
Bismarck était duc de Lauenburg






le timbre émis par l'Allemagne en 2015 pour le bicentenaire
du chancelier Bismarck.




           Herald Dick




Les départements français et les blasons des préfectures à la fin du XIXe siècle avec le Fil Géographique #02

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  Au cours d'un sujet relatif au centenaire de la Première Guerre mondiale (voir → ICI), j'avais illustré le propos avec des images provenant d'un autre siècle, qui ont suscité beaucoup d'intérêt. Il s’agissait de chromolithographies (plus couramment appelées chromos), ces images publicitaires à fonction éducative, datant des quelques années précédant l'année 1900. Cette série de cartes illustrées accompagnait la vente de produits de mercerie de la marque "le Fil Géographique" destinés aux couturières et aux brodeuses. Elle décrivait les 86 départements français du moment (sans l'Alsace-Lorraine, annexée par l'Empire allemand depuis 1871). Elle permettait de visualiser en coup d’œil les contours du département, ses villes et villages principaux, son caractère, ses spécialités, et parfois ses hommes ou femmes célèbres natifs de ces lieux.
  J'avais réuni la dernière fois les 15 départements français du nord et de l'est de la France qui avaient été touchés par les offensives allemandes en 1914. J'avais aussi choisi ces documents très populaires et recherchés par les collectionneurs, car ils ont pour certains, la particularité de présenter des armoiries de villes françaises surprenantes. Les auteurs de ces images ont pris leur inspiration, pour la partie héraldique, je l'avais démontré, dans l'Armorial National de France avec notices et descriptions historiques de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842 → .  C'est pour cette raison que j'ai extrait les armoiries correspondantes dans l'ouvrage en question pour confirmer le dessin.
Voici donc le second volet recensant les départements du Nord-Ouest de la France jusqu'à l'Île-de-France :


Carte illustrée du département du Finistère, le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Quimper : "De gueules au cerf passant d'or, au chef cousu de France ",  un blason divergent qui a eu une brève existence au XIXe siècle (il est notamment enregistré ainsi dans l' Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842, ci-dessous). Nous connaissons mieux le blason de Quimper avec le bélier passant d'argent, onglé et accorné d'or sur fond d'azur, celui du pays de Cornouailles, avec le chef d'hermines. Ce sont en fait les deux blasons historiques que la cité bretonne a porté en alternance depuis au moins le XVIIe siècle. Et on pense même que le cerf serait plus légitime quand on arrive à déchiffrer les anciens sceaux trouvés dans les archives de la ville qui semblent représenter cet animal. 
Quimper (blason actuel)


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :
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Carte illustrée du département des Côtes du Nord (renommé aujourd'hui les Côtes-d'Armor); le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Saint-Brieuc :  "D'azur au griffon d'or ". Plus précisément, le blason est désormais : "D'azur au griffon d'or, armé, becqué et lampassé de gueules.".
Saint-Brieuc (blason actuel)




Carte illustrée du département du Morbihan, le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu,  Vannes : "De gueules à l'hermine passante, couronnée, accolée et bouclée d'argent, cravatée d'hermines".  Ce blason est une interprétation fantaisiste, celui de l'Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842, ci-dessous, est plus conforme: "de gueules à l'hermine passante au naturel, accolée et bouclée d'argent, cravatée d'hermine doublée d'or", c'est à dire comme il nous est parvenu actuellement.
Vannes (blason actuel)




Carte illustrée du département del'Ille-et-Vilaine, le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Rennes : "palé d'argent et de sable, au chef d'hermines". L'illustrateur a commis une petite inexactitude au niveau du chef, comme nous le voyons ci-dessous : on préfère : "  ..au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable".
Rennes (blason actuel)




Carte illustrée du département de la Loire-Inférieure (renommé Loire-Atlantique plus tard);  le blason en haut à droite est celui du chef-lieu,  Nantes : "De gueules au vaisseau équipé d'or habillé d'hermine, voguant sur une mer de sinople mouvant de la pointe, au chef d'argent chargé de (quatre ou) cinq mouchetures d'hermine de sable". Mais là, à l'inverse du précédant, le blason définitif est "... au chef d'hermine".
Nantes (blason actuel)



Carte illustrée du département du  Maine-et-Loire, le blason en haut à droite est celui du chef-lieu,  Angers : "de gueules à la clef d'argent, au chef cousu d'azur chargé de deux fleurs de lys d'or".
Angers (blason actuel)



Carte illustrée du département de la Sarthe, le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu,  Le Mans : "De gueules à la croix d'or chargée d'une clef d'argent posée en pal, accompagnée de trois chandeliers du même, un à dextre, un à senestre, un troisième en pointe, brochants, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or". Une fois n'est pas coutume, ce blason est basé sur celui, originel apparu au XVe avec trois chandeliers, selon la légende de Saint-Julien (voir → ICI), différent de celui montré dans l' Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, ci-dessous, où apparait un quatrième chandelier. Pour finir, aujourd'hui la ville porte le blason suivant : "De gueules à la croix d'or chargée d'une clef de sable posée en pal, cantonnée de quatre chandeliers d'argent, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or, à la bordure d'or autour de l'écu".
Le Mans (blason actuel)



Carte illustrée du département de la Mayenne, le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu,  Laval : "De gueules au lion (rampant) d'or". Il s'agit du blason de l'ancien comté de Laval qui est enregistré ainsi dans l' Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842. Mais traditionnellement, la ville porte toujours : "De gueules au léopard d'or armé et lampassé d'azur"...
Laval (blason actuel)





Carte illustrée du département de la Manche, le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Saint-Lô : "De gueules à la licorne saillante d'argent, au franc-quartier des villes de seconde classe de l'Empire". Ce blason attribué sous le 1er Empire, en 1811 a continué sa vie quelque temps au XIXe siècle (il est notamment enregistré ainsi dans l' Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842). Mais  la ville a depuis repris son ancien blason "De gueules à la licorne saillante d'argent, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or".
Saint-Lô (blason actuel)




Carte illustrée du département du Calvados, le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu,  Caen : "Coupé de gueules et d'azur à trois fleurs de lis d'or, deux en chef, une en pointe".  Cet ancien blason de Caen dont j'ai déjà parlé ( voir → ICI) est apparu semble-t-il à la fin de la guerre de Cent Ans. Les émaux sont parfois inversés : azur en chef, gueules en pointe. Reprenant l'image des anciens sceaux médiévaux, on note la réapparition d'un château avec une tour donjonnée dans les armes attribuées sous le 1er Empire. Et après plusieurs évolutions, la ville porte désormais le blason suivant ""De gueules à la tour crénelée de cinq pièces donjonnée d'or, maçonnée, ajourée et ouverte de sable".
Caen (blason actuel)




Carte illustrée du département del' Orne, le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Alençon : "D'azur semé de fleurs de lis d'or, à la bordure de gueules chargées de dix besants d'or". Ce sont les armes de l'ancien Comté puis Duché d'Alençon attribué à des Princes de sang royal jusqu'à la fin de la lignée (1525), puis titre honorifique par la suite.  Mais traditionnellement, pour se démarquer du Duché, la ville porte et ce depuis longtemps un blason avec une aigle monocéphale ou bicéphale. Il est désormais fixé ainsi: "D'azur à l'aigle bicéphale d'or ".
Alençon (blason actuel)




Carte illustrée du département del'Eure-et-Loir ( à noter : la faute d'orthographe récurrente avec Eure-et-Loire, le fleuve la Loire ne traverse pas le département !  il s'agit du Loir, une rivière affluent de second ordre). Le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu,  Chartres "De gueules aux trois besants d'argent chargé chacun d'une inscription de sable des deniers de Chartres du Moyen âge, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or".
Chartres (blason actuel)







Carte illustrée du département del' Eure, le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu,  Évreux : "D'azur aux trois fleurs de lys d'or, brisé d'une bande componée d'argent et de gueules ". Ces armes sont basées sur celles des Comtes d'Évreux, mais brisées, d'abord en substituant le semé de fleurs de lis par trois fleurs de lis et la bande est remplacée par un bâton componé comme on le voit plus exactement ci-dessous, au deuxième rang.
Évreux (blason actuel)





Carte illustrée du département de la Seine-Inférieure ( renommée Seine-Maritime plus tard) , le blason en haut à droite est celui du chef-lieu,  Rouen : ""De gueules à l'agneau pascal d'argent, la tête contournée, portant une croix où pend un guidon du même, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or". Un dessin légèrement différent de celui enregistré ainsi dans l' Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, ci-dessous, en raison du port de tête et de la couleur du guidon : azur chargé du monogramme du Christ d'or. Mais depuis, le blason est revenu à son état initial et est fixé sous cette définition :  "De gueules à l'agneau pascal d'argent, la tête nimbée d'or et contournée, portant une croix d'or soutenant un guidon d'argent chargé d'une croisette d'or, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or".
Rouen (blason actuel)



Carte illustrée du département de la Seine-et-Oise. Ce département a été supprimé le 1/01/1968 pour former trois départements nouveaux : les Yvelines, l'Essonne et le Val d'Oise, et quelques communes ont été cédées aux nouveaux départements créés à partir de celui de la Seine (voir plus bas). Le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Versailles :"D'azur aux trois fleurs de lys d'or, au chef d'argent chargé d'un coq bicéphale issant au naturel".
Versailles (blason actuel)





Carte illustrée du département de la Seine. Comme pour le précédent, le département de la Seine a été supprimé le 1/01/1968 et remplacé par de nouveaux départements : Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne, les trois derniers ont intégré en plus quelques communes de l'ex-Seine-et-Oise. Le blason en haut au centre est celui du chef-lieu, Paris : "De gueules au navire antique équipé et habillé d'argent, voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe ; au chef cousu d'azur semé de fleurs de lis d'or". Le navire antique qui a alterné avec le vaisseau à plusieurs mâts au cours de la longue histoire du blason de Paris, a été finalement remplacé par la nef médiévale (blason actuel) au cours du XXe siècle (en 1942 selon certaines sources). 
Paris (blason actuel)








A bientôt pour une nouvelle série ....







crédits :
• chromos : une des séries de cartes éducatives qui accompagnait la vente des produits de mercerie " le Fil Géographique" pour les couturières et les brodeuses (ci-contre).
• blasons anciens : "Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842 ".
• les blasons "modernes" proviennent  pour la plupart du site  : 
http://armorialdefrance.fr












                

                      Herald Dick






Histoire parallèle : 4 avril 1915 - 5 avril 2015 - jour de Pâques sur les fronts

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   Il y a 100 ans, à peu près à la même date, à un jour près : les soldats "fêtaient" les premières Pâques de la Guerre. Les plus chanceux et valides, ont pu bénéficier d'une permission pour rentrer dans leur famille. Un aménagement récent pour ceux des premières lignes car jusqu'à présent seuls les officiers et les militaires basés en arrière du front étaient les seuls à profiter d'un peu de bon temps. C'est que cela posait un problème aux États-Majors , en cas d'attaque de l'ennemi il fallait avoir toutes les forces présentes pour riposter. Et puis il y avait des risques : les désertions, en premier lieu , mais aussi que certains préfèrent aller oublier les horreurs dans les bordels et les bars mal famés, ou pire : parler mal des officiers supérieurs et de l'armée avec des journalistes. Et puis il y avait le problème de la logistique, comment gérer cet énorme surplus de voyageurs dans les trains et les gares. Des lignes qui passaient obligatoirement toutes par les mêmes grands centres urbains comme Paris par exemple, donc des tracas imprévisibles pour les services des Chemins de Fer.  Mais voilà  : pour les politiques , les soldats, malgré tout, sont aussi des citoyens qui votent, ainsi que leur familles. Ils sont mobilisés certes, mais pas des prisonniers... alors les officiers généraux ont dû lâcher un peu d'humanité à ces hommes.

 Et pour les cartes postales patriotiques, c'est toujours créativité, avec du romantisme, mais aussi de l'humour, de la dérision ou du réalisme cru. Fête traditionnelle + propagande guerrière = prospérité des éditeurs de cartes.




cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :
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Les chefs sont aussi de la partie : le Général en chef (Généralissime) Joseph Joffre et le Tsar de Russie Nicolas II  :










                 Herald Dick

Philatélie - avril 2015 (archives)

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Nouvelle synthèse à propos des thèmes associés de l'héraldique et de la philatélie: voici un récapitulatif, que je ne prétend pas être exhaustif, des timbres et autres produits philatéliques parus ou signalés en cours d'année 2014, tous pays confondus.



Russie  : blason de la ville de Sotchi
PMR (Transnistrie)  : centenaire du début de la Première guerre mondiale, drapeaux, étendards, insignes et décorations militaires: bloc-feuillet et timbres isolés

cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :
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Tadjikistan : armoiries de la capitale : Douchambé
 
Russie : hommage à Galina Pavlovna Vichnevskaïa,
 chanteuse d'opéra, soprano,
titulaire de l'Ordre "Pour le Mérite"


Russie  : hommage à  M.T. Kalachnikov ,
 inventeur du pistoletmitrailleur éponyme  
Commandeur de l'Ordre de Saint-André. 

Russie : le Centre des Communications spéciales, emblème



Russie  : Bloc-feuillet : Célébration des villes glorieuses d'honneur militaire :
 Anapa, Vladivostok, Kovrov, Kolpino,Stary Oskol et Tikhvin
Biélorussie : ville de Zaslavl ou Zaslawye, armoiries



Biélorussie : blason de la ville de Haradok






Ukraine : oblast (région)de Volhynie
Volhynie oblast


Ukraine  : oblast (région) de Mykolaïv 


Mykolaïv oblast
Odessa oblast


Ukraine  : oblast (région) d' Odessa 
Kirovohrad oblast
Ukraine : oblast (région) de Kirovohrad , voir détail armoiries au-dessus


République Thèque  : la Cathédrale Sv. Vitus (Saint Guy) de Prague 
et le premier archevêque Ernest de Pardubice ( avec ses armoiries)


Lituanie : 500e anniversaire de la Bataille d'Orcha contre la Russie -
 armoiries du Grand-Duché de Lituanie

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Royaume-Uni : séries courantes régionales ( Angleterre I et II, Pays de Galles, 
Écosse) -  émises en carnets ou en feuilles de 100 ex.

Gibraltar : bloc-feuillet III , suite de la série sur les emblèmes de la Royal Air Force


Territoire Britannique de l'Océan Indien  :
armoiries , deux timbres se tenant ou feuillet ci-contre

Territoire Britannique de l'Océan Indien  : armoiries, enveloppe premier jour et bloc associé


Espagne : commémoration de la première assemblée des "Trois États"
 du roi Alfonso IX de León en 1188 (équivalent des États généraux du
roi de France), dans le cloître de la basilique de San Isidoro de León.
 Légende : León, berceau du parlementarisme (en Espagne)
armoiries de la ville de León

Espagne : avènement du Roi Philippe VI
armoiries royales
Espagne  : Bicentenaire de l'Ordre royal et militaire de Saint-Herménégilde 
Espagne  : 50e anniversaire de la CESEDEN (École supérieure de la Défense nationale)
Espagne  : Corps des Ingénieurs des Ponts et Chaussées ; emblème de l'École supérieure
 des Ponts et Chaussées espagnole.
Espagne  : Corps des Ingénieurs agronomes d'État; emblème de l'École supérieure des Ingénieurs agronomes. 


Espagne  : 75e  anniversaire de l'armée de l'Air espagnole ( timbre isolé et bloc-feuillet)


États-Unis  : décoration militaire du Purple Heart
 avec le portrait de George Washington en médaillon
 et ses armoiries familiales au-dessus.

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Slovénie  : armoiries de grandes maisons de la noblesse slovène : Attems, Auersperg, Herberstein, Lamberg
 et Thurn-Valsassina et bloc commémoratif des 600 ans de l'Impératrice Barbara de Celje
Serbie  : 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale, étendards et décorations militaires

Roumanie : histoire , le roi Michel Ier (règne 1927/1930 et 1940/1947), prétendant au trône
 
Roumanie : série de timbres sur la ville de Tulcea (Dobroudja) , 
armoiries sur les vignettes attenantes * détail ci-dessous


Roumanie  : 555 ans d'existence de la ville de Bucarest dans les documents d'archive 
 blocs feuillets,  détail des armoiries plus bas (extraites d'un bloc de 2006)
Bucarest (Roumanie)

découverte touristique de la Roumanie : région de l'Olténie ou Petite Valachie 
six timbres, avec vignettes et bloc-feuillets divers




Roumanie  : 300e anniversaire de la mort de Constantin Brâncoveanu, prince de Valachie (armoiries à droite) déclaré saint martyr chrétien par l'Église orthodoxe roumaine :
trois timbres et divers produits philatéliques autour ce cette émission




Roumanie  : héros nationaux, armoiries dans les marges des blocs-feuillets

Roumanie  : 150e anniversaire du Sénat, carte maximum
timbre seul
















Roumanie  : 150e anniversaire de la création du Sénat roumain, bloc, carte et feuillets commémoratifs





  


Vous pouvez consulter les dernières nouveautés →


ASAP

          Phila Dick
 



Héraldique et Art Nouveau #4, vers 1900 : les provinces d'Espagne, 2ème partie

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omme promis, nous retournons en Espagne, plus exactement à Barcelone vers l'an 1900 pour poursuivre cette belle série de cartes postales à motifs héraldiques et dans le style du "Modernisme catalan", connu aussi sous le nom d'"Art Nouveau" en France et ailleurs en Europe.

Ces cartes, fabriquées avec le procédé de la lithographie à partir de l'année 1899, ont été éditées par la maison barcelonaise  Hermenegildo Miralles (1859-1931), et illustrées par José Triadó Mayol (1870-1929), bien connu des amateurs d'ex-libris.  Elles rassemblent toutes les   provinces d'Espagne  et sont numérotées de 1 à 50.
 Voici le second épisode concernant les cartes héraldiques allant du N° 14 au N°25 (voir le volet précédent ici → ) :

signature de José Triadó Mayol sur une des cartes

province de Soria (Castille et León)
province de Huelva (Andalousie)
province de Ciudad Real (Castille La Mancha)
province de Alicante  (Valence)
province de Valladolid(Castille et León)
province de Caceres (Estrémadure)
province de La Corogne (Galice)
province de Navarre 
province de Tolède (Castille La Mancha)
province de Saragosse (Aragon)
province de Almeria (Andalousie)
province de Séville(Andalousie)

la carte territoriale d'Espagne pour situer les 12 provinces décrites dans le sujet ( avec le nom encadré ).


couverture d'une revue artistique signée Triado (1901)



A bientôt, pour la suite des Provinces d'Espagne....




               Herald Dick
 

Top 15 des plus grandes villes d' Allemagne avec leurs blasons

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 Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx"  est très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier. Je l'ai donc adapté à ce nouveau sujet qui nous permettra à la fois de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons ou emblèmes municipaux.

  Je poursuis par un nouveau pays d'Europe, très attaché à la tradition et à l'histoire de l'Héraldique : l'Allemagne.


  Comme pour le volet précédent, et du fait que ce pays est très urbanisé, la liste est  maintenue jusqu'au 15ème rang. En effet ces 15 villes approchent ou dépassent la population honorable de 500 000 habitants. A titre de comparaison, la France n'en compte de trois ! (références chiffres population : 2013).




1 - BERLIN

capitale de la République fédérale d'Allemagne, ainsi que du land-ville de Berlin - 3 421 829 habitants





2 - HAMBOURG / Hamburg

capitale du land-ville de Hambourg (Hamburg) - 1 746 342 habitants





3 - MUNICH / München

capitale du land de Bavière (Bayern)  - 1 407 836 habitants






4 - COLOGNE / Köln

ville du land de Rhénanie du Nord-Westphalie (Nordrhein-Westfalen) - 1 034 175 habitants







5 - FRANCFORT / Frankfurt am Main

ville du land de Hesse (Hessen)  -  701 350 habitants






6 - STUTTGART

capitale du land de Bade-Wurtemberg (Baden-Württemberg) -  604 297 habitants



.

7 - DÜSSELDORF

capitale du land de Rhénanie du Nord-Westphalie (Nordrhein-Westfalen) -  598 686 habitants




8 - DORTMUND

ville du land de Rhénanie du Nord-Westphalie (Nordrhein-Westfalen)  - 575 944 habitants





9 - ESSEN

ville du land de Rhénanie du Nord-Westphalie (Nordrhein-Westfalen) -  569 884 habitants





10 - BRÊME / Bremen

capitale du land-ville de Brême (Bremen) -  548 547 habitants





11 - LEIPZIG

ville du land de Saxe (Sachsen) -  531 582 habitants






12 - DRESDE / Dresden

capitale du land de Saxe (Sachsen) -  530 754 habitants





13 - HANOVRE / Hannover

capitale du land de Basse-Saxe (Niedersachsen) -  518 386 habitants

 





14 - NUREMBERG / Nürnberg

ville du land de Bavière (Bayern) -  498 876 habitants
 






15 - DUISBOURG / Duisburg

ville du land de Rhénanie du Nord-Westphalie (Nordrhein-Westfalen) -  486 855 habitants







•  C'est bien évidemment l'histoire du Saint Empire romain germanique qui transparait dans ces blasons. L'aigle impériale avec une ou deux têtes, accompagne depuis plusieurs siècles les villes qui avaient été mises sous protection de l'Empereur. Certaines soutiennent les écus en ornements extérieurs, non visibles ici, comme à Cologne. Mais nous voyons aussi des lions, qui nous renvoient aux anciens territoires composant l'Empire : royaumes, principautés, duchés, comtés : le lion du Duché de Berg pour Düsseldorf, celui des Margraves de Misnie (Meißen en allemand) pour Leipzig et Dresde, et celui de la maison des Guelfes (Welfen) puis du Duché de Brunswick (Braunschweig), pour Hanovre.

• Plus discrète est la référence à la Hanse, la première organisation commerciale  capitaliste et multinationale de l'histoire, au Moyen-Âge, et ses couleurs : rouge et blanc, dans quelques uns de ses innombrables fiefs : Hambourg, Cologne, Brême, Hanovre et Duisbourg.
•  Les références religieuses se révèlent sous la forme des attributs des saints protecteurs adoptés par les grands évêchés : saint Pierre (la clé) à Brême; les Rois Mages (les trois couronnes), Ursule et les 11 000 vierges martyres (les 11 mouchetures d'hermine) à Cologne, ou par les fondations monastiques : saints Côme et Damien (épée de leur martyre) de l'abbaye d'Essen. 

• Les armes parlantes sont bien représentées avec le château-fort : Burg en allemand  (Hambourg, Duisbourg), mais aussi l'ourson (Bärlin) de Berlin, le moine (Münch) de Munich et bien moins connue : la jument (Stute) à Stuttgart.
• Enfin, nous avons le cas spécifique des deux écus accolés sous la couronne de l'ancienne principauté d'Essen, configuration très rare en Allemagne dans l'héraldique municipale, où l'on préfère partitionner l'écu pour réunir deux ou plusieurs blasons constitutifs.







A bientôt , pour un nouveau pays ...
Et pour revoir le pays précédent ... →  ICI






          Herald Dick
 

l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Guyenne - Sénéchaussée du Quercy

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 S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies  à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier !  Voir la description initiale : →

Nous poursuivons avec la découverte du Gouvernement Général de Guyenne. Nous l'avons abordé les dernières fois, il est composé de nombreux anciens duchés ou comtés rattachés les uns après les autres au royaume de France, le tout dernier étant le Béarn, acquis en 1620 par un Édit de Louis XIII.  Ces entités administratives du royaume sont découpées en généralités et en sénéchaussées (pour le sud du pays). Nous allons découvrir le douzième chapitre de ces sénéchaussées : le pays puis ancienne province du Quercy, en Guyenne, subdivisé en Haut-Quercy (Cahors) et Bas-Quercy (Montauban). A la Révolution, lors de la création des départements, le Quercy sera renommé :  département du Lot, préfecture : Cahors.  Ce n'est qu'en 1808, sous la pression des notables de Montauban, frustrés d'avoir perdu la direction des affaires au détriment de Cahors, qu'une partie du Bas-Quercy sera détachée et assemblée à des communes provenant du Rouergue, de l'Agenais, du Gers, et aussi du Languedoc, pour former le nouveau département du Tarn-et-Garonne.
 
  Revenir à l'épisode précédent →




 
Comme nous pouvons le constater sur le manuscrit, avec cet écu vide, le blason du pays de Quercy n'avait pas encore d'existence en 1669. Il n'est pas enregistré non plus dans l'Armorial Général de France du sieur d'Hozier. Sur une carte géographique hollandaise datée de 1690, signée F. de Witt (détail ci-dessus), l'auteur attribue au Quercy un blason similaire à celui de Cahors mais avec une rivière de sinople. Ce n'est donc que bien plus tard qu'il est confirmé, en s'inspirant de celui de sa "capitale" : la ville de Cahors, et avec comme différence principale, une rivière qui est d'azur au lieu d'argent, comme nous le voyons sur ce dessin signé Robert Louis (ci-dessous), le grand héraldiste français qui en est le créateur dans les années '1950 (fragment d'une carte postale héraldique du milieu du XXe siècle).


Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un an, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir










Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent (quand il existe) dans l'Armorial Général de France*  (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*) Armorial Général de France - volume XIV - Généralité du Languedoc - tome I
   Armorial Général de France - volume XV - Généralité du Languedoc - tome II ( BNF Paris)



Cahors (Lot)

   Le blason de Cahors, daté de 1306, montre au titre du symbole un des monuments médiévaux les plus remarquables de France et classé depuis 1998 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s'agit du célèbre pont fortifié Valentré construit au XIVe siècle, qui n'est en réalité surmonté que de seulement trois tours et d'une barbacane à la sortie, alors qu'on compte cinq tours sur le blason. Les fleurs de lis ont été rajoutées pendant le règne de Henri IV.
   Les manuscrits ci-dessus montrent un pont droit avec cinq tours surmontant cinq arches qui est une aberration grave au sens architectural : l'arche étant un affaiblissement de la structure porteuse, elle ne peut soutenir le poids d'une tour de 15 mètres de hauteur : c'est l'effondrement assuré !  Le dessin héraldique, même s'il est une schématisation de la réalité se doit quand même de respecter quelques principes de base de la physique ou de la nature. Le blason moderne a heureusement rectifié cette erreur "monumentale" en posant les tours sur les piles, mais en revanche, on en a fait un pont fortement voûté, alors que dans la réalité il n'a que très peu de déclivité...  La rivière est bien évidemment le Lot qui entoure la ville d'un long méandre au cœur d'un cirque de montagnes.



Montauban
 (Tarn -et - Garonne)

 Le blason de Montauban comporte des armes parlantes, pas évidentes au premier abord, car incomplètes! Le nom en latin de Montauban est "Montalbanum" : le mont blanc, car couvert de saules, des arbres au feuillage vert clair, blanchâtre. De la branche de saule d'or chez La Planche, nous sommes passé au saule arraché d'argent dans l'Armorial Général de France (ci-dessus). Sous le 1er Empire, en 1811 puis pendant la Restauration, en 1826, le mont a été rajouté, surmonté d'un saule étêté, le tout d'or, ce qui n'est pas très judicieux pour illustrer un "mont blanc" !




Moissac  
(Tarn -et - Garonne)

 Le blason de Moissac relève des anciennes armes pleines des Comtes de Toulouse avec un chef de France: plus toulousaine que Toulouse, du coup, si on le compare à cette dernière ! La fameuse croix grecque vidée, cléchée et pommetée de douze pièces d'or a donc été offerte à la ville de Moissac depuis des temps très anciens, un privilège qu'elle a conservé depuis, sauf pendant la période  du 1er Empire où une colonne ionique d'or sur champ de sinople est apparue, embrassée de pampres de vigne. On oubliera le dessin des scribes de Charles d'Hozier qui ont "pondu" une vraie croix grecque, pleine et pommetée de douze points, d'argent.



Figeac   (Lot)

Notre père jésuite n'avait pas eu connaissance du blason de Figeac, puisque il a laissé un écu vide.
La ville a fait enregistrer un blason "d'argent à la croix de gueules" dans l'Armorial Général de France établi par l'édit de 1696. Ce blason semble avoir été utilisé jusqu'au XXe siècle avant d'être supplanté par un autre blason : "d'azur à la croix d'argent". 






[_)-(_]

D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant :

- avec un contour de blason vide, sans description comme celui de Figeac, ci-dessus: Lauzerte, Castelnau-Montratier, Gourdon, Martel, Rocamadour, Caussade, Montpezat (-du-Quercy).
- sans blason ni mention s'y rapportant : Molières, NègrepelisseBruniquel, Réalville, Caylus, Montcuq, Souillac, Saint-Céré.

# cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France (certains de ces blasons sont toujours d'actualité aujourd'hui, à quelques détails près ) :







A bientôtpour une nouvelle série ... →


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés  à :
http://armorialdefrance.fr/
http://armoiries.free.fr/


  Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly :  http://www.bibliotheque-conde.fr/


             Herald Dick  
 

Zoo héraldique #18 : la Chèvre en héraldique (3ème partie)

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Le 19 février dernier, nous avons donc commencé la nouvelle année lunaire de la Chèvre (et aussi du Mouton), selon le calendrier chinois (voir mon sujet spécial "Nouvel an chinois").  Pour cette occasion, j'ai voulu mettre à l'honneur cet animal par sa figuration en héraldique, en particulier parmi les nombreuses armes parlantes de villes ou de territoires, puis dans un second volet : avec les armes de quelques familles aristocratiques européennes. 
  Cette fois, nous allons sortir du prétexte des armes parlantes et parcourir le monde pour y débusquer un grand nombre d'autres espèces de caprins, aussi bien utilisées en tant que figure du blason, mais aussi présentes dans les ornements extérieurs des armoiries. Le choix est surtout guidé par l’esthétique du dessin héraldique, donc forcément subjectif et parcellaire. 

 Nous trouvons donc chèvres ou boucs dans les armes ...


• D'un état indépendant .
 
Armoiries nationales de la République du Tchad, au nord de l'Afrique centrale 
voir le descriptif ici →


• D'anciennes provinces historiques, des régions, des villes, des municipalités. 

Nous commençons par trois régions ou anciennes provinces européennes qui sont identifiées historiquement par l’image de la chèvre, à travers les siècles et malgré les changements géopolitiques, les conquêtes, les révolutions, les annexions et les déclarations d'indépendance. 

armoiries actuelles du Comitat d'Istrie (Croatie)
adoptées en 2002 -  "D'azur à la chèvre d'or,  accornée
 et onglée de gueules". Ce territoire croate couvre la
plus grande partie de la péninsule d'Istrie
armoiries actuelles de l'Istrie slovène (Slovénie)
"D'azur à la chèvre d'or, accornée et onglée de gueules,
posée sur une terrasse de sinople".
correspond à la partie nord de la péninsule
logo pour le site web de tourisme
anciennes armoiries de la province d'Istrie / Istria
page venant d'un manuscrit écrit en latin  " Stematographia -
Armorum Illyricum.." de Pavao Ritter Vitezović (1702)
 source : istra.lzmk.hr/clanak.aspx?id=1060
anciennes armoiries de la province d'Istrie / Istria
 d'après un armorial italien
source : arupinum.xoom.it/vessillo.html
anciennes armoiries de la province d'Istrie (Istrien)
partie de l'ancien land autrichien de Küstenland
et intégrée à l'Empire Austro-hongrois de 1867 à 1918
dessin héraldique de Hugo Gerard Ströhl - 1900
anciennes armoiries de la province d'Istrie
 (Istrien) après séparation du Royaume d'Illyrie
 (1849) -  dessin de Hugo Gerard Ströhl (1851-1919)
Österreichisch-Ungarische Wappenrolle - 1890
anciennes armoiries de la province italienne de Pola ou Illyria
 durant la période 1923-1945. Le blason à la chèvre s'est vu augmenté
d'un chef  et d'un cimier avec les symboles de l'Italie fasciste.
source : arupinum.xoom.it/vessillo.html
cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :
.

anciennes armoiries de la ville et de la
province de Samara / Самара
( Empire de Russie) - vers 1780.
  "D'azur à la chèvre d'argent posée sur une
terrasse de sinople".
nouvelles armoiries de Samara
(Russie) - depuis 1998
la chèvre ressemble à un cervidé
anciennes armoiries du Gouvernorat de Samara / Самара
  dans l'Empire de Russie, vers 1878. Le blasonnement y compris en langue
russe, décrit toujours une chèvre. "D'azur à la chèvre d'argent, accornée d'or,
onglée de sable, allumée et languée de gueules". Mais sans être très observateur,
 on voit bien que le modèle utilisé pour ce dessin n'est pas vraiment une chèvre !
La morphologie et surtout les bois sont bien identifiables comme ceux d'un
petit cervidé, comme le chevreuil  (Capreolus capreolus).
 Les armoiries actuelles de la grande ville de Samara, en Russie, rétablies en 1998
 ont repris ce modèle du chevreuil tout en persévérant dans la description avec
le terme de : коза (chèvre) au lieu de косули (chevreuil).. Très curieux !
armoiries de la ville de Samara, décor en bas-relief ornant le pignon de la façade du théâtre dramatique Gorki -
ici pas de doute  : c'est bien une chèvre ou plutôt un bouc qui est représenté !


province historique de Hälsingland (Suède)
gravure sur cuivre "Insigne Ducatus Helsingiae "
edition :  Svecia Antiqua et Hodierna- signée Müller - 1696
province historique de Hälsingland ( Suède)
"De sable au bouc saillant d'or, accorné, langué et onglé
de gueules".





armoiries du Comté de Bradford ( Bradford County Borough Council , Royaume-Uni, West Yorkshire)
armoiries de la ville de Bradford ( Bradford City Council, Royaume-Uni, West Yorkshire)

armoiries du Comté de Merioneth ( Merioneth County, Royaume-Uni, Pays de Galles)
 et le tout nouveau drapeau du même Comté de Merioneth
adopté en janvier 2015 ( voir ICI)

armoiries de la ville de Cardiff ( Royaume-Uni, Pays de Galles)
un dragon sur l'écu, une chèvre et un hippocampe (ou cheval mariné) en supports.
La chèvre Welsh représente les montagnes du pays et l'hippocampe la mer et
 le commerce maritime. Le dragon ainsi que le poireau (en fleur) sont bien sûr les symboles
principaux du Pays de Galles, de même que les plumes d'autruche du cimier, la rose
des Tudor sont les attributs des Princes de Galles.
La chèvre mascotte du Royal Welsh regiment au Millenium Stadium de Cardiff



• De plusieurs Corporations de métiers ou Guildes de Londres, qui sont toujours d'actualité, alors qu'elles ont été supprimées en France sous la Révolution. Elles s'occupent maintenant d’œuvres de bienfaisance, d'éducation, de formations et ont un rôle social très important en Angleterre.


armes de la Worshipful Company of Curriers
(en français : la « Vénérable Compagnie des Corroyeurs ») -
 Londres (Royaume-Uni) - fondée en 1363
armes de la Worshipful Company of Cordwainers
 (en français : la « Vénérable Compagnie des Cordonniers ») -
 Londres (Royaume-Uni) - fondée en 1364
les armes sur la grille du siège de la Guilde à Londres
armes de la Worshipful Company of Haberdashers
  (en français : la « Vénérable Compagnie des Merciers ») -
Londres (Royaume-Uni) , fondée en 1448.
  les armes peintes sur le porche d'entrée de la Haberdashers’ Monmouth School

• Encore des communes en Europe : quelques villes, municipalités ou villages, choisis pour la beauté de leurs blasons ...

armoiries de la ville de Kunhegyes (Hongrie)
armoiries de la municipalité d'Artenara (Espagne - îles Canaries)

armoiries de la freguesia (municipalité) de Coentral 
 (Portugal - région Centre)
armoiries de la freguesia de Capinha
 (Portugal - région Centre)

armoiries de la freguesia de Belmonte
 (Portugal - région Centre)
armoiries de la freguesia de Resende
 (Portugal - région du Nord)

 municipalité de Navacepedilla de Corneja
 (Espagne - Castille et León )


.
 commune de Bouglon
 (France - Lot-et-Garonne)


 commune de Silvaplana
 (Suisse - canton des Grisons)
localité de Weißgerber
 (Autriche - district de Vienne)
localité de Ledinci / Лединци
 (Serbie - province de Voïvodine)
localité de Kečkovce (Slovaquie)


Kopidlno
 (République Tchèque)
Kiikoinen
 (Finlande)
Choteč
 (République Tchèque)
Les blasons des trois villages ci-dessus sont tous des curiosités :
 - le n°1 qui est fautif au niveau de la règle des couleurs (sable sur azur) a la particularité de présenter une tête de chèvre de sable avec la moitié droite d'argent ! Ce blason est d'origine seigneurial (famille Kopidlanský), mais je n'ai pas trouvé d'explication pour cette bizarrerie bicolore singulière ...
 - sur le n°2 , la chèvre à la moitié du corps mouvant de la pointe, semble porter une pochette Vuitton autour du cou ! c'est en réalité un petit panier traditionnel fait en écorce de bouleau que les paysans finlandais emmenaient avec eux pour porter le casse-croûte entre autres, durant la journée aux travaux des champs ou dans les forêts.
- le n°3 montre de façon peu lisible, d'ailleurs, lui aussi une tête de chèvre, étrangement échiquetée d'argent et de sable sur champ d'azur. Un blason d'origine seigneurial également (famille Kule z Chotče). Mais les animaux héraldiques échiquetés sont répandus dans cette partie d'Europe centrale,  comme par exemple l'aigle  échiquetée d'argent et de gueules de la Moravie .

ville de Hudiksvall (Suède)

Jūrė  (Lituanie)
le bouc porte un dahlia entre ses cornes
Dolní Stakory
 (République Tchèque)
la chèvre est portée en cimier
commune de Vinje(Norvège)















• Pour terminer voici une petite série de blasons municipaux qui nous viennent de Slovaquie, que j'apprécie particulièrement. Ces armoiries de communes ou de villages évoquent merveilleusement bien le monde rural ou la nature sauvage et de façon si réaliste, tout en respectant scrupuleusement toutes les règles du dessin héraldique.

village de Veľopolie (Slovaquie)
village de Strihovce (Slovaquie)
village de Ražňany (Slovaquie)


village de Kotešová (Slovaquie)
village de Žiar (Slovaquie)



Vous croyez avoir fait le tour de la question avec notre chèvre de l'année ? on verra bien ...






Crédits blasons : 
commons.wikimedia.org/wiki/
en.wikipedia.org/wiki/
istra.lzmk.hr 
www.uniline.hr
arupinum.xoom.it
www.heraldicum.ru
www.delsboonline.se
www.ngw.nl
www.chchsf.org.uk
armorialdefrance.fr
rekos.psp.cz/vyhledani-symbolu
www.vinje.kommune.no
www.vs.sk/heraldreg/



                Goat Dick














Halsingland Weissgerber Keckovce Chotec Jure Dolni Stakory Velopolie Raznany Kotesova Ziar

Naissance d'une nouvelle (micro) nation en Europe: le Liberland

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 Les micronations sont des entités géopolitiques qui se déclarent unilatéralement indépendantes, ou simplement autonomes. Certaines existent depuis très longtemps, comme une persistance d'un ancien système politique féodal ( voir la République du Saugeais ou  la Principauté de Seborga). D'autres profitent de situations confuses au niveau du droit international, et d'anomalies juridiques, notamment à la suite de conflits entre nations, n'ayant pas statué sur la souveraineté de certains territoires. Autre caractéristique, elles occupent un tout petit territoire et sont peu peuplées. Il y n a même qui n'ont pas de territoire terrestre : telle que Sealand
  Leur fonctionnement s'apparente à celui d'un vrai état, elles ont un drapeau, des armoiries, un hymne national, un embryon de gouvernement,  mais toujours un chef d'état dont la probité pose parfois question. Elles envoient des ambassadeurs ou des consuls à "l'étranger", fournissent un passeport, ont des gardes-frontières et des fonctionnaires, frappent de la monnaie et émettent des timbres poste, etc.. Ces micronations sympathiques et exotiques tiennent davantage du folklore et sont en général bien tolérées par les États souverains qui les hébergent, tant qu'elles ne nuisent pas à l'ordre public. Elles sont aussi et surtout l'occasion à certains personnages à l'égo démesuré pour faire parler d'eux dans les médias et éventuellement faire passer leurs idées... tout en commerçant, grâce au tourisme et à la vente de produits divers : timbres, posters, objets, souvenirs divers, etc...

armoiries de la République de Liberland

Le 13 avril 2015, un ressortissant tchèque du nom de Vít Jedlička a proclamé la naissance d'un nouveau petit pays dans une terre contestée, un no man's land situé entre la Croatie et la Serbie qui se nomme: la République de Liberland.La zone géographique se situe le long du Danube, techniquement une terre inhabitée, qui est parfois appelé Gornjua Siga.
 Vít Jedlička est un membre dirigeant d'un parti politique libertaire dans la République tchèque, et lui-même s'est également autoproclamé le président de la micronation dont la superficie est d'environ sept kilomètres carrés.

localisation du Liberland dans la petite zone verte, un des nombreux territoires contestés
 (en jaune) sur la frontière entre la Croatie et la Serbie, après l'éclatement de la Yougoslavie


Jedlička a invité toutes les personnes à travers le monde à faire candidature afin d'acquérir la citoyenneté de la "République de Liberland", qui, selon lui, sera le plus petit État souverain en Europe après le Vatican et Monaco.


drapeau de la République de Liberland


  Puisant son inspiration dans les micro-états comme Monaco, le Liechtenstein et Hong Kong, le site de Liberland a choisi comme devise : «To live and let live» (Vivre et laisser vivre). Le site donne également la description  du drapeau et des armoiries nationales du Liberland. Ceux qui désirent être des citoyens de Liberland devront "avoir du respect pour les autres peuples et respecter les opinions des autres, indépendamment de leur race, de l'origine ethnique, de leur orientation (sexuelle ?) ou de leur religion. Ils auront le respect de la propriété privée, de ce qui est intouchable, et ne seront pas communistes, ou néo-nazis, ou revendiquant tout autre passé extrémiste, et n'auront pas été puni pour des infractions criminelles passées ", toujours selon le site. Rien n'est dit sur le niveau de richesse qu'il faut présenter.
   La page Facebook du Liberland autoproclamé dit qu'il a reçu plus de 3000 demandes de citoyenneté en un seul jour après que l'information à propos de la nouvelle nation ait éclaté. Le site ajoute que la constitution et les lois du Liberland seront bientôt encadrées.
 
le Président (à droite) à planté dans le sol  le drapeau de la nation liberlandaise !


 Liens :
site officiel : http://liberland.org
sur Facebook : ICI
Source info actualité : ICI
Article Wikipédia (fr) : ICI 




 blason coat of arms flag wappen wapen stemma bandera escudo znak grb liberland

Capitales du monde : Belmopan

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 εt voici,  pour la première fois dans cette série, nous abordons une capitale d'Amérique Centrale, la plus petite et la plus récente de toutes !




  Cela ressemble à des armoiries, mais il n'y a pas d'écu central, condition nécessaire pour obtenir cette qualification. C'est d'ailleurs étonnant, pour un pays qui a un lien très étroit avec la couronne britannique depuis plus deux siècles. Seules les armoiries du territoire et maintenant de l'État indépendant (ci-dessous au dernier rang) peuvent être classées dans le registre de l'héraldique. 
 L'emblème de la ville de Belmopan, montre deux avant-bras habillés avec une manche de costume noir sur une chemise blanche avec les mains serrées. On peut penser que ce sont les mains de représentants du peuple, venant d’ethnies différentes ou métissées, les couleurs de peau étant légèrement différentes. Le bâtiment noir rayonnant d'or, en arrière plan, est le Parlement de l'État de Belize avec une esplanade formée de carrés gris. La configuration ressemble à un temple Maya, car les Mayas ont occupé une grande partie du territoire du Belize et il reste de nombreux vestiges archéologiques. L'inscription "INCORPORATED 2000 AD" rappelle la décision votée par référendum en 1999 pour l'Incorporation de Belmopan comme "Ville" en 2000, avec un conseil municipal élu. L'autre inscription sur une banderole verte "City of Promise" signifie en gros "ville de l'avenir prometteur". Enfin deux branches végétales : une palme et certainement une branche d'acajou (Swietenia macrophylla), dont le bois précieux est produit au Belize, forment une couronne qui encadre le tout. 
Le drapeau municipal est jaune aux bordures vertes, frappé de l'emblème au centre, inscrit dans un cercle de 50 feuilles opposées.




 








27 - Belmopan


Belmopan est la capitale du Belize , sur le rio Belize, à environ 80 km du golfe du Honduras (en bordure de la mer des Caraïbes). C'est une plus petites capitales du monde avec un peu plus de 17 000 habitants.


Population  :  17 222  hab. ( chiffres 2013).

 La ville implantée sur un site abrité à l'intérieur des terres, dans une région où se développa jadis la civilisation du peuple Maya, fut choisie comme nouvelle capitale du pays et succéda dans cette fonction à la ville côtière de Belize City, l'ancienne capitale, dévastée par un cyclone en 1961. Belmopan, dont la construction débuta aux environs de 1950, abrite le siège du gouvernement depuis 1970. L'inauguration officielle de la capitale date de 1972.

Siège du Gouvernement du Belize à Belmopan. Le Belize est toujours une monarchie dont le souverain est la Reine Elizabeth II Windsor et dispose d'un parlement à deux chambres basé sur le modèle américain.  photo © Beautiful Taiwan
timbre du Honduras Britannique avec les armoiries du territoire colonial
timbres de l'ancien Honduras Britannique qui a précédé l'indépendance du pays en 1981, commémorant le transfert de la capitale
de Belize City vers Belmopan dans le centre du pays.
plaque d'immatriculation automobile avec identification de la ville de Belmopan, son emblème dans le canton gauche et celui du pays, le Belize, à droite


emblème du Belmopan Bandits Football Sporting Club
emblème du  Police United Football Club, basé à Belmopan


l'ancienne capitale : Belize City ne possède pas davantage d'armoiries !
juste un logo et un drapeau créés récemment
 






capitaleprécédente →   Belgrade
capitalesuivante     →     Be...



 

l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Guyenne - Sénéchaussée de l'Armagnac

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 S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies  à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier !  Voir la description initiale : →

Nous poursuivons avec la découverte du Gouvernement Général de Guyenne. Nous l'avons abordé les dernières fois, il est composé de nombreux anciens duchés ou comtés rattachés les uns après les autres au royaume de France, le tout dernier étant le Béarn, acquis en 1620 par un Édit de Louis XIII.  Ces entités administratives du royaume sont découpées en généralités et en sénéchaussées (pour le sud du pays). Nous allons découvrir les treizième et quatorzième chapitres de ces sénéchaussées : les  anciens Comtés d'Armagnac et d'Astarac, eux-même réunis dans la province de Gascogne à la fin du Moyen-Âge. A la Révolution, lors de la création des départements, un nouveau découpage plus "compact" réunira l'essentiel de ces anciens pays d'Armagnac (Auch) et Astarac (Mirande) dans le nouveau département du Gers, préfecture : Auch,  en y rajoutant le Condomois à l'ouest et une petite partie du Comminges à l'est. D'autres communes seront cédées aux département voisins, notamment les Hautes-Pyrénées avec le pays des Quatre-Vallées (Sarrancolin- Arreau).  

 
  Revenir à l'épisode précédent →



 Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un an, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir





Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent (quand il existe) dans l'Armorial Général de France*  (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*) Armorial Général de France - volume XIV - Généralité du Languedoc - tome I
   Armorial Général de France - volume XV - Généralité du Languedoc - tome II ( BNF Paris)


Auch (Gers)

 On reste perplexe devant ce blason attribué par La Planche à la ville d'« Auchs» et ces trois lions de sable sur champ d'argent. Je n'ai trouvé aucune source qui mentionne un tel blason, d'autant plus que les armes municipales de cette ville sont bien connues et tracées depuis le Moyen-Âge.
  Le «vrai» blason d'Auch est en effet très ancien et a très peu changé, à quelques détails près. Il remonte à l'image reproduite par les sceaux des consuls de la ville, comme on en a en trouvé un sur un parchemin datant de 1338. L'écu est partagé (parti) en deux quartiers représentant les armoiries des deux pouvoirs seigneuriaux de l'époque : l' Archevêque, avec cet agneau pascal à dextre, symbole de saint Jean le Baptiste, et le Comte d'Armagnac figuré par le lion de gueules sur champ d'argent.Ils occupaient tous les deux de somptueux palais dans la vieille ville haute, à proximité de la cathédrale Sainte-Marie.



Lectoure (Gers)


  Un sceau de Lectoure, appendu à un acte de 1303, porte sur l'une de ses faces un bélier qui serait, selon La Plagne Barris, celui des Vicomtes de Lomagne. Ce bélier semble avoir laissé la place, à deux moutons selon le blasonnement :  celui-ci que La Planche de gueules à deux moutons d'argent passants l'un sur l'autre. Et lors de la déclaration de la ville pour l'enregistrement à l'Armorial de France : d'azur à deux moutons d'argent passants l'un sur l'autre.
Plus tardivement semble-t-il le champ d'azur est "rétabli en gueules" et les moutons sont redevenus des béliers, ce qui parait plus en accord avec l'ancien sceau de la ville. O­n trouve alors un blason qui se lit: de gueules à deux béliers passants (ou paissants ! c'est à dire faisant mine de brouter) d'argent, posés l'un sur l'autre.
source : Armorial commenté des Communes du Gers de Roger Bourse et Isidore Dufis, Société Archéologique et Historique du Gers, Toulouse, 2000





Le comté d'Aure, appelé également Quatre Vallées était une ancienne province française regroupant les vallées d'Aure, de la Basse-Neste, de Barousse et de Magnoac.


Mirande (Gers)
 Les anciens sceaux de justice de la cité de Mirande, vers la fin du XVIe / début XVIIe siècle, montraient une partition en trois quartiers,  avec en un: les armes des Comtes de Foix-Béarn, les seigneurs laïcs, en deux: une crosse et une mitre pour l'Abbaye cistercienne de Berdoues, rappelant le pouvoir spirituel de l'Église, et en trois : trois «besants», symboles anciens de la ville.
  En réalité ce ne sont pas des besants, mais des miroirs : "d'argent cerclés d'or" au titre d'armes parlantes que nous voyons parfaitement réalisés sur le manuscrit et qui sont toujours d'actualité, 350 ans plus tard. A certains moments l'écu a été augmenté d'un chef de gueules plain, sans réelle justification.



Verdun -sur- Garonne
 (Tarn-et-Garonne)
  Ici encore, les anciens sceaux de la ville médiévale étaient frappés d'un côté par un châtelet à deux tours (figurant l'ancien château de Verdun) et sur le revers par la croix des Comtes de Toulouse. Puis les deux faces ont été réunies sur la même image pour devenir le blason que nous voyons aujourd'hui.
Curieusement, les assistants de Charles d'Hozier ont dessiné la croix de Toulouse comme une croix grecque évidée ! mais savaient-ils à quoi ressemblait la croix de Toulouse ? car ce n'est pas un cas isolé, nous l'avions déjà constaté la dernière fois avec le blason de Moissac !




[_)-(_]

D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant :

pour l'ancien Comté d'Armagnac :

- avec un contour de blason vide, sans description comme celui de Verdun, ci-dessus:
 Vic-Fezensac, Eauze, Nogaro, Mauvezin, L'Isle-Jourdain.
- sans blason ni mention s'y rapportant :
Manciet, Labastide (-d'Armagnac), Cazaubon, Jégun, Fleurance, Vic de Lomagne,Saint-Clar, Laplume, Layrac, Caudecoste, Auvillar, Montfort, Puycasquier, Valence (-sur-Baïse), Plaisance, Masères, Monlezun, Riscle, Saint-Mont, Castelnau de Ribérac (Castelnau-Rivière-Basse), Maubourguet, Gondrin.

# cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France (certains de ces blasons sont toujours d'actualité aujourd'hui, à quelques détails près ) :





pour l'ancien Comté d'Astaracet les Quatre Vallées:

- avec un contour de blason vide, sans description comme celui de Verdun, ci-dessus: 
Masseube, Grenade, Gimont. 
- sans blason ni mention s'y rapportant :  
 Berdoues (ancienne Abbaye),Pavie, Castelnau-de-Barbarens, Simorre, Saramon, Trie (-sur-Baïse), Marciac, Beaumont-de-Lomagne, Mas de Verdun, Cologne, Encausse, Caumont, Castelnau-de-Magnoac, Notre-Dame de Garaison (sanctuaire), Monléon,Sarrancolin, Arreau.

# cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France (certains de ces blasons sont toujours d'actualité aujourd'hui, à quelques détails près ) :


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A bientôtpour une nouvelle série ... →


Crédits :
parmi les blasons "modernes" certains sont empruntés et parfois modifiés à :
http://armorialdefrance.fr/
http://labanquedublason2.com/ (dessins :  Jean-Paul Fernon)

 Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly :  http://www.bibliotheque-conde.fr/


             Herald Dick
 



Histoire parallèle : 25 avril 1915-2015 - débarquement aux Dardanelles et ouverture d'un nouveau front sur le sol de la Turquie.Commémoration du 100ème ANZAC day

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 Nous reprenons le fil du voyage parallèle dans le temps pour nous intéresser à un épisode important de la Première Guerre mondiale qui débuta il y a 100 ans jour pour jour. L'expédition des Dardanelles, opération franco-britannique navale d'abord, puis terrestre, devait, par la menace militaire sur Constantinople / Istanbul, la capitale turque, forcer l'Empire ottoman à signer la paix et établir un moyen de communication avec la Russie, via la mer Noire, en s'emparant des détroits des Dardanelles et du Bosphore. Mais la résistance de l'armée turque sur ses terres, très sous-estimée par les puissances alliées, fera vivre un  "enfer"  aux  troupes débarquées sur la presqu'île de Gallipoli (en turc Gelibolu), près d'Istanbul. Elle coûtera la vie à presque 500 000 hommes des deux côtés en moins d'un an et se soldera par un désastre militaire pour les Alliés qui se retireront le 9 janvier 1916. Parmi les troupes britanniques, ce seront surtout des soldats venus d'Australie et de Nouvelle-Zélande et combattant sous leurs drapeaux nationaux respectifs qui, par dizaine de milliers, perdront la vie dans des conditions effroyables et bien loin de leur pays d'origine. Le corps expéditionnaire commun qu'ils constituèrent pour la première de leur histoire se nommait l' ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps). Et le 25 avril est depuis ce jour devenu une journée commémorative (ANZAC Day) très importante, plus encore que le 11 novembre, célébrée par les deux nations australes.

  Comme d'habitude je m'efforce d'illustrer les dossiers avec un maximum de documents et d'emblèmes d'époque (documents entiers ou fragments).

drapeau marchand de l'Empire ottoman en 1915
drapeau de l'Empire britannique en 1915

drapeau de l'Australie (Commonwealth = Union) en 1915
drapeau de la Nouvelle-Zélande en 1915


13 janvier 1915: Le projet d'une opération combinée pour forcer le détroit des Dardanelles et soutenir les Russes en difficultés est défendu par Winston Churchill, à l'époque Premier Lord de l'Amirauté britannique. Le projet est adopté par le War Council et la décision finale est prise à la fin du mois de Janvier.


19 février 1915 : une importante escadre anglo-française menée par le cuirassé HMS Queen Elizabeth commença à pilonner les positions ottomanes sur les côtes du détroit des Dardanelles. Pour la première fois dans l'histoire, des hydravions embarqués sur le bâtiment de guerre porte-avions Ark Royal sont utilisés dans une opération aéronavale.




• 24 février 1915 :  Face à l'impuissance des seules forces navales à réduire les défenses ottomanes, on envisage de déclencher une opération amphibie de grande envergure dans la zone du détroit des Dardanelles.
naufrage du cuirassé français Bouvet dans le détroit des Dardanelles après l'explosion d'une mine le 18 mars 1915-
il coula tellement rapidement : en une minute que 639 marins sur les 710 de l'équipage trouveront la mort
 photo : http://www.nzhistory.net.nz/
• 18 mars 1915 :  Une nouvelle tentative navale franco-britannique de forcer le détroit tourne au désastre. Six cuirassés sont mis hors de combat et parmi eux trois sont coulés.  Le Bouvet français saute sur des mines et sombre.  Pour la Royal Navy, les HMS Irresistible et HMS Inflexible heurtèrent également des mines tandis que le HMS Ocean, envoyé pour secourir le premier connut la même mésaventure et les deux navires coulèrent ensemble.

• 25 avril 1915 : Après l'échec de l'attaque navale contre les forts de l'entrée des Dardanelles, le gouvernement anglais décide, pour marcher sur Constantinople, d'attaquer et de conquérir la péninsule de Gallipoli. Concentrée à Alexandrie, l'armée franco-anglaise commence ses débarquements le 25 avril, à Gaba-Tépé pour les Anzacs, à Sedd-Ul-Bahr pour les Anglais. Le débarquement sur la péninsule de Gallipoli réussi, les alliés ont progressé de 3 km et décimé les forces turques qui n'ont pu les rejeter à la mer.
Toutefois, le retard pris dans les opérations a permis aux Ottomans de se renforcer et de préparer leurs défenses sur leur terrain.

 
authentique drapeau de guerre de l'Empire ottoman de la Première Guerre mondiale
Fine Arts Museums of San Francisco (USA)  photo : http://www.flagcollection.com/

batterie d'artillerie turque sur la côte du Détroit des Dadanelles


cliquer sur le lien ci-dessous pour lire la suite :
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carte postale humoristique représentant les trois empereurs alliés :  Mehmed V pour l'Empire ottoman , Guillaume II pour le IIe Reich
 allemand et François-Joseph pour l'Autriche-Hongrie.
photo de Mustafa Kemal, commandant du XVIe Corps d'Armée turc
 à Gallipoli. Il sera après le conflit le futur dirigeant de la Turquie
moderne avec le surnom de Mustafa Kemal Atatürk.
photo : collection de l' Imperial War Museum - Londres
carte de l'Empire ottoman en 1915 (couleur vert foncé) , localisation de la bataille des Dardanelles (ellipse rouge)
carte des zones d'occupations de la presqu'île de Gallipoli en 1915
débarquement des unités françaises du Corps Expéditionnaire d'Orient au Cap Hellès  à partir du 25 avril 1915
carte postale d'époque
débarquement des "ANZACs" - estampe de Charles Dixon - 1915. Alexander Turnbull Library (Nouvelle-Zélande)
authentique drapeau néo-zélandais ramené des champs de bataille de Gallipoli
photo et source info : http://www.nzhistory.net.nz/
armoiries de la Nouvelle-Zélande , page n°48 du cahier de lithographies :
 "Flags, badges and arms of the british dominions beyond the seas" Londres (1911)



authentique drapeau australien de type "Red Ensign" qui a suivi un soldat sur le terrain
pendant toute la Première Guerre mondiale - Ce type de drapeau rouge était beaucoup
plus utilisé, surtout à l'étranger, durant la première moitié du XXe siècle que le
 "Blue Ensign" (fond bleu) qui n'est devenu l'unique drapeau national qu'en 1954. 
 photo et source info : http://www.ausflag.com.au
armoiries du Commonwealth d'Australie, carte publicitaire éducative des cigarettes Wills's (Royaume-Uni) - (v.1910)
armoiries de l'état des Nouvelles Galles du Sud (Australie), page n°36 du cahier de lithographies :
 "Flags, badges and arms of the british dominions beyond the seas" Londres (1910)
armoiries de l'état de Victoria (Australie), page n°44 du cahier de lithographies :
 "Flags, badges and arms of the british dominions beyond the seas" Londres (1910)
armoiries de l'état du Queensland (Australie), page n°37 du cahier de lithographies :
 "Flags, badges and arms of the british dominions beyond the seas" Londres (1910)
armoiries et drapeaux de l'état de Tasmanie (Australie), carte postale, éditions Kohl - Chemnitz - Allemagne  (v.1900/1910)
armoiries de l'état d'Australie occidentale, carte publicitaire
 éducative des cigarettes Wills's (Royaume-Uni) - (v.1910)
armoiries de l'état d'Australie du Sud, carte publicitaire
 éducative des cigarettes Wills's (Royaume-Uni) - (v.1910)
carte postale commémorative des "ANZACs" tombés pour l'Empire britannique





Héraldique insolite - année 2014 (archives #05)

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75 -  la chute du Faucon à Simferopol 

C'était en temps réel, l'histoire était en marche, avec cette image d'actualité prise juste avant le 15 mars 2014 et précédant le référendum en Crimée en vue de son rattachement à la Fédération de Russie :

Ci-dessus la façade du Parlement de Crimée à Simferopol, la capitale : le blason de l'Ukraine (le tryzub, qui représente un faucon stylisé, d'où mon titre) surmonte encore le blason de la Crimée ( le griffon passant).  

Et désormais...  l'emblème de l'Ukraine a disparu ! 
Avant et après le référendum du 16 mars 2014




  74 -  Double headed eagle on Pole position

L'homme fort et maître actuel de la Russie sait parfaitement communiquer avec son image. On l'a vu tour à tour, dans la pratique d'art martiaux, de l'équitation, du ski, de tir sportif,  chasse, pêche sportive, pilotant toutes sortes d'engins virils et guerriers.  Et le voici à nouveau, l'image n'est pas récente, elle date de 2010. On voit le regard du prédateur impitoyable, en tsar moderne arborant ses armoiries sur son heaume, et les lettres de Россия (Russie), chevauchant un destrier de 750 chevaux !  Belle mise en scène...
Le Premier ministre (de l'époque) russe Vladimir Poutine porte un casque et une combinaison d'un pilote de Formule 1 aux couleurs de Renault ( petite promotion pour la marque, au passage), au volant d'une vraie voiture de F1, sur une piste spéciale dans la région de Leningrad, aux environs de Saint-Pétersbourg, c'était le 7 Novembre 2010.




 73 -  Smileys ... Lol !
On les voit partout  : ces petits signes ronds, et jaunes la plupart du temps, qu'on appelle "smileys", parce qu'ils montrent initialement un sourire (smile en anglais) ou "émoticones" la traduction bizarre en français ! 
  Ils sont devenus un peu ringards désormais, mais on les voit encore beaucoup ponctuer les e-mails et les textos.
  Par dérision,  voici un smiley que les fans d'héraldique pourraient utiliser pour remplacer le petit rond jaune au sourire fatiguant !:

blason de la localité d' Ofteringen
 (Allemagne - Baden-Württemberg)
Et ce "smiley héraldique" a une origine très ancienne :
armoiries du Seigneur Herr von Ofteringen -
Souabe (Schwaben), Allemagne du Sud - XVe s.
 (Scheiblersches Wappenbuch -Bayerischen Staatsbibliothek  Munich)


72 -  La carpe et le lapin ...
Vous connaissez cette expression de la langue française  :  
C'est "le mariage de la carpe et du lapin". 
Elle sert à décrire une union mal assortie, comme entre deux bêtes d'espèces différentes et par extension, une alliance impossible par nature entre deux choses qui paraissent s'exclure mutuellement. Ainsi, le mariage de la carpe et du lapin, c'est à dire d'un poisson et d'un mammifère est contre nature donc vouée à l'échec. 
Eh bien voici qu'elle a été possible en Pologne, illustrée par ce blason curieux :
blason de la commune de Prochowice
 (Pologne)
Site internet 


71 -  Police montée à... buffle

écusson du 8e Bataillon de Police militaire
Dans le delta de l'Amazone, au Brésil,  il y a une grande île nommée Ilha de Marajó. Ces terres  sont inondées entre les mois de janvier et juin, époque de pluies intenses sur la région. Le reste de l'année, c'est la saison sèche. Ce sont des terres d'élevage pour l'énorme cheptel de buffles du pays, la principale richesse, mais qui tente évidemment les voleurs de bétail. Alors un Bataillon de Police militaire brésilienne est affecté à la surveillance de ces zones marécageuses et boueuses. Le terrain étant impraticable pour les véhicules, même les 4x4 , ou les chevaux , et pas assez de profondeur pour utiliser des bateaux, alors la solution , c'est ... les buffles endurants dans la boue et nageurs émérites  : il peut même nager en apnée sous l'eau pendant quelques minutes ! La police brésilienne est donc la seule au monde à utiliser ces animaux comme moyen de déplacement professionnel ! très spectaculaire ...




















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70 -  Meurtres au Paradis

  Depuis le mois de juillet, cet été 2013, la chaîne TV France 2 diffuse le lundi vers 20 H 45 une excellente série policière anglo-française intitulée "Meurtres au Paradis", c'était "Death in Paradise" en anglais pour la BBC. Des enquêtes policières dans le style des romans d'Agatha Christie se déroulent à Honoré, dans une île imaginaire des Antilles nommée "Saint Marie", un paradis pour touristes qui ressemble à la Guadeloupe, et d'ailleurs la Guadeloupe est souvent nommée dans les dialogues. Mais le petit poste de police est dirigé par un inspecteur débarqué des brouillards de Londres, très "british", dans son costume-cravate noir, le porte-documents toujours à la main, même sur la plage et peu enclin à la fête ! Il est secondé par une charmante collaboratrice française métis et deux agents antillais plus futés qu'il n'y parait. Tout ceci se passe sous le soleil accablant des tropiques , au grand dam de l'inspecteur Poole, c'est son nom, et dans des paysages paradisiaques comme le titre l'annonce. Bref, l'humour anglais, le charme français et l'ambiance antillaise font de cette série un très bon divertissement. Je vous recommande le petit lézard squatter : un pur bonheur !
l'inspecteur Poole (l'excellent Ben Miller) et le sergent Camille Bordey ( la belle Sara Martins) en action
remarquez le blason sur la portière du 4X4
Mais si j'en parle dans ces pages c'est parce que les véhicules et bateaux de la police sont ornés d'un joli blason d'inspiration mi-français avec les couleurs bleu-blanc-rouge et mi-anglais avec la couronne royale en timbre, et que les agents portent également sur leur uniforme. Pour vous je l'ai reconstitué d'après les images extraites des films, pour le "fun" !
"Tiercé en pal, de gueules, d'argent et d'azur, au colibri d'or brochant, avec l'inscription "POLICE" et "SAINT MARIE", d'argent, en chef et sur les flancs, en pointe; timbré d'une couronne royale fermée".

l'agent Dwayne Myers (Danny John-Jules)


voici le véhicule de la police de "Saint Marie" avec le blason  dont je n'ai pas trouvé d'image plus rapprochée (détail,ci-dessus).
Si vous les ratez le lundi soir sur France 2, pendant quelques semaines encore, vous pouvez re-visionner les épisodes précédents sur Pluzz.francetv.fr   ou encore > ICI












69 -  The Queen crest 

Rien à voir avec la naissance du royal baby George (le septième ?) ces derniers jours , mais en classant mes CD de rock , je suis tombé sur cette pochette où l'on pourrait croire à des "Royal Coat of Arms" (armoiries royales) !  tant  elles sont superbes. Le plus beau, c'est que c'est un artiste énorme, une voix inégalée, malheureusement disparu trop vite, qui l'a réalisé : Freddie Mercury himself !

Le logotype de Queen, connu en anglais sous le nom de « Queen crest », a été dessiné en 1973 par Freddie Mercury lui-même , par ailleurs titulaire d’un diplôme d'art graphique du Ealing Art College de Londres, avant la sortie de leur premier album. Ce logo comprend les signes  zodiacaux des quatre membres : deux lions pour John Deacon, le bassiste et Roger Taylor, le batteur, un crabe symbolisant le Cancer pour Brian May, le guitariste et deux fées pour la Vierge, signe de Freddie Mercury.

Les lions se situent de part et d’autre d’une lettre Q majuscule stylisée, le crabe surmontant  cette même lettre, directement sous des flammes s'en élevant, les fées semblant pour leur part s’abriter sous chacun des lions. On trouve également une couronne
au centre de la lettre, identique à celle, la vraie, du Royaume-Uni, et dont le chanteur aimait à se coiffer sur scène. Le tout étant surmonté d’un immense phénix déployant ses ailes. Mercury a indiqué qu’il voyait ce logo comme "un symbole de l’époque", à savoir les années 1970. Il était souvent visible sur le devant de la grosse caisse de Taylor lors de leurs premiers concerts.


68 - Coat of Arms "On the Air"

Nous le savons, les britanniques sont des "dingues" d'armoiries (coat of arms, en anglais), et cela se voit partout dans le pays. La BBC, institution nationale, s'il en est, dans l' audiovisuel mais qui a débuté comme radio nationale, n'a pas échappé à l'exception et s'est vue elle aussi attribuer un blason et des armoiries. Les voici avec un magnifique dessin du prestigieux College of Arms qui est également une Institution dans le Royaume-Uni, sans équivalent ailleurs dans le Monde. Elles datent de 1927.  Vous pouvez en lire la description (en anglais)  en visitant ce site : →  


un version "Art Déco" insolite quelque part sur une façade d'immeuble






67 - l' Europe des Nations

Ce blason spectaculaire aux innombrables partitions (113) symbolise la Communauté européenne élargie jusqu'aux confins de l'Asie centrale, par le biais des nations historiques et non pas seulement les États actuels. Ce blason -imaginaire, il faut le préciser- explique ainsi la différence entre les deux notions de nation et d'état : Par exemple : le Royaume-Uni de Grande-Bretagne est un État composé de quatre Nations : Angleterre, Pays de Galles, Écosse, Irlande du Nord ...
Il ne vous reste plus qu'à identifier tous les quartiers, alors bon courage !...

auteur = vittorio matteo - deviantart.com








66- ♫ istiklaliya 

 C'est le titre d'un album de musique qui sort le 15 avril 2013, le second opus d'un tout jeune collectif de trois musiciens talentueux d'origines différentes (France-Liban-Luxembourg) portant le nom d"Aufgang" (escalier en allemand). La musique est un mélange surprenant d'électro et d'instruments acoustiques : piano, batterie, etc... que je vous recommande (moi, j'aime beaucoup). Mais la véritable raison pour que j'en parle dans cette rubrique, c'est pour le clin d'œil sur la pochette du disque ou sur la jaquette du CD: ce blason brodé que l'on voit réalisé par une machine automatique dans le teaser (vidéo) juste en-dessous ! C'est un blason "à enquerre" certes, à cause du "sable" sur l'azur, mais on pardonnera volontiers aux artistes cette petite erreur qui n'enlève rien à l'esthétique finale.
d'azur à une main d'argent chargée d'un cœur de gueules,
accompagnée : d'une feuille de houx dans le canton dextre ,
 d'une tête de lion arrachée dans le canton senestre, et une étoile
 à cinq branches en pointe, tous les trois cousus de sable.




65 - la baronne de Tata Yoyo

Madame Léonie Cooreman, mieux connue sous son nom de scène Annie Cordy, est une chanteuse et actrice belge, née à Laeken (Bruxelles) le 16 juin 1928. Elle a enregistré plus de 700 chansons (dont la célèbre Tata Yoyo !) , joué dans une dizaine de comédies musicales, une trentaine de films et de téléfilms, donné pres de 10 000 galas. C'est une grande vedette en France et depuis le 11 octobre 2004 elle a été anoblie et faite Baronne par le Roi des Belges Albert II.

  Voici ses armoiries : écu de dame en losange, coupé de gueules et de sable à l'épi d'or accosté de deux masques de la Commedia dell'arte d'argent, le masque de la comédie posé en bande a dextre, le masque de la tragédie posé en barre à senestre, le tout brochant sur le coupé. Supports : deux lions d'or lampassés de gueules. Timbre : la couronne de baronne. Sa devise est "la passion fait la force", clin d'œil à la devise de la Belgique ("L'union fait la force").
  Ce sont des armoiries créées par Fernand Brose, maître graveur, artiste enlumineur et peintre héraldiste belge. Elles sont parlantes, les lions pour son prénom Léonie et aussi pour le nom de sa mère qui était "Leeuw"( lion en flamand), l'épi de blé pour son nom Cooreman, le blé se traduisant parait-il par "coor" en flamand. Les masques sont bien sûr en rapport avec son activité d'artiste de scène.



64 - Blason vivant
Incroyable, cet insecte , une punaise des bois très commune en Europe (Pentatoma rufipes)
dont le nom latin signifie "cinq parties à pattes rouges" 
semble être un bouclier armorié vivant d'une perfection étonnante.
Alors, j'ai relevé le défi et je l'ai reconstitué avec un vrai dessin héraldique à côté !! 



63 - Science-(héraldique)-fiction :  
 lesÉtats Unis Socialistes d'Amérique
Certains artistes graphistes s'amusent beaucoup et avec talent,et je ne résiste pas au plaisir de vous montrer ces armoiries imaginaires et... provocatrices. Elles complèteront agréablement ma série quasi quotidienne d'emblèmes nationaux !




62 - Blasons en tuning
Nous venons de connaître le résultat de l'arrivée de la Course à la voile
du Vendée Globe 2013et pour illustrer cetévènement hypermédiatisé qui intéresse 
 surtout les spécialistes... et les sponsors ! je viens de trouver pour vous ces blasons animés 
qu'un internaute ingénieux a confectionné pour le plaisir...



Paris devant Saint-Nazaire, que le meilleur gagne ! 
site d'origine : alyann3.free.fr/


 

61 - Performance pâtissière en Autriche
l'Autriche est connue pour ses excellentes viennoiseries, à juste titre ...
Ce que vous voyez là est un gâteau géant fait de génoise, fourré de crème et defruits,
 puis nappé de sucrecoloré dessinant les armoiries de la ville d'origine du chef pâtissier
 nommé Werner Russ, et de son équipe qui ont mis 3 jours à le réaliser ! c'était le 01-11-2012.
Il bat ainsi un record du monde en voie d'être homologué au Guiness Book.
 Poids total : 2,5 tonnes, dimension 8 x 5 mètres. Il a nécessité 3000 œufs, plus de mille kg de farine et des centaines de litres de lait et de crème, 500 kg de fruits dont 200de mûres, des fraises et des ananas pour compléter.  Il a été élaboré dans le gymnase de la ville pour avoir assez de place et a été partagé en 10 000 parts le lendemain et dégusté pour les habitants. 
armoiries de la ville de Seiersberg (Autriche - Styrie) en génoise
 et sucre ... et le modèle original en-dessous




Vous pouvez suivre la suite des mises à jour régulières dans ma rubrique :  Insolite  


    ☺HD
 



Top 10 des plus grandes villes du Kazakhstan avec leurs blasons

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 Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.

 Nous allons poursuivre avec un nouveau pays en Asie centrale, indépendant depuis 23 ans seulement : le Kazakhstan.





Voici donc les 10 plus grandes villes en terme de population, hors agglomération (chiffres : 2014 ou 2015*).



1 - ALMATY / Алматы

anciens noms : Verniy, Almatinsk, Alma-Ata
ancienne capitale du Kazakhstan de la période soviétique (U.R.S.S) jusqu'en 1991, puis après l'indépendance, jusqu'en 1997, et maintenant une ville à statut spécial  - 1 552 349* habitants :






2 - CHIMKENT / Shymkent / Шымкент

capitale (chef-lieu) de l'oblast du Kazakhstan-Méridional - 854 500 habitants





3 - ASTANA / Астана

anciens noms : Akmolinsk, Tselinograd, Akmola
capitale de laRépublique du Kazakhstan depuis 1997 et ville à statut spécial - 852 985* habitants.  
Cette ville a fait l'objet d'un article plus détaillé →





4 - KARAGANDA / Qaraghandy / Караганды

capitale (chef-lieu) de l'oblast de Karaganda - 480 075 habitants





5 - AKTIOUBÉ / Aqtöbe /Актθбе

ancien nom : Aktiubinsk
capitale (chef-lieu) de l'oblast d'Aktioubé - 371 546 habitants






6 - PAVLODAR / Павлодар

capitale (chef-lieu) de l'oblast de Pavlodar -  353 930 habitants





7 - TARAZ / Тараз

anciens noms : Talas, Djamboul, Aulié-Ata
capitale
(chef-lieu) de l'oblast de Djamboul  - 351 476 habitants






8 - SEMEÏ / Semey / Семей

anciens noms : Alash-Kala, Semipalatinsk
ville de l'oblast du Kazakhstan-Oriental - 312 075 habitants





9 - ÖSKEMEN / Θскемен

ancien nom : Oust-Kamenogorsk
capitale (chef-lieu) de l'oblast du Kazakhstan-Oriental - 305 794 habitants





10 - KOSTANAÏ / Qostanai / Костанай

anciens noms : Kustanay, Nikolayevsk
capitale (chef-lieu) de l'oblast de Kostanaï -  252 115 habitants








• Cette petite revue des emblèmes nationaux, succincte, est néanmoins révélatrice du problème identitaire de ces jeunes républiques (des républiques, je n'ai pas dit : démocraties !), dont l'indépendance a été acquise après la chute de l'Union Soviétique en 1991. Beaucoup de ces pays maintiennent encore une relation politique et économique forte avec la Russie dans le cadre de la C.E.I. Certains de ces emblèmes, tels que les blasons n° 6, 7 et 9, pourtant postérieurs à cette date de 1991 sont encore clairement marqués par le style très reconnaissable de la symbolique communiste.

• Mais avant l'Union Soviétique, ces territoires formaient déjà depuis deux siècles les marches sud de l'Empire de Russie en face d'un autre grand empire : la Perse. Nommé "le Turkestan", ce fut une colonisation commerciale et militaire établie méthodiquement par les russes dans des vastes territoires où les ethnies sont pour la plupart d'origine turco-mongole avec langues, religions et traditions différentes, en particulier celle du nomadisme. Le blason de la ville de Semeï (n° 8) est un vestige de cette époque. Le chameau portait jadis un ballot de marchandises, rappelant les routes caravanières, et le croissant et l'étoile ne font aucun doute sur la référence à l'Islam.

exemples de boucliers mongols aux XIIe -XIVe siècles (fouilles archéologiques)
• Les emblèmes n° 1 à 5, datant tous de moins de dix ans, sont exemplaires dans la tendance que les héraldistes kazakhs veulent imprimer à la symbolique nationale (y compris celle de l’état, voir tout au début de l'article, au-dessus de la carte géographique). 
 Au premier abord, on trouve qu'ils ressemblent beaucoup à ce que les États-Unis d'Amérique produisent, avec leurs emblèmes territoriaux et institutionnels : ces innombrables sceaux circulaires (seals). 
 Mais pas du tout : ce sont bien des armoiries, avec un bouclier circulaire, comme l'étaient ceux des armées mongoles, tatars, et des cavaliers d'Asie centrale en général. Ainsi le pays renoue avec ses racines historiques bien plus anciennes (son Moyen-âge à lui) et met en retrait les apports tardifs de la culture russe. Certaines républiques orientales et centrales de la fédération de Russie elle-même, ont également préféré ces singulières armoiries circulaires. Les principaux symboles représentés ici : griffon, aigles, panthère des neiges, shanyraks(toits des yourtes), etc... sont très fréquents dans l'héraldique de ces nations de steppes et de montagnes.




A bientôt , pour un nouveau pays ... 
Et pour revoir le pays précédent ... → ICI



          Herald Dick










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